Poudlard Fantastique
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 LE moment - privé -

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Sam Richards
5ème Année à Gryffondor (AD)
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Sam Richards


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MessageSujet: LE moment - privé -   LE moment - privé - Iconminitime1wn2Mar 2 Jan - 17:24

- Joyeux 2 janvier ma chiwie *O* / Pour la chanson, je la mets parce que c’est elle qui m’avait inspirée toute l’histoire (je sais pas pourquoi d’ailleurs, elle est HS) I’d do Anything de Simple Plan *ç* -




L’ennui. Vous connaissez ce sentiment ? C’est quand vous n’avez rien à faire, ou que même si vous avez quelque chose à faire, vous n’avez pas envie de le faire. Et que vous ne savez pas ce qui pourrait vous donner envie de bouger. Vous attendez simplement que le temps passe. Et le temps ne passe pas. Du moins pas aussi vite que ce que vous aimeriez. Les secondes semblent durer des années. Plus rien ne traverse vos pensées. C’était à peu près ce que ressentait Sam Richards en cette soirée hivernale.

Allongée sur un tapis dans la salle commune de Gryffondor, les yeux rivés sur l’horloge au-dessus de la cheminée dont les aiguilles refusaient obstinément d’avancer, elle attendait. Elle attendait que Morphée vienne tout simplement la prendre dans ses bras pour le reste de la nuit. Mais le sommeil ne daignait pas s’infiltrer en elle. Et pourtant, il aurait toutes les raisons de venir s’emparer d’elle. L’hiver touchait à sa fin [on respecte pas les règles et on s’en fout] et elle avait déjà vécu nombre d’aventures passionnantes et épuisantes. Depuis un voyage des siècles plus tôt jusqu’à arriver à l’heure à deux cours dans la même année en passant par son nombre croissant de colles avec Rogue. Et sans oublier ces intemporels jeux entre camarades de dortoir. Dont l’un s’était terminé par une retenue avec Ombrage. Et des semaines pendant lesquelles Nate lui avait rappelé sa tenue ce jour-là.

En parlant de Wakefield... « Le mec à la culotte bouffante » comme elle aimait l’appeler dès qu’il commençait à la chercher. Ils se croisaient depuis des années. Même année d’étude, même maison, donc forcément obligés de se connaître. Et ça n’était que cette année qu’il avait décidé de venir squatter dans sa vie. L’année des B.U.S.E. L’année où Sam avait décidé de s’assagir et de rentrer dans ce moule débile de l’étudiante studieuse qui se concentre sur ses examens. L’année où elle avait décidé de devenir inintéressante et semblable aux autres. Mais comment voulez-vous rester sérieuse – ou dans son cas, devenir sérieuse – quand on vous met un Wakefield ? Impossible.

Et puis avec quelqu’un comme cette horreur de bonne femme rose-bonbon-sucé-trois-fois dans les parages, il était dur de se concentrer sur ses devoirs et de résister à l’envie de passer outre ses lois. C’était un tel régal de la voir perdue et perturbée dès que quelque chose sortait du cadre strict qu’elle avait fixé, que Sam prenait un malin plaisir, cruel et machiavélique à s’en extirper. Et elle était loin d’être la seule. Bref, tout cela arrivait à la même conclusion. Sam travaillait peu. Trop peu. Pas assez pour réussir ses B.U.S.E. haut la main. Pourtant, Sam n’était pas une mauvaise élève, loin de là. Malgré les apparences et son attitude qui montrait le contraire, elle était une jeune fille intelligente et volontaire. Mais là, elle avait la flemme de bosser. Et la flemme conduit rapidement à l’ennui.

Revenons donc sur cette soirée pauvre en rebondissements. La salle commune s’était vidée peu à peu, si bien qu’il ne devait rester que quatre ou cinq personnes dans la pièce. Parmi elles donc, notre rouquine préférée. Elle n’imaginait même pas que cette nuit allait redevenir intéressante. Elle attendait patiemment – enfin patiemment non, Sam était loin d’être patiente – qu’elle se termine. Mais son estomac en avait décidé autrement...


J’ai faim.
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Nate Wakefield
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MessageSujet: Re: LE moment - privé -   LE moment - privé - Iconminitime1wn2Dim 28 Jan - 23:38

Une autre personne au moins dans l’enceinte du château avait faim. Comme quoi, il n’y a pas que les rousses qui peuvent avoir faim à une heure aussi tardive. Bon, c’est vrai qu’il est rare de trouver des estomacs en crise chez les Rouge et Or (je dis bien ‘des’ parce qu’en trouver un, ce n’est pas sorcier), étant donné que la salle commune était une vraie réserve à nourriture. Le paradis des gourmands numéro trois, juste après la cave de Honeydukes et les cuisines de Poudlard. Des bouteilles de Bièraubeurre traînaient souvent sur les tables (quand quelques cerveaux encore en état de fonctionner pensaient à ne pas les laisser sous les tables), dans un beau capharnaüm sucré, composé entre autres de paquets de chocogrenouilles entamés, de dragées surprises Bertie Crochue, de patacitrouilles et de chaudrons au chocolat. Les estomacs des lions ne pouvaient pas, c’était tout simplement impossible, crier famine.

Et pourtant. Ce soir là, Nate Wakefield était mollement allongé sur un canapé, les pieds joyeusement balancés sur l’accoudoir, un livre d’histoire de la magie ouvert reposant tranquillement sur son torse, se soulevant au rythme de ses respirations régulières. Oui, il était assoupi. Comment ça, c’est pas possible dans un boucan pareil ? La preuve que si. Vous n’avez pas la technique voilà tout. Il suffit en fait de se plonger dans les révoltes des gobelins. En moins de dix minutes, vos paupières se ferment. Et c’est wakefieldment prouvé. C’est à se demander si les livres d’histoire n’exercent pas une sorte d’hypnose sur leurs lecteurs. Tout ça pour dire que le jeune homme aux mèches d’ébène somnolait paisiblement sur un canapé au coin du feu. Le temps passait, les aiguilles de l’énorme horloge dorée qui faisait face à la cheminée passaient sans se préoccuper de ce pauvre adolescent avachi sur son sofa, destiné à se ramasser une belle colle le lendemain en cours d’histoire…

On aurait dit un drogué. Il aurait sans doute pu rester là jusqu’au moment où tout le monde commencerait à s’affairer, le lendemain, se préparant à une énième journée de cours, si son estomac n’avait pas émis un gargouillement significatif. Techniquement, un gargouillement au niveau du ventre ne nous réveille pas, mais celui là avait quelque chose de particulier. De plus fort. Bref, le garçon décolla une paupière. La lumière émise par le feu crépitant joyeusement dans la cheminée s’infiltra violemment dans sa pupille. Il cligna, puis ouvrit les deux yeux et s’étira, laissant retomber son livre sur le sol. Un regard en direction de l’horloge lui indiqua qu’il avait une fois de plus loupé le dîner. Foutu manque de sommeil, pourquoi ne te trouves tu pas une autre victime ?!

Le Rouge et Or se redressa lentement en baillant, suite à quoi il se fraya un chemin à travers les quelques élèves qui restaient en direction des victuailles éparpillées sur plusieurs tables. Sa main balaya la surface boisée à la recherche de quelque chose de mangeable, puis s’arrêta. Il n’y avait rien susceptible de le combler. Enfin, rien. Il y avait quelques chocogrenouilles essolées, deux trois paquets de chaudrons, du chocolat, du chocolat et encore du chocolat. A en gerber. Ah non, tiens, à gauche il restait quelques patacitrouilles. Oui mais non. Nate avait envie de salé. De pimenté si possible.

Et il est internationalement reconnu qu’une escapade nocturne au VRAI paradis des gourmands (bon, ok, paradis seconde classe, il faisait bien trop froid aux sous sols de Pré-au-Lard pour s’y aventurer) était bien plus pimenté qu’un simple goûter à dix heures du soir dans la salle commune. Nate était déjà bien ragaillardi par la perspective d’un bon chili con carne ; l’idée qu’il pourrait en plus piétiner la queue de miss Teigne si elle avait le malheur de se trouver sur son chemin le mettait carrément de bonne humeur. Son sang n’avait fait qu’un tour. L’instant suivant, il empoignait sa baguette et s’élançait dans le couloir.

***
Quelques instants plus tard (et une bonne dose d’énergie en plus), le Rouge et Or était attablé devant un dîner de luxe : un plat de charcuterie plus le chili tant désiré. Ca, c’était de la nourriture. Versant la dernière goutte d’eau minérale dans son verre, Nate se retourna vivement vers les elfes de maison empoignant la carafe vidée pour réclamer un deuxième litre d’eau, quand il vit quelque chose qui le laissa perplexe. Ces derniers se précipitaient vers le portrait dissimulant la porte d’entrée qui était en train de pivoter sur ses gonds. Ne s’attendant pas à avoir de la visite, Nate laissa retomber sa fourchette et, fit mine de plonger sous la table craignant qu’un préfet ne l’ait suivi (non merci, je ne m’appelle pas Richards, les retenues ne font vraiment pas partie de la liste de mes passe temps préférés), quand une chevelure d’un roux criard attira son œil.

… Quand on parle du loup… Ou, en l’occurrence, quand on pense au loup. Le regard de Nate bifurqua vers la fourchette qui avait entre temps atterri sur les dalles dans un bruit métallique, et il se rendit compte qu’il n’avait même plus faim. Son chili n’était pas terminé mais il devait avouer qu’il préférait largement la compagnie de Sam à celle d’un préfet.


Encore deux minutes et j’avais fini de manger ! Tu as vraiment le don d’apparaître aux moments les plus inopportuns Richards.

Wakefield ou l’art de dire ‘bonsoir’.
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Sam Richards
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MessageSujet: Re: LE moment - privé -   LE moment - privé - Iconminitime1wn2Jeu 22 Fév - 20:03

J’ai faim.

Ces deux mots – trois, si on considère que le sujet avec apostrophe constitue un mot – étaient ceux que Sam prononçaient le plus souvent dans une journée. Environ vingt-cinq fois par jour. Une fois toutes les heures et une fois en plus de temps en temps pour énerver la personne à côté d’elle (il s’agissait fréquemment de Winnie ou de Nate, rares étant les personnes qui supportaient Sam assez longtemps). Pourquoi ? Parce qu’il se trouvait que Sam avait toujours faim. Que ce soit à trois heures du matin ou à dix heures du soir, quoi qu’elle ait pu avaler avant, Sam pouvait manger tout et n’importe quoi. Enfin non. Il y avait certains trucs auxquels elle ne tenait pas. La tarte à la mélasse, pour en avoir fait une overdose qui avait conduit à une indigestion l’année précédente, le chou-fleur dont la seule odeur la répugnait, les chips au vinaigre pour aucune raison particulière et, allez savoir pourquoi, depuis quelques temps, les tartes à la crème...

Toujours est-il que quand Sam avait faim, la Terre devait s’arrêter de tourner, le reste de l’humanité devait s’arrêter de respirer jusqu’à ce qu’elle soit satisfaite. Une bombe aurait pu s’abattre sur Poudlard, si elle était en train de manger, elle aurait d’abord terminé son éclair au chocolat avant d’aller sauver le monde. La faim l’amenait à faire des choses exceptionnelles. Comme combattre sa flemme. Pourtant, par définition, la flemme c’est quelque chose contre lequel on ne peut pas lutter. Même la volonté la plus tenace ne peut s’opposer à la flemme. Et bien l’estomac de Sam Richards y arrivait. C’est ainsi que Sam se roula sur le tapis Gryffondorien sur lequel elle était allongée et rampa quelques secondes à quatre pattes avant de trouver le courage de se lever complètement.

La salle commune était pratiquement déserte. Les Gryffondor étaient, pour une écrasante majorité, allés se coucher. Rien de très étonnant à cela vu l’heure. Tant mieux. Personne n’irait lui faire un scandale parce qu’elle leur chipait leurs friandises. Quoique depuis le temps, personne n’osait trop se mesurer à elle question nourriture. Peur qu’elle les choisisse pour dessert ou inquiétude face à la rumeur sur une hache (rumeur probablement lancée par QUELQU’UN). Allez savoir. Sam parcourut vaguement la pièce à la recherche de quelque chose qui pourrait lui faire envie. Quelques gourmandises au chocolat attirèrent inévitablement son regard. Le chocolat était la drogue attitrée de Sam, c’était bien connu. Mais pas ce soir. Aussi étonnant que cela puisse paraître – et je comprends tout à fait que vous soyez étonnés – Sam n’avait pas autant envie de se goinfrer de chocolat que d’habitude. Elle qui préférait généralement la nourriture sucrée. Mais ce soir, ses papilles réclamaient autre chose.

Son regard bleu électrique s’arrêta alors sur un paquet de chips laissé à l’abandon. Et là, quelque chose se produisit. Attention, lâcher de GnRH par l’hypothalamus vers l’antéhypophyse, axe gonadotrope en pleine action, système hormonal en ébullition. Voilà qui confirmait nos soupçons, Sam avait envie de salé. Elle ne fit ni une ni deux et se jeta voracement sur le paquet, plongea sa main à l’intérieur et porta une des si attirantes chips à sa bouche... Avant de la recracher dans un cri de dégoût. Evidement. Chips au vinaigre. Il fallait s’y attendre. Yuck. Rien ne lui convenait donc. Si elle n’avait pas eu le choix, bien sûr, elle se serait contentée d’engouffrer les dizaines de mets chocolatés de la salle commune. Mais il se trouvait qu’elle avait le choix. Les cuisines...

Les cuisines. Ce mot résonnait dans la tête de Sam comme le mot "terrain de Quidditch" résonnerait dans celle d'un passionné de ce sport ou comme "benne à ordures" résonnerait dans la tête d'un Serpentard... En résumé, le p-a-r-a-d-i-s. [auto-plagiat je m’aime]. Plus – parce qu’il y a un plus – c’était un peu comme le sanctuaire de Sam. Depuis cinq ans, elle y avait passé une grande partie de ses soirées. Les elfes s’étaient maintenant habitués à sa présence fréquente et connaissaient par cœur ses habitudes alimentaires. Ils savaient parfaitement comment la combler. Et puis Sam avait envie d’aventure. Avec un peu de chance, sur le chemin du retour – parce que si on reste logique, ça ne sert à rien que ça se passe à l’aller, du moins pour son estomac – elle croiserait Rogue. Oui oui, avec de la chance. Non, Sam n’est pas masochiste (enfin... peut-être un peu). C’est juste que là, elle en était à vingt-neuf. Elle était presque certaine de battre son propre record cette année, elle ne voulait pas laisser passer cette chance.

Dix minutes et un miaulement étrange plus tard – le miaulement ne provenant PAS du ventre de Sam je précise – notre rouquine préférée passait ses doigts sur la poire d’un tableau représentant une nature morte. La porte s’ouvrit alors sur l’antre de la gourmandise. La Rouge et Or s’était à peine avancée dans la pièce qu’une dizaine d’elfes de maison s’était jetée sur elle pour l’accueillir alors qu’une autre dizaine commençait à rassembler éclairs au chocolat et autres gâteaux appétissants. Je vous l’avais dit, ils la connaissaient par cœur. Sam se contenta de répondre à leurs bonsoirs à répétition par un vague sourire et fit quelques pas en avant.

Elle vit alors quelque chose qu’elle n’avait pas pu apercevoir auparavant parce que les elfes lui bouchaient la vue (okay les elfes sont petits, mais n’oubliez pas que Sam aussi). Une tête ornementée de mèches ébènes et un corps bien plus grand que la moyenne, le tout rattaché par un cou. Nate Wakefield. Et après, il osait la traiter de morfale parce qu’elle passait ses nuits dans les cuisines. Quel culot. Et il lui réservait un accueil chaleureux. Du Nate tout craché. Sam ramassa la fourchette qu’il avait apparemment laissée tomber dans un moment de pas-douée-attitude et prit place à côté de lui. Elle plongea ladite fourchette dans l’assiette de chili devant lui et la porta à sa bouche.


Je sais, c’est pour ça qu’on m’aime. Au fait, moi aussi je suis contente de te voir Wakefield.
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Nate Wakefield
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MessageSujet: Re: LE moment - privé -   LE moment - privé - Iconminitime1wn2Mer 18 Avr - 10:38

Tout le monde savait bien que Sam et les cuisines ça faisait un, le fait qu'on la traite de morfale était donc justifié. D'ailleurs, lucide comme elle était, elle devait bien s'en rendre compte. Ce qu'il n'avait jamais compris, c'était la raison pour la quelle elle reniait la vérité. Oui, car le fait que Sam ait un estomac extensible était une vérité générale à Poudlard. Nate l'avait compris depuis ce jour, là, cinq ans auparavant, quand elle l'avait sauvé de ce tableau sadique qui voulait l'écraser sur place comme s'il avait pressenti que Nate Wakefield (même petit) dans les cuisines, ça ne donnerait jamais rien de bon. Et le tableau avait peut-être raison, mais tout de même! on ne tue pas ses invités. Bref, je disais donc que depuis ce jour là où il avait failli mourir d'asphyxie aussi où Sam s'était battue bec et griffes pour une moitié d'éclair au chocolat, que la nourriture et elle étaient étroitement liées.

Ce qu'elle faisait dans les cuisines n'était donc pas un grand mystère. Nate évita de lui poser la question.


Tu m'en vois ravi, lui répondit il en reposant la carafe vide sur la table.Il n'avait plus non plus soif. C'était bizarre comme phénomène tout de même. Il suffit que Sam Richards débarque pour que toute trace de faim ou de soif disparaisse. C'est comme si le cerveau savait déjà qu'elle allait de toute façon tout manger , alors il s'y préparait mentalement, en se disant qu'il n'avait ni faim ni soif pour que la déception soit moins grande.

Dis moi, ça a fini par faire partie de ton rituel quotidien , le fait de venir ici vers minuit / une heure du mat ? Non parce que ça expliquerait que la salle commune soit calme à cette heure-là... ça m'a toujours frappé d'ailleurs.

En effet, il s'était toujours posé la question. Bizarrement, l'éventualité que Sam se trouve dans les cuisines ne lui avait jamais effleuré l'esprit. Ou alors elle avait plusieurs alternatives, autres que les cuisines. Toujours est il que maintenant qu'il y réfléchissait de près, il n'avait pas le souvenir de l'avoir souvent croisée dans la salle commune vers minuit/une heure.
C'était pas bête ça. Il avait toujours rêvé de trouver ce passage secret qui menait vers les sous sols de Honeydukes dont il avait vaguement entendu parler. Une heure du matin était un créneau parfait. A méditer.


Et puis ça expliquait qu'elle ne se soit jamais fait prendre par un préfet. A minuit, toutes les rondes étaient terminées.

Cela dit, il restait toujours Rusard. Ils étaient vraiment stupides les concierges et les profs. En cinq ans, ils n'avaient pas encore compris que s'ils voulaient trouver une raison de coller Sam Richards (et Godric sait que Rusard en rêvait la nuit), il fallait se rendre dans les cuisines... (l'éventualité que c'était peut-être Sam qui s'y prenait intelligemment lui avait tout bonnement échappé).
Il avait le mauvais pressentiment que quelque chose allait se passer. De toute façon, il n'y avait pas besoin de se la jouer Trelawney pour le savoir. Avec Sam Richards, il se passait TOUJORS quelque chose.

Rassure moi, tu t'es pas fait suivre au moins ?

Certes, il n'était pas la discrétion incarnée pour lui poser la question, mais Sam c'était limite pire avec ses cheveux en feu.
Si elle devait se faire prendre au moins une fois dans sa vie, Nate parierait n'importe quoi que ce serait la fois où lui serait avec elle. C'était ça la chance wakefieldienne.
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Sam Richards
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MessageSujet: Re: LE moment - privé -   LE moment - privé - Iconminitime1wn2Sam 12 Mai - 17:48

Certes, Sam avait un appétit et une gourmandise à toute épreuve. Okay, elle mangeait plus que ce que le volume de son corps ne pouvait contenir – on se demande d’ailleurs où est-ce qu’elle stockait tout ce surplus alimentaire -. Mais de là à la traiter de morfale, c’était exagéré. Un peu. Bon d’accord, c’était vrai, mais ce n’était pas de sa faute si elle avait toujours faim, ça ne se contrôlait pas. Elle n’avait pas choisi, sinon Merlin sait que... elle n’aurait sans doute rien changé. Mais de toute façon, Nate n’avait jamais rien compris à la beauté d’un éclair, à la délectation que l’on peut éprouver à laisser fondre du chocolat au fond de sa bouche. Sam l’avait su dès le premier jour. Quand il avait essayé de neutraliser SON éclair au chocolat à moitié entamé. Assassin ! Briseur de rêves ! Nate n’était définitivement pas fait pour le chocolat. Tant mieux, il y en aurait plus pour Sam.

Richards s’était attaquée au chili dont Nate ne voulait apparemment plus. C’était de ça dont elle avait envie en fait, d’épicé. Elle ne comprenait d’ailleurs pas pourquoi Wakefield avait abandonné ce plat si succulent. D’ailleurs, maintenant qu’elle y pensait, elle le voyait rarement manger... Simple hasard ou... ? En fait, il était rare que Sam voie quelqu'un d’autre qu’elle-même en train de manger. Faisait-elle peur au point que l’on croit qu’elle vous flanquerez un coup de hache dans le ventre si vous vous adonnez à son activité préférée ? Elle n’avait d’ailleurs jamais compris cette réticence que les gens avaient à son égard. Ce n’était pas comme si elle était réellement dangereuse... Bon d’accord, peut-être un peu, mais elle n’était pas une tueuse en puissance... Bon d’accord, peut-être un peu, mais elle n’avait jamais tué personne... Pas encore du moins.


Tu sais, il arrive que je dorme la nuit, ça m’évite de dormir en cours...

Traduction : si tu arrêtais les nuits blanches et que tu utilisais ce temps-là pour dormir, ça m’éviterait de t’entendre ronfler toute la journée. C’était bien sûr un sous-entendu explicite que le ton de sa voix et son sourire je-me-fous-de-ta-gueule-et-j’adore-ça accentuaient fortement. Non parce que si vous croyiez que Sam est la seule à ne pas écouter ses profs, Richards vient de vous prouver le contraire. Il y avait pire qu’elle et en général « pire » est synonyme de « Wakefield ».

Rassure-moi, tu t'es pas fait suivre au moins ?

Elle lui lança un regard qui disait clairement « prends-moi pour une imbécile en plus ». Okay, question discrétion, elle n’était pas la meilleure... loin de là même. Mais elle n’avait pas choisi d’être rousse je vous rappelle. Elle n’y était pour rien si le gène roux avait prédominé. Que voulez-vous, les chromosomes ça ne se discute pas. On ne peut pas combattre l’ADN. Plaignez-vous aux nucléotides. Bref, Sam n’était pas très discrète certes. Mais quand même, les cuisines elle les connaissait par cœur, Rusard elle le connaissait par cœur, elle avait l’habitude maintenant.

Ça fait cinq ans que je viens Wakefield. Tu crois quoi ?

En même temps, elle se souvenait d’avoir entendu un miaulement dans les couloirs. Et, étant donné que ce n’était pas un pur produit de son ventre et vu l’éraillement du son, il ne pouvait s’agir que d’un seul chat. Ou plutôt, que d’une seule éponge légèrement poilue. Teigne. Parce que je peux vous jurer que cette bestiole n’avait rien d’une « miss ». Piquant une nouvelle fourchette dans feu le chili de Nate, elle ajouta, la bouche déjà pleine :

Enfin... Il est possible qu’éventuellement j’aie peut-être entendu Teigne mais je suis pas sûre. Avec un peu de chance elle aura claqué de vieillesse avant de prévenir Rusard...

Oui mais la chance et Richards, ça fait trente-huit.
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Nate Wakefield
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MessageSujet: Re: LE moment - privé -   LE moment - privé - Iconminitime1wn2Sam 23 Juin - 22:38

Ouais, donc c’est bien ce que je dis, tu ne dors pas beaucoup… la nuit.

A titre de preuve, il suffisait de jeter un coup d’œil aux cours d’histoire (quoique cette année, ils étaient un brin plus animés), de divination, où la boule de cristal lui servait carrément d’oreiller et le cours de berceuse, ou même n’importe quel cours à l’exception de celui qui impliquait les mots « chaudron », « nez crochu », « potion ratée », ou « accident ».

Il s’assit joyeusement sur la table et attrapa un cookie sur un plat de biscuits jouxtant son chili con carne, dont il ne restait plus que quelques grammes. Il balança le biscuit en l’air, et faillit se tordre le cou en l’attrapant avec sa bouche. Il avait un surplus d’énergie à dépenser, que voulez vous.

Nate ne croyait rien. Il n’avait juste pas tort de s’inquiéter : par expérience, le mélange Richfield n’était jamais bon, voire même explosif parfois. De mémoire, les plus grands pétrins dans lesquels il avait eu l’immense chance de se fourrer incluaient tous Sam Richards. Le jour où ils sont restés coincés quelques siècles plus tôt. Le jour où il avait eu droit au menu royal tarte à la crème/Bièraubeurre, en quantités gargantuesques de surcroît. Et ceci juste à titre d’exemple. Qui sait, si Sam Richards était née quelques années plus tard (ou plus tôt), Nate aurait tout à fait pu être un élève modèle, et même prétendre au poste de préfet. Aurait pu, j’ai dit.

L’excuse des cinq ans qu’elle lui sortit ne le rassurait pas. Voire encore moins, justement, en cinq ans, n’importe qui aurait eu tout le temps qu’il fallait pour suivre cette catastrophe rousse à la trace et établir un emploi du temps très précis de où quand et pourquoi elle se rendait tous les jours. Oui, bon, Rusard n’était pas n’importe qui. Mais quand même. Je vous raconte donc pas le sursaut (complet) que la réplique suivante a provoqué chez Nate ! Pour une fois qu’il avait des envies de chili con carne, il fallait qu’elle lui foute les boules !
Si, allez, je vous raconte.

Il sursauta donc (complètement, j’insiste) en se retournant vivement vers Sam (sa tête et l’ensemble de son corps d’ailleurs, avaient pivoté en direction opposée pour attraper un deuxième cookie), la fixant avec un regard qui pouvait vouloir dire « tu pouvais pas le dire tout de suite ! » ou bien « je croyais que tu n’affectionnais que les retenues avec Rogue » ou encore « je crois que si Teigne était humaine, enfin chat, enfin voilà quoi, elle serait morte depuis un moment » ou encore ne rien dire de tel, ou plus exactement dire tout ça à la fois.

Sauf qu’il n’eut pas l’occasion de dire quoi que ce soit, d’ailleurs ce qui se passa presque simultanément au sursaut provoqua un brouhaha tel qu’il aurait été impossible pour Sam d’entendre quoi que ce soit. En se retournant, Nate avait eu la malchance d’effleurer de son coude une pile d’assiettes branlante (déjà en équilibre précaire, le genre de pile qu’on voit se balancer de gauche à droite dans les dessins animés et dont on se demande toujours pourquoi les assiettes ne sont pas droites alors que théoriquement elles devraient), et la faire basculer de la table sur le sol et se briser en mille morceaux sur les dalles. Les elfes en avaient limite hurlé de terreur (11, 9 sur l’échelle d’Isthéry, sachant que le maximum, de 15, est atteint lorsque Sam Richards croise Heathcote Barbary), se demandant quelle bombe s’était abattue sur leurs cuisines, et s’étaient précipités vers la source du bruit s’attendant sûrement à voir une météorite ancrée dans le sol. Si Teigne était réellement dans les parages, ils pouvaient commencer d’ores et déjà à creuser leur tombe.


Une fois le choc passé, Nate daigna (enfin put) enfin sortir de sa muétude.

Me regarde pas comme si j’étais l’unique responsable !

* T’abuses *
* Arrête, tu sais bien que ton regard de tueuse me fait peur mine de rien *
* Non, tu le sais pas en fait *
* N’empêche que voilà *


… Ca te va pas les couettes au fait.
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Sam Richards
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MessageSujet: Re: LE moment - privé -   LE moment - privé - Iconminitime1wn2Sam 14 Juil - 17:40

Nate exagérait. Un peu. Parce que Sam dormait la nuit. Je vous jure ! Entre deux et huit/neuf heures du matin. Et elle ne dormait pas tant que ça en cours... J’ai dit « pas tant que ça ». En fait, juste en Histoire – rien que le mot « histoire » justifie que l’on puisse s’effondrer sur la table en ronflant surtout quand le professeur est une fille de joie – en DCFM depuis qu’Ombrage était professeur et en Divination. En fait, Sam était persuadée que ce qui gênait Nate dans tout ça, c’était que ce soit en divination qu’elle pique un somme. Elle savait qu’il vouait une adoration sans bornes à Trelawney – c’était limite si elle ne l’espionnait pas pour trouver un autel où il pratiquerait une adulation, faisant de la prof une divinité (quoi c’est pas de là que vient « divination » ?) – et qu’il ne comprenait pas qu’on puisse trouver son cours ennuyeux. Comme elle ne comprenait pas qu’on puisse s’ennuyer dans un cours de Potions. Bref, tout ça pour dire que Sam ne dormait pas beaucoup en cours. Trois matières sur huit, c’est pas énorme.

Mais elle ne s’abaissa pas à lui répondre. Elle savait qu’il balancerait encore une autre ânerie en retour et ce soir-là, elle n’avait pas tellement envie de polémiquer sur qui était le plus têtu des deux pour avoir le dernier mot. Comme dirait un futur écrivain de génie : Ohwo ! Sam aurait-elle mûri ? Ça serait assez étonnant, quand même, une entrée dans la maturité si soudaine. Non, on va simplement dire qu’elle commençait à se rendre compte que ça ne servait à rien de passer des heures en joutes verbales sur un sujet dont de toute façon, tout le monde connaissait la réponse : c’était elle la plus têtue des deux. Mais c’est qu’elle grandit notre petite Sam (niveau intellectuel bien sûr, je pense que pour sa croissance physique, tout espoir est perdu). Elle se contenta donc de piquer à nouveau sa fourchette – feu la fourchette de Nate – dans son chili – feu le chili de Nate – avant de l’engouffrer goulûment. Dans un soupir digne d’une grande scène de cinéma, elle leva les yeux au ciel alors que Nate manquait de se casser la gueule en arrière pour attraper un cookie avec les dents. Cookie vous avez dit ? Non mais ça va, ne la regardez pas comme ça, le chili était presque terminé et elle était en pleine réflexion sur ce qu’elle allait manger après. Un cookie était une option envisageable, c’est tout.

Certes, Sam n’était pas ce que l’on pouvait appeler la discrétion incarnée. Je vous ai déjà fait le topo sur l’ADN, les nucléotides etc. (et j’ai même pas parlé de la méiose, honte à moi). Je vous épargne donc un paragraphe supplémentaire sur les gènes, allèles, acides aminés et tous les autres trucs dont je me souviens plus de la pigmentation rousse des cheveux de Richards. Mais si Sam n’était pas discrète, on pouvait affirmer de façon aussi certaine que Nate n’était pas doué. Je sens que vous réclamez des exemples, je ne peux que satisfaire votre demande même si je pense que c’est inutile, il suffit de le regarder pour en être assuré. Donc, pour commencer, la première fois qu’elle avait rencontré Wakefield, ça avait débuté par Nate coincé entre la porte des cuisines et le mur, puis par Nate s’étalant magistralement dans un énorme gâteau à la crème (la phobie de la crème). A la rentrée cette année, Nate s’était retrouvé avec les première année, sûrement morts de trouille de voir un type trois fois plus grand qu’eux dans la file. C’était SA faute s’ils s’étaient retrouvés coincés au Moyen-âge. A Noël, Bièraubeurre et tarte à la crème. Ça suffit je pense non ? Vous avez saisi l’idée. Nate Wakefield était une vraie catastrophe ambulante qui n’attirait que des problèmes à la douce et innocente Sam Richards...

Alors qu’il se retournait vers elle avec un air qui voulait dire « tu pouvais pas le dire tout de suite ! » ; « je croyais que tu n’affectionnais que les retenues avec Rogue » et « je crois que si Teigne était humaine, enfin chat, enfin voilà quoi, elle serait morte depuis un moment » à la fois, une pile d’assiettes dont on pouvait se demander par quelle magie elle tenait toute seule alla s’exploser sur le sol dans un bruit digne d’un bombardement à Hiroshima en ’45, ce qui anéantissait ainsi tout espoir de répondre à la question intérieure précédemment posée. Ce dont vous pouvez être certains, c’est que cette nuit-là changerait à tout jamais la face de la Terre. Et croyez-moi, vraiment, je n’exagère pas. Tout d’abord, les elfes de maison auraient moins de vaisselle à faire. Par contre, un grand coup de balai s’imposerait. Ensuite, on venait de découvrir que les elfes de maison avaient des cordes vocales qui pouvaient
presque rivaliser avec celles de Sam Richards. Enfin, comme je vous l’ai expliqué, la chance et Richards font trente-huit, ce qui veut dire que Teigne était forcément dans les parages, ce qui implique qu’ils allaient vraiment avoir des problèmes. Et pour terminer... vous verrez. Mais je vous assure que cette soirée resterait dans les annales des nuits importantes que la planète aura connues (avec la Nuit des Longs Couteaux, la Nuit du 26 novembre 1988 et la Nuit de noces de Johnny Depp et Vanessa Paradis).

A ce moment-là, une certaine... non pas peur... appréhension dirais-je, faute de mieux, s’empara de notre rouquine préférée. Certes, faire l’imbécile c’était marrant. Certes, tourner tout le monde en bourrique c’était marrant. Certes, passer pour – et être – un vrai danger public (ou privé) c’était marrant. Mais au bout d’un moment, on se lassait de toutes ces retenues (sauf si elles incluaient trente-huit), de tous ces regards sévères et de toute cette déception face à vos conneries. Et oui, je sais, ça vous fait bizarre d’imaginer Sam se lassant de tout ça et rentrant (TRÈS) lentement mais (MOINS) sûrement dans le monde des grands. Mais il aurait bien fallu que ça arrive un jour. Et malheureusement pour elle, il se trouvait que ça arrivait le soir où Nate avait décidé d’être encore plus débile que d’habitude (si si, c’est Richfieldement possible). Et, pour tout vous dire, Sam n’était pas très emballée à l’idée de se taper une retenue avec Rusard. Bon, ça ne l’avait jamais extasiée on est bien d’accord, il n’y avait qu’avec Rogue que les retenues étaient une bonne partie de rigolade, mais jamais elle n’y avait été franchement réticente au point de craindre une retenue.


Ben... un peu quand même.

Elle avait ajouté à ça une fusillade du regard pour la forme, pas que ça soit très utile mais ça faisait du bien. Inutile parce qu’elle savait – ou du moins, elle croyait – que Nate était l’une des rares (si ce n’était la seule) personnes à ne pas avoir la trouille devant son regard « si tu l’ouvres j’te bouffe au goûter ». Et bénéfique parce qu’elle espérait que même s’il ne tremblait pas de peur devant un de ses regards, il comprenait au moins qu’un coup de hache risquait de lui être délivré un de ces jours... Bon vous savez ce qu’on dit, chien qui aboie ne mord pas. Mais le truc, c’est que Sam Richards n’est pas un chien, c’est une rousse. Et ça, ça change tout.

Contente d’avoir ton avis sur la question, je m’en souviendrai le jour où ça m’intéressera.

Je pourrais arrêter mon histoire là, mais ça ne serait pas drôle. Déjà parce que la personne qui RPe en face n’aurait pas grand-chose à dire et puis parce que ça n’avancerait pas beaucoup l’intrigue. Alors je me contenterai d’ajouter un petit quelque chose qui peut sembler minime mais qui a toute son importance...

Miaouw.
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Nate Wakefield
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MessageSujet: Re: LE moment - privé -   LE moment - privé - Iconminitime1wn2Ven 27 Juil - 20:26

Miaouw. Telle la carte « changement de sens » dans Uno, ce feulement inhabituellement perçant inversa complètement la situation : il couvrit l’agitation des elfes et le bruit de vaisselle cassée et fit installer un silence immédiat et nerveux. D’autre part, l’estomac de Sam semblait avoir pris un coup lui aussi : la fourchette remplie de chili était immobilisée dans les airs, comme si elle avait oublié le chemin vers la bouche de Sam. Peu de choses étaient capables de faire oublier à Sam Richards sa priorité du moment (toujours la même) - la faim. Miss Teigne (car c’était indiscutablement cette fouine de Miss Teigne) pouvait donc se féliciter en toute légitimité de faire partie de ces « choses ».

Ce qui en soi était plutôt curieux, d’ailleurs. Nate avait toujours cru que Rusard et ses retenues n’étaient pas un obstacle aux envies de la rouquine ; et si lui était plutôt figé à l’idée de récurer la salle des trophées ou à celle d’un aller simple dans la Forêt Interdite, pour Sam, les retenues n’ont jamais été un problème – du moins le pensait-il. L’explication apparemment la plus logique serait que Sam avait réellement mûri, mais la façon dont Nate était programmé empêchait cette explication de ne serait-ce qu’effleurer son esprit. Tu parles, il en aurait rit. Non, lui préférait aller chercher ailleurs : il en déduisit de la manière la plus naturelle qui soit qu’il y avait bien plus qu’une simple Miss Teigne les grillant par hasard la nuit dans les cuisines, dans l’histoire. Sam devait avoir fait un truc bien plus affreux pour craindre autant ce vieux tas d’os couvert de poils.

Nate était sur le point de rétorquer à la pique de Sam, mais l’apparition soudaine de Teigne lui fit perdre ses repères. Nate était un Nate, un vrai, et j’imagine que vous commencez à comprendre ce que ça veut dire. En l’occurrence, il était donc incapable de faire plusieurs choses en même temps. La priorité du moment étant la retenue non désirée, il laissa donc tomber – pour le moment – leur petite altercation dont les couettes n’étaient qu’un prétexte.
Sam n’avait toujours pas l’air enchantée à la perspective d’une retenue avec Rusard, Nate non plus, il ne l’avait jamais été. Pourtant, les secondes passaient, la grosse horloge accrochée au-dessus de la porte-tableau ponctuait l’ambiance de ses tic tac angoissants, et ni l’un ni l’autre ne bronchaient. Peut-être parce que Miss Teigne toute seule ne représentait pas de réelle menace : combien de fois avait-t-elle déjà été torturée par des fauteurs de troubles, ces deux-là en particulier ? Cette seule pensée suffit à réveiller Nate, comme un signal d’alarme qui lui disait qu’il était temps de faire quelque chose pour les sortir de ce pétrin, et que ce quelque chose ne devait pas tarder – Rusard et la retenue s’approchaient à grands pas. Sortant sa baguette de sa poche, le Gryffondor l’agita un coup histoire de la dépoussiérer - une baguette, c’était comme les muscles d’un sportif, il fallait toujours l’étirer avant l’action – puis reporta son regard sur la rouquine en se grattant le menton, l’air songeur.

« Voyons voir… » commença-t-il avec une légère teinte de cynisme dans la voix. « A ton avis, quelle est la meilleure option ? L'accrocher par la queue au plafond de la volière recouverte de Miam'Hiboux...» Il ne sentait pas le besoin de nommer le « l' », tellement l’objet de sa pensée les préoccupait à cet instant. « ... ou bien lui faire prendre un sauna dans un de ces fours ? » Sa tête pivota de quelques degrés en direction d’une lignée de fours truffés de choses qui figuraient sans nul doute au premier plan du Samparadise.

Oui, malheureusement pour elle, Miss Teigne ne rimait pas (ou du moins, ne rimait plus) avec menace lorsqu’on avait affaire à Nate Wakefield. Comme tant d’autres d’autres élèves, il avait fini par faire la différence entre Rusard et Miss Teigne, et fini par comprendre que cette dernière n’était qu’un chat, un vieil animal dépenaillé, presque sans défense, obstacle facilement contournable. Encore qu’il n’était pas sûr qu’un autre élève ait jamais atteint le niveau de Nate en matière de persécution de Miss Teigne.

« A moins que tu préfères avoir du chat en dessert » conclut-il avec l’air le plus désinvolte possible. Quelques secondes plus tard, on le voyait s’avancer, baguette à la main, vers la porte-tableau, son ennemie de toujours depuis ce fameux jour où elle avait tenté de le coincer à mort entre elle-même et le mur de briques, façon hot nate.

Je pourrais aussi m’arrêter là, mais l’histoire ne serait pas drôle sans un bond supplémentaire (et à coup sûr, Miss Teigne est d’accord avec moi). Alors au moment où Nate avait pointé sa baguette en direction de la poignée, des bruits de pas précipités résonnèrent dans le couloir, dont ils n’étaient séparés que par une porte qui ne tarderait pas à s’ouvrir. DES bruits de pas, j’insiste. C’est précisément ce détail qui déstabilisa Nate. Rusard avait certes tout tenté pour faire peur aux élèves, mais le Gryffondor n’était pas exactement sûr que le concierge irait jusqu’à se pousser une deuxième paire de jambes pour arriver à ses fins.

Légèrement pris de panique – stupéfixer Rusard aurait pu être drôle, mais là, tout tombait à l’eau, le mot qui revenait le plus dans son esprit était IMPASSE. Donc oui, il y avait de quoi être déçu. Se tournant vers Sam, il articula silencieusement à l’intention de sa camarade d’infortune (toujours la même) :

« La B.I. »

Puis ajouta rapidement « Serpentards… Ombrage… » pour éviter que Sam ne parte dans des élucubrations mêlant les mots ‘religion’ et ‘Nate’ dans un tourbillon de remarques samesques.
On ne savait jamais, avec elle. Merlin sait qu’une petite rousse au regard bleu électrique et à la hache plus acérée que l’épée de Godric Gryffondor était capable de comprendre « l’abbaye » au lieu de « la B.I. ».
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Sam Richards
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MessageSujet: Re: LE moment - privé -   LE moment - privé - Iconminitime1wn2Lun 30 Juil - 22:17

Un Miaouw, ça peut vous retourner Poudlard. Parce que ce n’était pas n’importe quel Miaouw. On ne parlait pas d’un chat au hasard là. On parlait DU chat. Celui qui ne ressemble pas un chat. Celui qui ressemble à tout sauf à un chat. Teigne. Et mis à part le « Miss » dont on se demandait ce qu’il foutait là, la bestiole portait plutôt bien son nom. Parce qu’il n’y avait pas d’animal plus infect que Teigne à la connaissance de Sam. Et en général, qui disait Teigne, disait Rusard. Non, il ne faut pas comprendre par là que Rusard est animagus et se fait appeler Miss Teigne pour une question de doute sur son identité sexuelle. Pour palier à cette théorie néanmoins intéressante, rappelons simplement que Rusard est un squib [trou de mémoire] et que comme tout squib qui se respecte, il ne pouvait pas faire de magie. Non, qui disait Teigne disait Rusard parce que Rusard étant le maître de Teigne (au moins il pouvait se vanter d’être maître d’autre chose que d’une haleine de gobelin), si Teigne était dans les parages, ça signifiait que Rusard ne devait pas être très loin.

Le miaulement éraillé provenant de derrière la porte des cuisines avait provoqué un silence pesant dans toute la pièce. Les elfes s’étaient instantanément figés dans leur activité de nettoyage de céramique brisée et le bras de Sam en avait fait autant, sauvant le peu qui restait de chili de l’estomac vorace qui s’apprêtait à le recevoir. Même Nate s’était immobilisée, la bouche ouverte, la réplique inévitablement débile qu’il avait prévu de lui sortir bloquée au fond de la gorge. Ainsi prostrés, les elfes avaient l’air plus soumis encore que d’habitude, Sam avait l’air plus morfale encore que d’habitude et Nate avait l’air plus ahuri encore que d’habitude. Parfaite représentation du monde.

Seulement voilà, ça ne pouvait pas durer éternellement. Et, aussi étonnant que ça puisse paraître (car oui, c’est TRÈS étonnant), le premier à réagir fut Nate. Sam resta immobile quelques secondes de plus, surprise de voir Wakefield sortir enfin de sa phase de sommeil éveillé qui semblait durer depuis une bonne quinzaine d’années avant de l’imiter pour attraper sa baguette. Après tout, s’il y avait un point sur lequel Nate n’avait pas tort – je précise, UN point – c’était bien qu’il fallait dissocier Teigne de Rusard. Mais après cinq ans de déambulations nocturnes, bêtises diurnes et inversement proportionnel ou égal, Sam avait appris que si on se faisait repérer par Teigne, la seule chance pour qu’on échappe à Rusard était de courir très vite, plus vite que Rogue poursuivi par du shampooing, et de connaître des tours qu’il ne connaissait pas. Autant dire que c’était difficile.

Sam ne se donna même pas la peine de répondre à la remarque provocatrice de Nate. Elle était intimement persuadée que si elle le faisait, le lendemain, une centaine de rumeurs différentes comme quoi elle mangeait tout et n’importe quoi circuleraient dans Poudlard. Il ne fallait pas la prendre pour plus bête qu’elle n’était – ie il ne fallait pas la prendre pour bête tout court – elle savait très bien qui était la source des ragots sur sa soi-disant hache, si elle s’abstenait de démentir, c’était que ça l’arrangeait bien d’entretenir la polémique. Et si elle ne lui envoyait pas un coup de hache dans le ventre, c’était pour la même raison. Et là vous vous dites : du coup, elle a vraiment une hache ou pas ? La vérité, c’est qu’il n’y a que Sam Richards qui connaît la réponse et qu’elle n’a pas l’intention de vous la donner.

Les bruits de pas, elle les entendit aussi. Ça ne pouvait pas être QUE Teigne, ou QUE Rusard, ni même QUE Teigne ET Rusard (ou que Rusard et Teigne mais vous serez bien d’accord avec moi sur le fait que cela revient au même). Il y avait du monde derrière la porte-tableau-tueuse-de-Nate. Et on pouvait s’attendre au pire...


La B.I.

Okay, là, ils étaient vraiment dans la mélasse. Si les moines – Sam les surnommait ainsi en raison du caractère sectaire qu’Ombrage avait imputé à sa Brigade et à cause du jeu de mots entre « La B.I » et « L’abbaye » - étaient là et si Pink-Babayaga était avec eux, ils ne s’en sortiraient pas indemnes...

Il faut qu’on sorte... Tout de suite.

Oui mais voilà. Jusqu’à preuve du contraire, il n’y avait qu’une porte qui menait aux cuisines, ce qui signifiait, en toute logique, qu’il n’y en avait qu’une pour en sortir et que c’était la même. Or, le fond du problème étant que des gens qu’ils devaient éviter étaient à cette porte-là, ils ne pouvaient pas passer par là. Bien sûr, ils pouvaient aussi demander aux elfes de les amener ailleurs, puisqu’ayant des pouvoirs différents de ceux des sorciers, ils pouvaient transplaner dans le château et amener du monde avec eux (lalala). Mais c’était évident que s’ils faisaient ça, ils allaient mettre les elfes dans une position compliquée, et il était même probable qu’Ombrage leur ait ordonné de ne pas aider d’élèves à s’enfuir.

On pourrait croire qu’ils étaient foutus. Qu’Ombrage et ses moines allaient débarquer en trombe dans un bruit capharnaümique tel Hagrid sur une moto volante. Qu’ils allaient écoper d’une retenue telle qu’elle battrait à elle seule tous les records jamais accumulés par Sam Richards. Qu’ils ne verraient plus jamais la lumière du jour (j’exagère à peine). Mais c’était sans compter sur notre rouquine préférée et sa connaissance parfaite des endroits regorgeant de nourriture à Poudlard à savoir la Grande Salle, la Salle commune, son propre sac et les cuisines. Et elle ne voyait qu’une seule solution.


Bouge tes fesses par ici, on s’en va.

Elle s’était déjà levée et était montée sur le banc, prête à continuer son ascension vers la table où reposait feu son chili feu le chili de Nate. Ça vous parait bizarre à vous aussi comme échappatoire ? Normal. Mais pour elle, ça paraissait tellement évident qu’elle n’avait pas cherché à expliquer le pourquoi du comment à Nate. Mais le regard qu’il lançait lui fit comprendre qu’il n’était peut-être pas au courant.

On va aller dans la Grande Salle par là. Magne !

Elle entendait déjà la poire rigoler - ou était-ce un cri de douleur ? - sous les chatouilles des griffes acérées d’Ombrage...
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