Long is the road - Privé -

Da dam dadoudam dadou dam dam

Une vieille rengaine qui lui restait dans la tête. Où l'avait-il entendue avant? Aucune traître idée. Mais ces quelques notes lui parlaient. Même s'il ne savait pas ce qu'elles voulaient lui dire. Elles l'appelaient, essayaient de lui dire quelque chose. Impossible de mettre le doigt sur quoi. C'était impossible à cerner. Les notes se mélangeaient dans sa tête dès qu'il essayait de les saisir, et revenaient, toujours plus présentes, plus précises quand il les abandonnait. Par quel espèce de mystère cette mélodie lui était venue dans la tête? Et par quel charme entêtant y restait-elle, malgré tous les efforts qu'il déployait pour l'en chasser? Familière, tellement familière, et pourtant étrangère, comme masquée de son esprit et de ses sens par un écran invisible, mais consistant. Insaisissable, son identité inconnue la faisait haïssable, malgré son air proche. Il ne pouvait la chasser, elle ne s'en irait pas le temps qu'elle n'aurait pas délivré son message. Mais quel était-il? Qu'elle lui donne et s'en aille, il ne demandait pas mieux!

C'est ainsi que Marwin flânait dans les couloirs, en ce début de soirée de Dimanche. Le Soleil était déjà descendu depuis longtemps derrière les montagnes entourant le collège Poudlard, et le repas était fini depuis quelques minutes. Les couloirs étaient assez bruyants, mais Marwin Wyrven ne s'en rendait pas compte, trop occupé à essayer désespérément d'identifier cette chanson. Il marchait au milieu des autres élèves, ne les voyant qu'à moitié, se frayant machinalement un chemin dans la foule. Sur son épaule, son sac de cours. Il avait passé son après-midi dans la Bibliothèque. Certaines mauvaises langues pourraient dire: "Tiens, il n'était pas en train de se bourrer la gueule pour une fois?". Et bien non. Il travaillait très sérieusement sur un devoir d'Histoire de la Magie, sur un sort de Métamorphose et une dissertation en potions sur la potion de Tue-loup. Alors, dans ce fameux sac, on pouvait trouver ces devoirs impeccablement rédigés, impeccablement pliés, ordonnés, soigneusement rangés avec les livres de cours. Et, à côté, une serviette de bain, un gant de toilette et un produit de douche. Car là était le but de sa fin de journée: une bonne douche bien méritée. Après l'effort, le réconfort, non?

Mais à cet instant précis, on pouvait se demander s'il arriverait un jour à son but. En effet, deux choses assez peu agréables l'embêtaient, pour ainsi dire. Déjà, ces quelques petites notes. Et ensuite, une sensation étrange. De vide. Le palais sec. Se passant la langue sur les lèvres, le Gryffondor accéléra le pas. Il savait d'où venait cette gorge sèche, ce léger malaise qui l'envahissait. Le manque. Mais il ne céderait pas. pas cette fois. Enfonçant ses mains dans ses poches, il contourna une Poufsouffle, marchant de plus en plus rapidement. Évidemment qu'il était en manque. Après sept mois d'intense consommation, arrêter brutalement du jour au lendemain c'était dur. Voilà d'où venait cette sensation persistante de soif, qui tentait de le paralyser, de façon à ce que ses jambes trouvent toutes seules le chemin des cuisines. Dobby l'avait souvent aidé dans les moments où il devait se fournir de l'alcool. Il suffisait de savoir s'y prendre. Et généralement, un Marwin en manque, c'était convainquant. Mais cette fois, il ne flancherait pas. Il n'en était pas question.

Les couloirs se succédaient, et sa volonté ne faiblissait pas, malgré l'envie et le besoin qui se faisaient plus présents, plus pressants. Ses pas ne dévieraient plus du droit chemin. cette décision, même si elle avait été rapidement prise, sans réfléchir, serait irrévocable. Il avait trop longtemps été ce qu'il n'aurait jamais du être, il avait trop longtemps fait ce qu'il n'aurait jamais du faire, et avait trop longtemps semblé ce qu'il n'était pas réellement. Le moment était venu pour lui de se reprendre en main, et de retrouver la voie qu'il n'aurait jamais du quitter. Quelque part, c'était dur. Mais moins dur que ce qu'il aurait pensé. Pourquoi? Parce que ça, c'était lui. Et parce qu'il n'était plus seul. Et ça, ça comptait énormément. Alors oui, il avait relevé fièrement la tête, jeté ses bouteilles, et maintenant, il luttait, de toutes ses forces. Une lutte corps et âme perdus. Mais ça en valait le coup. Il fallait qu'il arrête de couler, ça ne changerait pas le problème. maintenant, il fallait qu'il y fasse face plutôt que de s'en détourner. Elle ne voulait plus de lui? Il fallait qu'il se relève, sourie, et continue sa route. Parce qu'il n'avait pas le choix. Tout simplement.

Un pas, un autre, encore un autre. Da dam dadoudam dadou dam dam. Un pas, un couloir. Da dam dadoudam dadou dam dam. Et toujours cette rengaine. Da dam dadoudam dadou dam dam. Et toujours cette sensation de soif. Da dam dadoudam dadou dam dam. Et toujours cette volonté qui restait. Da dam dadoudam dadou dam dam. La porte de la salle de bains. da dam dadoudam dadou dam dam. Une cabine. Elle semblait vide. Da dam dadoudam dadou dam dam. Vêtements enlevés, posés sur un des lavabos. Da dam dadoudam dadou dam dam. serviette, gant et produit sortis du sac. Da dam dadoudam dadou dam dam. Entré dans une cabine. Da dam dadoudam dadou dam dam. Jet d'eau allumé. Da dam dadoudam dadou dam dam. Ah, ce que c'était bon. da dam dadoudam dadou dam dam. mais c'était pas bientôt fini ce bordel? Da dam dadoudam da dou dam dam.

Fermant les yeux, le visage tendu vers la douche, il essayait de faire abstraction de cette musique qui l'habitait de plus en plus. Mais que voulait-elle lui dire? Gant passé, produit de douche ouvert, utilisé, refermé, toujours pas la moindre miette de foutue explication. Mais la soif avait disparue. Il avait été le plus fort. Même s'il avait eu du mal. Bientôt, ça ne lui prendrait plus autant d'énergie. ce serait plus simple, plus naturel. Le temps viendrait ... Mais rien ne pressait. Surtout pas là. Complètement détendu par sa douche brûlante, enveloppé d'un chaud nuage de vapeur d'eau, il attrappa sa serviette, se l'attachant autour des hanches. Ebourriffant d'une main lasse, mais heureuse ses cheveux en bataille, il ouvrit la porte de la cabine. Et, alors qu'il faisait un pas hors d'elle, la différence de température le frappa en même temps que le titre de la chanson qu'il cherchait, ainsi que ce qu'elle voulait lui dire.

Long is the road ...

C'était un Dimanche. La semaine de Lys venait encore une fois de plus de tourner au cauchemard. Joshua parlait avec de plus en plus de filles, elle entendait de plus en plus de Serpentarde (et pas uniquement) parler delui, elle n'arriveait plus trop à apprendre des passes compliquées en Quidditch qu'elle devait savoir faire parfaitement pour les vacances de Paques. Ellen'avait pas de nouvelles de ses anciens amis qui avaient quittés Poudlard l'année précédente, ou encore précédente ou encore encore précédente. Elle stressait un peu à cause de élection des prêfets où les résultats devaient être annoncés sous peu et avait toujours autant de note mer**que en Défense Contre les Forces du Mal... Et elle voulait faire une grande carrière ! La jeune fille était de toute manière incapable de penser à autre chose qu'à lui depuis quelques temps. Elle avait beau se placer devant ses parchemins dans l'espoir d'arriver à se mettre du plomb dans la cervelle...Elle n'y arrivait pas. Et cette année, c'est tout juste si elle arrivait à comprendre le prof quand celui parlait... Pretty Pathetic ! La faute à lui aussi ! Pourquoi il hantait lamentablement ses pensées de la sorte aussi ! Pourquoi avait il fallut qu'elle tombe sur le seul garçon de Poudlard capable de posséder un harem encore plus grand que celui de Marwin et l'autre Gryffondor réunis ?. Pourquoi avait elle fallut qu'elle ait le béguin - car oui il fallait pas se leurer, elle l'avait belle et bien - pour ce sorcier incapable d'avoir la moindre forme de sentiments elle. Pourquoi fallait elle qu'elle cherche par tous les moyens à le voir et à la croiser tout en sachant pertinemment que de toute manière c'était inutile et vain... Et surtout qu'elle n'avait pas le droit ?

La jeune Serdaigle regarda son emploi du temps. Le lendemain elle avait une épreuve pratique de DCFM justement. Mais la jeune fille ne se sentait pas tellement en forme pour réviser. De toute manière si elle travaillait elle aurait au mieux trois points en plus...Mais un T ou un D cela changeait quoi au juste...Non, la jeune fille commençait à saturer. Elle monta dans son dortoir en prenant soin d'éviter toute personne capable de lui faire une leçon de morale - Marilyn pour ne pas la nommer - et fonça prendre ses affaires de douche. Elle l'entendait déja lui dire : Mais arrête un peu de penser à lui, va le voir, envoie Matthias se faire foutre et embrasse le ! Plaque le contre un mur, viole le, mais traine pas comment ça dans la chambre je te supporte plus... Lys bosse un peu arrête de te la jouer princesse. T'es trop naïve ok ? Pense à toi, bosse et on verra ce qu'il adviendra...Marilyn avait raison (mais plutôt mourir que de l'avouer)... Joshua n'était sans doute pas fait pour Lys... Mais c'était plus fort qu'elle. Au plus elle s'ordonnait de se le sortir des pensées, au plus elle revenait à la charge... et rien n'y faisait...

Elle dévallait les escaliers, couloir, descendant un, deux, trois, quatre et cinq étages. Elle entendait le tictac régulier d'un quelconque pendule dans le chateau qui accompagnait chacun de ses pas dans cette courses folles. Pour la douche, mais aussi pour la liberté, penser à autre chose, au calme. Le week end avait été éreintant et rien de mieux qu'une douche brulante pour se laver de toute la fatigue accumulée sur ses épaules, la tristesse et la mauvaise humeur. Lys aurait voulu crier à tout le monde un puissant "Je vais bien ne t'en fais pas ! " Mais elle douta que ses amis la croient en fait. Pleins de souvenirs lui revenaient en mémoire, enfin... souvenirs qu'elle quémandait, pour la sortir de son quotidien, des vacances, du soleil, la France, du Quidditch... Elle se remémoira la match à Beauxbatons qu'elle était allée voir avec Eterna Wyrven alors que toutes deux passaient leur vacances dans le Sud de la France séparées par une petite demi heure de balai... Oui tout ça c'était la belle époque, enfin comme à l'occasion de chaque vacances... Mais Lys revint vite au moment présent tandis que les statues défilaient elles aussi, inexorablement devant les yeux de Lys. Eux, rivés vers l'horizon des longs couloirs sombre, seulement éclairés, par cette soirée de Janvier par de longues torches accrochées au pierres nues froides et vide. Finalement, la jeune fille attérit dans le couloir des douches très sombre et poussa la lourde porte découvrant à ses yeux, la fraicheur d'une après midi déja terminée depuis longtemps. Le temps passait trop vite dans ses salles de classe privant des derniers rayons de soleil, tout jeune sorcier qui aurait préféré être dehors cette après midi là au lieu de faire tourner ses méninges inexorablement dans le vide pour une quelconque devoir qui de toute manière n'atteindrait jamais la note maximale (sauf pour certains privilégiés genre... heu Lys pour rester discret XD)

En temps normal, dans cet état d'esprit, Lys aurait volontiers tenté de se noyer dans une douche ou à défaut de faire un coma hydrolique : Beaucoup de choses allaient mal, et le peu qui allaient bien, n'allaient pas suffisamment. Mais elle avait abandonné cette idée deux ans auparavent. Aujourd'hui elle s'efforçait de prendre la vie comme elle venait. De passer les obstacles qui la genaient un par un et de continuer son chemin comme ça. Elle avait son idée et rien ne pourrait l'en détourner...Rien sauf... un garçon...

Elle voulait prendre une douche brûlante quite à ressortir rouge comme la pire des écrevisses... Anti sexy on s'en fout, Lys n'avait personne à séduire et qui plus est, elle préférait attendre qu'attraper. Elle voulait une douche, une douche calme, une douche sans personne. Une douche seule quoi ! Et déja quelqu'un osait contrecarrer ses plans... Oh la malotrus !!! Quel fourbe vous faites monsieur le gueu, Retournez sur vos terres, vas-nus-pieds et laisser moi le passage... Oui cela aurait pu être comme cela ce soir, pas que l'envie de se ridiculiser auprès d'un Poufsouffle de troisième année soit déplaisante, ni celle de se casser une corde vocale, non elle était fatiguée, ce soir là elle prendrait sa douche comme tout le monde.

L'eau coulait déja fort dans la cabine de douche à côté de celle de Lys, elle se demanda si la personne ne s'était pas dissout avec l'eau jusqu'à rejoindre Mimi geignarde quelque part et finir dans le lac pour dire bonjour au calamar mais à priori non le quelqu'un chantait... Lys aurait pu surement reconnaître la voix si elle ne s'en était pas moqué aussi fort que Peeves peut aimer sa chienne de chatte !

Ca allait encore que le mec ne chantait pas trop faux, car c'était un mec, et si elle faisait couler suffisamment d'eau, peu être que cela parviendrait à couvrir le bruit des deux trois fausses notes... (C'est à dire que globalement les alcooliques, ils chantent bien huhu). Lys déposa sa serviette contre sa porte, lança la savonette vanille-cerise sous la porte de la douche, d'où les garçons ne percevaient en général, seulement les pieds des filles, les chevilles s'ils étaient très fort, et enleva sa cape de sorcière qu'elle suspendit en l'air. Elle enleva également sa robe de sorcière, se retrouvant en chemise blanche et jean délavé pour les squattage poussiéreux de la ibliothèque. Elle enleva méthodiquement ses bottines de cuir noire (merci l'uniforme) et ses chaussettes puis s'attacha grossièrement les cheveux sur le sommet de la tête laissant libre quelques mèches nuquaires (adjectif provenant du substantif nuque ^^) qui commencèrent immédiatement à friser à rpoie à la vapeur saturante et étouffante de l'air de la salle de douche. Elle pivota vers un miroir pour épingler une mèche rebelle de devant sur son crâne à l'aide de sa barette fétiche, enleva ses quelques bijoux qu'elle glissa dans la poche de sa veste et déboutonna doucement son haut qu'elle apposa sur le rebord de la chaise libre. Elle posa ensuite ses mains à son jean, se préparant à enlever sa ceinture quand la l'eau d'à côté s'arrêta, le robinet grinça affreusement, et quelques secondes plus tard... Marwin Wyrven, le seul le vrai l'unique, un des membres du Top dix apparut dans son champ de vision, torse nu et ruisselant à moins d'un mètre d'elle...

Instinct de survie... Le chemisier... R-A-P-I-D-E-M-E-N-T !!!

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Long is the road. Et comment! Il commençait à en savoir quelque chose. Longue était la route. Laquelle ? Toutes les routes. Celle qui menait au bonheur était sans doute la plus longue, la plus difficile, la plus impraticable, la plus tortueuse. Elle rejoignait celle qui menait à la réussite. Mais celle que Marwin essayait d’emprunter en ce moment, était celle de la rédemption. Et celle-là était au moins aussi dure. Parce qu’en plus de tous les fardeaux que vous aviez déjà accumulés, il fallait en plus que vous supportiez le poids de votre dépendance, qui était sans doute le plus dur à porter, et le plus dur à se débarrasser. Comme une seconde peau, il vous suivait partout. Ombre sur vos pas, qui ne vous lâchait pas d’une semelle de peur de vous perdre. Ce qu’il fallait faire ? Marcher droit. Ne pas regarder cette ombre. Avancer, encore et encore. Persévérer, malgré son appel. Lui résister était dur, mais néanmoins vital. Il le fallait, coûte que coûte. Et cette phrase résumait très bien l’état d’esprit du jeune homme qui sortait de sa douche, ruisselant, vanné, qui n’avait qu’une envie : se sécher, remonter dans son dortoir, et s’effondrer sur son lit, retrouver les bras de son pote Morphée et ne les laisser que lorsque que son réveil sonnerait le lendemain. Long is the road. Punaise, ce que c’était vrai. La prochaine fois qu’il irait voir son grand-père dans sa pauvre maison de retraite moldue, il le lui dirait, que finalement Goldman avait du génie. Ça le ferait rire, le Papy.

Et ça faisait sourire le jeune homme, alors qu’il sortait de sa cabine, une serviette nouée autour de sa taille. L’extérieur était assez enfumé, mais la différence de température fit frissonner le jeune homme, ses poils se hérissant, sa peau devenant légèrement granuleuse … La chair de poule, en langage courant. Il se passait négligemment la main dans les cheveux, quand il se figea, horrifié. Il n’était pas seul. A la limite, quoi de plus courant ? Les douches étaient à l’usage de tous les élèves, et il n’était donc pas rare de croiser des élèves. Oui, mais laissez moi décrire, vous allez comprendre. Ses yeux se posèrent sur une silhouette élancée, dont les fines jambes étaient vêtues d’un jean assez usé, elle était pieds nus. Des cheveux blonds tombaient sur sa nuque et son dos … Son dos était nu, uniquement barré d’un élastique et de deux bretelles … Une fille en soutien gorge ! Et attendez, pas n’importe quelle fille. Le visage de la fille en question se figea lui aussi dans la glace, frappé de la même surprise que lui, alors qu’il la reconnaissait :

Lys !

Ses yeux se détournèrent d’eux-mêmes, et il posa d’instinct ses mains sur sa serviette, de peur qu’elle ne s’en aille. Vous parlez d’une situation ! Lys Lirimy, en soutien-gorge et jean, et lui, en serviette dans la salle de bains. Si quelqu’un entrait à ce moment-là, il ou elle se poserait des questions. Pire, si une certaine personne rentrait pile poil à ce moment-là, ils se feraient tous les deux décapiter. Sur place. Sans savoir pourquoi ni comment ils en étaient arrivés là. Les hasards de la vie, non. Non, évidemment, étant donné la réputation de dépravé qu’il se traînait maintenant. Il serait évident qu’il aurait attendu exprès que Lys soit en soutien-gorge pour sortir de sous la douche, et qu’il était en plus resté exprès en serviette, histoire de bien montrer son corps mouillé. Ouais, vous voyez un peu comment on peu transformer une situation sans avoir la moindre idée de ce qui se passait réellement ? Seulement, heureusement pour les deux jeunes gens, personne n’ouvrit la porte. Et Marwin priait de toute son âme pour que personne ne le fasse. La situation était déjà pire que gênante. Elle l’aurait été avec n’importe quelle fille, mais là, c’est encore pire, parce que cette fille, c’était Lys !

Lys, Serdaigle de septième année exceptionnellement douée. Une grande blonde avec des yeux de velours. Le genre brillante et sexy à la fois. Qui faisait fantasmer pas mal de garçons sans être une allumeuse et une tombeuse. Une amie de sa cousine depuis déjà longtemps. Une amie à lui, par la même occasion. Où était la gêne alors ? Elle était dans le fait qu’il s’agissait de la meilleure amie de Mily. Alors, à la limite, ce n’était pas leurs tenues respectives qui le dérangeait le plus, mais juste le fait de se retrouver face à elle. C’était dire. Oui, d’accord, c’était pas planant comme situation. Si cela avait été deux autres personnes, genre Wildens et Frost, ça aurait pu l’être. Ou encore, si ça s’était passé disons l’année précédente, ils auraient tous les deux éclaté de rire, il l’aurait taquinée sur ses sous-vêtements, elle l’aurait rembarré en disant que les rumeurs sur sa musculature exagéraient vraiment la réalité. L’ambiance n’aurait sans doute pas été aussi tendue. Nuance, Marwin n’aurait sans doute pas été aussi tendu. La tête tournée vers le mur, vers il ne savait même pas où ; il se mordait la lèvre du bas, se demandant une fois de plus ce qu’il avait bien pu faire de si horrible pour qu’on s’acharne ainsi sur lui. Il devait avoir vraiment beaucoup de fautes à expier. Tu veux que je te les rappelle ses fautes, mon chou ? Nan, c’est bon, la ferme conscience, j’en ai pas besoin. Et si ça se trouve, elle va s’en charger pour toi.

Oui. Parce que c’était une amie de Mily. L’une de ses meilleures amies. Et parce qu’évidemment elle dirait quelque chose. Elle devait penser qu’il devait payer. Comme les autres. Comme s’il ne l’avait pas assez fait. Il payait tous les jours. Mais tout le monde semblait ne rien en avoir à faire. Alors oui, il allait sans doute avoir le droit à …une leçon de morale ? Hum, ce n’était pas vraiment le genre de la jeune fille. Des petites remarques bien placées ? des demandes d’explication ou des reproches de manière détournée, plus probable déjà. Mais dans tous les cas, il allait en prendre plein la figure. Aussi sûr que deux et deux font quatre et que Rogue est une ordure. Et il n’en avait aucune envie. Pas maintenant. Pas ce soir. Jamais d’ailleurs. Il en avait assez pris comme ça. Au sens propre comme au figuré. Et surtout pas de la part de Lys. Elle avait une façon de vous dire les choses … Et c’était quelqu’un qui lui était cher. Même si évidemment, au vu des évènements, ils n’avaient pas été très proches l’un de l’autre cette année. Il avait toujours profondément admiré, respecté et adoré la jeune fille. Alors … Alors, ce sermon, il n’en voulait pas. Surtout que son Australien s’en était déjà chargé. Pas la peine d’en rajouter.

Alors que dire ? Un silence s’était momentanément installé. Gêné, bien sûr. Il n’avait toujours pas tourné la tête, attendant qu’elle retrouve une tenue plus correcte, genre qu’elle réenfile son chemisier, parce que juste mis devant … ça ne cachait rien. Et s’il rentrait direct dans sa cabine de douche et qu’il se prenait une douche froide pour se remettre les idées en place ? parce que voir Lys lui avait fait pensé à … Emily. Et là, il rêvait d’une bouteille de vodka. Parce qu’il sentait la douleur venir. L’idée de Mily était insupportable. Même s’il s’était amendé. Qu’il était redevenu ce mec bien qu’il avait toujours été. Et même s’il était à présent préfet. Ça n’effaçait rien. Surtout face à son image. Il fut parcouru d’un frisson, et ses mains quittèrent sa serviette, définitivement bien accrochée pour se poser sur ses bras. Emily…

Se forcer à se secouer. Trouver quelque chose à dire. Tiens, t’as pas pensé à un truc tout à l’heure ? Préfet… Vas-y !

J’ai pas eu l’occasion de te féliciter pour ta nomination de préfète … J’en profite.

Nul ? Comment ça nul ? Ouais, ben on fait ce qu’on peut. Et Marwin, dans les situations critiques … Faut pas s’attendre à de l’à propos et de la rhétorique …

Marwin Wyrven. Que dire sur Marwin Wyrven tout un tas de choses ! Lys l'avait surement croisé au hasard au début de sa seconde année. Et l'avait surement remarqué lors de sa troisième année, quand Mily n'arrêtait pas de parler de lui. Là elle s'était dit, ma petite Lys prend tes responsabilités en main et vas voir qui fait tourner la tête de ta petite australienne à ce point; et sur ce coup là, Lys avait compris Miss Jones. N'allez pas croire qu'elles ne se comprenaient jamais : cette fois là fut une supplémentaire c'est tout. La jeune fille était accompagnée d'Azura, une jeune Serdaigle de l'équipe de quidditch qui fréquentait le même niveau d'étude qu'Emily Jones et Marwin Wyrven. Elle entend encore, ce soir là, la petite voix fluette de la demoiselle, remuant la tête de droite à gauche, l'air complétement dépité lui dire qu'elle aussi aurait bien aimé donner des cours à Marwin Wyrven... Ce soir là, Lys s'était retournée et avait observé Marwin le plus discretement possible, c'est à dire qu'elle s'était juste pris une statue dans la figure, autrement dit, rien de remarquable pour Marwin. Oui Emily Jones en avait de la chance et d'ailleurs elle avait du promettre à cette dernière par maintes manières que non non, elle n'approcherait pas Marwin à moins d'un mètre si elle n'était pas avec elle.

Lys décrocha un sourire à Marwin.

- Bonjour Marwin !

Il n'était pas impossible de croiser des personnes lors des heures de pointes dans les douches. Cependant, tomber sur l'ex-petit-copain-de-sa-meilleure-amie-et-fantasme-numéro-1-de-toutes-les-filles-de-l-ecole c'était peut être un peu flippant. Mais après tout, Lys savait pertinemment qu'elle ne s'appelait pas Avery et donc, il n'y aurait aucune tromperie ce soir. Personne n'avait de soucis à se faire, parce que la jeune Serdaigle était raisonnable et qu'il n'y avait aucune bouteille de wiskypurfeu à côté de Marwin qui aurait pu lui faire perdre la tête à lui.

Lys était restée un peu trop raide cependant. Toujours dans son soutien gorge blanc...Son chemier patogeant dans une flaque d'eau. Elle observait Marwin, un peu mal à l'aise. Lys ne savait pas trop quoi faire. Parler ? Pas parler ? Allons ! Pourquoi ne pas lui parler ? Emily ! Oui ben c'est pas une raison pour ne pas être polie. Emily... Ca va j'ai compris... Emily... T'es lourde !!!! oui mais EMILY !!!!! Lys souffla un peu en l'air et fort heureusement c'est Marwin qui ouvrit la bouche à ce moment.

Lys n'avait pas saisi le début de la phrase mais la fin oui. C'était drôle comme Marwin à ce moment là paraissait mal à l'aise. Lys également mais elle avait du mal à bouger quand même. La jeune fille rougit légèrement et replaça une de ses longues mèches blondes qui lui barraient le visage derrière son oreiller.

- Ah et bien merci beaucoup... Oui merci...

Elle resta là les bras flasques collés à son corps, se demanda ce qu'elle pouvait bien dire d'autres... Lui la félicitait de son poste et elle de quoi pouvait elle bien le féliciter ? Quelle cruche en or !

- Heu toi aussi félicitations au fait... J'avais oubliés j'ai un peu la tête en l'air. J'espère que tu ne m'en veux pas.

Une fois ça phrase finie, Lys retrouva sa tête. Elle pivota sur elle même pour découvrir un mur beaucoup moins charmeur que la personne derrière elle. Mais il fallait soufrir dans la vie parfois ^_^. La jeune fille demande à Marwsin de se tourner l'espace de quelques secondes. Elle fit rapidement glisser les bretelles par dessus ses épaules et passe une serviette autour de son buste. Elle fit également sauter les boutons de son jean, le fit tomber à ses chevilles et finalement plaça le tout sur la chaise la plus proche. La jeune fille passa doucement Marwin se dirigeant vers une cabine de douche...

- Au fait Marwin, les rumeurs sur ta musculatures sont exagérées ! Tu devrais peut être songer à reprendre le sport sinon ta cousine va crier !

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