Poudlard Fantastique
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Eterna M. Wyrven
7ème Année à Gryffondor (AD)
7ème Année à Gryffondor (AD)
Eterna M. Wyrven


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MessageSujet: Replay ? [Privé]   Replay ? [Privé] Iconminitime1wn2Mer 30 Mai - 23:06

Les murs défilaient. Heureusement qu’elle ne s’était pas mise en talons. Les talons, c’est pas pratique pour courir, mais en plus ça fait du bruit sur le sol de pierre. Idéal pour ameuter concierge, préfets et professeurs. Mais non. La coquetterie d’Ety n’était heureusement pas descendue jusqu’à ses pieds. Une bonne paire de basket évitait ce genre d’ennuis, et lui permettait de se déplacer avec la souplesse et la discrétion d’un félin. Non, pas d’un chat. D’une panthère. Griffes rentrées, mais prête à les sortir. Non, en fait, elle essayait de sa calmer. Ce qui n’était pas facile, surtout quand on s’appelait Eterna Wyrven, et que les crises de colère s’accompagnaient bien souvent d’un débordement magique de tendance sombre, très sombre. Mais celle-ci descendait progressivement. Incroyable, mais vrai. Etait-ce cette course infernale ? Courir l’avait toujours calmée. Ou alors l’attention dont elle devait faire preuve et qui ne laissait place à rien d’autre. Oui, c’était loin d’être aisé de courir comme une folle au milieu du château en risquant de vous faire prendre à chaque coin de mur. Cela nécessitait une vigilance constante, et ça excluait toute autre pensée, sentiment ou signal parasite de toute sorte. Il n’y avait qu’elle, son ombre tremblotant sur les murs, le très léger chuintement de ses semelles sur la pierre, ses cheveux qui frôlaient à tout instant sa nuque, et son pendentif qui rebondissait au rythme de sa course. Course effrénée à travers Poudlard endormi. En y réfléchissant bien, elle devrait être dans son lit. Non, pas ce soir-là, nuance, elle devrait être à la Tour d’Astronomie, à une sympathique beuverie organisée par le très distingué Hayden Monaghan. Que ceux qui n’ont pas compris l’ironie de cette phrase lèvent la main, puis leur postérieur de leurs chaises et partent immédiatement faire le pont. Merci.

Mais elle n’y était visiblement plus. Pourquoi ? Oh, on pourrait donner un tas de raisons : elle fuyait Monaghan qui voulait la violer, Basile à qui elle n’arrivait pas à parler, l’alcool qui allait lui faire faire des conneries, ou tout simplement cette fête où elle n’avait absolument pas envie d’être. Et bien vous savez quoi ? C’était non seulement tout ça à la fois, et en même temps pas du tout. Toutes ces conditions, déjà une par une mais en plus réunies pouvaient faire peur à n’importe qui, et Eterna ne pouvait nier qu’elle avait été heureuse de quitter cette tour, l’autre pervers, son cousin, toutes ces bouteilles et cette bande d’alcooliques. Mais ce n’était pas ce qui l’avait fait quitter la soirée et ce n’était pas ça qui la faisait courir comme une folle au risque de se faire prendre et de passer plus qu’un sale quart d’heure. Non. Ce qui la faisait courir et l’avait mise dans un tel état de nerfs était une silhouette près du lac. A l’endroit même, où, une semaine auparavant, elle embrassait Basile. Et alors ? Alors cette silhouette n’était pas n’importe laquelle. Celle silhouette, elle l’aurait reconnue de dos, sous la neige, la pluie, en plein brouillard, au milieu d’une foule de mille personnes, à trois kilomètres de distance, les yeux fermés, dans le noir … En toutes circonstances. Parce que cette silhouette, c’était celle de Pierrick. Pierrick Edward McLaggen. Son Pierrick. Enfin … Non. Plus maintenant. D’où le problème. Un gros malentendu. Enfin … malentendu. Non, pas vraiment. Disons une grosse embrouille pour quelque chose de peu d’importance. Pour…quelque chose qui n’aurait jamais du se passer. Et s’en étaient suivis une dispute, un duel qui avait très mal fini, quelques passages aux toilettes, des marques rouges sur des mains, un air hautain et froid, des insultes, des remarques cinglantes, de la magie noire, un poing dans la figure, un papier glissé furtivement, et pour finir, une silhouette seule, comme perdue sur « la scène du crime ».Et c’était tout ce pourquoi Eterna courait.

Un bruit de pas. Elle n’eut que le temps de se projeter dans l’ombre du mur. Enfer et damnation, le préfet des Serpyz. Il ne manquait plus que ça. Mais non, il jeta un rapide coup d’œil dans sa direction, puis sortit sa montre, émit un petit rire de satisfaction et fit marche arrière. Loué soit le Dieu du sommeil et de la fatigue et de la fainéantise et de … Qu’est-ce que je viens de dire ? Chut. Bref, tout ça pour dire que la jeune fille put reprendre sa course effrénée à travers le château, soulagée, et finit par arriver sans encombre aux grandes portes du Hall. Sans encombre … Elle avait juste le souffle court et un point de côté. Rien de bien grave, si ? Non. Non, on ne mourrait pas d’un point de côté. Jusqu’à preuve du contraire. Elle n’avait qu’à s’arrêter deux secondes … La main posée sur la surface boisée, elle laissa doucement son front toucher la porte, fermant les yeux et essayant de calmer sa respiration. Qu’allait-elle faire au juste ? Lui sauter dessus ? Pour l’embrasser ? L’étrangler ? Les deux ? Lui mettre une baffe et lui dire d’aller se faire foutre, comme la dernière fois ? Se jeter à ses pieds et lui demander de l’excuser ? Lui dire qu’elle ne pouvait pas vivre sans lui ? Lui dire que c’était un parfait abruti d’avoir réagi comme ça ? Le noyer ? Se noyer ? Lui lancer un sortilège pour qu’il soit forcé de l’écouter ? Se mettre simplement à pleurer comme une pauvre débile quand elle serait devant lui ? Lui montrer l’état de ses mains et lui demander pourquoi elle méritait ça ? Finir de lui arracher le cœur, mais à mains nues cette fois ? Lui arracher sa chemise ? Lui dire qu’elle l’aimait plus que n’importe qui au monde ? Qu’il était tout pour elle ? Juste parler, dire des banalités ? … Il y avait tellement de scénarios possibles qu’elle en avait le vertige. Sa mâchoire se crispa, et ses paupières aussi. Elle savait que ce moment allait arriver, ils avaient tout fait pour cela, Marwin, Domy et elle. Mais elle n’était pas arrivée à trouver comment elle devait ou allait réagir. Ça dépendait de tellement de paramètres … Et même là, à quoi, trente secondes, peut-être une ou deux minutes de l’échéance, elle ne savait pas. Et elle ne saurait pas avant d’y aller. Oui, mais si … des bruits de pas la firent sursauter. Son regard se tourna vers les escaliers. A l’étage, sans doute. Meiux valait ne pas traîner. Vite, elle entrebâilla les portes, remerciant Rusard de les huiler avec tant de soins. Pour une fois qu’il servait à quelque chose…

Portes refermées. Elle était dans le parc. Maintenant, c’était comme avant de se jeter dans le vide. Ne pas réfléchir. Ne pas hésiter. Juste foncer. Sinon, elle ferait demi-tour. Sinon, elle n’aurait jamais le courage d’aller le voir. Mais le mot courage était-il à sa place dans cette situation ? Sans doute pas. Non, pas du tout même. Ses baskets dégringolèrent les marches, elle dedans. Elle s’enfoncèrent dans la pelouse, toujours elle dedans. Et elle prirent la direction du lac. Et elle était toujours dedans. Et elles s’approchèrent de plus en plus. Elle n’avait pas bougée, elle était toujours dans ses baskets. Et finalement, elles arrivèrent. Et elle aussi.

La Lune se reflétait dans le lac. Elle n’était pas aussi pleine que la semaine passée. Logique. Ça n’avait pas empêché la Terre de tourner, ni la Lune de changer. Il ne pleuvait pas. Non. Et la Lune éclairait à loisir la silhouette qu’elle avait aperçue du haut de la tour. Pierrick. Assis, ses bras entourant ses genoux. Regardant fixement la surface du lac. Et… quelque chose brilla, pris dans les « feux » de la Lune. Une larme ? … Oui, c’était ce qu’il semblait. Qui dévala sa joue. Que les choses soient claires. Eterna n’avait jamais vu pleurer Pierrick. Jamais. Et surtout pas après leur dispute. Il s’était renfermé, était devenu … pire qu’un Serpentard. Il n’avait montré que de la haine envers elle. Jamais … qu’il regrettait comme ce soit. Ça avait été comme si ces années passées ensemble n’avaient jamais existé, et comme s’il s’en fichait. Et c’était ce qui avait le plus blessé la jeune fille. Mais là … Il pleurait. Simplement. Et c’eut pour effet de faire stopper les baskets d’Ety. Et donc Ety par la même occasion. Elle était à quoi, dix mètres de lui. L’avait-il entendue arriver ? ses baskets n’avaient peut-être pas fait de bruit … Il était toujours temps de faire demi-tour. Mais non, non, il ne le fallait pas, et elle n’en avait pas envie. Il pleurait, juste à quelques mètres d’elle. Oui, mais il s’était comporté comme un enfoiré. Oui, mais qu’est-ce qui avait le plus d’importance ? la question était stupide juste à poser. Alors … alors avance Ety, ça suffit maintenant de jouer au chat et à la souris. Et puis, c’est ce que tu voulais, non ? Que vous vous retrouviez, pour parler. Alors ? Tu vas laisser s’échapper une occasion pareille ? Non… Non, évidemment pas.

Alors cette fois, ce fut elle qui prit les commandes, et qui fit avancer ses baskets. Quatre mètres. Elle tremblait. Le froid ? Elle n’avait que sa chemise après tout …. Chemise non fermée. Elle était encore habillée telle qu’elle s’était préparée. Pourtant, ça lui paraissait tellement loin ? Et puis, qui en avait quelque chose à faire, là, maintenant, tout de suite, de comment elle était habillée ? Trois mètres. Elle aurait dut prendre un pull. Elle en avait un en début de soirée, mais elle l’avait rendu. Et il valait mieux. Ce pull avait causé trop d’ennuis. Et aurait pu en causer d’autres si elle l’avait porté maintenant. Deux mètres. Oui, là, il l’aurait sans doute carrément frappée. Ou… ou pire. Et elle ne voulait pas ça, elle voulait juste … Un mètre.

Elle s’arrêta. Et le détailla. Ses cheveux noirs, d’habitude impeccablement coiffés, étaient en bataille. Il avait des cernes sous les yeux, négligemment habillé … Et c’était bien une larme qu’elle avait surprise sur sa joue. Qu’une jumelle essayait de rejoindre. Il ne la regardait pas. Et c’était mieux. Elle ne voulait pas à avoir à lire ce qui se trouvait dans ses yeux. Elle ne préférait même pas l’imaginer. Ses yeux se baissèrent, et elle se mordit la lèvre. Coupable, elle se sentait pire que coupable en réalité. Mais en même temps … ils y étaient tous les deux pour quelque chose. Oh, ce n’était pas le moment. Comment faire ? Arrêter de réfléchir, et laisser faire son cœur.

Alors, elle releva la tête, avança d’un pas avant de demander :


J’peux m’asseoir ?
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Pierrick
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MessageSujet: Re: Replay ? [Privé]   Replay ? [Privé] Iconminitime1wn2Dim 3 Juin - 0:25

The Sweet Escape - Gwen Stefani ( Chanson HS mais ça met du rythme )



Wouhouh, Yihoo !


    Eterna Wyrven. Un sacré phénomène. Même en la haïssant, il était toujours fasciné par elle. Ses propres pensées ramenaient toujours sur le tapis Eterna. " T'sais que t'es passé à côté de la fille qui était faite pour toi ? ". Tu parles d'une fille faite pour lui ... Un mini serdaigle pervers apparaît, on se balance dans ses filets deux secondes après ... " T'as essayé de comprendre les raisons ? " Jl'ai vu de mes propres yeux, pas la peine de remuer le couteau dans la plaie, je l'ai vu, ça m'a suffit. " T'es borné mon pauvre McLaggen ... " Et toi tu m'fais chier. Allez dégage.
    Voyez, pas à prendre avec des pincettes. Mais excusons-le, il faisait tellement confiance en son âme soeur qu'il en fut tellement choqué qu'il est excusable ... Appelons ça le contrecoup. Combien de temps cela durera-t-il ? Je vous le demande. Mais Eterna devait faire le premier pas. Elle avait merdé, elle devait faire le premier pas, c'était obligé. Et le voeu caché au fond du coeur de McLaggen se réalisa lorsqu'elle lui donna ce bout de papier. Mais, lorsqu'il le lu, il fut bien déçu. Invitation à la fête du pire des pervers au monde et de Basile Crimson ... Ah ! Basile Crimson ... Pauvre type quand même, il ne la méritait pas cette droite dans la gueule ... Mais il l'avait eu quand même. Impitoyable le McLaggen. Mais c'est ce qui faisait son charme après tout. Kagura Soma vous approuvera.


If I could escape & recreate a place that's my own world
& I could be your favourite girl (forever), Perfectly together
Tell me boy now wouldn't that be sweet? (sweet escape)
If I could be sweet, I know I've been a real bad girl (I'll try to change)
I didn't mean for you to get hurt (whatsoever)
We can make it better, Tell me boy wouldn't that be sweet? (sweet escape)


    Là-haut, ça s'amusait bien. Pendant que lui il admirait le lac avec des remords, ils s'amusaient. Il voyait bien que là haut elle devait s'écater et devait boire pour oublier. D'ailleurs, si elle arrivait avec son Basile pour le narguer, ça l'étonnerait pas. Après tout, elle l'avait bien embrassé devant lui une fois ... Pff ... Et puis merde. Franchement ... Allez, zen. Ne va pas tuer le Saule Cogneur pour elle. Allez, zen. Voilàà, cache toi les yeux. Pas la peine de montrer tes larmes, c'est sûr qu'à force ... Ouais, t'as fait une boulette. Et c'est maintenant que tu t'en rends compte, tu verses quelques larmes. Bon bah voilà, THE END, finish, terminé, on remballe, on met la clef sous la porte et avec le sourire s'il te plaît. Allez, c'est pas si grave, une de perdue, ... 10 groupies de trouvées. Bof. Ça remplacerait pas Ety. Tiens, parlant du loup ...


J’peux m’asseoir ?


    BANG. Prit en flagrant délit. Ah il avait l'air intelligent. Et il disait quoi maintenant ? Ah elle l'avait vu en larmes. Ah il avait bon dos maintenant. Le p'tit émotif du coin. Rah, si elle en disait un mot, il, il ... Bah il se la fermerait, il ne pourrait jamais la tuer. Bref, c'était pas tout, mais là, il faisait quoi ? Il disait quoi ? Le Serpentardqu'il était revenait ou il devait jouer au mec à moitié endormi ? Les deux chef ! Non, mauvaise réponse. On improvise, on trouve quelque chose ... Allez, on réfléchit. Voilà, on laisse planer un silence avant de dire quelque chose. Mais réfléchis ...


Bah ouais, assieds-toi, le gazon est assez grand pour deux ...


    Tu t'es pas foulé dis donc. =/ Voyons la réaction ...
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Eterna M. Wyrven
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MessageSujet: Re: Replay ? [Privé]   Replay ? [Privé] Iconminitime1wn2Dim 3 Juin - 1:14

Elle attendait, le cœur battant. Les quelques secondes de silence lui parurent une éternité. Il avait essayé de cacher ses larmes. Pourquoi ? Pourquoi ne lui avait-il pas montré qu’il souffrait autant, si ce n’était plus qu’elle ? Pourquoi tant de haine ? Pourquoi ce silence ?

A ce silence, j'aurais préféré la violence
Des cris des pleurs pour moins de douleur
Ton indifférence m'est la pire des souffrances


Elle avait craqué dès qu’elle avait croisé son regard sur la piste de duels. Une regard froid, sans âme, qui l’avait transpercé comme s’il ne la voyait pas. Comme si elle n’existait pas. Comme si elle n’avait plus aucune importance pour lui. Ce regard qui l’avait fait vivre, renaître, qui l’avait tant de fois relevée, encouragée, ou simplement caressé, l’avait tuée en un seul coup. L’indifférence. Et puis il y avait eu la haine. Dans les rares fois où il lui adressait la parole. Et encore, jamais directement. Des remarques cinglantes, des piques blessantes, en cours, dans les couloirs. A elle de jouer l’indifférence … mais c’était trop dur. Toujours trop dur . Elle aurait même préféré qu’il la frappe, qu’il hurle, qu’il fasse un scandale au milieu du hall ou de la Grande Salle, qu’il la gifle, qu’il la secoue, qu’il essaye de la noyer … Mais non. Il se contentait d’être froid, calme, et haineux à la fois. Et elle n’avait pas pu résister. Elle n’était pas assez forte pour ça. Elle l’aimait trop. Et lui, plus du tout.

Du moins, c’est ce qu’elle avait cru. Mais elle avait sans doute été stupide. On ne balaye pas plus que quatre ans et demi d’amour comme ça. Pour … une stupidité. Oui, c’était sans doute plus grave qu’une simple stupidité, mais comment quelque chose d’aussi insignifiant pouvait tout faire voler en quelques secondes en éclats ? Impossible, tout bonnement impossible. Elle s’en voulait de ne pas l’avoir compris plus tôt. Aurait-elle eut alors le courage de provoquer ce moment avant ? Peut-être, personne ne pouvait l’assurer. Et surtout pas elle. Mais elle l’avait fait, maintenant. Il n’était pas venu. Cela pouvait se comprendre, vu l’environnement dans lequel ils se seraient retrouvés. Mais n’était)ce pas out bonnement qu’il ne voulait pas parler ? L’état dans lequel il était tendait à démontrer le contraire. Oui, mais l’analyse des sentiments (ainsi que la biologie) n’est pas une science exacte. Alors … Alors il lui fallait attendre, retenir sa respiration, essayer de calmer les battements de son cœur qui semblait hurler à ses oreilles. Elle venait de se jeter à l’eau, peut)être plus gravement que si elle avait plongé à l’instant dans le lac. Même dans les eaux glacées, elle savait nager. Dans un océan de sentiments confus et d’amour dévasté, non. Ses yeux ne le lâchaient pas guettant la moindre réaction, le moindre signe qui mettrait fin à cette attente insupportable… Il n’y en eut aucun, et elle manqua de sursauter quand la voix de Pierrick se fit entendre :


Bah ouais, assieds-toi, le gazon est assez grand pour deux ...

Il ne l’avait pas ignorée. Il ne l’avait pas envoyer paître. Autant de signes et de déductions encourageantes. Oui, enfin, il ne s’était pas non plus montré hyper heureux de la voir. Tu attendais quoi, Ety, Qu’il te saute au cou en te demandant pardon ? Tu crois encore au Père Noël ma pauvre fille. Non. Mais elle aurait… Qu’importe. Ce n’était pas grave, la seule chose qui importait, c’était qu’il soit là, qu’elle soit là, qu’ils soient là, et qu’il ait accepté sa présence. Le reste, elle s’en fichait. Le château pouvait bien brûler, Hayden sauter dans le vide de désespoir ou de trop bu, Dumby annoncer qu’il allait épouser le crapaud, elle s’en fichait comme de l’an quarante.

Doucement, elle s’approcha, ayant désactivé le mot de pilote automatique de ses baskets. Et lentement, elle s’assit à côté de lui. Ni trop loin, ni trop près. Quelques dizaines de centimètres à peine. Un nouveau frisson la parcourut. Le froid, encore. Mais pas seulement. La proximité de Pierrick. Juste le sentir à côté d’elle. Après tout ce qui s’était passé. L’émotivité semblait être devenue schizophrène. Elle voulait à la fois le frapper jusqu’à ce que mort s’en suive et le jeter dans le lac, et lui sauter dessus et l’embrasser. Heureusement, il y avait la raison et la conscience (comme quoi, elle sert à quelque chose celle-là parfois). Et les deux conseillèrent de ne pas bouger. Elle n’avait à faire ni l’une ni l’autre des choses précédemment citées. Et l’une des parties avait beau hurler « Enfoiré » et l’autre « Je t’aime », elle ne dit rien. Elle ramena juste ses jambes à elle, passant ses bras autour, posant son menton dessus et fixant son regard sur le lac ; ne surtout pas le regarder lui. On ne pourrait plus tenir l’émotivité. Et la raison ajoute que ce serait trop dur pour tout le monde. Et elle avait raison, une fois de plus. Le lac, donc.

Minute, Ety, rassure-moi. T’es pas venue là uniquement pour t’asseoir à côté de lui et regarder passionnément le lac, en refoulant les souvenirs de la semaine passée qui s’est déroulée ? De la nuit du drame à cette nuit là, en passant par le duel, le cours de potions et tutti quanti ? Non, je te rassure. Tu fais quoi alors ? je réfléchis. Tu réfléchis ? A quoi ? A ce que je vais dire. Parce que tu comptes parler ? Oui, comme t’as dit, je suis pas venue ici pour faire la potiche à côté du lac. C’est pas vraiment ce que j’ai dit mais … Mais tu l’as pensé. C’est pas vrai. Si c’est vrai. Non … Tais-toi, je m’entends plus penser.

En réalité, c’était déjà difficile de penser tout court sans que l’abrutie de conscience vienne mettre son grain de sel. Que dire ? Non, ce n’était pas un manque de mots, plutôt une abondance de possibilités, mais la peur atroce de ne pas choisir la bonne et de tout faire foirer. Non. Il ne fallait pas tout faire foirer. Elle n’avait pas le droit de toute faire foirer. Pas après avoir vu son cousin venir à une fête d’alcooliques juste pour la soutenir alors qu’il était en pleine rédemption. Pas après toute cette préparation avec Domy. Pas … Pas après tout ce qu’elle avait enduré. Tout ce qu’ils avaient enduré. Ils méritaient mieux que ça, non ? Oui, sans aucun doute. Alors, le tout était de ne pas se planter. De choisir la bonne option. D’agir avec tact et diplomatie. Jveux pas faire ma chieuse, mais ils sont partis en vacances. Génial. Bon, ben avec les moyens du bord alors. C’est à dire le peu de bon sens qu’il peut rester à une jeune fille à côté de l’homme de sa vie avec qui elle a tout fait foirer à cause d’une fiole échangée, d’un pull bleu et d’un acte non voulu, et qui lui s’était comporté comme un salaud avec elle, même s’il avait ses raisons. Hum. Oui, autant dire que c’est foutu. Toi, je t’ai dit de dégager. Oh, ça va, ça va.

Bon, 1,2,3, ton neutre, voix douce, et c’est parti.


J’ai paniqué quand je ne t’ai pas vu arriver. Je pensais que tu ne viendrais pas. J’ai un peu pété les plombs là-haut. Monaghan et Crimson en ont pris une chacun. Et je t’ai vu …

Elle s’arrêta. Et baissa les yeux. Sur ses baskets. Que dire de plus ? Il n’y avait pas grand chose à dire… Attendre de nouveau ?
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Pierrick
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MessageSujet: Re: Replay ? [Privé]   Replay ? [Privé] Iconminitime1wn2Dim 3 Juin - 11:55

    Tu parles d'un silence. C'est à se demander si un sort de mutisme n'avait pas été pratiqué sur McLaggen. Enfin bon, il avait dit un mot, c'était déjà ça. Une phrase. Une phrase, tu parles d'un effort. C'était aussi facile à dire que de demander à son voisin de table de passer le plat de cuisses de canards. ( Toute ressemblance avec quelconque délire douteux ou en rapport avec des créatures possédant des mains palmées et avec un bec ne serait qu'une horrible coïncidence. ) Enfin bon, passons les détails plus ou moins inutiles et rapidement évocables sur un sujet de cette importance. Je disais donc, heureusement que la jeune fille avait fait le premier pas. Parce-que, laisser un homme comme ça, en train de se morfondre sur son sujet en silence, c'est vraiment dégueulasse. Et encore, elle avait pas été assez rapide. Elle aurait soigné le mal assez rapidement, elle aurait peut-être pu empêcher que les neurones Serpentardistes qui sommeillaient en le jeune homme ne se réveillent. ( Ninis infirmière et Ségolèneuh ! Ok, j'arrête avec mes délires :p ) En gros, trop de temps passé pour rien. Maintenant, on les retrouvait devant le lac, l'un à moitié en train de chialer, l'autre stressant comme si une épreuve qui allait bouleverser toute sa vie. C'était pas faux après tout. Sans se l'avouer, les deux tenaient l'un à l'autre plus qu'à la prunelle de leurs yeux. C'est dire à quel point ils s'aimaient. Mais pourquoi ils se détestaient tant après tout ? Là était la principale question. Dureté de la part de Mclaggen ? Négligence de la part de Wyrven ? Voilà, ils avaient chacun leur part dans l'affaire. Et, avouons le, contrairement à ce que beaucoup pensaient, Pierrick était beaucoup moins blanc qu'il essayait de le faire croire. Au contraire, si il ne s'était pas emporté de cette façon, rien ne serait arrivé. Enfin si, le baiser serait quand même arrivé. Mais bon, on ne peut pas tout contrôler non plus, on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a. Or, on a une tête de mule, et une accusée à moitié victime. Et avec ça, on doit recoller les morceaux. Bonne chance. Bonne chance à qui au fait ? Bah à moi. A nous même. On l'a cherché, nous autres, départements de l'émotivité et compagnie. Enfin, faut dire que tout le monde dormait lorsque ça s'est passé. Il restait qu'émotivité et jambes au contrôle. Avec également cordes vocales, qui obéissait gentiment à émotivité du temps qu'après il le laisserait dormir. Voyez la négligence. C'est pitoyable.


¤ Voilà, McLaggen, t'as une fois de plus gagné le gros lot. Et maintenant, je dis quoi ? Je me barre ? Je m'excuse ? Je fais quoi ? ... ¤


    Puis, la jeune Gryffondor vint s'asseoir à côté de lui. Un grand self control l'empêcha de se lever directement pour rentrer dans ce satané dortoir et réussir à dormir tranquillement sans avoir à se justifier sur quoi que ce soit. En gros, le serpentard reprendrait le contrôle. Ou comme diraient certains, l'émotivité version furie. Pas super quand cette dernière contrôle quasiment la totalité du corps. En définitive, Pierrick était dans la merde. Et non, se sentir dans la merde, c'est pas spécialement ce qu'on préfère. Bon, il ne restait plus qu'à attendre qu'Eterna dise quelque chose. Oui, il avait décidé que ça se passerait version Ping Pong. Un parle, l'autre répond. C'est puéril, débile, c'est le niveau CE2 qui l'emporte, mais c'est comme ça. A prendre ou à laisser. Soit ils choisissaient ça, soit ils se gueulaient encore dessus, et c'était pas spécialement ce qu'ils voulaient. Je dirais même plus, ce qu'il voulait. Voyez, au fond de lui, il l'aimait toujours. Mais il l'aimait toujours, et pas qu'au fond de lui, allons ! Il se sentait simplement trahi, dégoûté, et passons les autres adjectifs. Et après ça, il avait bien le droit de faire la gueule. Mais à ce point là, ça relève de la méchanceté. Mais il était méchant ! C'était évident ! Il en était tellement dégoûté qu'il en préférait la méchanceté au dialogue ! Faut pas chercher, c'était la mentalité McLaggenienne, la dent dure, le regard vif, et l'expression mitigée. Voilà ce qui composait un McLaggen des grands jours. Revenons en à la scène qui se déroulait sous leurs yeux. McLaggen, le regard dans le vague, attendant les paroles de sa chère et tendre amie/ennemie Wyrven. ... ... ... Quand on dit attendre, c'est pas trop longtemps quand même. Parce-que là, ils allaient la passer, la nuit dehors. Sous le vent, le bruit, la fraîcheur. Pas que cette image ne déplaise franchement McLaggen - il aimait ça la fraîcheur - , mais avec Wyrven, c'était une autre paire de manche. Elle avait donc plutôt intérêt à se grouiller, parce-que la patience du jeune homme avait des limites.


Eterna ~
J’ai paniqué quand je ne t’ai pas vu arriver. Je pensais que tu ne viendrais pas. J’ai un peu pété les plombs là-haut. Monaghan et Crimson en ont pris une chacun. Et je t’ai vu …


    Ah, y avait Monaghan et Crimson là haut ? ... Bah bien sûr, qu'il était con. Bien évidemment, il le savait, c'était la fête de Monaghan et Crimson. Donc, si ils n'étaient pas présents à leur propre fête, il n'y aurait même pas eu lieu à toute cette polémique. Même, si ces deux personnes n'étaient pas du tout présentes à Poudlard, il n'y aurait jamais eu de polémique. Dans un sens, les paroles d'Eterna soulageaient le jeune Gryffondor. Elle n'éprouvait strictement rien pour ce sale Serdaigle. Mais ça n'excusait pas tout. Allez Pierrick, stop la dent dure, tu vois bien que c'était qu'un accident ! Si tu t'en étais tenu à de vraies explications, tu n'en serais pas là aujourd'hui, fait un effort ! Car oui, les efforts, il en fallait. Eterna faisait toujours le premier pas, et Pierrick était toujours là pour saisir la balle. Sale état d'esprit. A l'entendre, Eterna devait toujours faire le premier pas. Pure et simple réaction de macho. Sauf qu'il n'était pas macho. Il était blessé, et ne voulait même pas essayer de se réparer. Cicatriser, c'était trop lui demander. Parce-que, toutes les rumeurs qui tournaient bon train ( " Eterna elle l'a fait avec son cousin. " " McLaggen il sort avec Estary, c'est bien connu ! " " Bandes de pas au courant, Eterna elle le fait en douce dans les vestiaires avec Elvirak ! " ), à force, ça commence à saouler et à pas mal blesser. Donc ça aide pas. M'enfin, il était moins embêté par les rumeurs que par ce pauvre gars de Marwin. Lui, il avait plus de vingt rumeurs par secondes qui tombaient sur lui, et une fille sur deux du collège qui le voulaient. Et là, si c'était dur pour lui, c'était aussi dur pour son ex petite amie, Emily. En retournant la situation dans plusieurs sens, Emily et lui avaient été tous les deux "trompés" par les Wyrven ... Chose qui lança encore plus de rumeurs, je vous laisse imaginer la suite. ( " Ils ont pas perdu de temps dis moi, Jones et McLaggen ! A peine largués, déjà recasés ! " ) Passons. Là, il devait trouver la réponse à ce que venait de dire Eterna. Et franchement, rester doux ou dur, telle était la question. Toutes les neurones du cerveau de Pierrick se concertaient sur la façon de répondre. Effectivement, c'était pas facile. Puis, vint une idée.


Pierrick ~
J'te fais confiance pour leur en avoir tourné une assez belle pour que Monaghan et Crimson ne fassent plus les cons ... ... ... Léger silence. Eterna, je l'avoue, j'ai été trop dur.


    Nette amélioration. Gros progrès. Le cerveau de Pierrick est en fête, il ne peut répondre pour le moment.
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Eterna M. Wyrven
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Eterna M. Wyrven


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MessageSujet: Re: Replay ? [Privé]   Replay ? [Privé] Iconminitime1wn2Dim 3 Juin - 16:33



Attendre. Encore. Fallait-il toujours attendre ? L’attente la tuait à petit feu. La patience n’était pas une des qualités d’Eterna aussi (peu) nombreuses soient-elle. Il ne fallait pas chercher plus loin pourquoi elle n’était pas à Poufsouffle. Mais elle se forçait à rester en place, ppour une fois. En d’autres circonstances, elle aurait lancé une ou deux piques pour faire avancer le schmilblick plus vite. Là, non. Les yeux rivés sur ses chaussures, elle patientait. Patienter… Etait-ce possible ? La preuve en images. Tout son être était au bord du gouffre, le cœur battant, attendant juste un geste, une parole, quelque chose. Tout en elle ne vibrait que par cette attente, ce silence insoutenable qui s’installait à chaque fois. Elle n’en pouvait plus. Mais elle s’empêchait de trembler. Il ne fallait pas qu’elle se montre faible. Elle l’avait déjà trop été. Elle n’en avait pas le droit. Plus le droit. Il fallait juste qu’elle se contrôle, et qu’elle encaisse, quoi qu’il arrive. Contrôler tous les membres de son corps était un traval de titan. Heureusement qu’elle avait évité la quasi totalité de l’alcool que lui avait servi Monaghan. Ainsi, toute son attention et la totalité de ses facultés étaient opérationnelles. Il n’y avait que ses mains qui échappaient à son contrôle. Ses mains, marbrées de marques sanglantes, qui serraient nerveusement ses genoux, enfonçant lentement ses ongles dans son jean. Seuls témoins de la nervosité de la jeune fille. Quoi qu’elle était si forte qu’elle devait sans doute être perceptible, comme des ondes électriques s’échappant de son corps. Si seulement le stress pouvait partir avec… Mais ce n’étaient pas de simples étincelles qui allaient faire sortir d’elle la pression qu’elle avait accumulée au cours de la semaine passée.

D’abord, le soir même. Quand Basile l’avait ramenée à la salle commune des Gryffondors. Qu’elle s’était laissée tomber dans un fauteuil. Qu’elle avait dessaoulé. Qu’elle l’avait attendu. Première dose de stress. Crainte de sa réaction. Enervement envers elle-même. Envers Marwin ; envers la Terre entière. Mais surtout appréhension, Une appréhension dévorante, qui l’avait laissée pantelante, vidée, impuissante. Jusqu’à ce qu’il arrive. Qu’ils se disputent. La boule coincée dans sa gorge, le nœud lui tordant les entrailles s’étaient renforcés. Parce qu’il n’y avait rien de pire que de voir vos craintes réalisées. Mais elle avait tenu la distance, l’envoyer chier jusqu’au bout. Quelle idiote. Mais elle avait continué. Elle s’était réfugiée dans les bras de Morphée, mais le stress l’y avait suivi. Il s’était renforcé le matin, quand Yuna lui avait rappelé le tournoi de Lélé. Dans la salle, il avait essayé de la paralyser, mais sa volonté avait repris le dessus. Mais il avait gagné du terrain. L’annonce d’Aléa avait porté un coup à cette volonté, et le stress, insidieux reptile, s’était faufilé entre les mailles de défense qu’elle avait si péniblement tracées. Et puis, son regard glacial avait tout déchiré. L’angoisse avait déferlé sur elle, vague impitoyable et destructrice. Emportant tout. Et elle ne l’avait pas quittée depuis. A chaque tournant de couloir, quand elle craignait de le croiser. A chaque cours, chaque fois qu’il ouvrait la bouche, se demandant si c’était encore pour la rabaisser. A chaque fois que leurs regards se croisaient, angoisse de l’indifférence, réalisée à chaque fois. Quand elle avait eu cette folle idée de la soirée ; quand elle en avait parlé à Marwin et à Domy. Quand ils l’y avaient encouragée. Quand elle avait du le rattraper à la fin de ce cours, qu’elle lui avait glissé ce papier dans la main avant de s’enfuir. Quand elle avait attendu que Domy lui fasse part de sa réaction. Quand elle lui a dit qu’il ne savait pas. Quand elle s’était préparée, un peu plus tôt dans la soirée. Quand elle avait quitté la salle commune. Quand elle s’était arrêtée en bas de ce foutu escalier. Quand elle l’avait guetté, à cette fichue soirée. Quand elle l’avait aperçu, du haut de la tour. Quand elle avait quitté la tour pour le rejoindre. Quand elle avait parcouru en sprint le château endormi. Quand elle s’était arrêtée. Quand elle était repartie. Quand elle l’avait revu. Quand elle s’était approchée. Quand elle l’avait vu pleurer. Et là, quand elle s’était assise, qu’elle avait pris la parole, et qu’elle attendait …

Alors oui, en effet, elle était plus que stressée. Et c’était compréhensible. Plus que compréhensible. Et c’était en réalité l’avenir de ce stress qui était en jeu dans la réaction de Pierrick. Et tellement d’autres choses. Il pouvait très bien se lever, lui dire d’aller se faire foutre, et s’en aller dans la nuit. Lui dire que c’était un peu tard, qu’il aurait fallu y penser avant, à gifler Crimson. Et auquel cas, elle ne pourrait rien répondre. Elle le savait. Tout cela avait beau lui être entièrement dicté par ses angoisses, c’était on ne pouvait plus exact. Sa vie, son avenir étaient suspendu à un fil. Ses ongles s’enfoncèrent plus profondément dans son jean. Oui, c’en était à ce point-là. Pierrick, elle l’aimait, plus qu’elle n’aimait personne au monde. Oui, plus que son père, plus que sa sœur, et plus que Marwin, qui était pourtant les personnes les plus importantes à ses yeux. Mais avant eux, il y avait Pierrick. Marce que c’était lui. Point. Elle le savait. Elle s’était rendue compte de ce qu’elle avait perdu. Elle avait perdu son cœur. Et ça, rien ni personne n’y changerait rien. Si elle le perdait définitivement … Ety, tu l’as perdu définitivement, reviens sur Terre. Il n’y a plus de retour en arrière possible, la vie n’est pas pourvue de touches comme un vieux magnétophone sur laquelle tu pourrais appuyer et mettre « rewind ». Trop tard. Qui a dit que l’esprit était inoffensif ? Pas elle. Il était en train de le rendre dingue, ce stress débordant. Il fallait y mettre un terme, et vite. S’il-te-plaît …


J'te fais confiance pour leur en avoir tourné une assez belle pour que Monaghan et Crimson ne fassent plus les cons ...

Un léger rire , moitié triste, moitié désabusé lui échappa. Un simple souffle. Elle secoua la tête, un sourire amer s’ébauchant sur ses lèvres. Ça … Si après ça Monaghan n’avait pas compris qu’elle n’était pas une de ces filles faciles qu’il pouvait avoir comme il voulait et que jamais au grand jamais elle ne serait à lui, elle ne savait pas ce qu’elle pouvait faire pour lui. Personne ne pourrait rien faire pour lui. Enfin, elle avait bien fait la même chose à Gabriel, et il n’avait toujours pas compris, ce crétin. Oui, mais Angel c’est un cas. Monaghan aussi vous me direz… Bon, admettons. Mais il était moins con que Gabriel, non ? il était à Gryffy après tout ? le rapport, Cherchez pas, y en a pas. En ce qui concernait Crimson … il n’avait pas fait le con. Si, il ne t’a pas repoussée … Ah nan, dégage, toi, ça suffit ! Il ne t’a pas repoussée, donc, si, il a fait le con. C’était pas une raison suffisante pour lui en mettre une. Il s’était excusé. Il n’avait cessé de lui dire qu’elle n’était pas la seule responsable. Faudrait bien, au bout d’une semaine… Ah, ça va, ça suffit j’ai dit ! Tu l’as dit toi-même. C’est pour ça que tu lui en a collé une. Il s’est contenté de rester sur la touche pendant une semaine, de te regarder aller mal et de vaquer à ses petits affaires. C’est pour ça que tu l’as giflé ma grande. … Ah, tu vois ! Soit, admettons. De toute façon, ce qui était fait était fait, elle l’avait bel et bien giflé. Mais il faudrait qu’elle retourne le voir. Il n’avait rien du comprendre. Elle n’arrêtait pas, elle, de lui dire qu’elle était la seule fautive, et, sans crier gare, elle s’énervait et le frappait. Oui … Il faudrait. Mais … ce n’était pas le propos.

Un nouveau silence s’était installé. Etait-ce à elle de parler ? Voulait-il l’entendre dire qu’elle était d’accord et que ça leur servirait de leçon, et que d’ailleurs ils auraient tous les deux demain cinq doigts dessinés sur leur joue, qu’elle les avait envoyé valser et qu’elle leur avait mis la plus mémorable correction de leur vie ? … Ety … le stress te réussit pas, tu deviens limite hystérique, là …


Eterna, je l'avoue, j'ai été trop dur.

Boum. Les yeux de la jeune fille s’écarquillèrent légèrement, et, automatiquement, son visage se tourna vers lui. Elle n’arrivait pas à capter son regard, toujours fixé sur le lac, ni l’expression de son visage. Il venait de … Il venait de reconnaître que … Le stress se prit une grosse patate de la part de l’émotivité et vacilla. Recula. Mais ne tomba pas. Cependant, il avait perdu un bon bout de terrain. Bien fait. Une part d’elle-même sourit. Il venait de reconnaître qu’il avait été trop dur. Qu’il avait dépassé les bornes. Qu’il n’aurait jamais du aller aussi loin. Qu’il avait réagi comme …. C’EST UN TROU DU CUL !!! Mais l’autre partie d’elle mit une grande claque dans la figure de la première pour la faire taire. Ce n’était pas lui le coupable. Bon, d’accord, il l’était un peu quand même. Même un peu beaucoup tant qu’à y être. Mais si elle n’avait pas embrassé Basile, on ne se serait jamais retrouvé là, au bord de ce lac. Alors … Alors, il venait de reconnaître ses torts. A elle de reconnaître les siens. Sans le lâcher des yeux. Fais un effort. Et ignore le stress qui essaye de revenir.

Tu n’aurais jamais été dur si je n’avais rien fait. Je n’aurais jamais du embrasser Crimson. Je sais que l’alcool n’est pas une excuse valable, mais c’est la seule que j’aie. J’aurais du réfléchir je … Je te demande pardon.

Je ne dirai qu’un seul mot : ohwo.
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Pierrick
Invité




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MessageSujet: Re: Replay ? [Privé]   Replay ? [Privé] Iconminitime1wn2Mar 17 Juil - 20:00


Aucun rapport, mais j'aime. Bon vu que j'ai 0 Inspi et qu'y a définitivement plus rien d'intéressant ( Et d'essentiel d'ailleurs ), je clos le topic avec un épilogue, certes pourri, mais bon, là, j'sais pas quoi dire.



    La suite des réjouissances ne tarda pas à arriver. Un dialogue normal, on ne peut plus normal - quoique, avec des gens aussi peu normaux, on peut considérer ceci comme un grand effort de leur part - s'engagea. Contrairement aux dialogues récents qui s'en résumaient à des " Va te faire foutre ! " ou des " Ta gueule pour voir ? ", ils réussissaient à faire des phrases complètes sans une seule injure. Vous l'aurez compris, la réconciliation était faite. Maintenant, si cela durerait, c'était encore à voir. Néanmoins, contrairement à vos piètres espérances, ce dialogue ne se finit point en un baiser langoureux, mais dans une poignée de main, et un chat qui disparaît dans les ténèbres. Et oui, contrairement aux amoureux complètement abrutis ( Faites la différence entre fous et Abrutis ... ) l'un de l'autre, ils avaient décidé de se donner du temps. Ouais, comptons une semaine. Oui, ils avaient chacun leur part de conneries dans l'histoire, et chacun n'arrivait pas à tout pardonner encore. " Mais quels chieurs ! " penseront certains. Par exemple Marwin Wyrven ou encore Dominique Estary. Nous pouvons donc déclarer cette histoire comme close, mais chaque histoire close en commence une autre. N'oubliez pas qu'à Poudlard, la magie règne partout, et que personne ne peut rester stable en ce milieu ... Alors restez sur vos gardes, lisez la presse, et laissez les gens en paix.

    Plus tard, dans les couloirs ...
    McLaggen. « Hey vous deux, dans les couloirs à 2:00 du matin, 20 points en moins à Serpentard. »
    Serpentarde n°1. « Bouffondor, comment tu oses nous parler de la s... Ah, McLaggen. Laisse nous retourner à nos dortoirs, en échange, on te dit quelque chose en avant première. »
    McLaggen. « Allez, je suis de bonne humeur. Je retire aucun point et vous laisse partir tranquilles si vous me dites cette info. »
    Serpentarde n°1. « Bien. Estary a embrassé Wyrven ... Marwin hein ! »
    McLaggen. « Quoi ? Bon, c'est bon, allez dormir. »
    Serpentarde n°1. « D'accord ... Bonne nuit, mon-sieur-le-préfet ! Il est mignon quand il s'énerve, surtout quand il nous prend par surprise la nuit ... Ca devrait pas être permis. »
    Serpentarde n°2. « Et t'oses être Serpentard ? »
    Serpentarde n°1. « C'est bon, on a le droit de fantasmer un peu hein ... »



    Voyez, jamais rien n'est fini à Poudlard.
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MessageSujet: Re: Replay ? [Privé]   Replay ? [Privé] Iconminitime1wn2

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