No I can't stop loving you [privé]

Jeudi... Il était onze heure pétante, et les professeurs avaient eu la merveilleuse idée de glisser une heure d’ultime tranquillité dans cet emploi du temps de malade qu‘était celui des septième année. Certains élèves voyait en cette heure un passage forcé à la bibliothèque pour bosser le prochain devoir d’histoire de la magie ou essayer de trouver un moyen de réussir sa prochaine potion pour éviter le courroux de Rogue. Mais la majorité restée quand même les flemmards, ceux qui préférés traîner dans Poudlard les mains au fond des poches, ou organiser une petite réunion entre amis en squattant les confortable les fauteuils des salles commune. Il restait encore plusieurs dizaines de façons de pouvoir occuper une heure libre à Poudlard, et Yuna Holt, élève de Gryffondor, s’accordait d’ailleurs le bénéfices du doute. Allongée sur le dos, par terre, les bras étalés sur le sol de tout leur long, elle avait les yeux mis-clos. La lumière du soleil filtrait à travers le mince rideaux pourpre qui cachait à moitié la fenêtre au dessus de la jeune fille, la réverbération de celle ci sur certains objets dessinait des formes lumineuse sur le plafond. L’une des mains de la demoiselle était étroitement refermée sur un manche en bois, l’autre était seulement aplatit sur un tapis.
Une silhouette féline, écarta la porte et se faufila par la mince ouverture qu’elle venait de faire. Elle fit quelques bonds silencieux, et alla se cacher derrière une table de nuit. Le corps applatit sur le sol, les épaules roulant sous la couche de poil, elle guettait sa proie la fixant de ses deux yeux d’ambre. Mais la jeune fille sans même ouvrir les yeux, leva sa main libre, lui faisant signe de l’index de venir.

« Perdu... T’es aussi discrète que Rogue déguisé en ballerine en train de danser sur de la techno debout sur une table en plein milieu de la salle commune. »

Mais apparemment, le félin n’avait pas tout à fait compris le sens des ces mots, et au lieu d’aller se lover tranquillement contre sa maîtresse, bondit hors de sa cachette, bloquant le malheureux doigts entre ses pattes et fit claquer ses dents dessus. La jeune fille sans même broncher, d’un geste habile de la main déjoua les plans du chat qui se retrouva bloqué au sol, sous des barreaux de doigts. Le félin ne chercha même pas à se débattre, et presque aussitôt il fut libre, en fait la demoiselle avait le tête ailleurs, elle s’ennuyait... Mais elle pensait également à une certaine personne... Une personne à qui elle avait offert son coeur et qui avait disparut avec. Timothé Elvirak, son grand amour. Depuis la rentrée elle était sans nouvelle, triste et complètement abattu. Son grand sourire dragueur made in Italie, ses beaux yeux remplit d’amour et de tendresses... Ses petites taquineries... Lui manquait terriblement. Avant, il y avait eu Marwin... Le french lover de Poudlard, mais avec lui... Si la palme d’or de la rupture la plus catastrophique existait... Yuna l’aurait emporté haut la main! Peut être que l’amour n’était pas fait pour elle...

L’adolescente se leva, embarqua au passage son balais, laissant le chat rouler perplexe sur le sol. Elle sortit du dortoir sans prendre la peine de refermer derrière elle, et marcha à grand pas jusqu’au parc. Devant la bibliothèque, elle avait du jouer des coudes pour réussir à se frayer un chemin, mais qu’est ce qu’ils avaient tous à vouloir rendre leur devoir à temps? Peut être parce qu’ils voulaient mettre toutes leur chance d’avoir leurs ASPIC à la fin de l’année... Ouais pas bête, mais la demoiselle n’avait pas vraiment le coeur à ça. Puis Morgane les avaient bien loupés, elle.
Elle arriva au Parc, marcha un petit moment... Se dirigeant d’abord vers le terrain de quiditch puis avait abandonné l’idée au bout d’une centaine de mètres. Trop de souvenirs... C’est là-bas qu’elle avait rencontrée Tim, que la machine s’était mise en marche, c’est là-bas qu’il l’avait invité au bal... C’était là-bas que c’était passé pleins de choses. Elle avait finalement opté pour le lac. Au fur et à mesure qu’elle se rapproché, elle pouvait distinguer une silhouette occupé à lancer des cailloux sur le surface paisible de l’eau. Au passage, elle croisa un groupe de Serpentard et ne se gêna pas pour les regarder de travers. En fait, depuis le disparition de Tim, elle avait développé une certaine haine envers les élèves qui arboraient les couleur de Salazard. Elle se rapprocha de la silhouette et reconnus à quelques mètres de celle-ci qu’il s’agissait en fait de Marwin... Chouette, il ne manquait plus que lui... Depuis ce fameux jour à St-Mangouste, où elle s’était comportée plus ou moins comme une garce, elle ne lui avait plus adressé la parole... Elle avait honte, et maintenant il devait la détester au plus haut point... Après tout, elle l’avait bien cherché... Un été, elle était tombé sur la famille Wyrven sur une plage de France, depuis elle lui accordait parfois un bref ‘lut’ quand elle le croisait avec Eterna, les discussions ne s’étaient jamais développées.

Pourtant, aujourd’hui, alors qu’elle était au plus bas de son moral, elle avança jusqu’à être à sa hauteur, un cailloux dans la main. Elle se baissa légèrement, et lança la pierre qui fit plusieurs bonds, avant de couler un peu plus loin que celles du jeune homme.

« Tu peux faire mieux, j’en suis certaine... Détent toi un peu, et fait en sorte que ton bras soit le plus possible parallèle à la surface. »

La phrase la plus longue qu’elle lui avait accordé depuis 5 ans. Elle n’avait pas osé le regarder, et avait enfoncé ses mains au fond des poches de sa robe de sorcier... A vrai dire, il ne faisait pas très chaud.

On pouvait dire que c’était un bon début. Il ne l’avait pas exterminé sur place, ni même transformé en quelconques créature bizarre. Même si après ce qu’elle lui avait fait subir, elle le méritait pleinement. Mais peut être ce matin s’était-il levé du pied droit, peut être était-ce sa journée de bonté, peut être avait-il un peu trop forcé sur la bouteille... Non pas crédible ^^. Il devait vraiment y avoir quelque chose qui ne tournait pas rond chez notre French Lover préféré pour qu’il l’épargne. Car commençant à bien connaître les spécimens de la famille Wyrven, elle savait très bien qu’en forme ils ne laissaient pas échapper leurs proies si facilement... Surtout si la personne concernée leur avait annoncé le jour de leur réveil dans une salle peinte de blanc à St-Mangouste, qu’elle ne voulait plus d‘eux, s’en allant sans même se donner la peine de lui fournir plus d’explication. Et là, alors qu’elle s’attendait à recevoir en pleine figure une réplique cinglante... Bien rien. Rien du tout, même le vent s’était arrêté de souffler quelques instant. Yuna, malgré le froid qui lui piquait les yeux et son corps frissonnant aurait préféré qu’il ne s’arrête pas. Le calme avant la tempête... Cela ne laisser présager rien de très bon. Ou peut-être se trompait-elle... Préférant opter pour la seconde hypothèse, elle laissa ses mains légèrement crispées retomber au fond de ses poches, mâchant machinalement un bout d’écharpe qui avait eu le malheur de vouloir sortir de sa cape. Elle évacua ainsi son stress sur le pauvre bout de laine, tentant vainement de se calmer.

Enfin, tout ça n’était vraiment pas normal. Il devait y avoir un sérieux problèmes pour qu’il ne bronche pas, qu’il ne lui saute pas dessus pour l’étrangler. Pour tout vous dire, il lui avait semblait avoir eu vent d’une dispute assez sévère entre Marwin et Emily, mais Yuna ne s’en était pas plus préoccupé, les problèmes de coeur du 6ème année étaient bien le cadet de ses soucis, pour ne pas dire qu’elle s’en fichait presque complètement. Oui, presque, car il avait été une période où elle avait éprouvé des sentiments pour lui. Période où le simple fait de penser à lui la faisait sourire, ou son nom lui brûlait les lèvres. Le genre de chose qu’on oubli pas, même lorsque vous n’avait pas adresser la parole à cette personne durant 5 ans.

Et vlan! Première rafale de la tempête en plein dans la figure. Coup dur à encaisser.
Déçut qu’il réagisse ainsi, mais surtout l’allusion à son Timothé... Trois mois sans l’avoir vu, sans nouvelle, sans avoir put se serrer contre lui... Le coeur qui se remplissait de tristesse dès qu’elle pensait à lui, et Marwin qui enfonçait le clou. Il voulait se venger, ben il le faisait très bien. Son moral, qui ne volait déjà pas très haut, prit un gros coup. Voilà, cette simple petite allusion prononcé avec toutes l’ acerbité qu’il avait put, avait suffit pour faire monter les larmes aux yeux de la Gryffondor. Non, il ne fallait pas, pas encore, surtout pas devant lui. Elle baissa la tête, essayant de camoufler du mieux qu’elle le pouvait ses yeux humide dans son écharpe. Puis elle se laissa tomber sur le sol, faisant tout son possible pour qu’il ne puisse pas surprendre une éventuelle larme couler.

« ... Il... Il n’est pas venu à la rentrée... Et puis, qu’est ce que ça peut bien te faire après tout? »

L'adolescente faisait tout son possible pour ne pas laisser paraître se tristesse, elle ne voul pas s'avouer vaincue. Elle n’avait pas envie de se faire plaindre, ni encore moins qu’il se fiche d‘elle... Même si elle l’avait amplement méritait... Mais pas maintenant.