Jour des lettres [Libre]

Le samedi, c'est les jours des lettres. Pour Sofia en tout cas. Les lettres pour Emma, la grande sœur de la rousse qui était en France à l'heure qu'il était. Généralement, Sofia se levait à huit heures, elle restait allongée bien au chaud encore la demi-heure suivante, puis, se levait à contre cœur et allait prendre une douche bien chaude. Enfin, elle apporterait sa lettre à la volière et la donnerait à un des hiboux de l'école. Et elle faisait cela depuis le départ de Poudlard d'Emma. Seulement, ce samedi-là, ce fut différent. Tout d'abord, elle n'avait pas pu écrire sa lettre pendant la semaine : il y avait beau y avoir des trous partout dans son emploie du temps, ils étaient vite remplis par les devoirs. Sofia n'avait plus une minute pour elle et cela l'énervait beaucoup, elle qui aimait bien ne rien faire dans le parc et dessiner. Donc, pas de lettre. Ensuite, ayant travailler jusqu'à minuit le vendredi soir, Sofia se leva à onze heures et manqua le petit-déjeuner. Et quand Sofia avait faim, elle était toujours de mauvaise humeur. Ainsi donc, elle se leva de mauvaise humeur en voyant l'heure sur son réveil, elle prit une rapide douche, prit une plume et un parchemin et descendit, encore fatiguée et affamée, à la volière.

Un premier année de Gryffondor (en plus) eu la mal chance de la bousculer sans le faire exprès.
-Tu pourrais dire Pardon ! s'exclama Sofia en lançant un regard assassin à ce petit bonhomme.
-Pa...Pardon, bafouilla le premier année.
-Nan mais qu'est-ce qu'on leur apprend à l'école, hein..., marmonna Sofia en marchant rapidement, les mains enfoncer dans les poches de sa veste. Ils vont voir, hein...à Poudlard, ça s'passe pas comme ça...
De plus, croiser des élèves avec de gros petits pains entre leurs mains, rendait Sofia encore plus de mauvaise humeur et regrettait presque de ne pas avoir plus d'amis pour qu'ils lui donnent de quoi se nourrir. Arrivée à la Volière, Sofia lança un regard noir à tout les hiboux car ils piaillaient trop fort. C'était dans ces moments-là qu'elle avait pitié pour ces pauvres élèves qui possédaient un de ces volatiles qui puaient et qui piaillaient vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ensuite de cela, Sofia chercha un endroit plat et sortit un encrier, sa plume et le grand parchemin de son sac en bandoulière. Elle inspira et se mit à écrire rapidement.

Emma,
c'est tout juste si je ne regrettais pas la cinquième année. Au moins, à cette période-là, on avait moins de devoirs car les prof' pensaient que l'on travaillait pendant notre temps libre. A présent, pas d'examens importants en fin d'année et beaucoup de temps libre, tu l'auras deviné (et tu l'as vécu aussi), les professeurs en profitent pour nous mettre des tonnes de devoirs, en passant par les dissertations et les exposés. Je n'ai donc pas eu le temps de t'écrire cette semaine et je suis en train de t'écrire une lettre à la volière, entourée d'oiseaux qui hurlent dans mes oreilles, alors je me dépêche et je suis sûre que tu comprendras. Il y a eu une inondation à Poudlard il y a peu de temps, et c'était la pagaille pendant au moins deux semaines. J'ai évidemment bien profité de cette pagaille. Il y a un bal aussi et je ne compte pas y aller, pour la simple et bonne raison que mon premier bal (en troisième année) avait été tout simplement catastrophique et je ne veux pas revivre un moment pareil. J'espère quand France tout se passe bien, je te laisse, j'entends quelqu'un arriver.
Sofia

Sofia mit en vitesse la lettre dans l'enveloppe et marqua l'adresse sur celle-ci. Elle attrapa d'un geste vif la patte de l'un des hiboux de l'école et lui ordonna d'aller apporter cette lettre. Trente secondes plus tard, l'hibou en question n'était qu'un petit point à l'horizon. Sofia se retourna, entendant une nouvelle fois des pas.


[A vous ^^]

- Et ne te trompe pas cette fois ci s'il te plait !


Sofia haussa les sourcils : elle savait que Ronald Weasley était bizarre, mais au point de parler à son hibou...et de lui dire S'il te plait ! Sofia ne le conaissait que de vue. De toute façon, tout le monde le conaissait : le rouquin pauvre et gaffeur qui avait reçu du beuglante lors de sa deuxième année (d'ailleurs, Sofia avait été une des premières à rigoler) et qui était le meilleur ami d'Harry Potter. Pire que ça, c'était sans doute le pire gardien de tout Poudlard, selon Sofia. Même elle qui était pourtant pas très douée lorsqu'il s'agissait d'arrêter des buts, pouvait faire mieux. Et il était Gryffondor. En d'autres termes, Sofia n'avait aucune raison de s'approcher de lui. Il était tout sauf son genre d'amis. Et il venait de lui montrer une fois de plus qu'il était pitoyable (selon elle en tout cas). Elle croisa les bras sur sa poitrine et fit un petit sourire narquois. Vous savez, les sourires narquois qui vous mets mal à l'aise parce que vous vous sentez stupides tout d'un coup, à cause de ce petit sourire ? Eh bien c'était celui-là précisemment. Sofia s'adossa contre un mur et déclara, toujours narquoisement :


"Tu ne crois tout de même pas qu'il te comprend ?"


Elle lui lança un regard rempli d'exaspération. D'habitude, Sofia ignorait tout simplement les Gryffondor. Et les Poufsouffle et les Serdaigle au passage. Mais là, elle s'ennuyait trop. Il fallait bien se divertir, n'est-ce pas ? C'était même un honneur pour ce crétin, de se faire embêter. Sofia ne s'abaissait jamais à son genre de personnes. Mais là, elle était vraiment désespérée : sa journée avait très mal commencé et embêter quelqu'un allait sûrement lui redonner le sourire. Même si ce n'était pas vraiment un sourire, car Sofia souriait rarement à Poudlard. Elle n'avait aucune raison de sourire : les cours l'ennuyaient, les couloirs grouillaient de Sang Impur, de premiers années sans cervelles (en pensant à ceux-là, elle songea au premier année qui l'avait bousculé quelques minutes plus tôt) et de toutes sortes de choses répugnantes qui peuplaient Poudlard. Il n'y avait pas que des inconvénients, n'imaginez pas cela, mais il y en avait quand même. De toute façon, Sofia prétendait que le sourire déformait complétement son visage. Et vous le savez sans doute, mais sourire, ce n'était pas vraiment un tic de Serpentard. Bref, ce n'est pas le sujet : Sofia était donc bien déterminée à embêter ce rouquin.

Ronald se demandait ce qu'elle allait pensé de lui vu qu'il venait de parler à sa chouette mais lorsqu'il entendit les paroles de la jeune fille, il ne put que froncer les sourcils en faisant volte-face pour se retrouver nez à nez avec elle. Certes elle avait l'air gentille avec sa petite tête d'ange mais il avait envie de lui lancer une ribambelle de sorts au visage et Ange n'était pas là pour l'en empêcher ni une personne qui voulait défendre les relations Gryffondor-Serpentard. Ron la regardait fixement même s'il se sentait géné parceque cette remarque et ce sourire était pas venue sans raison et que c'était encore une fois de sa faute s'il se faisait remarqué et que l'on se moquait de lui. Ronald avait à cet instant envie de se transformer en une minuscule souris pour aller se faufiler dans nimporte quelle faille des murs de la volière. Il regardait la jeune fille dans les yeux et lui rendit son sourire avec un petit air amusé en plus : comme s'il avait l'air confiant.

- Si tu serais une bonne sorcière ce qui m'etonnerait tu serais que les chouettes et les hiboux comprennent ce que nous leur disons. A ton avis comment peut-il savoir ou déposer ta lettre ? Tout le monde sait que les hiboux sont intelligents mais apparement cette information n'est pas entré dans ton esprit ... pas grave !

Répondit-il avec un fin sourire aux lèvres.
Il était fier de ce qu'il venait de lui répondre car après tout c'était vrai ce qu'il disait, les chouettes savaient exactement ou se trouvait les maisons que leur chuchotaient leur maitres alors cette serpentard ferait mieux d'aller lire des livres au lieu de faire sa maline. Ronald se rendait compte qu'il serrait les poings dans les poches de son manteau mais cependant il avait une mine calme et sereine comme si tout se passait était normal et en fait c'était normal vu qu'il s'agissait d'une journée de Ronald. Ron restait droit comme un i devant la jeune femme qui était plutôt jolie d'ailleurs mais le simple fait qu'elle soit à Serpentard l'enlaidissait plus que quiconque. Ronald conclut son petit speech par un clin d'oeil amical voire même narquois.


EDIT de Lyle Taylor : "- Si tu serais une bonne sorcière ce qui m'etonnerait tu serais que" O_O On dit : Si tu étais !
Et t'aurais dû dire 'tu saurais" qui vient du verbe savoir :')
Rha ces jeunes T_T
Edit Lalyne : Lou, je t'aime ^^

- Si tu serais une bonne sorcière ce qui m'étonnerait tu serais que les chouettes et les hiboux comprennent ce que nous leur disons. A ton avis comment peut-il savoir ou déposer ta lettre ? Tout le monde sait que les hiboux sont intelligents mais apparemment cette information n'est pas entré dans ton esprit ... pas grave !, répliqua Ron, plutôt sèchement.

Il semblait irrité par la remarque de Sofia. Celle-ci était très amusée de la situation et juste pour encore une fois le déstabiliser, elle éclata de rire. Un rire franc, voir déstabilisent. Parce que ce rouquin pensait sans doute qu'il avait raison. Et pourtant...Pourtant, Sofiait, n'était-elle donc pas une Waith ? Ne faisait-elle pas partie d'une grande famille de Sang-Pur ? N'avait-elle pas vu son père, sa mère, son grand-père, ses sœurs même une baguette à la main ? Elle connaissait beaucoup de choses sur la magie. Elle n'aimait pas les hiboux, certes, mais elle s'y connaissait tout de même. C'était tout de même le moyen le plus courant pour envoyer des lettres.

Certes, les hiboux ont assez de neurones pour retenir un certain nombre d'adresses, commença lentement Sofia. Quelques exceptions en possèdent assez pour comprendre l'anglais et les autres langues. Malheureusement, et j'en suis peinée, je t'assure, dit Sofia avec un grand sourire narquois, je ne crois pas que ton hibou fasse parti de ces exceptions...

Sofia avait parlé comme si elle parlait à un gamin de cinq ans : lentement, elle articulait chaque syllabe. Elle savait qu'à cet instant, Ron la haïssait de s'être moquée de lui. Et alors ? Ca rendait la situation encore plus amusante, n'est-ce pas ? Sofia savait et voulait avoir raison. Et cela, depuis toute petite, et cela déclenchait régulièrement des disputes avec ses parents et Tisha. Surtout Tisha. Ses parents abandonnaient vite, mais avec Tisha, c'était toujours plus drôle. Elle s'énervait, alors que Sofia restait calme. Tisha finissait par la frapper (une claque, une tape, peut importe), Sofia l'insultait lentement et répliquait qu'elle l'avait frappé car Tisha savait qu'elle avait tord et cela l'énervait. Et sur ces mots-là, Tisha tournait les talons et Sofia avait raison. D'accord, elle avait une marque rouge sur la joue, et alors ? Elle avait gagné la partie et c'était le plus important. Et c'était toujours ainsi, et il n'y avait jamais eu d'exceptions. Et ce n'est sûrement pas un Gryffondor, le meilleur ami d'Harry Potter en plus de cela, qui allait faire cette exception.

Sofia recroisa les bras sur la poitrine et haussa les sourcils, incitant presque Ron à dire quelque chose sur sa réplique. Ou plutôt, à trouver quelque chose à dire sur sa réplique. Finalement, cette journée s'améliorait déjà...

- Ah parce que tu es spécialisée dans l'animalerie maintenant ? Intéressant mais après tout c'est tout à fait normal vu que les Serpentards sont aussi rusés que des trolls ... alors je comprend que tu puisses te tromper, ne t'inquiètes pas je te pardonne.

Oh, il la pardonne... Sofia toussota légèrement. Elle n'était pas spécialisée dans l'animalerie, elle avait autre chose à faire que de s'occuper de ces animaux. Sofia n'était pas vraiment proche des animaux. Et encore moins des hiboux ! Elle avait juste lu...aller...peut-être deux livres sur les hiboux, et cela, il y a longtemps. Et les seules choses qu'avaient retenu Sofia de ces deux livres sur les hiboux étaient celles-ci : ça piaillent, ça pue et c'est bêtes. Terriblement bêtes. Sauf les exceptions qu'avait cité Sofia deux minutes plus tôt. Et trouver un hibou intelligent, paraît-il, ce n'est pas une parti simple, ni une parti de plaisir.

Je suis informée, Weasley, pas spécialiste...

Elle lui lança un regard assassin. Puis, elle reprit, d'un ton toutefois assez distant, comme si elle parlait du temps qu'il allait faire demain :

Contrairement à d'autres, j'ai le loisir d'avoir une bibliothèque chez moi. Et j'ai simplement retenue deux, trois petites choses sur ces volatiles, répugnants je précise. Et la ruse n'a rien avoir là dedans...

En disant : contrairement à d'autres, elle faisait allusion à Ron. Indirectement bien sûr, juste pour qu'il se sente viser sans l'être réellement directement. Il était évident que les Weasleys n'avaient pas assez d'argent pour se payer une aussi grande bibliothèque que les Waith. Même si, en réalité, Sofia passait peut-être une heure dans la bibliothèque sur ces deux mois de vacances d'été. Ce qui était très peu. C'était simple, non ? Sofia détestait les bibliothèques. Trop calme, trop de fouillis, trop d'intellos. En un mot : Insupportable. Elle n'y allait que dans les cas extrêmes et seulement une heure ou deux heures. De plus, la bibliothécaire était insupportable avec Sofia. T'as fini d'faire du bruit ? marmonnait t-elle à chaque fois, alors que Sofia ne faisait que de tourner vivement les pages d'un livre ennuyeux et poussiéreux.

Ronald n'était pas très fier de ce qu'il était en train de faire et puis il aurait preféré ne jamais avoir croisé cette demoiselle et puis il aurait préféré ne pâs connaitre les Serpentard ou ne pas devoir ecrire à sa mère pour la rassurer et pour éviter une fois de plus des beuglantes. Sofia lui lanca un regard assassin lorsqu'elle entendit sa remarque. Houla, il venait de blesser voire même de toucher l'égo de la serpentard ! Oh comme il était fier et il était pressé de raconter toute cette histoire à Harry et à Hermione qui allaient certainement rire en lui disant que ce n'était rien du tout et qu'il aurait mieux fait de continuer sa route. Il posa sa main sur son torse tout en se baissant légèrement comme s'il faisait une reverence mais il faisait ca de manière plutôt narquoise. Ronald poursuivit avec un petit sourire narquois et sur un ton faussement supérieur :

- Oh escusez moi Miss, je ne connais pas votre vie ... elle ne m'interesse guère à vrai dire.

Ronald fit les gros yeux quand il entendit sa seconde remarque et il se contenta de plisser les yeux en soupirant légèrement comme si ce qu'elle disait était inutile et totalement futile. C'était completement idiot de lui dire ca, il savait qu'il était plus pauvre qu'elle et qu'il n'avait pas assez de moyens pour se payer une bibliothèque mais lui au moins n'avait en rien avoir avec cet abruti de Malefoy ! Elle devait certainement etre son amie pour parler de la sorte et il avait simplement envie de lui dire une ribambelle d'insultes qu'il avait lui même inventée une nuit alors qu'il ne trouvait pas le sommeil : drole d'occupation !

- Donc tu avoues ne pas etre rusée ! C'est bien ce que je me disais ...

Ce gars faisait peur. Oui, je vous assure, à ce moment-là, Sofia trouvait qu'il faisait peur. Comment pouvait-on être aussi...débile ? Avait-elle dit ne serait-ce qu'un seul instant qu'elle n'était pas rusée ? Non. Pire que ça, il l'avait appelé Miss... Il n'y avait que les professeurs qui l'appelait comme ça : Miss Waith, Miss ci, Miss ça... C'était déjà horrible de subir ça en cours, si les élèves s'y mettaient aussi...Evidemment, Sofia ne laissait rien paraître. Un visage totalement indifférent aux remarques de Ron. Qu'il dise qu'il la déteste ou qu'il l'aime, Sofia ferait toujours la même tête. Totale indifférence. Elle n'était pas du genre à montrer ses sentiments, trouvant cela trop...honteux. Croyez-le ou non, pour Sofia, montrez ses sentiments est un signe de faiblesse. Et Sofia n'était pas faible.

Merlin, Weasley, quand tu ouvres la bouche, essaie de dire quelque chose d'intelligent..., dit-elle d'un ton plaintif.

Tout d'abord, Sofia n'avait pas dit qu'elle possédait une bibliothèque dans le but de raconter sa vie, seulement dans celui de prouver qu'elle avait les moyens de bien s'informer. Et heureusement qu'il ne s'intéressait pas à sa vie, pour tout avouer. Elle n'aimait pas les fouineurs et les personnes qui cherchent à tout savoir de vous. Ensuite, Sofia est rusée. Lorsqu'elle faisait une bêtise, elle faisait en sorte que cela retombe sur quelqu'un d'autres. Elle élaborait des plans compliqués et qui marchait toujours. Elle manipulait les autres avec finesse et classe. Et d'autres choses bien sûr, mais la liste est trop longue. Alors oui, Sofia était rusée.

Finalement, embêter Ronald Weasley n'était pas une si bonne idée. Eh oui, il s'avérait que Ron soit terriblement ennuyeux. Verbalement en tout cas. Et c'était bien connue, Sofia préférait s'amuser avec des phrases, blesser avec des phrases, plutôt qu'avec les mains ou les sorts. D'ailleurs, elle était plus douée pour dire des répliques cinglantes et blessantes que de lancer des sorts. Sofia n'est pas mauvaise en magie, certes, mais une baguette sert à autre chose qu'à lancer des sorts aux autres. La magie de sa baguette méritait mieux que ça, non ? Pour résumer le sentiment qui s'installait en Sofia à cet instant même en un seul mot : ennuie. Si encore, Ron savait bien manier les mots...cela pourrait devenir presque intéressant. Malheureusement, ce n'était pas le cas, Ronald Weasley ne savait pas manier les mots. Il ne savait même pas le prénom de Sofia... Et voilà encore deux raisons pour ne pas être amie avec lui. Et encore une, car Sofia venait de se souvenir qu'il parlait à son hibou. En une matinée seulement, Sofia avait trouvé encore trois bonnes (excellentes même) raisons pour ne pas parler à ce grand dadet. D'ailleurs, il faisait au moins une tête de plus que Sofia. Pff, en plus de cela, il était anormalement grand ! (même si en réalité, c'était Sofia qui était anormalement petite, cela faisait toujours une raison de plus de la détester...)

Ronald faisait peur ? Ah bon ! C'était la meilleure quoiqu'il comprennait que parfois il faisait peur car il faut bien avouer que Ron était parfois débile, distrait, maladroit et totalement rêveur. Hermione lui répétait qu'un jour il oublierait de s'habiller et arriverait en classe en pyjama, il trouvait cela amusant même si à chaque fois il demandait à Harry s'il n'avait rien oublié. Ron était un peu trop naturel et un peu trop énergique mais c'est ce qui faisait son charme, non ? La jeune serpentard était aussi froide que ... qu'une glace quoique non car une glace c'est delicieux alors qu'elle est totalement affreuse et qu'elle lui faisait un peu peur. Stoique comme ce n'est pas permis. Ronald avait cependant toujours son regard plongé dans le sien et il avait presque envie de simuler un malaise pour qu'elle s'en aille. Il se mordilla la lèvre en entendant les paroles de la jeune femme et se contenta de lever les yeux au ciel.

- euh ... peut-etre que ... peut-etre que tu ne trouves pas cela intelligent car tu ne comprends pas ce que je dis !

Dit-il avec quelques difficultés au début. Ronald était de nature timide quand il était en conflit avec quelqu'un mais il avait toujours quelques difficultés à s'exprimer lorsqu'on le piéger dans son propre piège. Il avait honte et sentait ses joues rougir. Le jeune Gryffondor passa sa main dans ses cheveux vu qu'ils commencaient à lui tomber dans les yeux et lorsqu'il voulut sortir son bonnet de sa poche, il manqua de glisser sur une fiante, et lui envoya un regard noir comme si c'était de sa faute. Enfilant son bonnet sur sa tête, il acquiesca légèrement tout en se disant qu'il ferait mieux de partir maintenant. Le rouge et or lui adressa un dernier regard avant de se diriger vers la sortie avec un petit air fier et pourtant amusé – il le faisait expres – mais lorsqu'il arriva pres de la sortie, il s'emmela les pieds et tomba sur son séant en se claquant légèrement la tête sur le sol. Allongé sur le sol, il ferma les yeux en se disant qu'il avait encore une fois droit a des surnoms amusants pour les autres et honteux pour lui. Il se massa la tête tout en marmonant dans ses dents. Ronald avait apparement mal et surtout honte ...

[ j'espere que je le joue bien le petit ron distrait, maladroit et gaffeur ! ^^ ]

Pour résumer ce qui venait de se passer : Ron avait sorti une fois de plus une réplique idiote en bafouillant, il avait glissé sur une fiante, il avait mis son horrible bonnet sur sa tête, avait commencé à partir jusqu'à se qu'il s'étale par terre. Sofia mit sa tête entre ses mains devant la stupidité de Ron. Puis, elle enleva ses mains d'un geste vif, se rappelant qu'elle était maquillée et qu'elle risquait de se mettre du maquillage partout sur la figure. Elle relança ses longs cheveux roux derrière elle et soupira d'agacement. Comment pouvait-on être maladroit, gaffeur, timide, rouquin, pauvre, distrait, bête et ridicule en une seule personne seulement ? Pourtant, Sofia en avait la preuve devant elle.

A ce moment, elle se demanda ce qu'elle devait faire. Rire ou s'approcher de lui pour lui lancer une remarque blessante ? J'avoue, ces deux propositions plaisaient à Sofia et n'arrivait pas à faire son choix... Toutefois, elle en fit un. Elle éclata une nouvelle fois de rire et lorsque Ron jeta un regard en sa direction, elle lui lança un regard rempli de pitié. Un regard qui signifiait sans doute : Pauvre gars, tu es vraiment pitoyable... Et après, Ron se plaignait d'avoir des tas de surnoms débiles... A cette pensée, Sofia pensa à "Weasley, notre roi". Elle se souvenait encore de Ron, rouge de confusion et de honte. Merlin, que c'était drôle... De bons souvenirs en tout cas. Bref, Sofia rigola un peu, puis se calma, toujours adossée contre son mur.



[Pas d'inspiration pour ce post' -.- Et ouiii, tu le joues bien ^^]

Ronald se sentait plus qu'honteux en étant allongé sur le sol. Il avait l'impression qu'un oeuf de dragon était sur le point d'eclore sous la peau de son crane. Soupirant longuement, il se redressa avec difficulté après lui avoir lancé un regard noir de rage. Elle riait comme une folle tout en s'appuyant contre son mur. Il revait de pouvoir etre moins distrait mais c'était impossible apparement. Le jeune garcon se massa le crane et il vérifia s'il ne saignait pas ou s'il n'y avait pas un bout de sa cervelle dans le creux de sa main mais non il n'avait rien ce qui voulait donc dire qu'il allait avoir une bosse ... à moins d'aller ingurgiter une potion horriblement degoutante à l'infirmerie. S'appuyant sur le mur à côté de lui, il soupira une nouvelle fois en se rendant compte qu'il était totalement ridiculte. Une fois de plus.

« Il n'y a pas de quoi rire ! J'aurais put me tuer nom d'un troll et tu aurais dut subir les foudres de ma mère, crois moi ce n'est pas très rejouissant ! »

Dit-il tout en se massant l'arrière du crane en même temps qu'il lui lancait un regard noir. Oh mon dieu, il ne fallait pas qu'elle lui dise qu'elle pensait à « wesleay notre roi » celui-ci serait capable de se jeter du haut de la tour s'il entendait une fois de plus cette chanson et d'ailleurs les Gryffondor l'avait supplié pour qu'il ne fasse plus partie de l'equipe et il avait accepté en se disant qu'il serait beaucoup mieux dans les tribunes pour acclamer Harry qui lui était plutôt doué. Ronald était totalement craquant dans cette position, une main appuyée sur le mur et l'autre en train de masser son crane avec ce petit regard perdu ... il aurait fait craquer nimporte quelle première année ! ^^ Ronald lui adressa un bref sourire comme pour lui faire comprendre qu'elle avait assez rit pour aujourd'hui et qu'elle pouvait prendre conscience qu'il aurait put glisser et tomber dans les escaliers et alors elle aurait dut lui faire du bouche à bouche ... non il se retenait de dire ca pour ne pas se prendre un crache limace en pleine figure, il en avait déjà eut une fois et cela lui avait suffit !

[ ca fait bizarre de jouer le looser par excellence mais c'est drole en fait ]

« Il n'y a pas de quoi rire ! J'aurais put me tuer nom d'un troll et tu aurais dut subir les foudres de ma mère, crois moi ce n'est pas très rejouissant ! »

Sa mère ! La mère de Ronald Weasley serait venue en personne disputer Sofia Waith car elle aurait sois-disant tuer son fils ! Sofia repartit dans un fou rire incontrôlé. Elle avait une main sur le mur pour se retenir et elle se tenait les côtés avec l'autre main. Elle ! Sa mère ! Sofia l'avait peut-être croisé une fois au Chemin de Traverse : rousse, évidemment, petite, rondoullarde, elle passait son temps à s'affoler dès que l'un de ses fils étaient à l'autre bout de la boutique ! Oh non, c'était trop drôle...! Sofia prit une grande inspiration, puis se calma en quelques secondes.

Eh, Weasley, ne dit pas que je t'ai tué...

Sofia avait dit cela avec son habituel ton narquois. Et son sourire aussi.

Parce que tu es tombé tout seul, hein...

Et Sofia repartit dans un fou rire, toujours incontrôlé. Elle se repassait sans cesse la scène où Ron tombait pitoyablement. Sofia soupira et tenta une nouvelle fois de se calmer. Et cette fois-ci, elle y arriva. Ron avait la réputation d'être maladroit. Sofia n'avait assisté qu'à quelques unes de ces gaffes, mais celle-ci était sans doute la meilleure. Pire encore : il a failli se faire mal et avait parlé de sa mère. Il avait dit que celle-ci en voudrait à Sofia, alors que la jeune fille n'y était pour rien. Enfin si, c'était elle qui l'avait provqué, mais elle ne l'avait pas touché...Oh non, JA-MAIS elle ne l'aurait touché !

Hum, alors c'était donc vrai, dit-elle d'un ton malicieux. Que le meilleur ami du Survivant était un grand maladroit...

Sofia éclata une nouvelle fois de rire, juste pour le rendre mal à l'aise. Elle se racla la gorge et refit un sourire narquois.

- Miss Parfaite n'est peut-etre jamais tombée, n'a jamais fait d'erreur, ne s'est jamais trompée ... oh oui ! Miss Parfaite est trop parfaite et n'est même pas l'égale des hommes, désolée de parler à un Dieu !

Erreur, Sofia n'était pas parfaite. Tout sauf ça. Elle était sadique, égoïste, jalouse, possésive, moqueuse et j'en passe. Ron avait l'air furieux et cela amusa quelque peu Sofia. Il était rouge et cela s'assortissait avec ses cheveux roux.

- Oui et je l'assume ! Mais au moins, tu as entendu parlé de moi alors que moi je ne te connais même pas !

Bon, là, il marquait un point. Mais Sofia ne voulait pas être connu et préfèrait ne pas l'être. Après tout, il valait mieux ne pas être connu que d'être connu pour une mauvaise raison (voir Ronald Weasley...) ou pour ce que l'on est pas. De toute façon, Sofia détestait les gens célèbres et elle ne voulait pas se détester elle-même alors elle préfère garder...l'anonymat. De toute façon, quel intérêt d'être connu pendant Poudlard ?Dans deux ans, Sofia ne sera plus à Poudlard et tout la réputation qu'elle aura construite durant ces sept années seront réduites à néant. Alors cela ne servait à strictement rien !

Si tu ne me connais pas, c'est sans doute parce que tu n'as pas le sens de l'observation..., remarqua t-elle.

Elle avait menti...Et alors ? Plutôt mentir que d'avouer qu'elle préfèrait ne pas être connue. De toute façon, elle mentait très bien et c'était comme si elle disait le fond de sa pensée. Elle recroisa ses bras et déclara :

De toute façon, tu ne veux pas savoir qui je suis, alors inutile de te le dire, n'est-ce pas ?

Là, elle marquait un point. Elle le savait, Ron ne voulait pas la connaître.

Ronald était fier de ce qu'il venait de dire, il savait qu'elle n'était pas prete de se sentir touchée par les paroles de Ron mais il allait le dire avec un peu plus de pêche à Harry et Hermione comme pour se faire passer pour le meneur de la situation alors qu'il avait été nul tout au long de celle-ci. Il fallait etre doué pour enrober les événements. Le jeune garcon fronca les sourcils lorsqu'elle lui répondit quelque chose qui le surprit. Ronald Bilius Weasley n'avait pas le sens de l'observation ? Alors là c'était la manière, il était certainement le plus doué de tout Poudlard dans ce domaine ; simplement qu'il était souvent préoccupé par ses amis, par ses maladresses, par Drago et sa bande et donc ne perdait pas trop de temps avec les autres élèves donc avec des personnes comme Sofia. Il arqua un sourcil tout en haussant légèrement les épaules.

 - Si je ne te connais pas c'est peut-être parce que tu n'es pas capable de sortir de la masse, que tu n'es qu'un vulgaire mouton qui n'est pas différente des autres élèves. Alors que moi on me connait pour mes nombreuses gaffes ... on te bouscule mais on ne sait même pas qui on bouscule : voilà la différence entre toi et moi !

Lui dit-il tout en croisant les bras de la même manière qu'elle. Ils avaient l'air presque ridicules à se disputer de la sorte mais bon les adolescents comme eux étaient encore un peu puérils alors ils étaient un peu pardonnés : heureusement d'ailleurs ! Alors comme ca Ronald ne voulait pas la connaître, il arqua un sourcil en essayant de trouver un moyen de la piéger, ne sachant pas tellement mentir, il décida de dire simplement la vérité avec un large sourire tout en acquiescant d'un signe de tete à ses propres paroles.

- Si tu es différente des Serpentard alors je veux bien te connaître ou alors t'entendre mais si tu es au même niveau qu'eux c'est pas la peine !

Ron semblait avoir plus d'assurance qu'il y a quelques minutes. Sofia devint alors un peu plus attentive à ses remarques : cela deviendrait peut-être un peu plus intéressant que les deux minutes précédentes ? Sofia fronça toutefois les sourcils : Ron semblait la comparer aux autres en la traitant de...mouton. Bon, être traitée de mouton, c'était mieux que de troll, avouons-le, mais c'était tout de même frustrant. En d'autres termes, elle n'avait pas aimé sa remarque. Comment pouvait-il dire qu'elle faisait parti de ce troupeau, qu'elle n'était qu'une Serpentard parmi tant d'autres, alors qu'il ne savait rien d'elle (mis à part qu'elle possèdait une bibliothèque chez elle, mais ça ne compte pas...) Ne savait-il donc pas que chaque personne était différente et unique ? Comment pouvait-il parlé de mouton parmi tant d'autres ?! Sofia n'était pas comme les autres. Elle était solitaire, discrète et égoïste et sadique. Elle était Serpentard et Sofia Waith. Et si il pensait qu'il était connu parce qu'il était gardien dans l'équipe de Quidditch et parce qu'il était maladroit et gaffeur, il se trompait lourdement.

Weasley, tu es simplement connue parce que tu es l'ami de Potter. On ne te connaît qu'à cause de ça, mets-toi bien ça dans ta p'tite tête de Gryffondor débile. Après, tu as été gaffeur et maladroit, alors on t'as encore plus connu, dit-elle un peu sèchement.

Elle n'attendit pas une réaction de sa part et enchaîna tout de suite :

Et je préfère ne pas être connue, plutôt que d'être connue pour ce que je ne suis pas ou parce que je suis l'amie de quelqu'un qui l'est.

Cette fois-ci, il avait réussi à l'énerver. Oh, elle n'était pas rouge de fureur, elle ne criait pas, non, non, non, elle lui lançait des regards noirs et serrait simplement les poings au fond des poches de sa veste. Encore plus lorsqu'il lui dit que si elle n'était pas comme les autres Serpentard, il aimerait la connaître. Eh bien, non, désolée, mais Sofia n'avait nullement envie de se lier une amitié avec un garçon qui parlait à son hibou débile.

Et même si je ne suis pas connue, même si je n'ai pas des dizaines d'amis, même si je n'ai pas de fan-club, je ne m'abaisserai jamais à un Gryffondor comme toi, finit-elle.

Décidément, cette journée s'annonçait mal...

Sofia en revint à la conclusion qu'elle avait prise quelques minutes auparavant: Ronald Weasley faisait bien peur. Il disait que Sofia faisait parti d'un vulgaire troupeau de moutons. Mais lui alors ? Il disait que tout les Serpentard étaient du côté du mal, que tout les Serpentard étaient ci et étaient ça. Eh bien non, désolée, mais tout les Serpentard ne sont pas ainsi. Bon, d'accord, 98% sont comme cela, mais il reste toujours ces 2%, n'est-ce pas ? Sofia, elle, ne savait pas vraiment de quel côté elle était et ne voulait pas y penser. Si elle était du côté du bien, elle se fera tuer parce le côté du mal et elle était du côté du mal, elle se fera tuer par le côté du bien. Dans les deux cas, elle se faisait tuer. Elle prendra un Gallion et fera pile ou face, tout simplement. Non, non, je plaisante, elle y réfléchira plus sérieusement, mais là, ce n'était pas le moment. Sofia se calma un peu et reprit un sourire narquois. N'y avait-il donc pas des Gryffondor qui avaient aussi rejoint le côté du mal ? Il devait sans doute y en avoir. Si les Gryffondor étaient le bien et les Serpentard le mal, qu'étaient les Serdaigle et les Poufsouffle ? Cette théorie Gryffondor-Bien et Serpentard-Mal étaient tout simplement stupide. Et cette histoire de "quelqu'un au dessus d'eux" l'était aussi. Dumbledore, il était quoi lui alors ? Il y avait bien quelqu'un qui commenderait les Gryffondor et qui leur donnera des ordres...

Tu te rends compte Weasley, que tu parles avec peut-être une future Mangemort ? Cela ne te fait donc pas peur ?! dit narquoisement Sofia. Je pourrai être méchante...

Elle éclata de rire.

Weasley, ne mets pas tout les Serpentard dans le même sac...Nous ne sommes pas des clones..., termina t-elle, toujours avec son habituel sourire.

Ronald faisait peur. Beaucoup de personnes lui disaient qu'il était parfois un peu trop ... surprenant car il avait des déductions à dormir par terre et d'ailleurs il n'arretait pas de dire à Harry et à Hermione que Rogue était surement un pur et dur mangemort et qu'il essayait de tuer Harry tout en s'approchant d'Albus. Ben quoi ? Il était fou et ne comprenait pas que peut-etre il s'agissait d'un plan ou peut-etre simplement avait-il raison. Dans touts les cas, Ronald était un peu trop froussard et ne savait pas vraiment rester calme, son imagination n'était que trop debordante et on se moquait souvent de ce point de caractere qui le rendait parfois si craquant. Ronald se serait contenté de bouder si Sofia avait dit tout haut ce qu'elle pensait. Il aurait été géné d'entendre cela et serait partie en courrant, quoique non il aurait pris son temps pour eviter de tomber à nouveau comme une vulgaire quille. Il fronca les sourcils lorsqu'elle prit à la rigolade ce qu'il était en train de dire.

 - Tu ferais mieux de ne pas rire avec ce genre de chose. Je ne vois pas ce qu'il y a de drole dans tout cela mais peut-etre que tu n'es pas assez intelligente pour te rendre compte de ce qu'ils sont capables de faire !

Ronald avait envie de l'égorger ou alors simplement de pleurer. Il se contenta de décroiser les bras, d'enfoncer ses mains dans les poches de son manteau et il prit une mine boudeuse tout en se demandant pourquoi il avait dit cela. Il avait envie de dire quelque chose, de dire toute sorte de chose mais à chaque fois il ne trouvait pas le courage de parler alors il se contentait de rien dire tout en boudant. Ce comportement enervait Hermione qui lui disait qu'elle ne pouvait pas comprendre ce qu'il pensait et qu'il ferait mieux de parler au lieu de se comporter comme un bébé. Oh comme elle l'enervait quand elle agissait et lui parlait de la sorte. Ronald prit alors les conseils d'Harry au pied de la lettre et osa alors parler :

- Prouve le ! Montre que touts les serpentards ne sont pas identiques.

Selon Sofia, tout les sujets étaient bon pour rigoler. Et ce qu'elle disait n'était pas totalement faux. Peut-être qu'elle deviendra Mangemort, si le Gallion tombait du côté pile. Ou peut-être qu'elle sera une bonne soeur qui priera pour que le bien gagne, si le Gallion tombe du côté face. Dans les deux cas, ce n'était pas vraiment réjouissant. Les duels et les combats, ça n'intéressaient pas Sofia et elle détestait les robes. Quel avenir prometteur ! Une bonne soeur ou une Mangemort ! Au choix ! Toutefois, la première remarque de Ron lui rappela sa mère. Georgia n'aimait pas que l'on plaisante sur la guerre. Mme.Weasley avait dû aussi dire à Ron que la guerre et le mal ce n'étaient pas de la rigolade.

Arrête de parler comme ça Weasley, on croirait entendre ma mère, dit-elle d'un ton plaintif.

Ensuite, il lui dit qu'elle devait prouver qu'elle était différente des autres Serpentard. D'accord, mais comment ? Chaque Serpentard était différent, elle-même l'était, ça ne lui suffisait donc pas ? Comment fallait-il qu'elle lui prouve qu'elle n'était pas un...un mouton ! Elle réfléchit deux secondes, puis déclara :

Si tu ouvrais les yeux Weasley, tu te rendrais compte que tout les Serpentard sont différents.

Ooouh, la belle réplique... Hum. Sofia fera mieux la prochaine fois...Du moins, elle l'espérait ! Elle décroisa ses bras et les mit sur ses hanches, en haussant les sourcils, incitant Ron à dire une de ces répliques foireuses...

Si sa mère lui disait cela, elle ferait alors mieux de l'écouter. Les parents sont parfois chiants et envahissants mais ils disent rarement quelque chose en désaccord avec la réalité. Ronald se moquait parfois de sa mère et de ses extravagances mais depuis sa troisième année, il l'écoutait davantage et comprenait pourquoi parfois elle s'emportait en disant qu'il était un peu fou à se comporter de la sorte. Il grimaca tout en pensant qu'elle ferait mieux de grandir au lieu de se conduire comme une enfant : Ronald se mettait à parler comme Hermione. Heureusement que celle-ci n'était pas là et qu'elle ne lisait pas dans ses pensées sinon elle se serait fait un plaisir de lui dire : ' Je te l'avais bien dit ! ' avec son petit sourire fier et parfois si exasperant.

- Tu devrais peut-etre ecouter ta mère dans ce cas.

Ronald roula les yeux, lui montrant ainsi à quel point elle commencait à l'enerver et à le rendre malade. Il adorait l'humour, aimait rigoler mais à chaque fois qu'il avait une conversation avec des serpentards ca terminait en grimaces, sarcasmes, mechancetés et tout ce qui suit. Ronald se contenta de rire à la remarque de la Serpentard.

- Laisse moi rire va. A chaque fois que je croise un membre de ta maison, je ne recois que sarcasme, mechancetés, des choses pitoyables alors je ne vois pas en quoi il y aurait des exeptions !

Sofia haussa les épaules à la première remarque de Ron. « Ecoute ta mère, et gnagnagna… » Sa mère n’était pas là, ne l’entendait pas et ne la voyait pas. Sofia avait bien le droit de profiter, non ? Il est vrai que la plupart du temps, les mères ont raison. Mais généralement, on s’en rend compte après que l’on est réalisé par soi-même. Par exemple, la mère de Sofia lui disait toujours de ne pas trop traîner le soir parce qu’il y avait des gens louches. Sofia pensait que c’était simplement pour que pour une fois, elle rentre à l’heure et que sa mère exagérait. Malheureusement, Sofia et une de ses amies s’étaient une fois fait agresser dans une petite ruelle et on lui avait pris une cinquantaine de Gallions. Sa mère n’en savait rien, mais une voix soufflait à l’intérieur de Sofia qu’elle aurait dû l’écouter. Bien sûr, Sofia était trop fière pour se l’avouer et était restée plus méfiante depuis cette agression. Alors pour la guerre, on verra bien.

- Laisse moi rire va. A chaque fois que je croise un membre de ta maison, je ne reçois que sarcasme, méchancetés, des choses pitoyables alors je ne vois pas en quoi il y aurait des exceptions !

Sofia soupira d’agacement et recroisa ses bras. Après quelques secondes, elle lui dit sèchement :

« Vous êtes pareils, vous les Gryffondor. Vous ne vous en rendez peut-être pas compte, mais vous vous moquez aussi de nous et vous nous insultez aussi. Inutile de jouer la victime, parce que c’est aussi de votre faute. Il doit aussi y avoir des exceptions dans ta maison, mais personnellement, je m’en fous, je ne veux pas connaître de Serpentard. »

Elle lui lança un regard haineux. Un vrai de vrai. Puis, elle continua :

« Et si tu reçois autant de méchancetés, de moqueries et de sarcasmes, c’est parce que tu es tout simplement pitoyable Weasley. Pitoyable, t’entends ? »

Elle lui re-lança un regard noir. Si ses yeux pouvaient lancer des sorts, Ron serait mort à cet instant d’un Avada Kedevra. Il commençait à l’énerver sérieusement avec ses remarques d’intello. On voyait bien qu’il fréquentait Granger…

Il commençait à partir ? Il commençait à partir !! Dans quelques secondes, Sofia serait à nouveau seule et surtout sans rouquin débile qui parle comme Hermione Granger, et cela la calma quelque peu. Si elle avait su plutôt qu’il fallait dire qu’il se moque d’elle pour qu’il parte, elle l’aurait fait il y a bien longtemps. Il dit qu’il perd son temps, mais en réalité, il ne sait plus quoi répondre, songea Sofia. Elle aussi perdait son temps. Et maintenant qu’elle y pensait, elle avait encore, voir plus, faim. A l’heure qu’il est, le déjeuner devait être servi. De toute façon, comme ce rouquin allait partir d’une seconde à l’autre, Sofia pourrait bientôt aller manger. Enfiiiin. Voyez donc : A cause des devoirs, les élèves meurent de faim. Ah, aussi à cause de Ronald Weasley. Ah, encore une raison de ne pas le fréquenter : il rend affamé. Pas joli-joli comme tableau tout ça. Il parle à son hibou, il tombe tout seul, il traite les Serpentard de moutons, il rend affamé et il est…Enfin, encore d’autres choses.

« Weasley…, reprit calmement Sofia. Si ce n’est pas moi qui te dit que tu as l’air bête en train de parler avec ton hibou, qui ne te comprend pas au passage, ce sera quelqu’un d’autre qui le fera. Qu’il soit à Serpentard, Poufsouffle, Serdaigle ou Gryffondor ! On te le dira. »

Elle haussa les épaules. Mais qu’est-ce que t’attends pour partir ? Allez pars ! T’es en train de m’affamer et de me faire perdre mon temps ! pensait Sofia qui commençait à perdre patience. Elle lui lança à nouveau un regard noir. Mais qu’attendait-il ! Qu’attendait-il pour partir et raconter à son grand ami Harry Potter et sa meilleure amie le rat de bibliothèque qu’il s’était fait embêté par une Serpentard (bien entendu, il mentira et dira qu’il la remit à sa place, etc) ?! Sofia, elle, n’en parlera à personne. Enfin, peut-être à une ou deux personnes, mais elle dira juste qu’elle a surpris Ronald Weasley en train de parler à son hibou. Pas qu’elle a passé une demi-heure à essayer de lui faire comprendre qu’il est pitoyable. On pourrait croire qu’elle est attrapée malencontreusement son crétinisme.