Course poursuite familiale (ou "Carnage")

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* Privé : Eterna *

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Cherry : « GAUTHIEEEEEEEEEEEER !!! »
Daisy : « VIENS NOUS VOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIR !! PETIT PETIT. »

Les deux filles couraient après leur cousin, Gauthier, dans les couloirs du château. Où, personne ne le savait, c’était immense, en temps normal on a du mal à se repérer, alors en courant comme des dératés depuis plusieurs minutes, c’était encore pire. Encore ces querelles entre cousins, mais, pas bien méchantes. Sauf, quand Gauthier s’amuse à faire craquer les bancs en cours, la chute fut violente pour Cherry et Daisy. D’autant plus que c’était en cours de Potions, et cet ahuri de Rogue a cru que les deux demoiselles s’amusaient… s’amuser ! C’était tellement « drôle ». Comme si Daisy avait déjà fait quelque chose de pire…comme si ! …Oui bon ça va.

Le truc, c’était que les deux filles savaient à peine où Gauthier était. Elles couraient, elles couraient…mais lui, bien plus vite qu’elles. Alors, ça tombe, il était déjà à la Salle Commune pour travailler. Enfin « travailler » sûrement que non. Essoufflées, les deux filles s’arrêtèrent. Pendant, quelques minutes, elles s’étaient assises sur un banc, et faisaient part de leurs plans machiavéliques contre leur cousin. Et si elles avaient besoin d’aide, ce n’était pas du côté de la famille que ça manquait.

Cherry et Daisy se levèrent, elles avaient trouvé. Mais ce n’était pas pour tout de suite…de toute manière, il fallait déjà préparer le tout. De retour dans leur salle commune, elles firent attention de ne pas croiser Gauthier, sinon où serait le plaisir ? Elles allèrent chercher leur sac et elles les vidaient sur la table, non sans bruit. Sucreries…farces…casse-croûte (c’est de famille), et un peu de cahiers et de parchemins (quand même). Elles avaient bien fait de faire le plein à Pré-Au-Lard. Vive Zonko et HoneyDukes. L’instant d’une microseconde, elles eurent pitié de leur cousin. Mais après tout ce qu’il avait pu faire subir à Daisy, ou Cherrry, ça en valait la peine. C’était pas bien méchant…pas trop bien méchant.

Cherry : « Uhu. Ca va être drôle…Vite rangeons ! »

Un petit groupe de Gryffondor commençait à entrer dans la pièce. Si c’était Gauthier, ou ses copains, c’était raté. Voire même avec un préfet…les préfets balances on connaît. Elles se dépêchèrent de tout remettre dans leurs sacs et sortirent en vitesse.

Impatiente de préparer leur revanche, la journée était passée avec une lenteur extrême pour Daisy et Cherry. Surtout, quand elles étaient face à un travail supplémentaire de Potions. De un, qui donnait encore plus de tuer Gauthier, et de deux, avec un devoir pareil – où on comprend que la moitié des questions – la journée ne pouvait se dérouler vite. Abandonnant leur devoir, elles se dirigèrent vers la Grande Salle afin de dîner, de toute manière on ne travaille pas l’estomac vide. Enfin…c’était une excuse pour ne rien faire et pour aller manger surtout. Qu’importe…Daisy avait sa sœur à Serdaigle en 7eme année, une plus petite de 3eme année à Serdaigle aussi, et même Matthew en 6eme année ! Donc chez les travailleurs, elles avaient le choix pour demander de l’aide. Oui car demande à Sam, ce n’était pas la meilleure des solutions…Daisy aurait à peine le temps de dire « Potions » que Sam s’emballerait avec son Rogue.

22h30. L’heure approchait. Même si elles avaient encore une heure, elles commençaient déjà à se lever de leur lit. Car il en fallait du temps pour partir SANS FAIRE DE BRUIT. C’était une tâche Prométhéenne ! De toute façon, si quelqu’un se réveillait, elles seraient franchement prêtes à l’assommer avec une massue. (après la hache, la massue). Mais ceci ne fut pas utile.

23h30. Les deux vilaines filles étaient dans la Grande Salle, à cette heure si tardive. Si le crapaud les trouvait ici, elles seraient dans le pétrin…mais c’est pas grave.

Daisy : « Prête ? »
Cherry : « Prête poulette ! »
Daisy : « Ca va décoiffeeeer ! »
Cherry : « Cool. J'ai pensé à prendre ma brosse. »

Comment ça ? Cherry ? Blonde ? (BAF)

Chut…des bruits de pas… en position !

La nuit à Poudlard, les élèves sont sensés dormir. Ils avaient eu une dure journée, une tonne de devoirs en prime, alors, lessivés, vidés ils tombaient rapidement dans les bras de Morphée jusqu’à ce que cette tant redoutée sonnerie de réveil les en déloge. Oui, qu’auraient de mieux à faire les élèves la nuit, si ce n’était rattraper leur journée, et, pour certains, leurs nuits blanches qu’ils avaient passées à réviser leurs examens de botanique ( ) ou de potions ? de plus, ce genre de sorties avait toujours été interdit et assez risqué, il y avait toujours le risque de tomber sur Rusard dans les couloirs. Mais, depuis cette année, c’était devenu pire : couvre-feu avancé, préfets et professeurs patrouillant dans les couloirs, et surtout vieille grenouille adipeuse qui, à ce que certaines rumeurs disaient, avait posté des sorts de détection dans certaines salles ou dans certains couloirs. Donc il avalait définitivement mieux prohiber les sorties tardives. Adieu, razzias aux cuisines au moindre petit creux ! Tout le monde au lit, sagement couché, et tout le monde sera content. Au lit, à faire de beaux rêves …

« Ah, tiens, Wyrven, j’te cherchais justement !
- Qu’est-ce que tu me veux Wildens ?
- Oh, être le premier à t’annoncer la bonne nouvelle. McLaggen sort avec Chang depuis ce matin.
- Haha, je suis morte de rire. C’est bon maintenant, je peux passer ?
- Tu me crois pas ? Regarde derrière toi.

Demi-tour réglementaire. Vision d’horreur. Une jeune fille de type japonais adossée à un mur, et, s’approchant de plus en plus près, un jeune homme brun, dont le visage ne lui était que trop familier.

- NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!!

Réveil en sursaut. Eterna s’assit dans son lit, se passant les mains sur le visage. En sueur. Depuis moins d’une semaine, elle n’arrêtait pas de faire des cauchemars. Mais ça, c’était nouveau. Et le coupable avait un nom : Wildens. Les quatre premières répliques du dialogue qui venait de se dérouler étaient réelles, et dataient de l’après-midi même. Ce mec était une vraie plaie. Mais la suite était un pur produit de l’inconscient de la jeune fille. Encore heureux. Et en même temps, elle n’aurait du rien avoir à faire. Oui, mais non. Et là était tout le problème. Ses mains remontant sur son front pour passer jusque dans ses cheveux, elle ferma les yeux, avant de les rouvrir bien vite. La scène venait de repasser devant l’écran de ses paupières fermées, et elle lui était insupportable. Elle souffrait la journée, et maintenant voilà qu’elle ne pouvait même plus dormir tranquillement (même si tranquillement signifiait faire des cauchemars sans queue ni tête. Maudit soit Wildens. Elle se rallongea, ramenant les couvertures sous son menton et ferma de nouveau les yeux.

Mais le sommeil semblait avoir déserté le navire Wyrven. Non mais, vous savez ce qu’on leur fait aux déserteurs ? Si le sommeil le savait, il n’en avait absolument rien à faire. Et Morphée, il est passé où Morphée ? Parti avec. Bien. Parfait. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Mais Eterna ? Eterna tournait et se retournait dans son lit : en chien de fusil, sur le dos, sur le ventre, sur le côté droit, sur le côté gauche, les pieds à la place de la tête, en travers … jusqu’à ce qu’elle finisse, emmêlée dans ses couvertures, par tomber par terre. Fort heureusement, le bruit de sa chute fut amorti par l’amoncellement de draps, couette et autres garnitures de lit, sans quoi la jeune fille aurait d’une art réveillé tout le dortoir et se serait attiré les foudres de ses camarades de chambre, avant qu’elles de voient dans quel état peu flatteur elle se trouvait et se mettent à rire.

Ety s’extirpa tant bien que mal de sa camisole de force improvisée, avant de se lever et de se diriger vers le fauteuil où elle avait posé ses affaires. Elle attrapa sa veste en jean, chassa d’un coup de pied ses baskets et prit sa baguette avant de descendre. Arrivée dans la salle commune, elle fut un moment éclairée par les flammes mourantes de la cheminée avant de disparaître dans l’ombre, passant le portrait en silence. Une jeune fille aux longs cheveux noirs ébouriffés, vêtue d’un pantalon de pyjama noir, d’un maillot de football aux couleurs de l’équipe de France et d’une veste en jean. Curieux tableau, vraiment.

Tableau qui devint une silhouette se faufilant sans bruit dans les couloirs. Se tapissant dans l’ombre au moindre bruit, elle était aux aguets, sans cesse sur le qui-vive. Qu’allait-elle faire dehors à cette heure-ci ? Non, elle n’avait pas faim. Plus depuis quelques jours. Alors ? Alors elle avait une envie urgente de s’en prendre à la personne qu’elle tenait responsable de sa nuit interrompue. Non, elle n’allait pas descendre aux cachots, réveiller Wildens et le pendre par les pieds. Non. Elle descendait pourtant, ses pas feutrés ne faisant aucun bruit sur les grandes marches de pierre. Cinquième … Troisième étage. Elle se cacha dans l’ombre de la statue de Merlin, le professeur Leroy passant juste à ce moment-là. Deuxième … Premier … La voilà dans le hall d’entrée. S’arrêtant en bas des marches, un sourire mauvais vint éclairer son visage alors que ses yeux se posaient sur les portes de la Grande Salle, entrouvertes. Une inscription « WILDENS EST UN CAFARD » ou quelque chose dans ce goût-là écrit en vert sur la table des Serpentards, excellente idée, non ? Ses pas réduisirent à zéro la distance qui la séparait des portes de la Grande Salle. Elle franchit le pas de cette porte. Et là …

..BADAM. Oui, et là, badam. Face aux deux cousines, il y avait les 4 grandes tables. Cherry était derrière la porte droite de la Grande Salle, et Daisy derrière la porte gauche. En face de Cherry étaient placées les bombes à bouses et autres trucs vraiment dégueu. Et devant Daisy, les tartes à la crème, et d'autres sucreries aux effets secondaires. Les deux jeunes filles n'avaient, évidemment, pas oublié les baguettes magiques. Toutes les deux étaient pointées en haut des deux portes, les tartes et tous les autres choses étaient en lévitation, et ne demandaient qu'à ce que les cousines cessent le Wingardium Leviosa. Et là, nous revenons au BAM. Une fois que la personne fut entrée dans la Grande Salle, tartes et bombes à bouse tombèrent. Après le BAM, venait le HIC.

Oui, un HIC, car, le cri poussé par cette personne était largement plutôt féminin. Or, elle connaissait la voix de leur cousin, et ce n'était pas celle là. Peut-être avaient-elles mis le doigt sur tatie Ombrage ? Dans ce cas là, après le HIC viendrait le AÏE AÏE AYE. Mais non. Ombrage n'avait pas cette voix là. On la reconnaissait maintenant avec ses "Hum Hum", c'était coumique. Enfin même si elle faisait assez peur. Comme si on avait pas assez de psycho à Poudlard. Bref, revenons au BAM. Les deux cousines s'approchèrent alors de leur victime.

Cherry : « Lumos ! »
Daisy : « Ouais pour une fois que t'as une bonne idée. »
Cherry : « Maiis euh.. Je me voyais pas dans la glace. »

Etant désormais près de la victime. Elles s'attaquèrent à la conversation.

Cherry : « Han. Gauthier l'a des ch'veux d'filles ? »
Daisy : « C'est pas Gauthier.. O_O »
Cherry : « RENDEZ NOUS NOTRE GAUTHIER. »

Si Daisy se croyait dans un dessin animé, elle aurait déjà transformé sa cousine en crapaud. Quoique.. elle serait encore capable de fare "Kôa". En s'approchant davantage, elles pouvaient reconnaître Eterna Wyrven, une Gryffondor. OUïE OUïE.

Daisy & Cherry : « ARRRRRRRRRH. »

Eterna venait de bouger. Faisant un bond en arrière, elles se souvenaient qu'il était tard, assez tard, pour se faire coller ou pire, avoir affaire à Rusard et/ou Ombrage. Et en criant comme ça, elles avaient du attirer l'attention de quelqu'un. Mais Gauthier dans l'histoire. C'est pas juste.

Daisy : « Mzelle Wyrveeeeeeeen.. désouléééééées. »
Cherry : « On a pas fait exprèès. On faisait tranquillement, et tout par hasard, vire volter des tartes à la crème au dessus de la porte quand t'es arrivée. Ca aurait pu arriver à tout le monde hein ? »

A tout le monde. Dans la famille oui. De tous les élèves de Poudlard, non.

Daisy : « Recurvite ! »

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