Une histoire de gargouilles (PV - Sam)

Bon, d'accord ce n'était peut-être pas l'endroit qu'elle avait visé en premier lieu, à vrai dire, si elle se trouvait ici, c'était principalement parce qu'elle s'était trompée de passage secret. Quand même entre une gargouille et une autre, c'est facile de se tromper, on pourrait faire plus évident à trouver comme passage secret. Comme son but était pour l'instant de se rendre aux cuisines, elle s'était bien dit qu'elle allait retourner sur ses pas et prendre la bonne gargouille, mais voilà, elle était arrivée ici par un passage situé derrière une armure, elle aurait bien voulu la prendre une autre fois, mais le problème c'était maintenant de savoir quelle armure était la bonne.

En un mélange de désespoir et de... de julietisme elle se mit soudainement à courir entre les armures, comme si cela allait pouvoir l'aider, elle courrait, sans vraiment savoir pourquoi elle courait, zigzaguant entre ces silhouettes métalliques pendant un bon moment, avant de se rendre compte que, cette fois, elle était réellement perdue, comme une idiote. Elle regarda autour d'elle les armures, toutes semblables, sans point de repère possible, résultat des courses, elle ne savait même plus ou se trouvait la porte, ça lui arracha un juron, de sa voix grave et enrouée, un juron en allemand, évidemment.

"SHIESSEN-HAUSEN !!!"

Pas, particulièrement classe, je vous l'accorde, la version germanique de goguenots sous forme de juron venait principalement d'un débat que Juliette avait eu avec son cousin, Roman, au sujet de zombies nazis. Le garçon était un grand amateur de cinéma et lui avait fait voir des films dont le commun des mortels n'auraient jamais soupçonné l'existence, comme par exemple celui-ci, ou un groupe de voyageurs marins se rendaient sur une île ou habitaient des zombies nazis sous-marins, ou bien un autre ou Elvis et Jonh F Kennedy - interprété par un homme noir - se retrouvaient dans un hospice pour finir leurs vieux jours en tuant une momie qui aspire l'âme des gens par leur derrière.

Bref, en dehors de cette histoire de cinéma, notre chère Juliet était toujours coincée au beau milieu de ce tas de ferraille et aurait été bien déterminée à en sortir si elle avait eu la moindre idée de la façon dont elle devait s'y prendre. Elle s'accouda sur une armure en fixant ce qui aurait normalement du contenir son visage.

"Dis, moi, tu le sais pas toi, comment je dois faire pour sortir d'ici, hein ? Non ça j'en doute parce que, à ta place, moi, je serais partie depuis longtemps. Tu t'ennuies pas ici, des fois ?"

Pas de réponse, cela lui arracha un soupir. Puis elle s'assit par terre, peut-être qu'en réalisant son absence, Rusard finirait par venir la chercher, il devrait bien se douter un jour de sa disparition, ne serait-ce que par le fait que son matériel de ménage ne disparaisse plus.

Hj : Désolée du temps que j'ai pu mettre avant de poster, j'ai été assez occupée et j'ai manqué de temps pour écrire.