L'heure du Verdict. [PRESENCE DE TOUS LES MEMBRES REQUISE]

Dans la matinée, Ombrage venait de finir une inspection. Ce cours qu'elle venait d'inspecter était lamentable, d'ailleurs c'était limite si on pouvait appeler ça un "cours". Son carnet était rempli de diverses choses, toutes aussi importantes pour ce qu'elle comptait faire cette journée. Cette femme ambitieuse allait enfin arriver à ses fins. Avant de se diriger vers la Grande Salle, Ombrage alla récupérer quelques dossiers importants, mais restant toujours avec son carnet, évidemment.

C'est à la table des Professeurs qu'on pouvait voir Dolores assise. Dans les environs de midi, les élèves commençaient à débarquer. Ombrage pendant ce temps elle ne fût pas seule, d'autres enseignants étaient installés à ses côtés. Une nouvelle année allait donc commencer, et le directeur ''tant" aimé allait prononcer un discours. Un discours relatant les derniers évènements, dont l'incendie. Incendie durant lequel Ombrage ne s'était pas bizarrement montrée surprise, et encore moins effrayée. Elle avait seulement pris quelques notes, en évoquant même le fait qu'Albus n'avait, une fois encore, pas été présent. Ses absences devenaient suspectes, et, une école ne pouvait être dirigée de la sorte. A cette pensée, Ombrage sourit, sans pour autant donner de raison précise... pour le moment.

C'est alors que Dumbledore arriva, saluant Ombrage. Cette dernière fit de même. Il ne se doutait absolument de rien, et Minerva allait être encore plus choquée quand elle lui annoncerait la nouvelle.

Dolores ouvrit alors son carnet de façon ostentatoire. De toute manière, elle se fichait pertinemment des réactions de ses collègues s'ils parvenaient à lire son contenu, étant donné qu'elle allait l'énoncer devant la totalité des personnes présentes dans la Grande Salle.

Et dire que le début d'une nouvelle ère s'approchait...

De ce fait, après que la totalité des élèves et des enseignants était présente dans la Grande Salle, Ombrage se leva et se dirigea face à la table des professeurs. Même si Albus ne savait rien, il réclama le silence, se doutant qu'elle allait parler de l'incendie. Mais en vérité, pas que de ça.

- Hum Hum.

Elle marqua un court instant de silence, avec un sourire.

- Le Ministère m'a chargée de vous annoncer quelques nouvelles. Tout d'abord, nous avons le regret de vous annoncer la mort de Mlle Fairhead, préfète de Serpentard et préfète en chef. Elle a périt dans l'incendie de Noël, néanmoins elle restera à Poudlard en tant que fantôme. D'ailleurs, en parlant des préfets, les élections vont être refaites, étant donné ce soucis et en ajoutant le fait que la plupart des préfets actuels ne se montraient guère performants et efficaces.

Le premier sujet était traité, elle enchaîna sur un sujet tout aussi délicat.

- En parlant de performance. Je vous annonce le renvoi de ce cher Albert, ex-professeur d'Etude des Moldus, néanmoins remplacé par une autre enseignante. Je préfère dès maintenant prévenir que je me vois dans l'obligation d'inspecter les cours, afin de vérifier la manière d'enseigner des professeurs. Et je me charge de combler le poste de Défense Contre les Forces du Mal. D'autant plus que le Ministère de la Magie m'ait nommée Grande Inquisitrice à Poudlard. Par conséquent, le règlement va être modifié. Le couvre-feu sera désormais mis à 19h30. La volière ne sera plus accessible, aux élèves comme aux professeurs. Les chouettes resteront en cage. Le seul moyen d'envoyer une lettre sera de passer par mon bureau, évidemment, si votre lettre est d'une grande importance.

Le tout dit, elle se dirigea vers la table des professeurs, toujours avec son sourire, surtout vers le directeur de Poudlard, et montra le rouleau de parchemin signé par le Ministère pour confirmer le tout.

[HJ. Ce sujet est, certainement, le plus important de l'intrigue. Merci à tous de poster. ]

EDIT LALYNE : je me permets parce que t'as oublié : Ce discours s'accompagne du passage au mois de JANVIER DJ.

(v_v)

Prise en sandwich entre deux Gryffondor dont l’identité ne nous intéresse pas pour le moment, Morgane était attablée devant un plat de spaghettis, ainsi que son devoir de métamorphose qu’elle se dépêchait de finir. Elle jetait de temps en temps des coups d’œil furtifs à la table des professeurs : si McGo la voyait en train de bacler (car oui, elle était bel et bien en train de bacler son essai, et le pire c’est qu’elle le savait) son devoir à peine une demi-heure avant le cours, Morgane préférait ne pas imaginer sa réaction.

La table se remplissait progressivement, les coupes de jus renversées se multipliaient, et Morgane était entrée dans une sorte de frénésie : sa main courait littéralement sur son parchemin, son écriture ne ressemblait plus qu’à un long trait illisible, le tout afin de terminer ce satané devoir au plus vite et partir avant que ça ne dégénère, ce qui était invariablement le cas à la table des Gryffondors. Ca finissait toujours en capharnaüm.

Elle en était à son avant dernier paragraphe ou presque –si toutefois on pouvait y distinguer des paragraphes- lorsque la voix de Dumbledore couvrit le brouhaha de la Grande Salle. Le silence se fit progressivement, ce qui poussa Morgane à lever les yeux vers le directeur, intriguée.

Elle s’attendait à ce que Dumbledore enchaîne avec les événements catastrophiques du bal, dont les élèves ne savaient strictement rien à part qu’un incendie avait –on ne sait comment- ravagé les sous sols de Poudlard. C’était certes intrigant, mais franchement, elle ne pensait pas que « Professeur, je n’ai pas pu boucler ce devoir à cause de l’incendie » serait une excuse valable aux yeux de la vieille McGo. Mais en bonne Gryffondor, elle finit par poser sa plume et river les yeux sur la table des professeurs, espérant que le tout ne prenne pas dix ans.

Quelle fut sa surprise (et d’ailleurs ce fut une surprise générale) lorsque Dumbledore se laissa soudain retomber dans son fauteil. Morgane ne comprit tout d’abord pas pourquoi, mais le petit « hum hum » qui lui paraissait vaguement familier lui fit poser ses yeux sur Ombrage, qui en fait s’était levée. Il faut dire que la différence entre une Ombrage assise et une Ombrage debout était tellement insignifiante…

D’ailleurs, si Dumbledore avait laissé la parole à Ombrage, c’était sans doute parce que le discours n’avait rien de très important. S’attendant à une pluie d’inepties, Morgane reprit sa plume et essaya de se reconcentrer sur son essai de métamorphose. Je dis bien « essaya », car à peine eut-elle commencé son discours que la Grande Salle explosa. Littéralement explosa. Une marée de chuchotements, d’exclamations, de mines incrédules, de oh et de ah, à tel point que Morgane eut du mal à entendre ce qu’Ombrage disait.

Qu’est-ce qui se passe encore ? demanda-t-elle à personne en particulier.
Tu t’es vraiment brisé les tympans ou tu fais exprès ?
Désolée, mais j’ai plus important à faire. Donc il se passe quoi d’exceptionnel ?
Fairhead…

D'ailleurs, en parlant des préfets......

… elle est morte. Dans l’incendie.

QU-OI ? s’était-elle exclamée en lâchant sa plume.

Toute la salle avait dû l’entendre, toute la salle était désormais au courant que Morgane Frost était devenue sourde, mais toute la salle s’en fichait éperdument parce que toute la salle était dans le même état d’esprit qu’elle. Sauf Ombrage qui avait enchaîné avec les préfets comme si de rien n’était. Et ça, c’était pas croyable. Morgane n’avait jamais vraiment aimé Fairhead, mais elle n’arrivait pas à croire qu’on étouffe à ce point sa mort. Puis comment elle a fait pour « périr dans l’incendie », ça, elle n’arrivait pas à se l’imaginer. Il fallait vraiment, vraiment être lent, bourré, frappé et suicidaire. Et peut-être même qu’il fallait encore être à Serpentard.
Mais bref, la nouvelle étant passée, la salle était désormais plongée dans une ébullition qui gagnait de plus en plus de monde. De moins en moins de monde écoutaient le discours brabant d’Ombrage sur les préfets et les profs renvoyés. Morgane quant à elle retourna à son devoir.

Mais une fois de plus, on l’en avait empêchée. La suite du discours d’Ombrage était croustillante. Elle avait annoncé qu’elle allait prendre en charge les cours de DCFM, ce qui donna lieu à une marée de visages incrédules. Nate Wakefield, assis non loin d’elle (je me permets xD) s’était littéralement figé, son verre de jus de citrouille à la main, l’air de penser « c’est-du-fou-tage-de-gueule ». Et lorsque tronche-de-crapaud-rose mentionna la mise en place d’un couvre feu à 19h30, il avait littéralement recraché son jus de citrouille manquant de s’étouffer.

19h30 ?! Mais il fait encore jour à 19h30 ! Pourquoi ne pas le mettre à midi, tant qu’à faire…

C’était sorti tout seul. Et ça avait certainement empêché Nate de placer une connerie. XD

Edit Lalyne : Sara, Kentin va te vénérer pendant un mois

Edit by me: pas tant que ça, puisque j'ai dû virer mon post pour le refaire...

Edit Tom : Non *o* ... Mais pour allez plus vite et plus efficace, car les autres sont fainéants.

Edit Lalyne : rectification : les autres n'ont pas que ça à faire.

Un odeur de pain grillé tennaillait le ventre de Lyn, qui arrivait juste dans la Grande Salle, alors que son cours venait à peine de se terminer. Barbant, comme d'habitude. Son sac lourd et sur son épaule, les cheveux attachés pour avoir le moins chaud possible, la petite préfète s'asseya en bout de table. Elle l'avouait, elle n'assumait pas du tout ses responsabilités de préfète. Mais en même temps, il n'y avait pas beaucoup de travail à accomplir non plus ! Et puis, ce Pierrick n'était pas souvent présent non plus. Espérons que les préfets des autres assuraient moins que Lyn. C'était perdu d'avance. Rien dans l'assiette. Un grand brouhara. Que se passait-il ? Réponse sur l'estrade. Une femme de corpulence marquée, des cheveux mal coiffés ... Ombrage ? Oui, bonne pioche. Pour quelle raison était-elle là ?! Lyn redoutait le pire. Le bruit se dissipa au fur et à mesure que les élèves s'asseyaient à leurs tables respectives. Albus Dumbledore, alors debout, tapotait son célèbre verre pour faire tair le monde. Puis il laissa place à Ombrage, qui toussota bruyament avant de commencer. Elle voulait se faire remarquer, oui. Un sourire. C'était rare. Paf ! Première nouvelle : Mort de Fairhead. Nan. Impossible. Dans l'incendie en plus ? Les Serpentards gesticulaient mais ne semblaient néammoins pas trop troublés, tandis que certains Gryffondors affichaient de légers sourires. Lyn ne connaissait cette préfète qu'à peine, et même si elle se trouvait dans une maison pas fréquantable du tout [ pas taper ], la tristesse était là.

" Wha .. la pauvre. C'est bizarre quand même."
- Oh, arrêtes Lyn. Toi aussi tu es contente.
" Je la connaissais même pas alors ... Et puis la folle dit qu'elle restera fantôme. Ne soyez pas trop heureux. "

La conversation entre Lyn et un autre sixième année commençait à devenir interessante quand la préfète l'interrompit soudainement. Une élection des préfets ? Oh, ça n'allait pas faire de mal à personne. La maison avait besoin de renouveau, sur ce point-là, elle avait bien raison. Elle voudrait bien des filles comme Emily ou Morgane. Elles, au moins, allaient faire bouger tout ça. Très humble, cette Lyn. Mais aussi véxée. Un manque de travail, et cette bécasse allait la critiquer ? Encore. Soupir. Lyn jeta un coup d'oeil à Pierrick, qui faisait lui aussi une moue génée. Pif ! Deuxième nouvelle : Un prof renvoyé et remplacé. Etudes des Moldus, à vrai dire, Lyn s'en fichait. Beaucoup. Mais la phrase suivant méritait qu'on lui porte attention : Ombrage prof de défence .Au secours. Mais pourquoi cette matière était-elle obligatoire ?! T__T'

" Alors là. Elle ?! Prof ?! Je veux mourir. "

Poum ! Dernière nouvelle : Réglement modifié. Avait-elle le droit ? Oui car elle venait juste d'être nommée Inquisitrice de ché pas quoi. Un couvre feu à 19h30 ?! Elle se prenait pour qui ? Plus d'accés à la volière aussi, ce n'était pas important. Mais ... [siez=18]19h30[/size]!

" Elle nous met un foutu couvre feu à 19h30 et elle nous dit ensuite qu'on assume pas notre rôle de préfet ?! Barjo, va."

Emma suivait sa protectrice vers la Grande Salle, repensant à tous les événements de ces derniers mois. La rencontre avec la russe restait sans doute la meilleure chose qui lui soit arrivée, et la promesse qu'elles s'étaient faite d'écrire à son frère lui mettait du baume au coeur chaque fois qu'elle y songeait (même si celle-ci la forçait à s'habiller bizarrement et à se maquiller même parfois...). Ca n'était pas du luxe après tous les événements précédents. Inondation, incendie... Il fallait s'attendre à tout à présent, et elle ne quittait que rarement son aînée.

Quand elles pénétrèrent dans la Grande Salle, pourtant, le sang de la galloise se gela instantanément comme elle réalisait l'atmosphère tendue qui y régnait, et c'est avec un soulagement évident qu'elle vit Kirinia lui prendre la main et tâcher de la rassurer. "T'inquiète pas... Ca va aller..." Elle la guidait vers leur table, où elles s'installèrent rapidement, et la russe lui souffla encore quelques mots : On ira à la volière, après... On a un trou après le déjeuner..."

Ca la rassurait un peu. Pas autant qu'elle l'aurait voulu, il y avait vraiment une ambiance bizarre aujourd'hui, mais un peu quand même. Cet effet ne dura pas longtemps. Le crapaud rose se râcla la gorge et entama un discours qui fit pâlir plus encore la troisième année. Une élève était morte, et on ré-élisait tous les préfets suite à ce décès. Une élève était MORTE ? Même à Durmstrang ça n'était pas arrivé ! Elle zappa complètement la suite du discours, portant sur les cours de Défense contre les Forces du Mal et le couvre-feu, complètement abasourdie par la nouvelle, mais si on l'avait crue changée en statue de sel à cette annonce, la mesure suivante lui fit monter les larmes aux yeux. Plus de volière ? Comment allait-elle pouvoir écrire à Luca maintenant ? Comment allait-elle savoir ce que devenait maman ? Mais surtout Luca, comment le contacter à présent ?

A la table des griffondors, plusieurs exclamations virulentes accueillirent l'annonce du nouveau couvre-feu, et une autre grande de sa maison gémit qu'elle voulait retourner en Amérique, mais ça passait complètement au-dessus de la tête d'Emma. Elle tourna un regard brillant de larmes vers Kirinia et murmura d'une voix à peine audible sous le brouhaha ambiant et des plus tremblantes.

- Comment... Comment on va faire ?

Assise entre deux bavards invétérés qui néanmoins étaient de proches camarades de Tania, celle-ci était penchée sur un cahier à la reliure de cuir usée, une plume à la main, s'entrainant à dessiner le portrait d'un des professeurs assis à la dite table. De temps à autre, elle enfourchait une petite bouchée de pudding avant de se pencher de nouveau sur son dessin, l'air distraite, ses longs cheveux tombant sur son visage, quand alors un de ses amis à sa droite annonça à ses camarades :

|| Serdaigle || Tiens, y a la vieille chouette qui se lève...Qu'est-ce qu'elle nous veut encore ?

Tania leva alors les yeux et daigna poser sa plume, cherchant du regard la "vieille chouette" d'un air dubitatif. Sans lâcher Ombrage des yeux, Tania demanda dans un murmure.

|| Tania || Ombrage ? Bon sang elle a l'air aussi heureuse de vivre que Rogue, qu'est-ce qu'elle va nous sortir celle là ?

Un des Serdaigle allait pour sortir quelque chose, une moquerie sans doute, mais Ombrage commença son discours d'un air des plus solennels. Plus elle avançait dans ses paroles, plus les choses semblaient terribles. Néanmoins ce fut l'évocation de la mort d'une élève qui souleva un tolé de mumures parmi les tables, chacun se regardant avec un air effrayé ou troublé. Tania ne put ajouter un mot, tandis qu'autour d'elle s'élevait des exclamations ou des plaintes, parfois des pleurs. Elle ne connaissait pas cette jeune fille, et pourtant le trouble l'envahissait si bien qu'elle sentait un noeud se former dans la gorge. Une de ses amies, posa sa main sur son bras, lui demandant avec un air de compassion si elle allait bien, mais Tania se contenta de hocher la tête sans un mot, les yeux troubles posés sur la table, qu'elle posa de nouveau sur Ombrage lorsque celle-ci continua son discours, froide comme une tombe.

|| Tania || Et bien la perte d'une élève a l'air de la toucher profondément, dit-elle avec sarcasme.

Tania se tourna brièvement vers la table des Serpentards, ou si beaucoup d'entre eux demeuraient stoïques malgré la douleur, bien d'autres ne pouvaient s'empêcher de retenir leurs larmes. La Serdaigle se retourna de nouveau, son regard distrait posé sur son verre vide, l'oreille tendue afin d'écouter la suite avec appréhension.
Nouveau professeur, licenciement... Mais ce fut lorsque Ombrage imposa le couvre feu à 19h30 que Tania faillit s'étouffer. Lorsqu'enfin elle en vint au sujet des hiboux, la masse des élèves scandaient déjà des offuscations, Tania avec eux.

|| Tania || Elle veut nous endoctriner ou quoi ? C'est quoi le problème du Ministère ?

C'est étrange comme il y a des jours où on sent que les choses ont mal commencé, et où on s'attend à tout et n'importe quoi, surtout au pire. C'était le premier jour où Ricardo devait officiellement endosser le rôle de professeur, et allez savoir pourquoi, il avait l'intime conviction que rien ne se passerait comme prévu. La matinée n'avait pourtant pas si mal commencé, il avait vidé de ses affaires la chambre et le bureau de l'infirmerie pour investir ses nouveaux quartiers, et avait été faire un tour aux serres pour vérifier l'état des cultures et se donner quelques idées pour ses premiers cours. Il y avait tant de choses à aborder qu'il ne savait pas trop par où commencer, et il espérait ainsi trouver une piste. Il en avait obtenu plusieurs, et avait donc encore besoin de mettre de l'ordre dans tout ça, notamment pour séparer les sujets d'étude en fonction des années...

Pour l'heure, il était installé à côté d'Eileen, qui, dès qu'elle aperçut Ombrage, lui serra la main. Mauvais signe : si elle cherchait à confirmer sa présence, c'est que quelque chose ne lui plaisait pas, et en l'occurrence, ce quelque chose était tout trouvé. Ricardo non plus ne portait pas la petite dame en rose dans son coeur. Mais lui sauter au visage comme il voyait presque l'ancienne griffondor le faire, ça n'aurait rien arrangé.

Quand "l'Inquisitrice" débita ses nouvelles mesures, il resserra son étreinte sur la main de la chamane. Non. Ce n'était pas le moment de faire des vagues. Elle avait tout de suite compris ça manoeuvre, ceci dit, restant à sa place mais lui murmurant son ressenti. Et c'est dans le même murmure qu'il lui avait répondu :

- Elle ne les protège pas, mais tu ne les protégeras pas plus en te faisant virer pour insubordination. Reste calme, Caril...

Plus facile à dire qu'à faire, il en convenait, mais ils n'avaient pas trop le choix. Les nouvelles règles provoquaient un tollé général, et l'ancien infirmier en profita pour poser son regard sur l'assemblée des professeurs. Qu'en pensait son ancien directeur de maison, ou MacGonagall, ou, surtout, Dumbledore ? Difficile à lire sur leurs visages, mais ils ne semblaient toutefois pas au courant de toutes les décisions de l'envoyée du Ministère. Ca, ça n'était vraiment pas bon signe...

Il n'y avait pas grand monde à la table des Poufsouffles quand Jo s'y était installée, mais petit à petit, les sièges s'emplirent. Elle s'était attendu à ce que le repas soit rapidement servi, et de fait, son estomac la tiraillait. Mais c'était sans compter sur une intervention de la marâtre en rose bonbon et c'est après un soupir las que la cinquième année se tourna vers l'estrade, le coude posé sur la table et la tête posée sur son poing refermé.

Ses yeux sombres parcoururent de haut en bas la silhouette d'Ombrage - elle avait un goût douteux si on demandait à Jo son avis, aucune classe - et elle avait pris le parti de faire semblant d'écouter les jérémiades de cette vieille bique du ministère, songeant plutôt à de nouvelles créations - c'était bien plus passionnant - mais bien vite, elle dut accepter l'idée qu'il lui serait impossible de se concentrer à ce sujet.

Contrairement à d'habitude, les propos du crapaud méritaient l'attention de tous. Et ils faisaient peur !
- Une élève avait trouvé la mort, il valait mieux qu'elle ne le dise pas à sa famille ça...
- On allait ré-élire les préfets des maisons - pourquoi pas juste chez Serdaigle ? C'était à n'y rien comprendre...
- Des profs changeaient - elle s'en fichait un peu pour le cours d'Etude des Moldus, elle n'en avait pas besoin, elle était moldue, mais l'idée d'avoir la bique rose en cours de Défense contre les Forces du Mal, ça n'était pas pour la rassurer...
- Le couvre-feu était à présent à 19h30 et la volière était interdite d'accès...

Comme tout un chacun, Jo avait réagi au quart de tour. Comment ça couvre-feu avancé ? Comment ça plus de volière ? Et comment elle allait expliquer ça aux garçons, hein ? Elle était complètement idiote cette vieille bique, d'interdire aux élèves de rassurer leurs parents sur leur santé quand ils étaient si loin ? Comme nombre d'entre eux, Jo s'était levée d'un coup, et, par réflexe, mimétisme, ou tout ce que vous voulez, elle fit claquer les talons de ses bottes blanches sur le sol, une fois, puis deux.

- Mais c'est quoi c't'histoire ? Et pourquoi pas des gardes armés tant qu'on y est ? On est pas en prison bon sang !

Après une matinée de cours particulièrement longue, Basile entra dans la grande salle histoire de reprendre des forces. Baillant avec force, il alla s’installer sans se presser en bout de table, loin des effusions des autres élèves de sa maison.
Il était vraiment fatigué, et –il fallait le dire- pas très motivé. Cela faisait plusieurs jours qu’il se couchait très tard dans la nuit…ou très tôt le matin, tout dépendait du point de vue !
La raison de ses nuits blanches : Le garçon avait trouvé un livre particulièrement intéressant sur les différents sorciers d’une moyen age, un ouvrage en plusieurs volumes qu’il trouvait très bien écrit. Si bien qu’une fois plongé dedans, il était très difficile d’en sortir !

Les coudes sur la table, il luttait pour s’endormir et le seul moyen d’y parvenir : fixer sa fourchette avec toute la concentration qu’il pouvait encore déployer.
Son reflet bizarrement déformé semblait lui sourire, et Basile dérangé par cette vision détourna son regard de l’ustensile pour porter son attention sur les autres élèves de sa maison. Les jacassements des filles à sa gauche lui donna un mal de tête terrible, et tout en fermant les yeux il pensait qu’il serait un jour utile de les bâillonner ..pour avoir un tant soit peu de paix !

Lorsque Ombrage prit la parole, le garçon sursauta. Au moins, il était sortit de sa torpeur. Tous les visages étaient tournés en direction de la table des enseignants, et il fut question de l’incendie qui avait précédemment frappé l’école.
Basile reporta son attention vers son assiette. On en avait déjà tant parlé de cette histoire qu’il doutait d’en apprendre d’avantage. Et puis elle n’aimait pas cette femme. Pas vraiment par sa manière de faire, mais parce qu’elle réduisait chaque jour les libertés qu’il pouvait avoir.

Puis il eut cette nouvelle. Une élève était morte. Une Serpentard certes, mais cela restait une élève ! Basile fronça les sourcils. Il était étrange qu’une élève meure dans un incendie, les mesures de sécurité étaient tellement importantes !
Il connaissait juste de vue l’élève en question qui se trouvait être la préfète de la maison verte. Bon il n’allait pas non pus être triste puisqu’il ne la connaît pas, mais se trouvait légèrement mal l’aise : Savoir qu’il n’était pas en sécurité dans un endroit tel que Poudlard n’était certes pas rassurant !

Puis l’histoire du couvre feu…la par contre c’était un problème ! Il allait devoir être encore plus discret lors de ses expéditions aux cuisines ! Jetant un regard à la minuscule femme, il renifla de dédain. *Mais pour qui se prenait elle ? Pourquoi ne pas les faire coucher à sept heures tant qu’elle y était !* Plus ça allait et plus Poudlard ressemblait à une prison.

*Finalement chez moi c’était pas mal !*

Elizabeth se dirigeait vers la grande Salle affamée par les cours qu'elles avaient eu le matin même. En chemin elle ne rencontra pratiquement personne, fait assez rare pour être remarqué * Mais ils sont passés où tous? bah à table sûrement* se dit-elle en haussant un sourcil mais qu'elle baissa bien vite *et puis ça me regarde pas de toute façon* pensa-t-elle tout en ouvrant les portes de la grande Salle elle leva les yeux vers sa table quand elle s'arrêta de marcher: c'est elle ou il y avait tous les élèves de POudlard dans la grande salle?? Bon en même temps ce n'était pas aussi surprenant que ça, si?

La jeune préfète se dirigea alors vers sa table et s'assit en bout de table puisque il n'y avait plus de place ailleurs...Elle se retrouva donc en face d’un gars de la même année qu’elle à savoir Basile Crimson qui fixait, un air concentré sur son visage sa fourchette, Elizabeth sourit amusée par cette scène assez étrange en soit (en connaissance de la personnalité du jeune homme) : apparemment il y en avait certains qui n’étaient pas totalement réveillés.

Puis Ombrage se leva, s’attirant ainsi tous les regards des élèves et donc celui de la jeune fille *Qu’est-ce qu’elle a la vieille chouette ? * se demanda Elizabeth, sachant que la plupart des élèves pensait comme elle * si ce n’est tous les élèves*.

C’est ainsi qu’Ombrage commença à parler annonçant sans plus de cérémonie que ça que la préfète de Serpentard et préfète en chef avait trouvé la mort dans l’incendie du bal, la nouvelle fit l’effet d’une bombe et Elizabeth en lâcha sa fourchette mais personne ne le remarqua, tous trop choqués par la nouvelle *Mais comment il peut l’annoncer avec autant de détachement ce vieux crapaud ?* ensa Elizabeth avec colère et mépris pour le truc rose qui parlait.

Puis Ombrage poursuivit sur une réélection des préféts et Elizabeth ne pouvait pas dire qu’elle avait était « performante » pour reprendre le mot de la vielle chouette mais en fut quand même vexée, même si elle était en accord *enfin en même temps on pouvait pas faire grand chose * se dit-elle *m’enfin…*

La vielle chouette enchaîna alors avec le remplacement du professeur d’étude des moldus et le fait que c’était elle en personne qui allait assurer le cours de DCFM, non mais elle voulait que les élèves désertent Poudlard ou quoi? non parce que sinon fallait le dire pas besoin d'employer d'aussi grands moyens se dit la jeune fille assomée par la nouvelle mais Ombrage ne s'arrêta pas en si bon chemin et continua sur la lancée de bonnes nouvelles et annonça que le couvre feu était désormais à 19h30 et qu'il était interdit d'envoyer des lettres:

- Et mettre des détracteurs pour nous protéger, tant qu'on y est, souffla la jeune fille sur un ton des plus sarcastiques. Non mais c'est vrai quoi: le couvre feu à 19h30, elle se foutait d'eux, ça allait pas plus les protéger que de laisser comme il l'était.

Et Dumbledore pourquoi ne réagissait-il pas? ça ne lui ressemblait pas de laisser agir comme ça, normalement il aurait du protester contre les gens du ministères ou je ne sais quoi mais faire quelque chose pour empêcher ça parce qu'à ce rythme elle ne donnait pas chère de la vie à Poudlard...

Pour Liam. La mort annoncée de Jade Fairhead, préfète de sa maison, n'était pas une surprise. Et contrairement à certains de ses camarades qui affichaient une mine sombre où étaient prêts à pleurer son triste sort, l'irlandais gardait un visage neutre. Pas qu'il soit particulièrement réjoui du décès d'une élève, loin de là, ça signifiait qu'il y avait effectivement un danger à l'école, mais il ne l'aimait pas particulièrement la Fairhead, et puis il ne la connaissait guère. Il s'était toujours arrangé pour les éviter, Wildens et elle, des fois que le titre de préfet leur monte à la tête. Donc l'annonce de sa mort le fit à peine lever la tête de son assiette.

Ce qui suivit le laissa par contre bien moins indifférent. Une nouvelle élection des préfets ? Mmmmh... Là, ça devenait intéressant. Voire même nécessaire vu la suite du discours de la naine rose du Ministère. Un prof évincé, des cours inspectés par ses soins, les cours de DCFM assurés par ses soins - mais où va-t-on ? - couvre-feu à 19h30 et volière fermée. Pardon ? Volière fermée ? Ce qui signifie plus de correspondance avec sa jumelle ? Ca, c'était hors de question. Avec un calme étudié, Liam reposa ses couverts - si on lui demandait, il dirait que toutes ces nouvelles lui avaient coupé l'appétit, pauvre chou - et posa son regard sombre sur la petite bonne femme qui jubilait manifestement de son nouveau pouvoir au centre de la pièce. Oh... Il allait donc falloir surtout être bien vu par elle à présent, Dumbledore n'était plus suffisant. Il fallait avouer qu'il ne faisait que passer ces derniers temps.

Evidemment à toutes les tables, des cris de protestations fusèrent. Les griffondors s'excitaient tout seuls, certaines serdaigles pleuraient, parmi les poufsouffles, une grande black se leva d'un bond et tapa du pied, et même dans sa propre maison, ces dernières nouvelles ne laissaient personne de marbre... Liam reporta son regard sur la table des professeurs, où une blondinette qu'il reconnut être la prof de vol, semblait prête à jeter un avada kedavra sur Ombrage. Son voisin, le prof de botanique, semblait tenter de la contenir, et un instant, le regard de l'élève croisa celui du professeur, puis il poursuivit son tour de table et aperçut les prunelles d'acier indéchiffrables du directeur de l'Ecole. Comment réagirait-il ? Ca restait un mystère tant il ne laissait rien transparaître.

L'esprit du jeune homme bouillonnait, enregistrait tout ce qu'il pouvait, bien qu'il gardât le silence, les doigts croisés devant son visage comme donnant toute son attention à la petite bonne femme devant eux. Se faire apprécier de cette "chère" Ombrage donc, pour tenter d'obtenir le poste de préfet. Et surveiller les deux professeurs rebelles, des fois qu'ils ouvrent la porte vers quelque chose de grandiose. Ne surtout pas se les mettre à dos ceux-là, ils pourraient être utiles... Il allait falloir jouer double-jeu, et jouer serrer surtout. S'il y parvenait, il aurait là de véritables succès à raconter à Liadan !

Narcisse était tranquillement assi à la table des Serpentards, entre sa petite amie Milicent et sa meilleure amie Alice, il avait le sourire, il était heureux, mais car il y a toujours un mais, quelque chose le chagrinait, en effet depuis quelques temps, il sentait que son Alice, prennait de la distance envers lui, ou que quelque chose n'allait pas, depuis qu'elle lui avait réveller son secret. Il sentait les carresses de Milicent sur lui, mais, il était trop absorber par sa meilleure amie, pour y prêter une quelconque attention, il regarda alors Alice, puis se détachant de sa petite amie, il s'approcha d'elle et posa une main sur son épaule tout en écoutant le discours barbant de Dolores Jane Ombrage, car il en avait pas grand chose à faire de se qu'elle pouvait dire, car sa ne changerais en rien ses petites habitudes.
Il posa donc sa main douce sur l'épaule de son Alice, et tout en la regardant l'air inquiet, il lui demanda d'une même vpix, calme, mais inquiéte

Alice ?! Sa ne vas pas ?

Toujours la main sur l'épaule de la jeune et Douce Miss White, il porta son regard dans la même direction qu'elle et il vit alors avec horreur qu'elle était en train de z'yeuter un gryffondor, en plus sa tomber sur celui que Narcisse ne pouvait pas piffrer, ce Nathaniel machin chose et son nom à rallonge, c'est vraiment qu'un pauvre débile de gryffondor qui se fait courser par toute les filles, et apparement Alice ne faisait pas exception à la régle. Voyant cela, au fond de lui, Narcisse fut profondément déçu et surtout blessé, car elle voyait un autre garçon, et le mettait à l'écart, alors que lui, il ne demandait ca être là pour elle.

Il croisa alors le regard de se gryffondor, il le dévisageat lentement, puis reporrta son attention sur Alice, et la secoua légérement en lui disant d'un ton calme et doux dans le creux de l'oreille espérant la f aire revenir à elle.

Alice...ou ou revien parmit nous

Il lui fit un joli sourire, et la regarda avec inquiétude, mais aussi avec beaucoup de tendresse. Puis avec un sourire amusé, il dit alors à son amie en parlent d'ombrage.

Je m'en fou un peu de se qu'elle dit, pas toi ?

hj: :hj

Hayden, assis à la table des Gryffondor, ne prêtait pas la moindre attention à son assiette (pourtant très appétissante), ni aux autres élèves (appétissantes aussi pour certaines), et encore moins à la table des professeurs (…). En fait, il était beaucoup trop occupé à discuter furieusement à voix basse avec son voisin.

« Comment ça t’en as plus, je t’en ai filé hier soir !!
- Je sais, je sais, mais j’ai eu un coup de blues, et…
-Ouais, tu nous l’as déjà fait, ce coup-là ! Le mélange spécial, en plus ! T’abuses, Drew !
-Déstresses, Hayden, j’en redemanderai à Ed par hibou tout à l’heure… »

Le jeune homme se renversa en arrière dans sa chaise, une moue sceptique aux lèvres. Si on ne pouvait même plus demander aux amis de dépanner, où allait-on ? Avec la semaine qu’il avait eue, il avait bien besoin d’un remontant, un vrai… Cela faisait cinq jours qu’il n’avait séché aucun cours, un vrai record pour lui. Il avait même écouté certains cours (pas trop quand même, hein, déjà qu’habituellement ça le fatiguait de faire simple acte de présence…). Sa motivation était en grande partie due à l’attention particulière que son cher père accordait à ses études depuis qu’il avait constaté une évolution des notes en chute libre. Mieux valait donc assurer un minimum ses arrières ! Et c’en devenait épuisant, tout ça…
Hayden fouilla ses poches. Bon, il lui restait un peu d’herbe. Pas fameux, mais ça devrait le faire patienter jusqu’au soir. Le 6ème année allait se lever pour se l’enfiler tout de suite, mais son pote le retint par le bras.

« Attends, Monaghan, Mamie Rose va faire un discours, on dirait… »

Hayden lança un regard irrité à Ombrage, hideuse comme de coutume dans son affreux cardigan fushia. En effet, elle s’était levée ; comme elle était toute petite, il ne l’avait pas remarquée. Le garçon hésita un moment à partir tout de même, mais l’air triomphant et jubilatoire du crapaud du ministère l’engagea à la prudence. Il se rassit donc, se recula sur sa chaise, posa les pieds sur la table, et se composa la mine ennuyée de circonstance. Au fur et à mesure du discours, il commentait les différentes mesures prises avec Drew.
La mort d’une Serpentard. Bon, c’était pas de chance, mais tant pis pour elle.
Réélection des préfets. Bah, il n’avait jamais eu l’intention de se présenter, mais il y avait peut être moyen d’en profiter pour se débarrasser de l’imbécile fouineur qu’ils se coltinaient pour le moment.
Renvoi du prof d’études des moldus. Tiens, il avait oublié qu’elle existait, cette matière.
Inspection des cours. Mouais, ça serait peut être amusant de voir les profs lécher les bottes d’Ombrage pour garder leur poste.
Ombrage prof de DCFM. Pas de chance pour les autres, pour sa part il n’avait pas l’intention de s’y rendre, à ces cours.
Grande Inquisitrice. Bah écoute, si ça pouvait lui faire plaisir.
Couvre-feu à 19h30. C’est beau, de se faire des illusions.
Surveillance du courrier. Et merde.

« Ecoute, Hayden, je pouvais pas deviner… On en prendra une livraison à Pré au Lard ce week end» tenta Drew en voyant son ami changer de couleur.

« T’as intérêt à me trouver quelque chose avant ce soir si tu veux qu’on continue à se fréquenter, oui ! ragea Hayden. Et l’autre crapaud rose, je te jure qu’elle va en baver, cette année ! »