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 Pour rien, juste pour rien

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Chloe Ha
Invité




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MessageSujet: Pour rien, juste pour rien   Pour rien, juste pour rien Iconminitime1wn2Dim 18 Fév - 21:45

Se rouler dans la neige ? Non, cela ne faisait pas partie des occupations favorites de la demoiselle Haight. Ce qui était facilement repérable lorsqu'on l'entendait marmonner, emmitouflée dans ses six manteaux et sous ses treize bonnets, qu'il fallait être fou pour sortir, qu'il faisait trop froid et que l'hiver et ses chutes de neiges, c'était vraiment la plaie. Vous ne lui en voudrez pas, mais recevoir une balle glacée sur le museau, demeurer trempée dans le froid pour éternuer à tout va le lendemain ne se trouvait pas figurer parmi la liste de ses priorités. Il était donc complètement hors de question qu'elle mette un pas au dehors. Mais c'eut été trop beau, si ses camarades de dortoirs avaient vu de même.

Le dimanche matin, alors qu'une épaisse couche immaculée avait recouvert le parc dans la nuit, Chloe se décida à ne pas quitter le lit sans avoir comater et marmotter jusqu'à onze heures, si ce n'était midi. Non, môdame, il ne s'agissait pas de paresse, mais de sommeil à rattraper. Ah oui, elle se trouvait en pleine poussée de croissance, la petite... ... ... Comment ça, pas crédible ? Roh, revenons-en plutôt à cette froide matinée dominicale où une douce et gentille jouvencelle aspirait à une tranquille grasse matinée.

Cependant, à sept heures et demie passée, Mary Maloney se réveilla avec un surcroît d'énergie à dépenser. Dans ses bons jours, Chloe supportait assez le caractère hyperactif de sa camarade. En poussant un peu, on se permettait même d'estimer qu'elles s'entendaient bien. Mais avez-vous déjà expérimenté ces fois où une personne bien attentionnée tire brusquement les rideau devant votre petit lit douillet, lance un grand cri surpris et lâche finalement, surexcitée, un grand 'Oooooooooh ! De la neige !' ? Si oui; alors comprendrez-vous sûrement l'inexorable envie de meurtre qui traversa l'esprit de cette adorable Chloe. Remontant sa couverture, celle-ci s'accrocha à son sommeil et préféra ignorer la lumière qui inonda bientôt son lit. Dormir, dormir, dormir. Oui, car à cet instant précis, elle n'avait pas encore perdu tout espoir de paresse intensive jusqu'au repas. Peut-être qu'avec un peu de chance...

... Mais que nenni ! Aussi rapide et vile que la peste, l'information passa de filles en filles et bientôt ce fut tout le dortoir qui s'agita. De la neige ? Mais sortons vite ! Allons donc attraper la pneumonie. Oui, c'est si drôle la neige. Trois minutes suffirent à Morphée pour lâcher prise sur Chloe. Chose qu'elle ne concevait pas. Voyons, le brouhaha, on pouvait le gérer, passer au-delà. Nan, tout allait bien. Elle se rendormirait bientôt.

« Bah, Chloe, tu viens pas ? »
« Hey ! Tu vas pas dormir jusqu'à pas d'heures quand même ! »
« Roh, allez, deboooooooooout ! »


Nan, mais nan, quoi ! Voilà ce que fut le début de la fin. On l'attaqua de tous côtés. Des bras sans pitié la secouèrent. Elle fut sournoisement chatouillée, houspillée et interpellée. Cependant, mes chers lecteurs, je peux fièrement vous annoncer qu'elle se battit bien, la petite Haight. Sa couette retirée ? Elle la récupéra, griffes et ongles sorties. Quasi agilement, elle évita tous ces honteux grili-grili. Et finalement, vers neuf heures, les plus courageuses attaquantes battirent en retraite avec des navrés et navrants 'T'es pas drôle, Chloe'.

Ah, les joies du triomphe. Elle allait enfin se rendormir. Par ici, les rêves sans queues ni têtes, la douce chaleur de la couette et la migraine vers onze heures. Merveilleux, aucun autre mot ne pouvait convenir à la situation. Un dortoir vide, un lit confortable et de longues heures devant. Chloe percevait mal un bonheur plus grand que celui-ci. Par contre, un malheur plus grand…

Un quart d’heure plus tard, la miss Haight se trouvait hors du lit, son uniforme enfilé de travers, cinq pulls et trois écharpes l’accablant. Ses camarades de chambre avait gagné : elle ne se rendormirait pas. Pourtant ce ne fut pas faute d’avoir essayer, mais peu importa combien de fois elle se tourna et se retourna, Chloe ne parvint pas à trouver le sommeil. Voilà, extirpez une marmotte de son hibernation, elle n’y retournera pas. Le regard noir et sa mauvaise humeur remontée à bloc, la Gryffondor gratifia la porte du dortoir d’un violent coup de pied, dévala les escaliers en furie et atteint rapidement le couloir qui menait vers le parc.

« ‘Tain, fait froid. Froid, froid, froid. Taiiiiiiin ! »


Vocabulaire varié pour un cri du cœur. Son pied gauche s’enfonçant dans la neige, Chloe ne mit pas plus d’une seconde avant de parvenir à cette conclusion : ce matin, elle avait bien eu raison de se refuser à risquer un pas à l’extérieur. Plus froid que le parc en cet instant, cela ne pouvait être que le Pôle Nord. Et encore, même pas sûr. Resserrant son manteau et enfouissant son visage dans son écharpe, Chloe progressa difficilement dans ces conditions sibériennes. Sous ses pas, le manteau immaculé craquait. A chaque seconde qui s’égrenait, la demoiselle sentait ses membres comme en train de geler.

Que foutait-elle ici, déjà ? … Bonne question, tiens. En effet, il s’agissait d’un détail sur lequel il fallait se pencher : pourquoi se trouvait-elle ici ? Sur le coup, la demoiselle ne s’était encombrée de la moindre réflexion. Son but était de sortir, de retrouver ses camarades de chambre et de leur faire bouffer le pissenlit par la racine. On ne privait pas de sommeil une Haight ! Car une Haight, ça mord, ça griffe, ça attaque. Enfin, une Haight, ça mordait, ça griffait, ça attaquait.

Chloe se figea au beau milieu de son avancée. A quand remontait la dernière fois où sa colère avait vraiment explosé ? Où elle ne s’était pas maîtrisée ? Il y avait bien longtemps, à vrai dire. Si, si, je vous jure. Et si il lui était parfois arrivé de laisser céder ses barrières de tranquillité, ce n’était certainement pas aux yeux de ses camarades les plus proches. Pas aux yeux de celle qu’elle côtoyait tous les jours. Pourquoi tout gâcher aujourd’hui, et pour une histoire aussi futile ?

Chloe s’était donc agitée pour rien. Chloe était donc sortie pour rien. Chloe se les gélait donc pour rien. Pour rien, juste pour rien.

« Et merde ! »


C’est ainsi que ce dimanche matin, autour de huit heures, l’on pouvait apercevoir une petite silhouette dans la neige. Minuscule et grognon, prête à passer ses nerfs sur le premier individu venu.
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Nate Wakefield
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MessageSujet: Re: Pour rien, juste pour rien   Pour rien, juste pour rien Iconminitime1wn2Lun 26 Fév - 16:03

Dimanche. Vous savez le jour qui précède la fameuse nuit ATF*DBATSEP, où tout le monde se carambole dans une salle commune plongée dans une effervescence plus qu’inquiétante. Des bouts de parchemins qui volent, des soupirs ennuyés, des paupières qui se ferment , des élèves qui gribouillent quelque chose sur leur copies un œil fermé, bref l’épuisante nuit où tout le monde termine (ou commence, pour certains) ses devoirs pour le lendemain, LA nuit tant redoutée par les élèves, la nuit qui marque la fin du week-end.

Mais pour Nate Wakefield (on se demande parfois s’il est normalement constitué, celui-là), la nuit ATF* n’était pas celle qui mettait fin au beau dimanche après midi sous la pluie, mais celle qui s’intercalait avec désinvolture entre le samedi et le dimanche. C’est samedi soir (ou dimanche matin, rayez la mention inutile) que l’on pouvait voir un Nate Wakefield flagada étalé sur le canapé (les pieds sur l’accoudoir, tradition oblige) fixer d’un oeil vitreux son bouquin d’histoire, une liasse de parchemins au pied du canapé et une magnifique pile de livres entassés en équilibre plus que précaire pas bien loin.
Un sommeil lui aussi précaire, en plus d’être considérablement raccourci, s’en suit, ponctué par des réveils en sursaut toutes les vingt minutes. Un véritable cauchemar. Et c’est sans compter l’ultime –et l’inévitable- réveil à 7 heures du mat par des insupportables lève-tôt avec leurs tout aussi insupportables va-et-vient entre la salle commune et le dortoir.
Vous vous dites que sacrifier ainsi la nuit la plus tranquille de la semaine ne ressemble pas à quelqu’un qui entretient de forts liens d’amitié avec Morphée. Mais justement, réfléchissez. Pour Nate, aussi bizarre que cela puisse paraître au premier abord, la nuit la plus tranquille était la nuit ATF, oui oui, cette nuit que vous redoutez tant et qui précède vos deux heures de potions le lundi matin. Cette nuit miraculeuse où le dortoir était… vide ! Ce qui rimait donc avec sommeil tranquille. C’est bien pour cette raison qu’il avait décidé de déplacer SA nuit ATF* à la nuit du samedi au dimanche. Comme quoi, ce genre d’énergumène est également capable de réfléchir… de temps en temps.

Bref, autant dire que ce matin-là, Wakefield n’était pas d’une humeur à tout péter. Poussant avec son pied les affaires qui l’empêchaient de descendre ses pieds du canapé, il se leva enfin et s’étira. Première pensée du jour : génial, vive les crampes du dimanche matin (le canapé n’était VRAIMENT pas confortable). D’ailleurs c’est précisément les crampes en question qui lui firent réaliser qu’on était dimanche matin.
Son premier réflexe fut d’aller faire un tour du côté des tables pour voir s’il n’y avait pas de patacitrouilles abandonées (le cri de son estomac en manque c’est la première chose qu’on entend au réveil, c’est bien connu). C’était une sorte de tradition, ça aussi, un automatisme, uniquement guidé par son estomac en crise, Nate s’envoya la première chocogrenouille qu’il trouva, sans même se rendre compte qu’il s’agissait d’une chocogrenouille.
Tout ça pour dire que le matin, la vie était dure. Et un dimanche matin, la vie était vraiment invivable.

Mais Nate était Nate, et –contrairement à la jeune demoiselle du dessus- même quand il était d’humeur massacrante, il parvenait bien vite à retrouver sa bonne humeur légendaire, ce qui était un véritable paradoxe. En fait, il ménageait les deux à la fois (me demandez pas comment il fait, j’en sais rien, faudrait lui poser la question un jour).

Les quelques va-et-vient à travers la salle commune n’avaient pas manqué d’attirer son attention, ainsi que leurs exclamations de joie dont il comprit très vite la cause. Un simple coup d’œil à travers la fenêtre avait suffi. Ce matin-là, le parc était recouvert d’une épaisse couche de neige d’une blancheur étincelante.
Et ça, c’était mieux que n’importe quel remontant.

S’imaginant mentalement la bataille de boules de neige qui y éclaterait dans quelques heures, Nate descendit dans le parc (ou plutôt, ses jambes le portèrent docilement dans le parc, guidés par une impérieuse nécessité de prendre l’air) où une bouffée d’air matinal lui fouetta agréablement le visage. Plongé dans ses stratagèmes machiavéliques d’attaque et de défense (avouez ça vous fait peur), il ne remarqua pas la silhouette isolée plantée au beau milieu du parc et… (non il ne lui rentre pas dedans -_- c’est un classique ça, trop peu pour moi), il passa à côté sans broncher. Ce n’est que lorsqu’un « Et merde ! » irrité parvint à ses oreilles qu’il sortit de ses pensées et se retourna vers la source de la chose, à savoir une élève apparemment immobilisée par le froid dont il ne voyait en fait qu’un rideau de cheveux noirs.


C’est marrant, je pensais qu’ici les gens préféraient dire « bouse de Billywig » ou un autre barbarisme de ce genre.. enfin tu vois, quelque chose de plus créatif, avait-il lancé avec une teinte d’amusement dans la voix.

Du Nate tout craché. Une fois de plus, il n’avait pas pu s’empêcher d’en placer une.
_____________________________________________________________________________
(*) ATF : A Tomber de Fatigue.

(pas pu m'en empêcher moi non plus. Par contre message à ceux que ce topic inspire tout autant que moi : hésitez pas à poster, ne m'attendez pas, ce serait dommage de laisser ce topic en plan. C'est que Nate Wakefield rime avec "répond tous les 36 du mois" (si si ça rime, cherchez bien). Je ferai de mon mieux, naturellement, je veux juste dire qu'il ne faut pas placer trop d'espoirs en moi. mdr.)
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