Discours avec les morts ¤libre¤

Lorsqu'elle avait quitté l'infirmerie, Eileen avait eu dans l'idée de contacter son grand-père, et, ou, la mère de Ricardo. Pourtant, elle en avait été empêchée, prise à partie par ses anciens camarades qui n'avaient pas encore eu l'occasion de la féliciter pour son retour à Poudlard et pour sa carrière dans l'équipe de Quidditch. D'autres, encore, plus jeunes et qui ne la connaissaient pas, des fans de Quidditch, lui avaient demandé des autographes, qu'elle avait signé en riant. Si elle aimait le contact avec les gens, elle devait avouer qu'elle n'aimait pas trop de perdre sa liberté de mouvements. Fort heureusement, cela finirait bien par se tasser... Toutefois, il était maintenant trop tard pour la réunion entre les vivants et les mort ce soir. Elle devrait remettre cela à plus tard...

Elle était donc retournée dans ses appartements et avait utilisé son télescope. Elle qui avait attendu ce jour avec impatience... Elle allait devoir attendre un mois, encore... Ce qu'elle fit. Et quand le jour arriva... Elle sortit dans le couloir, désert. Heureusement. Elle n'aurait pas supporté d'être encore retardée. Pour le cas où il y aurait eu du monde, elle avait pris avec elle sa cape d'invisibilité. Elle n'aurait pas hésité à s'en servir si le besoin s'en était fait sentir... Enfin bref... Elle n'en eut pas besoin et put monter sans problèmes à la salle sur demande.

D'habitude, elle préférait faire cela dans un îlot de verdure. Mais vu le temps qu'il faisait, une pluie torentielle, ce n'était même pas la peine d'y penser. Ah... Il était beau, l'hiver à Poudlard.... Enfin bref. Elle s'arrêta devant le mur et la statue qui montrait l'emplacement de la salle sur demande. Elle y était venue des millions de fois et savait comment procéder.

"Une salle digne d'un sanctuaire. Une salle d'igne d'un sanctuaire. Une salle digne d'un sanctuaire."

Elle répéta trois fois cette phrase qu'elle avait tant et tant prononcé au cours de sa scolarité... La première fois, elle n'avait pas su ce que cela donnerait. Mais cela avait marché. Comme toutes les fois où elle était venue dans cette optique, lorsqu'elle ouvrit la porte elle se retrouva dans une oasis de verdure. Une cascade coulait en plein coeur d'une forêt, et une arche de pierre, recouverte d'un rosier grimpant se trouvait au centre de la petite clairière où la cascade chutait. La jeune femme esquisa un sourire. C'était la première image qui lui était venue à l'esprit la première fois qu'elle avait convié son grand-père, alors même qu'elle se trouvait avec sa mère. D'après ce que celle-ci lui avait dit, c'était un lieu d'enfance de son Grand-pa.

Eileen s'avança, sans plus faire attention à ce qu'il se passait derrière elle. Elle vint s'asseoir dans la position du lotus au centre de la clarière, face à l'arche et dos à l'entrée du sanctuaire. Elle aimait venir en cet endroit. Chez elle, elle avait fait installer un coin semblable à la salle sur demande pour pouvoir rejoindre ce sanctuaire lorsqu'elle ne pouvait être dehors. Lorsqu'elle était en extérieur, chez elle, elle se mettait face à la fontaine du parc, qui représentait à la fois la cascade et l'arche. Mais là, elle avait le décor originel de son ancêtre. Il serait, visiblement, le premier convoqué.

La jeune femme posa ses mains, paumes tournées vers le ciel sur ses genoux et un chant lancinant sembla s'échapper de sa gorge. Elle fredonnait des paroles incompréhensibles pour qui n'était pas initié à cet acte. Elle, pourtant, savait ce qu'elle disait. Je pourrai tenter de vous restituer ici une partie de l'incantation, mais je ne le ferai pas. Il est des choses qui méritent d'être dites, d'autres qui se doivent de rester secrètes. Cette incantation est des deuxièmes choses. Bref. Les paroles, lancinantes, étaient d'une beauté troublante, même pour ceux qui ne comprenaient pas ce qu'elle disait. Tout spectateur de la scène en aurait eu la chair de poule. Même le plus insensible. Ce chant était de ceux qui prennent aux tripes. Qui pénètrent dans le coeur des gens.

Un vent léger sembla se lever, faisant voler les cheveux de la métisse autour de son visage. Lentement, elle sembla commencer à léviter. La formule commençait à faire effet. Eileen ferma alors les yeux. Sa voix se fit plus forte. Au murmure du départ succédait maintenant un appel. Elle flottait, maintenant, à un mètre de sol. Quiconque aurait parlé à cet instant n'aurait eu aucune réaction. Elle était dans un autre monde, à rechercher celui à qui elle voulait parler. Elle ne tarda pas à le trouver. Son corps eut alors un soubresaut. Sa tête se renversa en arrière et elle ouvrit brusquement les yeux. Voyait-elle quelque chose? L'on eut pu croire que oui, tant son regard était fixe. Et pourtant... Elle redressa la tête et une silhouette fluide apparut de l'aute côté de l'arche.

"Grand-pa..."fit-elle seulement.

~ hj ~ comme promis... et j'ai supprimé les messages hj pour plus de clarté... ~ fin du hj ~

~ hj ~ J'sais pas trop à quoi tu t'attendais.. donc j'sais pas trop si ça te va... ~ fin du hj ~

La silhouette fronça les sourcils à l'entrée de Yaelle. Il venait tout juste de paraître et voila qu'une personne non invitée était dans ce lieu sacré...

"Tu n'es pas seule, ma petite fille... Depuis quand laisses-tu des gens assister à ces séances sans les faire participer...?"

Sans même lui laisser le temps de répondre, il s'évanouit dans les airs, laissant seule la jeune femme qui l'avait convié. Celle-ci redescendit lentement au sol et se redressa. Elle ne se rendait même pas compte que des larmes avaient commencé à couler sur ses joues, innondant celles-ci. Elle semblait très jeune, à cet instant... Elle se tourna vers la personne qui avait interrompu le rituel. Elle ouvrit la bouche pour tancer verbalement l'élève responsable de la dispariton de son grand-père, quand...

"..."

Elle referma la bouche sans avoir prononcé un mot, la surprise se peignant sur son visage.

"Mademoiselle Leroy... Que faites-vous là?"demanda-t-elle, surprise.

Avait-elle oublié que celle-ci avait interrompu le rituel? Non. Mais celle-ci n'étant pas élève, elle n epouvait lui faire les mêmes reproches qu'à un élève. et surtout, si Yaelle avait pu entrer, c'était parce qu'elle-même, Eileen, n'avait pas vérifié que la porte était bien refermée... C'était bien la premièer foisque ce genre de choses lui arrivait... Elle fronça à nouveau les sourcils en attendant la réponse de la Française et se rendit enfin compte de l'humidité sur ses joues qu'elle essuya bien vite.

~ hj ~ ... j'ai l'impression que c'est d'un nul... j'suis désolée... ~ fin du hj ~

¤sorry pour le temps de réponse... :oops: :oops: ¤

"Hum... Miss MacKrown, je pourrais vous retourner la question... C'était... une sorte de rituel que vous exécutiez, à l'instant? Excusez-moi, je n'ai peut-être pas tout saisi du règlement de cet établissement, j'ignorais que les rituels étaient autorisés..."

La colère passa un instant dans le regard d'Eileen. Comment la professeur d'histoire de la Magie osait-elle l'accuser de faire des choses interdites? C'était elle qui l'avit interrompue qui aurait pu mettre sa vie en danger s'il s'eut été agi de quiconque autre que son grand-père... Etait-elle trop ignorante pour savoir ça? Elle se reprit cependant rapidement et répondit d'un ton parfaitement neutre:

"Ce que je fais là ne vous regarde pas. En effet, j'exécutais un rituel, parfaitement maitrisé par ma famille depuis plusieurs générations, puisque déjà utilisé par mes ancêtres chamans, que se soient mes ancêtres africains ou amérindiens."

Elle se tut pour observer l'effet de ses paroles sur la Française puis reprit:

"La salle sur demande a souvent servi pour des choses qui n'étaient pas spécialement autorisées à Poudlard, mais le Pr. Dumbledore est parfaitement au courant de ce que je fais dans cette salle. Pardon... Dans ce havre de paix..."fit-elle en désignant l'endroit où elles se trouvaient.

"Et.. J'ignorais également qu'une pièce comme celle-ci existait... Je ne l'avais jamais vue auparavant, je n'en avais même pas entendu parler... On dirait presque que nous avons.. quitté le château... hum... bien sûr, avec cette porte qui reste ouverte, nous ne pouvons évidemment pas oublier où nous nous trouvons réellement..."

Eileen comprenait mieux, tout à coup la réaction de Yaelle. Celle-ci ne connaissait pas la salle sur demande. La jeune femme esquissa un sourire amusé, mais cependant pas moqueur.

"Cette salle n'apparait que lorsque l'on en a besoin. Elle prend toute forme désirée. J'ai, personnellement, demandé ce havre de paix, tel qu'il est là. Même si la porte était totalement fermée, en l'ouvrant, nous nous retrouverions dans le couloir du 7e étage. L'on ne peut déboucher en un autre endroit."expliqua-t-elle.

~ hj ~ s'pas grave^^ ~ fin du hj ~

La guerre allait-elle s''enclencher entre les deux femmes? Non, car Eileen n'en avait nullement envie. Néanmoins, si Yaelle la cherchait, elle la trouverait. Le sang chaud de la métisse avait tendance à bouillir rapidement dans ses veines. Il suffisait de demander à Ricardo, il en avait souvent fait les frais... Même encore maintenant, d'ailleurs... Combien de fois ne lui avait-elle pas fait sortir les yeux par les orbites sous la colère... Combien de fois ses propres oreilles n'avaient-elles fumé à cause d'une tension retenue... (vivent les images^^). Mais il ne fallait aps penser à cela maintenant. Même si c'était un peu tard. Un léger sourire apparut sur les lèvres de la professeur de vol. Il pouvait parfaitement passer pour moqueur, bien uqe ce ne fut nullement le cas.

Quelque chose, pourtant, dans l'attitude de la Française dérangeait Eileen, la laissant un brun mal à l'aise. La réaction de son grand-père l'avait surprise. Ils avaient déjà été surpris, mais jamais auparavant il ne s'était ainsi éclipsé. Cette femme représentait-elle un danger pour Eileen? Rien n'était moins sûr. Peut-être était-ce tout simplement leurs différences d'origine qui éloignaient les deux femmes, puisque n'ayant aps été éduquées selon les mêmes règles...

Eileen, qui observait à présent attentivement celle qui lui faisait face, put remarquer un changement dans le comportement de cette dernière lorsqu'elle lui expliqua succintement ce qu'était cette pièce.

"La salle sur demandes..."

*Elle est folle ou elle le fait exprès? Je n'ai pas été assez claire en lui expliquant ce que c'était?*

La métisse secoua la tête. Il valait parfois mieux ne pas penser à ce genre de choses... Elle ne savait que trop bien que, dans le milieu de la magie, certains sorciers pouvaient lire dans vos esprits. Heureusement qu'elle avait un peu appris l'art de l'occlumencie, ce qui lui était fort utile pendant les matches de Quidditch... Il faudrait qu'elle l'enseigne à Eterna, un jour...

Elle observa longuement l'endroit mystérieux qui les entouraient, se demandant ce qui avait pu inspiré Eileen pour obtenir un tel "havre de paix", comme elle l'appellait elle-même... Puis, reportant son attention sur la métisse, elle remit les pieds sur Terre et lui posa une question pratique, comme elle en avait l'habitude.

"Mais.. ce n'est pas un peu, comment dire, dangereux? de laisser les élèves avoir accès à un tel endroit? Je veux dire... Cela leur laisse une grande liberté..."

"Oui et non. Le professeur Dumbledore étant au courant de ce qu'il se passe, il peut règlementer à sa guise. De plus, seules les personnes en qui il a le plus confiance peuvent se permettre d'utiliser la salle sur demande à des fins qui peuvent sembler en contradiction avec le règlement. Mais... Vous savez, Miss Leroy, le règlement intérieur est valable pour les élèves, pas pour les professeurs... Ce rituel, je l'ai déjà effectué en présence de notre cher directeur. Il connait parfaitement ma méthode qui, sans intervention extérieure..."

La jeune femme marqua exprès un temps de silence avant de reprendre:

"Est sans aucun danger de possession. La personne que vous avez aperçu est mon grand-père qui est décédé au cours de ma première année de scolarité à Poudlard."

Elle semblait avoir décidé de faire confiance à Yaelle. Après tout, si elle voulait éviter d'avoir des problèmes avec Ombrage, il valait mieux, sans doute, expliquer aux sceptiques de quoi il retournait....

"Le directeur de cette école semble avoir une grande confiance en ses élèves... Pensez-vous que ce soit une bonne chose? En songeant au comportement des élèves, quelquefois... hum.... primitifs?"

"Les élèves sont certes, jeunes et fougueux, mais ils ne sont pas bêtes. Leur interdire certaines choses est le meilleur moyen de les pousser à le faire. L'attrait de l'interdit est ce qu'il y a de plus intéressant pour ces jeunes coeurs en mal d'expérience... Le professeur Dumbledore préfère donc autoriser certaines pratiques en les règlementant plutôt que de les interdire et de voir les véritables ennuis se succéder... Ne vous y trompez pas... Les faits étranges survenus depuis la rentrée ne sont pas le fait des élèves... Je ne sais d'où cela provient, mais pas des élèves, ça, je peux vous l'assurer, Miss Leroy."