Emma Santa Luna, 3e Année, AD.

0. QUESTIONS HORS-JEU

Comment trouvez-vous le design ? : Mmmmh… C’est ptet moi qui suis difficile, mais je suis pas fan. Je trouve qu’on a du mal à s’y retrouver aussi…

Comment avez-vous connu le forum ? : Par Kirinia ^^

Personne sur l'avatar : Christina Ricci.

Rappel : Sur ce forum JDR le minimum de ligne est de 5. Merci. Je copie ma copine : Même pas peur !


I. IDENTITE

Prénom(s) & Nom : Mélusine Arianrhod Llewelyn, mais elle se fait appeler Emma Santa Luna (nom de jeune fille de sa mère).

Surnom : Melly, exclusivité réservée à son frère Lusignan. A moins que quelqu'un n'arrive à se lier d'amitié avec elle... Bon courage !

Date de naissance : 10 mars 1993

Sexe : F

Âge : 13

Année à Poudlard : 3ème année

Lieu de Naissance : Holyhead, Gwynedd, Pays de Galles.

Lieu d'Habitation : Caernarfon, toujours dans le comté de Gwynedd, mais sur la « grande terre » au Pays de Galles, chez son père et sa belle-mère tant qu’elle n’a pas de nouvelle de Maman ou de Lusignan.

II. PHYSIQUE

Une peau d’albâtre, des yeux et des cheveux noirs de jais, un visage rond qui la rajeunit. Emma pourrait être jolie, si elle s’en souciait vraiment. Ses cheveux ne sont que rarement disciplinés, ils retombent souvent en mèches de longueurs disparates autour de son visage, ses yeux ne sont jamais soulignés de quelque trait de crayon que ce soit, et ses lèvres pâles restent toujours neutres.

Effacée aussi bien dans ses actes, ses propos, que sa silhouette et ses tenues, elle n’attire pas le regard, et ne le cherche pas. Croiser ses yeux sombres est une chose rare, tant elle les garde le plus souvent fixés sur le sol, ou sur le ciel nocturne. Sa peau pâle pourrait lui donner un certain charme si elle acceptait de porter autre chose que du noir, qui lui donne l’air d’un cadavre ambulant, et ses formes pourraient être mise en valeur si elle variait les coupes… Pourtant elle s’évertue à n’arborer que des vêtements amples qui masquent ses formes à peine naissantes. Menue, elle mesure presque une tête de moins que tous ses camarades, qui la prennent souvent pour plus jeune encore qu’elle ne l’est, et son caractère discret ne fait pour rien pour contredire cet état de fait.

III. CARACTERE

Ai-je précisé qu’Emma était effacée ? Si son physique le laisse entrevoir, ceux qui la côtoient se le voient aussi confirmé par sa façon d’être. Solitaire, elle ne se lie que très peu (pour l’heure, elle n’a aucun ami à Poudlard), et, si les gens finissent par se rendre compte de sa présence, personne ne saurait décrire ses goûts ou ses aspirations, tant elle est discrète.

Pourtant, il suffirait de l’observer un minimum pour se rendre compte de ce qu’elle aime et qui elle est : C’est une enfant calme, qui a parfois un peu la tête dans les nuages (ou plutôt dans les étoiles puisqu’elle a toujours été passionnée par l’astronomie), et qui est dotée d’une patience infinie et d’une mémoire à toute épreuve. Elle est capable de passer des heures à rechercher un point de détail pour un devoir particulier, ou de réciter presque par cœur des chapitres entiers de l’Histoire de la magie. Quant à son choix pour les matières de 3ème année, il s’est tout naturellement porté sur l'astronomie, l’arithmancie et les runes anciennes, des matières qui ont pourtant plutôt tendance à rebuter les élèves, mais qui, pour elle, sont des mines d’informations étonnantes, à même d’assouvir son insatiable curiosité…

Son imagination lui permet d’extrapoler sur ses recherches et de se créer un petit monde à elle, ou elle n’est plus aussi solitaire, ni réservée, ou les regards ne glissent pas sur elle comme si elle était l’un des fantômes de l’école (et encore, les fantômes ont plus de relation avec les autres élèves qu’elle), ou sa famille n’est pas ce qu’elle est non plus…

Car si Emma adore son frère aîné, elle n’a jamais été très proche de ses parents, qui le lui rendent bien, et maintenant qu’ils sont divorcés, elle ne sait plus vraiment, chaque été, où elle devra se rendre. Les deux derniers étés, c’est Papa qui l’a récupérée, et elle ne l’a jamais autant détesté. Avec un peu de chance, la prochaine fois, Maman aura réussi à trouver une place en Italie, et elle pourra la rejoindre. Ou mieux encore, Lusignan sera de retour pour s’occuper d’elle… Ca aussi, ça fait partie de son petit monde : des rêves qu’elle brûle de voir se réaliser…

Elle aime : Son frère, la lune & les étoiles, les chiffres - elle était plutôt douée pour les mathématiques quand Maman leur enseignait le minimum vital, se raconter des Histoires et parfois les écrire.

Elle déteste : Son père et sa pimbêche de belle-mère, les animaux - ils ont tendance à lui faire peur - voler (et tous les exercices physiques d'ailleurs)

Principales qualités : Patiente, consciencieuse.

Principaux défauts : Timide, rêveuse.

Langues parlées : Gallois, anglais, italien.

IV. HISTOIRE

Mélusine Arianrhod est née dans une petite propriété sans prétention de l’île d’Anglesey dans la campagne à l’extérieur de la ville d’Holyhead, dans le comté de Gwynedd, au Pays de Galles. Sa mère, Adalgisa Santa Luna, est italienne, et, si elle a commencé une scolarité à Poudlard pendant ses jeunes années, elle n’a jamais été une sorcière accomplie, ayant tout arrêté pour mettre au monde son premier enfant, Lusignan Caerwyn - prénommé ainsi sur le choix de son père - à l’aube de sa 17ème année. Ledit père, Clydwyn Llewelyn, de deux ans plus âgé qu’Adalgisa, occupe un petit poste au ministère de la magie.

Emma a grandi dans une atmosphère étrange. Maman n’utilisait que peu voire pas du tout la magie, alors que Papa ne cessait d’en parler en rentrant et d’en faire la démonstration afin que son cher fils puisse un jour être un sorcier digne de ce nom. Et quoi de mieux pour un enfant que de voir les choses avant de s’y essayer lui-même ? Lusignan et elle se regardaient souvent, un peu perdus entre leurs deux parents, surtout lorsqu’ils évoquaient leur futur. Papa ne jurait que par Poudlard, qui enseignerait assurément tout ce que Lusignan devrait savoir pour être un bon sorcier. Il ne prenait jamais la peine d’énoncer un quelconque avenir la concernant. Elle était seconde née, elle était femme - ou en tout cas, elle le deviendrait. Sans doute – comme ça avait été le cas pour Maman – supposait-il qu’elle serait mère avant même la fin de sa scolarité ? Elle n’avait jamais souhaité lui poser la question, et ne la lui posera certainement jamais. Quant à Maman, elle haussait simplement les épaules, il adviendrait ce qu’il devrait advenir… Elle disait que le destin était écrit et que ça ne servait à rien de se creuser les méninges à l’avance. Entre un père qui la délaissait, et une mère attentiste, qui, si elle lui témoignait de l’affection, n’a jamais pris parti pour elle, la fillette a appris à se faire oublier, puisque de toute façon, elle était presque quantité négligeable.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, ses relations avec son frère étaient tout sauf difficiles. Sans bien comprendre ce que leurs parents attendaient d’eux, les deux enfants s’étaient juré d’être toujours là l’un pour l’autre. Maman leur enseignait ce qu’ils devaient savoir pour être en règle avec les autorités, puisque l’enseignement était obligatoire, mais ils n’avaient jamais mis les pieds dans une école et n’avaient donc aucun ami. Ils n’étaient que tous les deux, c’est pour ça qu’ils devaient se soutenir. Elle était la lune, il était le soleil, et ils ne pouvaient pas vivre l’un sans l’autre, même s’ils devaient rester éloignés d’une manière ou d’une autre. Ils avaient même mélangés leurs sangs – comme si leur naissance n’avait pas suffi – par un torride après-midi d’été où ils avaient été jusqu’à la côte, après avoir piqué leurs pouces d’une aiguille.

- Comme ça, on sera toujours liés l’un avec l’autre.

C’était là un vœu des plus attendrissants, mais qui n’était pas voué à rester intact pour l’éternité : quelques étés plus tard, une enveloppe parvenait à la petite bâtisse qu’ils occupaient depuis des années, portée par un hibou imposant aux plumes brunes. Il annonçait que Lusignan serait affecté à Durmstrang, loin de la maison. Papa avait piqué une colère noire et était parti en trombe au bureau, espérant influer sur la décision. Maman avait haussé les épaules comme d’habitude, émettant dans un souffle l’idée que de cette manière, Lusignan apprendrait les choses à la dure, que ça ne pourrait que lui forger le caractère.

Pour Emma, c’était tout un monde qui s’écroulait. Son soleil, son seul soutien, son frère de sang, s’éloignait. Leur promesse serait brisée au premier septembre, et les larmes roulaient sur ses joues sans qu’elle put rien faire pour les arrêter. Il lui avait remis un petit paquet avant de partir, lui faisant promettre de ne l’ouvrir qu’après son départ. Elle avait hoché la tête, simplement, incapable de dire un mot de plus, mais dès qu’il avait disparu, elle était montée s’enfermer dans sa chambre, pour découvrir, dans une fine pochette de soie, un pendentif ovale en argent orné d’un soleil et d’une lune, et renfermant une photo des deux frère et sœur.

Deux ans plus tard, ce fut à son tour de recevoir une lettre lui précisant qu’elle devait se rendre, le 1er septembre, à la gare de King’s Cross à Londres, pour embarquer à bord du Poudlard Express qui l’emmènerait au Collège si réputé où son père avait voulu voir son frère admis. Jusqu’alors, elle n’avait jamais fait montre de quelque prédisposition que ce soit, au contraire de Lusignan qui l'avait toujours fait rire en imitant leur père lorsqu’ils se retrouvaient tous deux seuls, et elle était restée un long moment à lire et relire la lettre qui la priait de se procurer robes, livres, et matériel nécessaire à sa future scolarité. Papa avait répété sans cesse qu’il devait y avoir une erreur, comme si Emma ne pouvait pas être une sorcière elle aussi, bien qu'elle soit du même sang, et Maman soupirait qu’il allait encore falloir racheter du matériel… Et quand Papa, pour vérifier le contenu de la missive de ses propres yeux, avait voulu prendre la lettre des mains de sa fille, il avait été surpris de voir la lettre revenir d’elle-même dans les mains de la fillette comme par… magie.
Elle était montée aussitôt dans sa chambre, pour écrire à son frère, qui devait prochainement rentrer pour les vacances, pour lui annoncer la nouvelle.

.../...

.../...

« Mon cher Luca,

Je sais que tu vas bientôt revenir à la maison, j’espère que le hibou t’amènera cette lettre avant… Je viens de recevoir un pli de Poudlard, en septembre, je commence ma scolarité à l’école de sorciers. Tu te rends compte ? Moi aussi je vais apprendre, comme toi ! Papa et Maman n’en croient pas leurs yeux et leurs oreilles, tu imagines bien que moi, je n’étais pas faite pour ça… J’espère en tout cas que tu pourras être fier de moi, en tout cas je ferai tout pour. J’aurais tellement de choses à te dire, que je pourrais en écrire des pages, mais je veux être sûre que tu aies mon mot avant ton retour, alors je le donne tout de suite au hibou, et je vais tâcher d’être patiente pour te raconter tout ça.
Reviens vite !

Melly »



« Mon cher Luca,

J’espérais te voir aujourd’hui à la gare. Je suppose que tu sais pour papa et maman. Si seulement ça pouvait signifier que je ne verrai plus papa ! Malheureusement, maman parle de retourner en Italie… Ca ne va pas coller avec mon entrée à Poudlard.
Aujourd’hui donc, j’ai pris le train pour Poudlard. J’aurais voulu te raconter comment c’est arrivé de vive voix, mais tu n’es pas rentré de l’été… Alors voilà : La lettre annonçant mon inscription est arrivée il y a quelques semaines. Je n’en croyais pas mes yeux ! Moi, la petite fille sans aucune prédisposition qui n’arrivait même pas à faire léviter une plume, j’étais appelée à Poudlard ! Je me suis demandé s’ils n’avaient pas fait une erreur… Papa aussi d’ailleurs, ça ne te surprendra pas. Il ne voulait tellement pas me croire, qu’il m’a arraché le parchemin des mains. Et alors là… Tu ne me croiras jamais ! Il est revenu ! Le parchemin est revenu dans mes mains comme je ne voulais pas que papa le prenne, de peur qu’il le jette au feu.
Tu sais, maintenant que j’y songe, je trouve que ce n’est pas jusque que tu sois à Durmstrang. Si tu avais été envoyé à Poudlard aussi, comme papa le voulait, on serait ensemble, dans la même école tous les deux. Pour une fois, j’aurais bien aimé que tout se passe comme le voulait papa. J’espère au moins que tu apprends plein de choses et qu’on pourra vite se revoir, ça fait trop longtemps que le soleil est loin de la lune…
Enfin… Pour en revenir à aujourd’hui, il y a encore une chose que je dois t’avouer. Je suis surprise que ça ait été accepté, mais à présent, je suis Emma Santa Luna. Oui, j’ai demandé à prendre le nom de maman, et à porter « mon » prénom. Je crois qu’il vaut mieux que tu me répondes avec ce nom-là, d’ailleurs, parce qu’en dehors de quelques personnes de l’administration, personne ne connaît Mélusine. Remarque, personne ne connaît Emma non plus, mais au moins, je suis sûre que les hiboux me parviendront. Enfin je crois.
Ce soir, je vais essayer de ne pas me coucher trop tard (mais ça va être difficile, le ciel est dégagé, on voit magnifiquement bien les constellations ce soir), histoire d’être en forme pour demain. Je ne sais pas si c’est le même principe dans ton école, mais ici, il y a quatre maisons différentes, et tous les nouveaux élèves sont placés dans l’une d’elle pour toute leur scolarité. Ils m’ont nommée à Serdaigle. Il paraît que c’est pour les personnes sages, réfléchies, érudites. Tu crois qu’ils ne se sont pas trompés ? Je sais pas grand-chose de la magie, en dehors de ce que toi tu m’a montré… Mais je vais faire des efforts, je te le promets, je veux que tu puisses être fier de moi !
Je t’embrasse très fort, mon cher grand frère.
A très vite !

Ta Melly »



« A mon soleil,

Tu n’as toujours pas répondu à mes précédentes lettres… Je suppose que l’école t’accapare énormément, sinon tu m’aurais envoyé un petit mot, sûrement. Tu sais, si tu n’as pas le temps de me raconter grand-chose, tu peux juste m’envoyer un tout petit coucou, ça me fera plaisir… S’il te plaît, réponds-moi cette fois, même juste un petit soleil, ça me réchauffera. Ici il fait froid, plus encore que dans le Gwynedd. Le parc est tout blanc de neige. Et je n’ai pas de nouvelle de maman non plus depuis quelques temps. Peut-être qu’elle a pu rentrer en Italie… La maison de Holyhead est vendue depuis un mois ; papa s’est installé sur le grand continent, mais pas trop loin d’Anglesey. Il m’a demandé si je rentrais à Noël. Il m’a écrit que tu ne viendrais pas, que tu passerais les vacances dans ton école, alors je lui ai dit que je ne viendrai pas non plus. Je n’ai pas envie de rester seule avec lui et sa pimbêche, je préfère encore être toute seule à l’école. Tu sais que c’est à cause d’elle que maman a décidé de le quitter ? Il était avec elle, en même temps. Ca me dégoûte. En plus, elle est désagréable. Je l’ai vu à Halloween, on dirait une sorcière des caricatures des moldus, celles qui font peur aux enfants. Elle a un regard si glacial. Je crois qu’elle ne m’aime pas non plus d’ailleurs…
Tu as rencontré beaucoup de gens à Durmstrang ? Moi je n’ose pas parler aux gens. De toute façon, ils ne me voient pas, mais il faut dire que je ne fais pas grand-chose pour qu’ils me remarquent. Je suis sûre que, comme papa, ils vont finir par me trouver tout un tas de défauts… Je préfère encore rester toute seule à regarder les étoiles. Tu sais qu’il y a une tour spéciale pour les cours d’astronomie ? J’ai hâte de les suivre ceux-là ! Mais je ne crois pas qu’on puisse commencer dès la première année. Pour l’instant, je dois suivre les cours d’histoire de la magie, de sortilèges & enchantements, de métamorphose, de défense contre les forces du mal, de potions, de botanique et de vol. J’aime beaucoup l’histoire de la magie, j’ai l’impression que tu me racontes des histoires, comme avant pour m’endormir. Les autres cours ne sont pas mal, mais je ne suis pas très à l’aise sur un balai. Je me débrouille, mais je n’aime pas trop ça…
Et toi, est-ce que ce sont les mêmes matières que tu as suivies ? Ou est-ce que tu as appris d’autres choses ? Je suis sûre que tu auras plein de sorts étonnants à me montrer la prochaine fois, j’espère que moi aussi, j’arriverais à te surprendre un peu…
Ah ! Si, il y a encore une chose qu’il faut je te raconte. Dans les dernières années, il y a celui qui a survécu à Celui-qui-ne-doit-pas-être-nommé. Oui, oui. Il est à Poudlard. Evidemment, je ne lui ai jamais parlé, mais ça fait bizarre d’être dans la même école que lui. Enfin, il ne saura sans doute jamais que j’existe… Bah, comme tout le monde en fait…
J’ai toujours ton collier autour du cou. La lune et le soleil y sont tous proches, toi et moi aussi. J’espère qu’un jour, bientôt, ça sera pour de vrai.
A bientôt grand frère, tu me manques…

The Moon »



« Lusignan Caerwyn Llewelyn,

Pourquoi tu ne me réponds jamais ? Est-ce que toi aussi comme papa, tu ne veux plus entendre parler de moi ? Si tu étais mort, les hiboux me reviendraient, or ce n’est pas le cas. Même maman a trouvé le moyen de m’écrire ! Elle est effectivement rentrée en Italie, et elle a du travail par-dessus la tête, alors elle m’a envoyé juste un petit mot pour me dire qu’elle ne m’oublie pas. Elle m’a même dessiné un petit soleil, une petite lune, et une étoile, en ajoutant qu’elle espérait qu’ils soient bientôt tous les trois réunis. Je n’ai pas osé lui dire que je n’avais plus de nouvelle, de peur qu’elle s’inquiète. Il y a déjà papa qui lui fait des misères, alors ça suffit. Elle voudrait avoir notre garde, et nous ramener avec elle, mais elle sait que c’est difficile tant qu’on est à l’école, et de toute façon, papa ne compte pas la laisser faire. Je me demande bien pourquoi il s’acharne à m’avoir sous sa garde, il s’en fiche de moi. Il n’en a jamais rien eu à faire de ce que je pouvais faire ou devenir. Mais toi…
S’il te plaît, réponds…

Mélusine »



« Grand frère,

J’ai essayé de ne pas t’écrire pendant quelques temps, pour ne pas t’embêter encore avec mes états d’âmes, pour ne pas que tu penses que je te harcèle. Mais tu me manques, et je n’en peux plus de ne plus avoir de nouvelles… L’année scolaire est bien entamée, et quand je regarde le lac, ça me rappelle notre promesse. Tu te souviens ? Quoi qu’il arrive, on sera toujours liés l’un avec l’autre, parce qu’on a mélangés nos sangs. Je regrette presque qu’il ne reste aucune marque sur mon pouce… Je ne quitte jamais ton pendentif, mais j’ai l’impression que le soleil s’éloigne de plus en plus de la lune. Est-ce que j’ai raison ? Avant tu disais que le soleil rêvait de la lune, et moi je répondais que la lune rêvait du soleil aussi, et que par leurs rêves ils étaient unis. Est-ce que ça ne marche plus que dans un sens ? J’ai l’impression que le lien s’est brisé, et ça me fait peur…

Ta petite sœur »



« Mon cher Luca,

Je ne devrais peut-être plus continuer à t’écrire, mais je ne peux pas m’en empêcher. L’année se termine enfin, et je m’en sors plutôt pas mal, surtout en histoire de la magie, sortilèges et enchantements et métamorphose. J’ai un peu plus de mal sur les potions et la botanique, alors je passe mon temps libre à les travailler, du coup les profs sont plutôt contents. Enfin, la prof de botanique est contente, le prof de potions, il a l’air d’être toujours de mauvais poil. Je ne l’ai pas vu sourire une seule fois de l’année. Il n’y a qu’en vol où ça ne va pas comme je voudrais. Je tiens sur mon balai, il m’obéit à peu près, mais jamais je ne saurais faire ce que font déjà certains, et je jouerais encore moins au Quidditch… Parfois, pendant les entraînements, j’imagine que tu es l’élève qui est devant et que je suis censée rattraper. Mais tu es toujours plus loin, et j’ai beau faire des efforts, je n’arrive jamais à regagner l’avance que tu prends.
Est-ce qu’un jour, on se retrouvera ? Maintenant, j’en doute. Dans quelques semaines, je vais devoir retourner chez papa, je n’en ai aucune envie, mais je n’ai nulle part ailleurs où aller, et l’école ne peut pas me garder l’été. Pendant un moment, j’ai espéré pouvoir rejoindre maman, mais papa a obtenu ma garde – ce qui ne m’étonne même pas, avec les amis qu’il a au ministère, il a dû s’adresser aux bonnes personnes… J’ai même songé un temps que tu reviendrais, et qu’on passerait l’été tous les deux. Mais je crois que ça aussi, ça ne reste qu’un rêve. Je suis la lune, tu te souviens, je ne peux pas m’empêcher de rêver. Est-ce que le soleil rêve encore de sa petite sœur de la nuit ? Sans doute que non…
Ah… Je ne devrais plus t’embêter avec ça… Tu as sans doute bien assez à penser avec tes propres études. Prends bien soin de toi, mon soleil, il ne faut pas que tu perdes de ton éclat. Même si tu es loin, et qu’on ne se revoit pas avant longtemps, il faut que tu continues à briller. Sinon la lune aussi va s’éteindre…

Melly »



« Mon cher Luca,

Voilà un nouvel été sans toi qui prend fin, et une nouvelle année qui commence. Les choses ne changent pas vraiment, les professeurs restent identiques, ou presque, les cours sont passionnants pour certains, plus ardus pour d’autres, et je m’efforce de continuer à suivre le rythme. Comme l’an dernier, les cours de vol sont mon point noir, et l’histoire de la magie est toujours aussi passionnante – même si le prof, lui, est d’un ennui à mourir. Heureusement que ce dont il parle est si captivant, sinon sa voix m’endormirait – comme elle endort les trois quarts de la classe.
J’aimerais que tu me voies lancer certains sorts, je n’aurais jamais cru cela possible il y a quelques temps. Et puis j’ai hâte de pouvoir ajouter l’astronomie à ma liste de cours, que je puisse parfaire mes connaissances sur les étoiles. Les regardes-tu encore le soir ? Est-ce que, les nuits de pleine lune, tu penses encore un peu à moi ? Quand le soleil est au plus haut, je ne peux m’empêcher de songer que quelque part, tu rayonnes, et que c’est toi qui m’aides à apprendre tout ce qu’on m’enseigne chaque jour. C’est idiot, n’est-ce pas ?
Plusieurs fois, j’ai voulu jeter ton collier, en me disant que ça ne servait à rien de le garder, puisque notre lien s’est brisé. Mais je n’y arrive pas. Même s’il n’y a plus que moi qui y attache encore de l’importance, je ne peux pas me séparer de notre lien… Ca aussi, c’est idiot, hein ?
Je devrais te dire adieu et ne plus t’écrire, mais je sais que je ne pourrais pas le faire, alors je te dis à bientôt malgré tout.

Melly »



« Mon cher Lusignan,

Je crois que ça ne sert à rien que je t’appelle encore Luca, de même qu’il est idiot que je continue à signer Melly. Tu es Lusignan, je suis Emma dorénavant, et c’est peut-être aussi bien ainsi. J’ai trouvé une paire de boucles d’oreilles à Pré-au-Lard aujourd’hui, je ne sais pas si tu les porteras, sans doute que non, mais j’avais envie de te les offrir. Disons que c’est le dernier cadeau de la Lune au Soleil.
L’été a laissé la place à l’automne, et pour une fois, j’en suis contente. Je vais être loin de papa et de sa pimbêche toute l’année scolaire. Je ne vais pas t’ennuyer plus longtemps, et je retourne à mon devoir de potion. Si ça se trouve tu n’auras rien lu de tout ça, donc ça ne sert à rien que je t’en dise beaucoup plus.

Au revoir,
Emma. »



.../...

.../...


« Cher Lusignan,

L’année est bien avancée, et on doit choisir de nouvelles matières pour la troisième année. Je vais choisir l’astronomie, l’arithmancie, les runes anciennes, et puis je garderai l’enseignement de base de cette année. Ca ne m’enchante pas trop de continuer la botanique, les potions et le vol, mais je me dis que c’est aussi bien que je remplisse mon emploi du temps…
Tu vois, je t’écris moins souvent maintenant. Juste quand je peux plus m’en empêcher, même si ça va encore t’ennuyer. Tant pis, je me dis qu’un hibou de temps en temps, surtout si tu le lis pas, ça va pas te tuer, et moi ça me fait du bien de t’écrire…
Tu t’en fiches, n’est-ce pas ? Maman et papa aussi. Maman ne me donne plus de nouvelles, elle non plus, et papa… bah, c’est comme ça a toujours été. Je n’ai pas envie que le mois de juin arrive, et qu’il faille retourner à Caernarfon. Evidemment, je n’ai pas le choix, je suis trop petite pour avoir mon mot à dire. J’ai hâte de grandir, et de quitter tout ça. Peut-être que je pourrais aller voir maman en Italie. Enfin, si elle veut bien encore de moi…

A bientôt, ou peut-être pas…
Emma »



« Lusignan,

Tu n’imagines pas à quel point ces vacances ont été atroces ! L’autre pimbêche m’a bien fait sentir que j’étais de trop, pourtant, c’est pas pour ce qu’on s’est croisées sur ces deux mois d’été.
Je suis retournée voir la mer, comme quand on était plus petits. Tu te souviens ? Sans doute… J’aurais aimé que tu sois là malgré tout, mais ça fait partie de mes nombreux rêves qui ne deviendront jamais autre chose… Ce soir, c’est le repas d’accueil à Poudlard. Le ciel n'est pas dégagé, comme l’année dernière, et l’année d’avant, je vais sans doute pas pouvoir le regarder jusque tard comme la dernière fois... Dommage... Il y aurait au moins eu les étoiles pour me tenir compagnie. Et peut-être qu’une autre étoile m’ouvrira ses bras d’ici quelques temps. Ah ! C’est l’heure de partir pour la gare, la grue râle…

Ca y est, la fête est terminée, les autres sont couchés. C’est drôle d’ailleurs, la lune ne se montre pas ce soir, pourtant le ciel s'est découvert au dernier moment, du coup, je vais pouvoir rester un peu sous les étoiles. N'empêche, on dirait moi la lune, ce soir, qui suit montée direct me coucher, faisant semblant de dormir jusqu'à ce que les autres du dortoir soient dans les bras de Morphée. Et le soleil est pourtant resté caché toute la journée derrière les nuages, jusqu’à ce qu’ils disparaissent à son coucher… comme toi qui ne veut plus te montrer à moi. Il me reste les étoiles donc... Jusqu'à ce qu'elles s'éteignent, elles aussi.

Allez, je devrais faire comme mes camarades et dormir un peu. Demain, c'est le premier jour, et il semble qu'on ait de nouveaux profs. Je te souhaite une bonne année, j’espère que la mienne se passera pas trop mal…

A un de ces jours, qui sait ?
Emma »

= topic en cours (plus ou moins... )

Hors-Jeu
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Sujets aux questions > Melusine Arianrhod Llewelyn alias Emma Santa Luna

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Vol : Cours intermédiaire
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Métamorphose : Les Techniques de Métamorphose Basique
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Histoire de la magie : 1er Cours - Toutes les années
Botanique : Première semaine de janvier, année 1-2-3-4-5
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Potions : Février
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Vol : Février, toutes années confondues...
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