Evans B. Colder, 7e Année.

II. PHYSIQUE


Beau. C'est sans doute le mot qui lui convient le mieux. J'aurais aussi pu
utiliser ceux ci : Magnifique, splendide, envoûtant, charmeur. Mais j'opterais
simplement pour Beau. C'est une manière assez simple de résumer son mètre 83,
sa carrure fine et gracieuse. Le sport n'étant certes pas sa passion, il est
loin d'être aussi musclé qu'un athlète. Cela ne l'empêche pas d'être plus ou
moins bien proportionné. Sa mère, une éternelle folle qui ne cesse pas une
seule seconde de penser à l'apparence, a toujours pris soin de lui inculquer
les principes fondamentaux de l'élégance. Avec le temps, il a finit par dégager
une véritable classe, qui en a charmé plus d'une.

Ses cheveux sont d'un noir profond, sur lesquels flottent de temps à
autre des reflets bruns. Petit, ses cheveux lui tombaient devant les yeux,
parfaitement lisse. Puis avec le temps, ils ondulèrent légèrement, et il finit
par les couper. Il les garde plus ou moins court, sans pour autant se lasser de
passer l'une de ses mains dedans d'un air désinvolte. S'il vous arrivait un
jour de croiser son regard, vous rencontreriez des prunelles marron, bien
banale et pourtant froide. Ses cils sont long, sont visage anguleux et ses
lèvres plutôt fines. Son teint pâle, typiquement londonien, à la particularité
de faire ressortir ses lèvres rouges. Bien qu'il soit courant de le voir
sourire, on ne se lasse pas de ses petites dents bien droites et de ses
fossettes qui se creusent dans ses joues.


III. CARACTERE


La première fois que vous le croiserez dans un couloir, vous vous diriez
de suite " Qu'est-ce qu'il se prend la tête, celui-là ! ". Oui, à
première vue, Evans à tout l'air de celui qui se croit au dessus des gens. Il a
tendance à se méfier continuellement des gens, et, bien malheureusement, à
prendre ceux qu'il ne connaît pas pour ses ennemis naturels. C'est une erreur,
et il s'en rend bien compte, mais pour lui il est impossible de considérer
quelqu'un qui viendrait lui parler comme une personne inoffensive.
Automatiquement, il se renfermerait, et, usant du plus simple moyen pour se
défendre, il le snoberait. Cela ne définit pas pour autant Evans, car si vous
réussissiez un jour à percer ses défenses, vous découvririez quelqu'un
d'extrêmement sensible et de très intelligent. Si vous vous contentez d'être
gentil avec lui, il le sera en retour avec vous, sans vous accordez pour autant
un quelconque intérêt.

S'il est tellement méfiant et paraît aussi inaccessible, c'est tout
bêtement parce qu'il analyse constamment ce qu'il y a autour de lui. Possédant
une logique et une réflexion naturelle poussée, il n'est pas pour autant
intéressé par les études. Ce qu'il préfère analyser, c'est l'attitude des gens
et le monde en lui même.

Pour faire plus simple et essayez de vous résumer en quelques mots le
caractère d'Evans, je dirais que c'est un garçon extrêmement froid au premier
abord, compliqué à approcher et analyseur.

IV. HISTOIRE

Enfance ~ Scolarité avant Poudlard : Bien entendu, Evans alla à l'école moldue depuis ses 5ans, jusqu'à atteindre 11 ans. L'école moldue ? Bizarrement, il adorait ! Il se savait supérieur, et aimait ce sentiment. Qui plus est, connaissant beaucoup de chose sur les sorciers, il en ignorait une quantité sur les moldus et fut ravi de pouvoir satisfaire sa curiosité. Cependant, l'arrivée de la lettre de Poudlard le réjoui plus que nulles autres nouvelles.

Origine ~ Nationalité : Sang-mêlé, Anglaise.

Découverte de ses Pouvoirs : Né dans une famille de sorcier, Evans n'a jamais ignoré qu'il possédait des pouvoirs. Il en a fait la preuve lorsqu'il atteint l'âge de 7ans. Là, il sauva son frère d'une chute de pierre. Un incident qui scella définitivement la relation entre l'aîné et le cadet.

Famille : Les Colder. Angela et Benoit Colder, tout deux issu de famille de sorcier, mais cependant, pas Sang Pur. Ils se sont rencontré à Poudlard. Angela était à Serpentard, Benoit à Serdaigle. Etrange, non ? Oui. Angela était une femme froide, méticuleuse, maniaque. Benoit, un homme aisé, riche et intelligent. Loin d'être un coup de foudre, leur histoire commença un soir de bal. Ils se marièrent 5 ans après leur sortie de la célèbre école de magie. Benoit entra au minsitère, Angela à Gringotts. 1 ans après leur mariage, Evans Benjamin Colder naquit. Encore un an plus tard, son frère, Benjamin Evans Colder, naquit à son tour. Ils n'eurent pas d'autres enfants, cependant Angela en désirerait un autre.

Années passées à Poudlard :

" J'ai du sang sur les mains. "

" Quoiii ? Mais non, tes mains sont toujours aussi pâle,
qu'est-ce que tu dis ? "

" J'disais ça au sens figuré, bouffon. "

" Ah. "

" Tu vois de quoi je veux parler, hein ? "

" Oui, je vois. Et je ne veux pas qu'on en parle, Evans. "

" ... "

Silence. Regards de reproche. Soupir. Evans Colder se releva, faisant
valoir son mètre 83. Pendant quelques instants infinis, les deux jeunes hommes se fixèrent d'un long regard semblable. Leurs yeux bruns étaient
pareils. Leurs cheveux d'un noir d'encre, aussi. Et lorsque le deuxième
jeune homme se leva à son tour, laissant une marque fraîche dans les
couvertures de son lit, on pu constater qu'ils possédaient tout deux la
même carrure élégante. Ce qui les différenciait, c'était bel et bien
leurs visages. L'un était d'une beauté frappante, ses traits bien
définis encadrant des lèvres fines. L'autre, bien que d'un charme
approchant, semblait être grossier à côté de lui. Bien entendu, ils
étaient frère. Evans et Benjamin Colder. Deux personnages complètement
différent, et pourtant uni comme les doigts de la main. Evans, toujours
là pour faire des sarcasmes, hautain et charmeur. Benjamin, discret et
d'une douceur presque féminine, passant inaperçu à côté des autres. Et
pourtant si peu jaloux de son frère.

Evans finit par baisser les yeux, ses longs cils couvrant d'une manière
honteuse ses yeux d'un brun presque noir. Un soupir s'échappa de ses
lèvresentrouvertes, alors qu'il se lassait retomber sur son propre lit.
Benjamin le suivit de son regard, l'air agacé.

" Mais Merde quoi ! Arrête de t'en faire à longueur de journée ! Tu as
fais tout ce que tu as pu, tu n'allais tout de même pas te marier avec
elle ! Tu as fais un choix, et tu en connaissais parfaitement les
conséquences, alors assume les ! "

Les mots avaient jailli d'eux mêmes, poussé par une brusque montée de
colère. Jamais Ben ne s'était énervé de pareille manière sur son frère. Ce
dernier se releva, son regard précédemment si sobre à présent empli de flamme de colère.

" Comment oses-tu dire ça, Ben ?! Tu sais très bien ce que ça m'a coûté de lui faire ça ! "

Il avait hurlé, emporté par cette même colère qui jaillissait si souvent
en lui ses temps-ci. Les deux frères s'affrontèrent du regard dans le silence
pesant qui avait envahit la pièce pendant un long moment. Un très long
moment...

" En effet. Tu as du sang sur les mains. "

Puis Benjamin tourna les talons, quittant leur chambre commune, tout en
prenant bien soin de claquer la porte derrière lui.


#

Douleur. Regrets. Souvenirs. Larmes.
Un choix. Un seul. Trop injuste. Si infantile, si immature.
Evans avait du choisir entre être soi-même, ou elle. Sandra Cheaser. Un ange tout droit tombé du ciel, une fleure qui s'ouvrait à chaque sourire. Un parfum de douceur, sucré. Il l'avait tué. Simplement en lui disant non. Il
l'avait faites mourir de chagrin.
Une histoire bien banale, qui avait commencé dans le Hogwarts Express.
#

" Hum... Je peux entrer ? "

Evans leva son regard foncé vers la jeune fille au sourire timide qui
venait de frapper à la porte de son compartiment. Instantanément, un sourire vint se placer sur son visage. Lui qui d'habitude était si méfiant s'était sentit de suite à l'aise en compagnie de la jeune fille. Il plia son journal et le posa à côté de lui. Un petit chat de couleur blanche miaula longuement de protestation - le journal lui avait atterrit sur la tronche - mais Evans ne s'en soucia pas, tout occupé par la jeune demoiselle.

" Bien sûr ! Fait comme chez toi. "

Elle parut un instant soulagée et ses traits se détendirent. Elle se
pencha, faisant virevolter ses longs cheveux bruns, attrapa sa valise et la
tira dans le compartiment. Elle n'était pas bien grande, ses immenses yeux
bleus océan semblant manger son visage. Après s'être installé en face du jeune garçon, elle lâcha un soupir de satisfaction.

" Oh lala. C'est vraiment horrible de trouver une
place de ce train ! Comment tu t'apelles ? Moi, c'est Sandra Cheaser ! "

#

Première année, premier jour. Même répartition, même maison. Et une amitié qui semblait éternelle s'était installée entre les deux jeunes gens. Puis l'an
d'après, Benjamin était venu à Poudlard. Leurs sorciers de parents
avaient bien entendu désiré voir leurs enfants inscrits dans cette
école qui où il avait fait leurs études. Puis les trois étaient devenu
inséparable... pour trois ans encore. En cinquième année, Benjamin avait fini par s'éloigner d'eux. Il n'était pas dans la même maison, il était différent, plus silencieux, plus calme que les deux autres zouaves. Et la réputation grandissante de son bellâtre de frère avait commencé à se porter sur ses nerfs. Passé du temps ensemble, s'était un véritable plaisir. Mais trop, c'était une torture. Puis Evans entra en 6ème année. Et comprit que quelque chose avait changé, non seulement entre son frère et lui, mais aussi entre Sandra et lui...

#

Tous les regards se tournèrent vers Evans. Plusieurs filles se mirent à
glousser, certains garçons levèrent les yeux au ciel. Qu'il était saoulant, cet
idiot là, avec ses airs de mystérieux, toujours à sourire à la lune. En plus,
il n'était même pas bien sympa. Plutôt du style à détester tout le monde et à se restreindre à son groupe d'ami. Et justement, à Sandra. Cette dernière avait grandi, depuis la fameuse scène du train. Des formes généreuses, une chevelure un peu plus clair et courte. Mais toujours d’immenses yeux clairs et un air timide... Enfin. Un air timide ? Non. Un air gêné.

Evans fronça les sourcils, et se mit à courir. Du moins, du mieux qu'il
pouvait, tout en traînant sa lourde valise. Il fut bientôt arrivé à la hauteur
de son amie, elle-même entourée d'autres filles qui dévisageaient Evans avec des yeux écarquillés. Sandra l'ignorait-elle délibérément ? Jamais elle ne l'avait ignoré lui. D'habitude, c'était eux deux qui ignoraient les gens.

" Sandra ! "

" Oh, Evans. On se voit à la table ? A tout à l'heure ! "

Sandra lui adressa un sourire, mi figue, mi raisin, puis s'enfuit,
presque en courant. Evans haussa un sourcil et resta les bras ballants,
interloqué. Kesako ? Sandra, ne pas faire le voyage en train avec lui ? Elle
s'était comportée avec lui comme elle l'aurait fait avec un inconnu.
Cependant, préférant paraître plutôt qu'être, Evans se reprit et entra dans le train, pour finir par trouver un compartiment vide. Plusieurs élèves
demandèrent à entrer dedans, mais fidèle à lui même, il les envoya bouler. Les seules personnes à avoir eut le droit de s'approcher de lui avaient toujours été Sandra et Benjamin. Mais maintenant qu'il se retrouvait sans aucun des deux, qu'allait-il se passer ?

#

Evans ne cessa pas un instant de se demander ce qu'il était arrivé à son amie. Puis il comprit, un jour qu'une de ses éternelles admiratrices était venue le solliciter. Sandra était une fille, Sandra était tombée amoureuse de lui.C'était inévitable. Car oui, Evans Colder était de ceux qu'on apprécie
seulement pour son physique, ou après avoir découvert que derrière son
éternelle masque de sarcasme se cachait un être au coeur fragile. Le temps
passa. Sandra et Evans restaient proches, mais celle-ci l'évitait du mieux
qu'elle pouvait. Jusqu'à ce fameux soir...

#

" Evans. J'n'en peux plus. "

" Mmh ? Quoi, Sandra la délicieusement hypocrite a un problème ? "

" Evans... "

" Excuse moi. Tu disais ? "

" Je t'aime. "

Silence. Silence. Encore, Silence.

Silence. Que répondre à ça ? Il avait espéré, espéré de tout son coeur que ce brusque penchant affectif finirait par disparaître. Il s'était trompé. Il ne voulait pas de Sandra comme copine. Il ne voulait pas de copine ! Sa faisait trop longtemps qu'il avait compris qu'il n'était absolument pas attiré par les filles. Mais, que voulez-vous ? C'était mal vu, très mal vu. Il ne voyait pas une seule raison qui jusqu'ici, l'ait poussé à le dire à quiconque.
Un noeud dans la gorge. Evans gardait son regard obstinément posé sur le
sol. Il entendait le souffle court de Sandra glisser doucement dans son cou.
Elle pleurait. Finalement, il n'allait pas lui répondre. Il allait rester là
jusqu'à ce qu'elle parte, jusqu'à ce que... Une main se posa sur sa joue et le força doucement à relever la tête. Les yeux embués de Sandra lui apparurent. Et son visage... Beaucoup trop proche. Ses lèvres se déposèrent sur celles de la jeune fille. Simultanément, une vague de dégoût s'abattit sur lui et il repoussa violement son amie, ne contrôlant pas ses nerfs. Cette dernière trébucha, s'étala de tout son long. Evans cracha, jeta un dernier regard à Sandra, puis tourna les talons et s'enfuit.

#

Evans Colder n'était pas lâche. Il ne l'avait jamais été, il ne le serait jamais. Par principe, par éducation, il ne supportait pas de se mêler au commun des
mortels. S'il n'avait été ami avec Sandra depuis si longtemps, il lui aurait ri
au nez, face à sa déclaration. Mais malgré tout, Sandra gardait dans son coeur, si vide, une place éternelle. Plusieurs jours après, alors qu'il n'avait pas revu Sandra depuis, il se mit en tête de la retrouver. Il s'heurta à un mur. Ses amies, ses connaissances. Tout le monde refusait de lui dire où elle se cachait. Puis, en proie au désespoir, il s'était aventurer à raconter
l'histoire à Benjamin. Celui-ci avoua que Sandra lui en avait déjà parlé. Il
chercha à savoir où elle se trouvait, mais Benjamin refusa tout net de le lui
dire. Evans éclata, se mettant à lui hurler qu'il avait besoin de la voir et de
lui parler. Son frère resta de marbre, comme à son habitude. Agacé, Evans
tourna les talons. Pendant plusieurs jours, il ne parla à personne. De toute
manière, en dehors de Sandra et Benjamin, à qui aurait-il pu parler ?

Puis dans un couloir, il croisa Sandra. Cette dernière avait changé
depuis qu'ils s'étaient vu. Des cernes entouraient ses grands yeux qui
paraissaient noyés, elle avait maigri, elle paraissait désespérée. Evans
chercha à s'excuser, mais Sandra se mit brusquement à pleurer. Désemparé, Evans finit par lui avouer qu'il ne pouvait l'aimer elle, puisqu'il n'était pas
capable d'aimer une fille. C'est là que Sandra s'arrêta de pleurer et dévisagea Evans. Sans doute était-elle trop choquée d'apprendre que l'homme qu'elle aimait n'était pas attiré par les personnes de son sexe. En tout cas, elle s'enfuit en courant.

Pendant longtemps, à chaque fois qu'ils se croisaient, ils s'évitaient. Sandra
ne paraissait pas aller mieux, au contraire. Elle avait encore plus maigri et
d'après les rumeurs, elle passait ses journées à l'infirmerie. De son côté,
Evans s'était trouvé quelques amis dans sa maison. Sa réputation ne cessait de s'agrandir, il ne cessait de devenir plus beau encore. Sur son passage, les filles murmuraient, hésitant à la considérer comme un briseur de coeur ou simplement comme un charmeur. Personne ne savait exactement ce qu'il s'était passé entre eux deux. Sandra avait gardé son secret. Mais bien entendu, personne n'ignorait que Sandra allait mal. Très mal. Puis ce fut la fin de l'année. Au banquet final, lors du discours des fondateurs, Evans n'écouta pas, préoccupé par autre chose. Sandra n'était pas à la table. Un mauvais pressentiment s'abattit sur lui. Il eut vite fait de manger et courut vers l'infirmerie. Il n'y avait plus qu'à espérer que les rumeurs étaient vrai.

Là-bas, il trouva l'infirmière désolée. Sandra s'était suicidée, elle
n'avait rien pu faire, malgré sa science. Elle avait voulu sa mort, et pour ça,
il ne pouvait rien faire.

#

Evans lâcha un long soupir qui balaya longuement la grande chambre qu'il partageait toujours avec son frère cadet. Le noeud qu'il avait dans la gorge depuis son retour à la maison refusait de se défaire. Ses parents avaient de suite remarqué quelque chose. Leur fils, d'habitude si sûr de lui et si hautain
s'était brusquement ramassé sur lui même et paraissait éternellement confus. C'était bien malheureusement le cas. Pendant les longues semaines des vacances d'été, la famille Colder au grand complet fut sous le poids de la guérison mental d'Evans. Ce dernier finit par se faire une raison; il lui avait toujours été impossible de contrôler ses nerfs et pourquoi aurait-il dû refuser d'être soi-même ? Confortablement installé dans son cocon, toujours au dessus des autres, il parvint à redevenir lui-même. Son frère, bien qu'attristé profondément par cette histoire, lui pardonna. Et Evans s'apprêta à commencer sa septième et dernière année...
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