Pendant le Diner [Libre]

Le mois de février était déjà entamé de moitié et le froid ne cessait pas de mordre les élèves. Tous attendaient les premiers frissons de soleil de printemps qui annoncerait les vacances. Les vacances qui les délivreraient tous des griffes de la grande inquisitrice… Calaïs, bizarrement, ne s’occupait guère du temps du dehors; son esprit tempêtait. La demoiselle partait dans des débats intérieures et des méditations sans aucunes raisons, peut-être était-ce le froid qui ébouillantait son cerveau?

18h 30 a Poudlard - Tout les élèves de Hogwart étaient réunis dans la Grande Salle pour prendre le dîner et oui maintenant que le couvre-feu était a 19h30 le dîner avait été avancé… Enfin tout les élèves, j’exagère un peu, dirons nous que la petite Calaïs n’était pas devant son assiette de soupe. Elle n’avait pas tellement la tête a manger, a vrai dire elle n’avait pas faim. Ce soir le dégoût pur et simple pour la nourriture s’était lové dans son esprit. Ou était elle alors? Et bien tout simplement devant la Grande Salle! Elle s’était installé dans l’immense hall, assise sur les marches de pierres du grand escalier, elle lisait. Ses fesses s’engourdissaient contre les froides dalles de l’immense escalier et sa tête était calé par la rambarde, elle aussi de pierres. En vérité l’école anglaise était une énorme pierre, non trêve de plaisanterie, la pierre s’était les fondations de Hogwart… Certains trouvaient cela sombre et froid, Calaïs trouvait que cela donnait une certaine splendeur a l’édifice. Enfin pour l’instant, ses yeux parcouraient les lignes remplis de noir du superbe livre qu’elle venait de prendre a la bibliothèque. Le bouquin retraçait l’histoire du monde magique, l’histoire de Poudlard et bien d’autres choses sur les plus grands personnages magiques. La française buvait chaque mot du grand livre avec une joie toute particulière. Les cris et les voix fortes des élèves qui s’élevaient au delà de la lourde porte de bois ne semblait pas troubler le moins du monde la demoiselle.

La seule chose qui la sortit de sa lecture était ses propres pensées. Malgré une concentration optimal, il était de plus en plus difficile pour Calaïs de lire. Ses pensées étaient toujours en train de vouloir reprendre le dessus et partir encore sur des questionnements a deux francs, des questions qui ne menaient nul part… Son ventre gargouilla et la jaune et noir se promit d’infiltrer les cuisines pour trouver de quoi se caler l’estomac. Ensuite elle voulut reprendre la lecture mais des bruits de pas se rapprochaient. Quelqu’un arrivait! Mais Qui? Tout les élèves n’étaient ils pas censés manger a cette heure-ci? Si oui Comment ce faisait il que Calaïs se trouvait encore les fesses collaient a l’escalier?

La sixième année leva les yeux de son livre. Pour la première fois depuis qu’elle était arrivée, elle semblait avoir remarqué la présence de tableaux. Calaïs se leva donc, intriguée, se rapprochant du tableau le plus prés. Dans le tableau on pouvait voir une femme d’un certain âge pour ne pas dire d’un âge certain, énorme de plus de 1000 livres, dodelinant dans une mince embarcation, tout cela dans un décor splendide représentant un lac et ses alentours. La frenchie resta quelques minutes silencieuse et amusée par la peinture. Après avoir était hypnotisée par sa lecture, là voilà par les nombreux tableaux du hall. Tant et si bien qu’elle ne s’était même pas aperçue de la présence de quelqu’un… Là juste derrière…

Tandis que Calaïs admirait le tableau, la vieille femme rapporta son attention des fonds du lac sur elle.

|Tableau| « Tiens, bonsoir demoiselle. Je n’ai pas l’honneur de vous connaître, non ? … Oupss, une grosse vague. »

Essuyant la vague, Mirabella Plunkett –jeune femme dans le tableau- se retrouva complètement trempée de la tête aux pieds. Il fallait dire qu’autant le vent soufflait en dehors du château, autant le tableau en portait les frais également. Drôle de sortilège tout de même. De la même façon qu’un personnage pouvait se rendre dans un autre cadre. Drôle de sortilège. Lauren avait beau tenté de chercher le pourquoi du comment, elle n’avait jamais compris ce phénomène. Bah, peut-être un beau jour… Cependant, à la voix du tableau, Lauren releva la tête de son livre tout en s’arrêtant de marcher. Heu, elle était où là ? Ah oui, elles reconnaissaient les grandes portes de la Grande Salle. Reportant son attention sur le dit tableau, elle se rendit compte que Mirabella Plunkett était en train de converser avec une élève. Une autre qui ne se trouvait pas en train de manger. Pourquoi Lauren n’était pas avec les autres en train de manger ? Tout simplement parce qu’elle avait fait la gourmande un peu plus tôt, vers l’heure du thé, et ainsi elle n’avait plus faim. Pas besoin de lui passer un savon, Bastien et Ludivine étaient déjà passés par cette case TT. Merci les amis. Bref, passons. Complètement statique au milieu du couloir, Lauren ne bougeait pas, ne disait mot. Pourquoi ? Et bien, elle se remettait de ses émotions dernières. En effet, après ses exploits engendrés à la bibliothèque, la jeune fille –de dix-sept ans- n’avait pas remis un pied dans cet antre. Demandant à Bastien de lui prendre un livre en profitant légèrement du fait qu’il s’y rendait – Il est gentil xD- ce dernier venait de lui remettre l’ouvrage. Cependant, il semblerait que Monsieur Austenberg ne soit pas très doué ou alors qu’il avait la tête ailleurs car ce dernier lui prit un ouvrage s’intitulant « Comment ensorceler son fromage ». Franchement, comme si elle en avait l’utilité. Pensant à une mauvaise blague et que la couverture n’est était que changée, elle avait commencé à s’y plonger. Mais non, à l’intérieur se trouvait bel et bien des recettes pour ensorceler un fromage afin d’aider à la cuisine, à la dératisation ou autres. Elle qui lui avait demander un livre pour son cours de SCM. Mais une voix la fit sortir de sa stupeur. La même qui venait de s’adresser à la jeune inconnue devant elle.

|Tableau| « Mlle Harker. Houhouuuuuu. C’est moi Mirabella. Approchez-vous, approchez-vous. »

Raccrochant enfin avec la réalité, Lauren regarda de gauche à droite afin de voir d’où pouvez provenir la voix. Tête en l’air, on vous dit. Mais qu’allons-nous en faire ? Bref’, ceci n’est pas le sujet. Esquissant un léger sourire, la septième année s’avança vers les deux personnes, l’une bien vivante et l’autre matérialisé. Il était vrai que Lauren n’avait pas discouru depuis longtemps avec cette vieille femme dont personne ne savait le dénouement. D’ailleurs, quand la jeune Harker le lui avait demandé, elle avait pris son air mystérieux qu’elle savait si bien faire et avait prétexté avoir vu un gobelin plus loin sur la berge. Bien entendu, aucun gobelin n’était en vue. Sacré Mirabella. Depuis combien de temps la connaissait-elle déjà ? Hum, depuis sa cinquième année. Ayant faim car elle avait sauté un repas, elle s’était posée en face du dit tableau en fouillant dans son sac à la recherche d’une plume en sucre. C’est alors que le tableau l’avait accosté. Mirabella Plunkett était gentille. Une vieille haddock adorable même. Enfin, si on ne lui cherche pas querelle. Car quelle tête de mule.

|Lauren| « Bonsoir Mlle Plunkett. Comment allez-vous ? Cela faisait longtemps. » Sourire amicale et discret sur les lèvres. Se tournant vers l’élève, la jeune fille reconnut alors l’une de ses compatriotes jaunes et bronze. Hum voyons voir… ah oui Andromaque. Heu, c’était son prénom n’est-ce pas ? Oui sûrement, Andromaque était un prénom féminin. « Bonsoir Andromaque. Ca va ? Tu n’es pas en train de manger non plus à se que je vois? » Moue légèrement surprise mais pas plus que cela. Voir plutôt légérement amusée. Oui, les règles avaient changé à Poudlard mais Ombrage ne comptabilisait pas non plus si tous les élèves se trouvaient assis à leurs tables respectives pour le dîner. Joie de l’internat.

La française regardait avec attention cette dame dans le tableau. Elle avait l’air plutôt gentille avec son air bonhomme, cette sorcière n’avait même pas vu la présence de Calaïs… Non on aurait plutôt dit qu’elle cherchait quelque chose au fond de l’eau. La demoiselle resta donc quelques instants dans un profond silence puis lorsque la vieille dame leva la tête et se mit a lui parler, elle sortit de son mutisme. La pouffy inclina légèrement la tête en signe de salutations puis lui répondit avec son petit accent qu‘elle n‘avait su perdre:

Happiness -- Effectivement nous ne nous connaissons pas chère madame! Je m’appelle Calaïs Andromaque de la maison des Poufsouffle --

Tableau -- Mlle Andromaque, je saurais retenir votre nom! Je me nomme Mirabella Plunkett, gardienne de se tableau depuis… hum … voyons voir … depuis une bonne centaine d’année! --

La française se contenta de lui faire un large sourire. Maintenant notre petite Calaïs sentait nettement la présence de quelqu’un a ses cotés. Cette présence lui fut confirmé par la dame du tableau qui appela la personne qui se trouvait derrière la sixième année. Apparemment une connaissance… Mlle Harker, ce nom ne lui était pas inconnu… Quelques secondes de réflexions et un léger coup d’œil sur son épaule avant de s’exclamer intérieurement

Ah mais oui bien sur! Quelle idiote, je me disais bien aussi que je connaissais se nom! C’est Lauren !

Lauren était une poufsouffle elle aussi et qui plus est, la batteuse de l’équipe! Tout le monde la connaissait a Poufsouffle! Néanmoins la jeune française n’avait jamais eu l’occasion de discuter avec elle. Calaïs se décala un peu sur le coté et dessina un beau sourire son visage, laissant la place a Lauren. La septième année répondit avec plaisir au tableau avant de se tourner vers Calaïs. Sa camarade jaune et noir engagea la conversation…

Happiness -- Bonjour Lauren! Oui oui je vais bien et toi? Oué comme tu vois, je n’ai pas très faim, alors j’avais prit un bouquin et puis mes yeux se sont posés sur ce tableau. En vérité depuis que je suis là, je n’avait jamais encore vu les tableaux du hall et je les trouve particulièrement beaux --

Calaïs tourna la tête vers la vieille dame et lui fit un clin d’œil. Cette dernière rougit du compliment et de nouveau un large sourire illumina les traits de la pouffy. Elle passa une main distraite dans ses cheveux ébène puis alla s’asseoir juste en dessous du tableau de Mirabella Plunkett…

Tiens c’est bizarre, certaines personnes ont la manie d’appeler les gens par leurs noms…

La sixième année venait de se faire cette réflexion. Elle ne tenait pas tellement compte de se genre de détails, cela la faisait même un peu rire. Il faut dire que Calaïs et Andromaque pouvait être des prénoms et qu’aucun des deux n’étaient féminins. Alors la confusion pouvait être vite faite.

Ah bah non, Andromaque n’était pas un prénom féminin. De plus, il n’était même pas le prénom de la demoiselle. Mais cela, Lauren n’en sût rien pour l’instant, tellement convaincu que le prénom de la sixième année ne soit Andromaque. Lauren, enfin, revoit ta mythologie. Tss, ses jeunes de nos jours. Plus capable de se souvenir de si menus détails. C’était incroyable. Mais bon, ce n’est pas pour autant que la bonne humeur ne parte pour si peu. Le fantôme Binns devait seulement recevoir un coup en plus, c’est tout.

Happiness -- Bonjour Lauren! Oui oui je vais bien et toi? Oué comme tu vois, je n’ai pas très faim, alors j’avais prit un bouquin et puis mes yeux se sont posés sur ce tableau. En vérité depuis que je suis là, je n’avais jamais encore vu les tableaux du hall et je les trouve particulièrement beaux –

Levant son livre à son tour à hauteur de son cou, Lauren ne pût s’empêcher de sourire de nouveau. « Hey, hey. Qui a dit que les Poufsouffles ne se cultivaient pas ?! »
Cependant, ce qu’elle oublia de cacher, c’était bien le titre de ce dit livre. Maudit Bastien. Elle avait l’air fine de se montrer avec l’exemplaire de « Comment ensorceler son fromage » TT. Mais bien entendu, Lauren ne s’en rendit pas compte. Sinon, elle l’aurait certainement cachée bien rapidement. Quelle culture. Celle des fromages. Et si la jeune fille réussissait à cacher Chaussette dans le dortoir des septièmes années de Poufsouffle, hein ? Vu le tintamarre qu’il faisait sur son lit, il pouvait bien le faire ailleurs et deux problèmes se règleraient en même temps… avant que d’autres n’arrivent.
Après le compliment de sa cadette envers le tableau, Mirabelle Plunkett se mise à rougir. Il était rare que cette femme hardie ne rougisse de la sorte. Amusée, Lauren lâcha un rire s’échappait de sa gorge, ce à quoi la gardienne du tableau fit mine d’être vexée.

|Tableau| « Mlle Harker. Voyons. » Grand sourire. Quel reproche. « Néanmoins, je me porte à merveille mademoiselle. Même dans cette tempête du diable. Et je faisais d’ailleurs connaissance avec l’une des vôtres. De Poufsouffle. Mlle Andromaque. Charmante d’ailleurs. Très polie. Au contraire de votre ami Austchose… D’ailleurs, il n’est pas avec vous aujourd’hui ? »

Nouvel éclat de rire. Se rappelant la dernière fois où Lauren avait parlé avec Mirabella, il ne pouvait en être autrement. Se tournant vers sa camarade, elle se rendit alors compte qu’elle riait toute seule. Calaïs ne devait pas être au courant de cette petite histoire. Quoique, personne ne doit être au courant mise à part Bastien –premier servis- et Ludivine. Elle se décida alors à lui expliquer, entrecoupé de sourires farceurs face à ce souvenir.
« Je ne sais pas si tu vois qui est Bastien Austenberg. Un grand un peu musclé de septième année. Hum » Réflexion. Comment décrit Bastien ? Lumière. « Tu vois, celui qui a tenté de jeter un coussin dans la salle commune hier mais qui, par manque de chance on va dire, à fait tomber la statuette d’Helga Poufsouffle ? Et bien, disons que ses deux-là ne s’apprécient pas tellement. Et pour des broutilles en plus. »

|Tableau| « Des broutilles…. Des broutilles… C’est vite dis tout de même. »

Nouvel éclat de rire. Oui, Lauren aurait bien aimé voir ce qui se passait si on enfermait les deux dans la même pièce. A coup sûr, le courant passerait. Mais pour cela, il fallait que Bastien repasse par là, ne s’arrête et qu’il parle directement à la gardienne. Ah ses jeunes. Finalement, Calaïs s’assit en dessous du tableau de Mirabella. Heureusement que des gouttelettes d’eaux ne débordaient pas du cadre. D’ailleurs, il était vrai que s’était étrange. Lauren donnerait cher pour pouvoir suivre un stage et savoir peindre de vraies toiles vivantes comme celles-ci. Tellement d’histoires passeraient alors devant ses yeux.

« Dis-moi… tu connais son histoire ? Enfin, Binns vous a déjà parlé de qui il s’agit ? » Lui demanda-t-elle d’une voix clairement associée à un léger sourire. Aussi étrange soit-il, Lauren adorait l’Histoire de la magie. Bien entendu, cela ne l’empêchait pas de s’endormir dans un coin ou alors de faire quelques petits dessins durant le cours, mais toutes ses histoires mystérieuses, lui rappelant celles que son père lui lisait lorsqu’elle était petit, l’intriguait. Notamment que dans ce monde, il s’agissait d’histoires réelles et non fictives comme dans le monde moldu. Mais une chose était moins certaine : celle que Binns ne parle de Mirabella durant son cours. Ou alors que les élèves s’en souviennent.

Calaïs regarda le vieux bouquin que lui montrait Lauren. La française pencha un peu la tête et vit sur les cotés écrit en lettre noir sur une reliure de cuir:

Et bien franchement il y en a qui n’ont vraiment rien a faire pour écrire ce genre de livres. C’est vrai; écrire est une œuvre fastidieuse et plutôt longue, alors gâcher son talent pour se genre de livres… Enfin apparemment ça devait intéresser Mlle Harker. La pouffy souria un peu avant de dire d’une voix amusée

Happiness -- les Serdaigles n’ont qu’a bien se tenir! Je ne doute pas que Comment ensorceler son fromage doit être un livre vraiment intéressant --

Son ton n’était pas moqueur mais plutôt ironique, elle ria donc de bon cœur et en faisant un autre clin d’œil amusé a sa camarade de poufsouffle. Son livre a elle pouvait aussi paraître ennuyeux a beaucoup d’autres élèves, mais que voulait vous, notre Calaïs aime l’histoire de la magie. Bon elle doit dire que son professeur n’est peut-être pas le meilleur mais cela n’enlever pas le goût a la matière. Soudain la voix de la vieille dame se fit entendre. Cette dernière la complimenta et fit allusion a un ami de Lauren. Apparemment les deux ne s’aimait pas beaucoup… Cet ami était un certain Bastien Austenberg. Au départ Calaïs n’arrivait pas a mettre un visage sur se nom mais lorsque Lauren fit allusion aux évènements d’hier soir et bien là, la française reconnu tout de suite le Bastien en question.

Happiness -- Oui, oui je vois très bien, je le connais seulement de vue a vrai dire! C’est un ami a toi alors?! --

Se tournant vers le tableau

Happiness -- Voyons Miss Plunkett, une dame de votre rang! Vous n’avez pas besoin de vous énerver… Le pardon est une noble chose! --

Calaïs avait toujours arrondie les angles avec tout le monde ou presque. La française était une jeune fille plutôt calme et éviter plus que possible les disputes et autres mésententes. Enfin presque, avec Ombrage c’était autre chose mais revenons en a notre histoire. Calaïs continua de regarder dans le tableau, le vent s’était levé et la barque tanguait dangereusement. La longue robe rosé de Mirabella trempait un peu dans l’eau grise du petit lac. La demoiselle resta silencieuse quelques instants avant de dire d’un ton mi amusé mi concerné

Happiness -- Mirabella votre robe trempe dans le bouillon! --

La vieille dame un peu affolé balança ses bras sur le bas de sa longue robe et remonta un pan entier de l’eau. La robe avait fait éponge et la barque semblait a présent prendre l’eau. Cette dernière la remercia quand même avec un large sourire. Puis Lauren demanda a Calaïs si elle connaissait l’histoire de Mirabella Plunkett. La française un peu honteuse de son manque de culture se risqua a dire:

Happiness -- Non je connais pas son histoire! Peut-être que Binns nous en a parlé en cours mais si c’est le cas, je l’ai oubliée. Et puis je viens juste de commencer mon livre sur l’histoire et sur l’histoire de Poudlard… Mais je suppose que tu peux éclairer ma lanterne! --

La jaune et noir lui fit un sourire amical avant de se relever. En vérité son popotin était tout engourdi par la rigueur et le froid des pierres de l’escalier. Ses yeux continuèrent de se balader le long des murs du grand hall. Tout les tableaux semblaient vouloir hurler leurs histoires mais chaque jours des centaines d’élèves passaient devant eux, indifférent. D’ailleurs, toujours derrière les lourdes portes de bois, on pouvait entendre les bavardages des jeunes Poudlardiens.

|Calais| les Serdaigles n’ont qu’à bien se tenir! Je ne doute pas que Comment ensorceler son fromage doit être un livre vraiment intéressant –
Comment ensorceler son fromage ? Oupss, Calais l’avait vu. Quelle idiote. Lauren ne devient pas comme ton père. Quoique, il vaut mieux ton père que ta mère. Gênée sur l’instant du ridicule de sa situation, la septième finit cependant par hausser les épaules légèrement. L’attitude je-m’en-foutisme, vous connaissez ? Ce n’était pas qu’elle n’était pas concernée, c’était tout simplement qu’elle ne voulait pas se prendre la tête pour un si petit rien.
|Lauren| « Hey rigoles pas. Ca peut être utile si on est friand de fromages ou que l’on se trouve embêter par les rongeurs. Mais il est vrai que cela ne pourra pas m’aider pour le cours de Soin des Créatures Magiques… Comme quoi, il vaut mieux faire le travail soi-même. Même s’il s’agit de la bibliothèque. »

La conversation tourna alors légèrement et des livres et de culture générale, les deux jeunes filles partirent sur un tout autre sujet. Bah, on ne se pose rarement que sur un seul sujet. Calais lui demanda alors si Bastien faisait parti de ses amis. Allez savoir pourquoi mais Lauren n’aurait pas sût vous répondre si vous lui demandiez si elle rigolait plus pour la question de sa cadette ou alors de son commentaire envers la dame du tableau.
|Lauren| « Bastien fait bien parti de mes amis proches. D’ailleurs, il est étonnant que tu ne le connaisses pas. Vu le nombre de fois que Leugston l’appelle. » Léger rire. Enorme sourire. « Mais elle a raison Mirabella. Le pardon est très glorieux. Cela ne vous direz pas d’essayer cette expérience ? » Sourire angélique. La question fut royalement ignorée par la vieille dame alors que le sourire de Lauren s’arqua. Oui, ses deux-là allaient mettre un moment. Mais bon, peut-être qu’un jour – qui sait- ils se reparleront sans cris. Il leurs restait environ cinq mois, c’était bien assez long.

|Calais| Non je ne connais pas son histoire! Peut-être que Binns nous en a parlé en cours mais si c’est le cas, je l’ai oubliée. Et puis je viens juste de commencer mon livre sur l’histoire et sur l’histoire de Poudlard… Mais je suppose que tu peux éclairer ma lanterne! –
|Lauren| « Seulement si tu en as envie. » Coup d’œil amusé. Lauren n’aimait pas forcer les gens. Forcer la nature reporterait à la rendre moins belle et à la détruire au fur et à mesure. Se détournant vers le tableau, Lauren attendait néanmoins l’accord de Mirabella. Après tout, il s’agissait de son histoire à elle.
|Tableau| « De toute façon, je ne pourrai pas vous l’en empêcher. Et je suppose que cette jeune fille aura plus de subtilité que votre ami» Levant les yeux au ciel, Mirabella laissait cependant apparaître un sourire.

Regard légèrement sévère de la part de la Poufsouffle mais elle ne souffla plus mot sur la question. Après tout, elle ne voulait pas se faire l’avocat du diable entre la dispute de ses deux-là. Notamment que l’orgueil de chacun s’y était surtout mêlé. Fixant ses prunelles noisette contre les cimes des arbres du tableau qui bougeaient au rythme d’un vent imaginaire, elle garda quelques instants le silence avant d’entreprendre le récit.
« En réalité, on ne sait pas trop si Mirabella Plunkett est morte ou non. On l’imagine car sinon elle devrait être assez âgée et surtout parce que personne ne la revu depuis longtemps. Mais peut-être qu’un jour tu l’as trouvera sur les bords d’un rivage. Elle serait née vers 1850 quelque chose comme cela. »
|Tableau| « 1839 exactement. Le 17 Février. » Souriant au tableau, elle continua néanmoins sur sa lancée. « Ca fait un bout de temps hein. » Clin d’œil à sa camarade devant l’air offusquée et boudeur du tableau. Si celle-ci pouvait en sortir, Lauren aurait sûrement reçu un coup derrière la tête. Mais depuis deux ans, le tableau était habitué à ses taquineries. Tout au moins l’espérait-elle ?! « Cette jeune fille de vingt-deux ans parti un été en vacances avec des amis au Loch Lomond. Ne me demande pas où cela se trouve, je n’en ai aucune idée. Sûrement en Ecosse. Et dire pourtant que je suis écossaise. Bref. Passons. Durant son séjour de vacances, elles eurent la joie de rencontrer des tritons. » Grand sourire puis se baissant plus vers Calaïs pour lui murmurer quelques mots « Et non des Tétards comme le disait Bastien » La voilà la raison d’une broutille de dispute. Que voulez-vous, un garçon en cinquième, ce n’est pas bien réfléchi. Une fille non plus d’ailleurs. Mais peut-être plus, peut-être. « On raconte que Mirabella serait tombée amoureuse de l’un de ses tritons et qu’elle ait voulu le rejoindre et vivre sa vie durant à ses côtés. Mais il y a toujours un mais dans les histoires comme celle-ci. » S’arrêtant sur le coup, la septième année jeta un coup d’œil au tableau. La vieille dame demeurait silencieuse et concentrée sur son tricorne, comme si elle s’apprêtait à repartir en mer –enfin en lac ici présent- prête pour une nouvelle aventure. « Sa famille refusa que ne se lie avec ce qu’on appelle un hybride et en l’occurrence un homme poisson. Elle s’est donc enfuie de chez elle et personne n’a plus jamais eu de nouvelle. On ne sait pas si elle a réussit à retrouver son amoureux ou alors si elle a dépérit aux bords des étangs, lac ou mers à sa recherche. Ce dont on est certain c’est que se fut la première femme haddock. Alors, qu’en penses-tu ? » Léger sourire. L’histoire était un peu triste mais belle dans le fond. Et puis, ce n’était pas la même chose que de l’apprendre de la bouche de celle qui l’a vécut – en l’occurrence Mlle Mirabella- que dans un livre. L’authenticité et l’émotion n’étaient pas la même. Tout comme ce qui en ressortait par la suite…

Son aînée lui donna ensuite l’explication du pourquoi et du comment de ce livre. Et a ce qu’avait compris Calaïs, il s’agissait tout simplement d’une erreur. Lauren avait sûrement du demander a un ami d’aller lui chercher un livre a la bibliothèque et bing, elle s’était retrouvée avec Comment ensorceler son fromage? A la place sa camarade aurait préférée Miles et uns conseils pour les soins aux créatures magiques. La française lui fit un clin d’œil avant de dire:

Happiness -- On est jamais mieux servit que part soit même non? Eu peut-être que cela reste a vérifier…--

La petite poufsouffle ria ensuite de bon cœur. Il est vrai qu’on est pas obligé d’avoir la science infuse dans tout les domaines et quelquefois il vaut mieux se faire aider. Parfois notre cœur ou nos esprits méritent des baffes mais on fait avec, on a pas tellement le choix a vrai dire… Puis la conversation retourna vers Bastien. Alors la frenchie lui répondit toujours aussi joyeusement:

Happiness -- En vérité je connais Bastien de vue, On se croise souvent mais nous n’avons jamais vraiment parlés ensemble. Mais je pense que c’est un garçon gentil, même si il fait quelques misères a notre pauvre Mirabella --

La fin de la phrase avait été des plus ironique même si elle avait essayer de ne pas trop se faire comprendre du tableau. Il ne faudrait pas vexer Mme Plunkett lors d’une première rencontre. D’ailleurs cette dernière n’avait pas suivi le ton de la demoiselle et s’était aussitôt exclamait:

Mme Plunkett -- Quelques misères…. C’est rien de le dire… un véritable outrage vous voulez dire! --

Calaïs ne prit pas aux mots la vieille dame. Les vieilles dames se vexent toujours facilement et puis cela passe c’est comme tout. Avec le temps va, tout s’en va… De nouveau la conversation prit un nouveau virage et Lauren commença son histoire sur Mirabella. Sa légende était entrecoupée de quelques petites précisions reprises par la concernée. Calaïs avait toujours été friande de se genre d’anecdotes. Les petites histoires de l’Histoire avec un grand H avait toujours donné un petit plus a cette matière. Et puis l’histoire, c’est ce qui forge chacun d’entres nous… Qu’est ce qu’un être sans racines?
La sixième année écouta donc attentivement l’histoire. L’histoire de Mirabella était un peu celle de Roméo et Juliette. Les amours interdits, c’est merveilleux et douloureux a la fois… La solitaire qu’était Calaïs n’avait jamais bien compris c’est grande histoire d’amour. C’est sorte de grands drames, ou la passion se mêlent aux larmes, tout cela la faisait doucement rigoler. Néanmoins la jeune femme garda son rire par respect pour cette pauvre Mirabella qui était resté silencieuse tout le long du comte.

Happiness -- C’est bien malheureux ma pauvre Mirabella! Et Alors quel est le mot de la fin? Avait vous retrouvez votre amour ou avait vous périt de chagrin? --

Se tournant vers Lauren

Happiness -- C’est une bien belle histoire que tu m’a comté là Lauren! Tu raconte très bien tu sais! --

Petit clin d’œil avant d’être coupé par Mirabella

Tableau -- Avait vous ma robe? Elle est trempés maintenant! Sacré temps! --

Et voilà comment on peut changer de sujet! La conversation était détournée sur un autre détail insignifiant, laissant la principale concernée dans une relative paix. Apparemment c’était un sujet épineux et la vieille dame ne préférait plus en parler, malgré les nombreuses années écoulées…