Poudlard Fantastique
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 Dans les règles de l'art

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Basile Crimson
6ème Année à Serdaigle
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Basile Crimson


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MessageSujet: Dans les règles de l'art   Dans les règles de l'art Iconminitime1wn2Ven 11 Mai - 20:02

-[HRP: Premier Post reservé à Keira Hardper]-


« Tu pourrais te pousser un peu, qu’on puisse poser nos affaires ? »

Tapotant de sa plume le parchemin placé devant lui, Basile leva un œil de sa copie son éternel air boudeur au coin des lèvres. Rêvait-il ou quelques Serpentard de cinquième année tentaient bel et bien de le chasser ? Celle qui lui avait adressé la parole abordait à présent un air menaçant et fier, tandis que ses deux autres amies se contentaient de lui adresser un sourire hypocrite.
Le Serdaigle n’aimait pas être dérangé, d’autant plus lorsqu’il s’agissait d’histoire de la magie. C’est donc l’air passablement agacé qu’il jaugea tout d’abord ses interlocutrices.
Puis ses yeux gris se tournèrent en direction du reste de la bibliothèque. Pleine à craquer, un brouhaha incessant s’était installé depuis le début d’après-midi. Certains travaillaient avec ardeur et assiduité tandis que d’autres bavardaient avec enthousiasme –ou pour certaines- gloussaient à tout va. Le nouveau bibliothécaire ne semblait pas vouloir remédier au vacarme général, et indiquait deux rayons plus loin un ouvrage à deux minuscules Gryffondor. Les fillettes étaient à présent aussi rouges que leur blason et jetaient des regards admirateurs à Mr Lark. Au dehors, le temps se déchaînait : des rafales gigantesques balayaient le parc de Poudlard et des éclairs zébraient le ciel à des intervalles réguliers. La pluie ne semblait vouloir cesser, ses gouttes martelant les vitres de l’ensemble du château depuis plusieurs heures.

« Alors ?! »
« On va pas attendre toute la journée non plus ! »

Reportant son attention sur l’élève, il semblait réfléchir. Avant de pousser ses affaires, non sans lancer un long soupir de profonde lassitude. Il n’avait aucune envie de s’énerver, surtout pas maintenant. Alors il ne bronchait pas, en espérant qu’on le laisse enfin tranquille.
Les trois Serpentards s’installèrent bruyamment sans se soucier d’avantage de la présence du garçon. Ce dernier porta de nouveau toute son attention sur son parchemin, sachant pertinemment qu’il ne pourrait plus être tranquille. Comme pour répondre à ses craintes, les trois jeunes filles se mirent à parler (toutes à la fois) et d’une manière insupportable aux oreilles de Basile (autrement dit d’une voix très aiguë).
Surtout penser à sa copie…Ne surtout pas s’énerver…L’action des gobelins dans l’affaire Gytape de 1879…oui c’est ça…Mais elles ne peuvent pas se taire à la fin ?
Non, trop c’est trop. Basile posa sa plume d’un ton brusque. Trois têtes se tournèrent en sa direction, à l’unisson.

« Et vous ne pouvez pas parler en dehors de la bibliothèque ? »

Une petite hésitation de la part des cinquièmes années. Mais l’une d’entre elles ne semblait pas se laisser impressionner. D’un regard hautain, sa réponse elle avait au moins le mérite d’être claire.

« Non. »

Luttant pour ne pas faire sauter la tête de cette petite idiote, le Serdaigle conservait pourtant un visage neutre, soutenant le regard de la Serpentard. Il n’avait pas le temps pour elle, n’avait pas le temps pour des gamines dans leur genre. Alors, pour le bien de son devoir et de sa propre personne Basile rangea ses affaires dans un calme presque effrayant. Puis, posant la lanière de son sac sur son épaule il commença à s’éloigner. Tandis qu’il passait près des trois filles alors triomphantes, il répliqua avec ironie :

« Merci pour votre incroyable gentillesse mesdemoiselles ! »

Bon. Il ne lui restait que très peu de choix. Soit il rentrait à son dortoir pour terminer son devoir, soit il choisissait de se diriger vers la grande salle. Mais à la réflexion la deuxième solution lui paraissait la meilleure. En effet, Dorian son camarade de chambre prenait lui-même le chemin de sa chambre. En plus de devoir le supporter, il allait en plus avoir à lui parler. Alors, après avoir contourné le jeune homme ses pas le conduirent tout naturellement vers la grande salle.

A son grand soulagement la table des Serdaigles était quasiment vide. Levant les yeux en direction du plafond magique, il s’attarda quelques instants à observer les longs éclairs découpant le ciel avec vitesse, visiblement intéressé.
Le temps de chercher une place et ses yeux se posèrent sur un visage familier. Une jeune femme d’un an plus âgé que lui était penchée sur un antique ouvrage. Ses longs cheveux bruns tombaient devant son visage concentré pendant que ses yeux clairs parcouraient avec rapidité les minuscules lettres de son livre.
Autant dire qu’il serait très mal avisé de déconcentrer Keira Hardper Dans un moment pareil. Basile le savait, mais se dirigeait tout de même d’un pas assuré en direction de sa camarade.
Après avoir posé son sac à terre, il s’attabla un grand sourire aux lèvres.

« Tu savais toi que les Serpentards étaient des êtres insupportables ? »

Il prit un ton faussement étonné, observant avec malice la septième année qui lui faisait place. Avec un peu de chance il n’aurait pas à partir dans la minute suivante.
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Keira Hardper
7ème Année à Serdaigle
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MessageSujet: Re: Dans les règles de l'art   Dans les règles de l'art Iconminitime1wn2Lun 14 Mai - 23:21

Keira détestait le dimanche.
Le dimanche, c’était la journée sans cours, sans leçons, sans devoirs, sans apprentissages. Une journée de repos. Une journée perdue, en somme.
Aussi, la jeune fille avait pris l’habitude, ces jours-là, de choisir un des livres les plus complexes de la bibliothèque sur lequel elle s’abîmait les yeux tout le reste de la journée. Aujourd’hui, elle avait pris « Mille et une légendes runiques », un livre à la taille monstrueuse dont les pages jaunies et rapiécées étaient entièrement imprimées de petits caractères à arabesques, incompréhensibles pour qui n’avait pas pris de cours d’Etudes de Runes. Un excellent choix, si vous voulez son avis, qui allait l’occuper au moins pour les 3 dimanches à venir.
Mais voilà, le dimanche, pas moyen de trouver un endroit tranquille. La bibliothèque était toujours remplie d’élèves jacassant, bavardant à tout va, s’envoyant des boulettes de papier ou autre imbécillité du même genre. Ce lieu calme, d’étude et de réflexion devenait presque pire qu’une cour de récréation, un vrai bordel. Keira serrait les dents à chaque fois qu’elle voyait tous ces crétins investir sa bibliothèque. Tous ces fainéants qui attendaient le dimanche pour bâcler leurs devoirs.
Son énorme livre sous le bras, elle s’était donc mise à la recherche d’un lieu moins fréquenté, voire désert, plus propice à la concentration. Inutile d’aller dans la Salle Commune, même chez les Serdaigles elle retrouverait un désordre indescriptible. Impossible de rechercher un coin isolé du parc vu l’ampleur de l’orage qui éclatait au dehors. Elle s’était donc dirigée vers la Grande Salle, de son pas raide et décidé, presque déserte à cette heure. Il fallait dire que les éclairs qui zébraient le plafond magique, fidèle reflet du ciel noir, n’étaient pas vraiment accueillants, et même un peu angoissants.
Keira, elle, s’en fichait. Elle aimait bien cette ambiance électrique, chargée, lourde et menaçante. Elle s’était donc tranquillement assise, avait ouvert son livre et s’était complètement immergée dans la traduction de légendes runiques.
Elle n’avait pas fini le premier chapitre que déjà elle était dérangée.

« Excuse moi, tu as l’heure s’il te plaît ? » demanda une voix masculine.

Lâchant des yeux la ligne qu’elle lisait pendant une seconde, elle jeta un coup d’œil à sa montre et donna le renseignement demandé sans même lever les yeux vers son interlocuteur. Puis elle se replongea immédiatement dans son texte.

« Hum, hum… »

Apparemment l’autre n’était pas décidé à la laisser tranquille. Qu’il aille se faire voir, elle ne leva pas même la tête.

« Dis, ça te dirait d’arrêter un peu de bosser et de venir te détendre ? Y’a un pote de mon groupe, là-bas, il te trouve assez canon, et on se disait que tu pourrais venir, je sais pas moi, pour faire connaissance, discuter un peu, voilà quoi… »

Keira ne répondit pas immédiatement. Laissant un pesant silence s’installer, elle plaça soigneusement une feuille en guise marque-page, sur laquelle elle nota la ligne à laquelle elle s’était arrêtée. Puis elle se tourna enfin vers le garçon. Blond, des yeux petits et rapprochés, des sourcils levés très haut comme s’il essayait de se donner un air dégagé, il arborait un sourire un peu trop large pour être spontané et un peu trop brillant pour être franc. Un sourire faux, comme dans les pubs. Sans doute sa conception d’un sourire charmeur, pensa froidement Keira.

« C’est complètement hors de question », déclara-t-elle en appuyant bien sur chaque mot, sèche et coupante comme un rasoir.

L’autre ne comprit pas tout de suite son malheur.

« Bah pourquoi ? » demanda-t-il, perdant un peu son sourire freedent.

La jeune Serdaigle haussa un sourcil, le visage de pierre. Le simple fait qu’il pose la question le rendait pitoyable et le faisait passer pour un crétin, est-ce qu’il s’en rendait seulement compte ? Non ? Eh bien, elle allait l’y aider.

« Résumons la situation. Tu ne me connais pas, je ne te connais pas. Tu me demandes un renseignement dont tu n’as rien à cirer pour pouvoir m’aborder, ce qui est déjà la preuve affligeante d’un manque de confiance en soi, en plus d’une manœuvre sournoise et méprisable et d’une façon de penser plus que tordue. Ignorant complètement le fait que tu me dérangeais et que je n’avais aucune envie de te parler, ni à toi ni à ton « groupe », tu as insisté au mépris de toute courtoisie et poussé l’incorrection à me faire une proposition pleine de sous entendus idiots. Sans compter le fait que tu as une fois de plus montré ta lâcheté en impliquant tes « potes » dans ta propre initiative.

L’autre blêmissait à vue d’œil. Plus aucune trace du sourire de publicité.

« Et après ça, tu as encore la stupidité de me demander pourquoi je refuse ? » assena Keira.

Coup de grâce. Le gars resta un instant groggy, puis se ressaisit et partit au son des rire étouffés de « son groupe » qui trouvaient apparemment hilarant le fait qu’il se soit fait jeter de la sorte. Aussi pathétiques que lui, pensa la sorcière. Sans plus leur accorder d’attention, Keira se demanda un bref instant comment autant de crétins pouvaient exister, puis retourna à sa lecture, décidée à ne plus s’interrompre, même si un élève se faisait assassiner dans la Grande Salle. Il y aurait au moins une chance pour qu’il y ait un crétin de moins sur Terre.
Malheureusement il devait être écrit qu’elle ne finirait pas le chapitre II de La légende de la Lune ce jour-là, car une autre personne lui adressa la parole.

« Tu savais toi que les Serpentards étaient des êtres insupportables ? »

En fait, Keira n’aurait pas dû relever la tête. Mais voilà, cette voix, elle la connaissait.
S’interrompant à nouveau, elle marqua soigneusement sa ligne et leva les eux vers le nouvel arrivé.

« Basile Crimson… »

Elle observa un moment le grand garçon qu’elle connaissait depuis un moment, maintenant, puisqu’il était dans la même maison qu’elle. Pour l’heure, il arborait un demi-sourire un peu taquin. Keira soupira.

« La première des politesses quand tu adresses la parole à quelqu’un est de saluer. Et quand ce quelqu’un est occupé, la même politesse aurait exigé des excuses. Je pensais que tout le monde était au courant de ces quelques règles élémentaires de civilité, mais j’ai dû depuis 5 minutes réviser mes certitudes. Enfin, je pense que tu me connais assez pour savoir que je déteste être dérangée en plein travail. »

Keira planta son regard noir dans celui du garçon.

« Alors il y a une chose que j’aimerais bien savoir : pourquoi m’interrompt-tu volontairement, avec une remarque inutile sur un fait reconnu depuis des générations et des générations, sachant que tu n’es pas un crétin qui essaye de m’embarquer dans des combines douteuses –du moins j’ose l’espérer ? »
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Basile Crimson
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MessageSujet: Re: Dans les règles de l'art   Dans les règles de l'art Iconminitime1wn2Jeu 17 Mai - 20:28

Lorsque Keira leva son regard pour le planter dans le sien, Basile su immédiatement qu’il n’aurait pas dû l’apostropher de la sorte. Et pourtant il l’avait fait.
La Hardper, il l’a connaissait depuis assez longtemps pour savoir qu’il ne fallait absolument pas faire attention à sa constante froideur. C’est donc un sourire toujours aux lèvres qu’il écouta ce qu’elle avait à lui dire. Et aucune surprise ne se décela sur son visage contrairement à son prédécesseur car cette réponse, il l’attendait. Oui, il savait précisément qu’elle lui tiendrait ce genre de discours. Et oui, il savait qu’elle était prête à lui parler. Car si il eut s’agit du contraire elle n’aurait probablement pas levé les yeux de son livre, et l’aurait platement envoyé balader. C’est donc affublé d’un regard des plus pétillants qu’il lui répondit, ton moqueur à l’appui :

« Tu me connais, je déteste m’annoncer ! Cela dit, moi aussi je suis content de te voir Hardper. »

Un petit jeu qu’ils avaient entre eux. Car même si Basile appréciait grandement la jeune fille, il ne l’appelait jamais autrement que par son nom de famille. Puis ce n’était pas comme si ils étaient amis proches ! Non, justes camarades lorsqu’ils avaient besoin l’un et l’autre de compagnie.
Inutile de préciser que c’était toujours lui qui lui adressait la parole, puisque Miss Keira, bien trop occupée dans ses constantes révisions ne se trouvait jamais assez libre pour en venir à engager une conversation. Puis il était de notoriété publique que Keira Hardper soit une asociale. Ce qui était faux bien sûr, mais encore fallait il savoir décrypter son langage ! Non non, son anglais est parfait, mais ne vous attendez pas à quelques gentillesses de sa part, vous seriez bien vite déçus...

« Impossible de ne pas te déranger en plein travail…Je te rappelle que tu es tout le temps en train d’étudier. Et à en juger par la taille de ton livre, je suppose qu’il était inutile d’attendre que tu ais terminé. Mais si ce sont des excuses que tu attends et bien allons y. » Puis il décréta d’un ton théâtral : « Veuillez excuser mon incorrigible égoïsme Miss Hardper, sachez que je ne recommencerais plus. »

Puis jetant un coup d’œil à l’ouvrage runique, il émit un petit sifflement admiratif. L’étude des runes. Il ne s’était pas risqué à prendre cette option de peur de vite se faire submerger par ses devoirs. A voir les minuscules caractères tracés sur ces pages, il ne regrettait pas aujourd’hui d’y avoir échappé.
Comment Keira pouvait elle comprendre les signes qui ornaient le livre il n’en avait aucune idée.

Il se rappelait de la première fois qu’il avait rencontré la Serdaigle, ce qui remontait à deux ans à présent. Il entrait alors en quatrième année, Keira en cinquième. Un jour qu’ils partageaient le même cours de potions, Basile avait dû travailler en binôme avec elle. Loin d’être convaincue des compétences du garçon, la Serdaigle lui avait clairement fait comprendre qu’elle ne comptait pas rater son antidote par sa faute. Avait suivit une série de disputes entre les deux élèves et un remue-ménage tel qu’on avait dû les séparer. Rogue avait alors cru bon de les envoyer tous deux en retenue pour leur passer l’envie de se chamailler. Et d’un certain côté il avait bien réussit, car après avoir récuré toute la réserve du concierge les deux adolescents avaient fini par trouver un terrain d’entente.
A présent Basile portait en grande estime son aînée, bien qu’il lui restait trop de fierté pour lui avouer. Alors il l’a taquinait lorsque l’occasion se présentait bien qu’il n’obtienne pas souvent le dessus.

« Alors il y a une chose que j’aimerais bien savoir : pourquoi m’interrompt-tu volontairement, avec une remarque inutile sur un fait reconnu depuis des générations et des générations, sachant que tu n’es pas un crétin qui essaye de m’embarquer dans des combines douteuses –du moins j’ose l’espérer ? »

S’arrachant à ses souvenirs, Basile croisa les deux yeux noirs de son interlocutrice. Voilà qu’elle cherchait à savoir la raison de sa venue. Il n’allait tout de même pas lui avouer comment trois Serpentards de cinquième années étaient parvenues à le chasser de la bibliothèque, elle se moquerait.

« Crétin ? Qui t’embarquerait dans des combines douteuses ? Voyons, ne me confonds pas avec mon cousin ! Non, je souhaitais juste rompre la monotonie de ton petit train-train quotidien. Tu devrais me remercier plutôt. »

Allait elle l’envoyer balader ? Sans doute, mais dans les cas il y avait fort à parier qu’elle ne le remercierait pas pour son geste. Etait-ce de la provocation ? Pas tant que ça, Basile aimait tout simplement les joutes verbales qui allaient souvent de pair lors d'une conversation en compagnie de Keira.

Avec une certaine satisfaction, le garçon balada son regard sur la salle quasi-déserte. Lorsque la Serdaigle aurait assez de lui parler, il n’aura qu’à se mettre à l’ouvrage. Basile ne se faisait pas trop de soucis : il ne mettrait pas longtemps à terminer son devoir.
Quatre pairs d’yeux tournés en leur direction éveillèrent alors son attention : Quelques élèves les observaient alors avec insistance, dont un certain Gryffondor apparemment fort mécontent. Basile qui n’était pas au courant du précédent râteau de sa camarade eut tout d’abord un regard surprit. Désignant d’un mouvement de tête le petit groupe il demanda :

« Des amis à toi ? »

La réponse, une fois encore il l’a connaissait.
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Keira Hardper
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MessageSujet: Re: Dans les règles de l'art   Dans les règles de l'art Iconminitime1wn2Dim 20 Mai - 20:23

L’attitude de Keira envers Basile ne semblait peut être pas des plus chaleureuses, cependant il suffisait de connaître la jeune femme ne serait-ce qu’un peu (ou même tout simplement d’avoir été présent cinq minutes plutôt, quand elle s’était faite aborder par l’autre gugus) pour savoir que sa réponse au jeune homme témoignait d’un grand effort de convivialité de sa part.
Pourquoi avait-elle fait l’immense effort de se détacher de sa passionnante lecture pour lui répondre ? La réponse était dans la question. Pour lui répondre. Il existait entre Basile et elle une sorte de complicité assez particulière, qui s’exprimait par des taquineries continuelles du jeune homme et par la froideur vaguement amusée de Keira. Ils ne se fréquentaient pas vraiment, non, mais –même si jamais elle ne l’aurait avoué- Keira appréciait assez sa compagnie pour ne pas l’envoyer balader dès qu’il venait la tirer d’un bouquin. Entre eux deux, c’était toujours à qui aurait le dernier mot, et à la grande mortification de la 7ème année, elle ne pouvait affirmer qu’elle avait toujours eu le dessus.
Fronçant les sourcils à la provocation du jeune homme, elle répliqua de sa voix froide et coupante et d’un ton qui laissait supposer l’exact contraire:

« C’est toujours un plaisir, Crimson ».

Puis, avec un soupir d’exaspération à peine dissimulé, elle tira la chaise à côté d’elle pour l’inviter à s’asseoir.
Mais quand le jeune homme continua sur sa lancée, Keira ne put s’empêcher d’être divertie. Un léger sourire vint étirer les lèvres de la jeune femme, puis disparut tout aussi vite, comme honteux. Devant les mimiques exagérées de Basile, elle resta de marbre, bien qu’une petite lueur au fond de ses yeux noirs trahisse son amusement.

« Je l’espère, Mister Crimson, malheureusement nous savons vous et moi que vous ne pourrez pas vous en empêcher, dit-elle, l’air réprobateur mais un demi sourire aux lèvres. Et pour ton information personnelle, je ne suis malheureusement pas toujours en train de travailler. Si tu savais le nombre de choses qui me font perdre du temps sur mes études chaque jour… les enquiquineurs qui viennent me parler pendant que je lis un livre, par exemple… »

Et puis aussi manger, boire, soutenir les discussions stupides de ses camarades de dortoir, dormir… incroyable le temps qu’on pouvait perdre à dormir ! 12 heures d’inaction, c’était bien plus que la jeune fille n’en pouvait supporter. Aussi ses nuits étaient elles réduites au strict minimum : 5 heures. Les jours étaient déjà si courts pour tout ce qu’elle avait à faire !...
Le visage de pierre de Keira se teinta d’un léger agacement quand Basile lui expliqua ce qu’il venait faire ici. Elle allait lui conseiller d’aller voir ailleurs si quelqu’un avait besoin qu’on brise son « petit train train quotidien » (non mais sans blague !), mais quelque chose la retint.

« C’est très aimable à toi, dit-elle avec une grimace crispée qui ressemblait de très loin à un sourire, mais mes journées ne sont jamais monotones. J’ai beaucoup de choses à faire, à voir, à apprendre pour avoir le temps de m’ennuyer, mon cher. Ce qui, soit dit en passant, devrait être le cas de chacun des élèves de ce château. »

Il était parfois assez effrayant pour Keira de constater qu’elle était une des rares élèves conscientes qu’elle était à Poudlard pour étudier. Et quand elle voyait tous ces glandeurs, ces fumistes, ces fainéants, elle se demandait bien à quoi allait ressembler leur avenir commun.

« Comment ça, ton cousin ? demanda-t-elle, un sourcil froncé. Ah, oui je me souviens. Monaghan, n’est-ce pas ? Ce débauché sans cervelle. A ta place, je ne ferai pas aussi librement allusion au lien de parenté qui vous unit. Il fait honte à ta famille, et par delà même à notre école. Cette loque imbibée d’alcool n’a rien à faire ici. Si Poudlard était sous ma direction, il y a longtemps que je m’en serai débarrassée. »

De fait, les paresseux poudlardiens feraient mieux de prier pour que Keira Hardper n’accède jamais au poste de directrice de l’école…

« Je t’ai vu souvent avec lui, ces derniers temps, ajouta-t-elle en le fixant droit dans les yeux. Fais attention, Crimson. Tu ferais mieux de ne pas trop fréquenter ce type, si tu veux mon avis. Il n’en résultera rien de bon. A moins que le mal ne soit déjà fait. »

C’était un simple conseil, et il en ferait ce qu’il voudrait. Keira appréciait Basile, et elle n’avait aucune envie de le voir foutre sa vie en l’air pour la distraction d’un Gryffondor pervers. Elle avait fait son devoir en le mettant en garde, après, c’était à lui de se débrouiller.
Emergeant du flot de ses pensées, la sorcière suivit le regard de Basile et eut une moue dédaigneuse en reconnaissant le « groupe » de l’imbécile qui l’avait accostée quelques minutes plus tôt.

« Des amis à toi ? »
« Jamais de la vie, trancha-t-elle, les sourcils froncés. Je ne fréquente pas les crétins. Tu vois le blond qui fait des messes basses en me regardant de travers ? Nous avons fait connaissance juste avant que tu n’arrives. Il avait l’air de croire que j’étais une des potiches avec 2 de Q.I. dont il s’entoure habituellement, j’imagine. J’ai dû remettre les choses au point. »

Keira renifla d’un air dédaigneux et effleura pensivement la couverture de son livre. Caressant le cuir usé de ses longs doigts, elle laissa passer un silence méditatif.

« Tu sais quoi, Crimson ? dit-elle soudain. Je pense que cette école va à vau-l’eau. Inutile de demander une preuve de ce fait quand on voit des énergumènes du genre de Peeves ou de ton cousin parcourir librement les couloirs de ce château. La scolarité à Poudlard est un privilège, et non un droit. Il serait temps de faire une sélection parmi les élèves de l’école et de resserrer un peu les limites imposées, avant que ce ne soit l’anarchie complète.»

Son visage immobile crispé par une légère irritation, Keira regardait droit devant elle.

«Si tu veux mon avis, l’arrivée d’Ombrage, aussi tumultueuse soit-elle, est une bonne chose pour Poudlard, poursuivit-elle, plus animée soudain. Ses décisions sont peut être un peu radicales, mais… cette école a besoin d’être redressée. D’ailleurs… j’envisage sérieusement de me porter candidate pour faire partie de la Brigade Inquisistoriale. »

Se tournant vers Basile, elle le regarda droit dans les yeux d’un air interrogateur. Son opinion avait, sinon de l’importance, en tout cas beaucoup d’intérêt pour la jeune femme.

« Qu’est-ce que tu en penses, toi? »
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Basile Crimson
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MessageSujet: Re: Dans les règles de l'art   Dans les règles de l'art Iconminitime1wn2Mar 22 Mai - 20:00

Contre toute attente, l’arrivée du Serdaigle ne fût pas mal vue par sa camarade de maison. Au contraire, il sentait même une pointe amabilité dans l’attitude de Keira Hardper. Elle était bien dissimulée, sous une montagne de regards noirs et de répliques glaciales. Mais cela lui était égal au Basile, car il l’avait vu ce sourire en coin. Celui qui avait si tôt fait de disparaître dans un moment de honte passager.
Et puis, ce qu’il venait d’accomplir relevait du miracle ! Qui pouvait se vanter d’avoir tirer la jeune fille de sa lecture et d’en sortir vivant ?
Attrapant d’un geste vif le livre de runes, il tourna quelques pages d’un geste distrait, un étrange sourire aux lèvres. Se montrera-t-elle agacée ? Voudra-t-elle récupérer son bien ? Toujours dans le but de la taquiner d’avantage, il poursuivait sa ‘fausse lecture’ légèrement moqueur. Puis prenant place sur la chaise qu’elle lui proposait, il eut un éclat de rire. Il ne se reconnaissait absolument pas dans le mot ‘enquiquineur’ et le sous-entendu de son interlocutrice ne réussit qu’à lui soutirer qu’un grand amusement.

« Un jour tu vas finir par te lasser non ? J’veux dire … a force de travailler sans relâche tu vas finir par en oublier de vivre. »

Même si ces mots il les prononçait avec un certain recul et d’un ton plaisantin Basile était on ne peut plus sérieux. Il ne savait pas si sa camarade le remarquerait ou non, bien que ça ne changerait pas grand-chose. Car sa passion pour les études, il savait que ça ne la quitterait pas. Des fois il se demandait comment elle y arrivait. Lui-même prenait beaucoup de plaisir à lire un bon livre, à travailler les matières qu’il préférait, mais de là à vouer un culte à son travail scolaire !
Repoussant d’un mouvement las le livre de runes, Basile sortit son propre travail même si l’envie l’avait soudainement quitté. Son devoir, il l’avait commencé deux heures auparavant et le fait d’être interrompu avait par la même occasion mit un terme à sa motivation. De plus, il serait mal avisé de faire autre chose que d’écouter Keira lorsque celle-ci prenait la parole.
C’était à propos de son cousin Hayden Monaghan, un Gryffondor écervelé de son année. Le genre de personne pour qui vous n’existez pas, exception faite de la gente féminine et des bouteilles d’alcool. En temps normal, Basile était le premier à se moquer de lui, à le rabaisser à chaque occasion. Mais sa camarade se montrait si dure qu’il ne pu s’empêcher de rétorquer :

« Je ne reste pas vraiment avec lui. Disons plutôt que ça m’arrive de le fréquenter... A t’entendre, c’est un vrai monstre. Je dirais plutôt qu’Hayden est tout simplement inconscient. Mais ça lui passera, un jour ou l’autre il se calmera un peu et se penchera d’avantage sur les études. »

Il lui prit soudain une furieuse envie de rire. Etait-ce bien de son cousin dont il était en train de parler ? Pire, était-ce bien Hayden que lui, Basile défendait en cet instant ?

« Mais je te comprends tout à fait. Ce temps n’est pas encore arrivé, et pour le moment Hayden reste un abominable petit prétentieux pour qui la boisson figure parmi ses grands passe-temps.» Il réfléchit avant d’ajouter, l’air pensif : « Mais n’empêche qu’il reste mon cousin. »

Car le Gryffondor avait beau être son pire ennemi, il ne pouvait nier ce lien qui les unissait. Et si la septième année ne le comprenait pas, c’était qu’elle n’avait jamais eu affaire à un cousin comme le sien.
Mais pour le moment, Keira était totalement absorbée à relater ce qu’il venait de lui arriver, et lui montrait à présent le garçon au visage troublé qu’il avait remarqué plus tôt. Basile éclata de rire, et cette fois ci de bon cœur, avant de lui adresser un sourire narquois. Keira était séduisante c’est vrai même si il lui arrivait parfois de l’oublier, compte tenu de la relation qu’il entretenait avec elle. Et l’a connaissant, il n’avait aucun mal à s’imaginer la scène. Peut être s’était elle montré cruelle comme elle savait si bien le faire, avec son habituelle maîtrise de ses mots. Mais le résultat était le même : ce n’était jamais agréable de se prendre un râteau !
Sachant pertinemment que la remarque qui allait suivre allait la fait réagir, il décréta en s’approchant d’avantage :

« A tous les coups ils vont croire que tu es avec moi. Tu t’imagines Hardper, sortir avec un sixième année ? De quoi en mettre un sérieux coup à la parfaite image que tu donnes de toi ! »

Puis observant une fois encore les quelques élèves qui ragotaient derrière leur dos, il ajouta :

« En tout cas quel succès ! Ils sont en quoi eux ? Quatrième année ? Oh ! En plus des Gryffondor ! T’en as de la chance ! »

Il en fini avec ses taquineries, de peur de réellement l’énerver. Oh bien sûr, ce qu’il souhaitait c’était la titiller, l’agacer, mais au delà de ça il l’a gardait en trop haute estime pour risquer de se froisser avec elle. Alors l’attaquer c’était risqué sans aucun doute, mais atrocement amusant.

« Qu’est-ce que tu en penses, toi? »


Ce qu’il pensait d’Ombrage ? Ce qu’il pensait de ses mesures injustes ? Ce qu’il pensait de sa brigade ? Inutile d’aller plus loin, pour Basile tout était clair sur ce sujet. Il détestait Ombrage pour tout ce qu’elle changeait à Poudlard. Il l’a détestait car il ne pouvait plus circuler librement, parce qu’il ne pouvait plus accéder à la volière. Il l’a détestait d’autant plus qu’elle cherchait à s’approprier la place d’une personne vraiment compétente. Alors non, il n’était pas du même avis que Keira. Ce qui ne voulait pas dire qu’il ne respectait pas ses propres idées.

« Je ne pense pas que de tout interdire aux élèves va ramener de l’ordre parmi les rangs de Poudlard…Au contraire, beaucoup trop sont contre ses mesures, et n’attendent que le moment importun pour se dresser contre cette femme. Puis cette brigade, ça ne me plait pas trop. Je trouve qu’il y a déjà beaucoup trop de conflits inter maisons pour en rajouter avec cette histoire. Un groupe d’élèves qui possèdent des droits sur les autres, je suis contre. Il y a déjà les préfets pour nous surveiller… »

Il se tu quelques instants pensif, avant de poursuivre :

« Mais ce n’est que mon avis. Présente toi si tu en as envie. Seulement, si c’est de l’ordre que tu veux, c’était aux élections des préfets que tu devais te présenter. »
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Keira Hardper
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MessageSujet: Re: Dans les règles de l'art   Dans les règles de l'art Iconminitime1wn2Lun 4 Juin - 22:54

« Un jour tu vas finir par te lasser non ? J’veux dire … a force de travailler sans relâche tu vas finir par en oublier de vivre. »

Keira fronça les sourcils, si profondément qu’ils dissimulèrent presque la noirceur de ses yeux pendant un moment, hésitant sur le comportement à adopter face à ça.
La phrase était lancée sur un ton taquin, une simple pique parmi d’autre. Mais le bout de celle-là n’était pas émoussé. Et Basile ne cillait pas.
Piquée au vif, la jeune fille se mordit les lèvres, les mâchoires crispées, sans un mot, évaluant d’un œil nouveau le jeune homme assis en face d’elle. Keira était inquiète. Inquiète parce qu’elle n’avait aucune réponse à ce qui n’était pas une question. Elle ne savait pas ce qu’elle devait en penser. C’était anormal, c’était contre nature. A moins qu’il… n’ait vu juste ? La jeune fille considéra un instant cette possibilité, avec d’infinies précautions, comme on manipule un bâton de dynamite. C’était qu’elle tenait à ses doigts.
Les lèvres serrées, elle resta un moment silencieuse, le regard vague, vacillante, troublée. Elle cligna plusieurs fois des yeux. Elle ne réfléchissait pas, elle attendait. Elle attendait que ses convictions de fer s’imposent à nouveau avec toute leur force dans son esprit.

« Tu es à côté de la plaque, affirma-t-elle, et la fermeté de sa voix la rassura. Rusard est un Cracmol, Peeves est un fantôme, Hagrid un demi géant. Moi, je suis une bosseuse. Donc je travaille sans relâche. C’est dans l’ordre des choses, c’est un état de fait. Ca ne se discute pas. C’est comme ça, point à la ligne. »

Tranquillisée d’on ne savait quelle angoisse, Keira desserra les dents. Une pointe d’inquiétude persistait tout de même, une vague appréhension, comme un arrière goût. Il avait suffi d’une phrase. Une toute petite phrase, et elle avait vacillé. Ca ne se reproduirait plus.
Le changement de sujet la soulagea. Encore une chose anormale. Rien ne gênait Keira, en temps normal ; elle rentrait dans le vif du sujet, tranchante et définitive, sans état d’âme. Si, il y avait cinq minutes, on lui avait affirmé qu’elle serait presque heureuse de parler de Monaghan, elle aurait vivement conseillé à ce crétin d’aller cuver ailleurs.

« Bien sûr qu’il est inconscient, et au sens littéral encore, coupa-t-elle. Il est même inconscient 99% de son temps, si l’on croit la moitié rumeurs sur les quantités de matières illicites qu’il se plaît à ingurgiter. Ne me prends pas pour une idiote, Crimson, ou ne me fais pas croire que tu en es un. Tu sais tout aussi bien que moi qu’il n’arrêtera jamais. Ses études, il y a bien longtemps qu’il les a oubliées, en même temps que pas mal de notions élémentaires comme la courtoisie, la pudeur ou la simple intelligence. »

Keira laissa Basile finir de parler, puis se rapprocha de lui, le regarda droit dans les yeux et ajouta :

« En fait, je me fous complètement du pourcentage d’humanité qu’il peut rester dans la tête trouée de ton cousin. Je t’aime bien, Crimson. Ca m’embêterait de te voir entraîné dans de sales combines parce que tu as un cousin qui s’appelle Hayden Monaghan. »

Sur ce, Keira se redressa, croisa les bras, regarda ses ongles et passa à autre chose. Affaire classée.
La Serdaigle haussa un sourcil quand Basile éclata de rire. Elle ne voyait pourtant pas du tout ce qu’il pouvait y avoir de drôle à se faire accoster par un imbécile incapable d’aligner deux phrases cohérentes ! Il fallait avouer qu’elle manquait un peu de recul. Et pour commencer, elle était complètement inconsciente du fait qu’on pouvait la trouver séduisante. Pour elle, la beauté n’avait rien de vital ou d’attrayant, c’était accessoire. Un petit plus pour faire bonne impression, et encore.
Basile, qui trouvait apparemment toute cette histoire à mourir de rire, continuait sur sa lancée. Keira étira ses lèvres en un demi sourire. Il la taquinait, il jouait. Mais il y avait une limite, et il venait de mettre un orteil de l’autre côté…
Comme tout à l’heure, une longue baguette apparut mystérieusement dans la main de la jeune femme.

« Dis moi, Crimson, est-ce que tu tiens réellement à finir la journée avec des furoncles plein les joues ? »

Il aurait été très malavisé, voire carrément imprudent, de croire que Miss Hardper plaisantait. Keira ne plaisantait jamais. Par contre, il lui arrivait parfois de proférer des menaces de cette voix calme et posée.
L’image, chez les Hardper, était plus qu’importante, vitale. Non qu’on se souciât du qu’en-dira-t-on, et loin de là. Chez les Hardper, on était tout simplement irréprochables. Et tant qu’on était en paix avec sa conscience, les autres pouvaient critiquer, diffamer, ou calomnier comme bon leur semblait… du moment qu’ils en subissaient les conséquences, bien sûr. Ce que Basile était censé savoir depuis le temps qu’il la fréquentait ; autrement dit, s’il continuait à la titiller, cette sacrée limite, Basile ou pas, il allait arborer les conséquences en plein visage pendant un petit moment, histoire de se rafraîchir la mémoire quant aux insinuations à éviter avec Keira Hardper.
Puis la conversation s’orienta vers Ombrage. Oubliant complètement le sujet précédent, Keira écouta très attentivement la réponse de Basile. Elle le laissa parler jusqu’au bout, sans l’interrompre, vivement intéressée par le fond de sa pensée. Quand il eut fini de parler, et à ce moment-là seulement, elle s’autorisa à répondre.

« Les préfets sont inutiles, ils ne peuvent que s’égosiller en inutiles menaces et heures de colle. Leur titre est purement honorifique, sans compter qu’ils écopent de pas mal de corvées en prime. Le marché est plutôt désavantageux, il ne m’intéresse pas. La Brigade en revanche offre un peu plus de perspective. Mais c’est vrai que quand on voit qu’elle est exclusivement composée de Serpentards, on peut se poser quelques questions quant à sa fonction exacte… »

Keira posa son coude sur la table et mit son menton dans sa main, les sourcils légèrement froncés.
Les intentions d’Ombrage n’étaient pas vraiment claires. Ramener l’ordre dans Poudlard semblait pourtant être sa priorité, et c’était ce qui plaisait à Keira. Mais la façon dont elle s’y prenait, il fallait l’avouer, était loin d’être judicieuse… La création de la Brigade, par exemple, était une bonne initiative, mais le résultat laissait à désirer. Le climat de tension entre les différentes maisons avait rarement été aussi tendu… conséquence de l’arrivée d’Ombrage ? Pas directement. La question était plutôt : est-ce que la Grande Inquisitrice faisait tout cela sciemment ?

« Tu vois, Crimson, c’est pour ça que je t’apprécie. Tu es l’une des rares personnes qui me fait réfléchir. »

La jeune femme eut une moue qui pouvait, en cherchant bien, ressembler au cousin par alliance au troisième degré d’un sourire. Elle n’insista pas sur le sujet. Il lui fallait du temps ; du temps pour repenser à tout ce qu’il lui avait dit, du temps pour y réfléchir, du temps pour tirer son jugement, qui serait définitif. Comme tout chez elle.
Laissant errer son regard sur Basile, elle tomba sur la base de son cou, plus précisément sur sa cravate aux couleurs de Serdaigle. Le nœud était mal fait. Keira se figea. Un souvenir refit surface, inattendu et imprévisible, comme tous les souvenirs.
C’était lors du tournoi des Trois Sorciers. Le jour, ou plus précisément le soir de l’arrivée de Durmstrang et Beaubâtons. L’attente raide et angoissée, le désir de faire bonne impression. Une remarque désapprobatrice qu’elle avait faite à propos de la négligence de Basile. L’éclat de rire d’une jeune fille. Sa voix claire qui disait : "Basile a toujours été incapable de nouer sa cravate correctement." Crimson avait souri. Keira aussi, à sa façon. Un moment oublié, sans importance parmi d’autres sans importances, qui prenait une intensité douloureuse dans le moment présent…

« Tu as toujours été incapable de nouer ta cravate correctement. » dit Keira d’une voix sans timbre.

Keira fronça la narine, dans une moue de dégoût qui lui était particulière lorsqu’elle était triste.
Il avait forcément compris l’allusion. Elle le lui avait dit souvent, et ils avaient été proches. Keira avait été en marge, comme d’habitude, sans approfondir sa relation ni avec l’un ni avec l’autre, mais les appréciant réellement et profondément tous les deux. Et puis elle avait su.
Elle voulait savoir. Savoir où il en était depuis sa mort. Maintenant, tout de suite.

« C’est ce que disait Callie. »

Voilà. Elle avait dit tout haut ce qu’il avait sûrement pensé tout bas, elle lui avait coupé toute retraite. Il ne pouvait plus fuir, maintenant.
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Basile Crimson
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MessageSujet: Re: Dans les règles de l'art   Dans les règles de l'art Iconminitime1wn2Ven 15 Juin - 16:49

Si Keira s'obstinait à afficher un sérieux à toute épreuve, lui avait grand mal à ne pas éclater de rire. La septième année paraissait si crispée, presque effrayée à l'idée de paraître amicale qu'il ne pouvait s'empêcher de la pousser à bout. Juste histoire de voir ou se trouvent ses limites. Et les fameuses limites il sentait qu'il s'en approchait dangereusement. Il serait d'ailleurs judicieux et même conseillé d'y aller avec plus de parcimonie à moins de vouloir se retrouver très prochainement à l'infirmerie! Et Basile connaissait assez bien les performances magiques de sa camarade pour savoir qu'elle ne le raterait pas.
Toujours est-il que pour le moment, un certain trouble se lisait sur le visage de la jeune fille. Oui vous avez bien lu, Keira était troublé par ce qu'il venait de lui dire. Phrase anodine aux premiers abords, mais pourtant Basile était tout ce qu'il y avait de sérieux. Et Keira le savait. Elle s'empressa d'ailleurs de répondre avec son habituelle argumentation qu'il n'en était rien, et qu'il faisait fausse route. Le sourire du Serdaigle se fit plus persistant, son regard pesant. Il laissa planer un petit silence stressant, tout à fait conscient de l'effet qu'il pourrait produire sur son aînée, et ajouta d'un ton détaché:

« Je disais juste ça au hasard. Tu n'étais pas obligée de démarrer au quart de tour. »

Phrase qui supposait bien évidement le contraire. Il n'y avait aucun hasard là dedans, juste une grande envie de déstabiliser la Serdaigle. Pour quelle raison? Il la connaissait depuis assez longtemps à présent pour savoir qu'elle détestait perdre pieds dans des moments pareils. Pour elle, il fallait qu'elle soit maître de la situation en toute circonstance, et de la voir réfléchir à la limite de l'affolement était vraiment plaisant. Aucun sadisme là dedans, juste il avait d'avantage l'impression qu'elle s'approchait de l'homme dans ces moments là! Parce que excusez moi mais travailler de la sorte, c'était tout sauf humain! Puis c'était toujours bon d'être confronté à ce genre de incertitudes de temps en temps, Ça nous permet de rester sur terre. Donc oui, Basile avait d'avantage l'impression de lui rendre service plutôt que de vraiment l'embêter.
Bien décidée à changer rapidement de sujet, la jeune fille renchérit le cas d'Hayden assurant que c'était peine perdu pour lui, et qu'à son humble avis il n'arriverait jamais à faire quelque chose de sa vie. Basile s'imaginait la réaction de son cousin à l'écoute de cette conversation. En fait non il ne s'imaginait pas, et c'était bien Ça le problème. Puis il supposait qu'il devait sans doute être au courant, et bien plus conscient que Keira se porte à croire. Il n'irait tout de même pas vérifier, car plus loin il se trouvait d'Hayden, mieux il se portait. Mais une fois encore, il n'était absolument pas d'accord avec Keira. Il ne se cacha pas de lui signaler, d'un ton calme:

« Tu ne peux pas décider toute seule de l'avenir des autres Hardper. Peut être que celui d'Hayden n'est pas tout tracé comme tu sembles en être convaincue. Moi j'attends de voir. Peut être qu'il n'est pas aussi irrécupérable qu'on veuille bien le croire. »

Simple envie de la contredire, ou en en était-il réellement convaincu? Personne, ni même le concerné n'aurait su dire. Car cela faisait bien trop longtemps qu'il avait perdu espoir pour ce qui était d'Hayden. Pourtant, le garçon n'avait pas toujours été ainsi. Car avant de s'intéresser aux filles et aux drogues, il fut un temps ou Hayden Monaghan fût quelqu'un de bien. Un enfant un peu casse cou il fallait bien l'avouer mais avec qui il partageait beaucoup de choses. C'était d'ailleurs en partie en souvenirs de ces temps révolus qu'il traînait parfois avec lui. Basile avait en effet l'espoir qu'un jour son cousin redevienne ce qu'il était avant son entrée à Poudlard.

« Je ne me laisse pas entraîner dans ses combines douteuses et tu le sais très bien. »

Oui l'affaire était à présent classée. De l'autre côté de la table, la bande de Gryffondor poursuivaient leurs messes basses dans un bourdonnement ininterrompu. Ce qu'ils pouvaient se dire, quelles hypothèses pouvaient ils émettre, Basile n'en avait aucun idée et s'en fichait d'ailleurs comme de l'an quarante. Tout ce qu'il l'importait, c'était que les élèves poursuivent assez longtemps leur comédie pour que de son côté il arrive à mener son petit jeu jusqu'au bout. Il lui semblait d'ailleurs y être parvenu, lorsque Keira lui promit un séjour à l'infirmerie dans pour les quelques jours à venir. L'idée n'était pas particulièrement plaisante, Basile cru bon de répondre:

« Non, ça ne m'intéresse pas vraiment. Je sais que tu en serais capable ce n'était même pas la peine de me menacer. »

Lorsque la conversation s'orienta sur Ombrage, Le Serdaigle constata que le sujet intéressait tout particulièrement Keira. Rien de bien étrange à cela, un sujet sérieux pour une fille sérieuse c'était dans l'ordre des choses non? Son compliment lui fit doublement plaisir, sachant que la septième année n'était pas habituée à en distribuer. La rareté de ses gentillesses laissait supposer une certaine sincérité de sa part. A sa manière Basile était un peu comme ça lui aussi. Pas aussi froid il en était persuadé, mais peu friands en flatteries décernées à tout va. Et tout comme Keira, il s'interrogeait souvent sur des sujets tels que la brigade inquisitoriale. Il avait un mauvais pressentiment, ainsi qu'une certitude inébranlable: Ombrage n'était pas la bienvenue à Poudlard. Espérons seulement que rien ne viendra troubler la paix déjà menacée de l'école. Peut être avait il tort de s'inquiéter pour si peu, peut être que les Serpentards se contenteraient de rester à leur place....
Le simple fait d'avoir le mot 'Serpentard' dans une phrase comme celle ci suffisait à faire douter. Il semblait qu'il en était de même pour la camarade qui lui faisait face.
Et pour le rôle des préfets au sein même de Poudlard, Basile n'était pas persuadé qu'il s'agissait seulement d'un titre honorifique. En tout cas pas pour tous.

« Ça dépend de qui tu veux parler. Nos deux préfètes sont tout à fait aptes à nous représenter. Lyrimy est quelqu'un de tout à fait responsable de ce que j'ai pu voir. Quand à McLean elle a beau paraître insouciante et un peu tête en l'air, elle en reste néanmoins très attentive à l'image de sa maison. On ne pourrait pas en dire autant des Gryffondor.... »

Au hasard, si si je vous assure! Rien de personnel là dessous voyons, ce serait mal juger ce pauvre Basile! Pourtant, ses sourcils se froncèrent sensiblement, tandis que sa main gauche triturait férocement le bout de son parchemin. Qu'avait il après Pierrick Mclaggen et Marwin Wyrven? Je vous ai dit qu'il n'y avait rien, qui vous a donc mit cette idée stupide dans la tête?

« Nommer l'autre alcolo coureur de jupons et son super copain Mclaggen! Je me demande ce qu'ils avaient dans la tête les enseignants, lorsqu'ils ont procédé aux élections! »

Mais Basile oubliait qu'il s'adressait à une fille. Et que les deux préfets rouge et or avaient une certaine popularité auprès des élèves de sexe féminin du château. Le Serdaigle ne savait absolument rien des goûts de sa camarades, et de ses éventuels prétendants. Y aurait il une groupie-Marwin dissimulée sous cette tête brune? Difficile à dire. Avec Keira, Basile ne préférait pas s'aventurer dans quelques suppositions hasardeuses. Mieux valait attendre sa réaction, sans pour autant critiquer ouvertement le français....Seul hic, c'était exactement ce qu'il venait de faire. Boarf, elle devait s'en douter après tout!

« Tu as toujours été incapable de nouer ta cravate correctement. »

Basile leva la tête, croisant les deux yeux noirs de sa camarade. Et par la même occasion, il se souvenait. Des nombreuses fois ou Elle lui avait répété ces mots. Toujours avec ce même sourire, cette même joie de vivre. La dernière fois qu'elle lui avait dit: Lorsqu'il l'avait vu pour la dernière à l'hôpital St Mangouste, l'été précédente. Mais c'était des mains tremblantes, des mains rongées par la maladie qui vinrent méthodiquement attacher sa cravate. C'était un peu le dernier geste qu'elle avait fait pour lui, hormis les lettres qu'elle enverra par la suite.
Un silence s'était installé. Basile aurait voulu répondre, prouvé qu'il avait surmonté cette épreuve, qu'il vivait à présent cette histoire avec du recul. Oui, il aurait tant voulu que sa voix soit assurée.

« Oui. Je sais. »

Seulement il n'avait pas oublié. Il avait juste mit de côté ses problèmes. D'autres avaient surgis entre temps, lui offrant un court répit pour ce qui était de Callie. Mais de se retrouver ainsi contraint et forcé d'en parler, il sentait que les mots lui manquaient.

« Je t'avoue que j'ai encore un beaucoup de mal aborder le sujet... Tu..tu l'as appris comment? »
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Keira Hardper
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MessageSujet: Re: Dans les règles de l'art   Dans les règles de l'art Iconminitime1wn2Mer 1 Aoû - 0:00

« Le hasard n’a rien à voir avec notre discussion. »

Le nez froncé, les yeux fixes et durs, Keira avait répondu à Basile à peine sa phrase terminée, d’une voix tranchante comme une lame de rasoir.
Le hasard. Pffui ! Le hasard n’existait pas. Ca n’était rien de plus qu’un prétexte, un prétexte pour ceux qui n’étaient pas maîtres de leur destinée. Le hasard ? Quelle connerie. Rien n’arrivait par hasard. La suite des événements n’était qu’une longue suite de relations de causes à effets. Si Keira était assise ici et maintenant, c’était parce qu’elle cherchait un coin tranquille pour travailler ; si elle parlait à Basile, c’est qu’il était venu ici pour la même raison et qu’il avait décidé comme à son habitude de la taquiner un peu ; et s’il lui affirmait qu’en s’investissant dans son travail elle oubliait de vivre, c’était parce qu’il le pensait et non pas par hasard !
Qu’à cela ne tienne, il le pensait peut être ; eh bien, il avait tort. Il pouvait faire planer ce petit silence moqueur autant de temps qu’il le désirait, il aurait toujours tort. Bien sûr qu’il avait tort. Si elle était ce qu’elle était aujourd’hui, c’était grâce à ses efforts constants. Grâce à son travail. C’était nécessaire. Et puis, qu’est-ce que ça voulait dire, vivre, sinon faire de son mieux pour trouver une place importante dans la société ? Qu’est-ce qu’elle était censée faire d’autre ? Keira ne voyait aucune réponse à cette question, et comme ce fait en lui-même était assez rare, elle en conclut logiquement qu’il n’en existait pas. De même que pour un certain nombre de questions gênantes du même genre, elle la dédaigna donc et s’efforça de l’oublier. Même si un léger doute, plaqué sur le visage de Crimson, persistait à insinuer son grain de sel dans son parfait raisonnement…
Agacée, Keira chassa ces pensées importunes et fut soulagée de pouvoir évacuer sa tension sur un de ses défouloirs de prédilection : la critique. Avec en prime une victime de choix –et comment !, j’ai nommé, Monaghan. L’opinion que Keira avait du jeune homme doit vous apparaître assez clairement après ce qu’elle venait d’en dire, mais il faut préciser que la jeune Hardper n’avait absolument rien de personnel contre ce garçon. Seulement, il faisait tache, il faisait désordre, et c’était une chose que la Serdaigle avait le plus grand mal à supporter. Et Basile pouvait bien dire ce qu’il voulait, son cousin n’était pas près de se faire oublier et de rentrer dans le rang.

« Je n’y crois pas une seule seconde, affirma-t-elle, catégorique. Et je ne prétends pas décider de son avenir ; ça, c’était son affaire, et on voit le résultat. Il a choisi sa route, et il devra l’assumer jusqu’au bout. Il n’y a plus rien à dire là-dessus. »

Ton définitif, voix cassante, regard dur ; contrarier la jeune fille à ce moment là revenait à entrer franchement en conflit avec elle.
Elle avait raison, point à la ligne. Elle ne croyait pas à ce genre de revirement de situation. En fait, elle était même intimement convaincue de l’existence du destin, d’une voie tracée propre à chacun, qui une fois empruntée n’admettait aucun retour en arrière. Rien à voir avec la superstition. Mais un raté resterait un raté, même avec la meilleure volonté du monde. Pas parce que c’était son destin, mais parce qu’il l’avait choisi.
Et finalement, la seule chose qui lui importait, dans cette histoire, c’était que Crimson ne se trompe pas dans son choix à lui.

« Heureuse de te l’entendre dire. » dit-t-elle avec un demi-sourire quand le garçon affirma qu’il ne se laissait pas entraîner dans des combines douteuses.

Fidèle à lui-même, le Serdaigle continua de la titiller avec l’histoire de l’autre imbécile venu l’importuner quelques instants plus tôt. Et fidèle à elle-même, Keira lui rappela qu’il était fort malavisé de jouer avec sa patience limitée (lisez : inexistante). Basile, grâce à une longue pratique, comprit immédiatement le message, ce qui lui permit d’éviter non seulement un séjour à l’infirmerie, mais mieux encore une descente en chute libre dans l’estime de la jeune fille (cette dernière étant bien plus regrettable que la seconde, car les conséquences en seraient définitives).
Puis la conversation s’orienta sur les préfets. Keira avait une opinion bien arrêtée sur chacun d’eux, finalement assez correspondante à celle de Basile.

« Je ne critiquais pas les préfets en eux-mêmes, mais leur fonction. Je suis d’accord avec toi pour reconnaître que ceux de Serdaigle ont été relativement bien choisis. Je connais un peu Lirimy, c’est quelqu’un de sûr sur qui on peut compter ; quant à McLean, je n’ai entendu parler d’elle que par ses nombreux exploits extra-scolaires. On m’a notamment parlé d’une beuverie qu’elle aurait partagée avec ton cher cousin dont nous parlions à l’instant… Tu sais que je n’accorde que peu de crédit à ce genre de rumeurs, mais j’avoue que sa nomination en tant que préfette me laisse un peu perplexe. Tu as l’air de la connaître, elle est de ton année, n’est-ce pas ? »

Oui, depuis son élection en temps que préfette, la miss McLean était critiquée à tort et à travers quelques envieux de Serdaigle. Dans l’écheveau de racontars à son propos, il devenait difficile de démêler le vrai du faux ; c’était de toute façon un exercice que dédaignait Keira. Pour se faire une opinion sur une personne, elle regardait ses actes, ses paroles, et l’écart entre les deux. Ce qu’en disaient les autres n’influençaient en rien son jugement ; mais tout de même, lorsque certaines histoires revenaient plusieurs fois, on pouvait se poser des questions…
Lorsque Basile parla ensuite des préfets de Gryffondor, Keira haussa les sourcils, surprise par tant d’animosité.

« McLaggen me semble avoir tout le sérieux nécessaire pour ce genre de fonction, dit-elle calmement. Quant à Wyrven… C’est un choix douteux sur lequel je n’aurais pas misé, personnellement. Il est encore embourbé dans ses problèmes jusqu’au cou, et à mon avis le nommer préfet ne va faire que l’enfoncer un peu plus. Les professeurs ont sans doute cru l’encourager ainsi, et ils nous collent au passage un alcoolique en cure de désintoxication pour représentant, joli cadeau… comme quoi le bien être de certains passe souvent avant celui de la communauté, ici. »

Puis la sorcière eut un léger sourire en coin.

« Mais dis-moi, qu’ont-ils bien pu te faire pour que tu les portes autant dans ton cœur ? »

Keira n’avait pas de sentiments particuliers à l’égard des deux rouge et or. Elle ne les fréquentait pas à proprement parler, et se fichait pas mal de leurs péripéties ; contrairement à la majorité de la population féminine de Poudlard, les ébats amoureux du séduisant français de 6ème année l’intéressaient à peu près autant que la couleur des chaussettes d’Hagrid. Marwin Wyrven était beau gosse, tant mieux pour lui, Keira ne voyait absolument pas en quoi le reste la concernait. Et toutes ces idiotes qui colportaient le moindre de ses faits et gestes feraient mieux d’étudier un peu plus au lieu de passer leur temps à baver devant lui.
« Oui. Je sais. »
Basile ne baissa pas les yeux, soutint son regard. Sa voix chuintait d’un tremblement contenu. Keira se sentit tout d’un coup affreusement mal à l’aise, comme si elle se trouvait en un lieu où elle n’avait absolument pas sa place. Après tout, qui était-elle pour remuer ce genre de souvenir douloureux ? Elle n’avait pas si bien connu Callie, elle ne connaissait pas si bien Basile, du moins pas assez pour savoir comment le jeune homme pouvait réagir face à la mort de son amie. Contrairement à ce à quoi elle s’attendait, Crimson n’avait pas esquivé la question sous-entendue, et sa franchise était plus que désarmante pour la jeune fille, qui, du coup, se retrouva elle aussi sans voix. Il était pourtant bien rare qu’elle ne sache pas quoi dire.

« Je t'avoue que j'ai encore un beaucoup de mal aborder le sujet... Tu..tu l'as appris comment? »

Keira fut soulagée que Basile brise le silence pesant qui s’était installé, silence qui l’étouffait dans une culpabilité qu’elle s’efforçait de rejeter. La gêne évidente du jeune homme, ses yeux soudain vitreux, ses hésitations perturbaient au plus haut point la Serdaigle. Elle-même se vantant d’avoir en toute circonstance une parfaite maîtrise de soi, voir ou deviner les sentiments des autres l’emplissait toujours d’une sensation confuse d’irritation mêlée de compassion et de mépris. En réalité, elle avait horreur de ça, tout simplement parce qu’elle ne savait pas comment y faire face. La dernière question de Basile, claire et nette, qui appelait une réponse toute aussi claire et nette, lui offrait une échappatoire plus que bienvenue.

« Les parents de Callie et les miens étaient amis de longue date, même s’ils avaient quelque peu… perdu contact, depuis que ma mère n’est plus là. Le fait est que nous avons reçu un faire-part nous annonçant sa mort et le jour de l’enterrement. Je l’ai vu par hasard, juste avant que mon père ne le jette. »

Sa voix était restée neutre jusqu’à ces derniers mots, mais elle avait froncé le nez et ses yeux étaient devenus fixes à l’évocation de son père.

« Je suppose que cela signifie qu’il a décidé de ne pas s’y rendre. » ajouta-t-elle d’un ton dénué de toute expression.

Keira cligna des yeux, comme au sortir d’un mauvais rêve, et posa à nouveau son regard sur le jeune homme. Le malaise l’emplit à nouveau, et elle ressentit le besoin irrépressible de rompre le silence qui risquait de s’installer. Elle était censée lui dire quelque chose… le consoler ? elle en était bien incapable… Elle ouvrit la bouche pour parler, et se rendit compte qu’elle ne savait absolument pas quoi dire. Plusieurs affreuses secondes passèrent avant qu’elle ne se remémore la formule de circonstance.

« Toutes mes condoléances… » dit-elle lentement, sans le regarder.

Les mots lui apparurent cruellement vides, creux, sans signification aucune. Une impression qui rendit plus insupportable encore le trouble que ressentait Keira. Il fallait qu’elle dise quelque chose d’autre, n’importe quoi ; tout, mais pas rester là, silencieuse, sans oser regarder Basile dans les yeux de crainte d’y lire la douleur et le chagrin du souvenir de Callie.

« Vous… (elle se racla la gorge) vous étiez très proches, n’est-ce pas ?... »

La jeune sorcière hésitait, chose qui ne lui arrivait quasiment jamais : preuve qu’elle était vraiment troublée.
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Basile Crimson
6ème Année à Serdaigle
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MessageSujet: Re: Dans les règles de l'art   Dans les règles de l'art Iconminitime1wn2Jeu 6 Sep - 19:26

« Le hasard n’a rien à voir avec notre discussion. »

Basile eut un petit sourire en coin avant de croiser le regard de sa camarade. Bien sûr qu'il était au courant. Il savait également à quel point tout ce qui sortait de la normal, tout ce qui ne pouvait être expliqué avait don d'exaspérer la jeune fille. Elle aurait été une moldue, Basile serait persuadé qu'elle n'aurait pas cru une seule seconde qu'une communauté magique résiderait sur les même terres qu'elle. Le garçon pensa qu'il serait amusant de lui parler de divination à l'avenir. Basile supposait en effet qu'il pourrait de nouveau trouver un moyen d'exaspérer Keira Hardper.
Voyant que la jeune fille s'étendait avec un peu trop d'enthousiasme au sujet de son cousin, il se contenta de hausser les épaules tout en jouant avec une des plumes de la jeune fille. Il avait beau être d'accord avec elle, dénigrer ainsi Hayden derrière son dos lui déplaisait un peu. D'autant plus que si on la laissait faire, la septième année risquait de passer le reste de l'après-midi à lui démontrer de toutes les manières possibles et imaginables en quoi son cousin ne valait pas plus que le quart d'un troll. Et Basile n'avait pas vraiment besoin de tant de détails: il fréquentait le Griffondor depuis assez longtemps pour savoir qu'il n'y avait pas élève le connaissant d'avantage que lui même.

Bref, aussi étrange que cela puisse paraître, le Serdaigle était heureux de pouvoir parler d'autres Griffondor qu'il n'affectionnait pour ainsi dire pas, j'ai nommé Marwin Wyrven ainsi que Pierrick Mclaggen. Mais tout d'abord, Keira se vit obligée de retracer l'élection des préfets de leur propre maison, et de Lys et Tania, leur deux préfètes.
Basile s'agita d'ailleurs sur sa chaise, lorsque Keira (et son tact légendaire), lui apprit une nouvelle dont il ignorait totalement l'existence. Tania à boire avec Hayden. Il ne pouvait pas y croire! Les élèves de Poudlard devaient vraiment être en manque de ragots pour pouvoir croire une sornette pareil!
Dans l'intention de défendre le jeune fille avec qui il avait déjà eu l'occasion de parler un peu il assura,peut être un peu trop vivement:

« Je connais Tania et je ne pense pas qu'elle se serait laissée entraînée dans ce genre d'histoires. Et je suis également persuadé qu'elle fera une bonne préfète. Tu devrais me croire Keira, j'ai pour habitude de ne jamais sur-estimer quelqu'un. McLean est digne de confiance et même si parfois elle peut manquer un peu de sérieux, elle sait lorsqu'il faut s'arrêter. »

Mais en y réfléchissant de plus près, il fallait avouer qu'il serait fort possible (et même probable) qu'Hayden ai pu profiter d'un moment de faiblesse de la part de la jeune fille pour mieux pouvoir l'attirer dans son filet. Encore une interrogation qui demeurait sans réponse... Si il s'y prenait bien, il serait tout de même aisé d'en apprendre plus du côté du principal concerné. Le Serdaigle ne faisait pas confiance au vil Hayden, mais il y avait des chances pour qu'il puisse se montrer sincère avec lui. En tout cas ça ne coûtait rien d'essayer.

« Mais dis-moi, qu’ont-ils bien pu te faire pour que tu les portes autant dans ton cœur ? »

Basile mit un temps avant de comprendre qu'il s'agissait bel et bien des deux préfets de Griffondor. Que lui avaient ils fait? La réponse il l'a connaissait parfaitement, mais allait il pour autant en faire part à sa camarade? Comment lui expliquer qu'il en détestait un parce qu'il lui était tombé dessus après avoir aperçu son petit dérapage avec Eterna dans le parc, et qu'il détestait presque autant l'autre pour l'existence même de sa personne? Histoire de ne pas perdre la face devant la septième année, il décréta en sortant sa baguette:

« Pour Wyrven, c'est pas bien compliqué à comprendre! J'en ai assez qu'il se pavane dans tout le château, qu'il se croit au dessus de tout le monde pour la simple et bonne raison qu'il a la plupart des filles à ses pieds! »

Il fit un petit geste circulaire de sa baguette avant de clamer à voix basse:

« Evanesco »

La plume disparut en l'instant même. Répétant le sortilège en bougeant avec habilité le poignet dans le sens inverse, la plume était de nouveau entre ses mains. Soupirant légèrement, le jeune homme poursuivit:

« Et pour ce qui est de McLaggen ... disons que c'est une histoire entre lui et moi. »

Il ne désirait pas en parler d'avantage. Peut être que la septième année avait entendu parlé de cette histoire. Dans ce cas là, Basile comptait sur sa discrétion pour ne pas s'éterniser sur le sujet, ainsi que de lui poser des questions qui pourraient vite se montrer embarrassantes. Et rien ne lui paraissait aussi gênant que de parler de cette aventure peu glorieuse qu'il avait eu avec le rouge et or. Quoi que...

« Les parents de Callie et les miens étaient amis de longue date, même s’ils avaient quelque peu… perdu contact, depuis que ma mère n’est plus là. Le fait est que nous avons reçu un faire-part nous annonçant sa mort et le jour de l’enterrement. Je l’ai vu par hasard, juste avant que mon père ne le jette. Je suppose qu'il a décidé de ne pas s'y rendre.»
« ça me parait également plausible. »

Basile fut étonné de la froideur avec laquelle il avait répondu à sa camarade. Mais de lui annoncer ainsi la chose, il ne voyait pas en quoi ça pouvait l'aider. Il trouvait même mal venu de sa part que de parler de Callie de la sorte, de parler avec autant de détachement de l'indifférence que son père semblait porter à l'égard de sa mort.
Basile se senti soudain loin, bien loin. Il n'entendit qu'à peine les condoléances maladroites de sa collègue, si même sa question. Semblant totalement ailleurs, il se leva manquant de faire tomber quelques affaires de Keira.

« Je ... je devrais y aller. Je crois que ce serait mieux.»

[Ouah, je crois que j'ai battu mon record! Il est taille de (Dans les règles de l'art 11) nul ce post! J'avoue que j'ai plus d'idées pour changer, à toi de le cloturer]
Edit Lalyne (oui je t'aime) : TAILLE DE Dans les règles de l'art 11
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Keira Hardper
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MessageSujet: Re: Dans les règles de l'art   Dans les règles de l'art Iconminitime1wn2Sam 3 Nov - 22:24

Keira commençait à s’impatienter.
Ce n’était pas qu’elle n’aimait pas discuter avec Basile, au contraire, c’était une des seules personnes avec qui elle considérait avoir des conversations intéressantes, mais cette discussion à propos des préfets n’aboutissait à rien, et elle avait encore 579 légendes runiques à déchiffrer !
McLean, Wyrven et McLaggen ne l’intéressaient pas plus que ça, qu’ils restent donc dans leur médiocrité. Et si Basile ne voulait pas lui avouer ce qu’il avait contre le dernier, qu’à cela ne tienne, elle n’allait sûrement pas se fatiguer à lui tirer les vers du nez.
La jeune fille tapotait le bord de la table de ses longs doigts. Contrairement à Basile, elle détestait jouer avec sa baguette et accomplir des sorts inutiles pour se distraire. Encore du temps et de l’énergie perdus qu’elle aurait pu utiliser pour autre chose !
Elle comptait renvoyer Basile sans ménagements, lorsque la conversation s’orienta sur Callie…
La mort était un fait naturel et communément admis. Alors pourquoi Keira se sentait-elle tellement gênée en en parlant à Basile ? Elle n’en avait aucune idée, mais cette perte de la parfaite maîtrise d’elle-même qu’elle possédait habituellement la troublait bien plus qu’elle n’aurait jamais voulu l’avouer. Elle regrettait chacun des mots qu’elle prononçait, ne savait plus quoi dire, était incapable de prévoir les réactions de Basile… une véritable torture pour la jeune fille qui s’enorgueillissait de toujours savoir parfaitement ce qu’elle faisait.

« Je ... je devrais y aller. Je crois que ce serait mieux.»

La phrase de Basile ressemblait à une bouée de secours.

« Très bien, répondit-elle aussitôt, d’une voix froide et sans âme. On se verra ce soir dans la salle commune. »

Keira n’accorda plus un regard au jeune homme qui s’éloignait, regarda d’un air indifférent la plume qu’il avait abandonné sur la table, et ouvrit son livre avec un peu trop de brutalité pour être honnête.
C’était lui qui avait fui, pas elle !...
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