Lyle Taylor, 7e Année.

Comme chaque année, le premier septembre représentait le jour de rentrée scolaire à Poudlard. Généralement, tous les élèves avaient reçu leur lettre de recommandation, d’affaires scolaires ou même d’inscription quelques jours auparavant. Le chemin de traverse avait sans doute connu un succès phénoménal, une fois de plus.

A des kilomètres de là, Lyle Taylor se prépare. Cette année – sa dernière année – il a décidé qu’il mettrait sa robe de sorcier avant de monter dans le train. Simple question de flemme. En nouant sa cravate, il repensa aux six dernières années qu’il venait de vivre, aux gens qu’il avait rencontrés, aux évènements qu’il avait vécu. Mais plus y il repensait, moins la perspective d’en finir avec Poudlard le réjouissait.
Bon c’était vrai que même après sept ans d’études, il était toujours aussi désagréable avec les autres, toujours aussi peu bienséant. Mais cet atmosphère qui régnait dans Poudlard le rendait tout simplement heureux. Et il n’échangerait ce bien-être contre rien au monde.

10h30. L’avion de Lyle va décoller, quittant Birmingham pour rejoindre Londres. Le peu de temps qui lui est donné pour rejoindre la gare, il a finit par s’y faire, de toutes façons, ce n’était pas comme s’il avait eut le choix. 10h40. Toutes ses pensées étaient tournées vers ses camarades. Il se demandait s’ils avaient beaucoup changé ces deux mois-ci. Certains enfants de moldus seraient sans doute complètement bronzés par des vacances estivales ; d’autres auraient gagnés 10 centimètres, ou comme lui n’auraient pas changé d’une plume.

Leur avait-il manqué ?

C’était très surprenant de sa part de penser avec autant de bienveillance à ses camarades. Il en détestait les trois quarts, avec leurs manières hautaines d’être le sorcier le plus parfait possible. Mais ce petit quart qui restait lui manquerait certainement beaucoup. Quoiqu’il dise. La nostalgie d’un départ approchant l’adoucissait excessivement. A croire qu’il avait été drogué.

10h55. Traînant sa valise derrière lui, Lyle courrait le plus vite possible. Il avait cinq minutes pour rejoindre la voix 9 ¾ et il n’était pas encore entré dans King’s Cross. 10h57. Maintenant qu’il était dedans, la gare lui semblait s’être étrangement allongé. 10h58. Heureusement qu’il connaissait l’emplacement de la barrière par cœur, avec un choc pareil, il aurait sans doute été irreconnaissable. 10h59. « Woh Hisse » Et voilà, il était monté. Pour la dernière fois.

Ce trajet qu’il avait trouvé si lassant aux cours des six dernières années lui avait semblé inopinément des plus agréable. Et maintenant qu’il était assis à l’une des quatre tables de la Grande Salle, il se rendait compte que cette petite pointe d’allégresse qui le hantait depuis le début de la journée finirait par se transformer en larmes si il ne se contrôler plus.

*Bon Lyle arrête tes conneries là … tu vas pas chialer pour ne plus avoir à quitter l’école quand même -__- … mais qu’e’ce’qui’m’veux’cui’là ?*

Une jeune nouvelle Serpentard venait de s’attabler juste à côté de Lyle. Or celui-ci ne se trouvait pas tout à fait au bout de la table, à la place censée être destinée aux nouveaux. Mais comme elle n’avait pas assez de place, elle s’était crue autorisée à donner des coups de coudes à droite à gauche pour s’y frayer un chemin.
Taylor ne le voyait pas de cette manière. Elle était simplement en train de rendre à Lyle son impitoyable mauvais caractère.

- Bon t’as finis ton manège là ? Et puis d’abord, t’étais obligée de venir t’asseoir juste là à côté de moi ?

Montrage de dents particulièrement dangereux.

- Inutile de t’énerver comme ça hein, c’est bon j’vais pas manger dans ton assiette.

Réplique de Serpentard amateur.

- Rien à voir ma vieille. Mais retouche moi une seule fois et tu finis dans l’estomac du saule cogneur.

Humour fin et élégant.

- Quoi ? Mais il a pas d’estomac, c’est un arbre.

Arrêtez les, ils en ont pour des heures.

- Précisément.

Deux mois que ce sourire méphistophélique n’était plus apparut dans les murs du château.
Deux mois que la populace avait été tranquille, à ne pas se méfier des remarques déplaisantes de ce chieur né.
Deux mois qu’il ne s’était pas montré odieux.