December Coates 6ème Année à Serpentard (BI)
Nombre de messages : 33 Sort Préféré : Sectumsempra. (rire sadique) Rôle : Emmerdeuse. Slytherin modèle. Autre chose ? : . . . Date d'inscription : 01/08/2007
| Sujet: December Coates, 6e Année, BI. Mer 1 Aoû - 19:42 | |
| Ciel d’or, flocons de neige et perles roulantes. December Coates pleurait.
Le bâtiment de style romain n’avait pas changé – le gardien des lieux ne s’était pas foutu de leur gueule. Le temps avait d’ores et déjà marqué les sépultures voisines avec forces fissures, mauvaises herbes et mousse. Mais le caveau principal, sous le grand chêne, restait sublime grâce au petit supplément qu’avait payé la famille de ses « occupants ». Sur la porte nappée de marbre se détachait en lettres d’or l’inscription « Famille Coates – Carlyle ». Un petit escalier en granit creusé dans la terre meuble du cimetière y conduisait, recouvert de neige grisâtre. La jeune fille se tenait là, immobile, cinglée par le froid et la haine. Ses larmes lui brûlaient les joues tandis que ses longs, très longs cheveux roux se balançaient au gré du vent glacé. La tête de Jemina apparut dans le champ de vision de December, qui devait mesurer au moins vingt centimètres de plus que sa mère, lui lançant un horripilant regard apitoyé. Sans doute se méprenait-elle sur les raisons de sa tristesse. Si seulement elle savait… Mais la quadragénaire n’ajouta rien, préférant sans doute la laisser à son chagrin jusqu’à ce qu’elle atteigne l’apaisement réparateur, une connerie de ce genre. Jemina Coates, née Sanders, était une petite femme mince et sèche. Sans doute avait-elle été belle, autrefois – mais cet indistinct passé était désormais révolu. Ses courts cheveux aussi flamboyants que ceux de sa fille battaient ses pommettes hautes et liftées. December s’était souvent imaginé que quand sa mère ouvrait la bouche, ça devait lui tirailler les doigts de pieds, tellement sa peau était tendue. En fait, la mère et la fille se ressemblaient de manière spectaculaire – mais aucune des deux ne se serait aventurée à le faire remarquer. L’adolescente baissa les yeux vers l’entrée du caveau, que ses parents étaient en train de franchir. Elle n’avait pas spécialement envie de s’aventurer dans cet endroit glauque et plus grand que la salle à manger de leur manoir. A travers ses larmes, elle eut un sourire narquois pour sa comparaison douteuse.« Decee ! Decee ? Qu’est-ce que tu fais ? » Elle ne regarda même pas d’où provenait la voix – elle le savait déjà, et puis elle n’avait pas vraiment envie de croiser une fois de plus les immenses iris verts et froids de sa chère génitrice. Elle se contenta de baisser les yeux, comme d’habitude, et bientôt Jemina s’enfonçait dans les ténèbres, portant un affreux bouquet de roses noires. Dean avait toujours détesté les roses. Les mains enfoncées au plus profond des poches de son long manteau, December fronça le nez – ce qu’elle faisait quand elle était gênée. Elle s’imagina son frère croupissant dans le froid, l’obscurité et entouré par ces gens qu’il avait toujours détestés. Merde. Ce geste criminel était-il vraiment nécessaire ? Et un geste de sa part, à elle, ne l’aurait-il pas été ? Elle avait trop honte de lui, à l’époque, pour dire quoi que ce soit ; et maintenant toute cette histoire pesait sur ses épaules un peu plus chaque jour. Elle avait laissé son grand-père assassiner son petit frère, un crétin certes, mais un être humain. Elle ne cessait de se dire qu’elle avait seulement onze ans à l’époque, qu’elle était trop jeune, etc. Mais la réalité était là : elle était complice du meurtre d’un gamin, dont la seule faute avait été d’être envoyé à Poufsouffle. Après avoir versé le poison dans la part de pudding du jeune garçon, George Coates avait murmuré : « Trop faible. ». Sans doute. Cela dit, le bourreau était mort d'une crise cardiaque deux mois plus tard. Et voilà que ça faisait cinq ans, cinq ans exactement, que December gardait ce truc coincé en travers de la gorge. Que les cloches sonnent, que la dinde sorte du four et que la neige tombe à gros flocons ; que les tombeaux s'ouvrent, que les cadavres dansent et que le Jugement Dernier soit prononcé. Noël est là.
* * *
La jeune fille se mordit les lèvres. Elle n’était pas sûre de pouvoir supporter un de ces fameux dîners de Noël mortels. Et vas-y que je coupe la dinde comme un forcené en m’imaginant que c’est le bonhomme en face de moi, et vas-y que je crache dans la soupe en engueulant ma voisine de table. Ca n’arrêtait pas. D’une manière générale, les Coates ne donnaient pas dans la demi-mesure. Leur sang était tellement pur que parfois naissaient quelques bébés malformés, ou débiles. Carl et sa femme Jemina étaient eux-mêmes cousins au second degré. Les nobles fondateurs de la famille, Henry Coates et Angela Carlyle, auraient eu toutes les raisons d’être fiers de leurs descendants. Cette pensée mordit les entrailles de December, sans prévenir, et celle-ci courut dans sa chambre en traversant les escaliers croulants. C’était la sixième année qu’elle tournait en rond, dans cette école où elle n’apprenait rien, entourée de gamins trop fiers pour se rendre compte de leur puérilité. Elle méritait mieux, quoi ! En plus, de la salle commune des Serpentard, on ne voyait même pas le ciel. D’accord, peut-être le Choixpeau n’était-il pas complètement incompétent, dans la mesure où il l’avait envoyée dans la meilleure des Maisons. Mais si les gens qui gravitaient autour d’elle étaient à moitié aussi intelligents qu’une personne qu’elle jugerait intéressante, ce serait le Paradis – le Paradis sous terre. Qu’on ne se demande pas pourquoi les Mages Noirs avaient le teint cireux. Pas moyen de bronzer après sept années passées dans l’obscurité humide de ces cachots dégoûtants.
December regarda un instant ses longues mains blanches posées sur le couvre-lit vert bouteille. Elles étaient parfaites, à tout point de vue. L’adolescente essaya encore une fois de se remémorer les paroles du Choixpeau – elle le faisait parfois, quand elle ne savait plus trop où elle en était. Il y avait eu les mots « futée », « intransigeante », « perfectionniste ». Elle avait eu droit aux « trop ambitieuse », « froide », « lunatique ». « Des accès de colère d’une rare violence, qui pourraient être maîtrisés facilement – le problème, c’est que ces changements ne paraissent pas être envisagés par la seule personne qui peut en décider ». Elle aurait bien collé un coup de poing à ce chiffon miteux. N’importe quoi.
Le ciel était devenu de plomb, la neige crasseuse et, cette fois, c'était tout Londres qui semblait pleurer avec December. Noël. | |
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December Coates 6ème Année à Serpentard (BI)
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| Sujet: Re: December Coates, 6e Année, BI. Jeu 2 Aoû - 18:14 | |
| Q U E S T I O N S H O R S - J E U
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