Travail après nuit difficile (PV)

Une matinée on ne peut plus normale semblait s’être mise en route en ce samedi matin de fin d’hiver. La froideur de l’hiver semblait avoir fait son nid et ne pas vouloir migrer vers d’autres horizons, stagnant ainsi au-dessus de l’Europe et de ce petit îlot que l’on nomme Angleterre. Bien au chaud sous ses couvertures, une paire de tiffes emmêlés blonde sortit alors sans pour autant décidé à passer plus que le bout du nez au dehors de la chaleur des draps. Tournant de droite à gauche, un léger grognement finit par se faire entendre par la suite alors que le drap se soulever au niveau des pieds de façon frénétique. Un instant de démence ? Non. Un mauvais réveil ? Plutôt. Une tentative de meurtre ? Absolument. En effet, ce que vous n’avez pas remarqué était la présence d’un petit chat installer sur la couette de la demoiselle mais qui, apparemment, n’avait aucune envie de roupiller. Au contraire de sa locataire. Ainsi, la boule de poil tentait de passer le temps comme bon lui semblait… à savoir et essayant d’attraper les formes de la couette. C’est ainsi que la jeune fille fut réveillée par de légers coups sur ses pieds qui finir par s’intensifiait, au fur et à mesure que le chaton prenne goût à son petit jeu matinal. De légers coups de pieds finirent alors par arriver mais rien ne semblait perturbait le félin. Bien au contraire, on pouvait croire qu’il y prenait goût. Sadique. Tordu. Il fallait dire aussi que s’il recevait un peu plus d’éducation, il obéirait un peu mieux. Le démon du dortoir des filles de septième année de Poufsouffle, vous connaissez ? Nous vous le présentons en exclusivité ce matin. Chaussette, jeune chat d’un an passé de robe grise et blanche, légèrement indomptable et invivable aussi mais qui sait vous attendrir avec son petit regard de chien de fayence. Pourquoi Ludy avait-elle pris CE chat-là ? Et surtout, pourquoi n’allait-il pas embêter les pieds de quelqu’un d’autre ? Lauren avait beau faire n’importe quoi, le félin arrivait toujours à se glisser entre le parquet et le rideau afin de grimper sur son lit, prenant la moitié de la place durant la nuit et la réveillant aux aurores ou lorsque ce dernier finissait de dormir et étant décidé à embêter son monde. Ayez un chat tiens. Ayez une meilleure amie qui possède un chat. Sa matinée de grasse-mat’ étant terminée avant même de commencer, Lauren rejeta son drap le plus loin possible d’elle. Mauvaise idée. Pour deux raisons. La première : Elle se les caillait maintenant avec son simple pantalon et débardeur. Deuxième raison : Les draps étaient tombés sur le chat qui commençait à s’affoler et sautant dans tous les sens, n’arrivant pas à s’en défaire. Bonne matinée. Une bonne matinée s’annonçait…

Aussi étrange soit-il, les couloirs semblaient déserts en cette heure. D’ailleurs, quelle heure était-il ? Lauren n’en avait aucune idée. Comment pourrait-elle le savoir sachant qu’elle n’avait jamais de montre sur elle. Être constamment omnubilé par un horaire pouvait rendre folle une personne. Autant essayer de rester sobre d’esprit. Chemin faisant, la jeune fille ne croisa qu’une seule personne, une petite fille. Recroquevillée dans un coin, elle avait failli ne pas la voir et lui passer devant. Que faisait-elle ? Pourquoi était-elle toute seule dans son coin ? Et surtout : Pourquoi pleurait-elle ? S’accroupissant devant elle, Lauren lui offrit son plus beau sourire et tenta de comprendre. C’est ainsi que plusieurs minutes écoulées, elle se trouvait seule, devant le bureau des professeurs. Demandant le professeur de botanique, elle tomba sur le professeur McGonagall. Arff.

|P.McGo| « Je suis désolée mademoiselle Harker mais le professeur Lopez n’est pas ici. Que désiriez-vous ? »
|Lauren| « Oh je vois… En fait… J’ai oublié mon livre de Botanique hier dans sa salle de classe et je me demandais… si je pouvais aller le chercher ce matin. Mais… »

Long silence.





Comment Lauren s’en était sorti ? Elle-même ne le savait guère mais le professeur de Métamorphose devait être dans un bon jour. Un très bon jour. Ou alors, elle devait l’apprécier ? Non, la première hypothèse semblait être la meilleure. C’est ainsi que clé en main, la jeune Poufsouffle marchait contre le vent en direction des serres tout en se remémorant les dernières paroles du professeur.

|P.McGo| « Très bien. Voici la clé vous permettant d’aller chercher votre livre. Mais veillez à être moins tête en l’air Mademoiselle Harker. A votre âge, on devrait avoir la tête un peu plus ancré sur les épaules. N’oubliez pas, vous devez me la rendre à 11 heures tapantes. »

Une chance inouïe, à condition qu’elle n’oublie pas l’heure. Bah, de toute façon, elle entrait dans la salle de classe, elle trouvait le dit-bouquin, refermait la porte, rapportait la dite-clé, rendait son livre à la première année et… Et quoi ? Faire ses devoirs ? Oui, il allait falloir que Lauren s’y mette si elle ne voulait pas accumuler un peu trop de retard. Pfff, et dire qu’elle aurait normalement dû se trouver dans son lit, bien au chaud au lieu de lutter contre le vent et le froid.
Arrivée devant la porte, Lauren n’eut aucun mal à ouvrir celle-ci ainsi qu’à trouver le dit livre. En effet, celui-ci trônait, tel un trophée, sur le bureau du professeur. Sans doute, avait-il dans l’idée de le rendre à la petite demoiselle lorsqu’il la reverrait. Tant pis, Lauren allait le devancer. Après tout, ce n’était pas dans ses habitudes de laisser quelqu’un appeler au secours et marcher hautainement devant. Cependant, un contretemps arriva vers la fin de l’histoire. Ses projets allaient être légèrement modifiés. Refermant la salle de classe derrière elle, la septième année entendit un bruit sourd. Relevant la tête, elle la tourna instinctivement vers les serres. Le bruit semblait provenir de là-bas. Pourquoi ? Qui était là-bas à cette heure matinale ? Une personne ou bien un courant d’air ? N’ayant guère de courage, Lauren s’approcha de la porte lentement. Comme on le dit souvent, un pas en avant et deux en arrière. Passant sa tête par la porte, elle entendit alors des voix mais ne reconnut ni le contenu, ni les personnes.

|Lauren| « Est-ce qu’il y a quelqu’un ? »

Mais non idiote, se sont les plantes qui parlent. Non mais franchement. La peur peut parfois faire des choses idiotes et stupides. Se demandant plus s’il y avait des blessés que du danger, Lauren poussa la porte et entra à son tour dans la serre. C’est qu’il y en avait du monde d’un coup en ce lieu d’ordinaire oublié de tous sauf durant les cours. Contournant plusieurs tables et plantes toutes plus étranges les unes que les autres, la Poufsouffle finit par arriver vers un tas de terre, des débris de terre cuite ainsi qu’une plante qui allait se mourir si elle restait ainsi. Une dictane. Lauren n’en avait vu que dans les livres pour l’instant. Alors voilà à quoi elle ressemblait en vrai. Intéressant. S’accroupissant devant les débris, la jeune fille ramassa la pousse qui bougeait légèrement entre ses doigts. Relevant la tête, elle aperçut alors les deux élèves présents.

|Lauren| « Est-ce que ça va ? »

Ne s’adressant à personne en particulier, Lauren se releva tout en tenant toujours la plante. Après tout, qui disait débris voulait forcément dire que quelqu’un avait soit poussé, soit tapé dans le pot. S’il s’agissait de la première hypothèse, il ne devait pas y avoir de mal mais dans le deuxième cas, peut-être que la personne s’était blessée. Tout dépend toujours des conséquences et des occasions. Tout dépend du destin ? S’approchant de la table en bois, elle déposa le bout de végétal et rechercha un nouveau pot ainsi qu’un sac de terre afin de rempoter le dit végétal. Trouvant visuellement ce dont elle avait besoin, elle s’éloigna légèrement des deux étudiants afin d’aller chercher ce qui lui manquait. Revenant les bras chargés d’un sac de terreau ainsi que d’un pot et d’une petite truelle, elle s’arrêta nette devant les deux étudiants. Il était vrai qu’elle avait l’air un peu étrange dans tout cela à débarquer de la sorte et de s’occuper de la dite plante comme si de rien n’était. Les regardant à tour de rôle l’air gênée, et sentant le rouge lui montait aux joues rapidement, elle attendait néanmoins leurs réponses. Car après tout, aucune trace de sang ne semblait s’être révélé. Si ?

{Désolée du retard. Espèrant que celà vous convienne...}