« Vive l'ordre. »

« Alors c'est elle Ombrage . »
« Ouais. Mais mieux vaut pas pour toi qu'elle te remarque, June, sinon, adieu aux Farces et Attrapes cachées sous ton lit, moi j'te dis ! »
Smile. « ... C'est ce qu'on verra. »

Débile. Pourquoi se casser la tête à imposer des stupides règles juste pour son plaisir ? Mais qu'est-ce qui lui traversait l'esprit, à cette torgnole, je vous jures. Depuis que June étudiait dans cette école, elle ne voyait plus que cette Ombrage machinbidule. D'un côté, les élèves lèches chaussures qui enlevaient des points sans raison aux autres et en profitaient pour ramasser les plus jeunes à coups d'heures de retenue. Et comme Mademoiselle Somerset ne faisait pas partie des plus discrets, je vous laisses deviner la suite, vous n'êtes pas idiots. Et donc d'un autre côté, ils avaient ceux qui se prenaient pour les héros du moment et qui soit-disant se battaient ensemble pour une liberté de l'école qu'ils n'auront sans doute jamais. Et au milieu, bah, des gens comme June. Pas assez expérimentés pour entrer dans l'une ou l'autre confrérie, et puis Somerset n'était pas le genre de gamine à se laisser embarquer dans une affaire aussi douteuse.

Comment lutter contre une vraie furie jamais rencontrée auparavant dans ce monde déja bien atteint qui s'éclatait à balancer des radios à tous les coins de couloirs et à ricaner bêtement le moindre faux pas des élèves commis devant ses yeux ? En restant stoïque face à tout cela. Pour June, aucune révolte nécessaire, elle créverait toute seule. Ouais. A Poufsouffle, pas grand monde se sentaient concernés par l'Ombrage et tout le bazar. Ils vivaient leurs vies, sans soucis premiers. Mais certains élèves se posaient tout de même quelques questions, comme celle qui accompagnait June lors de leur promenade curative de 15 heures. Chaque jour, à la même heure, les deux collègues se retrouvaient dans un couloir, assises en tailleur, à manger des Chocogrenouilles et à se raconter les dernières rumeurs. Quand on a que ça à faire. June fut la première à prendre une friandise du grand paquet posé au milieu d'elles. Après l'avoir dégusté agréablement, sa compagne finit par ouvrir sa bouche sur Ombrage tout-le-monde-s'en-tape-d'elle.

« Qu'est-ce qu'elle est grosse en plus ! Prendre un tailleur plus grand, s'rait pas du luxe. Et puis pas du rose, c'est trop ... »
« Chuuut ... » Le doigt posé sur les lèvres fermées de l'autre demoiselle, toutes les deux suivirent du regard le groupe de Serpentards reconnaissable à leur baguette sorties et à leurs insignes vertes. De plus, les initiales " BI " se percevaient très bien dans la lumière. Ceux-ci s'arrêtèrent devant les deux petites filles, qui continuèrent malgré cela à discuter, ce qui fatigua rapidement les Verts & Argents. Ils partirent, jetant tout de même quelques regards froids vers elles.

« Hé Wildens, elles sont bizarre ces deux gosses ... »
Soupir du Serpentard qui paraissait être le chef de la bande. « Oh toi, la ferme. » Soulagement de la part des deux fillettes, qui restèrent à la même place pendant au moins un bon quart d'heure. Puis la fin de la pause sonna et l'autre élève fut contrainte de s'en aller en Cours de Rattrapage, laissant June " alone ". Se relevant péniblement de sa position accroupie, et après avoir eliminé quelques fourmis de ses pieds, la folle de service retourna en arrière pour se poser contre une fenêtre du couloir. Soupir. Que pouvait-elle faire maintenant ? Non, pas la peine d'aller refarfouiller dans le bureau du concierge, il l'avait surprise la dernière fois et puis, les points de Poufsouffles en prirent un sacré coup. Réflechissons. En même temps, June ne connaissait pas encore assez le collège pour pouvoir le parcourir en profondeur. Mais pourquoi pas commencer par ce couloir, tiens. Ouais.

Le Samedi, June ne portait jamais son insigne, allez savoir pourquoi. Ce Samedi-là, Unity l'avait laissé sur son lit à baldaquin tout simplement parce qu'elle ne voulait pas qu'on saches de quelle maison elle provenait. Mais tête d'andouille, avec des chaussettes jaunes, une bordure de jupe jaune et un pull jaune, ça serait pas compliqué de savoir où elle habite, hein. Remarquant ce léger détail, June referma sa veste jusqu'en haut et commença sa découverte de l'étage tête baissée. On aurait dit un moine faisant les rues, tiens. Sauf que là, ce n'était pas un esclave de l'Eglise, mais une June complétement boulette. Vous allez me dire, elle ne peut être autre. Croisement de couloirs, on se croirait sur l'autoroute. June prenait très à coeur le choix du couloir le plus adéquat à sa mission, mais n'étant pas inspirée, elle attrapa le premier bras venu et le retenait très fort. Pas de bol, quelqu'un de plus grand.

« Tu pourrais pas m'aider à choisir ? »

[ Nate et Lyle ensuite, exact ? =) ]

Nate quant à lui adorait les couloirs qui regorgent de monde. D’un petit coup de coude bien placé, tu pousses quelqu’un et tu savoures le déclenchement d’un véritable delirium tremens qui avait de quoi rivaliser avec la mêlée la plus gigantesque que le monde du rugby ait jamais connue. Franchement, venant de Nate, vous vous attendiez vraiment à quelque chose de plus sérieux ? Tss.

Rôle de troublemaker en chef oblige (et maintenant celui de membre de l’AD), il se trouvait à un croisement de couloirs à une heure de pointe (de quoi faire son bonheur), une paire de boomerangs à mouvement perpétuel à portée de main, scrutant les masses de ses prunelles charbon à la recherche de victimes potentielles (de préférence grande gueule et arborant la dégradante couleur vert et argent) afin de provoquer une énième déflagration générale. Les missions « officielles » (d’aucuns les qualifieraient d’officieuses à vrai dire, mais ne laissons pas ce genre de broutilles perturber le récit) de l’AD avait pris de l’ampleur depuis que la BI s’est mise à riposter, et le château était désormais transformé en véritable champ de bataille. Alors, une pétarade de plus ou de moins…

Mais un événement imprévu vint l’interrompre dans sa haute mission. Cet événement imprévu avait l’allure d’une gamine rousse (décidément…) dont il connaissait vaguement les traits pour l’avoir à plusieurs reprise croisée dans la Grande Salle, notamment le jour de la répartition où il s’était retrouvé par un malheureux contretemps dans la file des première année, mais ça s’arrêtait là. Avant même qu’il ne comprenne ce qui venait de se passer, elle était agrippée à son bras gauche avec une férocité qui n’était pas sans lui rappeler une certaine autre rouquine face à un éclair au chocolat.

Choisir ? Alors comme ça, elle aussi était confrontée à un dilemme cornélien. Tant mieux, à deux ils avaient carrément plus de chances d’en venir à bout (pourquoi pensez vous que tous les profs du monde un tant soit peu compétents conseillent de travailler en groupe ?). Il va de soi que la question relative à la nature du dilemme dont la fillette était en proie n’avait même pas effleuré l’esprit du Gryffondor, tant il était préoccupé par sa ‘mission’.

« Lequel choisir ? Humm voyons… le grand brun, là, celui qui se tient immobile devant l’armure, tu vois ? C’est une cible facile ça. Parfait pour un début. Je te fais une démonstration. Regarde et admire ! »

Sortant un des deux boomerangs de sa poche, il fit un pas en arrière, balança son bras droit en arrière, plissa les yeux pour mieux viser, trois deux un et…. BOUM !

Suspense.

Je vous laisse imaginer la suite de l’histoire. Comment ça, non ? Allez quoi, c’est facile. Bien sûr que le boomerang a atteint sa cible, Nate ne s’appelait pas Sam Richards savait viser, à force d’entraînements intensifs pendant plus de dix ans. Je disais donc, le boomerang percuta le dos bien droit de la malheureuse victime (on ne se demande pas qui c’est ), rebondit dessus puis repartit dans une nouvelle direction à la recherche d’autres victimes potentielles. La fête venait de commencer.



Edit Lalyne : tu sais ce qu'elle te dit Sam Richards ? VTFCUBPMDCBTMMEDMDBATSEP ! Ouais, elle te dit tout ça !
Je peux jouer moi aussi ?

Edit moi : oh non pas elle moi je veux bien en tout cas :ůů:

Dans son dortoir, tout le monde sauf lui avait rejoint la Briguade Inquisitorial. A vrai dire, dans sa salle commune, preque tout le monde sauf lui était BI. Au sens figuré du terme, s'il vous plait. Tout le monde ne s'appelle pas Nate Wakefield. Et pour ainsi dire, la seule réaction, émotion, potion (ca rime) que cela pouvait faire naître chez Lyle, était une lassitude mortelle. Décidément, le combat des Serpentards à vouloir conquérir toute la populace poudlarienne (et mondiale, disons-le), était vraiment lourd à force. Surtout qu'ils empruntaient à chaque fois des moyens allant de l'absurde au ridicule, et la marge entre les deux est très fine. Bien sûr que Lyle aimait terroriser ou bien avoir un peu de pouvoir, ou se la péter, ou être respecté hum, mais avec modération, toujours ! Si cela ne pouvait concerné que le simple nombre d'élèves d'une classe et qu'il en était le seul maître, sans accolytes ni larbins, il pouvait même être très heureux. Mais là, valait-il mieux voir moins grand.

Cela dit, s'il voyait bien un avantage à tout se remu-ménage, celui-ci concernait la chose la plus précieuse que Lyle connaissait, le calme. Avec la crainte qui planait sur le château de se faire retirer des points pour avoir respiré une fois de trop, on pouvait dire que les élèves avaient tendance à se tenir à carreaux. Et pour sa part, Lyle en était très heureux, cela lui permettait de se poser dans n'importe quel endroit et de pouvoir lire sans que personne ne vienne le srouter-à-pétards. Du moins, c'est ce qu'il aurait espéré. Mais certains parasytes considéraient que respecter le silence de Lyle Taylor n'était pas quelque chose d'indispensable et qui méritait qu'on s'y attarde. Bien sûr, les Gryffondors qui adorent jouer aux héros s'en étaient donné à coeur joie pur rapidement rejoindre l'AD, cette société si secrète que même la plus grande gueule du château était au courant. Quant aux autres, soit ils choisissaient de rester dans leur coin sans rien demander à personne (un peu comme Lyle quoi) soit ils prenaient un semblant de partis, en foutant le fizwizbiz quand ça les inspiraient de le faire.

Pour une fois qu'il se sentait d'une humeur très pacifiste, le destin décida que le moment pour lui d'être bon n'était pas encore arrivé. Marchant tranquillement, donc, dans cet immense couloir qu'était celui du premier étage, le regard plongé dans la gazette du sorcier contemplant toutes ces accablantes niaiseries habituellement racontardées dans ce chiffon journalistique, Lyle ne se doutait pas qu'en ces temps de guerre scolaire, lui, le plus sage et le plus beau serait un jour aggressé avec tant de violence et de hargne. Au début, il le prit calmement, tentant de comprendre d'où ce geste pouvait bien venir. Et lorsqu'il comprit qui s'en était pris à lui, son dos – bien droit - commença enfin à lui faire mal. Lyle jeta son journal par terre, se retourna vers son aggresseur et d'une voix claire et criante laissa aller toute sa rancune sans complaisance.

Wakefield, espèce de babouin bêtifiant, est ce que par hasard tu aurais un léger problème avec moi ?

Le dos ankylosé, Lyle s'empara de la main de Nate avant que celui-ci ne fasse d'autres dégâts et dans sa précipitation, alors qu'il avait souhaité se débarrasser de cet objet insignifiant et grotesque – que Lyle ne connaissait même pas – il l'envoya dans les jambes de la petite première année rousse et blaireautée, dont il n'avait pas remarqué la présence jusqu'à cet instant. S'excuser ? Lyle ? J'vous en prie. Il aurait pu lui couper un bras que c'aurait été la même chose.

C'est malin d'rester au milieu. J'vous jure ces premières années.

Et comme s'il attendait un quelconque aquiessement de la part de Nate, le serpentard se tourna vers lui le transperçant de ce regard que lui seul connaissait, alors il lui prit le col et le tira fortement vers lui.

J'ai pas entendu tes excuses.

Pause. Qu'est-ce que vous feriez, vous, je vous le demandes. Sincérement, pendant deux secondes - ou plus, j'en sais rien -, June jugea bon de s'enfuir rapidement de ce coin-là. Sombre et pratiquement vide, elle se demandait franchement les raisons de sa venue ici. Ah oui, visiter le château. Dis donc, si c'était pour se faire bombarder par un boomerang en furie lancé par un élève totalement déjanté, bien non merci. D'ailleurs, qu'est-ce qui foutait avec un objet pareil dans cette école ? Cette question trottait dans la tête de Mademoiselle tandis que le boomerang continuait sa course. La Première année lacha subitement le bras du garçon - Quoique, on pourrait confondre avec ses cheveux mi-longs - et vint se « cacher » derrière lui, lui arrachant presque sa chemise. Mais pas assez de force pour l'empêcher d'en faire plus. Et pour conclure, il parlait. Et beaucoup, ça promet. Monsieur semblait viser un autre élève innocent qui se trouvait en face de lui, à côté d'une armure . June, toujours plantée derrière le bonhomme, réfléchissait aux paroles de son Grand Protecteur tout en observant la future cible du garçon. Une démonstration de quoi ? June n'eut pas le temps de lui demander que déja la machine s'était mise en fonction. June souhaitait prévenir l'autre élève de dos, parce que bah ça se faisait pas trop de se faire lancer un truc aussi dur dans le dos. June ne l'a pas averti, parce que ... Bah c'était marrant. Et le boomerang continuait sa course dans les airs, allez hop. Il frôla les cheveux roux de Mademoiselle Somerset qui s'abaissa un peu, accrochant encore plus le vêtement de cet apprenti Boomraker. En esperant que ce garçon soit le moins rancunier de la planête. Oups, mauvaise pioche. June plaqua sa main contre sa bouche ouverte et cligna plusieurs fois les yeux avant de réaliser, là. Le mot " Guerre ", vous connaissez ?



Quel mot bien choisi. En il décrivait bien la situation présente. Lachant enfin le garçon lanceur do'bjets dangereux, la jeune fille se mit à côté de lui et fixa attentivement l'autre garçon qui prit tranquillement - mauvais signe - le Boomboom et se retourna vers les deux élèves. Lui, souriait. Elle, ne respirait plus. Qu'allait-il faire ? Si cette Ombrage n'était pas venue au monde - maudite soit sa mère et le père aussi, tiens - cet élève aurait sorti sa baguette magique et nous en aurait sorti un dragon. Alors merci Ombrage [ Han, qu'est-ce que j'ai dit ? é_è ]. En plus de ça, Monsieur la Victime criait dans tout le couloir, ce qui attisait encore plus le regard des autres passants. Pitié, pas de professeurs. Wakefield. Un nom d'arbre ? June ne saisissait pas le sens de ce mot inconnu mais il était désormais noté dans sa petite tête engourdie par les evenements. Tout se déroulait si rapidement. Oh non. Ce Serpentard - ceci se voyait, hein - s'approcha soudainement du Gryffondor - Hasard fou - et lui prit la main. Oh il devait serrer. Alors que Somerset s'apprêtait à calmer le jeu, ce chercheur de noises inconnu envoya le boomerang dans les membres supérieurs de June, ce qui la fit automatiquement tomber par terre. Encore fragiel, à onze ans, vous savez. Boum. Les deux mains posés sur les sol, dos aux deux jeunes hommes, June sentait bien la douleur qui résidait dans ses chevilles. La chute avait été dure, surtout qu'elle ne s'y attendait pas. Elle ne voulait plus bouger. Attendre et ne pas se mêler de toute cette affaire, voilà la meilleure des solutions que n'importe quel élève de ce bahut aurait prise. Sauf quand on se nomme June Somerset. Les yeux écarquillés et les larmes venants de plus en plus, la Première Année - comme on l'appelle si bien - se releva doucement et après un étirement digne d'un ours terminant son hibernation, se retourna et ...


Respiration eternelle. June désirait s'enfuir. Déja dit? Tant pis. Les deux garçons, face à face à présent, ne semblaient pas être potes. Bah c'était pas le problème de June. Ce qu'elle voulait, le bon chemin, est-ce qu'on lui avait donné, hein ? Alors regardons sa boîte de réception : Un Gryffondor sous le bras, une dispute, et un boomerang dans les jambes, mais aucune trace de Couloirs ! June n'allait sûrement pas se laisser dompter ainsi mais pour le moment, allons chercher du pop-corn et observons avec attention ce spectacle unique. Héhé, aux premières loges en plus. VIP, rien que ça.

... Hum. Quelle insulte. Ce que June ne savait pas, c'était la véritable signification de « Wakefield » . Mais elle l'apprendrait tôt ou tard. Et plutôt tôt, ça serait mieux, merci. Tandis que les deux d'en face se crêpaient le chignon, Mademoiselle Somerset, quand à elle, se grattait le front à la recherche d'une solution. Et dire qu'à ce moment, elle se présentait comme étant la plus mature.Ouais.

Sans vouloir briser les illusions de grandeur de la petite Poufsouffle, ce n’était pas vraiment un exploit que de paraître (et d’être) plus mature que ces deux-là. Je n’irai pas jusqu’à dire que leur âge mental descendait dans les négatifs, mais c’était presque ça (demandez confirmation à Sam Richards). Bon, le premier (premier paske Gryff), ce n’était pas compliqué. Entre répliques parfois totalement à côté de la plaque, humour assez spécial en soi, tendances dévastatrices pour les couloirs de l’école, fréquentations, et autres défauts de cet acabit-là, on le plaçait sans grande difficulté dans la catégorie « cas désespérés ». Pour ce qui est de Lyle, et bien il fallait le connaître pour savoir que derrière cette carapace de gros dur se cachait en réalité un pitre de premier ordre. Mais je vous laisse tout le loisir de le découvrir au fil de ses posts (ou comment faire de la pub pour Lylou, premier chapitre).

Bon, histoire de relever un peu le niveau et vous prouver que Nate Wakefield n’était pas exactement un demeuré total (contrairement à ce que QUELQU’UN voudrait vous faire croire), précisons qu’il était quand même assez perspicace dans son genre. Il s’était en effet attendu à ce que Lyle réagisse de la sorte. Quelle perspicacité, vous vous dites en levant les yeux au ciel. Détrompez-vous, je vous répondrai, prévoir les réactions de Lyle Taylor était tout un art (qu’on devrait d’ailleurs apprendre aux élèves au cas où quelques uns auraient le malheur de croiser son chemin). Et Nate pouvait se féliciter de maîtriser cet art, en plus de celui, ô combien noble dans un endroit comme Poudlard, de la visée. Enfin, maîtriser… tout était relatif.

Babouin bêtifiant. Celui qui me déniche une insulte plus tordue que celle-ci, je lui ouvre un topic en son honneur dans le flood. Finalement, c’est ça qui était génial avec Lyle. On ne risquait jamais de s’ennuyer.

Nate s’apprêtait à lui répondre quand plusieurs choses se passèrent. En même temps. Décortiquage.
Tout d’abord, il y eut la fillette de Poufsouffle qui, apparemment effrayée (éblouie ?) par la tête de Lyle, jugea bon de se cacher derrière le dos – bien droit – de Nate, tirant au passage sur sa chemise et manquant de la déchirer. Bon. Rien de grave de ce côté-là.
Ensuite, la main de Lyle venait d’atteindre celle de Nate qui renfermait le deuxième boomerang, et en moins de deux, ce dernier fut libéré. Aie. Ca se corse un peu, là. Car déjà le premier boomerang avait pas mal de succès au milieu de la foule, et finalement Nate se demandait si le deuxième était indispensable. Maintenant en tout cas, il n’avait plus le choix.
Et pour finir, le plus grave arriva. Au lieu de viser quelqu’un de plus inutile, Lyle envoya le boomerang dans les jambes de June qui devait sûrement se demander si elle n’avait pas atterri dans un monde de dingues. En même temps, avec Nate et Lyle, il pouvait difficilement en être autrement.

Tout ceci a fait que la réplique de Nate se fit légèrement attendre. Et lorsqu’enfin il s’apprêta une deuxième fois à répondre, une autre péripétie vint réduire sa tentative en poussière. L’instant suivant, il se faisait tirer par le col de sa chemise en direction du Serpentard, le regard plongé dans celui de Taylor trois petits points

« Hé doucement, là ! Une qui me déchire presque ma chemise par derrière, l’autre par le col… j’en viens à me poser des questions… Quant aux excuses, si c’est une manière indirecte de vérifier l’état de ton ouïe, rassure toi, tu n’es pas (encore ?) sourd ! »

Wakefield.

C’était tellement brusque, tellement inattendu que Nate se retourna avec un presque sursaut.

« C’est m…» commença-t-il les sourcils arqués, mais quelque chose l’interrompit (décidément…). Le boomerang qui s’était un peu attardé aux pieds de la demoiselle venait de se remettre en branle. « Attention ! C’est un boomerang à mouv…. »

Trop tard. Le boomerang avait déjà fendu l’air en direction du plafond, manquant de peu la Jaune et Noir, qui venait d’avoir un sacré coup de chance. En revanche, on ne pouvait pas en dire autant de l’ourlet de sa jupe…

« …ement perpétuel. »


EDIT re-Lalyne : Moi aussi je t'aime, bon ben je squatte. Lou la louche attends-moi !