Note : Je prends la seconde fiche, mais je garde un morceau de la première concernant la fiche signalétique. Toutefois, si ça pose vraiment problème, elle peut être effacée.
I.IDENTITE
- Prénom(s) & Nom : Ricardo Queiros Lopes
- Date de naissance : 26 octobre 1986
- Sexe : Masculin
- Âge : 20 ans
- Lieu de Naissance : Porto au portugal
- Lieu d'Habitation : Plymouth, Devon, Grande-Bretagne
- Origine | Nationalité : Portugais (en tout cas du côté maternel...)
- Ancienne maison : Serpentard
- Personne sur l'avatar : Johnny Depp
II. HISTOIRE
Ricardo revenait, comme tous les mois d'août pour la 10ème année consécutive, dans l'enceinte de Poudlard. Et comme à chaque fois, ses pas le menèrent droit à la salle des trophées. Ca arrivait un peu trop souvent à son goût, mais il fallait croire qu'il ne pouvait s'en empêcher. Le dernier trophée qu'elle avait remporté trônait encore et toujours dans la vitrine, comme s'il devait ainsi le narguer éternellement. Et comme à chaque fois,son poing s'abattit sur la vitre qui vola en éclat, avant qu'il ne répare les dégats. Reparo, c'était sans doute le sort qu'il utilisait le plus souvent ces derniers temps. Un mouchoir blanc sorti de sa poche enveloppa son poing entaillé, et le son de ses pas rageurs résonnait dans les couloirs et vers l'infirmerie.
C'était la fin de l'été, et une fois de plus, il faudrait qu'il se réhabitue à la froideur de l'hiver britannique. Pourtant il n'avait jamais réussi à quitter réellement Poudlard, pas même pour retourner définitivement au Portugal où il passait pourtant tous ses étés. Après tout, qu'était venue chercher sa mère, il y avait de ça maintenant 10 ans, en s'installant dans le Devon, loin de toute sa famille ? Et que cherchait-il, lui, ici, alors que plus rien, si ce n'est une petite maison de campagne du côté de Plymouth, son héritage, ne le retenait en Angleterre. Plus rien ? C'était faux, et il le savait, même s'il refusait de l'admettre.
Comme il entrait dans l'infirmerie, son antre depuis déjà deux ans, un pâle sourire étira ses lèvres fines. Tout était tel qu'il l'avait laissé en partant. Et il serait nécessaire d'aérer un peu d'ailleurs... Passant sa main valide dans ses cheveux sombres pour écarter de ses yeux noirs quelques mèches dorées et indisciplinées, il fit le tour de la pièce principale du regard, puis se dirigea droit vers une des fenêtres, qu'il ouvrit en grand. Elle s'ouvrait sur le parc, et il resta quelques instants à observer la forêt au loin, et les arbres aux feuilles teintées d'ocre et de pourpre, qui la composaient. Il y a deux ans, il avait entendu d'ici la clameur du terrain de Quidditch comme son équipe se faisait battre à plate couture par les gryffondors. Finalement, ça n'avait pas été une si mauvaise chose que ce cognard le mette hors course. Il n'avait pas eu à affronter la foule qui se serait sans doute empressée de le ridiculiser, lui, et toute son équipe, ni à la féliciter. Le pire match de toute sa vie, et il le devait à sa petite amie de l'époque. Il aurait pourtant dû savoir qu'elle ne lui ferait pas de cadeau, malgré leur relation, sinon elle ne lui aurait pas demandé à maintes reprises de renoncer, de laisser sa place au suppléant. Et puis quoi encore ! Pour être la risée de tous, pour ne pas avoir voulu jouer contre sa copine ? Ses mains s'étaient crispées sur l'encadrement de la fenêtre, à rendre ses phalanges blanches. D'un mouvement brusque, il s'en éloigna et regagna son bureau attenant.
Il ouvrit l'armoire, en sortit un bocal empli d'essence de tentacules de murlap où il plongea son poing blessé. Même après deux années, il lui en voulait encore. Ca avait anéanti ses espoirs d'entrer dans une grande équipe. Une "passoire" pareille, personne n'en aurait voulu... Elle par contre, elle avait fait son bout de chemin. Un classeur sur son bureau regroupait tout un tas de coupures du Daily Prophet et d'autres magazines de presse spécialisée où on parlait de son équipe, de ses victoires, d'elle... D'un geste brusque, il envoya balader le classeur qui traversa la pièce et s'écrasa contre l'étagère, faisant basculer une fiole dont il arrêta la chute d'un mouvement de baguette. La fiole retrouva sa place et les portes se refermèrent d'elles-mêmes, puis le classeur reprit sa place sur le bureau, tandis qu'il sortait le poing du bocal d'essence de murlap et l'essuyait doucement.
Ricardo soupira. Depuis ce fameux match, il n'avait plus quitté l'infirmerie que pour retourner au Portugal, tous les étés. L'année après leurs ASPICs, il avait proposé à Mme Pomfrey de la seconder dans les tâches quotidiennes de l'infirmerie. Il fallait avouer qu'il était habitué à soigner les membres de son équipe des petits ou gros bobos qu'ils avaient reçus après un entraînement ou un match, et que rares étaient les potions et remèdes que contenait l'armoire qu'il ne connaissait pas. Et cet été, il avait reçu un hibou précisant qu'il serait titulaire à présent, Mme Pomfrey ayant décidé de se retirer. Ca n'était pas si mal, en définitive. Ca n'avait rien de la carrière flamboyante dont il rêvait quelques années auparavant, mais c'était plutôt une bonne place... Sa belle gueule attirerait encore, sans doute, un certain nombre de premières années pas vraiment malades, à qui il expliquerait gentiment - ou pas - que leur place était ailleurs, en cours notamment. Un bref éclat de rire ponctua le souvenir d'une seconde année qui avait voulu ainsi passer une après-midi alitée pour rien, et qui était devenue blême à l'annonce des effets secondaires de la potion qu'il allait lui administrer pour calmer les hauts-le-coeur dont elle était soi-disant victime. L'idée de perdre, même temporairement, l'avantage de son joli visage l'avait instantanément guérie... Etonnant...
L'infirmier verrouilla à double tour l'armoire à potions de son bureau, puis la porte qui le séparait de la salle-dortoir. Il referma la fenêtre qu'il avait ouverte quelques instants plus tôt, et sortit, laissant la porte close, mais non verrouillée derrière lui. Une nouvelle année allait commencer, et il ne restait que quelques heures avant que le cortège des élèves, nouveaux ou anciens, ne vienne emplir la grande salle. Lui, il préférait rester à l'écart, et, avant que l'entrée ne grouille de monde, il décida de sortir. Il passerait la soirée dans le parc, comme il l'avait fait ces deux dernières années...