[PV] Magie Noire & Séquestration [PV]

Invité

Deux yeux s'ouvrirent. Une salle sombre, avec pour seule lumière celle d'une lampe fixée à un mur. Sur les paroies lisses, du sang coulait doucement, ruisselant sur chaque pierre qui se trouvait dans la trajectoire de la traînée ... Au milieu de la pièce étaient pendues deux choses. Ces deux choses étaient des humains. Oui, deux personnes qui devait avoir 17 ans. Bâillonnées, pendues par les poignets au plafond. Leurs baguettes magiques, de toutes évidence, ne pourrait leur servir à rien. Le corps de gauche commençait à s'agiter. Oui, il trouvait le réveil. Deux yeux bleus où toute lueur d'espoir s'étaient échappées scrutèrent les environs. Cela faisait deux jours qu'ils étaient là ... Le bâillon de cette personne était mouillé. Cela voulait dire que la personne tenait à les garder en vie. Pour combien de temps ? Et qui étaient ces deux personnes ? Laisser moi vous ramener un peu en arrière ...

" Bon ... Je dois y aller, je dois vraiment me dépêcher si je ne veux pas être en retard ... "

" Ok ... T'es sûr que tu veux pas que j'vienne ? On la découvrirait ensemble, et des vacances en amoureux - d'accord le plan chez les beaux-parents c'est pas l'idéal pour moi mais j'm'adapterai - ne nous feraient pas de mal ... Entre Kagu hier, de la préfète de Gryffondor, j'pense qu'on aurait besoin d'se retrouver tous les deux ... "

" La préfète, de toute façon, j'la connais même pas. Et elle est blonde ^^. Et pour Kagu, s'est réglé, c'est d'l'histoire ancienne ... Et j'aimerai mettre au point certaines choses avec mes parents ... Pour les vacances prochaines, non ? "

" ... ... Si tu en as vraiment envie. Après tout, c'est toi qui voit ... "

" Rohh, boude pas ! C'est juste que j'leur en veut qu'ils me l'aient pas dit. Et puis, j'dois aussi mettre au clair des choses avec Yaya ... Ou ou, le professeur Leroy, comme tu veux ... "

Embrassant une dernière fois Eterna Wyrven, et lançant également un regard noir au livre qu'elle essayait de dissimuler qui était, de toute évidence, les 300 formules de la magie noire avancée, Pierrick Edward (*o*) McLaggen s'enfuit carrément de la salle commune, une valise à la main. Ce dernier allait devoir se rendre chez lui en empruntant le Poudlard Express, le réseau des cheminées étant momentanément indisponible. Une fois le long voyage terminé, il allait devoir rentrer chez lui à pied, et commencer à entretenir un long dialogue avec ses parents et sa marraine à propos de ... La famille. Ça par exemple. Et également de la nouvelle arrivée, j'ai nommé, Rose Kalley McLaggen. Oui, il était désormais grand-frère. À 17 ans, ça le fait, non ? Bref, McLaggen embarquait dans le Poudlard Express, qui devrait être renommé, cette fois-ci, Londres Express. De longues heures de voyage en perspective pour un Noël pas du tout amusant. Passons les détails, arrivons, devant le Manoir McLaggen.

Le manoir avait été relooké pour l'occasion. D'habitude, si terne, si triste, il paraissait en fête, décoré aux couleurs du père noël moldu, avec un jardin taillé à la perfection, les vitres avaient été remplacées, les portes également ... Et pourtant, Pierrick ne voulait pas y entrer. Non. Il savait que derrière la porte il retrouverait sa marraine, l'assommant de questions, Rose, qui chialerait certainement, qu'il verrait pour la première fois, sa mère, le visage rayonnant, lui demandant si ça c'était bien passé ce premier trimestre, et son père, l'assommant de conseils pour devenir l'auror qu'il fallait qu'il devienne. Et par dessus tout, tout le monde l'appellerait ' Eddy '. Rah c'qu'il aimait pas ça. "Pierrot" ne faisant pas assez classe, il fallait prendre le deuxième prénom et y ajouter une pointe ... D'humour. Il s'avança lentement. Très lentement. Quand soudain, il vit une ombre sur sa droite s'approcher de lui et ...

VOUS AVEZ 48H POUR RETROUVER PIERRICK MCLAGGEN ET YUNA HOLT. ILS SONT DETENUS LÀ OÙ NOS SEANCES DE MAGIE NOIRE SE DEROULAIENT. VENEZ SEULE. EN ECHANGE DE LEUR VIE, VOUS DEVREZ VOUS REMETTRE A LA MAGIE NOIRE, WYRVEN. SINON, VOUS RETROUVEREZ LEURS DEPOUILLES À L'ENDROIT OÙ VOUS AVEZ TROUVE CELLE DE VOS PARENTS.

Tel était le message inscrit sur le parchemin que tenait Eterna Wyrven.

Désolé, c'est court ^^'. Bref, c'est privé d'chez privé. Yuna Holt, Eterna Wyrven, Timothé Elvirak, et Moi-Même ^^

Mélancolie d’un soir d’hiver, qui allait voir a vie se transformer en chaos. Comme autrefois. Mais pour l’instant, la Gryffondor n’en savait rien et se contentait de regarder les flammes craquer dans la cheminée, tripotant son pendentif en forme de pentacle. Ce premier trimestre avait était dur, et riche en émotions. D’abord cette femme, le soir de la rentrée enfermée dans les toilettes des filles par un mystérieux inconnu avec Pierrick, un Gryffondor qui découvre un de ses livres de magie noire, sa nomination de capitaine, l’épuisante et inépuisable Kagura … cette préfète dont elle se méfiait comme de la peste, et son Pierrick qui devenait grand frère. Et des vacances sans lui. Sans doute les premières depuis qu’ils étaient ensemble. Cela lui faisait extrêmement bizarre, et, sans savoir pourquoi, elle avait un mauvais pressentiment. Bah, sans doute cette impression de vide qu’il laissait. Ne plus le voir tous les matins, c’était pas si facile que ça à vrai dire. Mais elle le comprenait, et elle ferait avec. Elle allait profiter au maximum de ces vacances pour planifier le Quidditch. Trouver de nouvelles tactiques, bref, que tout soit au point. Elle pouvait se le permettre, Pierrick n’étant, comme dit précédemment, pas là, et Yuna rentrant également chez elle.

Mais pour l’instant, elle repensait à la dernière fois qu’elle avait vu Pierrick. Dans l’après-midi. Le regard qu’il avait lancé à l’ouvrage qu’elle avait vainement tenté de lui dissimuler. Depuis cette affaire du livre dans la Salle Commune, elle s’était débrouillée pour éviter le sujet. Mais il savait maintenant. Qu’elle n’avait pas tout jeté. Qu’elle y pensait encore. Qu’elle n’en avait pas fini avec ça. Et qu’elle était vraiment loin de le faire. Abandonner tout. Cela lui coûtait trop. C’était comme … s’amputer de son bras droit. Impensable pour elle. Malgré tous les « la magie noire, c’est mal ». Et puis, elle ne la pratiquait plus, c’était l’important, non ? Elle se contentait de lire. Comme un fumeur qui mettrait un patch. Sans danger, et ça empêche d’avoir envie d’autre chose. Sans conséquence. Pierrick le savait, ça et qu’elle n’avait plus l’âme noire qu’elle avait eut quelques années auparavant. Mais il n’empêchait qu’il le désapprouvait. La jeune fille soupira. Il faudrait que tout ceci ait une fin. Peut-être.

Les sombres pensées de la jeune femme furent interrompues brusquement, par un bruit dérangeant, certes, mais habituel dans la Salle Commune : un cognement au carreau. Quelque Roméo au balcon pour les beaux yeux d’une Gryffondor ? Euh … non ! C’est un petit peu haut la tour Gryffy, quand même, et même si l’amour donne des ailes … Remarquez, avec un bon balai, on fait n’importe quoi de nos jours. Mais bon, ce n’était pas la question. Les coups qui avaient retentis dans le silence de la pièce, si chaleureuse et accueillante, malgré le fait qu’il n’y ait qu’une seule personne, sonnaient sinistrement. Tournant son regard vers la fenêtre, Eterna ne put s’empêcher de lever un sourcil. Etant donné qu’elle était seule, il était évident que la lettre était pour elle. Sinon, l’oiseau serait descendu directement à la table des Gryffondors. Etrange autant que bizarre. Qui pouvait bien lui envoyer un hibou à cette heure-ci ? Décroisant paresseusement les jambes, elle se souleva de son fauteuil et s’avança vers la fenêtre. A peine l’avait-elle ouverte que la chouette s’engouffra dans un tourbillon de gouttelettes d’eau, poussé par un bourrasque de vent. La perplexité de la demoiselle augmenta de minute en minute. Elle aurait put penser à un mot de Pierrick lui décrivant l’ambiance de son retour, ses premières impressions, mais non, pas du tout, ce n’était pas son oiseau. Mais ce plumage sombre, noir, parsemé de plumes vaguement grises ne lui était pourtant pas inconnu. Soulever les voiles de sa mémoires. Elle n’y arrivait pas. Mais un sentiment de malaise l’envahit. Mais où avait-elle déjà vu cet oiseau, et pourquoi la faisait-elle se sentir tellement mal ?

Il y avait une façon très simple de répondre à cette question.

Prendre l’enveloppe.

Ce qu’elle fit.

Ses doigts tremblaient légèrement alors qu’elle détachait le lien noir qui retenait l’enveloppe. Le hibou s’envola, et revint se poser sur son épaule, enfonçant ses serres dans sa chemise, lui éraflant la peau. Ses yeux se fermèrent. Cela lui rappelait quelque chose, mais quoi ? Oh, s’il vous plaît … mais rien ne vint. Elle dut donc se résoudre à ouvrir. Même si elle n’en avait pas envie. Deux mots seulement étaient inscrits sur l’enveloppe. En noir. D’une écriture fine et serrée, saccadée. Qu’elle connaissait, elle en était sûre. Mais d’où ? Pourquoi ses souvenirs refusaient-ils de se manifester ? De tremblantes, ses mains passèrent à tremblantes ET moites. Retournant l’enveloppe, elle la décacheta. Un sceau de cire noire. Familier, lui aussi. Mais avec ce brouillard qui semblait s’être formé… Ses doigts saisirent un bout de feuille qui dépassait. Ca avait une drôle de consistance, un peu comme les photos moldues. Fronçant les sourcils, elle la sortit d’un coup, d’un seul.

Pour la lâcher directement.

Une sourde douleur, intense, poignante, se répandit dans sa poitrine. Bien avant que les idées n’atteignent la partie pensante de son être, c’était son corps e ses sentiments qui avaient parlé. Un hoquet la secoua, et ses tremblements s’accentuèrent, devenant incontrôlables. Nouveau hoquet. De l’air. Il lui fallait de l’air. C’était comme si ses poumons s’étaient bloqués dans sa poitrine. Sa bouche s’ouvrit, elle voulait hurler, mais ne parvint pas à produire le moindre son. Ses paupières se crispèrent, et une vague de douleur, de panique, d’urgence montait en elle. Vite respirer, de l’air, j’ai mal, mon Dieu ….

NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !

Le cri finit par sortir, inhumain, déformé, rauque, alors que la jeune fille tombait à terre, les bras serrés sur son ventre, tremblant de façon frénétique. Tout tournait autour d’Eterna, elle ne voyait plus rien. Cette image, celle de la photo, imprimée sur ses rétines, comme brûlées au fer rouge. Hoquetant, elle semblait en proie à une véritable crise d’hystérie. Et aux sentiments qui se bousculaient en elle se mêlèrent les images qu’elle avait cherchées, comme si le voile de son passé se déchirait. Une salle sombre. Des torches flamboyantes. Un pentacle rouge, grand, imposant, gigantesque. Du sang, du sang partout. Un hibou, tout droit sortit d’un cauchemar. Des griffes s’enfonçant dans son épaule. Des lettres sur la table, au coin. A côté, un cachet, et de la cire, noire, plus sombre que l’encre de la nuit. Des instructions, d’une voix saccadée, hachée. Des conseils. Du sang sur l’épaule. Et cet homme, qui se relevait. Cet homme, qui la regardait. Cet homme, qui la dominait …

Non …

Un soupir. Une demande désespérée. Que ce qu’elle avait vu n’était qu’un des cauchemars qu’elle faisait tout le temps. Que la fiction de ses peurs n’avait pu rattraper la réalité. Qu’en ouvrant les yeux, elle se rendrait compte que rien de tout ceci n’était vrai. Même si une part d’elle savait … Ses yeux bleus rencontrèrent en effet la même image. Une larme perla au coin de son œil. La première qui arrivait à passer la barrière des nerfs. Qui s’écrase sur l’image. Suivie d’une autre. Et d’une autre. Respirant comme elle pouvait, elle semblait sur le point de perdre le contrôle d’elle-même. Possédée. Elle l’était . Par la tristesse, la colère, la douleur, par ces fantômes qu’elle aurait voulut pouvoir garder à l’écart. Mais plus rien ne comptait à présent, que cette photo. Et quelle photo …

Une salle, la même que dans ses souvenirs. Du sang. De l’obscurité. Le mal qui transpirait de chaque pierre, de chaque dalle. La même que des années auparavant. Cette salle que son père avait fait condamner après en avoir découvert lui-même l’existence. Cette salle dans laquelle elle avait tant appris, tant jubilé, tant souffert. Cette salle qu’elle ne voulait plus jamais voir que le jour où elle aurait enfin tourné la page, le jour où elle serait prête. Deux pentacles au sol. L’un plus petit que l’autre, pour le maître. Il n’y avait qu’une différence. Et c’était elle qui bouleversait tant la Française. Au dessus du plus grand des symboles, au centre de la pièce et de la photo … Deux formes, pendues au plafond. Par les poignets. Le visage exsangue. Deux silhouettes humaines. Facilement reconnaissables. Pierrick et Yuna. Son petit copain et sa meilleure amie. Un nouveau sanglot secoua Eterna, alors que sa main droite se tendait vers l’image. Elle le savait. Que cela arriverait un jour. Quelque part, au fond d’elle-même. Elle n’avait pas voulut y croire. Pourtant, il en était capable. Il était capable de tout. Peut-être y aurait-il fallut qu’elle ne se lie avec personne. Qu’elle refuse tout sentiment. L’amitié de Yuna, ce qui lui donnait sa joie de vivre et son entrain, ses meilleurs fous rires. L’amour de Pierrick, ce qui la faisait se lever le matin et trouver à la vie un goût divin. Tout cela c’était sa faute. A elle.

Le message était explicite. Il savait ce qu’Il voulait. Et elle le savait aussi. Mais pourquoi, oh, pourquoi ? Elle s’en serait frappé la tête contre un mur. Ou contre le sol. Mal, elle se sentait mal. Elle n’arrivait plus à avoir une pensée concordant avec une autre. Tout ce qu’elle savait, c’est ce qu’elle ressentait. Et qu’il fallait qu’elle fasse quelque chose. Mais quoi ? Déjà, qu’elle se relève. Prenant appui sur une table, elle s’y employa du mieux qu’elle put. Mais, une fois sur ses pieds, ce ne fut que pour s’effondrer sur la table, la photo collée sur son visage, pleurant comme elle n’avait sans doute jamais pleuré. Ou rarement. Son corps se soulevait au rythme de ses sanglots de plus en plus hystériques, les spasmes qui la parcouraient s’accéléraient, elle n’arrivait plus à rien. Même pas à se tenir debout. Pierrick. Yuna. Yu’. Pierrot. Leurs images se superposaient dans sa tête, dans une danse folle qu’elle ne cherchait même plus à canaliser. Elle se laissait écraser, complètement, par l’avalanche de sensations et de souvenirs. Elle en aurait hurlé, encore et encore. Mais plus le moindre son ne s’échappait de sa bouche. Ses lèvres s’étaient closes, serrées, et elle luttait pour arrêter, pour reprendre le contrôle. Sans succès. Navire ivre, aveugle et sourd, pris dans une tempête qui le dépassait, et dont le capitaine avait abandonné la barre. Rien ne pourrait arrêter sa dérive. Elle aurait put rester là des heures et des heures.

Mais le portrait grinça. Quelqu’un entra dans la pièce ; des pas. Qui s’arrêtèrent. Un élève qui avait finit de manger plus tôt que les autres. Qui venait de la voir. Qui se racla la gorge, hésitant sans doute à demander ce qui n’allait pas. Ne pas lui laisser le faire. La pensée vint la heurter, tellement brutalement qu’elle reprit conscience un instant. Récupéra une partie de ses moyens. Il fallait qu’elle en parle à quelqu’un. Seule, elle allait rester comme ça, à pleurer. Mais à qui ? Marwin ? pas question, il lui était déjà arrivé trop d’ennuis par sa faute. Mily ? Morgane ? Lys ? Elles ignoraient tout de cette „affaire“, autant les laisser en dehors. Mais qui alors ? Et la réponse la frappa de plein fouet, tellement logique, tellement évidente qu’elle ne prit même pas la peine de protester elle-même contre cette idée. Qui avait le droit de savoir ? Qui pouvait faire quelque chose ?

Pivotant sur ses talons, pleine de ce que l’on appelle l’énergie du désespoir, essuyant rageusement les larmes qui coulaient sur son visage, elle bouscula la personne qui était restée plantée, ouvrit le portrait à la volée, et se mit à courir. Jamais elle n’avait courut aussi vite. Les murs semblaient flous, elle n’entendait qu’un vaguement brouhaha au volume très élevé. Les larmes lui brouillaient toujours la vue, et elle avait du mal à respirer, secouée par les sanglots, mais elle courrait toujours plus vite, dévalant les escaliers à toute vitesse, manquant de se prendre un mur, bousculant Rusard qui lui cria dessus. Mais rien n’avait d’autre importance que son but ultime. Elle venait sans doute de battre le record de vitesse pour descendre sept étages ; mais quand elle arriva dans le hall, elle ne s’arrêta pas pour autant. La photo à présent coincée dans la poche de sa cape, elle fit un grand dérapage, et s’engouffra par les portes ouvertes de la Grande Salle.

A l’intérieur, les élèves mangeaient, riaient, s’interpellaient. Une soirée normale à Poudlard. Sauf que ce qui allait suivre allait certainement marquer les esprits des personnes présentes à vie. La jeune fille ne prit même pas le temps de ralentir, et se dirigeant vers la table des Serpentards, chose qu’aucun Gryffondor sensé ne ferait, elle trouva suffisamment de souffle pour hurler :

« TIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIM !!!! »

Son cri se répercuta dans la Salle, qui devint un moment silencieuse. On aurait dit que le temps s’était arrêté, ou que le plafond magique venait de tomber. Une Gryffondor venait d’appeler un Serpentard en criant, d’une voix désespérée. Non, pire que ça, ETERNA venait d’appeler TIMOTHE. Cela suffisait. Il était de notoriété publique qu’ils ne pouvaient pas se voir. Mais rien n’avait plus son cours normal aujourd’hui. Le plus surpris semblait être l’interpellé, qui s’était levé de son banc, l’air complètement à l’ouest, se demandant sans doute ce qui se passait. Mais Ety ne s’en rendit sans doute pas compte, peut-être parce qu’elle ne voyait plus que des couleurs floues. Courant toujours vers lui, elle fit alors une chose que personne ne s’attendait à ce qu’elle fasse, e encore moins elle-même : elle se jeta à son cou, sanglotant sur son épaule, tout son corps parcourue de tremblements, tuée par toutes les émotions, sa course effrénée, et le dernier effort vocal qu’elle venait de faire.

Cette journée avait pourtant si bien commencée, un entraînement d’enfer au terrain de Quidditch, un cours magistral chez Mc Go, une petite potion pour s’ouvrir l’appétit. Après un cours repas, une sieste en Divination, suivis par le jardinage enfin la Botanique, une des matières préférées de Tim. Il avait finit tôt cette journée et ne c’était pas trop fatigué pendant l’après midi. Il s’était donc assis au bord du lac et avait commencé à écrire une lettre pour… Yuna les vacances allait être longues… très longues encore plus longues que ce qu’il pensait. Mais il n’aurait pas le temps de s’ennuyer avec ce qu’il allait se passer ce soir là.

Un cri… d’une jeune fille en vers Tim intéressant n’est ce pas ? Et bien, non pas du tout ! Car là c’était celui d’Eterna Wyrven. Vous savez c’est cette Gryffondor, capitaine de l’équipe de Quidditch… Non vous voyez toujours pas ! Bon c’est elle que Tim déteste….. Enfin détestait sans doute le plus, maintenant leurs relations étaient bien moins tendues. Eterna appelait Tim se qui choqua bien sûr les deux tiers de la salle ce qui représente un beau nombre déjà avec les premiers choqués les Gryffondor et les Serpentard bien sûr.
D’abord Tim se demanda pourquoi elle lui criait dessus… Mais qu’est ce qu’il a encore fait bon sang ! Mais non c’était un soupir, une voix, un cri, un hurlement de désespoir. Tiens Pierrick Edward McLaggen l’a larguée ? Pauvre Eterna tout de même, il l’avait larguée et sa meilleure amie n’était pas là pour lui redonner le moral, mais ce n’est pas une raison pour se jeter sur un pauvre Timothé sans défense.
Il se leva rapidement pour comprendre ce que la jeune fille lui voulait mais avant même d’avoir pu comprendre ce qu’il lui arrivait il se retrouva avec Eterna accrochée à son cou pleurant toutes les larmes de son corps et mouillant au passage l’épaule de Tim.

Eterna… Qu’est-ce qu’il y a ?? C’est pas P…

Mais avant de finir sa phrase, Tim jeta un coup d’œil à toutes les tables qui étaient au nombre de cinq. Tim préféra traîner la jeune fille hors de la salle pour qu’ils puissent parler dans le calme et à l’abri des milliers d’oreilles qui écoutaient. Déjà que Rogue allait leur tomber dessus en cours de potion, alors on allait éviter les ignobles questions sur la vie privée posées par la vieille pie de Mc Gonagall.
Erf, Ety se laissait complètement sombrer, elle ne faisait que pleurer et n’aidait pas Tim à marcher jusqu’au Parc. Un petit coup de froid sur le visage lui remettrait les idées en place. Après quelques minutes, Tim, s’il avait été une éponge aurait pris la forme de la Grande Salle tellement il aurait gonflé avec l’eau salée que laissait couler la jeune demoiselle (en détresse *_*).

Ah ça oui qu’il faisait froid, Tim n’avait pas prévu cette petite randonnée pédestre et nocturne. En plus il fallait que monsieur soit frileux ! Et pas de Yuna Holt en vue. Dur la vie n’est ce pas. Pour Tim, Yuna était partie en vacances sans le prévenir. Vengeance de ce qu’il avait fait il y a déjà quelques mois. Il ne l’avait pas prévenu et même en revenant il n’avait jamais voulu lui dire pourquoi… Donc elle était en mesure et avait eut raison de faire ça. Étrangement, à Poudlard, il restait la moitié de deux couples et tout le monde sait que un demi plus un demi égal à un. Âmes sensibles ne vous inquiétez pas Tim et Ety finiront jamais ensemble >_< .

Ety… Dis ce qui te tracasse…

Mais aucune réponse mis à part ses larmes… Combien de litres cette jeune Gryffondor pouvait elle laisser s’échapper. Après on se demande pourquoi le niveau des mers augmentent. Les moldus pensent que c’est un truc appelé Réchauffement Climatique mais que nenni ( expldr l’expression que nenni). C’est la faute de cette Gryffyz si nos continents coulent (ça va je suis pas trop hors sujet XD)
Tim dans un élan de gentillesse sortit un mouchoir (propre XD) de sa poche et essuya les dernières larmes qui coulaient sur les joues d’une Eterna qui se reprenait. Enfin Tim allait pouvoir savoir ce qu’il se passait dans ce foutu collège aux mille y un problèmes.

Alors… Ety… C’est quoi ton problème du moment…

Ce que notre jeune spécimen Serpentarien ne savait pas c’est que c’était le problème d’Ety mais aussi le sien. Car Ety dans ses problèmes avaient embarqués Yuna, Pierrick et lui même. Eterna quand elle fait une chose, elle le fait à fond et vive Ety!!

Et voilà Miss Wyrven lancée dans un discours digne d'une ministre et au fur et à mesure qu'elle parlait, Tim devenait pâle, le cauchemar ne faisait que commencer.

Pleurer sur l'épaule de Timothé Elvirak. Voilà une des dernières choses que n'aurait jamais pensé faire Eterna. Non, il fallait être honnête, même s'ils avaient instauré une trêve, ils n'étaient pas du tout, mais alors pas du tout les meilleurs amis du monde. Ils étaient même à des années-lumière de ça. Alors, c'était sûr que cette scène plus qu'étrange pouvait surprendre la population Poudlarienne, qui les regardait avec de grands yeux ébahis. Même les professeurs se donnaient des coups de coude en chuchotant à voix basse. Si la Gryffy avait levé les yeux et réussi à voir quelque chose au travers des larmes qui lui brouillaient la vue, elle aurait même aperçu McGo, l'air à mi-chemin entre l'étonnement et l'indignation, se pencher chuchoter quelque chose au professeur Rogue, qui semblait complètement sur les fesses pour parler poliment. Affaire d'état. Oui, et bien elle n'en avait absolument rien à faire. A cet insstant précis, McGo aurait pu mettre une baffe à Roguy pour corruption et maltraitance de sa capitaine", elle ne s'en serait même pas rendu compte. Elle pleurait, pleurait sans pouvoir s'arrêter, oubliant même où ils étaient. Tim ... Il fallait qu'elle parle, qu'elle lui dise ...

Oui, mais elle n'arrivait pas à parler. Secouée par les sanglots, sa voix s'était éteinte, cassée par le cri qu'elle avait poussé, et l'air n'atteignait plus ses poumons. Alors, parler ... Elle se contentait de pleurer, se doutant que le Serpy devait se demander ce qui se passait. mais elle ne pouvait pas lui expliquer, elle n'y arrivait pas ... Oh, il allait la détester, la tuer, l'étrangler .... même si elle n'avait rien voulu de tout ça. Il ne lui pardonnerait jamais. d'avoir mis Yuna en danger. Même si ce n'était pas volontaire. Même si elle avait essayé de la protéger. Ca n'avait servi à rien, Il avait été le plus fort, une fois de plus. Elle ne l'en pensait pas capable, plutôt elle ne l'aurait pas crut capable d'une telle lâcheté. Oui, elle avait stupidement pensé que s'il devait retenter quelque chose, ce serait sur elle. Elle s'était trompée. Oh, mais comment lui dire? Comment lui expliquer? Il ignorait pratiquement tout de sa vie. Et comment lui demander ce qu'elle avait à lui demander? Comment ...?

Eterna… Qu’est-ce qu’il y a ?? C’est pas P…

Il parlait. Voulait savoir ce qui se passait. Commençait une explication ... qui aurait presque fait rire. P ... Pierrick? Qui venait de la quitter sans doute? Il ne pouvait pas sérieusement penser ça. Pierrick et elle, c'était pour la vie, elle le savait maintenant ... mais plutôt que de lui arracher un rire malgré elle, cette supposition ne fit que renforcer le flot de ses larmes. Elle eut un hoquet, secouée de nouveaux tremblements. Pierrick ... Il était ... Il l'avait ... Oh non ... Il allait le tuer si elle ne faisait rien. Perrick. Son Pierrick. C'était pire que de lui arracher le coeur.

Du mouvement. Il n'avait pas fini sa phrase. Ety, deux plus deux ? Trois? Euuuuh c'est pas grave. Elle arriva tout de même à faire le lien. Grande Salle. demande personnelle. ans doute grand public écoutant. il valait mieux sortir. c'était sûr. Plus qu'urgent. de toute façon, elle n'aurit pas pu lui répondre au beau milieu des autres. Elle lui en fut reconnaissante. Elle sentit des bras autour de ses épaules, et ils marchaient. Les mains serrées sur son visage, elle s'efforçait d'arrêter de pleurer. mais elle n'y arrivait pas. c'était au dessus de ses forces, elle n'avait plus aucune vlonté. Totalement écrasée par le chagrin. La culpabilité. Les remords? les regrets. regrets de ne pas les avoir suffisemment protégés. Quelques charmes de magie noire, ça aurait été vite fait. Oui, mais Pierrick ne voulait pas qu'elle s'en serve. Oui, mais voilà où ça les avait menés. Et si elle avait recommencé? totalement? Rituels etc? Ca ne serait pas arrivé. Ou si. Puisqu'elle ne voulait plus rien faire avec Lui. Ce n'était plus le moment des "si". Avec des "si" et des on, on mettrait Poudlard en bouteille.

De l'air. Du vent sur son visage. Ils étaient dehors. Le parc? Sans doute. Ils s'étaient arrêtés. Il était en face d'elle. Lui demandait une nouvelle fois ce qui n'allait pas. Il fallait lui dire ... lui dire que ... que quoi? Yu' risquait de mourir par sa faute? Il fallait parler, maintenant. Mais il allait la réduire en miettes. Comme si elle y était pour quelque chose. Sans doute pas, mais la culpabilité, c'est un truc effrayant: vos vous le mettez une fois en tête, ça vous poursuit toute votre vie. Et ça avait commencé à la mort de ses parents. Alors, lui expliquer maintenant? Trop tard, malheureusement. Alors, l'idée de parler à Tim la tuait. Et de toute façon, elle n'arrivait pas à se calmer. Pas remise du choc. Qui se remettrait de savoir qu'un assassin notoire détenait son copain et sa meilleure amie, et menaçait de les tuer? ben, pas grand monde à vrai dire. Alors ...

Quelque chose sur sa joue. Qui séchait ses larmes. Surprise, la demoiselle ouvrit les yeux, et rencontra ceux de Tim. Il avait l'air ... gentil? Soucieux? Ou était-ce juste son imagination? Il essuyait ses larmes. Ce simple geste paisa la jeune fille. De la douceur. Alors qu'elle se faisait violence depuis l'instant où elle avait reçu cette foutue lettre. De la douceur de sa part. Les battements de son coeur se clamèrent, etpetit à petit, elle arreta de pleurer. Finalement, elle essuya ce qui restait d'un revers de la manche. Il fallait qu'elle se reprenne. Elle ne les aidait pas comme ça. Et il avait le droit de savoir. Il devait savoir. c'est pourquoi elle ravala ses derniers sanglots, et fixa Timothé droit dans les yeux. C'était étrange comme scène. Mais on avait ps le temps de discourir sur le destin qui était somme toute, très ironique.

Plan d'ensemble. Le parc de Poudlard. Il fait presque nuit. le ciel s'assombrit petit à petit, jetant une faible lumière sur deux adolescent, l'un en face de l'autre. Tomothé et Eterna. Duo d'un soir. Duo étrange, étonnant. Se détestant. Mais se ressemblant tellement. Pas juste par la couleur de leurs cheveux. Par la couleur d'une magie qu'ils maîtrisaient tous les deux à un niveau élevé. par leur caractère ironique, joueur, possessif, jaloux. par leur amour du Quidditch. Leur volonté de fer, leur tenacité. Les gens qu'ils aimaient. Leur dévouement à leur maison. Leurs matières fortes. Leurs animaux préférés. Tout , tout se rejoignaient. pourquoi avait-il fallu qu'ils deviennent ennemis? Et pourquoi fallait-il que cette scène se passe? Vous voulez bien arrêter avec vous question débiles? Merci !

La légère brise qui agitait les cheveux d'Eterna la faisait se calmer. Elle était apaisée, en surface au moins. ranger ses émotions au placard, sinon, elle n'y arriverait pas. Elle croisa ses mains sur son ventre, et lentement, commença:

Déjà, je pense qu'il vaut mieux t'asseoir, ça vaut sans doute mieux. Et mon problème Tim ... est aussi le tien ... Il faut que je t'explique tout.

Elle lui prit la main et le fit s'asseoir doucement dans l'herbe, se mettant en tailleur en face de lui. Attrapant une fleur juste devant elle, elle fixa son regard dessus, cherchant les mots.

Bien ... Je sais que tu ne verras pas tout de suite le rapport, mais il faut remonter à avant ma naissance. Tu ne sais rien de l'histoire de ma vie, et il faut que je te l'expliques, même si tu n'en as sans doute rien à faire.

Tout a commencé peu de temps avant ma naissance. ma mère adorait se faire tirer le cartes. Et ce jour-là, la voyante a prédit que je serais éternellement liée à la magie noire. Que j'y serais exceptionnellement douée. Personne n'y a fait attention. Sauf une personne. Un pseudo-ami de mes parents. Lydwyck. Dès que j'ai eu ma première expérience magique, sous couvert de m'apprendre les bases de la magie, il m'a enseigné la magie noire. Et, comme prédit, j'étais douée. Et j'aimais ça. cette sensation de puissance absolue ...

Ne pas se laisser aller à ses souvenirs. Continuer.

Mais mes parents l'ont découvert. Mon père a interdit à Lydwyck de me revoir. ils se sont battus. je n'ai pas compris, il était gentil avec moi. Sévère, très sévère. Enfin ... je me suis repliée sur moi même. il venait me voir en rêve. Continuait mon apprentissage. C'était parti pour que je reste à jamais dans le noir. Mais un jour ...

Ca, elle ne l'avait jamais raconté à personne, ce qu'elle allait lui dire ...

J'ai faillit tuer Marwin. je m'en suis voulue. Compris ce que je faisais. Tout fais pour m'en sortir. Lydwyck est devenu fou de rage. Chaque nuit, il me menaçait. Me disait qu'il tuerait tous ceux qui s'attacheront à moi. Tous ceux que j'aime. Pour que je revienne vers lui. Il l'a fait. un Moldu, qui m'enseignait les arts martiaux. Mes parents ... Il a séquestré ma soeur, torturé mon cousin ... et maintenant ...

Une nouvelle larme perla au coin de son oeil. non, ne pas pleurer, continuer. D'une main tremblante, elle sortit l'enveloppe de sa poche. la photo. La tendit à Tim.

Je ... je ... Tim, j'ai besoin de toi ... Je n'y arriverai pas seule ...

Trop tard, elle recommençait à pleurer. Moins fort. Mais des larmes cascadaient de ses joues. Les yeux fixés sur Tim qui était tout blanc, elle se demandait ce qui allait se passait. Elle n'en pouvait plus ...

Au fur et à mesure qu’il lisait la lettre, Tim se sentait bouillonné intérieurement. Il détenait Yuna Holt. Miss Yuna Holt qui deviendrait un jour Yuna Elvirak, et pour que ça le devienne il savait que coûte que coûte il devait la sauver. Son sang ne fit qu’un tour. Il voulait qu’Eterna se remette à la magie noire, et bien soit!! Mais il avait gagné comme cadeau bonus, un Timothé énervé et n’arrivant pas à vider sa colère.

Il avait bien essayer quelques semaines de ça. Il avait foutu deux beaux coups de poings à Marwin sans même qu’il puisse riposter. Heureusement qu’Eterna s’était mise au milieu sinon il ne retrouvait plus qu’une dépouille de Marwin. Il regarda Eterna qui ne faisait que pleurer. Il lui attrapa le poignet et la tira vers lui. Il posa ses mains sur les bras de la jeune fille. Ils avaient leur visage qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Il la regarda dans les yeux l’air grave et sérieux. Il fallait absolument qu’elle se reprenne. Il n’était pas Superman, il ne pouvait pas les sauver tout seul. L’aide d’Eterna aurait sûrement été la dernière qu’il attendait. Mais elle était venue le chercher alors autant servir à quelque chose.

Regarde moi… Ety… Regarde moi. Je te promet qu’on va les récupérer tous les deux. Fait il va falloir que tu m’aides, que tu me dises sa façon de penser, ses moindres tics ou mimiques. Tout je dois tout savoir de lui. Et en premier, même si c'est dur à dire. Où a-t-il tuer tes parents ? Allez tu m’expliques en route.

Il lui prit la main, il la tenait doucement mais fermement. Il ne la laisserait pas reculer, il fallait qu’elle l’affronte, qu’elle se débarrasse de ce fléau, de cette peur. Il se mit à courir et Eterna fut obliger de faire de même. Il fallait retourner à Londres prendre un Portoloin. S’ils n’arrivaient pas à tant pour les sauver, Tim s’en voudrait toute sa vie. Il pratiquait cette magie, cette magie qui allait détruire des êtres chers. Mais elle pouvait être utile. Entre Tim et Ety, il n’y avait pas qu’un point commun. Mais une multitudes de ressemblances. Il voulait l’orage, il aura la tempête.

Certes notre Serpentard avait peur, mais la Passion à ses raisons que la Raison ignore. Il savait simplement qu’il devait tout faire pour les sauver tous les deux. C’était la mort des adolescents ou celle de l’autre fou. Il n’y allait pas avoir de demi-mesure. C’était tout ou rien. Tim avait une autre solution, appeler son père. Après tout c’était son maître à lui. Il était donc aussi fort que celui de Eterna. Mais non, il devait se débrouiller seul. Son père n’allait pas toujours être là. Et puis à deux contre un, il devait gagner. Puis c’était un peu son honneur qui était en jeu. Entre demander de l’aide à son père et réussir avec l’aide d’Eterna il y avait une grande différence.

Il chassa donc cette idée de son esprit. Tiens donc quand les choses deviennent critiques, Tim n’a pas son subconscient qui le traite de face de singe. Jamais là quand il faut lui. Tim réfléchit. Elle lui avait dit qu’elle avait appris la magie noire avec lui. Or elle est française. Donc… Bingo !! Sans une réponse, Tim sut tout de suite où ils devaient aller. N’importe quel idiot savait qu’elle était française. Déjà elle ne le cachait pas, ensuite son accent. Cette petite façon de dire PieRRick et non PieWWick comme les autres.

Sa main libre formait un poing si serré que les articulations blanchirent, ses veines ressortaient. Il avait la mâchoire crispée. C’était rare de voir Titi comme ça. Il fallait vraiment qu’il soit à un stade maximal d’énervement. Quelques semaines auparavant, Yuna avait embrassée à plein bouche, Marwin !! Les semaines qui suivirent ce geste furent des semaines gâchées. Il ne lui avait pas dit combien il l’aimait et combien elle allait lui manquer pendant ces vacances. Et là, il ne pouvait pas le faire. Et peut-être ne le ferait-il plus jamais de sa vie. On devrait toujours dit avant, l’importance que les gens prennent tant qu’il est encore temps. En rentrant, avec nos deux Gryffondors, il lui dirait tout ce qu’il l’aime. C’est quand on perd des gens, qu’on s’aperçoit de tout les sentiments qu’on a pour eux. Puis il se dit à lui même. Il l'avait peut-être dit trop fort. Peut-être Eterna l'avait elle entendu. Il s'en moquait royalement à ce moment précis

Lydwyck... T'es mort... Je veux t'achever, je veux te saigner. A mes pieds, ton sang laisser couler. De ta dépouille, je rirais...

[ A finir quand Ety m’aura dit les détails de la maison et tout à moins qu’elle le fasse ^-^ ... Après relecture... C'est nuuuuullll.... [PV] Magie Noire & Séquestration [PV] Icon_d10

]

Il ne lui avait pas crié dessus. Il ne lui avait pas dit que tout ça c'était ça faute. Il ne l'avait pas étranglée. Il l'avait écoutée, patiemment. Il lui avait dit de se reprendre, gentiment, doucement. Etait-elle en train de rêver? non, absolument pas, la douleur, la souffrance était trop réelle pour être juste un rêve. Cela arrivait réellement. Mais qui l'aurait crut? Personne, et surtout pas les deux élèves concernés. Et alors, Qu'est-ce que ça changeait, il n'y avait que les imbéciles qui ne changeaient pas d'avis, d'une, et de deux, peut-être que leur guerre futile avait assez durée. Et peut-être même que trois, ils étaient faits pour s'entendre. Ouais, pas pousser Mémé dans les orties quand même. Mais en tous cas, ils étaient tous les deux dans la même galère. ils allaient devoir faire équipe. Le duo le plus étrange de tous les temps sans doute. Et alors? Et alors Ety était quand même heureuse de ne pas s'être pris un poing comme son cousin, étant donné que tout était sa faute (pour ça et pour le reste). Peut-être ne frappait-il pas les filles? Ohwo, là n'était pas la question.

Il l'avait aidée à se relever, et maintenant, ils marchaient en direction du portail de Poudlard. leur permis de transplaner leur permettrait d'éviter à demander un portoloin. Ca servait beaucoup ce truc. Tim semblait furieux, mais sa fureur était dirigée vers une seule et même personne: Lydwyck; Eterna aurait bien fait pareil, mais pour l'instant, c'était davantage la culpabilité qui la rongeait. Et la peur aussi. Ce n'était pas un hasard si tous ses épouvantards prenaient invariablement la même forme. La sienne. Il la terrorisait, et ce depuis qu'elle était petite. Et même s'il y avait fort à parier que la colère l'emporterait bien vite sur la peur, pour l'instant elle était morte de trouille. Et seules la main de Tim dans la sienne et l'image de la photo encore imprimée sur sa rétine arrivaient à la faire avancer. Elle allait devoir affronter son pire cauchemar, sa peur la plus profonde. le lieu qu'il avait choisi n'était pas non plus innocent. c'était à la fois l'endroit de ses premiers maléfices, mais aussi celui dela mort de ses parents, de l'enlèvement de sa soeur, celui où elle avait failli tuer son cousin ... Tout un tas de souvenirs peu glorieux qu'il voulait sans doute retourner contre elle. Mais elle devait le faire, elle devait y arriver.

Les grilles de Poudlard. Ouvertes. Le destin, sans doute. Elle ne voulait pas à avoir à commencer maintenant. Un sort simple aurait suffit. Il allaient enfin pouvoir transplaner. Oui, mais seulement... Elle s'arrêta et se tourna vers Tim. Elle était la seule à savoir où aller.

Nous allons chez moi. Ou plutôt, mon ancien chez moi. Il a tué mes parents dans notre maison. Je n'y suis pas retournée depuis que je les ai... découverts.

Sa voix se brisa. Tant de souvenirs... C'était sans aucun doute prévu. Quelle belle ordure. Elle ferma les yeux pour éviter de se remettre à pleurer, et regarda de nouveau le Serpyz.

Il va falloir que tu t'accroches à moi. Je ne sais pas les coordonnées exactes de l'endroit, il faudra juste que je me fie à mes souvenirs...

Ce qu'il fit sans broncher. Il était complètement perdu dans sa rage profonde, tempêtant à voix basse contre Lydwyck. il valait mieux l'avoir avec soi que contre soi le Timus. Et aujourd'hui, Ety était heureuse de l'avoir avec lui; Une main agrippée à son bras et les trois D ou peu importe ce que c'était plus tard, ils étaient partis. La lande écossaise était vide. les portes de Poudlard se refermèrent en grinçant, comme mus de leur volonté propre. Et, à une des fenêtres du château, un rideau se baissa.

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France. La campagne, près de Montpellier. Un village tout ce qu'il y a de plus charmant, entourée d'herbe, de fleurs, d'abres ombragés. Très agréable en été, très prisé. En hiver, c'est une autre affaire. depuis une sombre histoire de double meurtre quelques années auparavant, personne n't vivait hors saison. ce qui était un point positif étant donné que comme ça, personne ne vit apparaître soudainement deux adolescents de nulle part au milieu de la place du village. Le voyage les avait secoué, comme d'habitude, mais on s'y faisait au bout d'un moment.

L'émotion d'Eterna menaça une fois de plus de la submerger. Elle n'était pas revenue depuis ce jour où tout avait changé. Elle n'en avait jamais eu la force. Et il falllait que ce soit aujourd'hui. Son regard parcourut tous ces coins, qui lui rapppelaient tant de souvenirs. Mais les voir comme ça, nus, abandonnées. Une ville fantôme, voilà où elle se trouvait. Le fantôme de son enfance. Instinctivement, elle serra la main de Ti qu'elle n'avait pas lâchée. Respirant profondément, elle se força une fois de plus à se reprendre. C'était de plus en plus dur. Et ça le serait davantage dans quelques minutes. Tirant légèrement sur la main du jeune homme, incapable de parler, sinon elle allait se mettre à pleurer, la Française tourna dans la première rue qu'elle trouva. Qui menait chez elle. Sans doute. Tous les chemins menaient à Rome de toute façon. Et surtout dans ces petits villages de l'arrière pays français. Des images lui revenaient, de gens qui riaient, qui criaient, s'invectivaient dans sa chère langue maternelle. ne pas flancher Ety, avance, avance...

And here they were. Elle ralentit légèrement, et il dut le sentir. On approchait. La maison était exactement comme dans ses souvenirs. La façade blanche. Le portail. Qui pendait sur ses gonds. ils n'avaient touché à rien. Pas même la porte d'entrée. le jardin, dont la mère d'Eterna était si fière, était une vraie jungle, en proie aux mauvaises herbes. Toutes les roses avaient disparu, pas une ne subsistait. Le désolement. le désespoir. Une vague de nausée envahit la jeune fille et elle s'arrêta, la main sur la portillon. Mais la main de Tim était toujorus là. Et Pierrick et Yuna étaient là, quelque part, à la merci de Lydwyck. Il fallait qu'elle y aille. Poussant le portillon, ils remontèrent l'allée jusqu'à la maison. Quelques marches les séparaient de la porte. En les gravissant, Ety était en train de se demander quelle serait sa réaction face à l'intérieur de sa maison. Il y avait pensé. il la manipulait depuis le début. Il venait encore de profaner ce lieu qui était pour elle sacré, mettre en danger la vie de personnes qui lui étaient chères ... Mais cette fois, cette fois serait la dernière, elle en faisait le serment.

Lydwyck, tu vas payer pour tes crimes.

Les dents serrées, le poing droit de même, Ety lâcha la main de Tim pour pousser la porte de chez elle. Mais quelque chose avait changé, dans son attitude comme dans sa mentalité. Ce combat serait le dernier. Lydwyck mourrait. Elle planta ses prunelles décidées dans celles de Timothé, et entra.

Invité

Poings liés avec une corde à 50 cm du sol, Bâillon bien enfoncé dans la bouche, les yeux ayant perdu toute once d'espoir de revoir un jour la lumière du soleil et tout ce qui s'en suit, Pierrick E. McLaggen s'affairait à essayer de faire céder la corde. Si il y arrivait, ce serait un jeu d'enfant de se sortir de cette situation si le Malade Mental qui les avait enfermé n'était pas là. Et lui-même et sa camarade de cellule pourraient très bien neutraliser l'homme ... Beaux rêves ... Non, là, c'était se surestimer. Leur corps avait été vidé de toutes leur force, à rester dans cette position ... Dans un infime espoir, ce qu'il restait des forces de Pierrick s'affairaient à se balancer pour faire céder la corde. Vioup, balancelleuh balancelleuh ... Et crac. Plus rien. Plus de forces. Ils ne lui restait absolument plus rien. Assez de quoi respirer pendant environ 2heures ... Si dans deux heures, rien n'arrivait, ce serait un compte à rebours vers la mort ... Qui pouvait bien vouloir leur mort ? Quels rôles jouaient-ils, Pierrick et Yuna, à rester dans cette situation précaire ? Tant de questions, si peu de réponses ...

Dans la pénombre, une ombre se fit distincte. Une grande Ombre apparemment. Plus elle s'avançait, plus, dans la tête du jeune homme, la mort s'avançait. Dans la situation où il était, cela n'était même plus de la peur qu'il aurait pu ressentir, mais une délivrance. Ses forces commençaient à disparaître, son corps s'alourdir, le sens de circulation du sang dans certains de ses organes, coupé ... Bref, c'était pas la joie. Et la visite surprise de cet être qui paraissait inhumain n'arrangeait rien. Enfin, il se fit découvrir dans la faible lumière d'une bougie pose sur une petite table d'appoint en bois, qui semblait rongée par des mites, sur le bord de l'écroulement. Une lueur glaciale, dure, dans le regard vert de la personne était évidente aux yeux de quiquonque. Des cheveux longs et noirs, négligés et sales, pendaient derrière la personne. Là, léger moment de 'tâtage' dans la tête de Pierrick. Qui était-il ? Voldemort ? Non. Il n'était pas comme ça, c'était un Serpent, pas un cadavre négligé. Lord Vlad Dracula ? Non, il n'était pas tellement pâle. Lydwyck ? ... Lydwyck ... Plus de doute. C'était lui. Il se servait d'eux comme des appâts à Eterna. Il ne fallait pas qu'elle vienne. Il la tuerait. Une seconde once d'espoir de retour de force jaillit en Pierrick. Il se débattit tant qu'il pu, en vain. Lydwyck prit enfin la parole.

" Stop stop stop ... On est pas là pour mourir, pas pour l'instant ... Il vous reste Deux bonnes heures devant vous ... Par contre, il ne vous reste qu'une minute de réalité, mon cher Monsieur ... Oui, vous êtes celui qu'elle aime, et pour qu'elle vous aime, il faut que vous pratiquiez le même genre de magie qu'elle pratique ... Je sais qu'elle pratique toujours, dans votre dos ... Donc, vous avez deux choix : Soit vous apprenez la magie noire en disant oui de la tête, sinon, vous refusez, et vous attendez votre petite amie ... "

C'était un cauchemar. Il allait être forcé à apprendre la magie noire. Quelle horreur. Non, il ne fallait pas ... Cela reviendrait au même ... Non, ne pas basculer ... Exactement, un non sec de la tête - qui fit craquer plusieurs muscles au passage - qui donna au mage noir un grand sourire bêta sur le visage.

" Oh, tu ne veux pas apprendre ? Dommage pour toi. Malheureusement, si tu sors d'ici vivant, tu ne retrouveras plus ton esprit normal, tu seras confronté à vie à la magie noire, IMPERO ! "

Un hurlement de douleur intérieur. Il entrait en lui, contre son gré ... Il ne réagissait plus. Son esprit était parti se balader, Lydwyck avait le contrôle.

" Parfait. Maintenant, je vais te transférer les bases de mon savoir ... "

Pointant sa baguette magique sur son front, Lydwyck commençait à échanger les informations ... Oui ... Mettre le feu à toutes sortes d'objets ... Emprisonner l'esprit d'un animal .. La puissance ... Elle entrait ... Que cela ne s'arrête pas, que cela continue ! De l'euphorie ! Il plongeait dans l'euphorie intérieure. Il se sentait bien, il en avait des frissons ! La puissance entrait ... Puis, s'arrêta net. Des bruits de pas lointains résonnaient dans l'esprit du jeune homme.

Sa maison. Telle qu'elle l'avait laissé la dernière fois. La dernière fois, elle était aussi accompagnée. Par le professeur McGonagall. Et elle avait trouvé ... Non, ne pas y repenser. Et pourtant ...

[Flash-Back]
Eterna, plus jeune de six ans. Tremblant comme une feuille. Se métérialisant au bras de McGo devant sa maison. Porte arrachée. Un cri. Une tornade de cheveux noirs. Une fille qui court. Une femme qui la suit, aussi bien qu'elle peut. La porte lui résiste. Excédée, elle tire sa baguette, et d'un seul mot, l'envoie valdinguer. Les meubles, cassés. le vase, brisé, les fleurs, répandues à terre. La petite avance, comme dans un cauchemar. On le lui a dit, Marwin lui a dit, et pourtant. Une petite voix au fond d'elle-même lui susurre que ce n'est pas vrai, qu'il y a encore peut-être de l'espoir. Elle n'ose pas les appeler, pourtant, elle en meurre d'envie. Une porte à gauche. le salon. Elle s'y engouffre. la voix du professeur McGonagall semble hésiter à la rappeler. Elle a le droit de savoir de voir ...

Le canapé, éventré. Les vitres du vaisselier, brisées. La belle vaisselle de sa mère, par terre, cassée. Mais ce qui la fait s'arrêter sur le pas de sa porte, c'est des taches rouges, sur le tapis persan. Du sang. Le sang de ... Un pas, puis l'autre. Une silhouette à terre, appuyée contre le fauteuil. Oh mon dieu...

MAMAAAAAAAAAAAAAAAAN !

Le cri se répercute dans la maison vide. La jeune Wyrven franchit les quelques pas qui la séparent du fauteuil. le contourne. C'est bien elle. Les larmes ont depuis longtemps pris possession de ses yeux, et elle se jette au cou de cette femme, qu'elle a tant aimé, et à qui elle ressemble tant. Ces traits, équarquillés, déformés par la peur... Eterna pleure sur l'épaule de sa mère, morte. La serre contre elle. ne veut pas y croire. Elle va se réveiller, oh oui, se réveiller. Le professeur McGonagall est là. Elle lui parle, lui dit qu'elle doit être forte, qu'il ne faut as qu'elle baisse les bras même si son père et sa mère ne sont plus là ... Père ...

Comme un zombie, elle se relève, abandonnant le corps de sa mère à terre. Avalant péniblement sa salive, elle essaye d'imaginer la scène. Ils se rendent compte qu'il arrive. Son père demanda à sa mère de se cacher et lui ...

La demoiselle pivota sur ses talons, et se mit à courir vers l'escalier. Celui qui donne à l'étage. Aux chambres. celle des parents, la sienne ... et celle de sa soeur. Son père avait dut vouloir protéger Linia. Linia ... Les marches défilent, elle ne voit plus rien, tourne à l'angle d'un mur, se prend le mur, se relève, et fait irruption dans la chambre de sa petite soeur. Son visage pert toute la couleur qu'il lui restait. Les murs, tapissés de papier couverts de ballons et de fleurs, sont tagués. En rouge. Au sang. des pentacles aux murs. Elle s'agrippe à la cloison. Les peluches, décapitées. Les jouets, brisés; Il y a des traces de lutte partout. Son père s'était battu. Evidemment. Mais il avait perdu. Au centre de la pièce, étendu, dans un pentacle de la même substance que les autres, un homme, dont la mort n'a put altérer la beauté naturelle des traits. Son père. Sa baguette git à côté, brisée. Et à ses pieds, un parchemin. Taché de sang. Lui aussi.

Avalant difficilement sa salive, la Gryffondor s'avance, et essaye d'attraper le bout de parchemin. Quatre mots dessus:

Je t'avais prévenue ...

[Fin du Flash Back]

Il fallait qu'elle se secoue. maintenant. D'atroces images remontaient en elle, mais il fallait qu'elle en fasse abstraction. C'est ce qu'il voulait. Il savait très bien comment elle fonctionnait, comment elle pensait, comment elle réagissait. Il la connaissait par coeur, et savait très bien la manipuler. Mais il avait oublié quelque chose: il avait touché à Pierrick. A la personne qu'Eterna aimait le plus au monde. Et que toutes ses peurs, toutes ses angoisses, n'étaient rien à côté de lui. Elle irait jusqu'au bout pour le sauver. Affronter ses pires craintes, ça ne lui faisait plus peur. L'amour donne un courage inexplicable. Et il avait Yunny ... Yunny qui s'était toujours battue pour qu'elle arrête la magie noire. Yunny avec qui elle partageait tout. Ynny sa presque soeur. Il était allé trop loin. Il lavait trop attendu. Elle avait mûri, grandit, forci... et il y avait fort à parier que, même dans son art, elle lui était devenue supérieure. Peut-être. Elle en doutait à 'l'instant précis en tous cas. On verrait bien ... Il n'y avait plus qu'à voir de toute façon.

Eterna se tourna vers Timothé. Etranger perdu dans son monde. Qui n'avait pas changé d'un pouce. les meubles étaient toujours aussi cassés, le vase en morceaux était toujours à la même place, et même les fleurs... sauf qu'elles étaient mortes, et on ne pouvait plus mortes. La Française essaya de décrocher un sourire à son compagnon d'infortune, mais elle n'en avait pas la force, et elle ne réussit à produire qu'une espèce de rictus, les mâchoires serrées. Il faudrait qu'il se contente de ça. Maintenant, il fallait passer à l'action. Peut-être qu'Il savait déjà qu'ils étaient là. Ou peut-être pas. Elle l'espérait. Mettant un doigt sur ses lèvres, elle fit signe à Tim de la suivre.

Elle pénétra dans le salon, évita soigneusement de regarder l'endroit où il y avait une énorme tache de sang, seul vestige du corps de sa mère, aujourd'hui enterré en Angleterre. Droit vers la cheminée. Ancienne, qui était superbement sculptée, avec deux dragons encadrant l'âtre. Qui crachaient des jets de flammes vers le haut. Se terminant en boule de feu. Soufflant sur celle de droite, la jeune fille eut un sourire amer. Combien de fois avait-elle fait ça à la dérobée? Enfin, ce n'était plus le moment d'y songer. Elle tira sa baguette de sa cape, et la posa doucement dessus. se passant la langue sur les lèvres, elle prononça quelques mots à voix basse:

Noir de nuit, flamme du mal.

Mot de passe. Correct. Elle s'écarta, et la cheminée pivota, dévoilant une volée de marches qui s'enfonçaient dans l'obscurité. Ety avala difficilement sa salive. Puis, se tournant de nouveau vers Tim qui la regardait faire, silencieux, elle lui lança un regard significatif. Puis elle s'engouffra dans l'escalier.

Les marches étaient toujours aussi disjointes. Pas la peine d'avancer lentement, maintenant, il devait être au courant. Allumant sa baguette d'un bon vieux Lumos, elle dévala les escaliers quatre à quatre, priant qu'elle ne tombe pas sur lui tout de suite; Raté. ce fut la première chose qu'elle vit. Lui. Son pire cauchemar. Grand, mince, sec. Les traits durs, cruels. Cette lueur glacé, folle dans le regard. Ces lèvres fines, toujours avec ce même rictus. Ces longs cheveux, noirs, aussi sombres que son âme ... Il tenait sa baguette, de ce même mouvement qu'il avait toujours eut. Elle le revoyait enfin un vrai, onze ans après. c'était pire qu'étrange. Elle aurait presque aimé s'évanouir. mais, pas question. Surtout que sa baguette était pointée sur ...

PIerrot! Et à côté de lui, Yu'. pendus par les poignets. Il lançait un sort à Pierrot. Mais, curieusement, ses traits n'étaiaent pas douloureux, c'était comme si ... oh non, pas ça; un et un égal deux, Ety sauta les dernières marches et atterrit dans la première branche du pentacle central. Sa baguette se pointa instinctivement sur Lydwyck et le sort jaillit, sans qu'elle y pense seulement.

Apantrakono

Pas une magie très blanche. Elle commençait mal. Mais elle avait agit dans l'urgence. Un sortilège provoquant la brûlure de la main tenant la baguette. Sans prendre le temps de voir si son sort avait réussi (ce dont elle ne doutait pas, les sorts de feu et elle, ça avait toujours été explosif), elle se précipita vers Pierrick. Posa la main sur sa joue. Il ne la regardait pas. il n'était pas conscient ? Vite, le détacher! Mais elle n'en eut pas le temps ...

Invité

" Apantrakono ! "

Le vieux mage noir se prit ce sortilège en plein dans sa main droite. Un sort de magie noire. Eterna le décevait beaucoup. Elle ne faisait pas de la magie noire à proprement parler depuis des années, et voilà qu'elle lâchait devant lui un sortilège quasiment inutile, qui arrêtait son sort sur McLaggen. Il avait été, dans la surprise, projeté sur la gauche, sur une autre branche du pentacle. La jeune fille se précipitait sur son petit ami. Lamentable. Même si il - Lydwyck, donc - venait à mourir, désormais, il était sûr de voir sa chère Eterna continuer la magie noire ... Elle en serait forcée. Il avait en quelques sortes lavé le cerveau de sa victime, de façon à ce qu'il soit obsédé par la magie noire. Qu'il en veuille encore et encore. Jusqu'à la fin. La douce innocence de McLaggen s'était envolée vers d'autre cieux, la laissant à d'autres anges venus des cieux. Pour arrêter d'épiloguer, en quelques mots, il avait mit un terme à ce qu'il voulait de sa vie. Il aurait deux 'descendants' qui manieront la magie noire. Jubilant intérieurement, il se mit à regarder autour de lui, l'air avide. Et lui, là bas, connaissait-il la magie noire ? L'autre gosse dont s'était empotée sa chère Eterna ? Qui était-il ? Il s'en foutait bien pour l'instant. D'un coup de baguette magique, il balança le corps de Timothé vers Eterna d'un geste désinvolte. Timothé s'effondra donc, après un court séjour dans les airs, vers Eterna. Puis, enfin, Lydwyck prit la parole.

" Ma chère Eterna, avec qui donc es-tu venue ? Un autre empoté ? Ton meilleur ami ? Ton ex ? Ton amant ? Un sous-fifre de basse qualité ? Peu m'en importe, tant que tu es là, je suis heureux. Maintenant, tu vas te remettre à la magie noire. Sur le champs. Je sais que tu sais qu'il sait [ Il = Pierrick ] qu'il connaît les bases de la magie noire. Et donc, si tu refuses, il sera mon prochain élève. Tu ne veux pas que ça arrive à ton petit coeur n'est-ce pas ? Oh non mon dieu, mon pauvre amoureux, il va être soumis aux ordres du méchant garçon de Lydwyck ! Bref, je vois dans tes yeux que tu ne veux pas t'y remettre. Mais, ce n'est pas aussi facile. Non, tu ne vas pas partir avec ta petite troupe et avec ton petit ami envoûté, non, tu vas rester ici. Et soit tu te remets à la Magie Noire, soit tu tueras tous ceux qu'il a autour de toi. Je serais, ta dernière famille ... Tu m'entends ? Ta dernière famille ... Mais je connais déjà ta réponse, elle est inscrite, dans ton âme ... Non hein ? Alors, allons-y pour le massacre ! Impero ! "

Aussi sec, il releva sa baguette et lança le sort sur Eterna. Lorsqu'il cru avoir enfin les commandes de la machine Wyrven, il commença à donner ses ordres.

" Bien bien bien ... Tu te rappelles du sort d'agonie sanglante ? Oui hein ? Allez, lance le correctement, et tu auras droit à ce que tu voulais tant, ce beau petit balai tout neuf ... "

[Flash Back]

Allez Timothé… Recommence !

Non je veux pas, je suis fatigué et j’ai mal partout…

Timothé !!! Pour ta mère, pour qu’elle soit fière !

J’en peux plus…

TIMOTHE ARRETE TES CAPRICES !! TU N’ES PAS MORT ALORS TU RECOMMENCES !! TU VAS BIEN FINIR PAR Y ARRIVER TOUT DE MEME !!

Un petit garçon apeuré, fatigué, exténué se leva tant bien que mal. Il était blessé, des entailles sanglantes sur les mains, les bras, sur son corps entier. Il était au bord des larmes. Non pas des larmes de tristesse, mais de rage. En face de lui, se trouvait un grand homme massif au longs cheveux sombres, la mâchoire serrée, le visage dur. C’était bien son père. Mais que faisait-il tous les deux dans cette pièce illuminée par treize bougies. Mais où était cette mère, celle dont l’homme parlait ? Elle était déjà loin, elle était morte peu de temps après sa naissance. Étrange ironie du sort…

Le père attrapa le fils par le col et il planta son regard dans celui du gamin. Ils se regardaient… Les deux avaient des yeux bleus mais le père avaient un bleu glacial que le fils n’avait pas encore. Il le posa doucement à terre. Son caractère était étrange. Il était calme et gentil et la seconde d’après criait et s’énervait puis redevenait calme. Il sortit un crapaud d’un bocal en verre et le lâcha par terre. Ni une ni deux il tenta de partir en sautillant rapidement. Peut-être sentait-il la mort qui régnait tout autour de lui. Des crapauds agonisant traînaient par terre.

Tim, la rage au corps, tendit sa main ouverte vers la bête comme s’il voulait l’attraper, mais au lieu de ça il commença à fermer doucement sous poing. Petit à petit, le crapaud s’immobilisa, si l’on avait regarder dans ses yeux on aurait sûrement put voir qu’il était tétaniser. Au contraire le petit garçon avait un malin sourire aux lèvres et soudain il ferma violemment sa main comme s’il avait voulut briser quelque chose. Mais il n’avait rien casser, on voyait juste la grenouille commencer à bouillonner au sens propre du terme. Des cloques apparurent sur son dos encore plus grosses que ses pustules. Et puis plus rien. Elle était morte, le ventre ouverte, les tripes apparentes et liquéfiées.
Tim desserra sa main et s’écroula sur le dos comme un mort, mais il était seulement fatigué. Son père, un sourire triomphal aux lèvres, en un coup de baguette magique rangea et nettoya tout ça. Il prit son fils dans ses bras et alla le coucher dans son lit. Il lui murmurait quelques mots.

Tu deviens de plus en plus fort, tu as envie de devenir puissant, tu dois continuer, tu aimes ça. Oui tu aimes ça, si tu avais vu ton sourire mon fils.

Puis il cassa une barre de chocolat et lui mit dans la bouche. Peut-être comprend-on maintenant pourquoi Timothé aime tant le chocolat. S’il associait le chocolat avec des bonnes paroles et de la réussite cela paraissait logique.

~ Des années plus tard après que Tim soit rentré à Poudlard ~

Bon allez maintenant que tu maîtrises bien ta baguette, on passe à autre chose. Je t’ai déjà parler du sort SectumSempra quand tu étais jeune. Et bien ça va être à ton tour de tenter de maîtriser ça.

Et ce ne fut pas un crapaud qu’il sortit, mais un corbeau. Tim était encore jeune pour réussir ce sort, mais après des mois, Tim commençait a bien le maîtriser sur les animaux. Encore fallait-il qu’il réussisse sur des hommes. Mais ça, il le saurait le jour où il l’utiliserait. Son père sachant les dangers de cet art (oui c’est de l’art >_<) l’avait initié à l’occlumancie mais Tim n’avait jamais compris à quoi cela pouvait bien servir. Sauf avec Rogue quand il se faisait attraper en plein rodage la nuit dans les couloirs. Il pouvait mentir comme il voulait et Roguynounet ne pouvait pas voir la vérité en lui.

[Fin du Flash Back]

Tim etait maintenant à coté d’Eterna après avoir fait un joli vol plané, c’était bien de voler sans balai, mais l’atterrissage était bien plus dur aussi. Tandis qu’il se relevait doucement en sortant sa baguette un sort lui passa juste sous le nez, Imperium, il était destiné à Eterna. Hein quoi un balai tout neuf, mais Tim aussi pouvait lui avoir un balai tout neuf rhoo. Eterna si tu te laisses tenter par ça, tu décevras beaucoup de monde et sûrement Tim en premier. Tim, face à un mage noir se protégea lui même avec l’Occlumancie que son père lui avait apprise. Si Lydwyck ne pouvait pas lire en lui, il n’allait pas savoir ses points faibles, ni ses points forts. De l’autre coté c’était pareil, il ne savait que quelques informations minimes sur cet homme là. Mais c’était mieux, car comme ça Tim n’avait pas peur de lui.
Il avait sa baguette à la main mais elle n’était pas levée vers le mage, elle était baisser comme si de rien n’était.

* Je vais lui faire ravaler son "sous fifre de basse qualité" *

* Tim, ne te laisse pas aller. Ne t'énerves pas... Mais surtout REFLECHIS !! *

Hmm… Mon cher Lydwyck, je ne suis pas un autre empoté, Eterna nous suffit amplement, son meilleur ami, très loin de là, son ex et son amant ?! Je ne m’intéresse pas aux Gryffondor… Un sous fifre de basse qualité, je n’en voir qu’un ici, et c’est bien cette chère Eterna. Donc pourquoi suis-je venu ici ? Elle m’a parler d’un mage puissant, un mage noir, peut-être l’ambition m’a pousser à venir ici.

Il se tourna vers Eterna et lui fit un clin d’œil que seul elle avait put voir puis il lui planta sa baguette sur la gorge. Il avait un sourire sadique aux lèvres et dit d’un ton ironique plein de malveillance.

Ma douce Eterna, tu t’es trompée, encore une fois ! Si tu croyais que j’allais t’aider à délivrer des Gryffondor mais tu rêves éveillée ma pauvre. Je suis un Serpentard, MOI ! Maintenant que j’ai rencontré cet homme et que je connais les petits secrets de ta vie, je vais pouvoir te tuer, tu ne me sers plus à rien, je voulais seulement rencontré un homme comme lui. Maintenant qu’on est là, je vais pouvoir te lancer un petit SectumSempra n’est ce pas ? Ah ? Lydwyck ? Cela vous dérange ? Ah bien vous voulez vous amusez encore un peu avec elle ? Pourtant je ne la trouve pas très drôle. Mais si vous voulez vous amuser. AMUSONS NOUS !!

On savait que Tim était incontrôlable et surprenant mais à ce point là… D’un geste vif, précis et inattendu il pointa sa baguette sur le bras de Lydwyck, celui qui tenait sa baguette.

Braquium-emendo !!

Tim lui avait jeter un sort très drôle. Son bras en quelques fractions de secondes devint aussi mou qu’un marshmallow. En effet, Tim lui avait fait disparaître les os du bras. Sa baguette tomba donc à terre, pendant ce laps de temps, il se mit à égale distance de Lydwyck et d’Eterna sur une troisième branche du pentacle. On ne sait jamais ce que Eterna pouvait faire. Si son esprit n’arrivait pas à se battre et à se défaire de l’Imperium, il devait se tenir prêt.

* Euh ça, ce n’était pas la peine Tim…*

* Il voulait jouer, alors j’ai jouer avec lui…*

Il tenait fermement sa baguette. Il pensa rapidement à Pierrick qui avait subit ce sort. Il tombait alors lui aussi dans la machine infernale de la Magie Noire. Tim y était et disait qu’il pouvait en sortir quand il voulait, mais ce n’était pas tout à fait vrai. Comme les fumeurs sont dépendants de leurs cigarettes, lui était dépendant de cet art.

[ Dissoulé... Pas put faire mieux... ]

Un Timus en vol. Des paroles dénuées de raison. Aucun doute, il s'agissait bien de la même personne. Qu'elle voyait avec du recul. Parce qu'à six ans, il la terrorisait. Aujourd'hui ... si, encore, il fallait bien l'avouer. Mais pas autant qu'elle l'avait pensé. C'est vrai, en fin de compte, il n'était pas si effrayant que ça. Ou peut-être avait-elle simplement mûri. Elle le trouvait pitoyable en fin de compte. Pas ses premières paroles à vrai dire, la tourner en dérision, et la menacer en même temps faisait partie d'un de ses plus grands talents, et en plus un de ses passe-temps favoris. Mais... il y avait quelque chose de plus. de la démence sans doute. les remords d'avoir tué son ex-meilleur ami? Il était étrange de penser qu'une personne pareille pouvait avoir des remords. Mais bon, après tout, tout était possible. Ou, explication plus plausible, la magie noire l'avait tellement rongé qu'il en était arrivé là. Il n'avait pas la puissance nécessaire? Probable. Elle ne put s'empêcher d'éprouver du mépris ppour celui qui l'avait formée. Il n'avait été bon qu'à lui ancrer cette volonté dans le sang, lui apprendre bases et combines. Rien de plus. Elle avait été extrêmement autodidacte. Ce qui n'était pas franchement un constat rassurant, en un sens. Pervertir son âme. C'est ce qu'il avait fait. Et on pouvait dire qu'il y avait très bien réussi.

Les poings de la jeune fille se serrèrent au fur et à mesure des paroles de Lydwyck. Ainsi, elle avait vu juste. Il venait de déverser son venin dans l'esprit de Pierrick. Son Pierrick. Qui avait toujours désavoué la magie noire. Qui lui avait fait promettre de tout arrêter. Qui fermait les yeux après lui avoir jeté un regard désaprobateur quand il la prenait en train de lire un ouvrage proscrit. Le garçon le plus droit, et le plus honnête de Poudlard, de l'Angleterre, voir de la Terre entière. Elle en aurait pleuré de rage. Et il n'y avait aucune chance qu'elle arrive à inverser le sort. les pensées étaient entrées dans le crâne de Pierrot, la magie noire coulait dans son âme, fllot de connaissances qui en demandait toujours plus. Et, vu son sourire quand elle était entrée, ça ne lui déplaisait pas. Et en même temps, à qui cela déplairait-il? cette sensation de pouvoir absolu qui coule en vous, voluptueusement, et qui, comme un poison mortel, se répend dans vos veines. Car c'était là le piège de la magie noire: une fois qu'on y a goûté, non seulement on ne peut plus s'en passer, mais on en veut toujours plus. Plus de pouvoir, plus de savoir. C'en était mortel pour certains, qui n'avaient pas la carrure ni la volonté (il n'y avait qu'à voir le spécimen présenté un peu plus haut). Alors, on comprenait pourquoi Mily crisant après Morgane à cause de la cigarette fasse rire doucement Ety. Il y avait pire, et juste sous son nez. heureusement, elle n'en savair rien. mais maintenant, Pierrick. le tuer, elle allait le tuer. mais ça n'effacerait pas ce qu'il venait de faire. c'était sans doute la pire action qu'il ait à son actif. Et ce n'était pas peu dire.

Elle était sur le point de lui dire d'aller se faire voir chez les Grecs et l'expédier dans l'autre monde quand il lança sa dernière perfidie. Là, elle accusa le choc. Il était capable de l'y obliger. Il était son maître après tout, il connaissait tout d'elle. Son teint vira au blanc, et sa main se crispa sur sa baguette. Qu'allait-il faire? De toutes façons, il n'était pas question qu'elle refasse de la magie noire pour lui, il pouvait toujours courir. Mais il ne la lâcherait pas. Il ne LES lâcherait pas. Quelles solutions lui restait-il? Le suicide? ca ne servirait à rien, il les aurait toujours en son pouvoir. Toute attaque était impossible pour le moment, même si son cerveau carburait à deux cent à l'heure. Pfff, il pensait vraiment qu'elle allait faire ça parce qu'il le lui demandait? Et comment qu'elle s'en souvenait de ce sort! Combien d'heures avait-elle passé à le pratiquer, encore et encore, sur des rats, des rats, et encore des rats? Combien en avait-elle étendu, vidés de leur sang, par terre, ou bien explosés contre ces mêmes murs? Un nombre incalculable. Trop, beaucoup beaucoup trop. Mais, que faisait-il?

La baguette de Lydwyck braquée sur elle, elle se sentit défaillir. Cela la ramenait en arrière, lors de leurs interminables séances. Et il le savait. Sauf que c'était compter sans qu'elle ait grandi. Le sort qu'il lança la prit au dépourvu. Un simple Impero? Le jet lumineux l'atteignit de plein fouet, et la magie se lança à l'assaut de son esprit, doucement, sinueusement, et puis en accentuant sa pression. Seulement, elle se heurta à un mur en béton, une muraille infranchissable: la volonté de fer de la Gryffondor. Elle se retint de lancer un regard mi-interrogateur, mi-déçu à Lydwyck. C'était l'une des premières choses qu'il lui avait apprises. Ils y avaient passé des heures, lui devant, brandissant sa baguette, et elle, bandant sa volonté, luttant pour garder le contrôle. Et elle y était arrivée. Evidemment. Alors là ... repousser un sortilège d'imperium était devenu un jeu d'enfant pour elle. Mais, mieux valait jouer le jeu. Elle fit comme si elle était totalement sous l'emprise de Lydwyck. Il n'y avait qu'à attendre le moment opportun et retourner le sort contre lui. Sûr de sa victoire, il ferait un erreur à un moment ou à un autre. Oui, mais vite...

Super Tim à la rescousse. Elle avait encore un atout dans sa manche. Du moins le croyait-elle.Mais les paroles du jeune homme la frappèrent de plein fouet, et elle eut du mal à garder une contenance. Quoi?! "Tu vois Ety, je te l'avais bien dit qu'il était pas net ce mec!" Mais tais-toi donc, c'est pas logique! "Ah bon, pas logique? C'était très explicite pourtant!" Mais ta gu***e espèce d'abrutie. D'une, Yuna compte plus que tout au monde pour Timus, et vu comment il était tout à l'heure, il ne jouait pas la comédie. De deux, tu l'as enntendu? "les Gryffyz ne m'intéressent pas." Et Yu' alors? "Ptet" C'est sûr même. "Pas tant que ça" Mais t'arrêtes oui, j'ai raison! "Cours toujours...". mais le discret clin d'oeil de Tim vient mettre fin à la dispute se tramant dans le crâne d'Ety. Elle lui répondit d'un imperceptible battement de cils. Elle espérait qu'il comprendrait qu'elle aussi jouait la comédie. Comme quoi, le même plan d'attaque les deux. Décidément...

Tout s'accéléra soudain. Il parlait à Lydwyck, proposait de la tuer et, tout à coup, pointa sa baguette sur lui et lui enleva magistralement les os du bras gauche. Sublime, rapide, efficace. Geste de quelqu'un qui sait ce qu'il fait. Magie noire. Encore. Il fallait en profiter. Pas de temps à perdre en vaines paroles, il fallait profiter de l'effet de surprise. Reculant de quelques pas rapidement, la jeune fille pointa de nouveau sa baguette vers son maître, prenant garde que le sort ne passe pas sur le chemin des autres. Il était dingue de son maléfice de l'agonie sanglante? Il allait être servi:

Apotaneïmos !

Les mots sortirent tous seuls, prononciation barabare pour quiconque ne pratiquait pas la magie noire. la rayon rouge filait vers Lydwyck, porteur de mort et de souffrance.

Invité

" Hmm… Mon cher Lydwyck, je ne suis pas un autre empoté, Eterna nous suffit amplement, son meilleur ami, très loin de là, son ex et son amant ?! Je ne m’intéresse pas aux Gryffondor… Un sous fifre de basse qualité, je n’en voir qu’un ici, et c’est bien cette chère Eterna. Donc pourquoi suis-je venu ici ? Elle m’a parler d’un mage puissant, un mage noir, peut-être l’ambition m’a pousser à venir ici. Ma douce Eterna, tu t’es trompée, encore une fois ! Si tu croyais que j’allais t’aider à délivrer des Gryffondor mais tu rêves éveillée ma pauvre. Je suis un Serpentard, MOI ! Maintenant que j’ai rencontré cet homme et que je connais les petits secrets de ta vie, je vais pouvoir te tuer, tu ne me sers plus à rien, je voulais seulement rencontré un homme comme lui. Maintenant qu’on est là, je vais pouvoir te lancer un petit SectumSempra n’est ce pas ? Ah ? Lydwyck ? Cela vous dérange ? Ah bien vous voulez vous amusez encore un peu avec elle ? Pourtant je ne la trouve pas très drôle. Mais si vous voulez vous amuser. AMUSONS NOUS !! Braquium-emendo !! "

Belle tentative veine de la part du jeune Serpentard envers le mage noir. Franchement, vous y croyez vous, un mage noir tué par un sort qui rend les bras en marshmallow ? Non hein ? Logique. La baguette tomba une seconde par terre, pour revenir la seconde qui suivait dans la main gauche du mage noir, et la seconde qui succédait à cette dernière, permettait à Lydwyck de rependre en main la situation. Le jeune homme aimait le baratin. Dans ses yeux, le mensonge reluisait de tout son plein. Même pas la peine de lancer un sortilège de légilimencie. La franchise dans son baratin était absente. De la poudre aux yeux. Rien. Ils auraient écouté le silence, cela aurait été pareil. Un baratin sans pareille. Si il s'était écouté, il aurait éxecuté aussitôt ce petit idiot de basse classe. Il allait pas tarder à jarter de la liste de ses priorités. Lydwyck savait qu'il allait mourir. Mais pas par ce freluquet. Mais par l'intervention d'Eterna. Elle avait plus d'un tour dans son sac, mais des tours bien mieux cachés que la stupide poudre aux yeux utilisée par le jeune homme. Non, Eterna avait plus de classe. Elle savait faire des étincelles. Elle avait dans ses mains le pouvoir de tuer quiconque. Malheureusement, elle ne connaissait pas ce pouvoir. Et, elle allait lui le faire découvrir ce jour-là. En tuant son petit ami. Si cela marchait, elle sombrerait. Du fait d'avoir tué un homme. Son petit ami par surcroît. Et devant son maître. Plus de doute, le maître était Lydwyck. Et les pions étaient Eterna et son stupide petit ami, accompagnés de l'autre fille qui semblait dans un coma profond, et l'autre garçon, dont il était quasiment sûr de la raison de sa venue. Eterna l'avait sûrement emmenée car c'était le petit ami de l'autre. Il aurait mieux fait de prendre que le petit ami. Il aurait été plus sûr de la venue solitaire d'Eterna. Retournons du côté d'Eterna. Elle semblait ... Troublée. Dans un autre monde. Il avait les commandes ... Elle allait utiliser le sort ... L'excitation envahissait Lydwyck. Elle allait le faire, elle allait le faiiire ... Puis, stupeur. Elle se retournait vers lui, et envoyait le sort. Un cri de colère sortit de la bouche de Lydwyck. Elle avait réussit à échapper au sort. Les traits du visage de Lydwyck, qui laissaient sous-entendre la folie et l'euphorie, avaient laissé place à une fureur sans nom. Une seconde pour réfléchir. Comment faire payer Eterna de lui avoir désobéit ? De la meilleure façon qu'il y avait. Prenant sa baguette telle une épée lourde, il renvoya le sort sur le petit ami de la jeune fille. Et un pion de moins.

Le sort, qui laissait une traînée rouge derrière lui, se précipitait à toute vitesse vers le corps presque inanimé de Pierrick McLaggen. Encore une fois, l'impensable se produisit. L'impensable, dans le sens où, ici, tout prenait une autre dimension. La vie ou la mort. A cet instant, où nous sentons la mort nous attraper, et nous entraîner lentement dans les ténèbres. Et, à moins que l'on se débatte, elle vous entraînait dans le trou. Là, vos capacités sont décuplées. On se sent surhumain, capable d'échapper à la mort. Cette mort, qui a prit tant de monde au fil des années, allait prendre Pierrick McLaggen. C'était sans compter sur les ressources de ce dernier. Alors que le sort était présent à deux centimètres de sa peau, le jeune homme disparut. Pour laisser place à un être banal, de la vie de tous les jours. Les yeux perçants, le flair décuplé, les sens dans tous leurs états ... Et une douleur incomparable dans tous les muscles. Il s'était métamorphosé en chat. Une énorme tâche de sang sous ses pattes, quasiment immanquable, soulignait l'arrivée des griffes. Le chat contre la mort. LE duel. Voyant ce ridicule chat, Lydwyck ne put s'empêcher d'échaper un ' Fiuw ' d'étonnement. Cette métamorphose ne faisait que retarder l'inévitable. Le garçon allait mourir tout de même. Le chat se projetait sur les murs, évitant le sort, qui rebondissait sur les paroies. Ce qu'il cherchait à faire ? Délivrer Yuna. Elle allait se faire toucher par le sort en restant immobile. Enfin, le chat se précipita sur les cordes de Yuna. Lui enlevant dans un premier temps ce sacré bâillon. Puis, commençant à s'attaquer aux cordes, pour la délivrer de l'emprise de ces satanées cordes, et que son sang puisse à nouveau circuler. Puis, un instant de ralenti. Les cordes avaient lâchées. Lui et Yuna retombaient sur le sol. Le sort se dirigeait à toute vitesse vers-eux, mais était bien trop haut pour les toucher. Dans un geste vif de Lydwyck, le sort redescendit, pour percuter de plein fouet Pierrick et Yuna. Le chat redevint aussitôt l'adolescent malade, et les deux cadavres furent propulsés à un mur de la pièce, qui n'arrangea en rien les blessures que subirent les deux adolescents. Pas un cri ne fut poussé. Une flaque de sang énorme se formait autour d'eux, tandis que les yeux des adolescents avaient perdu la vie. Leur sang sortait par toutes leurs entrailles. Ils agonisaient en silence. La mort commença à les prendre peu de temps après. Si les deux ne subissaient pas des soins sous peu, il trouveraient le repos éternel sous peu.

" MUWAHHHHHAAHHHH ! Ma chère Eterna, à vouloir tromper ton maître, regarde ton opération ! Au lieu de me tuer, tu viens de les tuer. Maintenant, vous êtes à ma merci, je vous tieeenss ... Muaahhhhhhhhhh, si vous bougez d'un pas, je vous transforme en cadavre, comme vos deux amis. Par qui vais-je commencer heiiin ? Choisissez le premier de vous deux qui ira voir le dieu vers lequel vous avez envoyé vos deux amiiis ... "

Le hurlement de bonheur, d'euphorie, et de folie se propagea dans toute la pièce, pour sortir de l'endroit où ils étaient, pour se diriger vers d'autres endroits inconnus, où personne ne les entendrait. La folie envahissait Lydwyck. Tous ses os, tout son cerveau, tout son sang était envahit par la folie. Son rythme cardiaque s'emballait, le sang tournait en lui à une vitesse affolante, sa respiration augmentait en rapidité, ses yeux viraient au rouge sang, la folie apparaissait sur son visage ... Le vrai Lydwyck apparaissait. Le tueur.

Tout se passa si vite. Puis plus rien. Yuna était morte, Pierrick aussi. Enfin c’était ce qu’il croyait… Pour Pierrick, peut-être était-ce une délivrance car rester dépendant de la magie noire n’était pas le plus bel avenir. Mais Yuna, elle n’avait rien demander. Jeune fille aux cheveux ébène. Et Tim… Qu’est-ce qu’il avait fait…rien. C’était sa faute ! Non c’était celle d’Eterna. C’était elle qui avait lancer le sort, elle qui les avait fait venir ici, elle qui était à l’origine de tous ces maux. En fait non ce n’était pas vraiment elle, c’était lui, Lydwyck, lui qui avait dévié le sort, lui qui les avait contraint de venir pour sauver leurs amis.

Tim recula de quelques pas, son esprit se brouillait, il voyait défiler toutes ces dernières années passer en la compagnie de Yuna. Ce terrain de Quidditch qui finissait toujours dans les vestiaires, les douches des préfets quel endroit sublime, le parc tout simplement. Puis ce fut au tour des différents amis de Tim : Pierrick, Tom, Narcisse, Alexander mais aussi Vlad. Il perdait dans l’ordre, sa mère, son « frère », un bon ami, sa copine. Dans la logique des évènements c’était maintenant à son tour. Oh oui enfin mort pour retrouver ces personnes si chères dans son cœur.

Il sombrait lentement, laissant finalement Eterna seule face à un meurtrier et à un suicidaire démoralisé. Quelle magnifique description de la scène, une description précise, claire et nette. Il de dirigea vers les deux corps inanimés, dénués de vie. Il s’accroupit devant posant directement la main droite dans le sang. Il rangea lentement sa baguette et passa sa main gauche dans les cheveux de Yuna, une dernière fois. Il se releva et regarda cette main ensanglantée, geste étrangement suspect Tim commença à se lécher les doigts un à un, comme si la tablette de chocolat avait fondue dans ses doigts. Il connaissait ce goût, Tim quand il se blessait léchait toujours le sang qui coulait.

Après tout ce rituel bien spécial, il leva les yeux vers Eterna. Son regard avait changé, il était vide ni tristesse, ni peine s’y reflétaient et encore moins la peur ou la moindre crainte. Après tout, son cas était semblable à celui de Pierrick, pour lui aussi ce serait un moyen de tout arrêter. Ah tiens… Maintenant il demandait qui se proposait pour se faire tuer et bien entendu en réponse Tim s’avança vers Eterna et se planta entre elle et lui. Sa réponse était claire, très claire. C’était lui qu’il devait tuer. De toute manière, il ne comptait pas la tuer car il devait garder un élève.

Eterna, si tu le tues mais que pour nous c’est trop tard, tu auras gagner deux Éclair de Feu c’est déjà ça…

Mais qu’est-ce qu’il pouvait dire comme bêtises lui. De pire en pire, Tim savait que c’était sa dernière année à Poudlard, il ne pensait pas que ce serait la dernière de toute sa vie. Enfin, il avait perdu presque toutes les personnes qui lui étaient chères. Il lui restait son père… et Ety oui au fond maintenant il devait se l’avouer à lui même, il n’avait pas tant de haine envers elle. Cette pseudo-haine se transformait vite en sympathie.

Il devait se ressaisir, il tombait dans un état de léthargie causé par la mort de cette fille rouge et or. Et avant de plonger dans ce cercle vicieux il n’avait pas défait ce sort d’Occlumancie qui lui tournait autour, de ce fait Ety ne pouvait même pas tenter de le raisonner discrètement. C’était pas gagné tout ça. Finalement le « Dieu » de Tim aurait été utile, quand je dis le « Dieu » de Tim je parle bien évidemment de son père, Théo, ce qui signifiait Dieu en grec. Puis sur un ton plein d’humour il dit :

Si je meurs, je t’autorise à te servir de mon corps comme bouclier humain.

[ Quand l'inspi n'est pas là... On y peut rien... Sorry...
PS : vas-y mon sac à poux !! mais pas le nez ni la castration >_<]

Tout se passa si vite. Le sort d'Eterna était puissant, sans doute le plus puissant qu'elle n'ait jamais lancé. Dedans était toute sa haine, toute sa colère, toute sa peine aussi. Le cadeau d'adieu de Lydwyck; D'un point de vue magique, ce maléfice serait magnifique, la perfection de l'agonie sanglante. Il pourrait rester dans les annales: vengeance d'une élève brisée envers son maître. Et tous les férus de magie noire pourraient alors dire: "Et ce qui devait arriver arriva. L'élève dépassa le maître. Le maître avait rempli sa mission." Mais c'était compter sans Lydwyck. Qui avait vu le sort arriver. Qui l'avait dévié. Droit sur Pierrick. La bouche de la jeune fille s'ouvrit. Elle voulut hurler, lever sa baguette, mais elle était pétrifiée par l'horreur. Aucun son ne sortait de sa bouche, et, les yeux équarquillés, elle ne pouvait plus rien faire ... L'impensable se produisit alors, et elle le crut sauvé. Il se transforma en chat. Comment, pourquoi, ses quuestions lui importaient peu à cet instant présent et se rangèrent dans le compartiment "A poser plus tard" de son cerveau. Impuissante, sans réaction, elle ne put que le voir sauter sur les murs, essayant désespérément d'échapper au rayon mortel qui semblait programmé pour le poursuivre. Ce qui n'aurait pas été improbable. Pierrick sauta sur Yu', essayant de la détacher ... il y était arrivé quand ...

NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !

Le hurlement d'Eterna se répercuta dans la pièce, et elle se précipita en avant, vers les deux corps inanimés. Sans vie. Ensanglantés. Des points blancs se mirent à papilloner devant ses yeux, mais ce n'était pas le moment de s'évanouir. Non, non, ce n'était pas possible, pas possible. Elle ne trouva pas la force de pleurer, anéantie, et du se contenter de se laisser tomber à genoux, à côté de Pierrick. D'une main tremblante, elle repoussa les mèches qui tombaient sur le front du jeune homme. Non ... Plusieurs images se succédèrent dans sa tête, comme dans un film au ralenti. Leur premier baiser. leurs vacances ensemble. ces nuits de folie dans tout Poudlard. Non, ça ne pouvait pas se finir comme ça ... Tout était de sa faute en plus. Mais ellle n'avait pas voulu, elle n'avait pas voulu le tuer ... Non, non, il n'était pas ... Il ne pouvait pas ... "Le maléfice de l'agonie sanglante est le plus puissant de tous. Plus le sorcier est déterminé, plus le maléfice prend d'ampleur. Plus il y a de désir de tuer dans le sort, plus il est mortel. Un sort d'agonie sanglante parfaitement exécuté ne laisse aucune chance de survie à sa victime. La mort est immédiate, et irrémédiable." Ces mots, tirés d'elle-ne-savait-plus-encore-quel-bouquin, la frappèrent de plein fouet et l'assomèrent. Avalant sa salive avec peine, elle laissa sa main glisser jusqu'à celle de Pierrick et l'y laissa. Elle n'osait pas regarder Yuna. Yuna qui n'avait rien fait. Elle la laissait à Tim, il en avait plus le droit qu'elle. Impossible, c'était impossible.

Timothé. Elle se releva, péniblement, et lui fit face. Il ressemblait à un zombie. Elle devait à peu près avoir la même tête que lui. Aucune expression. trop de désespoir. Sauf que elle, elle ne voulait pas y croire. Lui semblait l'avoir accepté. Et Lydwyck qui continuait. Quoi, il n'en avait pas eu assez? De toute façon, la question ne se posait plus. Sans Pierrick, sa vie ne valait pas la peine d'être vécue. Elle allait le tuer, puis se suicider. Plus rien n'avait d'importance; mais elle l'emporterait avec lui. Seulement, le Serpentard ne l'entendait pas de cette oreille. Il vint se placer entre le tueur et elle. Là, elle avait envie de pleurer. Y avait-il fallu tout ça pour les rapprocher? S'était-il rendu compte, comme elle, quu'ils n'étaient en fait pas si différents. Comme elle s'en voulait ... Sa blague lui arracha un début de sanglot, mais il n'était pas question qu'il meurre. pas encore quelqu'un. Quoi qu'elle pouvait le comprendre, il devait être dans le même état qu'elle. Se détournant, elle jeta un dernier regarrd aux deux corps qui gisaient. Mais ... Elle dut se retenir de se pincer. Yuna venait de battre légèrement des paupières. Elle devait avoir rêvé. Voilà, c'était ça, l'espoir lui faisait perdre la tête. Et pourtant ...

Espoir. Elle ne voulait pas y croire. Se détournant de Tim, elle se laissa glisser à côté de Yuna. Ses doigts, tremblant fiévreusement, se placèrent sur le poignet de son amie... Le pouls! Elle ... Vite. Se tendant vers Pierrick, elle lui atttrapa le poignet, laissant Lydwyck divaguer tout seul. Un sanglot s'échappa de sa gorge. Se relevant, elle se tourna vers Tim:

Tim ... ils ... ils sont vivants ...

Les larmes lui montaient aux yeux, elle avait envie de hurler de joie ... mais ce n'était pas le moment. Et ce, pour deux raisons. D'une, Timothée ne semblait pas avoir compris le sens de ses paroles. il semblait ailleurs, complètement paumé, et se détourna d'elle, regardant Yuna. Il devait croire qu'elle était folle. Mais non. Elle avait envie de lui donner des baffes pour le réveiller. inconscient, il tournait le dos au danger. Et c'est une des premières règles que l'on apprend en magie, qu'elle soit noire ou blanche: on ne tourne pas le dos à un adversaire. Et la deuxième raison pour laquelle il fallait qu'elle se contrôle et qu'elle agisse vite, c'était que Lydwyck pointait sa baguette sur Timothé, marmonnant des âneries et des menaces comme à son habitude. Vite, un sort, n'importe quoi...

Expelliarmus!

Non! Elle avait osé. Tsss ... Oui, mais un sort de base, décuplé par l'énergie du désespoir, ça fait mal. Car non seulement la baguette de Lydwyck avait volé, mais lui aussi, et il avait aterrit contre le mur, avant de tomber par terre, inanimé. Mais pour combien de temps? il devait juste être un peu groggy, elle avait agit dans l'urgence. Vite, Tim. Face au jeune homme, elle se rendit compte qu'il ne semblait plus de ce monde; Un sort ne servirait sans doute à rien. Et il fallait une fois de plus faire vite. L'attrappant par les épaules, elle le secoua.

Tim! Tim écoute moi bon sang!

Autant s'adresser à une poignée de porte, elle aurait eut plus de succès. plus le choix.

Excuse moi ...

Et elle lui balança son poing en pleine face, comme il l'avait fait avec son cousin quelques semaines plus tôt. Se reculant, elle nota qu'il aurait lui aussi droit à un oeil au beurre noir. Vengeance? oui, on pouvait en profiter, mais surtout, ça semblait enfin l'avoir réveillé; Avant qu'il n'eut pu protester, elle posa ses mains sur ses épaules et le fixa droit dans les yeux.

Tim, je ne suis pas folle, ils sont vivants ... mais il ne leur reste que peu de temps. Et à nous aussi. Il faut les transporter d'urgence à ainte Mangouste, mes compétences autant que les tiennes seront insuffisantes. mais avant, il faut s'occuper de ce malade. Et j'ai besoin de toi. On va le faire. Ensemble. Agonie sanglante. Je pense que tu le connais aussi... Ensemble.

Il acquiesça d'un signe de tête, et ils se placèrent côte à côte, bras droit contre bras gauche, baguette contre baguette. Faisant face à Lydwyck, qui se relevait, et qui prenait conscience de leurs baguettes pointées sur lui. Il chercha la sienne du regard, mais elle était trop loin. Eterna s'autorisa un rictus de satisfaction.

Tu as perdu Lydwyck. C'est fini pour toi. Tu vas enfin payer pour tes crimes et avoir ce que tu mérites: une mort douloureuse. Une fois que tu seras envoyé en enfer, je serai enfin tranquille pour le restant de mes jours. Tout ce que tu as fait n'aura servi à rien. Pierrick et Yuna vivront. Tim et moi aussi. Tu es fini. Tu m'a déçue. déjà que je n'avais pas une très haute estime de toi... Adieu, Lydwyck.

Et, dans une synchronisation parfaite, les ennemis d'hier esquissèrent un mouvement de leur baguette, et la formule fut prononcée, amplifiée par les deux tessitures de voix.

Apotaneïmos

Les deux traits rouge sang partirent en même temps, et ne firent plus qu'un, dirigée droit vers le mage noir.

Invité

[HJ]On applaudit les retardataires s'il vous plait, enfin le retardataire ùù. Quoi ? Moi, abusay ? Si peu :p. [HJ]

Ainsi, nous pourrons appeler la situation une transe Lydwyckienne. Il n'était plus sur Terre. Son esprit était embrumé de diverses informations qui n'avaient aucun rapport avec la scène qu'il était en train de vivre. Lydwyck allait mourir, c'était certain, si il ne remettait pas rapidement les pieds sur Terre. La joie qui montait en crescendo ( 'Pas sûr de l'orthographe ) l'avait coupé du monde, le laissait dans une bulle de pensée à part. Il avait réussit. Deux cadavres. Puis, dans quelques instants, un autre. Puis, il emmènerait Eterna, loin, très loin ... En Russie peut-être ... Il lui apprendrait les pires choses au monde ... Il en découvrirait avec elle ... Il allait atteindre le sommet de son pouvoir ... Il allait pouvoir rivaliser avec le défunt Seigneur des Ténèbres ... Pour simplifier les choses, Lydwyck avait complètement perdu la tête en sombrant dans cette euphorie. Il devenait une proie facile. Encore plus facile que les deux corps qui gisaient au sol. Si il y avait une seule chose à faire pour Eterna Wyrven et Timothé Elvirak, c'était prier pour que Lydwyck reste plongé dans son pseudo délire de joie. Ainsi, il n'entendit pas un seul mot qui se prononça suite à la 'mort' de Holt et McLaggen. Il resta debout, secoué par des crises de rire, sans prononcer le seul mot. Si seulement, sa raison était revenue à ce moment précis, ses plans se seraient réalisés. Malheureusement - et heureusement pour les deux jeunes -, Lydwyck restait dans son délire. Il avait percuté le mur, sa baguette était à terre, il n'avait rien sentit, rien réalisé, il avait juste eu mal. Mais sa baguette était définitivement au sol. Un os de son dos avait dû se briser, car il se trouvait désormais paralysé, vulnérable. Mais son délire le laissait dans son pseudo meurtre, délire qui allait bientôt être transformée en agonie sanglante ... Ainsi, son esprit se réveilla, lorsqu'il réussit à distinguer le sort, qui allait le toucher ... Il ne lui restait précisément plus que 5, 4, 3, 2, 1 ...

[Big]BANG

La pièce entière était recouverte de fumée, les corps de Holt et McLaggen, toujours figés au sol, étaient intacts, et Lydwyck, plus éveillé que jamais, avait enfin reprit connaissance. Le vice, le sombre, l'envie de tuer, tout avait disparu. Il allait mourir. Il le sentait, il était paralysé, sa baguette venait de casser sous un rocher qui était tombé dessus, Eterna et Timothé étaient en position de force ... Mais comment avait-il survécu ? Comment pouvait-il encore pourrir le monde ? Eterna avait-elle dévié le sort ? Avait-il une chance de survivre ? Avait-elle prit conscience qu'elle ne pouvait pas vivre sans lui ? Non, la raison était tout autre ... Non, il allait mourir quand même. Mais pas de la part de n'importe qui. Il le sentait ... Un grand pouvoir ... Il était là ... Non, il l'avait tué ... L'avait-il tué ? Non, il n'en était plus sûr ... Il était là, horreur ... Déjà, lorsque cette pensée vint dans l'esprit de Lydwyck, la mort commença à le prendre ... Il se sentait partir, il mourrait déjà ... Et sans possible retour ... La magie de l'horcruxe, il ne l'avait jamais contrôlée ... Alors que celui qui allait le tuer, la maîtrisait. Il était revenu à la vie. La naïveté de Lydwyck sur le compte de cette personne allait lui être fatale.

A travers le rideau de fumée qui avait littéralement envahit une bonne partie des ruines dans lesquelles ils se trouvaient, s'était dressé un homme. Un homme pas comme les autres. A travers cette fumée, on pouvait distinguer cette grande cape noire, et cette aura de bienveillance sur les jeunes personnes ici présentes ... Son identité ne pouvait être clairement révélée. Qui il était ? Il y avait pas mal de possibilités. Un membre de la famille d'un des 4 élèves de Poudlard ici présent ? Possible. Un vieux mage blanc à la recherche de Lydwyck ? Également possible. Tout était possible. Depuis que Lydwyck avait commît l'erreur de séquestrer McLaggen et Holt, ils avaient pris pied dans un autre dimension, où la vie peut se perdre aussi facilement qu'une bille. Ainsi, on pouvait imaginer les fantômes revenus du passé hanter Lydwyck, ainsi qu'une foule de choses pouvant être plus négatives ou positives les unes que les autres. Rien ne les prédestinait à remporter la victoire, et pourtant ... Elle se faisait désormais proche. Si proche qu'ils pouvaient quasiment dire qu'ils la touchaient. Ainsi, on entendit un sort récité avec lenteur, comme pour envoyer une lettre d'adieu à Lydwyck, et un éclair vert éblouissant se projeter sur le vieil homme mal en point. Il n'est utile de décrire les os se briser sur le sol avec violence, et l'odeur de cadavre en voie de décomposition apparaître dans la pièce, non, ce serait grand irrespect envers la mémoire de Lydwyck. Quoique, le respect envers la mémoire de cette personne, on s'en foutait pas mal après coup. Le grand homme, toujours Anonyme aux yeux d'Eterna et de Timothé, brisa le léger silence qui venait de se former, pour lancer à l'intention de la jeune fille :

Eterna ... Ma petite fille ... Je suis là ...

[...] Quelques jours plus tard ... [...]

certaine

Topic Terminé, donc. :]

_Edit du coupain : pas pu m'empêcher.. Bigbang XD. Eh ! tu vois tu dis "abusay" ! alors quand je dis "oblig(e)ay" plus d'allusions au (petit) copain de pierrot !

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