[Reservé à Maria ]
Salle commune des Griffondor, Vendredi à 11h.« SPENCER!! Fais le taire! TOUT-DE-SUITE c'est insupportable! Je te jure que si dans dix minutes il n'a pas arrêté, je l'envois tout droit dans le fond du lac, au moins on aura la paix le temps de finir notre devoir! »Puis, tournant les talons, c'est un Marc Dyran courroucé qui alla rejoindre un groupe de septièmes années. Ces derniers semblaient pour la plupart au bord de la crise de nerfs, et il y avait de quoi! Haussant un sourcil, Robbie avait levé les yeux de son hebdomadaire de Quidditch posé sur ses genoux. Puis un léger sourire aux lèvres, il leva le pouce en direction des élèves de son année.
« Le devoir m'appelle! » chantonna il à la manière d'un hymne national à son camarade Marwin.
Puis abandonnant son magazine (« La chute des finlandais aux dernières éliminations: Le bilan d'une équipe en déclin ») il se dirigea d'un pas lent vers l'autre bout de la salle. Un grand chahut y régnait, tel qu'il était impossible pour quiconque de temps soit peu normal de se concentrer. Gaspard Spencer, son jeune frère de première année semblait déchaîné:
D'une humeur fracassante, il donnait de grands coups de pieds dans un fauteuil proche, poussant de temps à autre des cris de fureur. Non seulement il malmenait le matériel de l'école, mais hurlait sur quiconque avait à redire sur sa conduite. Robbie n'y avait tout d'abord pas fait attention, et malgré les menaces peu amicales de Dyran, il fallait reconnaître qu'il avait raison: on devait mettre un terme à cette pagaille.
« Hé! Oh! Gasp', faudrait peut être que tu t'arrêtes maintenant! Je crois que tout le monde à comprit que tu étais pas de bonne humeur aujourd'hui.-M'en fiche! Laisse moi juste finir de lui détruire sa sale tête!!-Euh, tu es bien en train de parler d'un fauteuil là? Tu sais, Marc ne blaguait qu'à moitié lorsqu'il m'a parlé de te jeter dans le lac!-Elle ... m'a dit ... incapable... jamais bon à rien... » Le garçon décrétait ces quelques mots entre deux coups de pieds, puis sa fureur sembla passer, comme une glace fondant au soleil, de grosses larmes brûlantes lui roulant sur les joues.
Perdant son sourire, Robbie plissa les yeux avant de demander avec sérieux:
« Qui 'elle'? Il s'est passé quoi Gaspard? » Puis voyant que son frère ne répondait pas, il lui prit fermement le bras stoppant ainsi les bruits sourds qui retentissaient dans la salle. Quelques soupirs de soulagements se firent entendre, auquel Robbie n'y fit guère attention. Il fixait son frère qui prit le temps de sécher ses larmes, dans un mouvement fier. D'un ton amer, Gaspard déclara ensuite:
« C'est cette ... c'est McGonagall! Elle m'a collé un T tout à l'heure! Elle a dit que de toute sa carrière elle n'avait vu élève plus incapable que moi... »Devant la mine déconfite de son frère, Robbie sourit de nouveau, avant de répondre gentiment:
« Aahh, mais c'est que ça! A t'entendre on aurait dit que quelqu'un était mort!-Te moque pas! Je le serais bientôt quand Maman sera au courant ...-Tu sais Gasp', avec moi Maman a apprit qu'il y avait autre chose dans la vie de sorcier que les notes! Bah, t'en verras d'autre, et si ça peut te rassurer, McGo me l'a déjà fait le coup du 'le plus mauvais élève de toute ma carrière'! Lui en veut pas, si elle est aussi dure c'est parce qu'elle attend beaucoup des élèves de sa maison!-Oui mais j'aurais tant voulu ne pas être comme toi et ramener des super bonnes notes à la maison!-Comment ça comme moi? »Il n'en suffit pas d'avantage pour détendre l'atmosphère, et quelques minutes plus tard, lorsque le septième année eu quitté son frangin, ce dernier riait aux éclats avec quelques autres camarades de son année. Sacré Gaspard! Il en fallait peu pour l'émouvoir, mais c'était encore plus aisé de le rendre de bonne humeur!
Descendant les escaliers quatre à quatre le garçon se rendit en sifflotant à la bibliothèque, comptant rendre son livre « Nifleurs, l'animal qui vaut de l'or » qu'il avait emprunté la semaine passé, pour un devoir de soins aux créatures magiques.
Et tandis qu'il se baladait dans les rayons, il tomba sur un visage bien connu, celui d'un autre Spencer: Maria, sa cadette de Serdaigle. Un grand sourire aux lèvres il s'empressa de la rejoindre, posant au passage son livre sur les affaires de sa soeur.
« Mais c'est ma petite Maria! Alors, on travaille avec un temps pareil?! » Puis, définitivement de bonne humeur, il enchaîna presque aussitôt:
« Au fait, a toi aussi Gaspy s'est plaint de s'être tapé un carton en Méta.? »