Une rencontre inatendue(Pv Aléa Karma)

La solitude. Voilà une notion qu’Aléa expérimentait beaucoup depuis quelques jours, et qu’elle avait expérimenté encore plus ce soir-là, à la salle sur demande. Elle passait beaucoup de temps, seule, à la salle sur demande. Elle y avait toujours passé beaucoup de temps, parce qu’elle se sentait bien dans cette pièce noire impeccablement insonorisée, équipée d’un magnifique piano à queue d’un blanc éclatant. C’était l’un des rares moyens qu’elle avait pour décompresser, surtout depuis qu’elle n’avait plus le droit de voir Imala. Mais ce soir-là, c’était différent. Elle ne s’était pas sentie bien. Elle avait pleuré, et la pièce s’était transformée en un paysage étrange, où il pleuvait des cordes. La pluie devait certainement cacher ses larmes, ou lui faire oublier qu’elle pleurait. En tout cas, elle ne s’était jamais sentie aussi mal dans la pièce, sa pièce. Alors elle était partie plus tôt que d’habitude. 21 heures, c’était relativement tôt. Le couvre-feu n’était passé que depuis 1h30. Mais cela de la gênait pas plus que ça. De toutes façons, elle avait parfaitement le droit d’être dehors… Enfin… le « droit ». Elle était préfète, non? Il fallait bien que ça serve à quelque chose… Déjà qu’avec la mise en place de la Brigade Inquisitoriale, son poste ne voulait plus dire grand-chose, il fallait bien qu’elle y trouve encore quelques privilèges, sinon à quoi bon faire tous ces sacrifices? M’enfin… sacrifice, c’était un grand mot. Le plus dur, c’étaient les rondes de nuit. Et depuis la BI, elle n’en avait plus, ou très rarement. Finalement, c’était pas si mal, la BI. Oulah, Lélé tu t’endors et tu racontes des conneries. Ouais parce que pour en arriver à dire que la BI c’est pas si mal, il faut vraiment que tu sois fatiguée. Allez, j’te pardonne…

Enfin bref, la BI ne faisait pas partie des préoccupations de la jeune fille, pour une fois. Elle était déçue. Elle s’était déçue. La salle sur demande l’avait déçue. Elle n’avait pas fonctionné, pas comme d’habitude. Elle avait pleuré. Ça voulait tout dire. Elle devait être profondément atteinte pour pouvoir pleurer dans l’endroit qui l’avait toujours réconforté. Encore plus profondément qu’elle le pensait. Elle n’avait absolument aucune envie de rentrer à la salle commune, et la voir. Mais elle n’avait aucun autre endroit où aller, puisque même la salle sur demande la mettait mal à l’aise. A moins qu’elle aille directement dans son lit, ça pourrait fonctionner, et elle n’aurait pas à lui parler, elle n’aurait pas à parler, à quiconque. Ouais voilà, c’était un super plan. Aller se cacher dans son lit. Mais pour ça, il fallait encore qu’elle traverse les quelques étages qui l’en séparait, en espérant ne pas venir se faire enquiquiner par un membre de la B…

- Qui est là??? Vous n'avez rien à faire à vous promener si tard dans le château.

Non mais je rêve… Vous dormez jamais?

Avant même de savoir de qui il s’agissait, elle savait que c’en était un. Un BItien. Et elle en avait marre, de leur oppression, de leur omniprésence, de leur persécution. Alors elle ne voulait même plus réfléchir à ce qu’elle disait, et tant pis si ça lui coûtait des points, ou des heures de colles, ou elle ne savait quoi encore. Elle s’étonnait elle-même. Elle, de nature si posée, si réfléchie, elle avait répondu sans même essayer d’éviter les problèmes. Au point où elle en était, elle ne pourrait plus se rattraper, alors à quoi bon essayer? La lumière provenant de la baguette du BItien lui agressa les yeux, alors elle fit de même, en espérant pouvoir l’identifier, mais ses yeux étaient bien trop aveuglés pour espérer voir quoique ce soit. Elle baissa à nouveau sa baguette, mais sans perdre sa vigilance. On ne sait jamais, avec ces gens-là.

Les pas se rapprochèrent de la silhouette du vert et argent. Puis il entendit enfin une voix... D'après ce qu'il compris il s'agissait d'une jeune femme.

Non mais je rêve… Vous dormez jamais?

Nous n'aurions pas à veiller si des élèves ne s'amusaient pas à se promener la nuit comme vous , chère demoiselle.

Répondit d'un ton calme mais sarcastique le descendant aîné des Burninghams. Puis , la lumière d'une baguette vînt l'aveugler. La nouvelle arriver devait vouloir sans doute tel que lui voir le visage de la personne qui lui avait adressé la parole. Même s'il s'agissait plus de reproches que des paroles amicales en vérité. Le regard éblouit d'une jeune homme parvint à distinguer de longs cheveux bruns. Il remarqua que la personne baissa sa baguette. Ce qui voulait sûrement dire qu'elle le respecter. Il y voyait clairement maintenant. Il voyait totalement le visage de la jeune femme qui lui faisait face. Elle était assez jolie , mais face à Gaiana elle ne tenait pas la comparaison.

Enfin il reconnut qu'il s'agissait d'une des préféte de Poudlard , et qui en plus appartenait à la maison poufsouffle. Il connaissait le nom de cette jeune femme. Mais il préférait avoir la confirmation à son idée.

- Tu ne serais pas Aléa Karma ?

Après tout elle était préféte et même si Davis était en droit de lui retirer des points ,il ne le ferait pas. Après tout elle pouvait peut-être se montrer plûtot sympathique. Il attendit donc que la jaune et noire réponde à sa question avant de lui donner sa propre identité.

[Désolée c'est nul... :S]

Qu'est-ce qu'elle faisait là??? Non... ça n'était pas la bonne question qu'elle devait se poser. La bonne question était: qu'est-ce qu'elle faisait à discutailler avec un BItien qui n'attendait que de pouvoir lui enlever des points??? Elle n'était pas en état, vraiment pas. Tout ce qu'elle voulait, c'était son lit, ça n'était pas dificile, bon sang!

Nous n'aurions pas à veiller si des élèves ne s'amusaient pas à se promener la nuit comme vous , chère demoiselle.

Et en plus il lui répondait... M'enfin, bien sûr qu'il répondait... Il était poli... au moins ça... maintenant, qu'est-ce qu'il allait lui faire? Lui coller une retenue? Il pouvait toujours essayer... Elle avait le droit, oui, parfaitement, le DROIT d'être là. Alors il pouvait toujours essayer de l'emmener chez Ombrage s'il voulait, elle n'était pas en tort.

Je peux très bien me surveiller toute seule, si c'est ça qui vous perturbe...

Maintenant qu'elle avait abaissé sa baguette, elle le regrettait. Elle ne voyait plus rien, et l'autre ne semblait pas avoir envie d'abaisser la sienne. Décidément, les verts et argents devaient encore revoir leur notion d'égalité. Parce que d'après ce qu'elle voyait, c'était mal parti... Non mais vraiment... Qu'est-ce qu'elle faisait là? Mais bon sang! Qu'est-ce qu'elle faisait là??? Pourquoi n'était-elle pas... j'sais pas moi... n'importe où! Mais où? Où veux-tu aller Lélé? Pas la salle commune, pas la salle sur demandes, où veux-tu aller? Penses-tu réellement que rester en compagnie d'un serpentard est moins agréable que de traîner dans les couloirs vides du château en ayant peur de se faire prendre? Là, au moins, tu t'es déjà fait prendre... ça fait un souci en moins... Nan, vraiment, blague à part, tu t'es déjà demandé si la compagnie d'un serpentard ne pourrait pas être meilleure que la solitude? La solitude en pensant à ce à quoi tu ne dois pas penser, s'entend. J'veux dire, c'est peut-être pas si mal, pas si méchant, un serpentard... On peut toujours essayer, et voir ce que ça donne... t'façons, au point où on en est...

Tu ne serais pas Aléa Karma ?

En personne. Et toi, j'aimerais bien savoir qui tu es, mais tu pourrais pas baisser ta baguette s'il te plaît? Tu vois bien que j'ai pas l'intention de t'attaquer. En plus je vois plus rien.

C'était la première fois depuis bien longtemps qu'elle enchaînait plus de deux phrases face à un Serpentard, qui plus est membre de la BI. On pouvait considérer ça comme un début... non?

Toujours en face de son interlocutrice , Davis écoutait attentivement ses réponses tandis que la lueur de la baguette du vert et argent éclairait le visage de la jeune femme de la maison Poufsouffle.

Je peux très bien me surveiller toute seule, si c'est ça qui vous perturbe...

Face à cette réponse assez brève le septième année rétorqua tranquillement d'une voice douce et calme.

Ho , je ne doute pas que vous soyez capable de vous protégez toute seule mademoiselle mais les membres de la brigade inquisitoriale ont pour ordre de surveiller les étages et comme je suis respectueux des ordres j'obéis. D'ailleurs des rumeurs indiquent que des élèves se promènent souvent la nuit dans le château et grâce à vous j'en ais eu la confirmation. Alors je pense que je serais clément avec vous.

Car face à la colère seul le sang-froid était l'arme la plus efficace que pouvait posséder un homme pour se défendre. En outre la jaune et noire commençait sûrement à s'impatientait.

Toutefois la clarté de la baguette du Serpentard génait Aléa et elle le lui fit remarquer aprés avoir révélé son identité.

Désolé.

Répondit-il en souriant.

Je n'avais pas vu que la lumière de ma baguette t'éblouissait.

Le jeu de l'alternance du vovoyement et du tutoyement était donc fini. Puis abaissant tranquillement sa baguette au niveau de sa cuisse droite , il ajouta.

C'est trés rare que les gens me demandent mon nom , Aléa . Mais puisque tu veux le savoir je vais donc te le révéler ,je m'appelle Davis Burningham et comme tu le vois je suis en septième année à Serpentard et membre de la BI.

Mais le jeune homme avait bien envie de savoir d'oû venait la jeune femme qui lui faisais face , alors il ajouta sur le ton de la discussion.

Et sinon tu sors souvent en cachette???

Demanda t-il d'un ton neutre, presque amical. Aléa allait-elle lui faire confiance ou le considérerait t-elle comme une être prêt à tout dire au professeur Ombrage et qui serait incapable de garder de choses secrétes pour lui.

La jeune fille ne réagit pas au discours de Davis concernant le respect des Serpentards face à l’ordre et à l’autorité, contrairement à certaines personnes des autres maisons. Le pire, c’est qu’il croyait vraiment à ce qu’il racontait… Parle m’en, du respect de l’autorité. Qui c’est qui profite des moments où aucun prof n’est dans les parages pour jouer les petits malins et lancer des locomotor mortis à tout ce qui bouge? Et on considérait ça comme moins grave que d’être dans les couloirs en pleine nuit… Non mais vraiment. Il était clément avec elle, voyez-vous ça. La clémence existait donc chez les Serpentards? Elle n’aurait pas cru ça possible. Bah écoute, si tu veux, hein…

Je n'avais pas vu que la lumière de ma baguette t'éblouissait.

Biiip. Mauvaise réponse. M’enfin, je sens que ça va pas être la dernière, et j’ai pas envie de compter, alors je te pardonne cette erreur, tant que t’abaisses ta baguette, et que tu m’empêches plus de voir. Après qu’il ait abaissé sa baguette, Aléa put enfin voir le visage du jeune homme, et le reconnut comme étant celui de Burningham, un Serpentard de son année. Lui aussi, il était dans la BI? Elle l’ignorait. En même temps, yen avait tellement… D’après ce qu’il disait, son prénom était Davis. Il était vrai qu’elle ne s’en serait pas souvenu toute seule. Serpentard et membre de la BI. Elle aurait pas deviné toute seule. Nan vraiment, c’est courant les élèves non-préfets qui se promènent dans les couloirs en pleine nuit et vous font des remontrances quand ils vous voient, à part les membres de la BI. Aussi courant que les membres de la BI non-Serpentards. Enfin voilà, vous l’aurez compris, elle avait tout à fait compris qu’il était à Serpentard et membre de la BI, avant qu’il le dise. D’après son attitude, Aléa comprit que le jeune homme était disposé à lancer la discussion, comme s’il s’était agi d’une banale rencontre dans un couloir. Il n’avait donc vraiment pas l’intention de l’emmener à Ombrage, à moins qu’il veuille tout simplement s’amuser à lui faire croire que ça n’était pas son intention. Comment savoir?

Et sinon tu sors souvent en cachette???

Ah ha! Tu viens de te trahir mon pauvre petit Burningham. Qui voudrait savoir si elle sortait souvent, si ça n’était pas pour le dire à Ombrage? Mais nan, quand même… Il n’avait pas la tête d’un des lèches-* d’Ombrage. Ah oui mais c’est de ceux-là qu’il faut le plus se méfier, n’est-ce pas? Wildens, au moins, on savait dans quel camp il était… Mais qu’en était-il de Burningham? Seul l’avenir le lui dirait. L’avenir proche.

Je ne sors pas en cachette.

La jeune fille se redressa et releva la tête. Elle ne se laisserait certainement pas faire par un Serpentard de bas étage. Non, ça c’était méchant. Elle descendrait à leur niveau si elle se mettait à les traiter de bas étage. Disons, un Serpentard qui, de toute évidence, se croyait supérieur à elle, comme pratiquement tous les Serpentards en fait. Voyant qu’il ne répondait pas, certainement attendant plus d’explications, elle dirigea la lumière de sa baguette vers son badge de préfet, et continua

Tu vois ça? C’est ce qui me permet d’être dans les couloirs après le couvre-feu, sans aucun remords, et sans avoir besoin de me cacher. C’est tout ce à quoi il me sert depuis que vous faites votre petite loi sous le regard bienveillant de madame la grande inquisitrice.

Elle baissa à nouveau sa baguette, observant la réaction de Davis. Sur le coup, elle n’avait absolument pas cherché à cacher son ressentiment envers celle que l’on surnommait couramment « crapaud rose ». Davis le prendrait comme il voulait, de toutes façons, elle s’en fichait. Je vous l’ai dit, elle n’était pas dans son état normal. Et c’est sans doute ce qui lui permettait d’avoir cette conversation-plus-franche-tu-meurs avec ce Serpentard à qui elle n’avait jamais adressé la parole auparavant.

Et toi, tu fais souvent la conversation avec ceux que tu crois surprendre en flagrant délit de non-respect du règlement ?

D'après ce qu'il entendait la dénommée Aléa n'aimait pas beaucoup les serpentards . Mais bon cela n'était pas étonnant , après tout les trois autres maisons étaient liées et préférait laisser la maison Serpentard seule dans son coin seulement par ce qu'il n'avait pas les mêmes façons de penser au sein de l'établissement . Enfin bref , voici ce qu'entendit la jeune homme au trois réponses de le jeune femme:

Je ne sors pas en cachette.

Hein ,hein quelle excuse minable pensa le jeune homme.

*Alors comme ça ça t'arrive donc souvent de sortir de ton dortoir le soir??? Ca être super pour enlever encore des points aux amis de Potter , et même d'arriver à attraper ce petit sorcier arrogant.*

Intéressant dis donc , voilà une information qui n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd. La rumeur selon laquelle des élèves sortaient la nuit étaient donc bel et bien fondé.

Voilà ensuite le remarque que le septième année des verts et argents dû écouter tandis que la jeune et noir prenait sa baguette et illuminait son badge de préfet.

Tu vois ça? C’est ce qui me permet d’être dans les couloirs après le couvre-feu, sans aucun remords, et sans avoir besoin de me cacher. C’est tout ce à quoi il me sert depuis que vous faites votre petite loi sous le regard bienveillant de madame la grande inquisitrice.

Tiens, cette invective laissait transparaître la colère de la jeune femme , et de quoi se plaignait-elle après tout ,si elle avait collaboré avec Ombrage , elle aurait pû gardé son insigne. Seulement les gens ont souvent tendance à s'opposer à ce qui pourrait leur rapporter soi disant pour des valeurs que biens des personne autant sorciers que moldus ne respectent plus.

Puis enfin vînt la question décisive auquel Davis s'était préparé :

Et toi, tu fais souvent la conversation avec ceux que tu crois surprendre en flagrant délit de non-respect du règlement ?

Avec un sourire révélant le caractère du jeune homme , c'est à dire plûtot amusé par la réaction de la jeune femme,Davis ajouta du même ton calme et doux ce qu'il pensait des remarques que faisaient Aléa.

- Voyons quand une personne censée être dans son dortoir se promène dans les couloirs ,j'appelle ça sortir en douce. Si je me souviens bien le réglement stipule que les préfets n'ont pas le droit de se promener la nuit après le couvre feu . En condition normale peut-être que tu aurais pû sortir la nuit mais là le ministère de la magie étant aux abois tu n'y ait pas autorisé.

- Pour ton bagde de préfet ce n'est pas mon problème. Après tout la loi comme tu l'a fait fait remarqué n'a pas été refaite par nous mais par le ministère alors si tu as des reproches à leur feire tu n'a qu'à leur écrire. Et si vous ardants défenseurs de la liberté vous aviez des intérêts à défendre peut-être verriez vous que même si le pouvoir d'Ombrage ne risque que d'être temporaire ça serait l'occasion d'en profiter. Si vous teniez tellement à changer notre maison ,pourquoi nous avoir mis à part pendant des siècles? Peut-être que si on s'était intéressé à notre maion comme Serdaigle et Poufsouffle soutiennent gryffondor , peut-être ne serions nous pas ce que nous sommes aujourd'hui.

Voilà ce que Davis avait sur le coeur , c'était facile d'attaquer la maison de ses ancêtres alors que les autres maisons ne levaient pas le petit doigt pour changer l'ordre des choses. En effet à quoi associe t'on le plus la maison du serpent ??? Au mal ,voilà à quoi. Alors que le serpent associé à l'ouroboros représentait au contraire le cycle de la vie et l'ordre des médicomages et des médecins moldus.

Davis poussa un bref soufflement.

*Un serpentard doit donc avoir une raison pour parler à quelqu'un???*

-Non , je ne parle pas souvent aux gens qui sont en plein délit justement par ce que la plupart du temps la seule chose à laquelle on a le droit quelque soit nos choix c'est le mépris des autres.

Cette phrase était bien révélatrice de la pensée du jeune homme. Un silence s'installa tandis que Davis continuiat d'observer son interlocutrice.
Après tout Serpentard était une des maisons de poudlard mais les autres élèves des autres maisons ne semblaient pas contre le fait qu'un jour elle vienne à disparaître vu le jugement malsain qui s'échappait de leurs âmes.

Voyons quand une personne censée être dans son dortoir se promène dans les couloirs ,j'appelle ça sortir en douce.

Il était sourd. C’était la seule explication qu’elle pouvait donner. Franchement, elle avait pas été assez claire??? Elle était préfète. P-R-E-F-E-T-E. D’accord, ça ne voulait plus dire grand-chose depuis quelques temps, mais quand même, il ne pouvait pas avoir oublié la signification de ce mot ?

Si je me souviens bien le règlement stipule que les préfets n'ont pas le droit de se promener la nuit après le couvre feu . En condition normale peut-être que tu aurais pu sortir la nuit mais là le ministère de la magie étant aux abois tu n'y es pas autorisée.

Il l’avait vue où cette règle? Depuis quand n’avait-elle plus le droit de sortir la nuit? C’était une règle qu’il venait d’inventer, une règle made in Burningham. "Voilà."

La jeune fille se préparait à répondre quand il enchaîna sur l’utilité de son badge de préfet, parlant de plusieurs choses, du ministère, d’Ombrage. Elle ne comprenait pas tout ce qu’il disait, mais en gros, il semblait lui expliquer qu’elle devrait plutôt penser à gagner les faveurs d’Ombrage plutôt que de repousser son autorité. Et entrer dans la BI aussi, tant qu’on y est? Bref. C’est vrai qu’il fallait quand même reconnaître que ça n’était pas de sa faute si tout ça se passait, et que ça n’était pas auprès de lui qu’il fallait se plaindre. Mais il ne fallait pas se voiler la face. Il en profitait bien, de ce système. Alors, se plaindre d’être mis à l’écart par rapport aux autres maisons… Stop, faut pas non plus pousser lélé dans les orties. () Il se demandait pourquoi Serdaigle et Poufsouffle étaient plus proches de Gryffondor que de Serpentard? Il se le demandait vraiment? Bon sang, c’était quoi ce Serpentard à la noix, même pas fichu de connaître le principe de base de la vie à Poudlard? C’était pas un vrai Serpentard, c’était pas possible, c’était une blague. Les Gryffondors et Serpentards s’étaient toujours détestés. Aléa n’avait jamais connu Poudlard autrement, et elle n’avait jamais entendu dire que ça avait été autrement. Même à sa création, Godric Gryffondor et Salazar Serpentard avaient eu des désaccords quant à la manière de gérer l’école. D’après la légende, c’était même Salazar qui était parti, abandonnant l’école aux trois autres, s’isolant. On se demandait encore pourquoi Poufsouffle et Serdaigle préféraient Gryffondor??? D’ailleurs, quand on y pensait, tous les Poufsouffles et Serdaigles ne préféraient pas systématiquement les rouge et or. Il y en avaient qui partageaient certaines de leurs opinions. Et puis, tous les Serpentards n’étaient pas forcément à mettre dans le même plat, elle en avait fait l’expérience à diverses reprises.

Non , je ne parle pas souvent aux gens qui sont en plein délit justement parce que la plupart du temps la seule chose à laquelle on a le droit quelque soit nos choix c'est le mépris des autres.

Les yeux des deux jeunes gens se rencontrèrent, et s’immobilisèrent. Le silence qui avait suivi cette phrase n’était pas innocent. Aléa prenait conscience. Elle prenait conscience que Davis n’était vraiment pas un Serpentard comme les autres. A moins qu’il n’essaie de la manipuler, ce qui était déjà arrivé trop de fois pour qu’elle puisse lui faire confiance.

Le mépris des autres. T’en es étonné? T’en es vraiment étonné? Tu t’attends à quoi? A ce que les autres baissent les yeux et te mangent dans la main, en sachant pertinemment que toi, tu les méprises? Tu crois que les Poufsouffles et Serdaigles, et même Gryffondors tant qu’on y est, ne sont que des moutons qu’on peut contrôler comme on veut? Allez, vas-y, avoue que pour toi, les Poufsouffles ne sont que des idiots incapables de réfléchir. Dis-le, je sais que tu le penses!

Elle n’en savait rien. Elle n’en savait absolument rien. Mais c’était un bon moyen de le savoir. C’était de la provocation pure et dure. Elle se basait sur les clichés, les clichés, et encore les clichés.

Si j’était une enfant de moldus, une… comment vous dites? « Sang-de-bourbe ». Tu me parlerais quand même? Tu m’adresserais vraiment la parole? C’est ce principe, complètement idiot, qui régit le comportement du parfait petit Serpentard, non?

Une lueur, presque imperceptible dans la pénombre dans laquelle ils étaient, s’était allumée dans ses yeux. Elle était sur les nerfs, et sans vraiment s’en rendre compte, elle les passait sur Davis.

Elle dût attendre quelques instants avant que Davis ne réponde à ses paroles. Il avait réagit plus lentement, plus posément qu’elle l’aurait pensé. Elle était… déçue? Oui, peut-être. La provocation n’avait pas fonctionné comme elle voulait pour une fois qu’elle l’utilisait. Pour une fois, une seule fois, qu’elle était tellement sur les nerfs qu’elle voulait que quelqu’un d’autre partage son état, ça ne fonctionnait pas. Il fallait croire qu’elle n’était pas faite pour ça.

Oui , le mépris des autres m'a étonné dès le premier jour où je suis arrivé ici , pourquoi??? Car après le départ de Salazar Serpentard dans cette école , les trois autres sorciers qui en étaient en charge de l'école ont préféré nous laisser à part comme leur fondateur alors que s'ils avaient pris la décision de changer certains points de notre maison , nous ne serions peut-être pas les mêmes.

La jeune fille resta interdite en entendant l’argument du jeune homme. Il utilisait le même exemple que celui auquel elle avait pensé, sans l’avoir évoqué à haute voix. Deux possibilités: soit il était télépathe, soit c’était un exemple courant. Bref, à ses yeux, l’argument de Davis n’était pas valable. Elle voyait mal Godric, Rowena et Helga, respectivement Gryffondor, Serdaigle et Poufsouffle, changer les caractéristiques de Serpentard. Déjà, en quoi auraient-ils pu les changer? Ensuite, c’était la maison de Serpentard, et malgré tout le ressentiment qu’ils avaient pour lui, ç’aurait été un pur manque de respect de modifier les caractéristiques de ce qui était censé être sa maison. Si Davis aurait préféré que ça soit autrement, c’était son point de vue, mais de là à dire que ça n’était pas de la faute de Serpentard, mais des autres, c’était vraiment exagéré. Et puis, ça voudrait dire qu’il aurait préféré que sa maison soit différente, ce qui voulait dire qu’il était pas réellement attaché aux valeurs des Serpentards, ou plutôt, aux valeurs qui font qu’ils sont à Serpentard. Et dans ce cas, que faisait-il là-bas ?

Comment veux-tu enseigner la tolérance à des personnes si tu les laisses vivre dans de faux principes toute leur vie??? Tu vois malgré ce que tu dis tu as des préjugés . Tous les Serpentards ne pensent pas pareil . Ai-je seulement affirmé que les Poufsouffle étaient bêtes??? Non, jamais, alors ne me dotes pas de pensées que je n'ai jamais eues. Et si dans l'immédiat je devais donner une qualité à ton blason ce serait d'après tes propres paroles traitant du lien qu'à ta maison avec Serdaigle et Gryffondor, c'est à dire la solidarité.

Tous les Serpentards ne pensaient pas pareil, ça, elle le savait. Mais ils étaient tellement rares, ceux qui étaient à peu près sociables, qu’on ne s’en souvenait pas vraiment, comparés aux autres. Il était vrai que, sur le coup, elle s’était rangée du côté des préjugés. Mais elle ne l’avouerait pas, il en était hors de question. De toutes façons, il ne demandait pas vraiment confirmation, alors autant ne pas répondre. Il semblait vraiment avoir un avis différent concernant les Poufsouffles, et peut-être sur autre chose, aussi, ce qui faisait déjà de lui quelqu’un de différent. Mais contrairement à ce qu’on pourrait croire, Aléa savait très bien que tous les Serpentards n’étaient pas forcément façonnés dans le même moule, même si c’est ce que beaucoup pensaient, vu leur attitude. Et Davis était différent, c’était net. (et pas nate). Quant à la solidarité des Poufsouffles avec Serdaigle et Gryffondor, Aléa n’en était pas aussi convaincue que lui. Elle était prête à répliquer que c’était l’impression qu’il avait, parce que c’étaient les Serpentards qui malmenaient le plus les jaunes et noirs, et que quand ces derniers devaient choisir entre une alliance avec Serpentard ou avec une autre maison, c’était automatiquement l’autre maison qu’ils choisissaient, quelle qu’elle soit. Mais les Serpentards n’étaient pas les seuls à médire des blaireaux, et Aléa en était parfaitement consciente, pour l’avoir vécu personnellement. Son lien avec certains Gryffondors ne s’était pas construit en un jour… Elle était prête à lui dire tout ça, à quelques détails près, quand le jeune homme enchaîna sur l’autre sujet qu’elle avait abordé et qui semblait l’avoir atteint plus que le précédent.

Concernant les Sang-de Bourbes, je ne dis pas qu'ils soient essentiels à notre monde mais ils sont là et malheureusement on y peut rien , Mais bon peut-être y en a t-ils des plus supportables que Granger . Après tout il faut bien qu'une société soit formé d'un peu de tout non??? Tu n'es pas d'accord??? Même s'il est vrai que nous Serpentards pensont que notre monde serait mieux sans eux .

Déjà, première remarque. Pourquoi, quand on pensait « Sang de bourbe », on pensait forcément « Hermione Granger » ??? Ça n’était pourtant pas la seule! D’ailleurs, si on y réfléchissait de plus près, on se rendrait compte que les Serpentards n‘avaient aucun intérêt à parler d‘elle, puisqu’elle était l’exemple même de la réussite d’une née de moldus dans la société magique. Elle s’en sortait mieux que les sangs purs! Ils ne pouvaient quand même pas l’avoir oublié. A moins qu’en fait, ils soient jaloux. Ouais… c’était forcément ça. Il faut bien de tout dans une société. Mais oui, bien sûr, j’suis tout à fait d’accord. Et après on nous en veut parce qu’on dit que le monde serait mieux sans les Serpentards. Non mais quelle égocentrisme!

T’as aucun problème avec le fait de parler des moldus comme des indésirables Et après tu te plains de l’intolérance des autres? Tu devrais peut-être penser à ce que tu fais avant de juger les autres, nan? Tu me parles de Granger, mais c’est quoi le problème avec elle? Qu’elle soit meilleure que toi? C’est pas très sain, comme pensée, ça…

Elle s’était calmée… Ouais, un peu, mais pas trop non plus. Elle ne connaissait pas vraiment Granger, mais elle savait très bien que c’était la meilleure élève que les profs avaient eus, dans beaucoup de matières. Sauf peut-être en DCFM, parce qu’Ety était la meilleure incontestée d’après Aléa, mais on pouvait difficilement comparer une élève de cinquième année avec une autre de septième… Bref, elle n’avait pas de raisons particulières de prendre la défense de Granger, à part qu’elle pensait que c’était juste.

Et sinon tu adresses souvent la parole à des Serpentards??? Car ton ton laisse clairement percevoir que tu es en colère, contre quoi je ne le sais pas, mais si tu pouvais éviter de parler aussi fort ça m'arrangerait car Rusard se ferait certainement un plaisir de te mettre en colle. Or pour une fois qu'une autre personne d'une autre maison m'adresse la parole, je ne voudrais pas qu'il nous dérange en pleine discussion.

Les paroles du jeune homme la surprirent plus que tout ce qu’elle avait entendu jusque là. Il se montrait… non, pas sympathique… disons plutôt moins désagréable qu’avant. Il ne voulait pas que Rusard l’attrape. C’était…si, elle pouvait le dire. Enfin nan, pas le dire, mais au moins le penser. C’était sympa. Ses motivations étaient aussi étranges que ce qu’il demandait. Il voulait continuer à lui parler. Ça, ça dépassait son entendement. Était-elle vraiment la seule à n’avoir pas fui en courant à son approche? Pauvre petit chou… M’enfin, vu ce qu’il disait, aussi… Bref, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle fut calmée net (et toujours pas nate). Elle reprit d’une voix moins forte.

Tu… Tu veux pas que je me fasse attraper? Pourtant j’aurais pensé, vu tout ce que je t’ai dit… Bref.

Elle agita brièvement sa main gauche dans les airs, puis, ne sachant plus quoi dire, leva sa baguette allumée. Ils étaient dans un couloir sans tableaux, ce qui était une bonne chose s’ils ne voulaient pas attirer l’attention. Il y avait juste une armure qui traînait pas loin, mais il était bien connu qu’on ne risquait rien avec elles. Elles étaient muettes comme des… comme des armures…

T’es bizarre… comme Serpentard, j’veux dire…

Elle s’était finalement décidée à exprimer le fond de sa pensée. Baissant à nouveau sa baguette, elle recroisa le regard de Davis.