Poudlard Fantastique
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 Ex-Robins des Bois [PV]

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Wolf Lark
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Wolf Lark


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MessageSujet: Ex-Robins des Bois [PV]   Ex-Robins des Bois [PV] Iconminitime1wn2Mer 16 Mai - 15:44

Premier soir à Poudlard. Enfin, non. cette pensée arracha un sourire à Wolf, alors qu'il finissait son assiette à la table des professeurs. Comme il avait pris son temps pour aider cette élève de Serdaigle, tout le monde avait déjà fini de manger. Et quelque part, il en était soulagé. C'était déjà suffisamment étrange de revenir ici, de l'autre côté du miroir en quelque sorte. Il avait déjà passé sept ans dans cet établissement. Et il en avait savouré chaque seconde, avait vécu chaque seconde à cent à l'heure. Poudlard, ça avait été la meilleure époque de sa vie. Mais se voir maintenant adulte, assis à cette table qu’il regardait souvent élève … de l’autre côté. C’était étrange. Et ça aurait été pire s’il y avait eu les élèves. Et les autres profs. Les professeurs qu’il avait eu en cours. Se dire qu’ils étaient maintenant ses collègues relevait de la plus haute bizarrerie. Son regard noisette se posa sur LA table. Celle des Gryffondors. Celle à laquelle il avait pris tant de repas. Là où il avait appris plusieurs fois sa réélection de préfet. Là où ils avaient orchestré des batailles de nourriture. Tant de grands moments. La coupe, qui allait toujours aux Gryffondors. Non, il exagérait, pas toujours. Mais assez souvent pour qu’il en soit encore fier, de sa maison. Gryff’. Ouais, il en était fier. Il avait souvent embêté des Serp’ juste pour le plaisir. Et alors, c’était le jeu, non ? Un petit sourire pointa sur ses lèvres. Bien sûr, maintenant qu’il était du côté des profs, il faudrait qu’il soit impartial … Bien sûr …

Il repoussa son assiette de tarte aux fraises. Son dessert préféré. Mais il n’avait plus faim. La cuisine de Poudlard tous les jours, encore un point positif à avoir accepté ce poste. Son regard tomba sur une coupe, à côté de son assiette. Il en avait à peine pris une cuillère. Mais il l’avait dégustée. C’était de la mousse au chocolat. Le dessert préféré d’Aidan. Aidan … Son meilleur pote à Poudlard. Bien sûr, il y avait Unity, bien sûr, il y avait Keri, mais lui, c’était différent. Non, pas forcément parce que c’était un mec, Wolf n’était pas du tout du genre macho, mais juste parce que c’était Aidan. Ça ne se décrivait pas, c’était simple. Une amitié comme on n’en trouvait qu’une dans sa vie. Il lui manquait pas mal, en ce moment précis. Oh, bine sûr, ils n’avaient pas été sans se revoir, depuis qu’ils avaient quitté Poudlard. Le grand brun aux yeux verts n’avait pas été sans venir le voir, dans son école, en Suède. Il en avait d’ailleurs profité pour faire des ravages … Enfin, que vouliez-vous, c’était Aidan. Et Aidan, mousse au chocolat. Oui, il était gourmand, le sieur Ethridge. Et particulièrement avec la mousse au chocolat. Et ça lui rappelait un souvenir en particulier.



[ Flash Back ]

Quoi ? T’aimes pas la mousse au chocolat ?

Un garçon d’environ onze ans regardait un autre avec une expression ahurie. C’était la même salle, quelques quinze ans auparavant. Et le petit garçon qui se faisait mitrailler du regard n’était autre que Wolf, le même, en miniature. Et il venait de choquer gravement son tout nouveau meilleur ami, Aidan, qui le regardait, la cuillère en l’air, des moustaches immenses de chocolat jusqu’au milieu des joues, comme s’il était un extraterrestre.

Ben … nan. Y a trop de chocolat dedans, j’aime pas.
Mais y a jamais trop de chocolat !
Si si, trop de chocolat, tue le chocolat.
N’importe quoi. Tu vas voir, je vais te faire changer d’avis, de gré ou de force.
Et com…

Une cuillère débordante de mousse au chocolat lui atterrit dans le bec. Il voulu se débattre, mais Keridwen lui ferma la bouche d’autorité.

-Alors ?
-Pouarfbouark … J’vous déteste !
-Mais nous aussi on t’aime !
-Nan, moi je préfère la mousse au chocolat !

Wolf tira une langue toute marron à son ami qui éclata de rire.


[ Fin du Flash-Back]



Il souriait au vide. Oui, et il n’aimait toujours pas la mousse au chocolat. Mais il en avait pris, parce qu’ainsi, c’était un peu comme si Aidan était là. Ça faisait terriblement vide, Poudlard sans lui. Sans Keri. Sans Unity. Sans WUKA. C’était comme … Laurel sans Hardy. Kad sans Olivier. Chevalier sans Laspalès. Rogue sans ses cheveux gras. La Boule sans son gros bide. Le Père Fouras sans ses énigmes. Le Père Castor sans son gros bide. C’était … triste. Vide. Et un peu fade, il fallait bien le dire. Poudlard avait perdu de sa saveur. De ses couleurs. De son attrait. C’était étrange. Et pourtant, ô combien il l’aimait, ce château. Et il s’y plairait, à travailler. Mais ce ne serait plus pareil. Parce qu’il n’y avait pas les autres. Et il ne pourrait même pas les contacter, avec ce foutu nouveau règlement. C’était nul. Non, pire que ça. C’était double nul. Il finit par se secouer. Ils n’étaient plus là, mais les souvenirs restaient. Et il avait envie de se souvenir. Ça paraissait si loin et si proche à la fois … Et il savait exactement où aller.

Vingt heures, couvre-feu passé d’une demi-heure. Et alors ? On pouvait bien le prendre après tout, il n’était plus élève, ce n’était pas un problème pour lui. En même temps, ce n’était pas comme si, élève, ça lui avait posé un problème. Vu le nombre de sorties nocturnes couronnées ou non de retenues … Oui, il avait été un brillant élève, comme l’avait dit Mcgonagall en le revoyant, mais il avait également été sans doute l’un des élèves les plus récompensés par des retenues, punitions et sanctions diverses et variées au sein de cette école. Et ça, même si pour ses anciens professeurs, cela avait été occulté par sa réussite, lui ne l’oublierait jamais. C’était tellement bon. Tous ces coup fourrés… Le nombre de fois où il s’était servi de son grade de préfet pour couvrir leurs sorties… Les innombrables tortures qu’ils avaient infligées à Miss T … [ Ouais, parce que Miss T, c’est beaucoup plus classe que Miss Teigne, pas vrai? :nez : ] Les cavalcades en pleine nuit dans le château … Les descentes aux cuisines … Le peinturlurage du portrait de Serpentard… Et tant d’autres faits d’armes ! Il ne pouvait pas les compter. Mais, une chose était sûre, ça avait été les meilleures années de sa vie. Sa mère n’avait bien sûr pas été contente de ses agissements, mais sa nomination de préfet et ses notes contrebalançaient ses « élucubrations incessantes ». Quant à son père … Son père, c’était autre chose. Lui, il souriait, en lui disant d’en profiter. Avec uns sourire un peu lointain. Mais bon, c n’était pas le propos.

Il avait quitté la Grande salle, non sans noter que le sablier le plus plein n’était pas celui qu’il aurait aimé. Il eut un léger sourire. Ce n’était plus son affaire. Et puis, les lions n’avaient plus qu’à montrer ce qu’ils avaient dans le ventre. Ce qu’ils feraient avec brio, il en avait la certitude. Le hall d’entrée était vide. Evidemment. Même s’il y aurait sans doute des élèves pour braver le couvre-feu. Il y en avait toujours eu, et il y en aurait toujours. Aussi doucement que possible, il poussa les lourdes portes de l’entrée d’un mouvement de sa baguette, qu’il s’empressa de ranger dans sa poche, avant de s’aménager un passage suffisant d’un coup d’épaule et de descendre les marches de pierre. Puis e parc. Calme. Il n’y avait pas de lune aujourd’hui. Ce n’était pas plus mal. Il n’aimait pas les nuits de pleine lune. Pas seulement parce qu’on y voyait trop. Question de famille … et de bras. Incompréhensible ? Pas grave. Lui se comprenait. Et les autres le comprenaient, avant. Lentement, les mains dans les poches, il s’enfonça dans l’herbe, les yeux fixés sur la pelouse. Des souvenirs lui revenaient, d’après-midi de folie, parfois essayant d’être studieux et finissant en chahut total, ou simplement journées de folie. Courses poursuites, duels, batailles d’eau … Le quotidien des élèves quoi. Quand ils ne travaillaient pas. Oh, bien sûr qu’il avait travaillé, sinon, l’école de Suède, il ne l’aurait jamais faite. Mais il avait su trouver des amis géniaux. Avec qui il avait passé des moments inoubliables. Il souriait à ses chaussures, du sourire WUKA qui avaient fait tomber tant de filles. Ses chaussures devaient être contentes. Et soudain, il releva la tête. Parce qu’il était arrivé.

Un grand arbre, à l’ombre duquel les élèves devaient aimer lire ou juste se reposer en été. Au pied duquel ils avaient aimé se reposer ou pas en été. Et cet arbre, il était sacré pour lui. Pour eux. Il s’en approcha, et le contourna doucement. Voilà, c’était là. Son sourire s’accentua, légèrement mélancolique, alors que ses doigts épousait la forme des lettres gravées dans l’écorce, et qu’il les prononçait, à voix haute.


WUKA Forever.
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Aidan Ethridge
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MessageSujet: Re: Ex-Robins des Bois [PV]   Ex-Robins des Bois [PV] Iconminitime1wn2Ven 25 Mai - 15:13

Premier soir à Poudlard. Enfin non. Son premier soir à Poudlard, il l’avait vécu il y avait maintenant quinze ans. Il se souvenait encore de ce gamin aux mèches noires qui partaient dans tous les sens, et dont les yeux émeraude regardaient avidement autour d’eux, essayant d’enregistrer le maximum d’informations visuelles possible. Ce petit garçon pas si petit que ça qui courait vers la barrière menant à la voie 9 ¾ parce qu’il était à la bourre. Ce même gosse qui montait dans une des barques traversant le lac à côté d’une blonde avec des béquilles vraiment étrange. Encore ce garçon entendant son nom appelé par McGonagall, qui s’avançait vers le vieux tabouret branlant sur lequel il devait s’asseoir, vieux tabouret qui avait cédé à l’instant où le postérieur d’Aidan s’était appuyé dessus. Hilarité générale, le jeune garçon compris. Le Choixpeau une fois posé sur sa tête qui criait « Gryffondor » et lui, sans savoir si c’était une bonne chose ou pas, décidant d’adopter un air fier et d’aller vers sa table la tête haute. Si haute qu’il n’avait pas vu la marche de l’estrade et qu’il s’était étalé sur sol pavé dans une nouvelle crise de rires. C’avait été le premier indice signifiant que le séjour d’Aidan James Ethridge à Poudlard ne passerait pas inaperçu. Et en effet, il était plutôt resté dans les mémoires de tous.

Aidan eut un sourire amusé à cette pensée. Il était, avouons-le, assez fier d’avoir marqué Poudlard. Peut-être pas de la meilleure façon qui soit, certes, mais d’une façon bien particulière. La sienne. Il suffisait de voir le regard étonné que lui avait lancé McGonagall quand il lui avait dit qu’il se présentait au poste d’infirmier. Mais le mieux, le top du top, le must, mieux encore qu’une montagne de mousse au chocolat, c’était le regard désespéré de Rusard et le miaulement horrifié de Miss T [©️ WUKA Ex-Robins des Bois [PV] 11]. A croire que la vieille chatte qui ressemblait à tout sauf à une chatte avait pressenti qu’il allait encore lui arriver des malheurs. Il faut dire qu’un Ethridge dans les parages, ça ne présageait rien de bon pour la survie de la bestiole. Car si Miss T a un aspect indescriptible aujourd’hui, il faut être clair là-dessus, Aidan Ethridge n’y est pas étranger. Et quand il était allé annoncer fièrement à Rusard que sa demande avait été acceptée, la vieille éponge avec trois poils sur le caillou s’était enfuie à toute vitesse et il aurait juré voir une larme briller au coin de l’œil du concierge.

Il était maintenant assis sur le bord d’un lit de l’infirmerie. Son infirmerie. Il la connaissait par cœur, pour y avoir passé plus d’une nuit et y avoir fait plus d’une bêtise. Mais maintenant, c’était lui devait la gérer. Soigner ceux qui devaient y passer la nuit. Surveiller ceux qui voulaient y faire des bêtises... S’occuper de ce qu’il avait été. Un gosse. Un ado. Un jeune homme. Tout ça à Poudlard. Sa maison. Poudlard qui l’avait vu grandir, prendre en maturité – enfin, autant de maturité qu’un Aidan peut prendre – devenir un tant soit peu adulte. Et maintenant, il était de l’autre côté. Du côté de ceux qui devaient aider ces jeunes à grandir. Enfin, c’est pas comme si un infirmier allait jouer un rôle vital dans l’éducation de ces gamins. Si c’était son but ultime, il aurait mieux fait de devenir prof... Attendez, Aidan prof ? Laissez-moi rire. Non mais sérieusement, imaginez le chaos de sa salle de classe. Plus exactement, imaginez le chaos d’une salle de classe quand Aidan y est présent. Non, s’il était revenu à Poudlard, c’était pour un but moins noble que d’apprendre la vie à une bande de mômes hystériques. Il avait simplement eu envie de retrouver LE lieu de son enfance, de son adolescence, des moments les plus forts de sa vie. Parce que sa vie, c’était Poudlard, depuis le tout début.

Quatre gamins qui, à peine deux jours après leur arrivée dans ce grand château, sont aussi liés que les quatre doigts de la main. Okay, mauvais exemple, il y a cinq doigts dans une main. MAIS (parce qu’avec Aidan il y a toujours un « mais », une raison expliquant l’inexplicable), le pouce étant opposable aux autres doigts, il est moins lié que les autres, donc par « les quatre doigts de la main » il faut comprendre : les quatre doigts les plus liés, donc pas le pouce. Complexe ? Aidanesque dirais-je. Donc, ces quatre gosses, vivant une amitié plus forte encore que l’amitié elle-même alors qu’ils venaient à peine de se rencontrer. Une amitié qui ne s’était pas relâchée durant les sept années où ils avaient vécu ensemble. Wolf, Unity, Kerydwen et Aidan... WUKA. Il se souvenait même du jour où ils s’étaient trouvé ce surnom, ce sigle qui leur était resté. De son vieux canif encore au fond de son sac aujourd’hui, avec lequel il avait gravé leurs initiales dans un vieux chêne du parc. Pas n’importe quel arbre. Leur arbre.

Une soudaine envie de revoir ce vieil arbre qui avait eu pour eux une importance inimaginable s’empara de lui. Admirer l’imposante présence du chêne. Laisser ses mains parcourir à nouveau le tronc. Suivre du bout des doigts les gravures représentant leurs noms et ce mot d’éternité, suggérant une amitié infinie. Se suspendre encore à une branche par les jambes, la tête en bas, frôlant les brins d’herbe en tendant les bras vers le sol. Passer une nouvelle fois la nuit allongé au pied de l’arbre, et monter rapidement jusqu’aux branches les plus hautes en entendant Hagrid faire le tour du parc le lendemain matin... Sauf qu’il n’aurait plus besoin de se cacher, il avait tous les droits maintenant. C’était ce qui faisait toute la différence. Et qui faisait peut-être perdre son charme au château. L’absence d’aventure, de prise de risques, qu’il adorait tant. Mais Poudlard en valait quand même le coup.

Quelques minutes plus tard, il était devant son arbre, qui semblait illuminé dans l’obscurité malgré l’absence de lune. Il resta là, sans bouger, pendant de longues minutes, simplement à regarder les lettres gravées grossièrement et de façon plutôt approximative un peu moins d’une quinzaine d’années auparavant par sa propre personne. WUKA Forever. Puis, porté par une envie inexplicable, il envisagea l’ascension du vieux chêne. S’installant sur une branche assez rigide pour soutenir son poids, il se replongea dans ses réflexions. WUKA Forever. Pour toujours. Et pourtant, ils s’étaient éloignés à leur sortie de Poudlard. Chacun partant vivre sa vie. Bien entendu, ils ne s’étaient pas quittés de vue ; impossible pour eux de se perdre après sept ans d’amitié intense. Mais c’était différent. C’était un « toujours » spécial. Un long moment passa, peut-être plus d’une heure, sans qu’il ne bouge de sa branche, les yeux plongés dans l’encre de la nuit.

WUKA Forever.

La voix s’était élevée d’un point juste en-dessous de lui. Il n’avait même pas entendu la personne arriver. Il ferait un piètre Rusard. D’une certaine façon, il prenait ça pour un auto-compliment. Cette voix, il la connaissait. Mais le temps que son subconscient en analyse la provenance, il avait déjà commencé à parler. Oui, parce que son esprit et sa bouche avaient souvent des problèmes de communication. En général parce que sa bouche s’ouvrait et que son esprit lui disait de se taire mais est-ce que ça bouche écoutait ? Non ! Et après cela, son esprit disait à sa bouche qu’elle avait manqué de nez et enfin son esprit et sa bouche refusaient de se parler pendant des heures. Oui, je sais, sa bouche avait un nez. Tout ça pour dire, qu’avant d’avoir pu réfléchir, il avait déjà parlé.

Ouais enfin « toujours », tout est relatif.

Et ce ne fut qu’à ce moment-là que son esprit se manifesta. Cf l’histoire du nez de la bouche. Et son esprit lui cria, comme une vérité indéniable : « Wolf ! » Et bien quoi Wolf ? Oui, Wolf était son meilleur ami, et malgré la relativité du mot « toujours », il resterait son meilleur ami jusqu’à la fin des temps. Alors oui, « toujours » était relatif mais leur amitié ne l’était pas. Et le pire dans tout ça, c’est qu’Aidan philosophait dans les moments où ça n’était pas nécessaire et que quand il devait faire preuve d’un peu de spiritualité, il restait lourd et cynique. Egal à lui-même quoi. Il baissa les yeux vers la personne à qui il venait de parler et comprit enfin pourquoi Wolf était soudainement apparu en plein milieu de son cerveau. Se laissant tomber de la haute branche sur laquelle il était installé, il se réceptionna dans l’herbe humide, face à son ami de toujours.

Hey, mais qu’est-ce que tu fais là ?
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Wolf Lark
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MessageSujet: Re: Ex-Robins des Bois [PV]   Ex-Robins des Bois [PV] Iconminitime1wn2Mer 4 Juil - 0:59

WUKA Forever. WUKA pour toujours. Unis comme au premier jour pour l’éternité. C’était beau de rêver, songea-t-il. Ça ne pourrait plus jamais être comme au premier jour. Ce premier jour où il avait rencontré Keridwen dans le train, où il avait percuté Aidan et qu’ils s’étaient tous faits engueuler par Unity. Le début d’une grande amitié. On ne les voyait quasiment jamais les uns sans les autres. En cours, ils étaient toujours assis ensemble, s’il y avait des travaux de groupe, vous pouviez être sûrs de les retrouver ensemble, ils mangeaient ensemble, faisaient leurs devoirs ensemble, déliraient ensemble, discutaient ensemble, se disputaient comme des gosses ou pour de bon ensemble (ouais, logique, mais fallait le souligner), ils se réconciliaient en faisant une autre grosse bêtise ensemble. Ensemble, ils embêtaient Sophie, une Serpyz qui avait eu la mauvaise idée de jeter son dévolu sur Wolf … qui ne lui était pas tout à fait insensible … Enfin, jusqu’à ce que Keri le ramène sur le droit chemin, bien sûr. A partir de ce moment-là, ç’avait été monumental. Elle avait sans doute été marquée à vie. Oui, et bien il fallait le prendre comme ça, le « forever ». Elle, elle se souviendrait toujours de tout ce qu’ils lui avaient fait subir, juste pour avoir trouvé Wolf plus qu’à son goût. Et en particulier de ce jour où ses sous-vêtements …. Ah, si je vous raconte tout, sur WUKA et leurs méthodes, il n’y a plus de mystère. Laissons donc planer le suspens. Je disais ? Forever. Rusard n’avait pas oublié. Lui, malgré la bonne presse de Wolf auprès des professeurs et de la bibliothécaire, ne l’avait jamais considéré différemment des autres membres du clan WUKA, qu’Aidan, par exemple. Il avait grommelé un truc dans le genre : « Pas vrai, on pense en être débarrassé … ». Miss T n’oublierait jamais non plus. Elle ne l’avait pas oublié, quand il avait posé ses yeux sur elle, avec un grand sourire, en la voyant passer son sale museau dans la bibliothèque. Il s’était approché, elle l’avait regardé, et, avec tout le gentlemanisme dont on peut décemment faire preuve envers une carpette miauleuse, râleuse, cafteuse et miteuse, il lui avait collé un joli coup de pied dans l’arrière-train, la faisant valser dans le couloir et fermant la porte avec tout le calme d’un gentleman anglais. Il avait fait un grand sourire aux élèves qui le regardaient, médusés, avant de leur dire d’un ton très sérieux :

Je vous rappelle que torturer ou maltraiter des animaux est inhumain et scandaleux. En revanche, pour ce qui est des carpettes, paillassons et autres descentes de lits au teint peu glorieux, vous êtes autorisés et même encouragés à les jeter par la fenêtre. Merci.

Un silence avait suivi ses paroles, pendant qu’il allait se rasseoir à son bureau et que les élèves se demandaient s’il était sérieux ou non. Voilà, même les élèves de maintenant seraient marqués de WUKA. WUKA, de l’origine, Poudlard en était marqué. De nombreuses façons, que ce soit physiquement, par des morceaux de murs abîmés, des marches légèrement cassées … ou même dans le fond. Par toutes les notifications de sanctions registrées dans le bureau de Rusard. Par la légende de WUKA. Ils resteraient dans les annales. WUKA Forever. Et enfin, WUKA Forever, pour eux. Tous ces souvenirs, jamais ils ne les oublieraient. Lui, en tous cas, jamais, il se l’était promis. Ç’avait été la plus belle période de sa vie. Et des amis comme ça, on en trouvait qu’une fois dans une vie. Alors, oui. Forever. Wolf Unity Keridwen Aidan forever.

Ouais enfin « toujours », tout est relatif.

Oui, c’était exactement ce qu’il venait de dire. Enfin, non, de penser. Bien sûr que tout était relatif. Mais ils perdureraient, à l’image de ces quelques mots gravés dans le bois. Mais bon, allez expliquer ça à quelqu’un de l’extérieur … Qui d’ailleurs ? Il regarda autour de lui, étonné. Il était seul pourtant. Son imagination ? Possible, fort possible. Puisque cette voix … lui avait semblé familière. Oui, pour tout dire on aurait dit celle d’Aidan. C’était à force de penser à lui, à eux, il en venait presque à entendre sa voix, et la réflexion qu’il aurait faite en réponse à la sienne. Oui, c’était ça qu’il aurait dit. De ce ton exact, légèrement blasé et désabusé. Wolf eut un léger rire-soupir. Ouais. Si seulement ce n’avait pas été qu’une hallucination …

Mais soudain, quelque chose tomba de l’arbre, juste devant lui. Quelque chose … ou plutôt quelqu’un. Un grand jeune homme, séduisant, les cheveux en bataille, brun, avec deux grands yeux verts de chez verts … Alors, après l’hallucination auditive, la visuelle ?! Aidan, devant lui, devant cet arbre … Il rêvait encore ? Non. Ça ne pouvait pas être une hallucination. Alors … Bon sang, c’était lui, c’était bien lui. Son premier réflexe fut de l’étreindre. Une bonne vieille étreinte fraternelle, comme celle qu’ils avaient eu la dernière fois qu’ils s’étaient vus, quand Aidan était parti après son séjour dans son école en Suède. Ça avait été dur de le laisser partir, il adorait sa compagnie. Ne plus avoir son meilleur pote tous les jours quand on y avait été habitué pendant sept ans, c’était pas dur, c’était inhumain. Mais bon, il avait survécu. Cependant, le voir là, devant leur arbre à eux quatre, l’arbre de WUKA … C’était tellement … Impensable qu’il croyait rêver. Pourtant, non, il était bien solide, le Aidan, comme la dernière fois. Il n’avait pas changé d’un pouce, songea-t-il alors qu’il se reculait. Toujours aussi grand, toujours aussi sûr de lui, toujours aussi séduisant. Ouais, Aidy avait toujours été le beau gosse de la bande, même si Wolf était bieeeen loin d’être moche … Aidan devait être une sorte d’incube (pour les incultes, démon masculin séduisant absolument toutes les femmes). Et c’était lamentable. Enfin … chacun sa nature … Mais, que faisait-il là ?


Hey, mais qu’est-ce que tu fais là ?
J’allais te retourner la question figure-toi.

C’était vrai, ça, que faisait Aidan Ethridge à Poudlard un soir, alors qu’il devrait être quelque part dans Londres à … travailler ? Hum … Draguer ? Plus probable, vu l’heure. Bon, bref, que faisait-il à Poudlard, après toutes ces années, alors qu’il n’avait, en définitive, aucune raison plausible d’être là. A part si … Non, fallait pas rêver nan plus. En même temps, quelle autre explication à la présence du grand brun, perché dans leur arbre, alors que leurs études étaient finies depuis longtemps ? Si c’était vrai … Et ouais, et si c’était vrai ? S’il avait été lui aussi engagé … Oui, mais pour quoi ? A vrai dire, il n’était pas très au courant, étant donné qu’il venait d’arriver, de qui entrait et de qui sortait, mais apparemment cette bonne femme, Ombrage, adorait virer les profs. Attendez, Aidan, prof ? Rien que l’idée provoqua un sourire amusé sur les lèvres de Wolf. Bien sûr. Et McGonagall en concierge, Rusard en prof d’amabilité, Rogue en prof de coiffure, Dumbledore violent, Chourave en cours de patience, Trewlaney en Histoire de la Magie … Binns en entraîneur de mémoire … ça devenait vraiment n’importe quoi ? Normal. Aidan, prof, c’était du n’importe quoi. Ce serait le chahut intégral, un laxisme énorme pour le travail, un cassage de Serpentard à longueur de temps … Ce serait plus que drôle, sans aucun doute, mais impossible. Enfin, non, improbable plutôt, mais quand même … Il y avait des limites. Et il ne suppléait sans doute pas Rusard … ça, ce serait le pompon… Non. Bon, suffit les hypothèses plus farfelues les unes que les autres, y avait qu’à demander.

M’enfin, vu que tu l’as posée en premier …. Les élèves ont eu raison de la patience de Pince et elle m’a recommandé pour que je prenne la relève … Alors me voilà.

Oui. Le voilà. En fait, les voilà. Comme si toutes ces années n’avaient pas existé. Ce qui était plutôt déroutant. Et la question restait posée …

Et … toi ? T’as viré Rusard et piqué sa place?

Grand sourire malicieux. Ça, ce serait une bonne nouvelle pour les élèves. Mais de là à ce que ce soit vrai … Il y avait une marge.
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Aidan Ethridge
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MessageSujet: Re: Ex-Robins des Bois [PV]   Ex-Robins des Bois [PV] Iconminitime1wn2Lun 16 Juil - 0:39

Forever. Pour toujours. Vous savez ce qu’il y a derrière un « toujours » ? Non, bien sûr que non. C’est très dangereux un « toujours », encore plus qu’un « jamais ». « Ne jamais dire jamais », on vous l’a répété toute votre vie. Pour que vous ne perdiez pas espoir même dans les moments les plus rudes. Pour que vous fassiez bien attention et restiez sur vos gardes. Pour des tas de raisons plus futiles les unes que les autres. Mais ce qu’on ne vous a pas dit c’est de ne jamais dire « toujours ». Et pourtant, il aurait mieux valu. Parce qu’un « toujours » c’est très puissant. Ça veut dire pour l’éternité. Et c’est vraiment très long l’éternité. Infiniment long. Infini. Sans fin. Si vous dites « toujours », vous devez vous y tenir... pour toujours. Pas jusqu’à votre mort, non, ça serait trop facile, mais au-delà encore. Pas jusqu’à la fin des temps, ni jusqu’à l’apocalypse, là encore ça serait trop simple. Non. En fait, ça ne sera jamais « jusqu’à » quelque chose. Parce que jamais vous ne pourrez vous arrêter. C’est ça la signification de « toujours ». A tout jamais. Alors vous voyez, c’est vraiment très dangereux de dire « toujours ».

Et pourtant ils l’avaient dit. Tous les quatre. WUKA Forever. Wolf Unity Kerydwen et Aidan pour toujours. Toujours amis, toujours unis, toujours ensemble. Leur amitié ne pouvait cesser d’exister pour la simple et bonne raison qu’ils s’en étaient fait la promesse. Une promesse qu’ils ne pouvaient pas rompre même s’ils essayaient. Plus forte encore que n’importe quel serment inviolable. Juste eux. Même dans la mort, même après ça, même après l’apocalypse ou la fin des temps. Même après Poudlard. Poudlard, lieu de tous leurs bonheurs. Lieu de leur rencontre collective, de la naissance de leur amitié, de leurs innombrables bêtises, de leurs multiples retenues, de leurs coups de gueule parfois, de leurs amours aussi (ou comme dirait Aidan, de leurs conquêtes nombreuses et variées grâce à l’arme redoutable qu’est le sourire WUKA (oui, Aidan a tendance à rallonger quand il veut simplifier, normal, c’est Aidan)). Lieu de joies et de peines, lieu de toute une vie. De quatre vies. Parce que leurs vies, ils les avaient construites ici, tous les quatre. Grâce à cette amitié. Qui durerait toujours. Toujours. Le mot le plus dangereux du monde.

Après sept ans d’amitié fusionnelle, de fraternité et même plus que ça, ils avaient dû se séparer. Chacun était parti faire sa vie. Wolf dans sa grande école pour intellos en Suède. Unity dans une équipe de Quidditch pour jeunes talents. Kerydwen dans un truc trop compliqué et trop frimeur pour qu’on puisse le mentionner sans dévaloriser les autres. Et Aidan... Aidan n’avait rien fait. Du moins pas de suite. Il n’avait jamais été aussi impressionnant que ses camarades, il en avait totalement conscience. Et il avait toujours eu cet étrange sentiment d’infériorité qu’il avait tenté de combler par ses autres... « qualités ». Notamment son profond talent pour s’attirer des ennuis et amuser la galerie. Et cet espèce de charme qui n’appartenait qu’à lui et qui le démarquait des trois autres. Le rico suave. Toute personne connaissant de près ou de loin Aidan Ethridge, ou même juste de nom, a entendu parler du rico suave. Il n’avait jamais réellement su ce que ça voulait dire (les langues et Aidan... NINIS SORS DE CE CORPS) mais c’était la seule expression qui pouvait le définir. Parce que clever et smooth, c’est donné à n’importe qui (ou presque). Mais rico suave, il n’y en avait qu’un qui le maitrisait.

Certes Wolf, Uni et Kery réussissaient à merveille dans leurs domaines, mais ils n’avaient jamais eu ce petit truc que possédait Aidan. Seulement voilà, le rico suave ne vous fait pas bouffer. Et contrairement aux autres, Aidan n’avait aucun domaine de prédilection. Même s’il tenait la route, il n’avait jamais été particulièrement doué pour quoi que ce soit, si on omet les conneries et la drague. Mais là encore, on ne peut malheureusement pas en vivre. Alors Aidan avait fait le tour du monde, découvrant un maximum de choses, touchant un peu à tout, s’essayant à tout ce qui pouvait attirer son attention. Et il était revenu au pays, bardé de diplômes qui ne représentaient strictement rien pour lui mais qui avaient une signification des plus importantes dans le marché du travail. Et maintenant, le voilà à Poudlard, on ne savait pas trop pourquoi, on ne savait pas trop comment, mais bien là. Au grand désespoir de Rusard et Miss T. Au grand ravissement des gamines malades (ou feignant la maladie) et des ados se retrouvant à l’infirmerie à cause d’une mauvaise blague qui aurait mal tourné. Au grand étonnement de pas mal de ses anciens professeurs. Mais il n’était pas seul...

Wolf, son Wolf, son meilleur pote était là aussi. Par la force d’un hasard déconcertant. Il ne comprenait pas vraiment ce qu’il se passait – faut pas lui en demander trop, le rico suave aussi a ses limites – alors il se contenta de serrer son ami, que dis-je, son frère dans ses bras en retour. Il profita de ce moment de silence et d’émotion – depuis combien de temps ne s’étaient-ils pas vus ? six mois ? huit ? beaucoup trop de toute façon – pour actionner ses méninges. Wolf était à Poudlard. Pourquoi Wolf était-il à Poudlard ? Depuis quand ? Et comment se retrouvaient-ils en même temps devant cet arbre qu’était le leur ? Un trop plein de questions saturaient son cerveau. Wolf venait de terminer son truc chez les nordistes (BOUH LE NORD) et était en Angleterre depuis peu. Ils n’avaient pas eu le temps de se voir mais ils se tenaient malgré tout un minimum au courant l’un l’autre. Oui enfin, sauf là. Quoi, Wolf Lark à Poudlard ? Remarquez, même s’il s’était toujours abstenu de le lui dire, Aidan n’avait jamais imaginé son ami dans ce Ministère d’un ennui mortel à faire un boulot d’un ennui mortel avec des gens mortellement ennuyeux. Enfin, si c’était ce qu’il voulait, pourquoi pas ? Mais Poudlard... Oui, il voyait plus Wolfy dans ce grand château avec pleins de gosses dans les pattes. C’était son truc, aider les gamins. Ado déjà. Alors quoi prof ? Non, bibliothécaire.

Oh Pince... Je l’aimais bien moi, elle avait toujours un mot gentil...

« Ethridge on ne rentre pas dans une bibliothèque couvert de boue ! » ; « Ethridge arrêtez de torturer ce chat ! » ; « Ethridge la bibliothèque est un lieu de silence et de travail ! » ; « Ethridge sortez de ma bibliothèque sur le champ ! » pour les meilleurs exemples. Il lui avait répondu avec un grand sourire de gamin, comme autrefois. S’il n’avait pas un jeune homme de vingt-cinq ans et non pas quinze devant lui, il aurait pu croire qu’ils étaient tout simplement des étudiants parmi les autres. Le bon vieux temps. Ça lui manquait tellement. Peut-être parce qu’il n’avait pas vraiment beaucoup mûri depuis. Rusard... Il n’y avait pas pensé. Mais il n’hésiterait pas à lui proposer cette option la prochaine fois qu’il le croiserait. Juste pour voir son visage se décomposer.

Il n’a pas voulu me confier Miss T... je sais pas pourquoi. Non, je suis à l’infirmerie, ils avaient personne.

Une seconde de pause puis :

Me regarde pas comme ça, j’ai un diplôme ! ... Quelque part.
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MessageSujet: Re: Ex-Robins des Bois [PV]   Ex-Robins des Bois [PV] Iconminitime1wn2Dim 16 Sep - 18:36

Il faudra qu’il les remercie là-haut, quand il monterait. Pas tout de suite, hein, mais quand le moment serait venu. Les remercier pour ça, bon sang, c’était … inouï, inespéré, et fantastique. Ce retour à Poudlard, qui lui avait paru à la fois excitant et angoissant lui semblait à présent quelque chose comme le paradis. Ouioui, excitant et angoissant. Excitant parce c’était Poudlard, l’endroit où il avait vécu les meilleurs moments de sa vie. Parce qu’il allait s’occuper de jeunes. Parce qu’il allait devoir gérer sans aucun doute possible l’une des bibliothèques les mieux pourvues en ouvrages rares de la planète (même si certains peuvent disparaître d’un simple coup de baguette … hum … Spoiler :nez : ). Parce qu’il allait avoir une excuse en béton pour refuser toutes ces propositions au Ministère. Parce qu’il allait faire quelque chose qui lui plaisait vraiment, dans le cadre idéal, le cadre parfait, celui dont il avait toujours rêvé sans jamais l’exprimer à voix haute. Il imaginait déjà les commentaires de tous ces hommes qui se donnaient de l’importance : « Bibliothécaire ?! Quel gâchis … ». Non, pas du tout. C’était l’une des plus belles choses qui lui étaient arrivé. Avec la rencontre des WUKA. Mais ça l’angoissait aussi beaucoup. Parce qu’il allait voir l’envers du décor. Parce qu’il devrait parcourir les couloirs d’un pas tranquille, et pas en courant poursuivi par un Rusard furieux. Parce qu’il ne pourrait plus assister aux cours (sisi, il était sérieux). Parce qu’il n’y aurait plus aucun intérêt à sortir la nuit. Mais surtout parce qu’il serait seul. Enfin, peut-on dire qu’on est seul quand on vit dans le même bâtiment que plusieurs centaines d’élèves et d’une vingtaine d’enseignants ? Pour lui, cela reviendrait au même. Les trois autres ne seraient plus là. Kery et son sourire, Unity et ses gaffes, Aidan et son rico suave … Mais, contre toute attente, Il était là. Un sur trois. La moitié de WUKA était réunie à Poudlard, de nouveau.

Et quelle moitié ! Aidan et Wolf. Une association qui avait fait soulever plus d’un sourcil désapprobateur ou incrédule. A première vue, ils n’avaient pas grand chose en commun. Aidan, c’était le chahuteur en chef, le grand comique, le rigolo prêt à toutes les bêtises possibles et imaginables pour se faire remarquer. Wolf, c’était l’élève sérieux et appliqué, le modèle pour tout une génération, brillant, studieux, toujours prêt à aider les autres. Aidan, c’était le fonceur qui réfléchissait après. Wolf, c’était le penseur, calme et posé, toujours à mesurer ses actes et ses paroles. Aidan, c’était le sourire canaille, les cheveux en bataille, les grands yeux verts malicieux et cette tenue négligée qui lui allait si bien. Wolf, c’était le sourire franc, les cheveux coiffés … la plupart du temps, les grands yeux noisette … malicieux, et une classe impeccable. Aidan, c’était le rico suave. Wolf, le gentleman. Et pourtant, ç’avait été immédiat. La première soirée à Poudlard. Une collision dans les couloirs. Une béquille qui vole. « Oups, c’est Miss Tei… ». Un nouveau surnom. « Miss T ». La première convocation dans le bureau de Rusard. Première retenue collective. Premier larcin. Qui allait changer leur scolarité. La Boussole. (Ahah, vous aimeriez savoir ce que c’est, pas vrai ? Mais si on vous raconte tout d’entrée, c’est pas drôle … ). Leur meilleur atout dans leurs sorties futures. Qui leur avait été confisqué par Rusard lors de leur dernière année. Bref, mais cette soirée avait scellé leur amitié. Ils étaient rentrés au dortoir à pas d’heure, avaient discuté jusqu’à pas d’heure non plus. Le message qu’il lui avait laissé le matin. Celui qu’il lui laissait pratiquement tous les matins pour qu’il arrive dans la bonne salle de cours à la bonne heure. Leur gros délire sur une prétendue homosexualité. Les malheurs de Sophie. Lui, le houspillant pour qu’il fasse ses devoirs, et finissant toujours par lui passer ce qu’il avait fait. Aidy, en train de lui donner des cours de séduction qui échouaient lamentablement. Les fous rires. Les descentes en cuisine. Les batailles de nourriture. Les secrets partagés. Les coups durs évités. Jamais l’un sans l’autre. Les deux meilleurs amis du monde. Presque des frères. Aidan et Wolf. De nouveau …


Oh Pince... Je l’aimais bien moi, elle avait toujours un mot gentil...

Un léger éclat de rire lui échappa, moitié causé par la réplique de son ami, moitié par le sourire qu’il venait d’avoir. Ce sourire canaille, combien de fois le lui avait-il lancé, sourire complice, clôturant l’exécution d’un plan machiavélique, sourire de connivence, lorsqu’il sortait une allusion à l’un de leurs délires, sourire innocent, quand il mentait aux professeurs. Il n’avait pas changé. Et c’était ça qui était bon. Quand à la grande histoire d’amour entre Pince et lui … Ah … C’était merveilleux. Ben ils se voyaient plutôt souvent, pour tout dire, étant donné qu’Aidan, s’il voulait trouver Wolf, n’avait qu’à aller dans la bibliothèque. Donc oui, ils avaient eu une relation intense … d’amour vache… Que de souvenirs … Et il se revoyait, soupirant, fermer son livre et tout remballer, faire un grand sourire à Madame Pince en lui disant qu’il allait étudier dans sa Salle Commune, entraînant gentiment Aidan par le col de sa chemise alors que celui-ci protestait, disant qu’il était trèèès bien ici…Sacré Aidan ; Sacré eux. Encore eux … Oui, mais pourquoi, par quel miracle ? S’il avait effectivement pris la place de Rusard, les élèves de Gryffondor partant en ballade nocturne n’auraient pas trop de soucis à se faire, même s’ils se faisaient prendre. Et sans doute qu’il y allait avoir une recrudescence de jeunes filles en vadrouille la nuit juste pour ça … Non, décidément, Aidan concierge, ça ne collait pas. Il lui fallait quelque chose de plus … Rico Suave …

Il n’a pas voulu me confier Miss T... je sais pas pourquoi.
Oui, on se demande… Après tout, on en a bien pris soin pendant nos sept années ici … Surtout toi.

Ah, ça oui. Miss T, chère Miss T… Combien de fois l’avaient-ils repeinte, colorée de différentes façons, avec taches, sans taches, à rayures, à fleurs ? Combien de fois avaient-il mis le feu à sa file d’attente ? Il y a eu la fois où Aidan l’avait fait boire et rendue complètement saoule. Celle où il l’avait jetée lui-même par la fenêtre. Tous les messages qu’ils faisaient passer à Rusard par son intermédiaire, accrochés plus ou moins bizarrement à ses pattes, son dos, son cou, plutôt plus que moins d’ailleurs. Alors oui, cela semblait très très étrange que le concierge ne veuille pas lui confier son animal préféré.

Non, je suis à l’infirmerie, ils avaient personne.

Son sourcil droit monta à l’assaut de son front, dans un air de profonde perplexité. Le sens de cette phrase aurait pu être plus vraisemblable si elle avait voulu signifier : « Ben tiens, j’suis allé à l’infirmerie, comme ça, au moins, ils auraient un patient » … Aidan, infirmier ?

Me regarde pas comme ça, j’ai un diplôme ! ... Quelque part.
Bien sûr … quelque part.

Grand sourire amusé. Décidément, il ne changerait jamais. Et tant mieux. Penchant la tête sur le côté, un grand sourire aux lèvres, Wolf croyait rêver.

J'en reviens pas. Nous deux, à Poudlard … comme au bon vieux temps … Y a pas Kery et Unity planquées quelque part avec des postes de prof temps qu’on y est ?

Fallait pas trop en demander quand même …
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MessageSujet: Re: Ex-Robins des Bois [PV]   Ex-Robins des Bois [PV] Iconminitime1wn2Dim 7 Oct - 19:29

Vous avez déjà aimé quelqu’un tellement fort, tellement profondément que vous considériez cette personne comme votre frère ? Vous avez déjà ressenti un sentiment d’amour intense qui vous prenait aux tripes et vous remuait les entrailles ? De telle façon que la seule chose qui vous différencie de votre frère de cœur, ce sont vos gènes ? Vous avez déjà aimé cette personne au point d’être capable de faire tout et n’importe quoi pour lui ? Au point de pouvoir faire des kilomètres entiers juste pour lui rappeler que vous êtes là, au point qu’il vous manque dès que vous n’êtes plus en sa compagnie, au point que vous n’hésiteriez pas la moindre fraction de seconde avant de vous sacrifier pour lui, au point d’offrir votre vie sans aucun regret pour sauver la sienne ? Vous avez déjà eu cette relation fraternelle si puissante que les descriptions précédentes semblent fades et insuffisantes pour exprimer ce que vous ressentez ? Non, bien sûr que non. Alors vous ne pouvez pas comprendre le lien qui existe entre Wolf Lark et Aidan Ethridge. Vous ne pouvez pas comprendre le lien qui existe entre nous.

Et vous ne pouvez pas non plus comprendre à quel point le moment qu’ils partageaient en cet instant était rempli en émotion. Il y avait Poudlard. Et ça, c’était énorme. Parce que Poudlard, c’était leurs vies. C’était leur vie. Ils s’étaient rencontrés ici, ils étaient devenus amis ici, ils avaient fait les quatre cents (milliards de) coups ici, ils avaient vécu la période la plus importante de leur vie ici. Parce que c’est durant l’adolescence qu’on se construit, qu’on devient l’homme que l’on restera toute sa vie, qu’on grandit, qu’on mûrit (enfin, pour Aidan, niveau maturité, on va peut-être pas parier cent mille gallions là-dessus), qu’on devient soi. Et ils étaient devenus eux-mêmes ensemble, tous les quatre. Ici. A Poudlard. Il y avait Wolf. Et ça, c’était encore plus énorme. C’était génialissime. Parce que Wolf, ça n’était pas son meilleur ami, c’était son frère. Quelque part, c’était aussi sa vie. Parce que qu’est-ce qu’on serait sans les gens qui nous entourent ? Il faisait partie de ces gens qui vous construisent, qui font de vous l’homme que vous resterez toute votre vie, qui vous font grandir, mûrir (enfin... même topo).

Ouais, ils étaient comme des frères. Et au début, ç’avait fait sourciller pas mal de monde, McGonagall en tête de liste. Pourquoi ? Parce que vous voyez le blanc et le noir ? Le jour et la nuit ? Le calme et la tempête ? Ben c’était Wolf et Aidan. L’un toujours parfait en toute circonstance, soigné, sérieux, posé, réfléchi, brillant. L’autre toujours imparfait en toute circonstance, négligé, irresponsable, hyperactif, fonceur, cancre. L’un gentleman, l’autre comique. L’un simple, l’autre rico suave. Il suffisait de regarder les photos : Wolf souriait, Aidan faisait les pires grimaces du monde. Wolf était l’étudiant idéal, l’enfant parfait. Aidan était l’étudiant redouté, l’enfant terrible. Et pourtant, ils s’entendaient comme cul et chemise [toujours eu envie de caser cette expression qui n’est PAS DU TOUT un spoiler Ex-Robins des Bois [PV] 11]. Ce qui avait surpris. Mais on n’explique pas l’amitié. Et surtout, surtout, on n’explique pas WUKA. WUKA, c’est une évidence, une philosophie de vie, depuis le massacre de Miss T à la vénération de la Boussole (non, c’est pas pour tout de suite les explications) en passant par sept années de folie qui étaient passées beaucoup trop vite. WUKA, c’est la sagesse, la folie, l’humour et le rico suave. WUKA c’est du châtain, du blond, du brun et du noir. WUKA c’est du noisette, du bleu, du chocolat et du vert. WUKA c’est Wolf, c’est Unity, c’est Kerydwen et c’est Aidan. WUKA ça ne s’explique pas, ça se vit pour quatre personnes et c’est ce qui manque au reste du monde.

Et là, ils étaient là. D’accord, peut-être pas au complet, mais le simple fait qu’ils y soient tous les deux voulait déjà dire beaucoup. On ne peut pas lutter contre la WUKAttitude, Poudlard ne peut pas lutter contre la WUKAttitude. Parce que WUKA faisait partie de Poudlard comme Poudlard faisait partie de WUKA, comme Rusard faisait partie des vieilles pierres et comme Miss T faisait partie des déchets toxiques de la planète (nous, s’acharner ? si peu). WUKA le retour. Bon, okay, WA (« Ouahhh ») le retour. Pour UK... faut voir avec les reines [un passage par les fers s’impose]. C’était le bon vieux temps. Lark et Ethridge au beau milieu du parc en pleine nuit, devant leur arbre [qui a dit dendrophiles ? Kevin tu sors !] ce fameux sourire au lèvres, en train de rire de leurs victimes numéro un, deux et trois dans leur ordre de préférence, à savoir respectivement : Miss T, Rusard et Pince. Enfin pour Pince... seulement victime d’Aidan. Wolf avait tendance à la défendre, juste parce qu’elle l’adorait et qu’elle gardait ses précieux bouquins poussiéreux. Aidan adorait d’ailleurs le taquiner à ce sujet, prétextant qu’il était persuadé que Wolf était amoureux d’elle... Oui je sais, c’est gore, mais quand on a quinze ans, tout ce à quoi on peut penser est gore, surtout quand on s’appelle Ethridge et qu’on aime torturer les chats qui n’en sont pas (c’est pas un chat !).

Miss T... la chatte avec la file d’attente la plus abîmée du monde. Comment ça travestie ? Oui, aussi... Parfois, il se disait qu’ils avaient été vraiment cruels avec cette pauvre bête, la maltraitant comme c’était pas permis, dépassant franchement les bornes des limites... Parfois. Et puis il se rappelait de toutes les fois où elle les avait poursuivis, pris en flagrant délit, toutes ces fois où à cause d’elle, ils avaient écopé de semaines entières de retenue, toutes ces fois où il avait eu droit à des retenues tout seul... Et là, il avait beaucoup moins de remords tout à coup. Et puis il y avait eu tous ces bons moments que seuls les WUKA peuvent comprendre, où faire souffrir Miss T était une étape du rituel. Comme la fois où il s’était battu avec elle et l’avait bourrée à grand renfort de Whisky Pur Feu... ils avaient galéré pour faire disparaître les marques de griffure sur le visage d’Aidan pour que Rusard ne les fasse pas renvoyer même s’il les avait toujours suspectés. Toutes ces fois où ils signaient carrément en colorant ses poils pour dessiner un énorme « WUKA » sur son dos. Et là fois où ils l’avaient complètement rasée (c’est pour çaaaa ! tout s’explique !). Et encore la fois où... Si on devait résumer tout ce qu’ils avaient pu lui faire, on serait encore là dans vingt-cinq pages Word.

Bien sûr... quelque part.
Je te jure !

Bon, d’accord, niveau organisation, on pouvait qualifier Aidan de... D’ailleurs, est-ce qu’il connaissait seulement le mot « organisation » ? Bref, disons bordélique. Enfin en partie. Quand il s’agissait de choses importantes, comme les souvenirs de Poudlard, de ses meilleurs amis, de ses nombreux voyages, tout était en parfait état. Mais quand il s’agissait de choses insignifiantes, inintéressantes, voire carrément inutiles, comme des diplômes, des lettres de convocation pour tel ou tel emploi, des factures... ne cherchez pas, vous ne trouverez pas. Donc, il ne savait pas où était le diplôme en question exactement, mais au moins, il savait qu’il l’avait... « quelque part ». Ce qui, soyons positifs, est carrément mieux que « nulle part ».

J'en reviens pas. Nous deux, à Poudlard … comme au bon vieux temps … Y a pas Kery et Unity planquées quelque part avec des postes de prof temps qu’on y est ?
Uni prof ? Okay, donc tu tiens pas du tout à ce qu’on vive, c’est ça ?

Exagérer ? On voit que vous ne connaissez pas Unity Finegold alias la blonde la plus dangereuse de la terre, la plus ultradouée (hum), naine, immariable, tendre (double-hum), youpi (triple-hum) de la planète. Et c’est un type qui a été fou amoureux d’elle qui vous conseille de ne l’approcher que si vous tenez vraiment à vous suicider, c’est dire. Il garde encore une trace physique de leur première rencontre en forme de fine cicatrice sur son genou, merci à une béquille tueuse d’une blonde tueuse (« c’est ton métier et c’est moi qui prends les risques ? je veux faire pareil »). Alors Unity prof ? Une cinquantaine de morts environ... Mais c’est pour ça qu’on l’aime. Et Kery ? Non, pas de mort, Kery est BRUNE, ça fait la différence. Mais prof... Nan, il ne la voyait pas prof. N’empêche que WUKA à Poudlard... C’était un beau rêve... Ils devraient se contenter d’un demi-rêve...

N’empêche... Ouah...

Traduction : N’empêche que ça fait du bien de te revoir... WA...
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