Poudlard Fantastique
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 Parce que c'etait lui, parce que c'etait moi

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Eterna M. Wyrven
7ème Année à Gryffondor (AD)
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Eterna M. Wyrven


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MessageSujet: Parce que c'etait lui, parce que c'etait moi   Parce que c'etait lui, parce que c'etait moi Iconminitime1wn2Dim 25 Mar - 17:12

Prive Marwin



Une porte qui se claquait, des pas precipites dans le couloir. Une tornade de cheveux noirs, detaches, une respiration saccades, des pas rapides, mal assures. Non, la silhouette n'avait pas bu. Une fois, pas deux. Elle s'arreta a l'angle de ce couloir du septieme etage, tournant le dos a la salle sur demande qu'elle venait de quitter en coup de vent. Comme une voleuse. Comme... Comme quelqu'un qui se sentait coupable. Car c'etait ce sentiment qui rongeait la jeune fille. La culpabilite. La maim sur les pierres froides, ses levres fines tremblaient. Cheveux noirs de jais, yeux beus deja rougis par les larmes qui montaient, blaon ecarlate et dore, ici ce tenait Eterna Melissa Wyrven, capitaine et gardienne de l'equipe des Gryffondor, connue aussi bien pour sa bonne hueur legendaire et son sourire eclatant que par sa volonte de battante. Ou donc etait passe son sourire chameur et audacieux, cet etincelle de malice qui faisait d'ordinaire briller ses grands yeux bleus? Disparus, envoles en une fiole de Malibu, un baiser, une violente dispute, une rupture et surtout ...un duel.

Tous ses membres tremblaient de maniere incontrolee. Lele ne pouvait pas savoir ce qui c'etait passe, elle n'etait pas a blamer. Mais opposer Pierrick a Eterna alors au'il venat de rompre avec elle n'etait pas la meilleure chose a faire. Le combat avait vite tourne a une guerre sans merci. Les sorts avaient vole dans tous les sens, et les eleves avaient ete obliges de reculer, voir de se baisser. Des sorts de plus en plus oses, de plus en plus rapides, de plus en plus de violence. Ceux qui n'etaient pas au courant de la dispute nocturne ne pouvaient que l'etre maintenant. Mais Pierrick avait commis une erreur. Il avait lance un sortilege de magie noire, tout droit issu de son nouveau savoir. Il n'avait fait aucun degat a proprement parler sur Eterna, ellel'avait evite tres facilement, il navait eu que d savoir a l'etatt brut, et certainement i l'entrainement, ni le pouvoir necessaire pour arriver a faire le poids face a Eterna. Mais elle avait vu rouge. Immediatemment, ces yeux etaient devenus noirs et la danse pouvait commence. Elle l'avait charge, mais pas a sa uissance maximae. Ses sentiments l'e empechaient. Elle n'arrivait pas a le hair comme ele l'aurait voulu, comme il l'aurait fallu. Il avait donc pu tout eviter, tout devier. Jusqu'a ce qu'elle s'enerve, grisee par la puissance magique que cela lui procurait. Aors elle avait perdu le controle. Lache sa baguette. Fixe Pierrick dans les yeux. Tendu la main droite. L'avait resserree, comme si elle compressait quelque chose. Ce qui etait le cas. Elle tenait son coeur.

Et elle le serrait de plus en plus. Sans doute un des maléfices les plus horribles qu'elle connaisse. le coeur de Pierrick, elle le serrait de plus en plus, écrasant vaisseaux, capillaires sanguins. La première fois qu'elle avait pratiqué ce maléfice, il y avait des années de cela, le rat avec tout bonnement explosé dans une gerbe d'étincelles rouges, projetant du sang partout sur les murs et sur la petite fille qui avait souri, ravie. Elle ne s'était jamais risquée à le faire sur un humain. Jusqu'à ce jour. La colère l'envahissait, elle ne se contrôlait plus. Elle détruisait Pierrick au sens propre, comme il l'avait détruite. La respiration haletante, les yeux plus noirs que jamais, elle l'avait regardé. d'abord lâcher sa baguette, ses mains se portant à son coeur.. Ensuite, être secoué, pris de convulsions de plus en plus rapprochées, de plus en plus violentes. les océans de ses pensées étaient déchaînés, le pouvoir s'infiltrait en elle, bouillonnant de rage, de colère, de vengeance. Il s'était écroulé par terre, et avait perdu connaissance. Et c'était à ce moment là, qu'elle, elle avait repris conscience.

Sa main s'était écartée d'elle même, relâchant son coeur. Elle l'avait regardé un moment, dans le silence le plus total. personne n'osait bouger. Un filet de sang coulait de la bouche de Pierrick. Elle y était allée fort, très fort. Oh, comme elle aurait aimé le détester, et ne rien regretter. Mais, de toutes les fbres de son être, elle hurlait. La douleur de McLaggen était la sienne, celle qu'elle essayait vainement de refouler depuis cette nuit, et qui l'emplissait otalement. Le voir lui vait arraché la peau, la laissant à vif, Se battre contre lui l'avait désarmée, mais le voir si agressif, si violent lui avait fait encore plus mal. Et elle s'était défendue. Comme elle l'avait pu. Avec ce qu'elle avait. Et ce qu'elle avait, ça faisait mal. Très mal. Les mâchoires serrées, elle tremblait de ton son être, observant le jeune homme à terre, refoulant les larmes qu'elle sentait venir, pressantes, intenses, et abondantes. Il ne fallait pas. Il fallait... le transporter à l'infirmerie. La conscience essayait vaguement de se faire entendre, mais l'émotivité fut plus forte.

Brisant le silence, son premier pas résonna dans la salle. L'écho était celui d'une cathédrale, bien que la salle soit pleine à craquer. Un pas en direction de Pierrick. Elle s'agenouilla, ramassant sa baguette, sans le quitter des yeux. Puis, d'un geste vif, elle prit sa baguette, et, du même mouvement, se releva, pivota, sauta de l'estrade d'un bond, et sortit comme une furie de la salle, les élèves s'écartant sur son passage. Elle leur faisait peur? Elle n'en avait rien à faire. A chaque pas, des mots résonnaient dans sa tête.


J'ai blessé Pierrick, blessé Pierrick. Il était déjà faible, faible. Il peut ne pas s'en sortir, pas s'en sortir. Il... m'a plaquée, m'a plaquée. Je n'en peux plus, peux plus. J'ai....

Ronde infernale. Ses yeux embués, elle ne voyait plus le couloir, qu'elle remontait, sans courir, mais en marchant plus que rapidement. mal, elle avait mal, elle avait envie de hurler. Il ne voulait plus d'elle, soit, elle ne voulait plus de lui. C'était bien ce qu'elle venait d dire, non? Mais Mon Dieu, elle l'avait blessé, alors qu'il n'était pas encore tout à fait remis, et s'il... s'il mourrait? Bon débarras, 'est ce qu'elle devrait penser. Mais elle ne savait plus, non, elle ne savait plus... Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle voulait être seule, se taper la tête contre le mur,ttiens, pourquoi pas maintenant pendant qu'on y était? Elle s'arrêta, sa seconde main se posant sur le mur, tremblante. Son corps, secoué de convulsions et de sanglots, ne semblait plus répondre. Son front heurta la pierre, lui arrachant un petit morceau de peau. Du sang perla, mais elle ne s'en rendit pas compte. Comme des pas qui s'approchèrent d'elle. Elle ne se rendit compte de la présence que quand une main se posa sur son épaule. D'un geste rageur, elle repoussa cette main d'un coup d'épaule. Elle ne savait pas qui c'était, et elle s'en fichait pas mal. Tout ce qu'elle voulait c'était .... elle ne savait même plus.

V.... va-t-en... fous-moi ... la paix ...
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Marwin Wyrven
Elève de Gryffondor en 6ème année, Préfet
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MessageSujet: Re: Parce que c'etait lui, parce que c'etait moi   Parce que c'etait lui, parce que c'etait moi Iconminitime1wn2Ven 30 Mar - 17:25

Nuit sur Poudlard. Normalement, les gens sont sensés dormir. Normalement. Même quand ils s'appellent Marwin Wyrven et qu'ils ont commencé la soirée en buvant encore un coup de trop et en s'écroulant dans un fauteuil de la salle commune. Ouais. Ben non. Deux personnes avaient fait exception à la règle. La cousine de Marwin, Eterna Wyrven, et son petit ami, Pierrick McLaggen. Ou plutôt, pour être précis, son ex. Car ils avaient rompu. A la suite d'une dispute houleuse dans le dortoir des garçons, à environ trois heures du matin. ce qui avait fait se réveiller Marwin, comme les autres garçons en sursaut, se demandant ce qu'il se passait. Il y avait eu des protestations. Puis, plus rien. Tout le monde s'était tu et avait écouté. Et ça n'avait pas été beau. D'après ce qu'il avait compris, Eterna avait embrassé un autre garçon. On aurait pu se poser un tas de questions. Marwin, lui savait pourquoi. Et la culpabilité avait commencé dès cet instant à le ronger. Un truc de famille, vous croyez? Quand il s'était réveillé, un peu plus tôt dans la nuit, dans son fauteuil, il avait illico recommencé à déprimé, et avait donc porté sa main à la poche intérieure de sa robe de sorcier, Vide. La fiole de potions dans lequel il planquait sa réserve d'urgence de Malibu mango avait disparu. Et voilà. Il avait vite fait le rapprochement. Il savait très bien qu'Eterna était malade de le voir boire autant, mais il l'avait envoyer chier la dernière fois qu'elle avait essayé de lui parler, lui disant qu'elle n'avait pas été là pour lui cet été là, Comme si c'était vrai. Non, il voulait juste être seul. réflexe auto destructeur? mais il est pas scorpion celui là pourtant! Bref... C'était elle qui avait pris sa fiole, c'était sûr. Et elle avait du la boire, d'une manière ou d'une autre. Parce qu'il la connaissait. Eterna, elle en était raide dingue, de son Pierrick.

Mais il n'avait rien fait, qu'aurait il bien pu faire? il les avait vu se déchirer, sans rien pouvoir faire, et ce fut bizarrement sa cousin qui lui porta le coup fatal.


Tu sais quoi? Va te faire foutre McLaggen!
Tu sais quoi? va te faire foutre Wyrven!

La même intonation, la même furie dans la voix, la même porte qui se claquait. Deux brunes. Aux yeux bleus. Deux ruptures. Lentement, Marwin s'était reglissé dans son lit, fermant les yeux. Un frisson le parcourut. Cette histoire lui rappelait la sienne. Sauf que, comparé à ce qu'avait vraisemblablement fait Ety, lui méritait au moins la peine de mort. Il n'imaginait même pas comment aurait réagi Pierrick si elle avait fait la même chose que lui. Mais... le visage d'Emily s'imposa à lui. Il voulait une bouteille. Il ne pouvait supporter de la voir tous les jours. Il avait tellement été.... un salaud. mais est-ce que l'alcool était la solution? Il ne lui restait plus que ça. Mais cet épisode avait de quoi réfléchir. C'était quelque part sa faute ce qui s'était passé. Sur tous les tableaux. N'était il vraiment qu'un sale type, incapable de faire quoi que ce soit de bien? Où donc était passé Marwin, le mec cool, génial, sur quoi tout le monde, et surtout sa cousine pouvait compter? Le mec dont Mily était tombée amoureuse? Etait ce cette épave, ce dépravé? Certainement pas. Il était en train de bousiller sa vie. Et celle des autres. Il fallait qu'il fasse quelque chose. Qu'il f....

Il s'était finalement endormi, tourmenté. S'il fit un rêve, il ne s'en souvint pas le lendemain matin. Sans doute parce qu'il pensa à autre chose dès son réveil. En effet, ses voisins de lit étaient en train de commenter "l'incident " de la veille. utomatiquement, marwin vit rouge. Se levant d'un miuvement, et ouvrant ses yeux simultanément, il se plantant face aux deux cinquième année. petit regard au lit de Pierrick. Impeccablement fait. Il était déjà parti depuis longtemps. Tant mieux. Il fusilla les deux petis abrutis du regard, puis, d'une voix forte, il interpela tout le monde.


Je vous préviens, le permier que j'entends mentionner ce qui s'est passé dans le dortoir cette nuit, je me charge personnellement de son cas, est-ce que c'est bien clair?

Vous pensez que les garçons se sont mis à rire, ignorant les menaces du Gryffondor? Non. Parce que le Marwin, on l'avait déjà vu à l'oeuvre. Filer un cocard à un dénommé Dean parce qu'il avait regardé son ex d'un peu trop près. A l'infirmerie qu'il l'avait expédié. S'il était capable de faire ça pour son ex, imaginez un peu pour sa cousine... Les voix s'étaient immédiatement tues, et les élèves sortirent un par un, laissant Marwin seul face à son miroir et à sa consicence. Ce n'était pas beau à voir. Une ombre lui obscurcissait le menton et le dessus de la lèvre, il avait les yeux rouges, ses cheveux étaient dans un état lamentable. Et ses tablettes de chocolat seblaient vouloir se cacher sous.... du bide? non, pas pousser non plus. Mais il avait grand besoin de se reprendre. Ouais. mais il n'en avait pas la force. Ah? Et s'il ne l'avait pas, qui l'aurait à sa place?

Se regardabnt, penchant la tête sur le côté, le Gryffondor se rendit compte de ce qu'il avait perdu. Une petite amie géniale, une cousine extra, la moitié de sa sixième année, qui était une sans examen. Et tout ça, à cause de quoi? De lui! Soupir de découragement. Instinctivement, il se baissa, détacha une latte du parquet, et en sortit une bouteille de Malibu. Se redressant, il la déboucha, et la porta à ses lèvres. A ce moment précis, son regard croisa celui de son reflet. Tableau pitoyable. Il en aurait ri s'il n'avait pas été aussi dramatique. Et ... il éloigna la bouteille de ses lèvres. Il la reboucha, lui même étonné, et se détourna, revêtant son uniforme. Coup de rasoir, coup de peigne, d'eau sur le visage. Nouveau coup d'oeil au miroir. C'était mieux, indéniablement ... Son regard tomba de nouveau sur la bouteille de Malibu, Il eut un sourire pour lui même, et l'attrappa. Il se dirigea vers la fenêtre qui était à côté de son lit, l'ouvrit, et paf, balança la bouteille. Ah, ce que c'était bon! Encore meilleur que de la boire!

Sourire au miroir, descente dans la Grande Salle. Un petit déj' sérieux s'imposait. Mais Marwin croisa Yuna. Il fallait qu'il lui dise. La conversation en elle meme n'est sans doute pas très intéressante. Il informa Yuna en quelques mots de ce qui s'était passé. Sans gêne, malgré tout ce qui s'était passé entre eux. Il y avait un intérêt plus important. Et Yuna semblait être d'accord car elle ne fit pas de commentaire, se contentant d'hocher la tête en disant qu'elle s'en occupait. Eterna pouvait remercier le Ciel d'avoir une si bonne meilleure amie. Bref, le Marwin avait déjeuné, et s'était rendu au tournoi de duel, se disant que peut être cela changerait les idées de sa chère cousine. Il ne la vit pas tout de suite, sans doute était-elle quelque part dans la foule. Il essaya vainement de la localiser, il aurait aimé lui parler avant le duel. Mais... lui dire quoi? Qu'il était désolé, Elle ne voudrait pas entendre ça. Il la connaissait trop. Par coeur. Il lui fallait de la solitude. Mais... l'élève qui allait se retrouver face à elle allait déguster. presque, il aurait souhaité que ce soit lui. Elle n'aurait pas été trop violente. Souvenir d'un jour de sa huitième année et de sa septième à lui. Elle ne pouvait pas lui faire de mal par la magie, elle ne el ferait plus. ui, il croisait les doigts. Pour que ce soit lui son adversaire. ce serait le moyen le plus sûr de la calmer.

Puis, Lélé monta sur l'estrade. Il eut un sourire. C'était une chic fille, Aléa. Elle lui avait parlé, une fois, il n'y avait pas si longtemps. Alors qu'il était pas mal déprimé. Quelqu'un de très bien. Mais là... Elle venait de merder, sans le savoir. Les noms des concurrents résonnèrent un moment dans la salle, sans le moindre mouvement. Marwin faillit se frapper le front de la main tellement il était dégoûté. Punaise, quel manque de bol, il fallait absolument empêcher ça. Et pas besoin de se demander qui de Pierrick ou Eterna était le plus en danger. Mais il ne pouvait faire que regarder sa cousine monter sur la piste, en face de son ex. Il craignait le pire... Et il avait raison. Durant tout le temps que dura leur combat, il serra les poings, rageant d'impuissance. Si ça continuait, il allait intervenir. Pitié que...

Que Pierrick n'utilise pas la magie noire? trop tard. Comment Marwin savait-il cela? Il avait surpris le jeune homme dans leur dortoir avec un des bouquins de magie sombre préférés d'Eterna. Un plus un deux. Et il l'avait fait. Là, il dut lutter pour ne pas enfouir sa tête dans ses mains. Ca allait être l'horreur. Et ça l'était. Eterna déchaînée. Les élèves près de lui se baissèrent pour éviter les rayons lumineux. Jusqu'à ce qu'elle lâche sa baguette. Plusieurs poussèrent un soupir soulagé, mais pas Marwin. Il savait ce qui allait se passer. Mais il n'arriva qu'à murmurer:


"Non, Ety, non... pas ça ...."

Et elle le fit. Aussitôt, il entreprit de se frayer un passage à coups d'épaule. Les élèves ne lui facilitaient pas la tâche, tous paralysés de surprise et d'horreur. pestant, il avait peur. Qu'elle aille jusqu'au bout. Qu'elle fasse une grosse bêtise. Mais non. Elle arrêta. Et sortit. parer au plus pressé. d'un bont, Marwin sauta sur la piste. Chercha le pouls de Pierrick. Irrégluier. grimace. mais il tendait vers la normale. Il n'était pas en danger immédiat. Il savait bien qu'elle ne le pourrait pas. N'empêche qu'elle avait tenté de le tuer. Juste une idée de l'état dans lequel elle devait être. regard sur le préfet.

Désolé mon vieux, mais elle a plus besoin de moi que toi. Quelqu'un pour le transporter à l'infirmerie, et fissa!

Aussitôt, deux élèves de son année se détachèrent du lot. Avec un sgne de tête de remerciement, Marwin sauta à bas de l'estrade, et sortit, sur les traces de sa cousine. Coup d'oeil à gauche, puis à droite. Par où? D'instinct, il prit à droite. Quelques mètres. Le coin du mur. Elle était là. Le coeur de Marwin se serra. C'était dur de la voir comme ça. Elle était mal, pire que ça. Il n'aurait pas voulu être empathe à ce moment là, il se serait sans doute jeté par la fenêtre. Mais il était là. Et il devait le faire. parce que c'était elle. Parce que c'était lui. S'approchant doucement, il posa sa main sur l'épaule d'Eterna qui se crispa, et essaya faiblement de le repousser. Sa voix, cassée, tremblante, finit de renseigner le Français sur l'étendue des dégâts. Et si elle se figurait qu'il allait la laisser comme ça, elle se mettait le doigt dans l'oeil jusqu'à l'épaule.

Lentement, il reposa sa main sur son épaule, d'une légère pression, la fit se retourner vers lui. Son visage défait lui brisa le coeur. Et sa Ety, où était-elle? Il ne l'avait vu que très rarement dans un état de désespoir aussi avancé. L'une d'elle était celle où elle avait appris la mort de ses parents. Oui, elle avait besoin de lui. Et il était là, pour elle. C'était étrange, comme situation? Pas du tout. Parce que le vrai Marwin, c'était lui. Celui qui prenait soin de tout le monde, l'épaule sur lequel poser sa peine, la voix apaisante qui rassurait. Marwin, the come back?


Ety... non, je ne te foutrai pas la paix, et non, je ne m'en irai pas ....
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Eterna M. Wyrven
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MessageSujet: Re: Parce que c'etait lui, parce que c'etait moi   Parce que c'etait lui, parce que c'etait moi Iconminitime1wn2Sam 31 Mar - 16:48

Chaos intérieur. Désastre. Imaginez vous à sa place. La vie d'Eterna n'avait pas vraiment l'air d'un compte de fées. Endoctrinée dans la magie noire dès son plus jeune âge, la pratiquant avec une aisance qui dépassait même les espérances de feu son maître, avait sombré corps et âme dedans de six à huit ans, et croyez moi ou non, deux ans de magie noire intense, c'est dangereux et ça laisse des marques, finalement rentrée à Poudlard, perdu ses parents dans la foulée, sa petite soeur se faisant kidnapper, son cousin se lançant à sa pousruite, revenant avec sa soeur à moitié mort, tombant dans un profond coma juste après, rivalité épuisante avec un autre élève, manque de confiance en soi chronique, enguelade récente avec son cousin qu'elle adorait, le regardant se détruire à petit feu en s'en sentant coupable, enlèvement de son petit ami et de sa meilleure amie, combat épuisant avec son mentor. Qui veut changer de vie avec la Française? personne? Bizarre, je m'en serais douté.

Et pourtant, elle avait tenu le coup. Et en majeure partie grâge à Pierrick. l'amour de sa vie. Le mec idéal. gentil, adorable, aimable, attentionné, droit, juste, drôle, toujours prêt pour les pires coups, et tellement d'autres choses encore. depuis les vacances entre leur seconde et leur troisième année, ils filaient le parfait amour. Ils devaient être en gros, le couple le plus stable de tout Poudlard. Bien sûr qu'ils se disputaient de temps en temps, mais jamais rien de grave. Bien sûr qu'il y avait pas mal de filles qui tournaient autour de Pierrick, des garçons qui zieutaient Eterna, mais cela n'avait jamais eu la moindre importance, ni la moindre insidence sur leur couple. Il avait toujours été là pour elle, elle avait tojours été là pour lui. Et si elle avait tenu, c'était surtout grâce à lui, et pour lui. Parce que son avenir, elle ne le voyait pas sans lui. pour elle, c'était impossible. Ils se marieraient, auraient des enfants, trois chiens et cinq chats, ou ce genre de cliché. Vous savez, ils se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Une happy end. Finir sa vie avec lui. Ca vous paraît incongru de penser ce genre de choses à dix-sept ans? Si vous n'avez pas rencontré l'homme ou la femme de votre vie, rien de plus normal. Mais pour Eterna, il en avait toujours été ainsi. Jusqu'à cette nuit.

Elle l'avait perdu. Autant dire qu'elle avait tout perdu. heureusement, elle n'avait pas eu trop de temps pour ruminer. Le sommeil était quand même venu, et elle s'était bien vite retrouvée sur le ring. Mais elle avait eu assez de temps pour analyser la situation. Et pour se rendre compte que rien n'avait plus d'importance. Pierrick ne voulait plus d'elle. Pour une bêtise, soit. Mais il l'avait dit clairement. Il ne voulait plus d'elle, il ne voulait plus la voir ni même lui parler. Et cette pensée, ces mots, lui étaient insupportables. Sans Yuna le matin, elle ne se serait sans doute pas levée. Sans le tournoi de Lélé, elle serait restée dans son dortoir, à l'abri, en sécurité relative. Jusqu'à quand? peu lui importait, elle aurait séché les cours, ça n'aurait pas été un problème. Elle voulait juste rester dans son coin, se rouler en boule et attendre. Attendre quoi? la mort? Si c'était la seule échappatoire... Dire qu'elle souffrait serait un euphémisme. Son être entier était déchiré, parce qu'elle savait que tout cela était de sa faute. Elle aurait voulu haïr Pierrick de lui en vouloir pour quelque chose d'aussi stupide. c'était vrai, ce baiser n'avait aucune valeur pour elle, et si elle avait embrassé ce Serdaigle, ce n'était que sous l'effet de l'alcool. Oui? sûre Ety? Mais oui bon sang!

Et il avait fallu qu'elle se lève quand même. Et qu'elle se retrouve face à lui, une baguete à la main, devant se battre contre lui. Envie de hurler. mais non. Il avait commencé à l'attaquer. Sauvagement, avec violence. Le regard qu'il posait à présent sur elle, de tendre, était passé à haineux, dégoûté. Comment pouvait-il avoir une aussi piètre opinion d'elle? Ne la connaissait-il pas aussi bien qu'il l'aurait du? Qu'elle avait pensé qu'il la connaissait? Comment pouvait-il... Comment pouvait-elle se laisser traiter de cette façon? Comme si ça avait la moindre importance. Il faisait...comme s'il était totalement indifférent. Comme s'il la détestait. ce qui était le cas. Il le lui avait dit, et le lui prouvait. Alors?

Alors elle avait répliqué. Avec la même violence. Avec la même hargne. Contre lui? Surtout contre elle même. Mais aussi contre son indifférence. Contre son mépris. Contre la façon dont il s'était conduit. Contre son silence. Contre sa haine. Elle avait manié la magie comme elle ne l'avait fait que rarement auparavant. pas contre lui en tous cas. les sorts venaient d'eux mêmes, les ripostes, les attques, les feintes. D'un point de vue techniques, c'était un magnifique duel. Ils avaient du montré à peu près tout ce que l'on pouvait faire dans un duel. Avec foi, et uen vraie envie d'atteindre son adversaire. ca, c'était du duel. peut-être. Mais ce qui avait derrière en enlevait tout l'aspect esthétique. Et Pierrick avait lancé son premier sort de magie noire. Un sort banal, qui brûlait la main de l'adversaire. Elle l'avait évité sans problème. mais il avait réveillé le Mal en Eterna. A ce moment précis, elle l'avait détesté. Il lui avait reproché son endoctrinement, le fait qu'on lui ait appris à lui aussi la magie noire, et il s'en servait... CONTRE ELLE! Fureur aussi noire que les sorts qui suivirent. Oh, elle voulait le détruire.

Mais à présent, elle voulait se détruire elle-même. Et si tous ses états d'âme ne l'avaient pas encore fait, ce n'était qu'une question de temps. Au pire, elle les aiderait. Mais là, tout ce qu'elle voulait faire, c'était pleurer. Et c'était tout ce qu'elle pouvait faire. remuée. Détruite. Eterna n'exitait plus. Elle venait de partir au moment même où le corps inanimé de Pierrick avait touché le sol. Cassée, brisée, elle n'en pouvait plus. Et elle se serait sans doute écroulée si quelqu'un n'était pas arrivé. Mais elle ne voulait pas de quelqu'un. Sauf... sauf si c'était Pierrick. mais il devait être en route vers l'Infirmerie, et il voudrait sans doute la tuer de ses propres mains après ce qu'elle venait de lui faire subir. Non, elle voulait juste qu'on lui fiche la paix, comme elle l'avait fait savoir. mais la personne était soit bouchée, soit très entêtée. la main revint, pressante, et la faisant se tourner vers elle.

Les yeux embués par les larmes, Eterna ne voyait rien qu'une silhouette floue, dont elle ignorait absolument l'identité. Et elle n'en avait rien à faire. Elle voulait juste qu'elleparte, qu'elle la laisse seule ... Une voix. Qu'elle identifia immédiatement. pas seulement à cause de la voix enelle même, même si elle la connaissait par coeur. Mais aussi par la langue utilisée. Du Français. Le Français avait toujours apaisé Eterna. Marwin. C'était Marwin qui lui parlait. ca ne changeait rien. de la rancoeur pointa en elle, et elle essaya de le repousser, excédée.


Dégage... Si c'est... encore pour ... me dire que ... tout est de ma faute ... c'est pas la peine...

Elle regretta immédiatement ses paroles. mais elle n'avait pas digéré le fait que Marwin l'ait repoussée quand elle essayait de l'aider, quelques mois auparavant. Mais elle n'avait plus la force de se battre, et la poigne chaude et rassurante de son cousin sur son épaule acheva de faire fondre sa résistance. Baissant la tête, ses larmes redoublèrent, et elle ne réussit à articuler que ces mots, dans sa langue natale:

Oh Marwin ... qu'est-ce que ... j'ai fait ... Qu'est... ce que ... je ... vais faire?
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Marwin Wyrven
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MessageSujet: Re: Parce que c'etait lui, parce que c'etait moi   Parce que c'etait lui, parce que c'etait moi Iconminitime1wn2Sam 31 Mar - 19:05

Qu'elle le repousse ne l'étonnait pas. Ils étaient pareil tous les deux. Quand ils allaient mal, même juste quand ils se faisaient juste un peu mal, genre le coude qu'on cogne, jusqu'aux grosses dérpimes, ils préféraient être seuls. Qu'on les laisse, qu'on les oublie, qu'on leur foute la paix une bonne fois pour toutes, qu'on oublie jusqu'à leur existence, qu'on les laisse juste se terrer dans leur coin d'où ils ne sortiront que quand ils iront mieux. Comme l'hérisson qui se met en boule. Et ils devenaient agressifs. La plupart des gens préféraient leur tourner le dos, attendant qu'ils aillent mieux. Tout le monde sauf eux deux. Il ne pouvait pas tourner les talons, et rester indifférent à sa douleur. Voir Eterna dans cet état le blessait profondément. La sentir là, si fragile, si désesmparée, lui tordait les tripes, lui retournait le coeur. Il aurait tou donné pour qu'elle arrête de pleurer, qu'elle lui sourie à sa façon bien à elle, espiègle et provocatrice. Que ses grands yeux bleus le regardent sans aucune larme ne les embuant, juste heureux, pétillant de malice. mais ce n'était pas possible, et il le savait. Comment ne pas comprendre la douleur qui dévastait la jeune fille alors qu'il était soumis à la même depuis maintenant sept mois? Comment ne pas comprendre qu'elle s'effondre? mais il voulait qu'elle se reprenne, maintenant, parce qu'Eterna désespérée, ce n'était pas Eterna.

mais elle ne voulait pas, elle. Elle se défendit, immédiatement, de la manière la plus sûre pour qu'il s'en aille. Elle connaissait les mots qui blessaient, c'était inné chez elle. Elle savait où taper, où frapper là où cela ferait le plus mal. Même dans ces moments là. Surtout dans ces moments là. Le désespoir donne une énergie dévastatrice. Ah? Oui, énergie employée à boire des bouteilles et à casser la figure à tous les mecs qui regardaient Mily? tu trouves ça logique Marwin? La ferme conscience, on règlera nos comptes plus tard, toi et moi. Je t'attends mon vieux, et crois moi, on a du pain sur la planche. Et en parlant de conscience ... ce qu'elle lui jeta à la figure le percuta de plein fouet. Leur dispute. Quand il l'avait accusée de ne pas l'avoir aidé. Il ne s'en souvenait que trop bien ...


Marwin ...
Dégage Ety!
Marwin, il faut que tu arrêtes!
Ah ouais, et pourquoi?
Mais parce que ... Regarde toi bon sang de bonsoir, tu es bourré, tu pues, tu es en train de foutre ta vie en l'air!
Ouais, et alors, qu'est-ce que ça peut te foutre?
Le monde entier n'en a pas rien à foutre de ton sort, Marwin!
Ah ouais? t'en avais quelque chose à foutre cet été quand tu t'envoyais en l'air avec ton copain pendant que moi j'étais au bord du gouffre?
Que .... Je t'interdis de parler comme ça!


Et vlan, une baffe dans la figure, et elle était partie. Il était passablement éméché, pour ne pas dire complètement mort quand ils avaient eu cette conversation. Sur le coup, il en avait trop gros sur le coeur, et c'était tellement plus facile de se dire que c'était la faute de quelqu'un d'autre, qu'il ne s'était pas rendu compte de l'impact que ces mots pouvait avoir sur sa cousine. Mais il avait oublié à quel point elle était sensible, et à quel point il était facile de la faire culpabiliser. Il s'en rendait à présent compte. Il se mordit la lèvre. Jamais il n'aurait du dire ça. Elle avait du s'en vouloir à mort, alors qu'elle n'y était absolument pour rien, la pauvre. Le seul responsable, c'était lui. Et doublement coupable, si en plus ça l'avait rongée. Il n'était qu'un abruti. Ouais, c'était pas uen nouveauté. ce qui en était une, en revanche, c'était que cette pensée ne lui donnait pas envie de s'envoyer une bouteille de malibu cul sec. En progrès le Marwin. Mais il n'empêchait que les paroles d'Eterna venaient de lui faire perdre sa superbe. Oui, qui était-il pour venir essayer de la consoler alors qu'il l'avait si violemment rabrouée la dernière fois qu'elle, elle avait essayé? Si elle le souhaitait, il devait disparaître.

Mais non, elle semblait plutôt avoir besoin de quelqu'un que de lui faire la tête pour des paroles, que de toute façon, il ne pensait pas. Enfin, pas tant que ça. Ses dernières paroles, qu'elle s'était arraché, il en était persuadé, le tremblement de sa voix, la tristesse de son visage, les soubresauts qui parcouraient son corps, finirent par lui confirmer que si, elle avait définitivement besoin de lui. Alors, d'un geste protecteur, il l'enveloppa de ses bras, l'attirant contre lui. Il la sentit trembler violemment. Doucement, il se mit à lui caresser les cheveux, lui murmurant des paroles réconfortantes, apaisantes à l'oreille. Quoi? Tout ce qui lui passait par la tête. Tout ce qui pouvait la calmer. Comme si quoi que ce soit pouvait la calmer.


Chut ... Pleure pas Ety... J'suis là moi ... Ensemble, l'un pour l'autre, tu te rappelles? On se l'est promis. Je ne te lâcherai pas c'est promis ... Là ... Ma ptite mouche...


[ Flash Back ]


Elle est où Ety?
Euh ... Elle est restée dans sa chambre, Marwin, elle est un peu malade.
Ah? J'peux aller la voir?
Non, Marwin, il ne vaut mieux pas.
Pourquoi?
Parce que c'est comme ça.

Soupir déçu du petit garçon. Marwin avait sept ans. Sa cousine huit. Et depuis deux ans, elle 'nétait plus la même. Il ne savait pas ce qui se passait, tout ce dont il était sûr, c'est qu'elle ne jouait plus avec lui comme avant. les éclats de rire qu'ils paratageaient si volontiers, les quatre cent coups qu'ils faisaient toujours ensemble, c'était fini. Elle semblait recluse dans sa chambre. Et ses parents ne voulaient pas qu'il la voit. mais pourquoi? Des fois, il avait envie de pleurer. Ety. Sa ptite mouche. Elle, elle l'appelait nounours pour rire. Parce qu'il lui avait prêté le sien, un jour où elle était triste. Ouais, ces deux là, ils s'adoraient. Alors imaginez le déchirement du petit bonhomme à qui on interdisait de voir sa cousine, en plus sans lui dire pourquoi. Croisant les bras, le petit garçon se détourna de la table des adultes qui commençaient à chuchoter entre eux.

Donnant un coup de pied dans un ballon en mousse, le petit garçon leva les yeux vers la fenêtre de la chambre de sa cousine. Et il y vit une drôle de lumière rouge. petit sourire. Ety faisait des bêtises. Pourquoi ne pas la rejoindre? Et, s'éclipsant discrètement, Marwin courut dans la maison.


...
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Eterna M. Wyrven
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MessageSujet: Re: Parce que c'etait lui, parce que c'etait moi   Parce que c'etait lui, parce que c'etait moi Iconminitime1wn2Dim 1 Avr - 18:08

Chut ... Pleure pas Ety... J'suis là moi ... Ensemble, l'un pour l'autre, tu te rappelles? On se l'est promis. Je ne te lâcherai pas c'est promis ... Là ... Ma ptite mouche...

Un sanglot étouffé lui répondit. Oui, bien sûr qu'elle se rappelait, comment oublier? Et comment oublier tout ce qui s'était passé depuis? marwin et elle. A la vie, à la mort. Ils s'étaient jurés de mourir le même jour. promesse innocente et pleine de bonne foi d'enfant. Mais en y repensant, c'était tellement vrai. Eterna ne pouvait même pas imaginer ce que serait sa peine s'il arrivait quelque chose à Marwin. Elle ne lui survivrai pas. Le lien de sang, si présent, si visible, avait été renforcé par ce pacte qu'ils avaient passé tous les deux. Et ça n'avait pas manqué. Ils avaient toujours été là l'un pour l'autre. Lui, celui qui lui avait annoncé la mort de ses parents, acceptant son inscription à Poudlard du même coup, lui qui avait horreur des études, pour être avec elle. Lui encore, qui, la voyant resombrer dans ce tourbilon infernal, qui était parti pour retrouver sa petite soeur. Lui, toujours, qui l'avait ramené, payant de sa santé pour le sourire de sa cousine. Elle, qui avait été à son chevet chaque jour, surveillant le moindre de ses frémissements. Elle, qui malgré son horreur des piqûres en tous genre, avait donné son sang pour le lui transmettre. Elle, qui avait été là à son réveil, alors que sa meilleure amie venait de lui briser le coeur. Lui qui l'avait toujours soutenu dans tout ce qu'elle avait fait. Elle qui l'avait toujours encouragé à faire ce qu'il n'osait pas. Lui qui la taquinait tous les jours. Elle qui le décoiffait à longueur de journée. Lui qui lui redonnait confiance en elle, elle qui lui redonnait le sourire. Parce que c'était elle, parce que c'était lui.

Et lui, qui était là aujourd'hui. Qui avait fait fondre ses dernières faibles résistances. Qui lui tendait les bras. La serra contre lui. Et elle, qui s'abandonna contre lui, passant ses bras autour de sa taille et se serrant contre lui. Oui. Ces deux-là, c'était sacré. Comment ne pas comprendre Eterna qui réagissait au quart de tour quand on insultait son cousin, quand on montrait ses faiblesses du doigt. Et comment ne pas comprendre Marwin d'être là, à ce moment précis, juste là. Sa présence avait toujours apaisé Eterna. Il lui suffisait de poser sa tête sur l'épaule de Marwin. Qu'il lui parle en Français. Qu'ils soient là, tous les deux, tout simplement. Qu'il soit là à sécher ses larmes. Alors qu'il lui avait dit qu'il lui en voulait. Elle lui serait redevable, pourrait-on dire. Encore une fois. Mais ils ne tenaient pas de compte entre eux. Heureusement, d'ailleurs. Sinon Eterna serait endettée à vie. Marwin avait tant fait pour elle, que ce serait trop long à tout dire. A côté, qu'avait-elle fait pour lui? Rien. Mais il ne se plaignait jamais. Il était comme ça Marwin. Et c'est ce qui la tuait quand on se moquait de lui actuellement, à cause de son penchant désespéré pour l'alcool. parce que Marwin, ce n'était pas ce poivrot qu'on se plaisait à décrire. Marwin, c'était l'altruisme à l'état pur. Peu lui importait sa propre vie, si celle des autres était sombre. Don de soi, sacrifice, sympathie. Là était le vrai marwin, celui qu'elle avait toujours connu et estimé. Et elle le retrouvait enfin. Après sept mois d'abscence. Dommage que ce soit dans des circonstances pareilles.

En effet, le visage enfoui dans le T-Shirt de son cousin, Ety pleurait toujours. Il lui semblait impossible de s'arrêter. Comment l'aurait-elle pu? Elle avait fichu sa vie en l'air en moins de douze heures. Un record. Un place pour elle dans le Guiness peut-être? Oui, enfin ne la lui proposez pas, vous risqueriez de vous retrouver dans un sale état à l'infirmerie en moins de deux. Quoi que ... Là, elle s'était éteinte. la flamme de violence qui l'avait emportée avait été mouchée par l'influence de son cousin. Elle n'était plus qu'abattement, tristesse et tremblements. Bon, le haut de Marwin serait sans doute à tordre après. Mais tant pis. Les doigts d'Eterna se crispèrent sur le tissu, mais ses lrmes semblaient se tarir. Oh, attention, juste une baisse. Ses sanglots s'espacèrent, sa respiration se faisait plus régulière. Mais elle pleurait toujours. Dans sa tête repassaient toutes les images de la soirée, du duel... Comment tout ceci avait-il pu arriver? Alors que tout allait bien! N'avait-elle vraiment pas droit à sa "happy end"? Elle avait du être quelqu'un de vraiment horrible dans une vie antérieure. Napoléon, par exemple.Après tout ce qu'elle avait enduré, il lui fallait ça en plus. perdre l'amour de sa vie. Comment en était-elle sûre? de quoi? Nan mais précisez vos questions? Qu'elle l'avait perdu ou que Pierrick était l'homme de sa vie? Quelle que soit la question, si vous n'avez pas la réponse tout(e) seul(e), c'est que vous êtes un(e) abruti(e) fini(e). Même Angel avait compris. Non? Arf, oubliez ça, lui c'est un cas désespéré.

Ma ptite mouche... Il y avait une éternité qu'il ne l'avait pas appelée comme ça. Elle eut un léger rire qui entrecoupa ses sanglots, et un mot se fit entendre:


Nounours...

Le visage d'Eterna s'était levé vers Marwin. Un sourire timide pointa sur ses lèvres, avant de se faire la malle une fois de plus. Ses grands yeux bleus emplis de larmes se fichèrent dans ceux de Marwin. Elle ne pouvait pas dire grand chose d'autre. Et en même temps, qu'y avait-il à dire de plus? Il était là, c'était tout ce qui comptait.



[ ... ]

Une nouvelle réunion de famille. Il y aurait sans doute Marwin.

Marwin, c'est qui celui là?

Sourire de peste à son miroir. Etait-ce elle qui venait de dire ça? Hum... Ptet. Qu'est-ce que ça pouvait faire? Le reflet de la petite fille la contemplait. A des années lumières de celle qu'elle avait été. Une jupe noire, un haut noir, des filets sur les bras, deux grands yeux d'un noir profond. Où était passée la petite fille aux yeux bleus rieurs? Partie. deux ans auparavant. ne restait que cet espèce de diablotin, esprit du Mal. Vous la trouvez trop jeune? Pourquoi? Y a-t-il un âge pour le mal? Certainement pas. Quatre ans maintenant qu'elle pratiquait la magie noire. Et deux ans qu'elle ne voyait plus le monde comme avant. Qu'elle passait le plus clair de son temps dans sa chambre. A faire quoi? A votre avis?

Alors... Alors peu importait Marwin, elle fit taire la petite voix, de plus en plus faible jour après jour, qui essayait de lui faire entendre raison. d'un geste de main, elle la chassa, et attrappa sa baguette, posée sur son bureau où s'amoncelaient livres peu recommandables, parchemins couverts de notes, cadavres d'animaux. Vous cherchez une chambre de fillette? passez votre chemin. Elle n'avait plus rien d'une fillette. Avec un sousire sadique, la jeune sorcière se plaça au centre de sa chambre et, d'un coup sec de sa baguette, fit apparaître une souris. La fixant de ses grands yeux noirs, la jeune fille leva sa baguette. Une fois de plus. La peur passa dans les yeux de l'animal. Il allait finir comme tous les autres. Les lèvres d'Eterna s'ouvrient, laissant échapper la formule.


[ ... ]
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Marwin Wyrven
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MessageSujet: Re: Parce que c'etait lui, parce que c'etait moi   Parce que c'etait lui, parce que c'etait moi Iconminitime1wn2Dim 1 Avr - 18:50

Il venait de marquer un point, il le savait. Lui aussi la connaissait par coeur. L'un comme l'autre, ils pouvaient lire en l'autre comme dans un livre ouvert. Même un infime détail, un pli au coin de la la lèvre, un infime tressaillement des mains. Il suffisait d'un rien. Et même parfois de rien. Même s'ils arrivaient à sauver la face devant les autres, entre eux, ils ne se la faisaient pas. Un simple regard leur uffisait, pas besoin de mots entre eux. Ils se comprenaient sans se parler. C'était comme ça. Ce lien, invisible, incompréhensible pour les autres, était pourtant là, réel, présent, et tellement important à leurs yeux à tous les deux. Quelque chose qui avait étonné, énervé, exaspéré, gêné. Tellement fusionnel. Tellement touchant aussi. Tellement eux. Pour eux, il n'y avait pas plus important. Ils se l'étaient promis, juré, qu'ils ne se quitteraient jamais, qu'ils seraient toujours là l'un pour l'autre. Plus qu'un pacte. Parce qu'ils le voulaient, ils le désiraient. Elle était la soeur qu'il n'avait jamais eu, il était le frère qu'elle n'avait jamais eu. Confidents, complices, meilleurs amis. Le non pas couple, mais duo idéal. L'eau et le feu. La modération et le mouvement perpétuel. Le Yin et le Yang. Chacun le reflet et en même temps le contraire de l'autre. Tellement semblables et tellement différents, et tellement attachés l'un à l'autre. Parce que c'était lui, parce que c'était elle. Parce que c'était eux, hier, aujourd'hui, demain. Les cousins Wyrven.

Tous gamins, ils jouaient tout le temps ensemble, faisant les pires bêtises. Leurs parents les appelaient avec tendresse le « petit duo infernal ». Jamais l’un sans l’autre, de vrais siamois. Jusqu’à ce qu’Eterna ait six ans. Que Lydwick parte. Et qu’elle se replie sur elle-même. Délaissant tout le monde, son cousin y compris. Non, surtout son cousin. Pour des raisons qu’elle lui avait exposées plus tard, quand elle avait retrouvé la voie du bien. Il lui rappelait trop de souvenirs, il lui rappelait ce qu’elle avait été. Et elle ne devait pas s’en rappeler, pour pouvoir progresser. Mais lui, à cette époque, il n’avait aucune idée de ce qui arrivait à sa cousine adorée. Il se demandait ce qu’il avait bien pu lui faire pour qu’elle le rejette avec autant de force, de violence. Et ce qu’elle, elle avait bien pu faire pour que ses parents la tiennent à l’écart, et pour que les siens lui interdisent de la voir. On ne lui avait rien dit, évidemment. On ne dit jamais rien aux enfants. Ils sont trop jeunes, il ne faut pas les traumatiser. Et pourtant, ils ont le droit de savoir. Cela éviterait bien des drames. Marwin pourrait très bien vous le dire. Même s’il resterait vague. Oui, quel genre de drame pourrait-on éviter ? Il se tairait, vous regardant gravement droit dans les yeux, et demandant de le croire sur parole. Mais jamais il ne raconterait ce qui s’était passé ce jour-là. Ça, c’était un secret entre Ety et lui. Et avec leur famille, bien entendu. Mais personne n’en parlait jamais. Lui détestait le faire, autant qu’Eterna sans doute. Peut-être moins. Parce que cela ne l’avait pas affecté de la même façon. Peut-être plus. Parce qu’il s’en faisait pour elle. Parce que ce souvenir l’avait marqué à jamais. Ce moment de leur vie avait scellé à jamais leur amitié, malgré tout ce qui s’était passé, ou plutôt à cause de ce qui s’était passé. C’était extrêmement paradoxal. Mais tellement fort. Et depuis, ils étaient ce qu’ils étaient. Unis comme les doigts de la main, dans le bonheur comme dans la douleur, toujours là l’un pour l’autre, dans cette espèce de pacte tacite qu’ils semblaient avoir passé. Et qui n’était connu que d’eux seuls.

Il s’efforçait de ne pas y penser, en cet instant précis. Pourtant, des images remontaient en lui. Qu’il refoula d’une pensée implacable. Non, aucun souvenir ne lui ferait blâmer Eterna pour ce qui s’était passé ce jour-là. C’était définitivement du passé. Ce qui comptait, c’était le présent, ici et maintenant. Elle qui pleurait dans ses bras, brisée, cherchant désespérément à s sortir de l’abîme dans lequel elle semblait plongée. Ou pas. Il la connaissait par cœur, sa Ety, et il savait qu’elle avait autant de volonté à vivre, autant d’amour et de passion pour son existence qu’elle en avait à se détruire. Ce réflexe d’autodestruction, il l’avait souvent vu à l’œuvre, dans son regard, dans ses actes, quand elle s’adonnait à la magie noire, quand elle plongeait au plus profond des Ténèbres pour en ressortir plus forte, et plus marquée à la fois. Il l’avait vu, désespérée, doutant de ses capacités, ne rien faire et se laisser lentement couler, en y prenant un plaisir sauvage. Et il connaissait ça. La satisfaction que lui avaient donnée ses bouteilles et son ivresse, et de se voir descendre un peu plus bas chaque jour. Enfin, lui, c’était parce qu’il estimait qu’il le méritait. Mais il ne la laisserait pas se détruire. Il ne le fallait pas. Elle ne le méritait pas. Personne ne le méritait, à dire vrai. Mais elle encore moins que les autres. Ses erreurs passées, elle les avait payées. Et il était sûr que ses erreurs présentes ne nécessitaient pas un traitement aussi dur que celui qu’elle était en train de s’infliger. Se noyer de larmes. Et qui savait ce qu’elle avait d’autre à l’esprit. Connaissant Ety, sans doute une revirée sévère dans les arts occultes. Il ne fallait pas qu’elle se laisse submerger comme la dernière fois. Et il y veillerait.

Il la sentit bouger. Il entendit ce surnom, son surnom, qu’elle ne lui donnait plus depuis longtemps déjà. Comme « ma petite mouche ». Ça faisait une éternité qu’il ne l’avait pas appelée comme ça. Sans aucune raison particulière. Ils avaient grandi, point final. Il y a beaucoup de choses qu’on abandonne en grandissant. Mais ça lui faisait chaud au cœur, d’entendre ce mot affectueux des lèvres de la jeune fille. Lèvres qui esquissèrent un sourire, qu’il encouragea en lui répondant. Mais il disparut bien vite. Néanmoins, il y voyait un signe encourageant. Même si ces grands yeux bleus qui étaient fichés dans les siens ne semblaient pas vouloir abandonner les larmes qui les peuplaient. Une nouvelle perla, et se fraya un chemin sur sa joue. Le jeune homme lâcha la taille de sa cousine d’une main, et ses doigts vinrent doucement essuyer l’impudente larme. Mauvais calcul, il ne s’en rendit compte qu’au moment où il l’effleurait. D’autres suivirent, nombreuses. Elle s’était remise à pleurer. Il se maudit intérieurement, et la seconde main rejoignit la première, soutenant doucement le menton de la jeune femme, ses pouces essuyant délicatement chaque larme qui osait s’aventurer à la suite des autres. Plus qu’un geste, une promesse, qu’il n’énonça pas à voix haute. « Chacune de tes larmes, je les essuierai. Chacune de tes peines, je les porterai. Je ne te laisserai pas seule, Etychou, je serai là, à côté de toi, je te réapprendrai à marcher, et je ferai en sorte qu’il ne t’arrive rien . » Il ne le dit pas de vive voix, d’une parce que cela semblait grandiloquent, pour les autres du moins, alors que cela sortait tout droit du cœur, de deux parce qu’il n’avait jamais été doué pour dire ces choses-là, même s’il les pensait très fort, et de trois, parce que les mots étaient inutiles. Il espérait de tout cœur qu’elle comprenait ce qu’il lui disait. Et les yeux plongés dans les siens, il lui dit doucement:


Pleure plus Ety, j’aime pas te voir pleurer, t’es plus belle quand tu souris. Ne t’inquiète pas, il lui faut juste un peu de temps… Tu sais très bien qu’il ne pensait pas ce qu’il a dit, pas vrai ?

Il eut un sourire franc ; même si intérieurement, il se disait qu’il n’avait jamais vu Pierrick dans un état pareil, et qu’il s’avançait un peu. Mais il fallait donner confiance à Eterna. Qu’elle soulage sa conscience, qu’elle se confie, qu’elle lui dise ce qui s’était passé, non seulement pour qu’elle en soit un peu plus libérée –comme si elle pouvait l’être-, mais aussi pour qu’il sache, et qu’il puisse vraiment l’aider.



(…)

Il se faufila dans la maison silencieuse, les voix des adultes lui parvenant, comme étouffées. Il ne capta pas un mot de ce qu’ils disaient, pour la pure et simple raison qu’il s’en moquait. Tout ce qui l’intéressait, c’était retrouver Eterna, et jouer avec elle. Rien d’autre n’avait d’importance. Cela faisait deux ans qu’il ne la voyait plus. Et deux ans, c’était long. Déjà pour une personne normale, mais encore plus pour un enfant privé de sa complice, de sa camarade de jeu. Marwin n’explora aucune des pièces du rez-de-chaussée. Il savait où la trouver.

Sans faire de bruit, il monta les escaliers. Il entendit du bruit. Sourit. Deuxième porte à gauche. C’était la chambre de sa cousine. La porte était entrouverte. Doucement, il la poussa un grand sourire aux lèvres. Il s’apprêtait à crier : « Surprise, devine qui c’est ! ». mais les mots se ravalèrent d’eux-mêmes, et son sourire se figea, sous la surprise de ce qu’il voyait.

Sa cousine, toute de noir vêtue, elle qui avant adorait les couleurs vives, la baguette pointée sur un pauvre petit animal, et le sort qui partait… Le pire était sans doute la lueur de folie meurtrière qui brillait dans ses yeux. Le rayon lumineux rouge frappa la bestiole, qui alla s’écraser contre le mur. Simultanément, du sang jaillit de tous ses membres et elle tomba par terre, morte. Horreur. Les lèvres de Marwin s’entrouvrirent, et il se précipita en avant, bousculant sa cousine qui arborait un sourire satisfait. Il s’agenouilla à côté de la souris, sans vie et vidée de son sang, qu’il prit dans ses mains. Il se releva et se retourna vers sa cousine, la fusillant du regard. Quelle mouche l’avait piquée ? Il ne comprenait rien, tout ce qu’il savait, c’était qu’elle avait perdu la tête.


Mais ça va pas non ? Tu es folle ou quoi ? Qu’est-ce qui te prend ? C’est très mal de torturer les animaux, alors les tuer … Qu’est-ce qui se passe Ety ? Qu’est-ce qui t’arrive ? Pourquoi tu joues plus avec moi ? Pourquoi tu t’habilles en noir ? Pourquoi… ?
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Eterna M. Wyrven
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MessageSujet: Re: Parce que c'etait lui, parce que c'etait moi   Parce que c'etait lui, parce que c'etait moi Iconminitime1wn2Jeu 7 Juin - 23:27

Un simple contact avait suffit pour faire repartir les larmes qu’elle avait si difficilement contenues. Le contact, il n’y avait rien de plus efficace pour faire pleurer quelqu’un. Mais elle ne lui en voulait pas. Pleurer, c’était tout ce qu’elle pouvait faire maintenant. S’abîmer les yeux, les rendre rouges et secs quand ils ne contiendraient plus de larmes. Verser autant de larmes que possible, jusqu’à épuisement de l’eau de son corps. Que pouvait-elle faire de plus ? Elle n’avait plus aucune force, aucune énergie, aucune volonté. Depuis sans doute la nuit. Et s’il lui en restait un tant soit peu, tout avait été balayé par le simple contact de la main de Marwin sur sa joue. Ses yeux se fermèrent, et une nouvelle larme s’échappa de son œil, glissant sur sa joue, nouvelle traînée froide. Suivie par une autre. Et encore une autre. Et ainsi de suite. Cela ne semblait pas vouloir s’arrêter. Normal, elle ne le voulait pas. Pouvoir ? Non plus. Elle ne pouvait pas s’arrêter. Et pourquoi l’aurait-elle fait ? Qu’on lui donne une seule bonne raison de s’arrêter et elle s’arrêterait. … … … Personne ? Je m’en doutais. Elle baissa la tête, crispant les mâchoires, essayant malgré tout de se contenir, mais non, et puis d’abord, pourquoi, encore une fois ? Un sanglot la secoua, ça y était, c’était reparti, elle allait recommencer, et qui savait quand elle pouvait s’arrêter ? Elle se penchait au bord du gouffre sombre qui l’appelait de nouveau. Juste se laisser tomber, sans réfléchir, juste ne rien faire, sombrer petit à petit, sans espoir de retour. Un pas, puis un autre. Une larme, puis une autre. Ça y est, elle allait tomber …

Mais une main la tira en arrière. Relevant sa tête, la soutenant, et essuyant chaque larme qui coulait. La jeune fille ouvrit les yeux. Et rencontra ceux de son cousin, attentifs, doux, et cherchant le siens. Qu’elle lui abandonna. Comme sa nuque, qu’elle ne chercha même pas à lui dérober. Comme ses joues, qu’elle le laissa essuyer. Comme ses larmes, qu’elle le laissa faire disparaître. Et elle, elle se plongea dans ce regard qui l’avait toujours apaisé, se laissant bercer par ces mains qui avaient toujours su la rassurer et l’empêcher de tomber, et essaya de ne plus penser à rien. Juste à Marwin. Qui était là, devant elle. Aujourd’hui, comme depuis toujours. A lui offrir son aide, son affection, son amour. Par amour, entendre amour fraternel. Les plus folles rumeurs qui circulaient à leur sujet n’avaient aucune fondation sérieuse. Malgré qu’Ety avoue sans problème qu’elle trouvait son cousin très attirant et que lui reconnaisse qu’elle était sublime, il n’y avait jamais et il n’y aurait jamais entre eux que ce lien fraternel, qui les faisait rire au nez des colporteurs de ragots. Plus qu’un simple cousin, et une simple cousine l’un pour l’autre. Ils en avaient des dizaines, de cousins, vu l’étendu de la famille Wyrven. Mas là, c’était différent. Parce que c’était lui, parce que c’était elle. Tout simplement et sans concession. Il était la grand frère dont elle avait toujours rêvé, l’épaule sur laquelle poser sa tête, le cœur sur lequel poser sa peine, les bras dans lesquels se réfugier. Elle était la petite sœur qu’il n’avait pas eu, le sourire qui lui redonnait la force d’avancer, le regard qui lui permettait de déplacer des montagnes, le rire qui le faisait sourire et être heureux. Lui, la poigne pour la redresser, la force qui lui renvoyait le Souaffle en entraînement, le compagnon rêvé de tous ses délires. Elle, la légèreté qui manquait à ses réflexions trop sérieuses, la dynamique qu’il fallait à son quotidien, l’étincelle qui faisait que tout était différent. Il n’y avait plus rien, alors que leurs regards s’accrochaient. Plus rien qu’eux deux.

Et le rythme de sa respiration se calma lentement. Et ses larmes se firent moins nombreuses. Et ses pensées semblaient s’être envolées. Elle ne pensait plus à rien, tant le contact était intense. Entre lui et elle. Entre elle et lui. Pour toujours. Comme ils se l’étaient promis. Jusqu’à la fin de leurs jours. Et la force de ce lien se dégageait de cet échange de regard, balayant tout. Pour elle, la nuit, la dispute, la douleur, la tristesse, le duel, la magie noire, les remords. Pour lui … Il faudrait le lui demander. Mais pour lui, beaucoup de choses sans doute aussi. On le sentait. Par la droiture de son regard. Qui ne se détournait plus, comme il avait pris la détestable habitude de le faire depuis quelques temps. Par son air calme, et serein, et non l’air éternellement torturé qu’il arborait depuis de nombreux mois. Par ses mains, qui ne tremblaient plus, alors qu’elles l’avaient longtemps fait, nerveuses. Eterna les avait vues, ses mains, prises de convulsions sur des plumes, sur des bouteilles … Non. Marwin … Marwin était de retour. Et elle aussi. Même si c’était pour un court instant. Ils étaient là, face à face, tels qu’ils auraient du être. Tels qu’ils auraient mérité être. Mais les Wyrven devaient avoir une dette envers là-haut. Parce qu’ils n’étaient pas tels qu’ils le semblaient à cet instant. Instant magique. Tous les deux, coupés du monde et du temps. Face à face. Un sourire sur les lèvres. Ne se quittant pas du regard. Se nourrissant chacun du sourire de l’autre, se réchauffant à la chaleur du regard de l’autre, se réjouissant des changements de l’autre. Parce que c’était elle, parce que c’était lui.

Ce moment sembla durer une éternité pour eux deux. Mais la réalité les rattrapa brusquement, faisant voler cet instant en millions d’éclats, violemment, comme on briserait un splendide vase en cristal. Avec fracas, brusquerie, sauvagerie. Il avait fallut qu’un élève passe à ce moment précis dans le couloir. Et tout se fracassa. Elle recula d’un pas, comme brûlée par le contact le sa main. Ses yeux se baissèrent, fuyant de toute urgence ceux de Marwin. Et son sourire disparut aussi vite qu’il était apparu. Elle n’avait pas à se reposer sur Marwin. Elle n’avait pas à le laisser essuyer ses larmes, et porter sa peine. C’était sa faute, son entière faute, elle devait réparer seule les pots cassés, et assumer seule les conséquences de ses actes. Et elle n’avait pas le droit que cela se voit. Sinon, Marwin allait vouloir l’aider. Sinon, d’autres peut-être. Ou d’autres la montreraient du doigt, disant qu’elle n’avait pas le droit d’être triste, non, pas après ce qu’elle avait fait. Elle savait ce qui l’attendait. Et elle s’y refusait. Oui, elle se refusait à ce que les gens la montrent du doigt, faisant des commentaires du genre « de quoi elle se plaint ? Elle a eu ce qu’elle voulait, non ? ». Non, non, ne pas penser à ça. Mais ça aller arriver, elle le savait. Ils allaient la traîner dans la boue, l’enfoncer, alors qu’elle était déjà plus bas que terre, marcher sur sa souffrance, piétiner ce qui restait de son cœur en morceaux. Et le pire, c’était qu’ils allaient s’en faire un plaisir. Non, non. Elle ne voulait pas. Elle ne voulait pas. Mais il n’y avait pas d’autre solution …

Si. Il y en avait une. Et ce fut une partie d’elle –même qu’elle utilisait le moins souvent qui la lui souffla. Il fallait qu’elle ne montre pas qu’elle souffrait. Juste, qu’elle marche, la tête haute, le regard droit. Alors, personne ne pourrait rien dire. Si, bien sûr, on pourrait dire que tout ce qu’elle voulait, c’était se débarrasser de Pierrick. Mais c’était « moins pire » que de devoir affronter ce qui l’attendait si elle avait le malheur de montrer à quel point elle allait mal. Etre forte. Même si ce n’était, en définitive, qu’une apparence. La force impressionnait toujours. Et faisait taire. Elle n’aurait rien à craindre. Non, c’était faux, et elle le savait. Elle aurait tout à craindre. Mais moins que si elle se laissait aller en public. Alors … Alors sa décision était prise. Personne ne saurait, non, personne. Elle ravala les larmes qui lui venaient. Ce serait dur de se façonner un masque. Non, tout ce que vous dites ne m’atteint pas. Il n’y a rien de plus dur que ça. Devoir jouer un personnage en laissant croire que rien ne vous atteint, alors que tout ce que l’on vous lance vous blesse et vous marque cruellement. Oui, mais c’était la seule option qui lui restait. Ça et le suicide. Et comme elle aimait trop la vie … La vie sans Pierrick ? Ah, chut, si elle recommençait, elle n’allait jamais s’en sortir.

Aussi releva-t-elle les yeux vers son cousin. Elle s’était composé un visage décidé. Mais, en voyant ses yeux sur elle, elle eut un pauvre rire fêlé et perdit le pauvre masque qu’elle avait essayé d’employer. Ça ne servait à rien d’essayer avec lui. Elle haussa les épaules, défaitiste.


Qu’est-ce que tu veux, faut bien que j’essaye … J’m’en sortirai pas sinon.

Non, vous n'avez pas rêvé, elle avait bien délibérément évité sa question. Elle préférait ne même pas essayer de réfléchir à la réponse.

[…]

Elle garda les yeux ouverts au moment de l’impact. Bien sûr. C’était ce qui lui plaisait le plus. Voir l’animal, comme foudroyé, puis, d’imperceptibles failles, et enfin l’explosion, le sang jaillissant de toutes parts, quittant le corps de la bestiole, et la faisant instantanément passer d’être vivant à cadavre. Un plaisir intense et mauvais s’empara de la fillette, et un rictus déforma ses lèvres, déjà, un rire sadique pointait quand …

Elle fut bousculée. Sa baguette tomba à terre et elle la ramassa, furieuse. Ses réflexes étaient aussi aiguisés que sa mauvaise humeur, et là, en l’occurrence, elle était de très mauvaise humeur. Qui osait la déranger ? Et en plus, qui osait la bousculer ? Qui avait oser rentrer dans sa chambre ? Qui …

Et son regard tomba sur un jeune garçon accroupi à côté du corps sans vie de la bestiole, le prenant délicatement. Sa main se crispa sur sa baguette. Non, pas lui. Elle avait tout fait pour l’éviter, tout …

Quand il prit la parole, elle ferma les yeux, ses mâchoires se crispant simultanément. C’était pour ça qu’elle refusait de le voir. Pour ça qu’elle ne jouait plus avec lui. Chacun de ses mots se ficha directement dans une partie qu’il lui fallait maîtriser, et oublier si elle voulait réussir dans cet art : le cœur. Et lui, il ravivait tout, par de simples paroles, par sa simple présence. Ils avaient été tellement proches avant que … Non, Eterna, ça suffit, reprends toi ! Il fallait que ça cesse, avant que tous les efforts de Lydwyck ne soient réduits à néant.

Aussi, elle rouvrit les yeux, fixant un regard dur, méchant, agressif sur son cousin, le faisant immédiatement taire. Lentement, elle leva sa baguette, la pointa vers lui. Un regard à la souris qu’il tenait. Un être nuisible. Comme lui. Et il allait finir comme lui. Et, de ses lèvres, la formule jaillit, suivie de près par le rayon lumineux qui sortit de sa baguette, se dirigeant droit vers le garçon. Implacables. Inébranlables. Mortels.
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Marwin Wyrven
Elève de Gryffondor en 6ème année, Préfet
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MessageSujet: Re: Parce que c'etait lui, parce que c'etait moi   Parce que c'etait lui, parce que c'etait moi Iconminitime1wn2Jeu 23 Aoû - 16:15

Saleté d’élève. Marwin l’aurait volontiers écharpé. Pourtant, c’était un non-violent. Ah, et le « cas Dean » ? Je t’ai déjà dit de te la fermer, toi, qu’on verrait ça plus tard. Tu rêves mon vieux, je ne vais pas te laisser dire n’importe quoi, je suis ta conscience quand même. Ouais, une conscience qu’on corrompt facilement avec quelques bouteilles d’alcool. Que … ? J’ai dit la ferme. Il était donc non-violent, sauf en quelques occasions précises. Comme celle-ci. Cet élève venait de faire voler en éclats un moment d’une pure beauté, un moment privilégié entre eux deux. Où il avait vu passer le fantôme de ce qu’ils auraient pu être. De ce qu’ils auraient du être.

Elle, souriante, belle à mourir, sereine et calme, un modèle pour toutes les filles de Poudlard, par ses résultats, ses performances de Quidditch et son humour à toute épreuve. Bien sûr qu’elle était belle, elle l’avait toujours été, mais elle l’était un peu moins quand elle pleurait, perdant ce sourire éblouissant qui était sa marque personnelle, ce sourire canaille et tellement féminin à la fois, qui faisait tourner plus qu’une tête. Et ses beaux yeux bleus privés de leur étincelle au profit d’une coloration rouge … Il manquait indubitablement quelque chose. Non, elle n’était plus sereine, ni calme, pourquoi l’aurait-elle été ? Elle pleurait, elle avait frôlé le meurtre, et elle se tenait là, maintenant, à le regarder, brisée. Un modèle pour toutes les filles de Poudlard pour ses résultats … Pour l’instant, oui, il fallait qu’elle ne se laisse pas aller. Qu’elle se venge sur le travail à la limite. Même s’il se doutait que si elle se vengeait sur du travail, ce ne serait pas vraiment du travail scolaire, plutôt du travail proscrit. Par ses performances en Quidditch… Elle était une bonne capitaine, maintenant, il fallait espérer que sa peine ne prenne pas le dessus. De son point de vue, il était heureux de ne pas faire partie de l’équipe. Déjà perfectionniste en temps normal, elle allait sans douter exploser les records de tyrannie. Ombrage n’avait qu’à bien se tenir… Une illusion, rien de plus que quelques secondes. Oh, mais pourquoi ?

Lui, apaisé et apaisant, en train d’aider quelqu’un, propre sur lui, droit, responsable, et … préfet ? Oui, sans doute que si les choses avaient été différentes, il aurait été préfet. Après tout, il était fait pour ce job, non ? Avant. Et … maintenant. Parce que pour lui, cette image, cette furtive apparition de l’idéal ne s’était pas évanouie avec le passage de cet élève. Non, il était toujours tel qu’il s’était montré à cet instant-là. Apaisé, depuis qu’il avait résisté à l’alcool ce matin même. Bien sûr, le chemin serait long et difficile, mais il avait bon espoir. Il venait de se rendre compte de ce qu’il avait fait, et il entendait bien réparer ses erreurs. Bon, bien sûr, il faudrait maintenant qu’il affronte la réalité en face, il n’aurait plus l’excuse d’être saoul pour ne pas se rendre compte qu’il manquait quelqu’un à sa vie. Mais il était prêt. Il était temps de se reprendre. Apaisant, en train d’aider quelqu’un. Pour lui, aider les autres, c’était une seconde nature. Non, il n’avait pas pitié des gens, c’était juste qu’il aimait ça. Et qu’il savait toujours très exactement quoi faire. Apaisant en toutes circonstances. Il ne savait pas pourquoi, il ne savait pas comment. Mais cela n’avait aucune importance. Il considérait que sa vie n’aurait aucun sens s’il ne la vivait que pour lui. Souvent, il avait besoin de se perdre dans les autres pour se sentir bien et pour se retrouver. Ce qu’il venait de faire. Et c’était radical. Propre sur lui … Et bien oui, il commençait de nouveau à ressembler à quelque chose. Ses vêtements étaient impeccables, il était rasé, coiffé, et il ne sentait plus l’alcool à trois kilomètres à la ronde. Que demander de plus ? Pas grand chose, voir même rien, il était tout simplement parfait. Ah, si, il faudrait peut-être faire un peu de sport pour retrouver sa forme d’avant. Mais ça ne lui faisait pas peur, c’était tout à faire dans ses cordes. Droit et responsable. Oui, à partir de maintenant il le serait de nouveau. Droit en toutes circonstances, responsables de ses actes, de ses choix, sans les fuir, jamais. Il redeviendrait celui sur lequel on pouvait compter, à n’importe quel moment et pour n’importe quoi. C’était la promesse qu’il se faisait à lui-même, en cet instant. Retrouver le bon vieux Marwin. Il y avait bien trop longtemps qu’il était parti.

Et il le lui promettait à elle aussi. A son Ety, qui n’était plus exactement la petite fille d’autrefois. Il lui semblait qu’il y avait des années qu’il ne l’avait pas vue pour de vrai, telle qu’elle était réellement, qu’il ne s’était pas soucié de ce qu’elle ressentait, de si elle allait bien. c’était une des choses les plus importantes pour lui, avant. Et il s’était conduit comme un imbécile, blessant les personnes qu’il aimait le plus. Oui, elle avait changé depuis la dernière fois… Voyons, quand était-ce déjà ? Quelques jours avant les vacances d’été de l’année dernière. Il l’avait trouvée seule, dans la Salle des trophées, souriante, devant la coupe de Quidditch que Gryffondor avait encore gagné cette année-là. ils avaient longuement discuté, tous les deux, il lui avait dit à quel point il était fier d’elle. Il se souvenait des moindres détails, et des détails de ce match, qui avait précédé cette rencontre. Elle avait été formidable, évidemment, tout comme Emily… Ils en avaient parlé, d’Emily, d’ailleurs, il lui avait dit qu’il irait peut-être passer quelques jours avec elle en Australie, revoir ce bon vieux Matt et changer quelques blagues avec Joshua. Des noms, pour elle, mais elle lui avait sourit, en lui disant qu’elle était heureuse qu’il ait enfin trouvé le bonheur. Heureux, il l’était aussi à cet instant. Elle avait blagué en lui demandant de lui réserver un créneau dans son emploi du temps de ministre pour un après-midi entre cousins. Ça les avait fait rire. Oui, c’était là, la dernière fois qu’il l’avait vraiment regardé en face. Depuis, tellement de choses avaient changé … Ces vacances, elles ne s’étaient pas du tout passées comme il l’avait imaginé. Matt n’était plus vraiment un ami, pas plus que Joshua, et s’il prononçait leur nom devant sa cousine, elle ne sourirait pas sereinement, non, mais au contraire, on pouvait être sûr qu’elle allait insulter le premier et promettre qu’elle tuerait le second dès qu’elle le croiserait dans un couloir ou même dans un cours. Ou même carrément se lancer à sa recherche directement histoire de le finir immédiatement de ses propres mains. Les circonstances avaient changé, oui. Et elle aussi … Et lui aussi, tellement.

Tellement plus femme que dans ses souvenirs. Sa majorité, elle l’avait. Il avait raté son anniversaire … Oui, calcule, Novembre, soit peu de temps après la soirée des dortoirs. Il l’avait tout simplement zappé. Quel cousin faisait-il ? Il oubliait l’essentiel. Oh, bien sûr, il avait été là à son premier entraînement en tant que capitaine, mais c’était bien avant et ça n’avait rien de vraiment très glorieux. Depuis, rien. Il ne s’était pas inquiété de savoir comment elle gérait la pression, de la manière dont elle gérait l’équipe… Il ne savait même pas si elle avait eu des problèmes depuis. L’histoire de Lydwyck, et du retour de son père, ça, il était au courant par Pierrick, sans doute un soir où il n’était pas trop saoul. Mais il n’avait pas été là. Il se détestait. Qu’avait-il raté encore ? Tellement de choses, de secrets qu’elle avait certainement dû garder pour elle, d’états d’âmes qu’elle ne lui avait pas confiés. Peut-être avait-elle été très mal et il n’en avait rien su. De toute façon, il ne s’en serait pas soucié. Mais c’était cela le pire à se dire en réalité. Que même s’il avait su quoi que ce soit, jamais il n’aurait levé le petit doigt. Il se serait contenté de boire à nouveau, histoire d’oublier qu’en plus, il aurait dû se bouger. Minable, il était minable, et il l’était encore plus que ce qu’il croyait. Et ce n’était que maintenant qu’il s’en rendait compte, maintenant qu’il voyait sa cousine, brisée. Mieux valait tard que jamais, mais il se serait passé de circonstances pareilles. Qui savait où tout cela allait la mener ?

Néanmoins, une chose était sûre et certaine : il était là, maintenant, de nouveau, et il allait l’aider, s’occuper d’elle, qu’elle le veuille ou non. Comme au bon vieux temps. Il n’avait pas besoin de tout programmer à l’avance,il saurait exactement quoi faire au bon moment. Il la connaissait tellement bien… La sortir de là, pour s’en sortir lui aussi. Il savait qu’il y arriverait, autant l’aider qu’à s’aider lui-même. Enfin, non, en fait, il était surtout certain d’une chose : aider Eterna l’aiderait énormément lui. Elle, cela n’était malheureusement pas en son pouvoir de s’assurer qu’elle s’en sorte absolument. Il ne pouvait pas la forcer. Mais il allait y veiller. Il ne la laisserait pas tomber, plus jamais. Et elle allait avoir besoin de lui, maintenant. Bon, au boulot. Déjà, premier point, il fallait qu’elle se reprenne.

Lui jetant un regard, il faillit faire un bond en arrière. L’illusion était-elle revenue sans qu’il n’y prête attention ? Ou avaient-ils fait un bond dans le passé ? Le visage plus décontracté, l’air décidé, on aurait dit Eterna l’année dernière à la veille d’un match. Oui, quelques détails prêts : elle avait d’une part un an de plus, et d’autre part, ses yeux étaient encore rouges des larmes dont on voyait les traces sur ses joues. Et puis, cela sonnait trop faux. Elle semblait sr le point de fondre en larme et il n’était que trop évident que la détermination à toute épreuve qu’elle affichait était factice. Pinçant légèrement les lèvres en une moue-sourire indulgent, il secoua doucement la tête. Il fallait qu’elle trouve quelqu’un d’autre pour ce genre de manœuvre, cela ne prenait pas avec lui. Et elle se rendit à l’évidence :


Qu’est-ce que tu veux, faut bien que j’essaye … J’m’en sortirai pas sinon.

Il eut un léger soupir, avant de poser délicatement sa main droite sur sa joue, la caressant doucement, les yeux fixés dans les siens.

C’était bien tenté, je le reconnais. Tu y arriveras, un Wyrven s’en sort toujours.

Un jour ou l’autre, faillit-il ajouter. Mais il valait mieux éviter. Cela prendrait moins de temps pour sa cousine que pour lui, du moins fallait-il l’espérer. Parce qu’Eterna, si elle faisait une dépression (oui, appelons un chat un chat) aussi longue que la sienne, et bien ce serait beaucoup plus compliqué à soigner que de l’alcoolisme. On s’en sortait, de ça, avec un peu de bonne volonté. Les vices de sa cousine étaient plus, disons … vicieux. Il y avait bien sûr la magie noire. Une horreur, une abomination à elle seule. Mais Marwin avait accepté ce trait depuis longtemps, et se doutait bien que, le moment venu, elle serait assez forte pour se remettre sur les rails et ne pas se laisser couler. Elle l’avait déjà fait plusieurs fois, elle pouvait très bien recommencer. Ce n’était cependant pas une certitude absolue : plus elle pratiquait, plus elle devenait puissante. Et il ne préférait même pas imaginer ce dont elle était capable à présent, alors après plus de six mois de pratique intensive. Surtout qu’il y avait fort à parier que la mort de son ex-mentor l’avait grandement libérée à ce niveau-là, et que, ne se sentant plus menacée de ce point de vue-là, elle s’y adonnerait avec d’autant moins de complexes, de barrières et de limites. Dangereux donc. Mais il y avait pire. Si c’était possible.

Bien, vous aviez déjà regardé Eterna ? Non, pas ses longs cheveux noirs, ni ses grands yeux bleus de poupée, ni son nez parfaitement droit, ni … Hey ho, mollo là. Non, Marwin pensait juste à sa silhouette, et à sa taille qu’on pouvait aisément qualifier de « taille de guêpe ». La demoiselle n’avait, déjà, pas vraiment le profil d’une grosse mangeuse. Oh, attendez, elle mangeait, sans problème, et largement assez, mais pas vraiment le genre à se resservir trois fois. Et sauter un repas pour aller bosser ne lui posait absolument aucun problème. A part pour le Quidditch, ça, là dessus, elle était intraitable. Mais elle était aussi intraitable sur un autre point : quand elle n’allait pas bien, elle ne mangeait pas. Peu importait la façon dont vous vous y preniez, elle n’avalait tout simplement rien. Jusqu’à ce que ça aille mieux. Oui, mais imaginez… Six mois sans manger … non, il fallait prendre des mesures, et vite. Rapide coup d’œil à sa montre. Légèrement tôt pour le repas de midi, mais bon, après tout ce n’était peut-être pas une mauvaise idée de lui éviter la Grande Salle à l’heure de pointe. Et ce serait déjà suffisamment difficile comme ça. Bref, il n’y avait plus qu’à lui annoncer l’ « heureuse » nouvelle. Prendre un air dégagé.


Bon, allez Ety, on va pas rester au milieu de couloir. On va manger, je suis sûr que t’es pas descendue au petit-déjeuner, et je te comprends. Et là, on va arriver avant tout le monde. Allez, let’s go miss …


(…)

Il ne comprenait pas, vraiment pas. Son esprit de petit garçon avait échafaudé beaucoup de théories : elle était très malade et c’était très contagieux, donc elle devait rester dans sa chambre, ou elle avait eu un terrible accident, avait été défigurée ou bien handicapée, et elle ne voulait pas qu’il la voie dans cet état. Ou alors elle était morte … et on ne voulait pas le lui dire. Oui, tout et n’importe quoi. Mais pas ça. Comment aurait-il pu l’imaginer ? Sa cousine, toute de noire vêtue , en train de tuer des animaux. Elle qui avait pleuré le jour où elle avait par accident coupé la queue d’un lézard.

Il y avait un problème, quelque chose clochait, ne cadrait pas. Du haut de ses sept ans, il le sentait. Dans chaque fibre de son corps. Cette pièce, cette ambiance, l’apparence d’Eterna le mettait mal à l’aise. Et pourtant, il avait élevé la voix, il avait protesté. Et il se tenait debout, bien campé, face à elle. elle allait lâcher sa baguette, éclater de rire, lui dire que tout ça n’était qu’une blague, pas vrai ? Il en était persuadé, il ne pouvait en être autrement.

Aussi ne comprit-il pas ce qui se passait lorsqu’elle pointa sa baguette sur lui. Qu’elle le regarda, ses grands yeux … ils étaient noirs ? Les pensées n’arrivaient plus jusqu’au cerveau du petit bonhomme, et c’est complètement impuissant et sans le moindre réflexe qu’il vit se diriger vers lui le rayon rouge, comme au ralenti. Le son, l’espace et le temps semblaient avoir été abolis.

Mais tout se remit en marche lorsque le maléfice le frappa de plein fouet. Il sentit la douleur de son dos, de sa tête, de ses membres cognant contre le mur. Il se sentit tomber par terre. Et pire que tout encore, il sentit son corps se convulser, comme exploser. Une douleur sans nom le parcourut de part en part, mais, quand il ouvrit la bouche pour hurler sa souffrance, il ne parvint à produire qu’un gargouillis étranglé. Il ne savait pas ce qu’il lui arrivait, il ne savait plus… Tout était blanc autour de lui, à part une silhouette, menaçante, dressée comme un présage de la Mort elle-même. Elle venait de … c’était impossible …

Ety …

Un murmure à peine audible s’échappa de ses lèvres. Il se rendit compte qu’elles étaient humides. Que tout son corps l’était. Il ne pleuvait pas à l’intérieur. Et la pluie n’était pas si chaude … tout se voilà, tout se brouilla, et il tomba, inconscient.

(...)
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