/!\ Catastrophe Aérienne /!\ *Private*

Une fillette parfaitement coiffée était allongée de tout son long sur son lit parfaitement fait, pas un plis à l’horizon. Les nez légèrement rougis à cause du froid, . Les bras croisés sous ses cheveux parfaitement coiffés, Eryn fixait sas but le plafond, elle soupira pour la énième fois et se tourna sur le côté. Elle avait un choix multiple d'activités à Poudlard, mais évidement rien ne lui plaisé, de toutes manières elle n’était jamais satisfaite de ce qu’elle avait. Etant issus d’une famille riche, elle avait l’habitude d’obtenir tout se qu’elle voulait et de vivre dans le confort. Déjà, rien que le premier jour elle avait du se faire au choc du dortoir… Elle qui aimait avoir son espace et qui disposait à son manoir d’une grande chambre pour elle seule devait à présent se contenter d’un espace réduit à partager avec 4 autres filles… Qui d’ailleurs en avait bavé durant un bon moment. L'humidité de la pièce avait rendu ses habits collants, n'ayant rien d'autre à faire, elle se leva pour aller se changer pour la troisième fois depuis le début de la journée. Elle fixa la porte, n'ayant pas encore but de la journée, Eryn avait la gorge légèrement moite, mais également la flemme de faire quoique se soit.


Enfin bref, trois étages plus haut et quelques pas, la porte des toilettes des filles s’ouvrit laissant entrer la silhouette de la fillette, qui se glissa en silence jusqu’au robinet le plus proche. Elle l’ouvrit, passa son doigt sous le filet d’eau pour vérifier que l’eau était fraîche et porta sa bouche à celui-ci puis avala plusieurs longue gorgé du liquide. Sa soif étanchée, elle se releva et coupa l’eau. Eryn sortit de la pièce aussi silencieusement qu’elle y était entrée, la discrétion et elle ne faisait qu’un, ce que l’on ne pas dire de tout le monde…
La Serpentarde resta un moment planté dans le couloir à réfléchir si elle devait retourner oui ou non directement dans son dortoir. Sa décision fut prise, elle voulait prendre l’air… Elle en avait marre de rester cloîtrer dans ce dortoir, de l’air ne lui ferait que le plus grand bien.

Il ne lui fallut qu’une dizaine de minute pour atteindre la parc où elle marchait maintenant tranquillement jouant distraitement avec un pan de sa jupe. Sa ballade la mena jusqu’au environ du terrain de Quiditch… Endroit dans lequel elle n’avait jamais mis les pieds et personne ne conaissait les raisons de ce refus catégorique. Mais là, elle était si près… Et puis personne pour se moquer d’elle, c’était l’occasion ou jamais d’aller tenter sa chance. Eryn se dirigea donc vers le cabanon à balais et s’empara de l’un d’eux qui avait l’air en plus ou moins bon état. Elle le regarda un moment en silence, les mains tremblant légèrement, durant un instant elle pensa le reposer et repartir incognito… Personne ne l’aurait vu, personne pour la critiquer, mais non… Elle ne devait pas renoncer, si proche du but, c’était décider aujourd’hui elle volerait!

Ayant reprit confiance en elle, elle se dirigea d’un pas ferme et déterminer dans un coin un peu éloigner de tout, où elle ne courait aucun risque de se prendre un mur ou tout autre obstacle. Le moment était venu, elle devait le faire, elle enfourcha le morceau de bois, une lueur de peur se lisait dans ses yeux. Mais avant l’ultime décollage elle porta sa main au cou, rien… Comment ça rien? Elle la fit descendre le long de sa poitrine et toujours rien…

« Mon pendentif!!! J’ai dut le perdre en arrivant… »

Sans prendre le temps de réfléchir, elle descendit de sa monture et se mit à retracer ses pas… Oui, mais comment voulez-vous trouver un médaillon minuscule sur un terrain qui en valait 4 de foot? Les yeux rivés sur le sol, le balais à la main, elle cherchait, s’écartant parfois un peu du chemin pour y retourner aussitôt. Enfin au bout d’une vingtaine de minutes de stress et de recherche inespéré, un objet se mit à brillant dans la verdure, reflétant le soleil, presque aveuglant toutes les personnes qui le regardait. Eryn couru vers son pendentif, et le ramassa. Elle voulu se redresser, trop vite peu être, sans prendre la peine de regarder devant elle… Un mal de crâne pas possible, une impression de déchirement sur sa tête, elle lâcha le balais et le médaillon qui rebondirent tout deux sur le sol. Elle se prit la tête entre les mains, elle sentit les larmes lui piquer les yeux, elle releva la tête pour croiser le visage d’un jeune homme qui devait avoir le même âge qu’elle. Très beau jeune homme je dois dire même (XD), en d’autre circonstance elle lui aurait peut être fait remarqué mais là… Il lui avait fait mal, c’était de sa faute, et puis elle venait de reperdre son pendentif… Tous des abrutis ces mecs $$.

Il n’avait pas l’air d’être en meilleur état qu’elle, mais ce n’était pas une raison. Elle aurait eut des mitraillettes à la place des yeux, le pauvre serait déjà mort depuis un moment. Ayant légèrement moins mal et réussit à ravaler ses larmes, elle le regarda, ses yeux verts d’habitude si calme reflétait une véritable tempête de sentiments.

« Espèce d’abrutis! Tu pouvais pas faire attention où tu allais? En plus à cause de toi, j’ai perdu mon collier… Heureux? T‘as déjà pensé à te faire greffer une paire d‘yeux? Enfin, des yeux qui fonctionnent correctement. Pas comme tes espèces de billes qui te servent juste à draguer des pauvres filles…»

Évidement, il fallait que sa sorte, et il était impossible de lui faire comprendre la même chose mais plus gentiment… Que voulez-vous, c’est Eryn.

"Nate ? Nate !"

Merde !
Il se figea sur le seuil de la porte, un pied en-dehors. Eternel maladroit. N’arriveront-ils donc jamais à un cessez-le-feu, la discrétion et lui ? Depuis son plus jeune âge, il se débrouillait toujours pour tout envoyer en l’air lors d’une escapade nocturne entre amis, une fête surprise ou encore une farce quelconque. Nate Wakefield et la discrétion faisaient deux. Depuis toujours.

Que faire maintenant ? Il coula son regard vers le balai fermement tenu dans sa main droite, puis jeta un petit coup d'oeil furtif en arrière. Un jeune garçon blond sur le lit en face du sien était redressé mollement sur ses coudes, en train de se frotter les yeux. S’il voulait filer, c’était maintenant ou jamais. Il avait peut-être une chance de sortir le balai du dortoir sans que son propriétaire ne s’en rende compte…

"Hey ! Mon balai !"

Bon ben, c’était raté. Nate ne voyait plus qu’une seule solution.

Viens le chercher !

Avait-il crié à mi-voix (ce qui donna quand même quelque chose d’assez puissant), avant de franchir résolument le seuil de la porte et de sortir de la salle commune sur les chapeaux de roue.

Nate avait déjà parcouru une dizaine de couloirs, descendu en trombe bon nombre d’escaliers avant de se rendre compte que son voisin de lit ne le suivait pas. Sûrement qu’il s’était laissé retomber dans son lit avant de sombrer sous les couvertures. A vrai dire, si Nate n’avait pas eu un planning très précis pour la journée qui s’annonçait, il aurait sans doute fait la même chose. Le sommeil est un des rares privilèges auxquels tout le monde a accès. C’est quelque chose de précieux.

Donc j’en reviens à ce que je disais. Nate avait une idée en tête, et je pense que savez tout autant que moi de quoi il s’agit. Emprunter un balai à un camarade de classe et profiter de cette heure si matinale où tout le monde dort encore, où le parc (et donc le terrain de Quidditch) est à entière disposition des lève-tôt. Wakefield avait des origines tout ce qu'il y a de plus moldu, ce qui expliquait probablement le fait qu'il n'ait jamais vraiment aimé le Quidditch, malgré son intégrité quasi totale dans le monde des sorciers. En cinq ans, il avait eu bien des occasions d'apprendre à voler, mais l'art de manier un balai ne l'avait jamais réellement passionné. Cependant, ce matin là, il faisait une over-dose de travail (ah mais je vous jure), et une soudaine envie de sport l'avait submergé. A ce niveau-là, il n'avait pas vraiment le choix : les sorciers ne pratiquaient qu'un seul sport 'potable', le Quidditch. Qu'à cela ne tienne, Nate irait voler. Et à défaut de posséder son propre balai, il empruterait celui de son voisin de lit.

Il s’arrêta devant un vieux portrait représentant Modesty Rabnott, une sorcière aux yeux disproportionnés qui, en cinq ans, avait pris l'habitude d'aborder Nate à chaque fois qu'il passait devant elle. Les mains posées sur ses genoux, le Gryffondor reprenait son souffle. Le bruit de sa respiration peu discrète avait dû réveiller la sorcière car elle ouvrit un œil et coula un regard désapprobateur vers le rouge et or. Son sourcil gauche s’arqua en reconnaissant Nate, suite à quoi une voix aigue et un rien taquine retentit dans le couloir.

"Essoufflé à une heure aussi matinale ? On se demande ce que font les jeunes la nuit de nos jours… A mon époque…"

Nate la gratifia d'un regard qui ne pouvait signifier qu'une chose : "est-ce que j'ai l'air d'être en état de plaisanter là ?". Il n’avait franchement aucune envie de s'attarder ici à l'écouter parler de son époque. En tout cas, pas maintenant. C’est donc sans même jeter un dernier regard au tableau que le Gryffondor aux cheveux d’ébène fonça vers l’escalier le plus proche histoire de sortir le plus vite possible de ce dédale de couloirs qu’il ne maitrisait à présent parfaitement (le contraire aurait été étonnant venant d'un Gryffondor de 5ème année).

Au bout de quelques minutes de plus, il atteignit la lourde porte à double battant menant au parc. En traversant le hall, il jeta un rapide coup d’œil aux sabliers. Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres. Gryffondor était en tête. Plus pour longtemps, pensa-t-il avec ironie.

Immédiatement, l’air frais du matin lui fouetta le visage. Le matin… le meilleur moment de la journée (après la nuit). Zéro chaleur, zéro étouffement…
Le balai à la main, il s’avança en direction du terrain de Quidditch respirant l’air à pleins poumons, se préparant mentalement à ce mini auto-entraînement.

Quand soudain, une voix -THE voix- retentit quelque part derrière lui. Instinctivement, il se retourna.

"Rends moi mon balai !"

Son camarade se tenait dans l’encadrement de la porte, à moitié habillé (comprenez par là : la robe de sorcier enfilée à toute vitesse par-dessus le pyjama). Nate eut envie de plaquer une main contre son front dans l'exaspération la plus totale. Qu’est-ce qu’il était relou celui-là à la fin. Il avait bien précisé dans le mini mot qu’il avait pris la peine de griffonner, qu’il ne lui empruntait son balai que pour deux petites heures de rien du tout, en promettant de le lui rendre sain et sauf. M’enfin, dans la précipitation de rattraper le voleur du balai volant, le petit blond n’avait surement pas vu le post-it qui était pourtant vert fluo.
Dans l’ultime but de le semer pour de bon, Nate s’écria :

Direction Pré-au-Lard mon pote ! Une course poursuite entre les maisons, ça te dit ?

Suite à quoi, sans attendre la réponse de ce qui était en fait une question purement rhétorique, il s’élança de toutes ses forces vers le chemin qui serpentait à travers le parc en direction de la Gare de Pré au Lard, son voisin de lit sur ses talons. Nate accéléra l’allure. Il commençait déjà à sentir que ses jambes allaient le lâcher d’un instant à l’autre. Ce n’était plus qu’une question de minutes. La route paraissait longue, interminable. Il préféra éviter de se dire qu’il devrait la refaire en sens inverse, pour ENFIN arriver jusqu’au terrain de Quidditch.

On voyait déjà les rails. La gare n’était plus très loin. Dans un dernier effort, Nate fonça vers le cœur du village dans l’espoir de semer son poursuivant pour de bon, en zigzaguant entre les nombreuses maisons de Pré-au-Lard.

****

Apparemment, son plan avait marché. Essoufflé, il se tenait près de la gare, après avoir parcouru le village en long, en large et en travers. Plus de chevelure blonde à l’horizon, le pauvre devait encore chercher Nate dans les rues de Pré-au-Lard. Mais il n’y avait pas de temps à perdre. Direction le terrain de Quidditch, et vite.

C’est là que le rouge et or se rendit compte à quel point un balai était encombrant. Courir plus de deux kilomètres avec, ce n’était vraiment pas la joie. Un dernier regard sur le balai avant de repartir… Et si… ? Non, non, mauvaise idée… attends d’être sur le terrain de Quidditch, Nate, là, t’es sûr de te prendre tous les arbres du parc dans la figure mon vieux… vu tes capacités exceptionnelles.
Préférant la bonne vieille méthode qui marche à tous les coups, il inspira une grosse bouffée d’oxygène et s’élança. Il avait chaud maintenant, malgré la légère brise matinale. ET tout ça à cause de l’autre attardé.

Le temps lui avait paru interminable. Mais comme on aurait pu s’y attendre, notre catastrophe ambulante préférée finit par arriver à destination. Courant toujours, il cherchait à rejoindre le milieu du terrain avant de commencer. En pleine course, il eut la mauvaise idée de se retourner pour voir s’il avait bien semé l’autre blond ou pas. Si je vous dis que l’instant suivant il voyait tout noir, vous pensez à quoi ?

****

Une … Deux … Trois secondes passèrent avant que Nate n’ouvre les yeux. Il eut la surprise de se retrouver étalé sur le dos, respirant une odeur d’herbe fraîchement coupée, le crâne douloureux et le balai projeté à quelques deux mètres de là où il était. Sa tête avait eu la malchance d’atterrir sur un caillou particulièrement gros. Se massant le crâne, il se redressa douloureusement et chercha des yeux la source de cette chute. Il n’eut pas à chercher longtemps. L’instant où il avait relevé la tête, son regard croisa celui plus-assassin-tu-meurs d’une petite brune qui n’avait pas l’air d’être en forme, elle non plus. Le rentre-dedans avait dû être brutal…

Il avait deviné la suite de l’histoire sans trop de problèmes. Un flot de paroles jaillit de la bouche de la fille sans se faire attendre. Il eut droit à une longue tirade, prévisible. Et entre temps, sa main avait balayé le sol à la recherche du ‘caillou’ qui lui avait tué quelques neurones. Juste par curiosité. Il crut voir une lumière très vive juste à l’endroit où son crâne avait atterri. Ses doigts se refermèrent sur un objet de forme circulaire bien lisse.

Se faire greffer des yeux ? Tu sais que les greffes, ça rend une personne sur deux handicapée ? Merci, très peu pour moi. Ce serait plus simple de s’acheter une paire lunettes.

Son regard divagua vers l'objet scintillant serré entre ses doigts.

En tout cas, je te le conseille fortement… Il est juste sous ton nez, ton précieux bijou…

Sur ses paroles, il lui lança le pendentif. Un peu trop impulsive, la fille. Des rentre-dedans, on en voyait tous les jours à Poudlard… pas de quoi en faire un plat. De plus, elle avait cette manière de dire les choses… ça donnait envie de la remettre à sa place hic et nunc.
Un coup d’œil vers son blason lui indiqua qu’elle était de Serpentard. Mauvais pressentiment : la ‘conversation’ ne venait que de commencer.

Les deux bras repliés sur sa tête, la douleur était revenu à la charge. Sous le choc, elle se mit accroupis, le jeune homme était toujours étendu au sol à côté d’elle. Un flot de larmes salées envahir ses yeux et elle ne put les contenir toutes plus longtemps, après s’être défoulé sur le garçon histoire d’essayer de faire passer la douleur en même temps de lui faire remarquer, à sa manière certes, qu’il aurait put faire attention où il allait. Une larme coula le long de sa joue avant de s’écraser au sol dans un silence total, suivit d’une seconde puis d’une troisième, le choc avait dut être brutal pour que la demoiselle soit dans cet état plutôt inhabituel venant de sa part. Une quatrième suivit les trois précédente puis ce fut terminer, Eryn releva la tête les yeux légèrement rougis mais sans plus, elle pouvait sans problème faire croire que c’était dut à la colère. Par contre, ils étaient toujours larmoyant, ça c’était plus dur à cacher, surtout étant donné qu’elle ne voulait pas lâcher sa tête comme si elle craignait qu’elle allait se couper en deux morceaux si elle en levait ne serait-ce qu’un doigt.

Elle rebaissa donc les yeux, voulant absolument éviter les moqueries du garçon, petit zoom sur les couleurs qu’il arborait… Gryffondor… G-E-N-I-A-L-I-S-S-I-M-E comme début de journée. D’instinct, elle savait très bien que ce n’était pas parce qu’il était à Gryffondor qu’il serait désagréable envers elle, mais voilà, c’était pas sa journée, elle s’était levé trop tôt, du pied gauche en plus, elle voulait faire une tentative d’envole seule et là c’était loupé, en plus elle avait perdu son pendentif, non… Je suis désolé mais il fallait qu’elle évacut tout ça, d’une manière ou d’une autre et elle avait opter pour le défouloir humain.

« En ce qui concerne ton cas, je suis désolé mais non. Pour porter des lunettes il faut déjà avoir des yeux qui fonctionne un minimum… Apparemment les tiens sont hors d’état, je suis désolé, mais la greffe reste ce qu’il y a de mieux dans ton cas. Et puis, tu ne risques plus grand chose..."

La jeune fille n'avait même pas prit le temps de reprendre sa respiration entre deux mots, elle avait crachée sa phrase d'un trait.

"Je ne pense pas non plus qu'il me faille une greffe, je ne pouvais certainement pas le voir vu que ton gros derrière était dessus!"

Eryn renifla silencieusement puis s’essuya discrètement les yeux, avant de relever ses émeraudes vers le jeune homme, juste à temps pour remarquer une petite tâche brillante qui venait dans sa direction. Elle l’attrapa sans problème, c’était son pendentif. Elle le tourna et retourna entre ses doigt comme hypnotisé par celui-ci, puis regarda un instant le garçon… Il ne devait pas être si désagréable, s’il l’avait voulut, il aurait put se carapater avec voir pire, s’envoler en l’embarquant… Non franchement, il était plus sympathique qu’elle le pensait.

« Merci… »

Niveau ton de la voix, il y avait de l’amélioration, elle ne l’avait pas agresser, simplement dit merci… Pas mal pour un début. Elle remarqua qu’un second balais gisait sur le sol non loin de celui qu’elle avait emprunté. Elle pointa du doigt le moyen de transport avant de lui poser une question, car apparemment il avait courut… Il était essoufflé, très essouffler même.

« Tu peux m’expliquer ce que tu faisais à courir avec un balais dans la main? T’étais poursuivis ou quoi? Tu l’as volé le balais… Enfin cela ne m’étonne pas…T’as une tête de délinquant, un délinquant avec des billes à la place des yeux. »

Comme par magie, Eryn avait reprit son ton désagréable, abandonné celui qu’elle avait prit pour lui dire merci, se rendant compte qu’il ne fallait pas qu’il pense qu’elle essaye de sympathiser avec lui. Elle ne pouvait nier qu’elle aimerait bien, mais non, c’était impossible. Sa famille détestait les Gryffondor, et si son frère venait à apprendre qu’elle parlé avec des Gryffondor, s’en était finit d’elle… Ce qui expliqua ut peut être qu’elle soit si désagréable, peut être qu’ainsi elle était sûre de s’en faire un ennemis, éloignant toutes possibilités de s’en faire un ami… Après tout c’était peut être mieux comma ça, le temps nous le dire.

Sur ce, elle prit dans chacune de ses main une extrémité de la chaîne et les porta jusqu’à sa nuque, mais essayait d’attacher une minuscule attache qui se trouve dans votre dos… Après de vaine tentative, elle abandonna et garda simplement le pendentif dans sa main, espérant que le garçon n’ai pas remarqué qu’elle était en difficulté, elle ne voulait pas lui demander son aide, sa c’était hors de question!

Gamine... Tsss Autant dire que heureusement pour lui Eryn n'a pas encore le pouvoir de lire dans ses pensées ^^. Le pendentif dans la main, s’amusant avec entre ses doigts, elle regardait patiemment le garçon. Ce qu’il pouvait être long à la détente celui là, une demi heure pour trouver une phrase à peu près potable pour répliquer, nan mais je vous jure. N’empêche qu’en attendant, il la détaillé de haut en bas et bien que la jeune fille n’ait rien à se reprocher, le fait de sentir le regard de cette tête de bille posé sur elle plus de quelques secondes avait le don de l’énerver… Qu’Est-ce qu’il cherchait à la fin celui là? Par pur réflexe elle passa sa main d’un geste furtif sur sa robe de sorcier, effaçant des plis invisible. Puis une fois convaincus que tout était parfait -au moins sur le plan vestimentaire-, étant sûre qu’elle n’aurait pas le droit à l’un des remarque grinçante du garçon, elle se contenta de laisser s’échapper un soupir. Il était devenus muet lui ou quoi? Elle finit par croiser ses bras la chaîne dorée emmêlée entre ses doigts, pendant dans le vide, regardant le jeune homme secouer vivement la tête dans tous les sens… Qu’Est-ce qu’il lui prenait encore à lui?

« Ben alors, t’as des puces pour avoir besoin de bouger ta tête comme ça? »

Ajoutais à cela un sourire ironique esquissait sur les lèvres carmin de la demoiselle une expression de suffisance sur le visage. Il avait beau l’air prendre de faux air décontracté, Eryn ne marchait pas.

« Oui, bien sûre… Ben non, désolé je connais pas beaucoup d’abrutis qui s’amuse à s’échauffer en courant un balais à la main sans regarder où il va. Le balais dans la main... Je ne pense pas que cela soit indispensable.»

Ceci dit, elle finit par décroiser ses bras prenant chaque extrémités de la chaîne dans chacune de ses mains qu’elle porta derrière sa nuque. Après de multiple effort ratés, l’énervement qui montait peu à peu, la lèvre inférieur légèrement pincée elle força un peu, ses mains tremblantes le pendentif lui échappa, tombant sur le sol. Un rapide coup d’œil histoire de surveiller le garçon, il avait l’air de réfléchir mûrement à quelques choses, tant mieux ça ne lui ferait que le plus grand bien.

Dans un bref soupir, elle se baissa, tendit sa main pâle de nature, ses doigts presque refermaient sur le bijoux lorsqu’une chaussure noir se posa exactement là où se trouvait le bijou. Eryn glissa son regard vers la tête du garçon, il se croyait drôle en plus… Vraiment navrant. La Serpentard allait répliquer lorsque la tête de bille se pencha à son tour, se retrouvant à la même hauteur que la demoiselle, le bijou dans les mains. Eryn referma rageusement sa main sur quelques malheureuse brins d'herbe qu'elle arracha furieusement, se maudissant de ne pas avoir était plus rapide. Bon, il allait lui rendre son collier? Parce que là ça ne devenait plus drôle du tout.
Une fois de plus elle le fusilla du regard, une envie irrésistible de lui coller sa main dans la figure à cet imbécile.

« Franchement, non. Et encore moins avec un abrutis de ton espèce! »

Elle le regarda s’éloigner de quelques mètres, s’il se croyait drôle lui… S’il pensait qu’elle allait lui courir après toute la journée, ben y pouvait se mettre le doigt dans l’œil, vu leur état de toutes manières il ne craignait plus rien. Eryn l’observa sans rien dire se rapprocher de son balais, l’air sereine mais au fond, le battement de son cœur s’accéléré à chaque mètre que le beau jeune homme mettait entre elle et son pendentif… Espérant secrètement qu’il n’allait pas prendre le fuite sur ce machin volant!

Et malheureusement pour la belle Serpentard, sa crainte la plus profonde se produisit, le délinquant avait prit la fuite par la voie des airs. Elle le regarda, les mains tremblantes légèrement, espérant qu’il atterrisse plus vite que ça… Mais apparemment le petit Gryffondor avait envie de faire mumuse. En plus malin comme il était, il allait se prendre le premier arbre qu’il croiserait -__- . 
La mâchoire crispé, haine monté à bloc, elle se dirigea d’un pas plus que furax vers le balais qu’elle avait emprunté, le tenant dans ses mains encore frémissantes, le dévisageant comme s’il s’agissait de son pire ennemis ce qui n’était pas loin d’être la pur vérité. Prenant une longue inspiration, elle enfourcha l’engin grommelant pour elle-même toutes les injures existantes et inimaginables qui pouvait qualifié ce Bouffondor de première classe.

Comme elle l’avait vu faire quelques instants avant, elle tapa rageusement du pieds sur le sol, décollage immédiat. Elle se stabilisa dès le début, respirant longuement, les yeux clos, s’obligeant à ne pas regardait ce qui se passait sous elle. Eryn finit par ouvrir les yeux, le visage légèrement blême, le corps tremblant on pouvait dire qu’elle n’était pas au mieux de sa forme, mais lorsqu’elle voulut croiser le regard du voleur, ses rencontrèrent inévitablement le sol. Il était haut le sol, très haut même, le gazon et les bandes blanches tracés au sol semblèrent se multiplierèrent, sa vue se troubla, sa tête lui tournait affreusement. Coup d’œil sur le garçon, il lui apparaissant en quatre fois, non huit… Elle ne savait pas vraiment. Malgré le tremblement de ses mains qui étaient plutôt impressionnant, elle voulut tendre le bras vers son médaillon tirant par la même occasion violement le manche qui alla se planter dans les côté du Gryffondor. Le choc assez violent, la fillette fut désarçonné, commençant à tomber sur la droite, s‘agrippant comme elle le pouvait au manche de bois. Mais son poids pendant d’un même côté, le balais tourna une nouvelle fois brusquement du côté droit mais cette fois, rien pour l’arrêter dans sa course. Eryn glissait peu, à peu, les yeux fermé, les mains crispées sur le manche, les ongles entrant dans le bois, laissant des marques profondes au faire et à mesure que la demoiselle glissait. Tout ceci sans couper l’élan du balais qui entamé une descende vertigineuse vers les gradin, il était plus que temps de paniqué. Elle voulut faire une nouvelle tentative…Ouvrit les yeux, croisant immanquablement le sol, la panique la reprenant de force, cette fois ce fut inévitable elle allait nous faire part de sa magnifique voix cristalline un tantinet perçante.

« Aaaaaahhhhhhh!!!! J’Ai….j’ai… J’AI PEUR DU VIDEUUUUHHH!!!! AU SECOOUUUUUR!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!»

De toute évidence, qu'elle ait envie de s'amuser ou non, c'était pareil. Car, à peine quelques secondes après avoir manifesté un refus catégorique de le suivre, la jeune Serpentard avait empoigné le balai posé près d'elle et s'était mis en position de décollage.
Nate avait eu un petit sourire. Ca marchait toujours, avec les Serpentard. Mettez les en colère, et ils ne rentreront pas chez eux avant de vous avoir collé une bonne paire de claques. Ceci dit, le médaillon devait vraiment avoir une valeur inestimable aux yeux de la petite brune. Elle qui semblait si réticente à l'idée de planer dans les airs, la voilà en train de tirer violemment sur le manche et d'entamer une montée presque verticale. Il avait peut-être des propriétés magiques. Après tout, aucune des possibilités n'était à exclure à Poudlard. Il porta une fois de plus le petit bijou à ses yeux, mais ses tentatives de percer le pourquoi elle y tenait à jour restèrent toujours infructueuses. Si ça ne tenait qu'à lui, il l'aurait enfermé au fin fond d'un placard.

Pendant ce temps, la petite brune s'était dangereusement immobilisée à la même hauteur que Nate. Et, tandis qu'il se rappelait mentalement les consignes qu'on leur avait inculquées trois ans auparavant à savoir comment faire tourner le balai, trucs de base quoi, Eryn avait brusquement foncé en direction du Gryffondor sans qu'il ait le temps d'émettre le moindre mouvement. Un petit coup d'oeil à travers une multitude de mèches qui vinrent lui recouvrir le visage le fit réaliser qu'elle avait perdu une bonne partie de son assurance, maintenant que ses pieds ne sentaient plus le sol. Pâle et tremblante, le regard déterminé cependant, elle avait fait mine de tendre une main fébrile vers le médaillon. D’instinct, Nate recula pour qu’elle ne puisse pas l’atteindre. Mais la main de la fille tremblait avec une telle puissance qu’il lui était impossible de se contrôler. Fronçant les sourcils, Nate se demande un bref instant ce qui lui arrivait. Elle était peut-être droguée Elle avait peut-être le vertige. Quoiqu’il en soit, il n’eut pas le temps d’y réfléchir davantage, car à ce moment-là, le manche qu'Eryn était en train de manier de façon plutôt maladroite décrivit un magnifique virage et alla se planter quelque part dans les côtes du Gryffondor, provoquant instantanément une douleur lancinante au niveau des os. Instinctivement, et oubliant complètement qu’il était dans les airs, il lâcha le manche de son balai pour plaquer ses deux mains sur le point douloureux, se repliant sur lui-même. Et s’il ne s’était pas agrippé au dernier moment au balai, il aurait sans nul doute perdu toute notion d’équilibre et pu dire au revoir à sa tendre petite vie.

Mais t'es malade ou quoi ! Quand on ne sait pas voler, on évite !

Avait-il lâché entre ses dents, grimaçant de douleur. Une bonne heure à l'infirmerie se profilait à l'horizon. Une heure qu'il aurait pu consacrer à quelque chose de beaucoup plus utile.
Mais la fillette ne semblait pas l'avoir entendu. Relevant péniblement la tête, il regarda autour, cherchant Eryn qui n’était plus à un mètre de lui. Il n’eut pas à chercher longtemps : une tâche verte zigzaguait entre des obstacles invisibles se dirigeant à vitesse grand V en direction des gradins. Si elle ne plongeait pas, ou si elle ne remontait pas, elle allait immanquablement s’écraser dedans. Et comme si la douleur qu’elle avait provoquée n’était pas suffisante, les tympans de Nate en prirent aussi un coup : la voix perçante de la jeune fille avait empli le terrain de Quidditch. A en juger par ce cri de désespoir, elle avait réellement le vertige et était incapable de contrôler ce balai. Les deux se rejoignaient en fait. Son intuition première fut de laisser tomber le médaillon sur l’herbe histoire qu’elle puisse le récupérer quand elle serait de nouveau en forme, descendre et partir à l’infirmerie, en la laissant se casser la figure toute seule (bien fait, Miss Parfaite saura ce que c’est que d’etre défigurée). Mais quelque chose au plus profond de son esprit l’en empêcha. Certes, c’était une peste de première. Certes elle venait de lui casser un os. Mais si une élève se blessait au point de ne plus pouvoir marcher, s’il n’y avait plus personne pour voir qu’elle était en difficulté, s’il n’y avait plus personne pour avertir l’infirmière... Nate serait rongé par sa conscience jusqu'à la fin de ses jours. C’est ce petit quelque chose digne d’un Gryffondor pur et dur qui obligea le jeune Wakefield à faire demi tour tout en mettant le petit bijou doré dans sa poche.

Même s’il disposait du balai le plus rapide du monde, il n’aurait jamais pu la rattraper avant qu’elle ne heurte les gradins. Pour le faire, il aurait fallu s’appeler Superman. Malheureusement, tout ce que Superman et Nate avaient en commun, c’était la couleur de cheveux. Le reste…

Il avait acceléré l’allure, et atteignit les gradins juste au moment ou un gros BANNNGGGG sourd se fit entendre. Il aurait été incapable de restituer correctement l’enchainement des faits, toujours est-il qu’au final, on voyait une jeune brune étalée sur le sol, inerte, au milieu des bancs, un balai cassé en deux, les deux morceaux à environ trois mètres l’un de l’autre gisant eux aussi sur le sol. Aie.

Quelque chose de cassé ? avait-il réussi à articuler, juste avant de se rendre compte que la fille ne respirait pas. Elle avait l’air d’avoir perdu connaissance. Ca c’était le bouquet ! Que faire maintenant ? Appeler quelqu’un peut-être ? Oui mais qui… un dimanche, à une heure si matinale en plus. C’était mort. Il y avait toujours une solution de secours… LA solution préférée de Nate et qui marchait à tous les couprs. Sauf que là, elle risquait de ne pas être très efficace. Enfin on allait voir.

Il dégaina sa baguette et la pointa sur le visage blême de la fille. Un « AGUAMENTI ! » suivi d’un assez violent jet d’eau qui jaillit de la baguette et frappa la fille dans le visage, arrosant par la même occasion les environs. Une douche glacée en plein mois de novembre, ça passait avec des Gryffondor, mais quand il s'agissait d'une Serpentard colérique, on pouvait s'attendre à tout.

La douleur lui poignait méchamment les côtes. Elle fut prise d’un léger vertige et eut le réflexe de se laisser tomber sur un banc qui se trouvait miraculeusement derrière elle. A vrai dire quoi de plus normal... Ils se trouvaient en plein coeur de gradins... Eryn posa ses mains de chaque côté ses cuisses comme pour établir un certain équilibre. Tout tournait autour d’elle, un mal de crâne pas possible... En plus de tout ça, elle devait avoir une tête affreuse. Ses cheveux qu’elle coiffe si soigneusement chaque matin, ne devait plus ressembler à rien. Elle cala son visage entre ses paumes de mains et ferma un instant mes yeux... Jamais! Plus jamais elle ne remonterait sur un de ces maudits balais! Elle avait eut la trouille de sa vie! La faute à qui? A cet espèce d’abrutit de tête de billes! C’est bête quand même un Bouffondor... Ils doivent tellement s’ennuyer dans leur tour qu’ils ne trouvent rien d’autre à faire que de voler des balais à l’aube, décapiter la tête de jeune fille totalement innocente, pour ensuite leur dérober leurs bijoux... Absolument P-I-T-O-Y-A-B-L-E. Et en plus ça se croit drôle... Non mais franchement, il ne doit pas en falloir beaucoup dans le crâne pour être envoyer la plus ‘illustre’ des maisons. N’importe quoi. Dans un premier temps elle se contenta de lui répondre par un vague soupir désespéré. Elle daigna finalement couler un regard vers son ‘sauveur’.


« Pff... Tu parles. Mes neurones allaient très bien ce matin. Enfin jusqu’à ce qu’une tête de bille, qui n’a d’ailleurs même pas eu la politesse de se présenter, me rentre dedans. Et de ce point de vue... Si j’étais toi... Je me ferrais beaucoup, beaucouuup de soucis! »


Elle se mit à effectuer de petits mouvements circulaires sur son front du bout de ses doigts essayant en vint de faire passer cet horrible mal de tête... On pouvait dire qu’il ne l’avait pas raté, et que les gradins étaient encore solides!
Mais ce silence prolongé commençait à l’inquiéter sérieusement. La demoiselle se leva d’un bond apparemment remise de cette migraine, les yeux grands ouverts comme s’il venait de lui apprendre que quelqu un venait de mourir. Heureusement pour lui qu’elle avait une certaine éducation, sinon il pouvait être sûr qu’elle lui aurait bondit dessus, griffe dehors et serait en train de l’étrangler! Au lieu de ça, elle se contenta de prendre un grande inspiration (inspire expire, shakespire) et de le toiser de ses yeux vert émeraude.


« Je réagirais comment? Non mais tu te prends pour qui? Tu voles des objets qui sont plus précieux que ta propre vie, tu t’amuses avec, n’oubliant pas au passage de casser et de blesser et tout ce qui se trouves à moins d’un kilomètre de ta petite personne... Et.. Et ça t’amuses?!! La seule chose que tu trouves à dire c’est... De me demander comment je réagirais? J‘espère bien pour toit... Que c‘est encore l‘une de tes plaisanteries, qui ne sont pas drôle d‘ailleurs!»


Sur le coup de la nouvelle, la jeune fille se laissa tomber sur la banquette, remarquant à peine que ses mains tremblaient légèrement. Un pendentif qui devait avoir l’âge du château lui même qui se dressait à quelques pas de ce terrain, qui était dans cette famille depuis plus d’un siècle. Le premier cadeau de sa mère, transmis par son frère le soir de leur rencontre. Ouvragé par le meilleur bijoutier de l’époque. Un cadeau inestimable. C’était... Catastrophique.



« Quel... Sombre Crétin sur deux pattes... »


Elle enfouit son visage dans ses mains, étouffant quelques larmes qu’elle avait sentit lui monter aux yeux, réfléchissant en même temps à un moyen de retrouver ce pendentif avant la fin du monde. De plus, elle avait perdu sa baguette dans cet atterrissage catastrophique dans les gradins. Merveilleux. Elle darda ses yeux sur le Gryffondor, ses yeux auraient put tuer, la tête de bille le serait déjà depuis un bon moment.


« T’as plus qu’à m’aider à le retrouver... J’espère que tu as une idée! »

Finalement, le rentre dedans phénoménal qu'elle venait de subir n'avait pas eu de conséquences irréversibles. En fait, c'est comme s'il n'avait jamais eu lieu. Bon, il y avait peut-être la douleur qui devait lui piquer violemment les côtes et le mal de crâne qui devait exercer une pression insupportable, mais à part ça... La Serpentard semblait en pleine forme. Enfin... aussi en forme qu'une Serpentard pouvait l'être. Une humeur massacrante et un sens de l'humour complètement inexistant.

Quiconque connaissait Nate Wakefield savait qu'il ne se souciait jamais de rien - ou presque. En effet, l'insouciance avait toujours fait partie de ses principales caractéristiques. S'il était en mode récupération, le ciel pouvait leur tomber sur la tête, et il serait toujours en train de dormir. S'il avait faim, une flopée de dragons pouvaient envahir Poudlard, et il serait toujours plongé dans son assiette. Alors imaginez un petit rentre dedans de rien du tout, quel effet ça lui faisait. Bon, à la limite, s'il s'agissait d'un hyppogriffe ou autre créature dangereuse, il aurait peut être eu une raison de vouloir sauver sa peau, mais venant d'une fille de son âge, la menace paraissait totalement ridicule. Les Serpentards étaient réputés pour lancer des menaces en l'air, mais celle-la en particulier le fit rire.

Quant à moi, à ta place, je me ferais du souci pour mon état de santé mentale. Monter sur un balai en sachant pertinemment qu'on va se prendre les gradins, si ce n'est carrément un mur... faut vraiment être suicidaire. Ou maso.

Il n'aurait jamais cru qu'une simple question la mettrait dans cet état. Ses yeux s'étaient agrandis, et l'instant suivant, s'étaient mis à lancer des éclairs. On voyait que ça lui coûtait un effort surhumain de se contrôler pour ne pas se jeter sur lui et l'étrangler. Nate en serait presque terrifié, en fait. S'il ne savait pas pertinnemment qu'elle ne lui ferait rien, il se serait sûrement enfui, inquiet pour sa vie. C'était une bonne chsoe à savoir - Nate Wakefield n'était pas suicidaire. C'était même une personne très censée. Mais bon, je divague là.

Ce qui était marrant avec les Serpentards, c'est qu'ils ne voyaient que les défauts des autres. Leurs propres erreurs, elles, étaient comme invisibles. S'ils ne rejetaient pas carrément la faute sur l'autre. Oui, car Nate estimait que si elle était rentrée dans les gradins, c'était (presque) entièrement sa faute. Elle avait parfaitement eu le choix entre monter sur son balai et garder les pieds au sol. Bon, choix un peu forcé, il fallait bien l'avouer XD Mais Nate n'avait jamais ne serait-ce que pensé qu'un médaillon pouvait avoir une telle valeur. Elle semblait être capable de risquer sa vie pour ce bijou. Ils sont fous ces Serpentards!

"Quel... sombre crétin sur pattes" avait-elle articulté d'une voix étouffée. Elle semblait au bord de la crise de nerfs. Nate, quant à lui, trouvait la situation comique. Et il avait une bonne raison. C'est donc d'une voix plutôt enjouée qu'il lui répondit.

Enchanté, moi c'est Nate.

Le regard furibond qu'elle lui avait alors lancé avait la même puissance, si ce n'est plus, que les oeillades assassines auxquelles il était désormais habitué de Sam Richards. L'habitude fit que ça ne lui fit (presque) aucun effet. Suite à quoi la jeune fille avait enfoui son visage dans ses mains, au bord des larmes, cette fois-ci. Comment un bijou était-il capable de provoquer autant d'émotions d'un coup ? Ca, Nate ne le comprendrait jamais. A moins que le bijou en question ne soit ensorcelé et n'agisse comme une machine à émotions fortes (c'est français ce que je raconte ? XD). Surtout que le médaillon n'était pas bien loin.

Et oui. C'était quand même naïf un Serpentard. Pire qu'un Poufsouffle. Au moment où il avait posé sa question, il croyait que la perspicacité d'Eryn la pousserait à lui demander de vider ses poches. Auquel cas sa petite blague n'aurait pas marché. Mais là... il faisait de grands efforts de self control pour garder un air neutre et serein et ne pas se fendre d'un grand sourire mi moqueur mi amusé.

Bref, pour conclure, le Serpentard était un énergumène fort intéressant.

Bien sûr que j'ai une idée. J'ai toujours une idée moi. (Il avait légèrement insisté sur ce dernier mot)

Sur ce, Nate sortit le médaillon de sa poche et le lança à Eryn.

Là, elle le toisa carrément du regard. Non mais il se prenait pour qui lui? A vrai dire, elle ne savait pas vraiment s’il ne valait pas mieux laisser cette réplique se perdre dans le vent. Oui, le mieux aurait été de ne pas répondre, mais vous commencer à connaître Eryn, trop fière pour le laisser parler.


« Non, il suffit juste qu’un abrutis te voles un bijoux qui a beaucoup d’importance à tes yeux. Et puis, je ne savais pas que tu serais à un tel point idiot, voyant que j’avais quelques difficultés dans les airs, je pensais que tu aurais eut l’intelligence de me le rendre, ainsi j’aurais mit pieds à terre... Et pas de gradins. »


Bon c’étais jolis tout ça, c’est bien de discuter... Mais le bijoux? Où est-ce qu’il était dans tout ça? Tomber entre quatre brins d’herbes quelque part sur le terrain ou alors sur une planche au milieu des gradins? Avec de la chance, il avait en plus glisser et se retrouver maintenant entre deux rangées ou bien même carrément sous les gradins. Eryn commençait à stresser, ça se lisait dans ses yeux... Enfin il fallait être aveugle quand même pour pas le voir. Ses mains tremblotaient légèrement... Quoique ça, c’était sûrement parce que qu’elle était trempée jusqu’aux os et que ce fichu vent s’obstinait à souffler en rafale sur les deux adolescent. Le mieux aurait qu’elle rentre au château se changer, parce que dans cet état elle allait se choper un rhume carabiné à tout les coup, et adieu le bal. Parce danser en se mouchant sur l’épaule de son cavalier... C’est pas très... Class. Elle aurait au moins put enlever sa robe de sorcier pour enfiler quelques chose de chaud, mais de un, ben elle avait pas sa valise à porté de main et de deux... Ben... Y a pas de deux en fait. Encore, si elle n’avait pas perdu sa baguette quelque part durant son vol catastrophique, un sort aurait put tout arrangé... Mais le destin s’acharnait contre elle. D’abord, cette idée grotesque de vouloir volé, puis son médaillon perdu, fracassage de crâne contre une tête de bille, course poursuite qui s’était finit dans les gradins, les habits trempés en plein hiver, et un médaillon reperdu... Qu’elle journée.

Ce que ça peut être frustrant un Gryffondor quand même. Toujours en train de sourire, toujours heureux, toujours la tête pleine d’idées grotesques de canulars en tout genre, toujours prêt à ridiculiser le premier élève qui passe, toujours prêt à se payer la tête des Serpentard...Toujours prêt à se présenter, un sourire niais au lèvres alors que la situation ne s’y prête pas du tout.


« Et moi Eryn... Enchantée. »


Elle lui avait répondu sur un ton qui frôlait l’exaspération. Ce qu’il pouvait l’énerver ce type, elle n’oublia d’ailleurs pas de le gratifier de son plus beau regard furax. La jeune demoiselle finit par se lever, c’était beau tout, mais le pendentif, ben il était toujours pas là, puis elle commencer vraiment à bouillonner notre Eryn internationale. Elle finit par se lever, faisant un pas dangereux vers Nate, elle lui aurait collé sa main dans la figure si il le fallait... Elle aurait été capable de tout pour récupérer ce fichu collier.

Mais le Gryffondor la prit de court, alors qu’elle était en train de faire un second pas, un petit objet non identifié volé droit sur elle. D’un geste vif de la main, elle l’intercepta. Eryn continua de fixer un instant l’énergumène qui était planté devant elle, l’interrogeant du regard, ne voulant pas croire que l’objet se trouvant au creux de sa main tremblante était... Son pendentif. Dans ce cas... Il lui faudrait présenter des excuses au Gryffondor qui au fond... Non, c’était tout simplement impossible.
Eryn laissa couler ses yeux émeraudes sur se main encore fermé, elle l’ouvrit laissant apparaître au creux de sa main un pendentif. Elle resta un instant là, à le regarder, perplexe. Puis comme si soudainement on lui avait rechargé les batterie, elle s’anima, plongea sa main au fond de sa poche déposant au fond de celle-ci le collier, puis se baissa pour ramasser les deux bouts du balais emprunté à l’école, apparemment décidé à partir. De toutes évidences, Nate n’aurait pas le droit à son ‘merci’ cette fois. Par contre, le fait que le balais soit séparé en deux morceau posé un léger problème... Si seulement elle avait sa baguette.


« Ben tiens, toi qui a toujours d’excellentes idées... Tu pourrais pas me dire où est ma baguette? Ou encore trouver un moyen de réparer ce fichu manche en bois? »


Elle le regarda, ayant apparemment oublié de mettre l’option sourire sur les lèvres.

Après lui avoir rendu le pendentif, Nate, légèrement déçu de sa réaction – absence de réaction serait une expression plus appropriée – s’installa sur un banc, prétextant s’intéresser à deux élèves qui venaient de faire leur apparition sur le terrain, équipés pour un petit entraînement matinal.
Dans la famille pas drôle, je voudrais Eryn. La jeune Serpentard avait fait demi tour et il n’eut même pas droit à un au revoir qu’elle s’en allait. Dommage… le jeu aura été de courte durée. Il devrait trouver un autre moyen de s’amuser. Son regard divagua vers le balai négligemment abandonné à ses pieds. Toute cette histoire lui avait ôté toute envie de quidditch. De toute façon, Nate n’aimait pas le Quidditch. Quel intérêt y avait-il à s’élever à la hauteur d’un gratte ciel pour jouer à un truc qui pouvait se jouer au niveau du sol ?

C’est de ce genre de pensées qu’il fut tiré par une voix qu’il connaissait désormais très bien.

Ta baguette ? Désolé, je ne suis pas une agence de renseignements.

Il aurait bien sûr pu lui répondre « bien sûr que je sais où elle est ta baguette, et toi aussi tu le sais d’ailleurs, elle est quelque part sur le terrain », il aurait bien sûr pu comprendre que derrière cette question se dissimulait en fait quelque chose comme « ça te dit pas d’accioter ma baguette ? » version Eryn, mais non, l’envie de la taquiner avait une fois de plus été trop tentante.

Tu peux toujours aller la réclamer au bureau d’Ombrage, elle a bien dit qu’elle voulait être au courant du moindre problème rencontré à l’école. Je suis sûr que la baguette égarée d’Eryn Quelque chose va l’intéresser au plus haut point.

La seconde question lui avait valu un haussement de sourcils.

Me dis pas que veux remonter sur un balai après ce qui c’est passé Oo

Son visage se fendit une fois de plus d’un sourire mi-moqueur mi-amusé tandis qu’il se rapprochait d’elle et lui tapotait amicalement sur l’épaule :

Allez, joue pas les superwoman ! T’as le droit d’être nulle en Quidditch, tu sais, personne en t’en veut. Assume-le !

Pour le balai, tu peux toujours essayer la Super glue… ou alors bureau de Rusard avec retenue pour dégradation du matériel. La vie est belle, tu n’as que l’embarras du choix !

Ce qu’il pouvait l’exaspérer celui là! Elle n’aurait jamais penser qu’il était possible qu’une personne l’énerve à ce point! Une envie à ce moment précis? Ça, oui! Lui coller sa main en plein milieu de la figure par exemple. Avec ses airs de monsieur « je sais tout avant tout le monde », cette manie de répondre toujours à côté de la plaque... Mais qu’est ce qu’elle avait bien put faire pour mériter une matinée avec une telle compagnie!
Elle avait oubliée un point à la description d’un Gryffondor, et notamment de celui-ci: adore se faire prier et déteste lever le moindre petit doigt pour être serviable.


« Apparemment je ne m’étais pas trompé à ton sujet... Je... Oh et après tout, laisse tomber, à quoi ça sert? »


La Serpentard allait se lancer dans un long discours sur le fait qu’être serviable n’avait jamais tué personne et que ça ne ferait pas de mal au Gryffondor d’en faire autant. Mais après tout, comme elle l'avait si bien dit :à quoi cela servirait il? A part se faire remballer vite fait bien fait avec tout le sarcasme possible et au final, ferait il le moindre effort? Non, il était bien trop fière d’être ainsi. Son but dans la vie resterait le même: pourrir la vie des gens, après tout... Il en fallait bien. Alors, autant le laisser s’amuser tout seul, elle, ça ne l’intéressait pas le moins du monde.
Elle n’avait désiré qu’une seule chose ce matin en ce réveillant: essayer de vaincre cette saleté de vertige. Apparemment quelqu’un, en avait décidé autrement, je nomme le très dévoué Nate. La prochaine fois qu’elle essayerait de changer un détail de sa vie, elle y réfléchirait à deux fois.


« Est ce que j’ai dit que je voulais remonter dessus? Non il ne me semble pas. Comme j’ai reçut quand même un minimum d’éducation, j’aime bien rendre les choses telles que je les prises. Mais bon... Tu as raison, je suis certain qu’Ombrage va apprécier de savoir que grâce à ton intervention un balais du collège est casser. »


Il ne manquait plus que ça. La tête de bille lui tapotait l’épaule, et puis quoi encore? La prochaine fois, ils vont boire en semble un thé à Pré-Au-Lard? A peine la main du Gryffondor s’était posée sur son chemisier que la demoiselle d’un coup d’épaule s’en débarrassa sans quitter des yeux ceux du jeune homme.


« Vire ta main, il ne me semble pas qu’on soit amis, et je te rassure, à ce train là c’est pas demain que ça va changer. »


Le problème, le garçon, inconsciemment venait de mettre le doigt en plein milieu. Ne pas tout contrôler, ne pas réussir dans tous les domaines... Voilà le gros problème. Ce n’est pas grave vous allez me dire, certes... Mais lorsqu’on est héritière de la famille McFairth, ça ne passe pas. C’est l’une des famille ou le moindre écart, le moindre faux pas ne passe pas. L’attitude de son frère est déjà assez mal passé au niveau de son père, alors si il apprenait en plus que sa fille chérie n’était pas fichue de tenir sur un balais, je vous dis pas le drame.
Les yeux dans les vagues, légèrement pincement au niveau des lèvres, il n’était pas difficile de se rendre compte que quelque chose ne tournait pas en rond. Mais encore une fois, le fait d’écrire McFairth dans la case nom, ne lui permettait pas de se montrer faible.

Un Gryffondor, c'était gentil et ça savait être serviable quand il le fallait. Sauf que quand on s'appelle Nate Wakefield, la serviabilité, bien qu'elle occupe une place importante, passe après certaines choses. Comme par exemple l'humour. Si Eryn avait choisi de se lancer dans son discours sur le pourquoi du comment il fallait être serviable, il en aurait sans doute fait de même avec le sens de l'humour. Certes, l'humour à la Wakefield n'était pas ce qu'il y avait de plus fin, mais lui au moins faisait partie de ces personnes dotées d'un optimisme à toute épreuve et qui savaient rire de toute situation. Notamment et surtout de soi même. Et ça, c'était essentiel dans la vie selon Nate. Eryn ne savait pas rire d'elle même, ce qui faisait d'elle une personne susceptible... et donc faible ? Sur ce point, les avis divergent, toujours est il que taquiner les Serpentards qui s'enflamment rapidement a toujours fait partie de la liste des activitées préférées de Nate. Eryn commençait à se rendre compte d'à quel point il adorait embêter les gens. Mais ce qu'elle n'avait pas encore compris, c'était justement qu'il ne le faisait pas avec tout le monde, mais uniquement avec ceux qui étaient assez susceptibles pour mordre à l'hameçon et répondre à ses provocations.
Mais au fond, Nate était un gentil garçon. Il fallait juste le connaître pour s'en rendre compte.

Sans vouloir te briser ton rêve, à mon avis Ombrage se fiche éperdument du nombre de balais cassés ici. C'est à peine si elle fait attention à ses élèves, alors une vielle Comète...

Il ramassa les deux bouts de balai et les regarda, dubitatif.

De toute façon, c'est irrécupérable. A ta place, je laisserais tomber.

Et comme pour accentuer ses propos, il joignit le geste à la parole. Ses doigts s'ouvrirent, et le balai cassé retomba sur les gradins dans un bruit étouffé. Plus efficace comme moyen de réparer un balai, tu meurs. Mais bon, puisque c'était irrécupérable, autant le massacrer complètement. Ca ne servait à rien de faire les choses qu'à moitié.

Il arqua un sourcil à sa dernière réplique, plus pour un effet théâtral que par sincérité.

Amis ? Rassure-toi je n'ai jamais eu l'intention de devenir ton ami. "Le Gryffondor qui a sauvé la vie d'Eryn un dimanche matin" me suffira amplement 8)

Nate avait la facheuse tendance à s'attacher aux personnes qu'il n'appréciait pas forcément ou avec lesquelles il avait quelques accrochages. Prenez Sam, par exemple. Ils se ressemblaient tellement que n'importe qui vous aurait dit que ces deux là passeront leur vie à se taper dessus. Ils n'avaient pas tort, en quelque sorte... les deux passaient vraiment leur vie à se taper dessus mais entre deux frappes, ils avaient trouvé le moyen de s'entendre. C'était pareil avec Eryn. Nate se surprit à apprécier sa compagnie, et pas uniquement parce qu'elle était en train de bouillonner. Avec Angewo, par exemple, le courant n'était jamais passé, Nate était toujours persuadé que cette fille était un cas irrécupérable.
C'est ce genre de pensées qui nous poussent à devenir gentils. Enfin presque.

Si je t'aide à retrouver ta baguette... tu me donnes quoi en échange ?

Une fois de plus, c'était plus un effet de style qu'autre chose... Nate ne cherchait pas vraiment à en tirer un quelconque profit, de toute façon quel mérite ya t-il à accioter une baguette ? Non, c'était simplement sa nature de Wakefield qui refaisait surface.

La jeune fille impeccablement coiffée et dont l’uniforme semblait dépourvut de plis qu’elle était il y avait une bonne soixantaine de minutes plus tôt semblait bel et bien morte, ayant laissé sa place à une vert et argent trempée, dont la coiffure ne ressemblait à rien de bien connue. Prenant conscience de ce à quoi elle pouvait bien ressembler à ce moment, elle passa sa main dans sa chevelure d’ébène essayant de remettre un peu d’ordre dans le chaos total qui régnait sur le sommet de son crâne. Un rapide coup d’oeil sur ces vêtements l’informa qu’ils avaient un peu séchés mais qu’ils étaient froissés... Chouette... Restons optimiste, les elfes de maison auront enfin quelque chose à faire.
Puis, lentement elle détacha son regard du désastre qui s’offrait à ses yeux pour le faire couler vers un tout autre désastre qui lui portait le nom de Nate Quelque chose, bouffon d’or faisant partit des nombreux sombres crétins qui peuplaient cette école, et sans vouloir le vanter, il devait bien être l’un des meilleurs, ou du moins un des cas les plus exaspérant.Oh, je n’en doute pas un seul instant... Néanmoins, je pense que si elle apprend que c’est grâce à l’un de ses Gryffondor préféré que le balais est cassé, cela susciteras toute son attention.


La jeune fille regarda le balais en piteux état, puis le Gryffondor, les deux morceaux de bois puis le jeune homme... Qu’entendait-il part ce qu’il venait de dire? Elle n’eut même pas besoin de demander ce qu’il allait faire, le vert et argent eu juste l’occasion de regarder ce qui fut autrefois un balais, dévaler les gradins avant de glisser entre deux bancs... Maintenant il devait sûrement avoir fait connaissance avec le sol et toutes les toiles d’araignée qui peuplé les tribunes.


Amis ? Rassure-toi je n'ai jamais eu l'intention de devenir ton ami. "Le Gryffondor qui a sauvé la vie d'Eryn un dimanche matin" me suffira amplement


Personne n’avait jamais prit la peine d’expliquer à ce pauvre garçon que le Père Noël n’existait pas? Pas plus que les histoires de bonnes fées et de méchantes sorcières n’étaient autres que le fruit de l’imagination de leurs auteurs? « Le Gryffondor qui a sauvé la vie d’Eryn un dimanche matin »... Ben voyons, je ne sais pas quel genre de boutique à bien voulut accepter de lui tailler sur mesure des chaussures pour des chevilles rentrant dans un bon XXL.


Ben voyons... Je ne pense pas que c’est en arrosant les gens que tu vas sauver beaucoup de vie... Et puis tu sembles oublier à chaque fois que ce qui s’est passé est en grande partie ta faute.


Et voilà que maintenant il lui proposait un échange, sa baguette contre... Si ça ne tenait qu’à elle, une gifle aurait été parfaite, mais bon... Si elle voulait revoir sa baguette un jour, il faudrait bien qu’elle se montre conciliante à un moment ou un autre. Après quelques secondes de recherches, et s’étant dit que malgré le fait qu’il soit un Gryffondor, une choco-grenouille ne ferait pas l’affaire, la jeune fille répondit d’un simple haussement d’épaule.


Dis moi ce qui te ferais plaisir... Et dans la mesure du possible.


Du moment qu’il ne lui demandait pas de partir à l’ascension de la tour d’astronomie en maillot de bain, où d’aller lui capturer Miss Teigne () sous le nez de Rusard... Hey! Attendez... Ne serait-ce pas là un timide début d sourire qui viendrait se loger au coin des lèvres couleur carmin de la jeune fille? S’amuserait elle finalement, malgré son air courroucé et hautain ainsi que ses bras croisés semblant s’interposer à toutes formes de discussions avec Nate?

Nate appréciait de plus en plus la tournure que prenait la situation. Quoi de plus normal, en effet, lorsque l’occasion de faire tourner une Serpentard (et pas n’importe laquelle) en bourrique vous était présentée sur un plateau doré !

Tout dans la situation présente était à son avantage.
Elle, trempée jusqu’aux orteils probablement ankylosés vu le temps, dépossédée de sa baguette, un balai qui ne lui appartenait pas réduit en miettes, et de plus, entièrement dépendante de la volonté de Nate, au vu de sa dernière réplique.
Lui, l’uniforme impeccable (je vous interdis de m’interrompre), débordant d’énergie, toujours maître de sa baguette et, de fait, celle d’Eryn, bref, en position de supériorité incontestable.

C’est vrai que l’idée d’être ainsi au sommet de l’échelle hiérarchique (même si l’échelle en question ne comprenait que deux échelons) était à même de rendre n’importe qui jaloux, même Ombrage avec les fayots de la BI à ses genoux, et Nate en était conscient. Cela dit, pour le moment, la dernière parole d’Eryn l’avait quelque peu désaxé. Venant d’une Serpentard, il se serait attendu à une concession vicieuse et tout ce qui s’en rapprochait, mais absolument pas à ça.

En lui laissant la liberté de choisir, elle l’inhibait sérieusement. Car il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il pouvait lui faire faire. Pour l’instant, du moins.

* allô cerveau, je te parle. Tu comptes t’activer un jour ou pas ? *

En attendant, il haussa les sourcils, partagé entre le surpris et l’amusement.

« Fais gaffe à ne pas te brûler, à trop jouer avec le feu. Il y a plein de choses qui me feraient plaisir mais par exemple le fait de te voir prostrée à mes pieds, ce qui doit sans doute être jouissif, ne m’apportera rien… »

Il marqua une pause, d’une part pour voir la réaction d’Eryn et d’autre part pour se laisser le loisir d’imaginer la scène. Il n’était pas sérieux, bien sûr, au fond l’idée le rebutait profondément. Mais en surface, qu’est-ce que c’était jubilatoire d’observer la vert et argent, qui était sans doute en train de digérer ces paroles.

« J’ai besoin de temps pour y réfléchir. Tu comprends, c’est pas tous les jours qu’une jolie Serpentard vient me proposer d’exaucer n’importe lequel de mes vœux. Ca serait dommage de le gaspiller… aussi je me réserve le droit de te communiquer mon souhait plus tard, quand j’aurai trouvé quelque chose digne de toi, n’importe quand dans un avenir proche. Marché conclu ? »

Il faut dire qu’Eryn n’avait guère le choix, si elle tenait à récupérer sa baguette. Nate était entré trop loin dans ce jeu pour laisser tomber et céder. C’était la vie. Il y avait toujours des vainqueurs et des vaincus

Esquissant un sourire mesquin, il ajouta :

« Et au fait, tu as tort de sous estimer les effets du jet d’eau en pleine figure. J’ai déjà sauvé deux vies, comme ça… »

La jeune fille ne put s’empêcher de jubiler intérieurement, sans que son visage n'exprime un quelconque signe de réjouissance. Elle avait réussit à étonner le rouge et or, et pour ne rien vous cacher, elle était plutôt satisfaite de son petit effet.
Eryn se contenta d’un vague sourire bourré de suffisance.

« Tu sembles oublier les choses rapidement... Je t’ ais dit 'dans la mesure du possible', donc tu peux rayer ce genre d’idée de ton esprit immédiatement. Cela m’étonne même qu’après ce moment passé... Hum, ensemble, cela puisse encore t’effleurer l’esprit, quoique... Pas si étonnant que ça finalement venant de ta part... »

Et toujours aussi placidement, elle haussa légèrement un sourcil, comme si elle avait devinée les pensées de Wakefield, mais ne s’était pas donner la peine de finir sa phrase. Après tout, tout le monde se douter de ce qu’elle aurait put déblatérer au sujet du petit rouge et or.

« ... Et ce n’est même pas la peine d’essayer de t’imaginer la scène, car je ne ferais jamais un truc tel quel. »

Ajouta-t-elle froidement, mais après tout, on commençait à y être habitué, c’est de Eryn que l’on parle.
Non mais franchement, quel être sain d’esprit pourrait oser imaginer une seule seconde Eryn se prosterner devant quelqu’ un, qui plus est... Un simple petit Gryffondor envers lequel sa seule envie immédiate était de lui coller sa main au milieu de la figure? Bon ok, si on prend en compte que Nate Wakefield n’est pas à proprement parlé une personne saine d’esprit... Je vous accorde le bénéfice du doute.
Si elle avait était d’un peu meilleure humeur, Eryn aurait sûrement lancé quelque chose de pas vraiment agréable à attendre sur le fait que ça ne devait pas lui arriver souvent de réfléchir et donc, que ça risquerait de lui prendre un certain temps... Voir même avec de la chance, assez de temps pour qu’il oublie. Hum! Après tout, qu’il prenne son temps n’était peut être pas une si mauvaise chose. Sauf si évidement, la langue bien pendue, l’idée lui viendrait d’en parler à sa compère Richards, et là... Ca serait vraiment la fin des chocogrenouilles, pour ne pas dire, une véritable désastrophe! La rouquine serait bien capable de trouver les pires choses à faire afin de ridiculiser la brunette aux yeux émeraudes, et elle y prendrait certainement encore plus de plaisir si cela se produisait en public... Tout compte fait, qu’il prenne son temps n’était peut-être pas si positif que ça. Quoique, la décision n’appartenait pas à la cannibale, mais au bigleux et de ce fait, Eryn avait parfaitement le droit de refuser une idée si elle était soufflée par Sam.

« Soit. J’imagine que de toutes manières je n’ ais pas mon mot à dire, et que bien sûre, se serrer la main n’est qu’ optionnel.
Évidement, tu ne comptes pas la mienne parmi les deux. »

Ayant décidé d’honorer son marché, et jugeant (pour une fois de façon intelligente )qu’il n’était pas préférable de jouer encore un peu avec les nerfs de la vert et argent sous peine qu’ils lâchent, le Gryffondor sortit sa propre baguette et lança son sort. Moins de quelques dixièmes de secondes plus tard, et celle de la demoiselle se trouvait dans sa main libre. Mais Eryn, qui avait apparemment décidé qu’elle avait passé assez de temps avec cet énergumène pour la journée, n’eut pas la patience d’attendre qu’il lui la rende aussi gentiment qu’un Gryffondor se devait de l’être et lui prit (pour ne pas dire arracher) des mains. Elle fit pivoter ses talons, lui faisant profiter de sa longue chevelure maintenant humide (entendait par là, qu’il s’est prit les cheveux dans la figure ) et entama la descente des escaliers. Quelques marches seulement après, elle se retourna.

« J’imagine donc que nous nous recroiserons dans un avenir proche, ainsi je te dis ‘à une prochaine fois’. Et tâche de bien réfléchir... »

C’est ainsi que Eryn tourna définitivement les talons, un étrange sourire scotché sur les lèvres. Que voulez-vous, peut être n’était-elle pas aussi énervée qu’elle prétendait l’être?

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Au plus loin du sol, au plus près du ciel