Matinée Glaciale

.:: Pv Colin ::.
C’était un beau samedi matin, tous les élèves dormaient encore, sauf ceux qui n’appreciaient guère la grasse matinée. La jeune Milicent dormait à poings fermés, enfoncée dans son lit et sous une pile de couette. En effet, l’hiver était glacial, et les maladies arrivaient très vite. Elle était tombée dans la neige le vendredi soir, en courant après Vicent Crabbe, qui lui avait volé une boîte de chocolats. On pouvait entendre dans le dortoir endormi des filles Serpentards baigné par l’obscurité, quelques éternuements. C’était la jeune Pansy, assise dans son lit, entourée d’une pile de mouchoirs usagés. Par moment elle se mouchait, provoquant un bruit de trompette. Son lit était voisin de celui de Milicent. La jeune fille aux cheveux noirs lança une boîte de mouchoirs sur le lit de Milicent, pour la sortir de son sommeil.

Pansy : Pssssssssssss... Pssssssssss... Bilicent... Pssssssssss BILICENT !!!

La jeune Milicent sursauta, et jeta sa couette sur le sol. Ses cheveux blonds étaient en bataille sur sa tête, et elle avait une expression effrayante sur le visage. Elle dit d’une voix glaciale.

“Qu’est ce que t’as ! Fous moi la paix !!”

Pansy se moucha une nouvelle fois, et répondit d’une voix implorante.

Pansy : Je suis balade... Tu peux aller à la bolière et enboyer cette lettre s’il te plaît ?

“Et puis quoi encore ???”

Milicent jeta la boîte de mouchoirs que lui avait lancé Pansy sur le lit de Pansy. Voyant le visage de Pansy faisant un air de chien battu, puis prise d'un élan de générosité,Milicent dit en soupirant.

“Ok, donne moi cette foutue lettre...”

Milicent se leva et arracha des mains la lettre cachetée. Elle prît le temps de s’habiller chaudement et de se coiffer. Elle sortit du dortoir en claquant la porte, et en entendant quelques jurons d’autres filles dans le dortoir. La jeune fille monta rapidement vers le Hall. Elle serra davantage son écharpe argentée et verte, puis entreprît la montée vers la Volière. Au bout de quelques minutes, elle arriva au sommet de la tour, absolument épuisée et rouge comme une écrevisse. La jeune fille reconnût l’hibou de Pansy Parkinson, qui était blanc et tout déplumé. Elle attacha la lettre à sa patte, et l’oiseau s’envola en poussant un hululement. La jeune fille prît le temps de récuperer, en s’asseyant sur un des perchoirs des oiseaux, et enleva son écharpe. Après quelques minutes, elle décida de retourner dans les cachots pour retourner dans son lit. Milicent commenca à marcher vers les escaliers lorsqu’elle se prît le pied dans un trou et trébucha en direction des escaliers...

Samedi, une journée sans cours, une journée que Colin aurait bien passé dans le parc si jamais il n'avait pas fait si froid. Non pas qu'il faisait un mauvais temps mais l'hiver était bel et bien là et il refroidissait toutes les ardeurs. Que faire alors ? Colin avait déjà traîné dans son lit jusqu'à pas d'heure et puis il s'en était extirpé pour aller prendre son petit déjeuné. Après une bonne douche, il avait lu un peu. Un livre moldu avec une histoire de vampire. Colin sourit à cette idée, s'ils savaient ces pauvres moldus. S'ils savaient que les vampires existaient ainsi que les loups-garous, les zombies, les trolls et tant d'autres créatures dont jamais ils n'avaient soupçonné l'existence. Mais rapidement le livre devint trop ennuyeux. Les moldus avaient une imagination un poil trop débordante et ils n'arrêtaient pas de tout mélanger. Comme si tous les vampires se ressemblaient! N'importe quoi vraiment.

Colin referma son livre avec énergie et s'allongea dans le grand canapé qu'il occupait. De nouveau, la question de l'occupation de la journée revint à l'ordre. Colin avait déjà fait tous ces devoirs, comme d'habitude, mais il ne voulait vraiment pas travailler. Une promenade dans le parc. Tant pis pour le froid, il n'aurait qu'à se couvrir un peu plus. Il contait aller au terrain de quidditch pour voir qui s'y entraînait. Peut être Lys serait-elle là. Il grimpa les marches un peu plus vite à cette idée. Et puis soudain le choc, il venait d'arrivé à sa malle, en avait tiré une longue cape épaisse et avait jeté un oeil par hasard sur son calendrier. Le 22. On était le 22. Avec tous les bons moments qu'il avait passé depuis le début de l'année, Colin en avait complètement été déconnecté de la planète Terre, oubliant même l'anniversaire de son père.

Rapidement il tira un bout de parchemin et se mit à écrire. C'était quelque chose de tout à fait naturel pour lui. L'inspiration lui venait au fur et à mesure qu'il écrivait. Pour certain, écrire une lettre était quelque chose de très difficile, pour Colin, heureusement que ce n'était pas le cas.
Au bout de 10 minutes, la lettre était rédigée. Colin mis sa cape sur son épaule, aucune raison de se couvrir avant d'être dehors. Il se précipita vers le grand hall, mis cette fois-ci sa cape qui lui donnait l'air d'un bonhomme de neige, et fonça en direction de la volière.

Une fois au pied de l'escalier, il s'accorda un moment de répis dans cette course folle. Il respira un bon coup et commença l'ascension des marches à allure normale. Une fois qu'il fut presque en haut de la tour, il entendit un bruit sourd suivi d'un mot qu'il ne faut pas répéter. C'est alors qu'une jeune fille lui tomba presque dans les bras. D'un geste fluide, Colin lui ceintura la taille et réussi à arreter sa chute. Une fois l'agitation terminée et le calme revenu Colin demanda :

- Ca va bien ? Pas trop de casse ?

Et puis enfin il vit qui était devant lui. Bulstrode. S'il avait su, il l'aurait certainement laissé tombé dans les marches. Heureusement pour elle d'ailleur qu'il avait pas mal grandit cet été parceque sinon, ils seraient tombés tous les deux.
Jamais Colin n'avait cotoyé Bulstrode mais un jour, lors de sa première année, un groupe de fille de serpentard de quatrième année l'avait enfermé dans les toilettes de mimi geignarde en le traitant de tous les noms de gobelin. Colin avait beau ne pas en être certain, il se doutait que Bulstrode était dans le coup. C'était bien son genre d'après ce qu'on lui avait dit. Mais rien n'était moins sure.

Le jeune fille trébucha à cause d’un creux dans le sol, et tomba dans les bras d’un jeune homme qui venait à peine d’arriver. Elle sentit que le garçon lui entoura la taille pour la retenir et la remit sur pied. Par reflexe, la jeune fille repoussa le jeune homme et se mit à se dépoussierer ses épaules et à ajuster son écharpe.
C’était un Serdaigle, d’après le blason sur sa poitrine. La dernière fois qu’elle eu affaire avec une Serdaigle, l’élève était tombée des escaliers sous le sortilège de Drago Malefoy qu’il lança pour aider Milicent. Son regard bleuté se posa sur son visage aux pomettes roses, des cheveux châtains clairs, et des yeux bleux, comme ceux de la jeune fille. Malgré que le garçon ai beaucoup changé, Milicent le reconnût tout de suite. Lorsqu’elle entendit le jeune homme parler, la jeune Serpentard le coupa et dit d’une voix douce.

“Colin Brandford, c’est ça ?”

Elle avait un vague souvenir de lui, et n’était pas sur de son nom de famille, mais elle avait entendu plusieurs fois son prénom, se rappellant d’une histoire qui avait trois ans. Milicent formait comme une espèce de bande, avec Pansy Parkinson, sa meilleure amie, ainsi que deux autres filles. Elles s’amusaient toutes les quatre à martyriser tous les élèves plus jeunes qu’elles : comme leur couper les cheveux, leur lancer des sortilèges, ou même enfermer des élèves dans les toilettes de Mimi Geignarde. Colin avait eu droit à ce châtiment, mais Milicent n’y était pas. Elle se rappellait très distinctement que c’était le jour où Vincent Crabbe lui avait fait sa demande pour la Saint Valentin.
Milicent avait bien sûr refusé, comme à ses habitudes. Ses amies lui avait raconté avoir enfermé un certain Colin Brand-quelque-chose durant toute une journée en l’insultant. La jeune fille trouvait ce châtiment moins drôle que les accrocher au plafond, mais bon, c’était du passé. Milicent regarda le jeune homme avec un sourire, il était un peu plus grand qu’elle, et mieux arrangé. La jeune fille fit un sourire et répondit.

“Ca va j’ai rien, désolée de t’avoir fonçé dedans..”

C’est vrai que Milicent avait changé à cause d’une certaine personne. Surtout quand elle était seule, mais si elle est en bande avec Drago, elle devenait toujours une peste absolument détestable. Mais depuis un moment elle essayait de se calmer et de devenir un peu plus mature que ses amies...

Whouah Bulstrode qui s'excusait. Non il avait du se tromper de personne. Il l'observa plus attentivement. Une serpentarde, yeux bleux, brune, assez agée pour être en septième année, plutot grande pour une jeune file, bon d'accord il ne connaissait pas toutes les jeunes filles de serpentards mais il était presque certain qu'il s'agissait d'elle. C'était tout bonnement un miracle. Il devait être la première personne dans ce chateau auprès de qui une serpentard de la bande à Malefoy s'excusait. Il s'en félicita un bref instant avant de lui répondre

-Ce n'est rien. J'ose espérer que tu en aurai fait de même pour moi.

Mon oeil oui. Jamais un serpentard de la bande à Malefoy n'aurait aider quelqu'un en difficulté. Au contraire ils auraient plutot eu tendance à placer leur jambe de manière à faire dégringoler le malchanceux dans les escalier la tête la première.
C'était drole. Partout dans le chateau ils étaient connus. Il y a de nombreux septièmes années dans le chateau mais la plupart de leur nom n'étaient jamais parvenus aux oreilles des plus jeunes alors que dès que vous citiez le nom de "Malefoy" tout le monde voyait tout de suite de qui vous parliez et ceux qui n'avait pas dépassé les stade de la seconde année s'enfuyaient la plupart de temps en courant. Etrange non ? Colin aurait bien aimé voir sa tête rien qu'une fois. Jamais il n'avait eu cet honneur. Il laissait la plupart de temps les mauvaises taches à ses camarades. Oh il devait avoir un bon nombre de méchanceté à son actif mais Colin n'en faisait pas parti.

Après ces brèves pensées, Colin se dirigea vers un hibou petit duc du chateau et lui attacha sa lettre à la patte. Ce n'était pas les oiseaux les plus rapides qu'il y eu à la volière mais leur pelage était les plus compact et jamais il ne se serai permis de faire geler un pauvre hiboux en vol.
Colin s'approcha de la fenêtre et envoya le hibou.
Enfin il se retourna vers Bulstrode pour lui répondre. Elle n'avait pas l'air d'apprécié le fait d'avoir été ignorée. Et bien tant pis ça lui ferai les pieds.

- Moi c'est BAND_CROFT. Colin BAND_CROFT. Et tu es Milicent Bulstrode je suppose. Mais dis moi tu ne devrais pas être avec ta bande à cette heure-ci. On m'a toujours dit que les canailles se levaient aux aurors pour agir.

Colin tu viens de signer ton arret de mort.

-Ce n'est rien. J'ose espérer que tu en aurai fait de même pour moi.

La jeune fille hocha la tête en fermant les yeux vulgairement et fit un sourire qui se voulait sincère, mais qui cachait une profonde ironie.

* Je ne suis pas comme tu le crois... *

La jeune fille joignit ses mains pour les frotter l’une à l’autre, le froid était intenable, surtout à une heure pareille. Il était encore loin d’être midi, et le soleil n’allait pas faire fondre la neige dans le parc, ainsi que le givre sur les marches de la volière. Milicent vit le jeune homme se hâter vers la febêtre tenant son petit hibou par les pattes. Il s’envola une lettre accrochée à lui, et disparut dans la brume rapidement. La jeune fille souffla dans ses mains pour les réchauffer bruyamment, ne les sentant presque plus tellement que le froid était intense et engourdissait ses doigts fins. Milicent fit un premier constat du jeune homme. Il était châtain foncé, des yeux bleux océan, assez grand et sûrement musclé, avec un joli petit...

-...Mais dis moi tu ne devrais pas être avec ta bande à cette heure-ci. On m'a toujours dit que les canailles se levaient aux aurors pour agir.

Elle eu une expression estomachée par la réponse du jeune homme. La bouche grande ouverte, elle posa sa main droite sur son coeur et dit d’une voix douce, sarcastique.

“ Oh Mon dieu, moi une canaille ? Voyons mon cher Colin, tu me connaît mal, tu me blesses profondément...”

Elle battit des cils, comme pour reprendre ses esprits, puis la jeune fille fit un léger sourire charmeur ainsi qu’un clin d’oeil à l’adresse du garçon. Milicent avait beau avoir été une ideuse Serpentard, elle était à présent un ravissant bout de femme... La jeune fille s’assit sur la première marche de la volière qui permettait de redescendre en bas, puis fixa les vallèes rases lointaines, remarquant des petits flocons tomber du ciel blanc cassé. Elle dit d’un air nostalgique en faisant dos au garçon.

“Ce domaine est vraiment magnifique... Tu ne trouves pas ?”

Elle se tourna lentement et regarda le jeune homme, puis l’invita à s’asseoir à côté d’elle, montrant qu’il n’avait pas à se méfier d’elle. Il était un peu tôt pour Milicent de commencer les méchancetés, surtout un jour sans cours très tôt le matin.

C'est ça joue la maline tant que tu peux Bulstrode, pensa Colin, tout le monde sais ce que tu vaux vraiment.

Oh oui tout le monde était au courant. Elle avait beau faire la gentille ce matin la avec ses grands sourires, ses papillonements de paupières et quoi ? même un clin d'oeil. A quoi jouait-elle ? Quelqu'un l'avait-il droguée ce matin là. C'était hallucinant. Ou non, elle devait être schizophrène. Oui un dédoublement de personnalité ce devait être ça. C'était la seule explication possible bien que personne à sa connaissance n'aie jamais vu la Bulstrode qui se présentait devant lui. Ou du polynectare peut être. C'était aussi une autre explication plausible bien que Colin se demanda qui aurait voulu ressembler à Bulstrode...Quoi qu'en la regardant de plus pret, elle avait beaucoup changée dernièrement, rien que dans l'apparat. Il était loin le temps ou elle ressemblait à un garçon manqué. Colin la détailla...oui elle avait bien changé...sa féminité était à présent on ne peut plus visible ce qui troubla le serdaigle.

A ce moment là, alors que Colin allait la laissé en plan, il se produisit quelque chose qu'il n'aurait jamais imaginé. Tout d'abord Milicent s'assis sur la première marche du grand escalier qui menait à la volière, s'installant les coudes sur les genoux et la tête appuyée dans les mains et ce qu'elle dit parut tout bonnement inimaginable de sa part.

Encore plus inimaginable, lorsqu'elle se retourna vers Colin il put voir qu'elle l'invitait à le rejoindre. Sentant là un piège, Colin s'approcha doucement. Il ne voulait pas commencer sa journée par une chute dans les escaliers. Arrivé à la hauteur de la serpentarde, il tapa du pied sur le sol, peut être avait-elle remarqué un plaque de verglas et s'était-elle précipité là pour rejouer, contrairement à ce qu'elle avait laissé entendre, son rôle de canaille. Mais non rien. Colin décida de s'installé en soufflant :

- Tu as bien raison Bul...Milicent, il me semble que je ne te connais pas aussi bien que je l'avais pensé. Le portrait qui est dépeint de toi dans le chateau n'est pas du tout celui auquel j'ai le droit ce matin. Tu es tombé de ton lit en te levant ?

Cette dernière remarque avait été produite avec un grand sourire. A son tour Colin jouait à l'humour mais toutefois il restait sur ses gardes. Avec un serpentard on ne sait jamais ce qu'il peut se produire.

- Toutefois je suis bien d'accord avec toi. Le parc est un endroit merveilleux et chaque periode de l'année voir même de la journée est un spéctacle différent mais toujours aussi beau.

Si quelqu'un avait dit la veille au soir à Colin que le lendemain il serait là a parler avec une serpentarde de malheur de la beauté du parc, Colin lui aurait surement ri au nez, voir peut être lui aurait-il réservé une chambre a Sainte Mangouste. Comme quoi, il faut toujours se méfier de ce que Poudlard vous prépare...