perturbée et perturbante...

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Lee était confortablement assise dans un fauteuil de la salle commune des verts et argent à faire ses devoirs lorsqu’elle ressenti le besoin de se dégourdir les jambes. Elle referma brusquement le livre de métamorphose qu’elle avait sur les genoux, faisait sursauter trois petites de troisième année qui montaient se coucher. Elle ferma son encrier, prit sa plume, son parchemin et son livre et alla porter tout ça dans son dortoir. Elle enfila un jean et un pull plus confortable et descendit à nouveau dans la salle commune où quelques élèves discutaient en travaillant. Elle sortit prestement de la pièce sombre et monta les escaliers quatre à quatre. Elle regarda alors l’heure sur sa montre. Il était près de onze heure du soir. Décidément, Lee n’était pas très encline à respecter le couvre-feu imposé. Et ce n’était ni la première, ni la dernière fois.

L’adolescente rebelle monta rapidement les étages, se laissant guider par ses pas. Elle ne savait pas trop où elle allait, mais se laissait guider par son instinct. Une petite voix intérieure vint briser le silence des couloirs. Tu n'es pas comme la fille que j'ai voulu…tu es froide, manipulatrice et incroyablement ambitieuse. Lee s’arrêta brusquement. Pourquoi elle pensait à ça, là, maintenant? Elle secoua la tête pour chasser cette pensée et termina son ascension dans l’école. Elle se retrouva au sommet de la tour d’astronomie. Par chance, le ciel était dégagé ce soir là. Elle s’assit sur le sol de pierre et s’adossa contre le mur glacé de la tour. Elle senti alors un petit objet froid sur sa poitrine. Elle fronça les sourcils et découvrit un pendentif qui n’était pas là quelques minutes auparavant. Elle prit la chaîne d’or entre le pouce et l’index et sortit le pendentif de sous son pull. Il représentait un crâne et une rose.

Lee le tourna et découvrit une inscription gravée dans le dos. Elle plissa les yeux pour tenter de déchiffrer ce qui était écrit. Crois en tes rêves. La petite voix lui revint. Crois en tes rêves. Tu possèdes une voix d'ange, ma chérie, tu sais que tu as un brillant avenir de ce côté. Essai de t'ouvrir plus aux autres. Lee laissa échapper un soupir. Il ne faisait aucun doute que c’était sa mère qui venait de lui donner ce pendentif. Comment elle avait fait, ça elle ne savait pas. Mais elle savait qu’elle ne se débarrasserait jamais de ce bijou. C’était tout ce qui la gardait un tant soit peu en contact avec sa défunte mère, elle ne pouvait pas le jeter. Lee, serrant toujours le pendentif dans sa main droite, jeta un rapide coup d’œil à son bras du même côté. Une fine cicatrice foncée était la seule preuve de sa blessure. Et elle savait pourquoi la marque était noire car le sang qui s’était échappé de la plaie avait été aussi foncé, dieu sait pourquoi.

Lee leva les yeux au ciel. La nuit étant tombée, les lumières de Poudlard étaient donc éteintes, et on pouvait voir des milliers d’étoiles. L’une d’elle, juste au dessus de l’adolescente perturbée (et perturbante) brillait beaucoup plus que les autres. Cette étoile, c’était Lethie.

-Si seulement tu pouvais m’éclairer sur la voie que je dois prendre, maman…

Elle entendit un bruit sourd en provenance des escaliers. Elle cacha son pendentif sous son pull et se leva prestement, sa baguette à la main.

-Il y a quelqu’un?

Milicent se trouvait à la bibliothèque, lorsque la Grosse Horloge sonna les onze heures. Assise à une table, la jeune fille faisait le devoir de Potions du directeur de sa maison, le professeur Rogue. Il avait beau être le seul professeur auquel elle trouvait les cours interessants, ses devoirs étaient très longs et très barbants. Elle devait remplir trois rouleaux de parchemin sur l’utilisation du Felix Felicis, et en contre partie celle de la potion du Mort-Vivant. La jeune Serpentard grattait sa plume sur le papier, ne prenant aucune pose. son poignée était engourdi, mais ça n’avait aucune importance, si elle ne finissait pas ce devoir, Rogue n’hesiterai pas à lui mettre une retenue.

Qu’est ce qu’elle detestait sa septième année, c’était de loin la plus dure. A côté de ça, les ASPIC étaient seulement une mise en bouche du travail acharné qu’ils devaient fournir. Lorsqu’elle finissa son dernier rouleau par un point, elle sentit quelque chose de pointu lui toucher l’épaule. Milicent tourna la tête et vit le doigt osseux de Madame Pince lui appuyant contre l’omoplate.

Pince : “La Bibliothèque ferme et réouvrira ses portes à...”
Milicent : “...Huit heures précise, oui je connaît la chanson...”

La bibliothécaire lui lança un regard noir tandis qu’elle rangea ses affaires en soupirant, agacée par l’attitude de cette femme. Elle courra vers la sortie du grand bâtiment et emprunta les grands escaliers qui ne font qu’à leur tête. Et justement, alors qu’elle s’apprêtait à descendre l’étage, l’escalier changea brutalement de direction, l’obligeant donc à monter vers les étages supérieurs.

“Bordel, je déteste la magie...”

Elle se retrouva au sixième étage. Plus aucun escalier ne menait aux étages supérieurs, tous montaient. Cédant à la volonté des escaliers ensorcelés, elle monta jusqu’au septième étage. Puis pensant qu’il lui ferait du bien de regarder la nuit à travers le télescope de la salle d’Atronomie, elle monta à la tour, sur la pointe des pieds, pour ne pas se faire surprendre par le vieux cracmol de concierge : Rusard. Au moment où elle commençait à monter les marches, elle entendit une jeune fille parler. Elle tendit son oreille pour entendre mieux mais il n’était pas facile. Elle décida de monter encore d’une marche pour dicerner les marmonnements de la jeune fille, mais elle rata la marche, provoquant du bruit.

Milicent devait se faire découvrir. La Serpentard monta les marches et se retrouva face à une baguette brandie par une jeune fille au même blason qu’elle. La jeune fille avait les yeux bridés, et des cheveux noirs. La nippone demanda qui était présent dans cette salle. Sans bouger, Milicent regarda la jeune fille et annonca, d’une voix douce :

“Bulstrode, Millicent...”

De réputation à traîner avec Drago Malefoy, la jeune fille devait déjà la connaître...

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Lorsqu'elle aperçut une fille de sa maison, Lee fut un peu moins tendue. Elle n'aurait pas aimé tomber un préfèt ou même un professeur qui lui aurait collé une retenue sans pitié. Bulstrode...bien sûr. Qui ne connaissait pas les deux fameuses Bulstrode et Parkinson? Qui ne connaissait pas Malefoy? Lee abaissa lentement sa baguette et se rassit sur le sol dur et froid avant de répondre à la Serpentard, d'une voix un peu plus...tranchante.

-Lee Hyorie, en sixième année.

Enfin quoi, on pouvait pas demander à Lee d'être gentille avec tout le monde du jour au lendemain, même si sa mère le souhaitait. Sa douce voix retentit dans son esprit. Essai de t'ouvrir plus aux autres. Argh, mais qu'est-ce que ça pouvait l'énerver! Lee savait que sa mère avait raison, elle ne pouvait juste pas se résoudre à jouer à Mère Thérésa. Elle ajouta, d'une voix un peu moins...tranchante:

-Je sais qui tu es. C'est pas très dure à deviner. Mais je croyais que toute l'école était endormie à cette heure. Qu'est-ce que tu fais ici alors?

Lee rangea sa baguette et plia les jambes. Elle les entoura alors de ses bras fins et tourna son regard émeraude vers Milicent. Sa cicatrice était toujours douloureuse mais elle tâchait de faire comme si de rien était. Puis, elle remarqua que sa manche relevée la dévoilait en entier. Elle s'empressa de cacher la marque noire avant que Milicent l'ai vu, même si elle était sûre que c'était déjà le cas. Elle passa un mèche de ses cheveux noirs derrière son oreille et leva la tête au ciel pour admirer une fois de plus les étoiles en écoutant la réponse de la Serpentard. Elle sortit son pendentif de sous son pull blanc et l'examina attentivement, éclairée par la lumière que projetait la pleine lune et les étoiles sur la tour d'astronomie. Il ne faisait aucun doute que c'était sa mère qui le lui avait donné, mais comment diable avait-elle pu bien faire? Bref, elle reporta son attention sur Bulstrode.

[HJ. HORREUR! HONTE À MWA! pas trop d'inspi, désolée, mais je la sens monter ><]

Milicent était toujours détendue avec les autres Serpentards, même si sa voix était glaciale, c’était l’habitude de parler aux élèves des autres maisons. Elle écouta le prénom de la jeune niponne, elle s’appellait Lee. Milicent n’essaya pas de faire un grand effort pour retenir son prénom, puisqu’en sortant de cette tour, elle l’aura déjà oublié, à moins que la jeune fille marque son esprit avec en fait frappant, mais si ce n’était pas le cas, pas la moindre chance qu’elle se souvienne d’elle. Depuis qu’elle traînait avec sa bande, elle ne prêtait pas d’importance aux autres.

Milicent pouvait persécuter une personne s’en se rendre compte qu’elle répetait la même action tous les jours... Bref. Elle regarda la jeune fille et s’apprêtait lui répondre sur ses raisons de sa visite dans la tour d’astronomie, mais son regard fut attiré par l’avant-bras de la jeune fille. Ses yeux se mirent à briller d’un machiavélisme inouï chez elle. Elle eut un petit sourire et pointa du doigt le bras de Lee.

“C’est quoi le truc là, sur ton bras, montre s’te plaît...”

Elle pensait que la marque de la jeune fille était beaucoup plus importante qu’elle ne croyait, pensant avoir vu la marque du Seigneur des Ténèbres comme cicatrice sur le bras. Elle ressentait comme une sorte d’éxaltation quand tout concernait le sorcier le plus célèbre au monde, tout comme Drago. C’était sûrement de lui qu’elle tenait ça ! Elle s’agenouilla en face de la jeune fille, et d’un visage serein attendit qu’elle lui montre ce que la jeune fille rêvait de contempler, comme un trésor perdu. Elle reprît tout en gardant son regard sur son bras d’une voix douce et presque innocente :

“Allez, s’il te plaît, ne garde pas ça pour toi seule, laisse partager les autres...”

Milicent paraissait comme une enfant attendant son gros cadeau de Noël, surexcité à l’idée de voir un symbole dessiné de la main de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, malgré qu’il ne lui viendrai jamais à l’idée de devenir Mangemort, elle n’était sûrement pas assez courageuse pour tuer des sorciers, même si elle aimait beaucoup la bagarre, mais c’était totalement autre chose. Elle déchirerait son âme en deux si elle tuait, lui avait appris sa grand-mère un jour... Même si elle n’y croyait pas trop, il faut toujours faire confiance aux grands-mères !

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“C’est quoi le truc là, sur ton bras, montre s’te plaît...”

Le visage de Lee se durcit plus que jamais. Celui, envieux, de Bulstrode la dégoûtait maintenant. Elle croyait quoi? Que c'était la Marque des Ténèbres peut-être? Ça aurait pu en fait, Lee n'était pas contre le fait de devenir Mangemort. Mais là n'est pas la question. Lee regarda la septième année s'asseoir en face d'elle et la sixième année eu un air de dédain. Si elle croyait un instant qu'elle allait montrer la dernière chose qu'elle voulait qu'on voit d'elle, elle allait attendre longtemps.

“Allez, s’il te plaît, ne garde pas ça pour toi seule, laisse partager les autres...”

Et s'en était trop pour l'adolescente de seize ans qui n'aimait vraiment pas la réaction de sa camarade de Serpentard. C'était quoi cette idée de convoitise. L'air avare de Milicent en disait trop long sur ce qu'elle attendait. Et ce n'était pas Lee qui allait le lui donner. Elle lui dit de sa voix glacée:

-NE GARDE PAS ÇA POUR TOI TOUTE SEULE? Mais tu te prends pour qui? Si tu crois qui je vais laisser quiconque infiltrer ma vie privée, tu peux toujours rêver, Bulstrode.

Lee se leva d'un bond et s'éloigna le plus loin possible de la bonne amie de Malefoy. C'était lui qui avait déteint sur elle ou quoi? Le p'tit Mangemort à papa avait contaminé tous ses amis avec sa foutu Marque des Ténèbres et son foutu père Mangemort? Les yeux verts de la Serpentard de sixième année étincelaient de colère et de réticence. Lee s'assit sur le bord d'une fenêtre, sans quitter Bulstrode des yeux. Si elle voulait la bagarre après ça, Lee allait lui en donner. Et pas qu'un peu. Elle ajouta, de sa voix aussi tranchante que la lame d'un rasoir:

-Si tu souhaites t'en que ça voir la Marque des Mangemorts, ma grande, va donc voir le Seigneur des Ténèbres lui-même. Je ne doute pas une seule seconde qu'il refuse de te la montrer. Oh, bien sûr, tu peux aussi demander à ton p'tit ami Malefoy, son père est un serviteur de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, pas vrai?

Lee eut un soupir de dédain et massa doucement son bras droit qui la faisait de plus en plus souffrir. Mais qu'est-ce qui se passait avec cette fichue cicatrice? Elle pourrait peut-être demander à Narcisse, le roi de la guérison. Quoique ce serait un peu bizarre de le revoir après ce qui c'était passé. Et Lee n'était pas sûre d'être prête à repenser à ça avec le beau jeune homme (hé hé^^). Finalement, elle reporta son regard perçant sur Milicent.