Poudlard Fantastique
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 Bad Day #PV#

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Tania Mc Lean
Elève de Serdaigle en 6ème année, Préfet (AD)
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MessageSujet: Bad Day #PV#   Bad Day #PV# Iconminitime1wn2Jeu 11 Jan - 21:25

Flotte, flotte, flotte, Tania regardait d'un air semi rêveur ses longs cheveux d'ébène onduler dans l'eau chaude. Elle prit alors une bouffée d'air, coupa sa respiration, puis plongea sa tête dans l'eau du bain, y restant quelques secondes. Puis elle remonta à la surface, et dans un souffle fort qui se transformait en inspiration profonde, la jeune fille tentait de hâper l'air pour emplir de nouveau ses poumons d'oxygène. Elle passa ses mains sur son visage les yeux fermés et la tête en arrière pour ramener ses cheveux de telle sorte qu'ils ne lui gêneraient plus. Effectivement la salle de bain des préfets n'avaient rien à voir avec ceux des simples élèves de l'école, et bien qu'elle n'avait pas le droit de s'y trouver, Tania s'y complaisait et prit tout son temps pour se languir dans l'eau. Mais une voix aiguë et peu agréable lui parvint jusqu'aux oreilles, et la jeune russe dut se frotter les yeux pour chasser l'eau ruisselant sur son visage, avant de poser ses yeux sur son interlocutrice. Surprise de voir une telle personne en face d'elle, Tania laissa échapper un petit cri d'étonnement et recula quelque peu.

* Tania* Mimi ? Mais qu'est-ce que...

* Mimi Geignarde * Je ne veux pas jouer les rabats joies mais tu n'avais pas un rendez-vous quelque part ?

* Tania * Mince !

La jeune fille se hâta d'attraper la serviette couleur azur qui se trouvait non loin d'elle, s'en enveloppa, et s'habilla avec une agitation telle qu'elle faillit glisser sur le sol, tandis que Mimi Geignarde pouffait de rire. Ce fantôme avait sans doute du entendre la conversation que Tania avait eu avec une de ses amies peu avant d'entrer dans la salle de bain, dans laquelle elle rageait contre Rusard qui lui avait donné une heure de retenue pour une faute qu'elle n'avait pas commise.

Vingt minutes plus tard, les cheveux pas tout à fait secs, Tania se tenait devant le bureau du concierge, toquant contre la porte, maugréant sa mauvaise foi. La Serdaigle s'était retrouvée avec une heure de retenue à nettoyer à la main les cages des Escargots baveux de Bulgarie, alors que la seule faute qu'elle avait faite avait été d'être la dernière parmi toute une troupe d'élève à rentrer dans le grand hall. Ce jour-ci malheureusement pour elle, il avait plu à torrents au dehors, transformant la cour du chateau en un joyeux marécage. Et Rusard ne put que voir avec colère et indignation les élèves souiller de leurs chaussures sales le grand hall du château. De plus en plus coléreux au fur et à mesure qu'il voyait les élèves entrer, il finit par imploser et attrapa l'un d'eux par le bras. Bam, manque de chance comme toujours, cela tomba sur Tania. Et elle avait beau s'indigner comme elle le pouvait ou hurler à l'injustice, la Serdaigle avait eu le choix entre faire perdre des points à sa maison ou se résigner à prendre cette heure de colle en ce vendredi soir.

Tania toqua de nouveau, mais toujours personne. Elle posa alors sa main sur la poignée de métal, tentant d'ouvrir la porte mais celle-ci était bel et bien fermée à clef. Un élève qui passait aux alentours, Gryffondor d'après le blason épinglé sur sa cape, s'arrêta près de Tania.

* Elève de Gryffondor * Tu dois voir Rusard ? Je viens de le voir dans le hall. Mais je serai toi j'attendrai une autre fois, déjà que d'habitude on peut pas dire qu'il soit du genre souriant, mais là vu la tête qu'il fait, on dirait qu'un oeuf de dragon lui est resté coincé au travers de la gorge.

La Serdaigle jeta un rapide coup d'oeil à sa montre. 18h36... Record d'imponctualité battue. Elle avait déjà bien plus qu'une demi-heure de retard, et à présent il fallait qu'elle déambule à travers tout le château afin de retrouver Rusard. Tania aurait certes pu retourner dans les dortoirs communs du moment, ou bien aller dîner dès maintenant dans la Grande Salle, mais elle ne voulait pas laisser le plaisir à Rusard de lui dire qu'elle ne s'était volontairement pas présentée pour son heure de retenue. Après avoir adressé un remerciement au Gryffondor, Tania commença à courir dans les couloirs en direction du Grand Hall. Le sol était glissant, et c'était dangereusement qu'elle prenait à toute allure les tournants des allées de pierre. Ce fut essouflée qu'elle arriva en haut des marches monumentales qui donnaient sur le hall, avant de laisser vagabonder son regard en contre bas. La respiration haletante, Tania aperçut d'un premier coup d'oeil le concierge qui maugréait contre un élève en possession d'une boite à flegme. La jeune fille reprit son souffle et descendit les marches à pas rapides, avant de se poster devant le concierge.

* Tania * Tania Mc Lean. Je devais venir pour la retenue de 18h. J'ai eu...un peu de retard.

Sur les mots "un peu", Rusard darda son regard sur une horloge aposée au dessus de l'immense porte d'entrée, ce qui fit tourner les yeux de jais de Tania également vers celle-ci. 18h48. Elle reposa son regard sur Rusard avec une expression du visage qui semblait dire "oups, peut être un peu beaucoup de retard" Le concierge rétorqua d'une voix coulante :

* Rusard * Une heure de retard Miss Mc Lean... donc...

* Tania * Nan, à vrai dire, seulement 48 minutes... 49...

* Rusard * ... donc je rajouterai une heure de retenue pour demain. Et je reporte cette heure-ci à demain également.

N'appréciant pas le fait de se faire couper la parole par une élève, il joua avec la réponse de Tania et répondit :

* Rusard * 3 ... 3 heures de retenue. Une de plus pour insolence.

Indignée par le fait qu'on lui avait ainsi ajouté deux heures de plus, Tania ouvrit la bouche tel un poisson hors de l'eau, mais la referma aussitot. La Serdaigle bouillonait mais ne rajouta rien, de peur qu'il ne lui rajoute des heures qui lui prendraient tout son week end. Dans un sourire satisfait, Rusard tourna les talons afin de quitter le grand hall. Tania resta plantée là, presque outrée, avant de se retourner avec colère.

* Tania * Le jour où il aimera les élèves, Rogue gambadera dans un champ de fleurs avec un bouquet de pâquerettes à la main.....Pardon.

Tania dans sa mauvaise humeur, avait heurter quelqu'un au passage, et ce fut avec un brin de colère dans la voix qu'elle s'excusa. Prise soudain de remords, la Serdaigle s'arrêta puis se tourna vers la personne qu'elle avait involontairement bousculée.

* Tania * Excuse-moi... Mauvaise journée pour moi
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Murthag McFairth
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MessageSujet: Re: Bad Day #PV#   Bad Day #PV# Iconminitime1wn2Sam 20 Jan - 14:08

- Allez Murthy, bouge-toi!
- Nan.
- Punaise, si j'ai encore une fois à te le demander, je te mets mon pied aux fesses.
- Ecoute Eryn, je t'ai dit nan, c'est nan !
- McFairth, tu t'es pas arrangé en devant un ado borné. j'préférais encore le petit garçon aux manières de Lord.
- Oui, et ben j'ai changé. Ca sert à quoi si c'est pour finir comme cet homme?
- Je te rappelle que c'est mon père, et le tien, même si tu sembles le nier farouchement ...
- CET HOMME N'EST PAS MON PERE !

Murthag se leva d'un bon, fusillant sa jumelle du regard. Quelques Serpentards levèrent la tête, avant de la baisser, venant de rencontrer le regard furibond du jeune homme. Et les deux prunelles abyssales de Murthy, plus on les évitait, mieux ça valait. Et puis, ce n'était pas la première fois qu'une scène de ce genre se produisait, et ce n'était certainement pas la dernière. Tout le monde devait êttre au courant de leur histoire maintenant, avec tous ses cris qu'ils échangeaient à ce sujet, que ce soit dans la salle commune ou en dehors d'ailleurs. Ils ne se disputaient que rarement, mais quand ça explosait, vous pouviez être sûrs qu'il y avait le mot "père" dans les cris. Ce qui s'était réellement passé entre le Serpentard et son père pour le mettre dans un tel état à chaque fois, personne ne le savait mais ce qui était sûr, c'était qu'il ne supportait pas d'entendre parler de lui; Chose que sa jumelle, Eryn, savait parfaitement d'ailleurs. Et ce qui le mettait encore plus en rogne. Et là, les yeux étincelants de rage, les poings serrés, avec sa chemise à moitié ouverte, et sa cravte qui pendait, il ressemblait plus que jamais à un adolescent en pleine crise, ett personne n'aurait voulu être à la place de sa soeur.

POUR LA ENIEME FOIS , ERYN , CET HOMME N'EST PAS MON PERE ET NE LE SERA JAMAIS !!! C'EST PAS DIFFICILE A COMPRENDRE, BOR*** !

Et , sur ces mots, il la contourna, la bousculant au passage, et soortit de la salle commune, furieux. Oui, il avait changé. profondément. A son arrivée à Poudlard, il était un petit aristo plein d'idées sur le monde, sortant à peine des jupes de sa mère, et qui se prenait pour un grand; mais il s'était rendu compte qu'il prenait la route de son père. Son père. il éttait venu le voir une fois à Pré-au-lard; l'entrevue avait étté brève, et s'était très mal passée. par la faute de Murthag, bien entendu; il n'avait aucune envie de connaître cet homme qui avvait tant fait souffrir sa mère, qui lui avait arraché sa moitié à la naissance, et qui entendait lui donner des leçons sur comment doit se comporter un McFairth alors qu'il en était l'exacte antithèse. C'était depuis sa troisième année qu'il avvait changé, donc. Il était souvent mal fringué, en rogne, agressif, avec tout le monde, ce quui ne changeait guère. il essayait de se rebeller contre l'éducation que son père avvait voulu lui donner. mais c'était dur en fait, très dur pour lui, et très souvent, ses bonnes vieilles manières de bourge reprenaient le dessus. un jour, il ne supportait plus d'être mal habillé, il redressait son uniforme entre deux cours, pour, quelques heures après, se redébrailler. Il ne savait plus exactement où il en était, c'était assez compliqué.Mais il ne demanderait pas d'aide, il se débrouillerait tout seul; de l'aide? A qui en demander? A ses parents, on a déjà réglé la question. A ses amis? il n'en avait pas. Et ne s'en plaignait pas. A quoi bon perdre son temps avec des gens qui vous sont inférieurs, donc inintéressants? Et oui, il restait, même en profondeur, cet espèce de sale petit gamin prétentieux ... Et en même temps, cc'était tellement bon et tellement plus simple de se raccrocher à des grands principes, nan ? même si vous les avez en commun avec tellement de gens ...

Et allez, mais pourquoi fallait-il qu'il soit tout le temps en colère? Ca en devenait épuisant. La colère lui prenait toute son énergie quand elle retombait. c'était une de ses plus grandes faiblesses. il était capable de rester énervé, et de façon très intense, de façon destructrice, pendant un très très longt moment, mais, une fois que tout retombait, il était brisé; l'horreur. Heureusement personne ne le savait; faible le Murthy? ben oui, au final. Et il se détestait pour ça. Il n'y pouvait rien, et coomme se reprocher des choses faisait trop mal puisqu'il était la seule personne qui lui restait en dehors de sa soeur - et encore, pas quand elle était bornée à parler de son père -, il reportait son agressivité sur les auutres. il les mérpisait, les détestait. Mais la personne qu'il méprisait ett détestait le plus, c'était lui même. il aurait aimé être quelqu'un d'autre, un de ces Gryffondors quu'il haïssait tant. Avoir l'air fier sans arrêt, ça devait être merveilleux; Bien sûr qu'il avait confiance en lui, mais il ne savait plus très bien qi ce qu'il était était bien ou mal. Peut-être son père avait-il ressentit la même chose... Oh non, ne recommence pas ... Ca va bien. Il savait pourquoi il n'était plus comme avant, pourquoi il avait essayé de changer. A cause de ce qui l'avait tant marqué ce jour-là à Pré-au-Lard: il ressemblait à son père. Pratiquement tous ses traits, qu'il avait attribués à la masculinisation de ceux de sa mère, étaient en fait ceux du paternel. Mais, pire que ça, il avait exactement les mêmes tics, les mêmes expressions, la même façon de parler; Impeccablement habillés tous les deux. C'est d'ailleurs la première chose qu'il lui avait dite :


Comme tu me ressembles, mon fils ... J'ai l'impression de me revoir à ton âge.

Mauvaise pioche. LE truc à ne pas dire. Et depuis ... Voilà où il en était. A fuir cette image qui le hantait, ce visage, cette voix chaleureuse et pourtant tellement glaciale, douce et cassante, ces cheveux en ordre, avec une raie parfaitement droite. Ces chaussures vernies. Cet air éternellement indifférent. Cet aristocratisme qui transparaissait de chaque geste, chaque battement de cils. A devenir celui qu'il n'était pas. tant pis. Le temps que ce n'était pas lui qui en faisait les frais ...

Au fil de ses pensées, il avait commencé par arpenter les couloirs des cachots, sombres, glauques, peu éclairés, totalement en acccord avec ses pensées. puis, ses pas l'avaient menés vers les escaliers menant au hall. Ses pas où son ventre? oui, une autre chose importante chez Murthag: manger. ce n'était pas un goinfre à proprement parler, mais manger, il aimait ça. Et, chose très pratique pour lui et très énervante pour les autres, il avait beau manger tout ce qu'il voulait, tout et n'importe quoi, il ne se départissait pas de sa silhouette ne trahissant pas le moindre gramme de graisse. Il était tôt, certes, mais autant y aller maintenant pour ne pas retomber sur Eryn. cela évitera une nouvelle scène en public. Et ce n'était pas pour lui déplaire. Montant les marches de sa démarche habituellement nonchalente, il cligna des yeux. S'il y a une chose qu'on ne dit pas assez à poudlard, c'est le désagrément des Serpentard quand ils passaient de l'obscurité des cachots à la lumière du hall: une horreur!

Evidemment, pour lui plaire encore plus, le hall était bondé; trop de monde, trop de bruit. cela n'améliora pas son humeur. Bien au contraire. il aurait aimé pouvoir faire disparaître tout le monde d'un coup de baguette. Tous aux abris, Murthy est énervé. Il bouillait en effet toujours. Et n'était pas prêt de se calmer. Prenant une inspiration profonde, il commença à se frayer un chemin parmi la foule grouillante et gesticulante des élèves.

Et, ce qui devait arriver arriva. Il se fit bousculer sans ménagement; pas d'une force à l'envoyer valdinguer par terre, non, ni à le projeter contre un mur, mais suffisemment pour qu'il se retrouve de trois quarts par rapport à la direction qu'il voulait prendre. Excédé, il se mordit la langue pour éviter de répondre, même si cela le démengeait de passer sa colère sur quelqu'un, mais le "pardon", prononcé de mauvaise humeur, fut la goutte qui mit le feu aux poudres, l'étincelle qui fit déborder le vase, la cerise qui mit le feu au lac, la perle sur la gâteau. D'un bloc, il se retourna, faisant face à la personne qui venait de s'excuser, assez platement, prétextant une mauvaise journée. ne prêtant absolument aucune attention à qui elle était, s'en contrefichant d'ailleurs, il la toisa du regard méprisant qu'il maîtrisait si bien, fixant ses deux prunelles déroutantes dans les siennes, avant de lâcher, d'une voix glaciale et énervée:


Et alors? Moi non plus, je n'ai pas eu une bonne journée. Est-ce que pour autant je bouscule tout le monde sur mon passage sans faire attention? Est-ce que j'agis comme un écervelé? Non, évidemment. Parce que j'ai un brin de dignité ... Tu devrais y penser.

Les bras croisés, le menton légèrement relevé, l'image parfaite de l'exaspération et de l'insolence ... Murthag.
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Tania Mc Lean
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MessageSujet: Re: Bad Day #PV#   Bad Day #PV# Iconminitime1wn2Sam 20 Jan - 17:58

La colère provoquée par les retenues de Rusard s'était largement amenuisée la seconde d'après. Car en plus d'avoir un caractère serein, Tania était loin d'être rancunière, elle oubliait vite les petits désagréments. La preuve en était qu'après avoir balancé un "pardon" quelque peu hostile, elle s'était retournée pour offrir des excuses plus sincères, un sourire léger aux lèvres. Sourire qui s'effaça vite lorsqu'elle vit que le jeune Serpentard en face d'elle était d'une humeur suffisamment massacrante pour tuer un troll des montagnes en un regard de tueur, regard profondément empli de fureur qu'il plongea dans les yeux doux de Tania. Il lui lançait véritablement des éclairs, sous l'étonnement non dissimulé de la jeune fille. Surprise de se faire attaquer ainsi, elle ne répondit pas de suite, il fallait d'abord qu'elle comprenne ce qui était en train de lui arriver. Il faut dire que se trouver face à la colère personnifiée était déjà impressionant, et le chahut qui régnait dans le hall d'entrée n'arrangerait certainement pas les choses.

Les élèves allaient et venaient dans un chahut chaotique et sans nom, la chaleur humaine qui témoignait du trop plein du hall envahissait toute l'entrée, tandis que des conversations s'entremêlaient avec des rires, des cris, des jurons ... Mais Tania ne bougea pas, elle se contenta de fixer le Serpentard qui avaient croisé ses bras dans une attitude dominante. En plus de la blâmer, il la traitait d'écervelée et de personne n'yant pas une once de dignité. Tania fronça les sourcils, bien que sa colère n'y était plus, elle réroqua d'une voix froide, une main posée sur sa hanche.

* Tania * Dis donc l'apprenti mangemort, tu ne m'as pas vue non plus que je sache...

Tania croisa les bras à son tour, et soutint le regard de Murthag. Ils se lançaient littéralement tous deux des éclairs, l'étincelle allait faire du feu... Enfin aurait pu si Tania avait le caractère d'un vert et argent, ce qui n'était pas le cas. Sans se faire marcher sur les pieds, Tania n'arrivait pas à faire monter la colère en elle plus de deux minutes, les paroles calmes arrivaient facilement à régler un problème, du moins c'est ainsi qu'elle voyait les choses. Elle baissa les bras, et d'une voix beaucoup moins froide elle rajouta :

* Tania * D'accord, je me suis emportée, et je me suis excusée. Visiblement tout le monde est sur les nerfs aujourd'hui.

La Serdaigle soupira. Qu'une seule envie : se retrouver au calme, loin du bruit infernal du hall. Toutes ces voix, ces passages, ces bousculades, lui envahir l'esprit et lui firent tourner la tête. Encore heureux qu'elle était d'un naturel patient, ce qui n'était sans doute pas le cas de Murthag. Sortir, vite, vite... Trop de monde, foule trop dense, sa claustrophobie prenait le dessus, Tania sentait la tête lui tourner. Le monde autour d'elle et la Grande Salle se fondait en un même décor. La jeune fille secoua la tête, et reprit ses esprits, mais elle n'était pas à l'abri d'une nouvelle crise.

* Tania * ... Sur le seuil de la porte... s'il-te-plait...

Elle prononça sa demande de requête en un souffle saccadé et faible, espérant que le Serpentard allait comprendre, et surtout en souhaitant qu'il ne la laisse pas ici en plein milieu du hall bondé de monde. Tania voulait juste passer le seuil de la porte, seulement respirer l'air vivifiant de la fraiche nuit du dehors, juste ne plus se fondre dans la masse. Ses jambes tremblantes et sa peur chroniques l'empêchaient de pouvoir se frayer un chemin. Tania lança un regard d'air de chien battu au Serpentard qui la toisait de son air toujours aussi froid. C'était loin d'être gagné... Voilà pourquoi elle rajouta d'une traite :

* Tania * Juste un service. Je te le revaudrai...
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MessageSujet: Re: Bad Day #PV#   Bad Day #PV# Iconminitime1wn2Dim 21 Jan - 23:57

Pas de chance. Il était tombé sur une bonne pâte. Une personne qui ne s'énervait que très rarement. Une Serdaigle en plus. Il retint un soupir de dépit. C'était presque trop simple avec les gens comme ça ... Il aurait préféré une grande gueule, qui lui réponde, qui essaye de le remettre à sa place. Le ton aurait monté, et avec un peu de chance, il y aurait eu un sort ou deux, des menaces tout au moins. Mais non. Il devait se contenter de cette façade, de cet essai de réponse. Qui la faisait paraître encore plus pitoyable; non, il ne l'avait pas vue, et alors ? Il n'avait aucune envie de la voir, pas de temps à perdre à noter l'existence d'êtres comme elle. Même les Poufsouffles lui semblaient moins lamentables en cet instant présent. Vas-y, essaye de continuer à me fusiller du regard, fais ton possible pour ne pas perdre la face ... Les bras croisés sur sa poitrine, la tête légèrement penchée sur le côté, l'air royalement supérieur, une moue dédaigneuse accrochée aux lèvres. Il se permit même de secouer la tête avec un amusement noir. Elle n'avait rien trouvé de mieux à répondre ? Décidément, les élèves de Poudlard descendaient encore dans son estime. Un léger ricanement à peine perceptible dans la voix, il en rajouta une couche:

"Apprenti mangemort"? T'as pas trouvé mieux? Bonjour le cliché ... Sans aucune répartie en plus...

Il ne s'amuserait pas ce soir. Dommage. Quoi que ... il pouvait toujours la faire pleurer. C'était beaucoup moins intéressant qu'une bonne joute verbale, mais au moins, il aurait une espèce de satisfaction. Méchant garçon, faire pleurer les filles ... oui, mais c'était tellement facile. Et cette espèce de jubilation malsaine après... Un pur nectar. L'ambroisie des "méchants". Et c'est ce qu'il était, envers et contre tous, que cela plaise ou non; de toute façon, il n'en avait absolument rien à faire de ce que l'on pensait de lui, alors une de plus, une de moins. Et au moins, il n'aurait pas perdu son temps. Car son temps, plus qu'aucun autre, c'était de l'argent. Personnage des plus déplaisants pour ses pairs, mais il n'en était pas moins fier de lui; tant mieux, qu'on le déteste. C'était déjà un statut plus enviable que pseudo-héros-chevalier au grand coeur. parce que le secret, c'est que quand les gens vous détestent, c'est qu'ils vous admirent quelque part. Qu'admirer chez un individu pareil? Sa force manipulatrice. Son éloquence, acide et toujours sachant où frapper. Son assurance. Son absence de complexe, quel qu'il soit. Son mépris des risques, de l'opinion. Finalement, à bien y réfléchir, sa vie n'était pas si nulle que ça. Et c'était la souffrance et le regard des autres qui lui apportaient ce sentiment de satisfaction; Étrange ... Murthag. deux mots synonymes, pour le meilleur mais surtout pour le pire.

Bon, il lui suffisait de trouver la faille, l'ouverture. de toutes façons, elle ne resterait pas sur la défensive comme ça. Ce ton glacial, ces mots envoyés, qui n'avaient absolument aucun impact sur le Serpentard, démontraient qu'elle ne tiendrait pas longtemps. Quelqu'un avec plus d'aplomb l'aurait attaqué sur son propre terrain. Elle allait craquer. Elle craquait. Et il n'avait même pas eut besoin d'accentuer le pression infernale de son regard de jade. Du gâteau. C'en était décevant, vraiment. Enfin ... des excuses, toujours des excuses. Un soupir exaspéré s'échappa de ses lèvres. Oui, d'accord il était sur les nerfs, mais en plus, il aimait engueuler les gens juste pour le plaisir. Et elle allait en faire les frais. Et oui , pas de chance, c'était tombé sur elle, la vie était mal faite n'est-ce pas ? Le jour où la vie serait juste, Murthag vénérerait le professeur Dumbledore. Autant dire que c'était pas demain la veille.

Le jeune homme s'apprêtait donc à répondre vertement, quand il nota un changement dans l'attitude de la jeune fille. Un instant comme terrorisée. On aurait dit qu'elle avait pris une cuite. Les yeux dans le vague, elle ne le fixait plus. Le sourcil droit de Murthag alla rejoindre son front. Qu'est-ce qu'elle lui faisait là? Le coup de la faiblesse pour échapper sans perdre la face? C'était navrant, navrant. Pourtant, il fallait avouer qu'à ce moment-là, c'était extrêmement bien joué. Mais ... Elle lui reparla. Sa voix, hachée, suppliante ... On ne pouvait pas aller jusque là juste pour ne pas se montrer plus faible, surtout vu le niveau de perversité très peu élevé de la personne. Qu'est-ce qu'elle lui faisait bon sang? Ses yeux se portèrent aux jambes de la fille, qui tremblaient, incontrôlables. Une crise. Spasmophilie? Angoisse? Crise de nerfs? Et il avait fallut que cela tombe sur lui. Décidément, oui, la vie était mal fait. nan mais quoi, c'était marqué mère Theresa sur son front? Ou soeur Emmanuelle? l'abbée Pierre peut-être? Ils se foutaient de lui là-haut ou quoi? Jouer les chevaliers sans peur et sans reproche, défenseur des jouvencelles en détresse, c'était pas vraiment le profil du jeune homme, et ça se voyait, non? Il avait vraiment mérité d'être maudit à ce point? C'était à désespérer.

Elle lui parlait encore, le tirant de son examen de situation. Lui disant qu'elle lui revaudrait ça. Comme si c'était la peine. Il n'avait pas vraiment le choix, à vrai dire. C'était une tête à claques, mais pas un salaud. Il allait le faire. Soupirant, espérant que personne ne le verrait faire ça, il s'approcha d'elle. Et puis après tout, même si on le voyait, qu'en avait)il à faire? c'est vrai. Bon, l'amener dehors. il la regarda un moment. Elle ne semblait plus vraiment en état de marcher. Booon il n'était plus à ça près après tout. Passant le bras droit autour de ses épaules, il souleva à l'aide de son autre ses jambes, la prenant dans ses bras. Essayant de ne pas penser à ce qu'il était en train de faire, il la serra instinctivement contre lui, histoire de ne pas la faire tomber. Il n'était pas expert de ce genre de situation, mais si elle tombait dans les pommes, mieux valait qu'il puisse la retenir. Puis, il se dirigea vers les grandes portes de bois, bousculant plein de monde au passage. Sans s'excuser, évidemment. De un, ce n'était pas dans ses habitudes, et de deux, c'était une urgence.

les portes étaient heureusement entrouvertes, il n'eut qu'à donner un coup d'épaule dedans pour l'ouvrir. Une douleur sourde lui résonna dans le bras, à vrai dire, c'était assez massif ces trucs là. grimaçant, il descendit une marche ou deux, avant de déposer la jeune fille sur le bord de l'escalier. se laissant tomber à côté d'elle, sa main se porta à son épaule droite, légèrement beaucoup douloureuse. le vent qui soufflait lui ébouriffa encore plus les cheveux. Ne pas penser à ce qu'il venait de faire, ne pas y penser ... une bonne action dans sa vie, ça n'allait pas le tuer, si? Respirant profondément -la jeune fille n'était pas bien lourde, mais quand même, c'était pas un surhomme le Murthy-, il laissa ses yeux errer un moment sur le parc, avant de retourner son regard vers la fille à côté de lui, qui semblait récupérer. Et là ... D'un ton assez glacial, comme d'habitude, il lui demanda, ce qui l'étonna lui même:

Ça va mieux? Qu'est-ce qui s'est passé?
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MessageSujet: Re: Bad Day #PV#   Bad Day #PV# Iconminitime1wn2Mar 23 Jan - 1:30

Un sentiment étrange de planer au dessus des autres. Où était-elle, que faisait-elle , Tania n'en avait absolumment aucune idée, juste ce trouble dans son esprit. Pas même un trouble, une sorte de voile posé sur son regard et dont elle n'arrivait pas même à en saisir le pourquoi. Que se passait-il ? Mais elle s'en fichait, elle ne se posait même pas la question... est-ce qu'une personne ayant conscience qu'elle allait s'évanouir se disait : Tiens je vais tomber dans les pommes, est-ce que que je vais me faire mal ? Comme les rêves, ce sentiment atroce lui donnait l'impression de n'avoir plus aucune conscience, rien du tout. Un vide, seulement... Un gouffre noir où dansaient les multiples voix qui flânaient autour d'elle, comme un parfum écoeurant. Tania sentit sa tête partir en avant, mais après cela, plus rien, juste cette sensation de tremblement, cette force inouïe qui la faisait se cramponner au Serpentard pour tenir debout, à moins que bien au contraire, le peu de force qui lui restait était ridicule, mais son esprit troublé le ressentait comme un effort herculéen.

Plus rien...

Quelques secondes après, ou peut être bien des minutes plus tard, Tania revint à elle. Sa conscience reprenait peu à peu les rênes de son esprit, tandis que sa tête bourdonnait de moins en moins. Elle tournait encore légèrement, mais la sensation atroce de ce vide était partie. Une voix, comme un écho, lui parvenait aux oreilles, mais pour Tania ce fut d'abord l'effet d'un rêve lointain. Oui, elle venait de se réveiller... La jeune fille ne répondit pas tout de suite à Murthag, elle était à peine en train de se rendre compte où elle était. Mais la bouffée d'oxygène qui lui emplit les poumons était revivifiant, personne... Là au moins Tania pouvait respirer. Puis enfin elle prit conscience que Murthag lui avait posé une question, et elle se contenta de hocher la tête, les yeux au sol, une main aposée sur son front. Elle allait mieux, il fallait juste que la Serdaigle reprenne peu à peu ses esprits. Premièrement, remercier le Serpentard, deuxièmement ne pas se montrer trop mielleuse, ni Tania ni le jeune garçon étaient propices à des effusions de remerciement et d'inquiétude. Après tout ils s'étaient rencontrés par inadvertance sur des étincelles, et bien que Murthag avait fait sa bonne action du jour, il ne l'avait probablement pas fait de gaieté de coeur. Mais tout de même, pour un Serpentard l'effort devait avoir été monstre.

Mince mais quelle sale journée... C'était connu, un seul malheur n'arrivait jamais en même temps. Et quelle honte... Peu importait finalement, ce n'était pas comme si Tania portait l'uniforme vert et argent et devait se pavaner comme un Serpentard de style "non je ne suis pas faible, je suis un surhomme" Mais c'était idiot de penser à des rancoeurs maintenant. Dans le fond, bien que la première mauvaise impression de Murthag ne s'était pas envolée, il n'avait pas l'air si monstrueux que cela.

*Tania * J'ai encore fait une crise à ce que je vois.

Tania se retint de pousser un juron, et se contenta de soupirer, le regard posé sur le parc enveloppé d'un voile de nuit noir. Finalement elle oublia sa rancoeur contre le Serpentard, et s'expliqua quant à son petit évanouissement... A moins que ce n'était que pour chercher justification.

* Tania * J'ai une saleté de maladie, la claustrophobie. Les lieux étroits, clos, ou bien les espaces encombrés de monde me font faire des crises d'angoisse, ou bien comme maintenant me font tomber dans les pommes. Pas évident quand on veut voir un match de Quidditch...

Les mains posées sur ses genoux, Tania se contentait de regarder devant elle sans poser ses yeux sur le Serpentard. Elle l'avait lu, ce regard de mépris qu'il avait eu pour elle, mais Tania s'en fichait, après tout le monde avait besoin de ses complémentarités. Une personne colérique pour une personne sereine, c'était ça le deal. Néanmoins elle repensa à ce regard, le mot "pitoyable" était venu s'y inscrire. Et Tania se tourna vers Murthag, d'une voix un peu ferme, juste sur le coup de l'appréhension, un certain moyen de défense en cas de contre attaque de Murthag.

* Tania * Je suis pas faible... Je suis humaine c'est tout...

Elle haussa les épaules. Oui elle était humaine, ouah, la nouvelle du jour ! Mais vraiment, Tania voulait se faire comprendre, lui affirmer que de cette faiblesse elle n'en avait pas voulu, loin de là. Puis elle se radoucit et posa ses yeux à terre, d'habitude elle n'était jamais aussi agressive, mais le Serpentard lui faisait se déclencher une sorte de bouclier de style "tu me parles froidement ? Je m'en fiche, je te demande pas de m'aimer, la preuve..." Mais son jeu ne dura qu'un temps, ce n'était pas le caractère de Tania. La jeune fille était tolérante jusqu'à comprendre le fait que chacun avait sa manière de réagir, mais pas jusqu'au point de faire preuve de niaiserie... Quelle horreur, elle laissait ça pour les Poufsouffles. Sa voix se radoucit donc avec une grande sincérité, et elle rajouta :

* Tania * Merci beaucoup en tout cas... T'en fais pas, je le dirais à personne...

Si Murthag ne semblait pas avoir la Serdaigle en mépris, et qu'il faisait semblant de s'intéresser un tout petit peu à elle, Tania aurait sans nul doute continué la conversation. Quoique après tout, il lui avait demandé comment elle allait, il n'était pas non plus un monstre sans sentiments... Finalement Tania décida de continuer, le regard posé au loin.

* Tania * Tu sais, des Serpentards aussi hargneux que toi j'en ai vu... Mais pas aussi imprévisibles... J'hésite entre deux choses : Soit tu es comme les autres un sang pur fortuné et affreusement pourri gâté et que tu joues ton jeu, soit on peut pas dire que tu soit super bien dans ta peau, p'têtre même les deux... Et éventuellement que t'en as absolumment rien à faire de tout ce que je te raconte.

Tania sourit, Murthag se fichait sans doute pas mal de ce qu'elle pouvait dire, et elle s'en doutait. Mais après tout, il n'était pas encore parti, espérant que ce n'était pas pour l'amusement qu'elle lui fournissait en tant que méprisable petite Serdaigle qu'il restait.
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MessageSujet: Re: Bad Day #PV#   Bad Day #PV# Iconminitime1wn2Dim 28 Jan - 23:37

Petite brise de début de soirée. Le parc de Poudlard était nimbé de sombre. les derniers rayons du soleil éclairait faiblement une scène des plus étranges: un Serpentard assis à côté d'une Serdaigle sur les marches du château. Un réalisateur aurait sans problème put en faire le début d'un film romantique. Quelle débilité. Les yeux perdus dans les formes sombres des arbres de la Forêt Interdite, Murthag s'efforçait de ne pas y penser. A cette situation, pire que ridicule, qui était la sienne. la leur. Il était de mauvais, de très mauvais poil. Il aurait tout explosé. Sans doute que s'il avait été jusqu'à la Grande Salle, il aurait déclenché une bagarre. la violence. Un exutoire à sa mauvaise humeur, très efficace. Surtout s'il regardait. Taper n'était pas mal quand même. Il aurait tempêté tout le reste de la soirée, se serait sans doute encore disputé avec sa soeur, et aurait peut-être même fini par envoyer une lettre d'insultes à son géniteur. Oui, non, pas son père. Son géniteur. il n'avait été qu'un apport de gamète, de gènes et de problèmes en tous genres. Cet homme ne méritait même pas d'avoir d'existence concrète à ses yeux, même pas un visage, juste une aura diabolique, de malveillance. Et pourtant, ce jour-là, c'était sous des traits doux, aimants, ceux d'un père qu'il s'était présenté. Et la douleur qui avvait poignardé Murthag à ce moment là était indéfinissable, quelque chose de fort, de destructeuur. Comem les mots qu'il lui envoyait, certains soirs où la colère ressemblait à de l'ivresse. il devait en avoir, des lettres désobligeantes. Il valait mieux pour lui qu'il soit blindé. Oui, la soirée aurait put se finir comme toutes les autres, mais non.

Non, il avait été bousculé par cette fille. Il l'avait provoqué, elle avait cherché à lui répondre, sans succès. Et là, elle avait fait une sorte de malaise. Lui avait demandé de l'aide. De l'aide, à lui. Murthag McFairth. Sans doute l'un des Serpentards les plus détestables et les plus détestés de l'école. Selon la logique iimplacable de cette maison, il aurait du la laisser; Oui, mais, auussi improbable que ça puisse paraître, il éait humain. Ca vous paraît bizarrre, non? Les gens que l'on déteste, ceux qui font les forts et les fiers, on aimerait qu'ils soient simplement des monstres, sans coeur, qui ne savent que faire le mal. Mais la réalité était bien plus compliquée que ça. On n'était jamais tout blanc ou tout noir. Loin de là. Et Murthag, malgré tout ce qu'il était, désagréable, agressif, mesquin, orguilleux, et que sais-je encore, ben il avait pas un si mauvais fond que ça. malgré tous ses laïus sur "ne t'occupes pas des autres, ça ne t'apportera que des ennuis", ben il n'était pas comme ça. Loin d'être un chevalier au grand coeur, hein, nan, juste il se souciait plus de son prochain quu'il ne semblait le montrer. Surtout quand celui-ci baissait sa garde et lui demandait de l'aide. Alors, et ben, il l'avait prise dans ses bras, et l'avait sortie de là; il lui avait également demandé comment elle allait et ce qui s'était passé. Va devenir altruiste et tout et tout? Non, faut pas rêver.

Perdu dans ses pensés un moment, il ne put s'empêcher de remarquer qu'elle mettait du temps à lui répondre. Elle le méprisait? hum, peu probable, étant donné qu'il venait style de lui sauver la vie -genre- et que c'était pas le genre de la maison s'il croyait ce qu'il avait vu. Non, elle devait être sérieusement plus mal qu'il ne l'avait pensé. Elle avait limite perdu connaissance dans ses bras. Que lui était-il arrivé? Quelque chose pointa en Murthy, de l'inquiétude peut-être? Noooon. Il se secoua mentalement. Non, noàn, sérieusement, sans doute pas. Et puis quoi encore? S'il se mettait à se sentir concerné par les problèmes des autres, où allait-on, Ca devait plutôt être la perspective de devoir la porter jusqu'à l'infirmerie qui ne l'enchantait pas. Voilà, ça devait être ça, pas de problème... Ah, elle parlait! Tournant la tête vers elle, il l'observa. Ses cheveux lui cachaient partiellement le visage, mais elle semblait aller mieux. La faible clarté du soleil couchant ne permettait pas de tout distinguer, mais la douceur de ses traits ne faisait aucun doute.

Il n'avait pas affaire à quelqu'un de très combattif. Mais, curieusement, il n'avait plus envie de se moquer d'elle, de la faire pleurer. Il voulait juste une chose, là, c'était savoir ce qui s'était passé. Ce pourquoi il allait sans doute se prendre des réflexions à deux balles dès qu'il rentrerait. Même s'il n'en avait rien à faire. Il voulait savoir ce qui s'était passé tout simplement. Et il le sut. crise de cllautrophobie. Hum. Encore un truc qu'il ne pouvait pas comprendre; il n'avait pas de phobies. Avoir des phobies, c'était laisser des choses vous affecter. Laisser montrer une part de faiblesse. Il ne se l'accordait pas. Pas le droit d'être, faible, pas le droit à l'erreur. Bienvenue chez Murthy, Welcome to my life. Mais ce n'était pas pour ça que tout le monde était comme lui; cc'est ce que ses yyeux lui dirent lorsqu'elle se retourna vers lui, sur la défensive. Oui, hunmaine, elle l'était, il l'était ... Il n'en avaient pas le même sens. pas les mêmes valeurs. c'est pour ça qu'elle était à Serdaigle, et lui à Serpentard. Aussi simple que ça. Ca semblait une barrière complète, cette histoire de maisons. Et pourtant, ça ne l'avait pas empêché de l'aider.

A ce propos, sa remarque sur le fait qu'elle ne dirait rien le fit sourire intérieurement. Il le lui aurait sans doute demandé il y avait quelques années. Mais là ... A vrai dire, il n'en avait rien à faire. peu importait que tout le monde soit au courant, il s'en contrefichait. Il n'avait rien fait de mal, si? Pire, il avait fait quelque chose de bien. Et alors? Il y avait des ggens qui étaient contents de faire leur BA de la journée. là, ce serait sa BA de l'année ... Voir la seule BA depuis le début de sa vie ... Alors ... Avec un soupir-rire sans joie, il détourna le regard pour le porter sur ses mains:

Ca n'a aucune sorte d'importance. Tu peux le crier sur tous les toits si tu en as envie, je n'en ai rien à faire ...

Ouais. Normalement, la conversation aurait du s'arrêter là. il se serait levé, et serait reparti; mais il n'avait pas envie de bouger. Il se sentait bien dehors, et à cette heure ci, Eryn devait sans doute être dans la Grande Salle. Et comme il était impossible qu'il retourne dans la salle commune sans avoir mangé ... Autant rester là, non? Et elle continua à lui parler. En plus. mais, curieusement, cela n'énerva ppas Murthag. retombée d'adrénaline. plus la force ni l'envie de se mettre en colère. Et ces paroles ...

Il eut un léger rire et se leva, descendant la dernière marche qui les séparait du chemin principal. Le nez en l'air, les yeux fermés, le vent sur son visage, il resta un moment là. Impressionnant. C'était impressionnant comme elle l'avait cerné. Il était donc si prévisible que ça? C'était comme si, par leur simple rencontre, elle avait pu voir à travers lui, ce que beaucoup s'étaient échinés à faire sans y arriver. Oui, en effet, elle avait raison. Et le fait qu'elle eut pu voir en lui ne le dérangeait pas tant que ça. Après tout ... Ce n'était comme s'il serait amené à la revoir, elle n'était visiblement pas de son année -plus âgée-, et qu'en avait-il à faire qu'une inconnue ait put soulever son masque? Rien. Les mains enfonncées dans les poches, il se retourna vers elle, dardant sur elle ses prunelles émeraudes, uniques. Mais, pour une foois, leur rôle n'était pas d'impressionner ou de déboussoler. il yy avait un brin de curiosité dedans, une once de fatalité ... Il soupira, et, posant le pied sur la première marche et jouant avec, le faisant pivoter, il prit la parole.

Ouais ... les deux. Un sale petit aristo qui, issu d'une grande famille, se croit meilleur que les autres, et un ado qui veut se faire sa place ... et se rebelle contre cette même famille sans pouvoir y arriver. Nan, les Serpyz d'habitude, ils se contentent d'être eux-même, soit imbuvables et arrogants, soit paumés et complètement loufoques. Moi jsuis ... le rebel raté... le bourge qui tente de se vulgariser...

Avec un soupir ressemblant à un reniflement, il haussa les épaules, les yeux à présent fixés sur le bout sa de chaussure. C'était dingue la vie quand même. il venait de dire à une parfaite inconnue qu'il était complètement paumé et qu'il savait pas où il en était . Ouais, et alors? On était en république, nan? N'empêche qu'il était vraiment paumé et que, le regard rivé sur ses pieds, il pensait que quand même, ça faisait du bien de parler à quelqu'un ...
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Tania Mc Lean
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MessageSujet: Re: Bad Day #PV#   Bad Day #PV# Iconminitime1wn2Mer 31 Jan - 1:56

Des mots puis un silence, puis des mots. Le silence alentour n'était pas comme à son habitude empli de tension, au contraire il était apaisant, une élégie aux étoiles qui brillaient au-dessus de leurs têtes en quelques sortes. Tania leva les yeux au ciel, un instant, et fixa la voute céleste de son regard de jais. Qu'aurait dit une âme romantique à cette vision ? Sûrement quelque chose comme : les étoiles sont les reflets du coeur ou autre baliverne. Que pensait Tania à la vue de ces astres ? Une étoile n'est rien d'autre qu'une boule de plasma émettant sa propre source de lumière. Rien que ça, pas de pensées philosophiques, à quoi cela servait ?

La Serdaigle posa son regard sur le Serpentard, perdu dans ses pensées. Il n'y avait rien à lire dans les yeux de la jeune fille, ou peut être un peu d'attention, beaucoup d'attention. Et elle y lisait des choses, dans l'attitude de Murthag. Comme si à la souffrance s'ajoutait la honte de sa souffrance, et pour s'interdire une telle douleur, il cherchait à s'arracher le coeur. Opération rapide mais peu efficace. Tania garda ses pensées pour elle, mais n'en songeait pas moins. Peut être qu'elle finirait par lui faire part de son point de vue. La jeune fille posa ses coudes sur les marches glaciales, et allongea ses jambes en contre bas. Décidemment elle allait beaucoup mieux, et avait déjà oublié la froideur et le sale caractère dont avait fait preuve Murthag, à vrai dire elle était loin d'être rancunnière.


Ca n'a aucune sorte d'importance. Tu peux le crier sur tous les toits si tu en as envie, je n'en ai rien à faire ...

Tania tourna la tête vers le jeune homme qui fixait distraitement ses mains. C'était affolant la manière dont les personnes pouvaient changer ou tenter de se cacher derrière un masque. La preuve en était de la sérénité soudaine dont faisait preuve le Serpentard. Elle même l'avait mal jugé, pensant sans doute que Murtagh allait la remercier ou peu importe, aurait apprécié le fait qu'elle se taise quant à sa bonne action. Raté, oui elle l'avait mal jugé. Alors il fallait rattraper le tir. Un élève passa auprès d'eux, revenant sans doute de la volière, avec un bonnet de laine fixé sur sa tête blonde. Tania leva la tête vers lui dans un sourire, et avec une grande sincérité, sortit à l'inconnu qui se dirigeait vers la porte :

* Tania * J'ai fait une crise de claustrophobie, ce garçon m'a aidée.

Grand sourire, humeur joviale, mais ce garçon n'en avait strictement rien à faire. Tania le savait, mais sa spontanéité avait reprit le dessus, ou peut être était-ce une façon de tenter de se faire pardonner pour son mauvais jugement. Le grand blond haussa les sourcils, surpris, puis adressa un bref "ouais...cool" à Tania, avant de rentrer dans le grand hall. La jeune fille se redressa, avant de poser ses yeux distraits sur les marches dans un haussement d'épaules.

* Tania * Peu importe ce que tu dis ou fais. Les gens n'en ont strictement rien à faire.

Moralité ? Ben elle n'allait pas cacher le fait que Murthag l'avait aidée, et de surcroit Tania se contrefichait de ce que les autres pensaient d'elle. Il l'avait prise pour une folle ou une prétentieuse ? Soit. Ce Serpentard la prenait pour une fille sans répartie ? Et alors... Elle faisait partie de ces gens qui observaient, écoutaient, ressentaient, puis transmettaient. Chez Murthag cette dernière notion semblait être en option. Et de nouveau, elle l'avait mal jugé. Le voilà qu'il partait sur ce qu'il était : un rebel au sein d'une famille de bourges. Le vilain petit canard, peut ête le futur cygne de la famille, allons savoir.

* Tania * Raté ...

La jeune fille posa son regard sur Murtagh, debout face à elle, occupé à jouer de son pied droit avec la marche de pierre instable, d'un air semi-rêveur. Comment pouvait-on se traiter de raté ? Etait-ce l'influence des autres ou sa propre opinion formée au fil du temps. Tania aurait aimé lui dire qu'il ne pouvait pas pensé ça, mais que savait-elle après tout, de sa vie. Elle n'avait aucun droit de lui donner des conseils aussi primordiaux que la confiance en soit et l'estime, et pourtant elle n'en pensait pas moins. Seulement avec les Serpentards, il y avait toujours des frontières à ne pas passer. Dès lors que l'on s'avançait sur leurs sentiments, ils le prenaient comme une violation de territoire et se braquaient. Tania ne dit alors mot, mais toutes ses pensées se lisaient dans son regard, lorsqu'elle reprit, pensive, murmurant des mots à moitié pour elle même.

* Tania * On peut se faire une carapace pour éviter le chagrin et éviter de souffrir, mais alors on ne peut ni apprendre à ressentir, ni à changer.

Tania fronça les sourcils, ces mots ne venaient pas d'elle, mais de son père qui continuellement les répétait à son jeune frère cracmol, constamment enfermé dans sa solitude. Puis la jeune fille secoua la tête, comme sortant de sa letargie. Les mots enrobés de philosphie, de douceur et de fausse niantise, ce n'était pas pour elle. Elle n'aimait pas ce genre de choses, seulement il lui arrivait de temps à autres de sortir quelques mots de cette trempe, lorsqu'elle était plongée dans ses rêveries. Tania ramena un genou à elle, l'entourant de ses bras, les yeux fixés sur le ciel d'un air semi distrait.

* Tania * Mouais ... On a beau dire, faire ou penser, on croit toujours que les enfants de riches sont les mieux placés. Mais en fait... Vous avez vos problèmes vous aussi, mais vous ne pouvez rien dire parce que nous autres estimons que vous n'en avez pas le droit.

La Serdaigle soupira. Le monde était fait de tellement de préjugés injustes... Murtagh lui même, derrière son masque de froideur, semblait vouloir se protéger d'une faiblesse quelconque. Laquelle ? Sa famille peut être, à en juger la façon de lui en parler.

* Tania * Au fait moi c'est Tania...

Elle posa son regard sur le Serpentard, dans un air de dire "et toi ? ", et de ses yeux faussement naïfs elle ne comptait pas le lâcher tant qu'il n'aurait pas décliner son identité.
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MessageSujet: Re: Bad Day #PV#   Bad Day #PV# Iconminitime1wn2Ven 9 Fév - 13:42

Un ange passa. Un élève aussi. Que la Serdaigle interpella. Auqeul elle dit que Murthag l'avait aidée. le jeune homme ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. ca devait lui faire une belle jambe à ce bonhomme. Il secoua la tête, désabusé. Oui, décidément, les gens étaient très diffénts. Quelle mièvrerie quand même. Tellement différents ... et quelque part tellement semblable. cette scène lui fit penser à une autre, quand il avait pirt un élève à témoin comme quoi sa soeur avait enfin fini son repas après trois heures d'effort. Le Poufsouffle, plus âgé que lui, l'avait regardé un moment comme s'il était fou, et était parti. Et ils avaient explosé de rire, sa soeur et lui, avant qu'elle ne lui envoie une tarte à la crème dans la figure. Ouais ... pas si différents finalement. Il aurait peut-être fait la même chose. pas dans de telles conditions, mais quand même. Conclusion? Murthy, arrête trente secondes s'il-te-plaît. Merci.

Non, évidemment que ce jeune homme n'en avait rien eu à faire, il ne le connaissait pas. Et semblait pressé d'aller se remplir le ventre. Oh non, jeue fille, détrompe toi, les gens n'en ont pas rien à faire de ce que tu fais. On vit dans un monde qui ressemble à s'y méprendre à un panier de crabes, et si tu ne pinces pas en premier, on te fera mal. Bien sur que les gens en ont quelque chose à faire, ils utiliseront tout ce qu'ils pourront contre toi. A toi de te blinder, de te forcer une carapace, un masque d'indifférence, à passer au-dessus de tout ça... sinon tu te fais bouffer. Ces mots, il les lui aurait bien dit, mais pourquoi faire? Elle semblait tellement sûre de sa théorie... et après tout, peut-être se trompait-il. Voir le monde tout en noir. Mais en même temps, cette innocence, cette croyance que tout le monde semble neutre, sans mauvaises intensions ... Encore une raison qui faisaient que les blasons épinglés à leurs robes respectives étaient différents. Sans doute se fourvoyait-elle, sans doute noircissait-il le tableau. Mais à choisir, il préférait voir tout noir que tout blanc. Au moins, il ne se faisait pas avoir, c'était l'essentiel. Même s'il devait passer à côté de choses et de gens extraordinaires? Il se secoua. Qu'importait?

La marche avec laquelle il jouait depuis ses "confessions" semblait déssoudée. Non, ne commence pas à pester contre le manque d'entretien du château. Il était impossible. Dès qu'il y avait quelque chos qui n'allait pas exactement parfaitement, il s'énervait et commençait à critiquer, à râler. Comme un ... ouais, comme un gosse de riches. Et alors? C'était bien ce qu'il était non? Ouais. Mais il avait pas choisi. Allait-il dire que s'il avait eut le choix, il serait né dans une famille modeste de sorciers, voir carrément désargenté comme celle de ces rouquins qui se baladaient dans le château? Nan, fallait pas pousser Mémé (MCDCD) dans les orties quand même .... Disons qu'il aurait sans doute préféré avoir une famille dans laquelle les valeurs qu'on vous sermonnait toute votre enfance étaient légion, respectées, loi sacrée, et qu'en enfreindre une vous disgrâciait pour toute votre vie, de telle façon que personne ne s'y dérogeait, mais plus par principe que par peur. Oui, ça, ça aurait été parfait. Mais il n'avait pas choisi, et voilà où il en était maintenant. A jouer avec des pierres déssoudées en racontant sa vie et ses états d'âme à une inconnue. Pas brillant Murthy, pas brillant. Et alors? Je te zut! Va trouver Eragon et embête lui, s'il y a quelqu'un qui a besoin d'une conscience, c'est lui, pas moi...

Discours avec sa conscience? très fréquents pour le jeune homme. Et c'était épuisant, parce que cette conscience était vraiment tenace. Un bon point: il en avait une au moins. Etait-ce réellement une bonne chose? Humpf, on voit que vous ne vous bagarrez pas souvent avec la vôtre dans ce cas. Il en avait presque, j'ai bien dit presque oublié la demoiselle qui lui faisait face, et qui avait doucement repris son mot. Raté. Oui. Et alors? il assumait. Il n'était strictement bon à rien. A part faire manger et rire sa soeur et encore. Magie noire? prohibée et abandonnée à son entrée à Poudlard. Sur ordre de sa mère. Effrayer les gens? ouais, il était très doué pour ça, vraiment. Désagréable, ironique, humour noir? Présent, ici ...Alors franchement ... Oui, Raté, ce mot lui convenait parfaitement en somme. Il n'arrivait pas à être un ado, tiraillé entre ce gamin capricieux qu'il avait toujours été, cet adulte pompeux et aristo qu'il devait devenir, et cette voix qui lui disait de se rebller. Comme si on pouvait quelque chose contre ce qu'on était vraiment.

Elle parlait de nouveau. Ah! Il croyait l'avoir endormi avec ses confessions abruties à coeur ouvert ... mais tellement vraies qu'elles étaient sorties toutes seules. pleines d'amertume et vraies. Mais elle ne semblait pas lui parler. Une phrase, toute faite, le genre de morale qu'on aime vous ressasser. Elle fit lever un sourcil au serpyz qui la regarda d'un air étonné. Elle parlait comme un philosophe ou quoi? Sa carapace ... Eviter de changer ... C'en était presque dérengeant tellement c'était frappant de vérité et d'authenticité. mais 'c'était bien beau les belles paroles. Dénuées d'intérêt si on éssayait de les mettre en pratique. Abandonner sa carapace, son armure? Quelque part, il était exactement comme ça, et en même temps non, c'était bien ça le problème. c'était plus complexe que cette simple phrase simplette si on y réfléchissait bien. Elle semblait se rendre compte de ce qu'elle venait de dire. Que ce 'était pas très vrai. parce qu'elle se reprenait, ou plutôt cette phrase, et la personne qui l'avait prononcée, étant donné qu'il semblait surprenant qu'on corrige sa propre phrase quand on est choqué du mot "raté".

Et cette phrase parla beaucoup plus au jeune homme. Il hocha la tête, reportant son regard sur sa chaussure. Oui. c'était quelque chose qu'on lui avait appris. "Nous sommes riches Murthag. Nous sommes une vieille famille, respectable et respectée, honorable e honorée. Mais à cause de cela, les gens pensent que nous n'avons pas de problèmes. c'est pour ça que tu dois être fort, et te montrer impassible, et ce toujours... Tu comprends?" Sa grand-mère maternelle. Adorable. Elle l'aimait beaucoup, et il le lui rendait bien. Il avait souvent repensé à ce précepte après sa rentrée à Poudlard. Et l'entendre dire de la bouche de cette fille ... Quelque part, ça faisait mal, parce que la réalité le frappait de plein fouet, l'image que les autres avaient de ses semblables. Et en même temps, ça faisait du bien. parce qu'elle reconnaissait qu'il avait des problèmes, lui aussi. Et qu'il avait le droit d'en avoir. Et ça, jamais personne ne le lui aait dit.

Merci ...

Il lui jeta un oup d'oeil à travers ses mèches rebelles qui lui voilaient le champ de vision. Un coin de sa bouche s'étira une fraction de seconde, ébauche d'un sourire qui ne dura pas. Il ne savait pas le faire ça ... Ni ce qu'elle lui demanda après. c'était quoi, une présentation en règle? ca faisait quatre ans qu'il était là, et il n'avait jamais fait ça ... Pourtant, à l'instant même, ça ne le gênait pas plus que ça. Il releva complètement la tête, et commença:

Mc...

S'arrêta net. Il vait commencé par son nom. Affligé, il se mordit la lèvre. Que signifiait son nom? Pas grand chose. Elle ne lui avait pas demandé son arbre généalogique, elle ne lui avait rien demandé d'ailleurs. Et si elle voulait savoir quelque chose, ce n'était sans doute pas ce no, mauditet béni à la fois, le sang, et l'honneur de ses ancêtres. Non, c'était de lui dont il s'agissait. c'est pour cela qu'il se reprit.

Murthag.

Elle n'avait pas dit son nom de familel non plus. pas envie, pas pensé, problème avec ses racines elle aussi? Ou juste pour l'inciter à faire pareil? Il ne savait pas trop à quoi s'attendre, cette jeune fille semblait tellement imprévisible. mais pour le coup, lui aussi. parce qu'une question lui trottait dans la tête, et il ne pensait pas avoir le culot de la poser. Et puis après tout, pourquoi pas? On en était aux confessions, et puis ... depuis quand hésitait-il à faire quelque chose. Refixant un moment son pied, jouant toujours avec la marche, il lui demanda, d'une voix légèrement lointaine.

Dis moi Tania ... Ils sont comment tes parents? Les gens de ta famille?

Curiosité. besoin de savoir. Comment c'était. S'il était le seul à avoir une catastrophe de vie familiale. Si cela avait de l'importance pour elle. Un mouvement. Il relevait une fois de plus la tête, posant sn regard pénétrant sur la jeune fille, le visage vide de toute expression, une fois encore. Mais ses yeux ... ses yeux disaient tout.
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Tania Mc Lean
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MessageSujet: Re: Bad Day #PV#   Bad Day #PV# Iconminitime1wn2Mar 13 Fév - 15:23

Heum... Est-ce que tous les Serpentards commençaient par se présenter avec leur nom de famille ? Leur patronyme était-il à ce point une fierté pour qu'ils en oublie leur prénom ? Tania le fixa avec une certaine surprise cachée derrière un sourire amusé. Mc ...? Ah non, belle avancée finalement, il avait décliné son prénom, ce qui eut pour effet de faire hocher la tête de la jeune Serdaigle dans une de ces conventions organisées. Une personne se présentait à soit, et automatiquement il fallait montrer qu'on avait à présent conscience qu'elle n'était plus un inconnu. Cela se traduisait par un "enchanté" ou bien un sourire, parfois un hochement de tête distrait.

Murthag... Ah oui bien sûr... McFairth. Et Tania n'y avait même pas prêté attention, pourtant c'était bien sur un jeune homme aux premiers abords froid et l'air hautain et cinique qu'elle était tombée. Bien qu'avec l'avancée de la conversation, l'un comme l'autre avait fait tomber son masque. Mais en fait... Elle s'en fichait. Le fait qu'elle avait en face d'elle cet élève dont le nom était rapporté à travers tout le château à cause de ses faits et gestes imprévisibles ne lui faisait ni chaud ni froid. Le fait qu'il se confiait à elle, comme elle pouvait se confier à lui non plus. Bien sûr que Tania s'intéressait à ce qu'il pouvait lui raconter, l'oreille attentive, le regard curieux, elle ne cherchait pas pour autant à tout prix à le saouler avec des paroles réconforantes. Pour quoi faire... Après tout, tout le monde pouvait balancer comme ça des mots qui soit disant étaient là pour faire croire qu'on s'intéressait au cas de l'autre, cela donnait en général "t'en fais pas ça va aller", ou "Allez, soit positif, la vie est belle!" Idioties. Non la seule façon d'apaiser l'âme en peine de quelqu'un, c'était encore de ne pas mettre sa souffrance sur un pied destale, et de lui confier autant ses problèmes, inconsciemment.

La jeune Serdaigle voulut s'étirer quelque peu, mais dans un élan de maladresse, son coude cogna avec force contre la marche de pierre froide. Aïeuu... Tania poussa un soupir révélateur de son blasement qu'elle tentait de dissimuler, qu'y allait-il se produire d'autre ? Une réunion de Serpentards ahuris de voir Murthag avec une simple Serdaigle, ou encore une mauvaise farce de Peeves ? Sur cette pensée de se retrouver soudain sous un ballon gonflé d'eau prêt à éclater, et suspendu en l'air par ce satané fantôme, Tania jeta vivement un oeil au dessus de sa tête, une lueur franchement désabusée dans le regard. Elle reposa son regard sur le Serpentard tout en frottant son coude endolori d'une main frêle. Quelle mauvaise journée... Bon l'avantage c'est qu'elle avait une conversation intéressante avec un inconnu, Serpentard ou non.

Drôle de question. Enfin... Question intéressante, qui sucitait de l'étonnement, mais au moins elle changeait des habituels "T'as vu les belles étoiles ?" C'était des questions comme Tania pouvait les aimer. Emprunte de mystère quelque part, la Serdaigle se demandait comment Murthag en était arrivé là pour la lui poser. Mais en un sens, cela n'avait rien de très surprenant, après tout s'il était fils de riche, le jeune garçon n'avait du grandir que dans ce même contexte, sa carapace l'empêchant de s'intéresser aux autres modes de vie de ses camarades. Cependant Tania ne put s'empêcher d'esquisser un sourire amical .

* Tania * Pourquoi j'ai une tête de troll c'est ça ? C'est pas loin, ma grand mère c'est une harpie, et mon grand père c'est un vieux goblin ridé..

Elle ne put s'empêcher d'étouffer un petit rire, mais reprit vite son sérieux, le sourire toujours aux lèvres néanmoins. Sentant l'inconfort procuré par la dureté et la froideur de la pierre sur laquelle elle s'était assise, Tania se leva doucement. Là, debout sur les marches, elle pouvait apprécier ce dégourdissement des jambes. Frottant ses mains glacées l'une contre l'autre pour en enlever les gravillons, elle reprit la conversation d'un air plus détaché.

* Tania * Non en fait ... Mon père est un sang pur depuis des générations. Mes grands parents... Je sais pas, je les connais pas, mais ils ne sont pas loin de la description que je t'ai donné. En fait, ils ont coupé les ponts avec mon père quand il s'est marié avec a mère, une moldue. Elle est professeur de Russe dans une université en Irlande.

Cette dernière phrase fut accompagnée d'un sourire fier. Certes sa mère n'était pas une sorcière, elle ne cuisinait pas avec sa baguette magique, ni ne savait s'approcher d'un hibou, mais elle connaissait les règles du Quidditch, et s'intéressait au monde magique, pour sa famille. En dehors de cela elle était une femme déterminée et ambitieuse. Ayant passé une majeur partie de sa vie en Russie pour ses études, elle avait réussi à accomplir ce qu'elle avait toujours voulu faire. Chacun sa fierté, pour certains l'honneur que Tania affichait en parlant de ses parents n'était sans doute pas prêt d'en être un, mais cela dépendait sûrement de l'éducation qu'on avait reçu.

* Tania * Pour ça que mon prénom n'est pas à consonnance anglaise, ma mère adore la Russie. Et puis... J'ai un grand frère, enfin... Il est cracmol.

Léger changement de ton, un peu plus triste peut être, mais légèrement seulement. Aaron n'avait jamais eu de pouvoirs magiques, à son grand désarroi. Ses parents s'en étaient toujours doutés, mais qu'importait qu'il soit sorcier ou non. Il réussira sa vie, comme Tania. La jeune fille se tâta à avouer à Murthag que la première chose qu'elle avait dit à son grand frère lorsqu'elle partit pour Poudlard la première fois, c'était de lui apprendre à devenir sorcier à son retour. Ah, la belle naïveté des enfants...

* Tania * Il s'est un peu refermé sur lui même depuis, mais quand j'étais plus jeune, je lui disais que je lui apprendrai à être sorcier.

Sourire légèrement honteux de toute cette naïveté, joues légèrement rougissantes, mais Tania se reprit. Peut être qu'elle s'était trompée, la question de Murthag était peut être autre, après tout elle était assez vague. Voilà pourquoi elle poursuivit :

* Tania * Mais bon, on s'entend tous très bien. Mon grand frère me surprotège trop, c'est pas la joie tous les jours.

La jeune fille haussa les épaules avec un sourire aux lèvres. Ce n'était que taquinerie pour Aaron, dont elle aimait cet instinct fraternel fort envers elle. Tania ramena une mèche de cheveux derrière son oreille, et fixa son regard de jais sur le Serpentard. Est-ce qu'elle en avait trop dit... Et pourquoi lui avait-il posé cette question ?

* Tania * Pourquoi ... ? Ca ne se passe pas bien avec ta famille ?
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MessageSujet: Re: Bad Day #PV#   Bad Day #PV# Iconminitime1wn2Mer 14 Mar - 0:11

Comment avait-il pu oser poser cette question ? C’était vraiment grave là. De quoi avait-il l’air ? D’un type désespéré ? Et alors, tu es quoi mon grand ? Ouais, no comment quoi. Mais il n’en revenait pas quand même. Qu’il ait pu en arriver là. Mais en même temps, qu’y avait-il de mal. Il s’informait, voilà, c’était tout. Pas de quoi en faire une maladie. Depuis quand tu t’informes sur la vie des autres toi ? Oh, mais laisse-moi tranquille… Non, c’était vrai, Murthag semblait bizarre. Enfin, il était bizarre de naissance. Et il était bizarre depuis un an. Ça n’avait rien d’exceptionnel en soi, cette saute de comportement. Il y en avait, c’était les sautes d’humeur, assez fréquentes, mais lui, des sautes de comportement, de personnalité. Pas schizophrène pour autant. Et ça, c’était du à sa famille justement. A son … ouais, à lui quoi. Voilà pourquoi il avait posé cette question. Pour se dégoûter ? Se dire qu’il y avait des gens très heureux en famille ? Peut-être. Il ne savait pas trop. Et il ne savait pas trop à quoi s’attendre. Allait-elle l’envoyer bouler ? Lui demander ce qu’il lui voulait, à sa famille ? Oh, ça n’avait pas l’air d’être son genre, mais après tout… c’était un peu personnel comme question.

Mais non. Elle commença par une boutade, qui arracha un sourire à Murthag. Un vrai. C’était rare. Mais la remarque avait fusé tellement naturellement que c’en était comique. Même pour lui. Le « Prince sans rire », comme l’appelait sa propre grand-mère. Mais là, il n’avait pas put s’en empêcher. C’était sortit tellement naturel que c’en était bon. Peut-être parce qu’il venait d’un monde de façade, mais la fraîcheur et la sincérité de la jeune fille lui faisaient du bien, l’apaisaient. Parce que pour une fois, il n’avait pas besoin de faire attention à ce qu’il paraissait, à comment il devait bouger, se tenir, ce qu’il devait dire, comment il devait penser à tel ou tel moment. Il n’y avait guère que quand il était seul avec sa jumelle qu’il se le permettait. Sinon… Vigilance constante. Mais là, non, juste regarder, écouter, et parler. Et sourire. Juste le vent sur son visage, le reflet de la Lune. De quoi vomir du cliché. Mais le vent lui avait toujours plu, quoi qu’aient pu en dire les poètes, philosophes et romanciers …

Il l’écouta attentivement, nouvelle source de surprise. Lui, pouvait-il réellement s’intéresser à ce qu’elle disait ? Non. C’était impossible. Et pourtant, il écoutait chaque détail, les anecdotes, la famille de cette jeune fille lui semblait apparaître derrière elle, comme un léger halo. Un univers d’amour, de plaisanteries, de rires sans doute. Mais pas que de ça. Des hauts et des bas. Il nota tout, le sourire lorsqu’elle parla de sa mère, la tristesse alors qu’elle dévoila le problème de son frère. Tout un mécanisme qu’il n’avait pas. Oui, elle semblait vraiment tenir à eux, sans doute étaient-ils une famille vraiment unie … Et le sentiment qui se mit doucement à ronger le cœur de Murthag, était-il de la jalousie ? De l’envie ? Ridicule. Il n’avait jamais connu ça, il ne voyait pas pourquoi il devrait vouloir le connaître. D’une mièvrerie, tous ces sentiments, ce bonheur qui éclatait … Ces rires, dans une maison… Non, tout cela n’était pas pour lui, ce n’était pas bon pour un McFairth. Ils étaient forts, indépendants et … traîtres à leur sang ? Il laissa échapper un soupir, et la question de Tania, même s’il aurait du la prévoir, lui fit repousser la marche du pied et baisser légèrement la tête en avant, voûtant légèrement les épaules. Enfin, qu’il ne dise pas qu’il ne l’avait pas cherché. Etait-ce pour ça qu’il avait posé cette question ? Pour répondre à son tour ? Peut-être. Mais ce n’était plus le moment de se poser cette question. Il fallait répondre.

Mais c’était dur, tellement dur. La famille et Murthag … Une grande histoire, et certainement pas d’amour. Des désillusions, de la haine, de la rancœur, et tant de sentiments plus amers les uns que les autres qui se bousculaient en lui. Sa famille, c’était le sujet tabou, celui dont il ne parlait jamais. Ça se savait plus ou moins. Certains avaient essayé de savoir, pour s’informer s’il y avait d’autres filles de la beauté de sa sœur, mais ils s’étaient heurtés à ce regard dur, et pourtant si envoûtant, qui vous captivait pour mieux vous étrangler et vous relâcher, sans voix. La famille, non, ce n’était pas un sujet de conversation habituel pour Murthag. Et pourtant, encore une fois … Non mais c’était qui cette fille ? Une manipulatrice professionnelle ? oui, parce que pour lui, on ne pouvait pas être simple et gentil, tout simplement. Il ne faut pas lui en vouloir, i a trop longtemps crut que le monde se résumait au pouvoir et à l’intimidation. Et il faut croire qu’il y croit encore …

Relevant la tête, il posa les yeux sur la jeune fille qui était maintenant debout. Se redressant, il passa ses pouces dans les poches arrière de son pantalon, et ses yeux retrouvèrent la marche, avec laquelle il commença à rejouer.

Ma famille …

Un léger rire s’échappa de ses lèvres, et il secoua la tête, il riait jaune. Puis, pinçant les lèvres, il ficha ses yeux dans ceux de Tania.

Comme tu l’as dit, ma famille est une famille de riches. Et de sang pur également, de génération en génération depuis des siècles. La lignée des McFairth…

Ces quatre mots furent prononcés avec une sorte d’ironie mêlée d’une légère tristesse et il demeura un peu songeur, reprenant, les premiers mots comme pour lui-même.

J’ai longtemps cru que ça signifiait quelque chose. Qu’on était un genre d’élite, que tous les autres étaient inférieurs… toutes les sortes de clichés qu’on sort à propos des familles riches sont vrais, la plupart du temps. Sang pur, haine des Moldus, froideur, honneur, contrôle de soi. Pas de divertissements « vils », de l’intellect, du sang-froid, du charme… Tout ce dont on te bourre le crâne dès ton plus jeune âge.

Amer, il était amer. Les mots sortaient seuls, il ne réfléchissait même plus à ce qu’il faisait. Tout ce qu’il avait sur le cœur sortait, avec violence, dégoût, et pourtant, malgré qu’il s’énervât au fur et à mesure qu’il parlait, cela soulageait. De pouvoir le dire.

Je n’ai pas fait exception à la règle. Mais je n’avais que ma mère. Oui, on se fait souvent l’image de la famille riche même, avec le père protecteur et instruisant son fils, et la mère souriant d’un air froid et chérissant son fils de tout son cœur. Je n’y ai pas eu droit. Ma mère était la seule personne au monde qui existait pour moi. Elle est tellement belle …

Ses yeux brillèrent, comme à chaque fois qu’il l’évoquait. Oui, cette femme magnifique, aux cheveux d’ébène et au regard si subjuguant, c’était sa mère…

Elle m’a tout donné, s’est occupé de moi comme personne, avec cette froideur si propre aux miens, mais qui ne e dérangeait absolument pas. Dès mon plus jeune âge, je fus considéré comme plus vieux que je n’étais. Mes grands-parents maternels étaient toujours là. J’ai beaucoup de respect pour eux. Mais … il y a quelque chose qui manque non ? Mon …père.

Le mot claqua dans l’air, empreint de toute la répugnance que l’on pouvait imaginer.

On ne me parlait jamais de lui. Sujet tabou. Je me suis longtemps imaginé qu’il était mort dans quelque horrible circonstance, et que c’était trop douloureux d’en parler pour Mère. Et j’acceptais. Mais je me faisais un père magnifique, un héros, un modèle de vertu, somme de tout ce que l’on m’apprenait depuis la naissance.

Il s’enflammait, au fur et à mesure qu’il racontait. Il s’arrêta un moment, observant Tania, avant de reprendre, un pli amer aux lèvres.

Des contes de gamin. Mon père n’est pas mort, non, il vit encore. J’ai tout appris quelques mois avant mon entrée à Poudlard.

Un frisson lui parcourut le dos. Il revoyait la scène, sa mère rentrant , défaite, l’appelant et lui racontant tout. Les mois qui avaient suivi, mois de silence et de colère, de mutisme et de violence.

Mon père l’a trompée. Avec sa meilleure amie.

Les mots tombèrent, couperets durs, blessant jusqu’à l’âme de Murthag. Trahison de sa mère, trahison de son sang. Son regard se fit dur.

Rien que cela, c’est une abomination. Mais il a fait pire. Contrairement à ce que je pensais en effet, je ne suis pas fils unique. Nous étions deux le jour de ma naissance. Eryn, ma jumelle, et moi. Notre… cet homme l’a prise, et …voilà.

Son pied partit, donnant un coup rageur dans la marche de pierre. Oui, voilà. Onze ans de leur vie sans se voir, sans se connaître, à ignorer tout de l’autre. Et ils avaient beau faire ce qu’ils pouvaient, jamais cela n’effacerait tout ce temps éloignés. Et ça le tuait.

Quand on s’est retrouvés, ça a été immédiat. Ma sœur, ma chair, mon sang, mon visage. Ouais … Et je ne lui pardonnerai jamais.

La violence du ton fut une fois de plus inouïe. Il n’y avait que de la haine en lui pour cet homme, et de la pitié pour le petit garçon qui s’était imaginé un père extraordinaire. Quel gâchis, tout ce temps à espérer pour … rien.

Le bout de la marche s’était dessoudé pour de bon, et il l’écarta d’un coup de pied. Oui. Voilà. Sa famille. Ou plutôt, ce qu’il en restait, et ce qu’il en avait récupéré. Pas de quoi se vanter. Une vraie calamité sa vie de famille. Et pourtant … Pourtant, il se sentait étrangement bien, là, la respiration légèrement essoufflée comme s’il venait de courir. Non, il venait de lutter contre ses démons intérieurs préférés. Ou plutôt, les plus haïs. Ses mains quittèrent ses poches, et il finit par regarder de nouveau la Serdaigle, se demandant ce qu’elle faisait encore là à l’écouter, et surtout, comme il avait pu venir jusque là. Jusqu’à mettre son fardeau comme ça, sur la table. Qu’allait-elle faire maintenant, Qu’en avait-elle à faire ? peu lui importait sans doute. Mais lui, quelque part, était soulagé. Mais bon, qu’elle ne croie pas que juste parce qu’il lui avait raconté il allait être amical avec elle. Réflexe Murthaguien, il haussa les épaules d’un air désinvolte, comme si tout cela n’avait aucune importance, ce qui était faux, et il l’avait très bien montré.

Que ça ne se passe pas bien, à ce niveau-là, je crois que c’est un euphémisme, non ?

« Et qu’est-ce que tu en as à faire de toute façon ? ». La question allait partir, mais finalement, il la rangea. Elle n’en avait rien à faire. Elle l’avait déjà montré plus haut. A quoi bon user de la salive pour une question inutile ?
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MessageSujet: Re: Bad Day #PV#   Bad Day #PV# Iconminitime1wn2Jeu 15 Mar - 23:00

Le Serpentard semblait en ébullition interne, comme s'il tournait et retournait des pensées dans son esprit. Impossible de savoir à quoi il pouvait penser exactement, mais son air sérieux et quasi volatile intrigait Tania. Elle aimait regarder les gens vivre, les observer, analyser leur comportement, et ce qu'il en ressortait de Murthag c'est qu'il semblait perdu, ne sachant plus où donner de la tête, ses émotions rétractées finiraient par imploser un jour ou l'autre... Ou peut être pas... Elle n'était pas non plus psychologue, elle n'émettait que des opinions, qu'elle gardait pour elle cependant. D'ailleurs plutot que de tenter de décortiquer le pourquoi du comment des autres personnes, Tania ferait mieux de s'attarder un peu sur elle même, chose qu'elle faisait très rarement. L'introspection n'était pas son maître mot, son caractère faisait que toute son énergie rayonnait de l'extérieur, si bien qu'il était rare de la voir se poser pour faire un travail sur soit.

Puis il sourit, un sourire qui peut être relevait du miracle, néanmoins cette manifestation arracha également un sourire à Tania. Mais pas un grand sourire éloquent comme à son habitude, mais celui qui restait en coin, caché et attendri, celui qu'on tentait de cacher pour une raison qu'on ne connaissait pas, et qui pourtant demeurait un sourire sincère. Pour éviter de froisser le Serpentard -sait-on jamais- Tania se pinça la lèvre inférieure mais le petit sourire persistait. Une phrase allait fuser, celle-là, la spontanée, que Tania avait tendance de sortir avant de même y réfléchir, mais ô miracle, la jeune fille se tût. Pourquoi ? Elle n'en savait rien, peut être de peur que le jeune garçon ne le prenne mal.

Mais son sourire s'effaça lorsque Murthag commença à parler de sa famille d'un ton amer et un sourire ironique. Rien que l'expression de son visage ne laissait rien paraître de bon, et ce fut avec attention, mais surtout avec sérieux qu'elle l'écouta parler. Les yeux de la jeune fille se baissaient parfois sur les marches de pierre, preuve inconsciente qu'elle savait qu'elle ne pouvait rien faire pour lui, mais qu'elle partageait sa peine. Tania ne connaissait rien à ces histoires familiales encerclant l'enfant dans un situation vicieuse et peu saine, son père avait été assez rapide pour l'en tenir à l'écart en coupant les ponts assez vite avec ses parents. Rien que ces quelques mots "La Lignée des McFairth", prononcés avec tant d'ironie lui flanquèrent un léger frisson. Tout était dit, Murthag parlait d'un carcan familial dont il lui était impossible de sortir, il était tombé dans ce moule des McFairth, LA famille au sang pur et aux pensées assez carées, du moins c'est ce que pouvait penser Tania.

Le regard de la jeune fille ne lâchait pas celui du Serpentard, le soutenant même lorsque celui-ci plongea ses yeux dans les siens. Non par provocation ou pour un bras de fer mental, mais c'était seulement -et inconsciemment- pour lui faire comprendre qu'elle était là à l'écouter, et que bien qu'elle ne disait rien, son attention était à son maximum. Sa peine partagée également, mais elle n'en dit mot. Tania avait toujours eu cette famille soudée, et ne pouvait voir l'existence autrement, aussi elle ne put que penser que la vie de Murthag ne pouvait êter qu'un enfer. Mais après tout, à qui n'avait jamais bénéficié de ce bonheur familial ne pouvait lui manquer, si ? Réflexion faite, si...

Les paroles du riche Serpentard vinrent confirmer ses pensées : "Tout ce dont on te bourre le crâne dès ton plus jeune âge." Endoctrinement pur et simple, cependant l'avantage de Murthag était qu'il s'était rendu compte de ces griffes qui voulaient se resserrer sur lui. Puis il en vint à sa mère, et Tania ne put ignorer ces étoiles dans son regard lorsqu'il l'évoqua, et de nouveau Tania esquissa un sourire, assez bref, mais néanmoins il était là. Vint alors son père, logique de la bouche d'un garçon, on idéalisait toujours son paternel, le mettait sur un pied destale, mais la chute en était plus dur lorsqu'on passait le seuil de la réalité. Et pour Murthag la chute avait du être d'une bonne centaine de mètres...

"Mon père l’a trompée. Avec sa meilleure amie. "

L'estomac de Tania se noua tandis qu'un léger frisson glissa sur sa nuque. Rien que d'apposer cette situation sur son propre père la rendait malade. La jeune fille ferma un instant les yeux, et détourna légèrement la tête, avant de reposer son regard sur Murthag qui s'animait au fur et à mesure de son aveu familial. Tania ne dit mot, mais dans ses yeux on pouvait y lire néanmoins un profond et sincère "Je suis désolée", même si elle n'y était pour rien. Elle aurait aimé dire quelque chose, n'importe quoi, mais pas sortir une excuse, alors elle ne dit mot, restant sur cet horrible sentiment mêlé à de la haine, de la colère, de la vengeance. Du moins c'est ainsi qu'elle se sentait en imaginant son propre père dans la même situation. Oui, elle aurait réagit comme Murthag.

Puis une histoire de jumelle retrouvée bien plus tard, son calvaire n'avait semblé prendre fin que bien tard, et il perdurait sans doute encore. Murthag lâcha sa dernière phrase d'un air désinvote dans un haussement d'épaule, comme si ce qu'il venait de dire ne la touchait pas, et pourtant...

* Tania * Si tu veux te sortir de là, alors arrête de te débattre dans tes filets et reprend ton souffle.

Métaphore, oui ok, mais parfois de telles phrases avaient plus de chances de faire un électrochoc. De plus c'était ainsi que Tania voyait le riche Serpentard : tentant de ce débattre de ce filet étrangleur paternel. Néanmoins elle rajouta :

* Tania * Ton père te hante, enfin c'est mon sentiment. A force de rester renfermé sur toi même tu vas passer à côté de beaucoup de choses, et il n'en vaut pas la peine.

La jeune fille ne voulait pas trop s'étendre sur la question du père, elle savait, ou du moins pensait, que la meilleure chose à faire était de parler de la fierté du Serpentard, qui derrière sa façade glaciale tentait seulement de se protéger... Mince mais qu'est-ce qu'il pouvait lui faire réfléchir sur la psychologie ce Murthag, en l'espace d'une vingtaine de minutes Tania avait déjà sorti pas moins de trois théories sur sa psychologie...

* Tania * Et je suis certaine que tu ressembles à ta mère, je parie que tu as une photo d'elle sur toi ? dit-elle dans un sourire.

Traduction : tu me la montres ? Pourtant rien n'était dit qu'il en possédait une sur lui, néanmoins elle voulait lui réconforter sur l'idée qu'il lui restait toujours sa mère. La Serdaigle passa une mèche de cheveux derrière l'oreille et fouilla dans sa besace, avant d'en sortir une vieille photo usée. Sur le cliché, une jeune femme d'environ vingt cinq ans, le teint pâle, les yeux noirs, et de longs cheveux d'ébène tombant en cascade sur sa poitrine. Elle ressemblait énormément à Tania, surtout le sourire, et en y apposant ses yeux dessus la jeune fille ne put retenir une mine réjouie. Sans doute pour mettre le serpentard en confiance, elle lui tendit la photo avec vitalité.

* Tania * Cherche pas, elle ne bouge pas cette photo, elle est d'origine moldue... C'est ma mère quand elle allait encore à la faculté, dit-elle avec une pointe de fierté dans la voix. Allez, montre moi sa photo !

Impossible qu'il n'en ait pas sur lui, avec toute cette chaleur dans la voix qu'il avait lorsqu'il en parlait. Tania attendit sa réponse en enfouissant ses mains dans les poches, tournant légèrement sur elle même de gauche à droite, se demandant intérieurement quelles relations étroites il avait pu entretenir avec elle. Puis elle se rémémora ses paroles "Elle est tellement belle …" et c'est alors que la phrase spontanée que Tania avait retenue quelques minutes auparavant fusa, accompagnée d'un sourire et d'un petit hochement de tête.

* Tania * T'es mignon...

Non pas dans le sens "t'es mignon, on va au bal de la St Valentin ensemble ? " mais dans le sens premier venant de la bouche d'une fille "C'est tellement touchant ce que tu dis" Bon d'accord, ce n'était sans doute pas la bonne stratégie à adopter, mais néanmoins sa spontanéité avait prit le dessus. Et sans la moindre honte ni gêne, Tania reprit dans un haussemnt de sourcils :

* Tania * Allez Murthag, t'en fais pas je compte pas la publier dans la Gazette.
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MessageSujet: Re: Bad Day #PV#   Bad Day #PV# Iconminitime1wn2Mar 1 Mai - 19:44

Parler faisait du bien. Cela soulageait. Et ça, Murthag ne l’avait jamais appris. Chez lui, on ne confiait pas ses états d’âme à ses parents – à sa mère, en l’occurrence. Non, on ne devait pas avoir d’états d’âme. Voilà sans doute pourquoi il était si dur pour lui de parler. Même avec sa sœur, c’était dire. Exprimer ce qu’il ressentait n’était absolument pas quelque chose de naturel chez lui. Même s’il ressentait, il avait toujours appris à refouler ses sentiments, ses émotions. C’était dur, non, juste une habitude. Une façon de vivre. The McFairth way of life. Ça ne donne pas envie ? Je vous comprends. Mais quand on n’a connu que ça, c’est dur de se dire qu’autre chose existe. Comme la théorie de Platon de la caverne. Comment savoir que ce que l’on voit, que ce que l’on vit n’est pas ce qui est réellement, si en fin de compte on ne connaît que cela ? Ainsi, l’ombre de la main sur le mur que l’on prend pour une main rejoint l’absence d’expression de sentiments du Serpentard. Mais il était en train de s’en rendre compte. Ça faisait du bien. De ne pas garder tout cela pour soi. Peut-être n’était-il pas aussi fort qu’il le croyait, après tout. Non, ça, c’était inadmissible. Il devait être assez fort. Mais pourquoi tout garder pour lui, se charger de choses inutiles ? Une pensée idiote lui traversa à ce moment précis l’esprit : il avait besoin d’un journal intime.

Berk, un journal intime c’était un truc de filles, quelque chose dans lequel on consignait des choses du style : « Oh, j’ai croisé Machin aujourd’hui, il est tellement beau… », ou ce genre de foutaises. C’était une aberration que cette pensée ; franchement, il devrait avoir honte. Oui, mais en même temps… En même temps, cela l’avait tellement soulagé de dire ça à cette fille. Et il ne pourrait sans doute pas s’amuser à recommencer. Comme s’il en avait l’intension en même temps. Non, il ne le pourrait pas, de un à cause de son ego, et de deux, ça allait l’embêter. Et ce serait reconnaître une faiblesse. Ah, il était tellement compliqué : c’était bien beau de vouloir se livrer sans que personne ne puisse savoir qu’il avait des états d’âme ; D’où l’idée du journal. Personne ne le saurait. Il prendrait un calepin, il devait bien en avoir un, qu’il fermerait avec un charme de sa connaissance, et dans lequel il pourrait déverser tout ce qu’il avait sur le coeur sans que personne n’en rêve. Idée lumineuse, parfaite. Il lui fallait tenir un journal. Ça lui éviterait à l’avenir de péter les plombs et de déballer son existence devant la première personne venue. Ça ne pourrait être qu’un plus dans sa vie. Et c’est ainsi que Murthag McFairth décida de tenir un journal. Un grand pas pour lui, un petit pas pour l’Humanité. Qui ne le savait pas encore et ne le saurait sans doute jamais. Un secret de plus à son actif. Décidément, cette fille avait une drôle d’influence sur lui. Mais cela ne lui déplaisait finalement pas.

Non. La façon qu’elle avait de l’écouter quand il parlait, son sérieux, son attention, et sa sympathie. Sympathie au sens premier du terme. Du Grec sum (sum), qui signifie avec, et paqoV (pathos) souffrir. Souffrir avec. Étymologiquement, le même sens que le mot compassion (cum patere), mais ce mot « compassion » avait quelque chose de moche, de négatif dans son sens, comme si la personne éprouvant ce sentiment se sentait supérieure à celle pour laquelle elle l’éprouvait. Ce qui, dans cette situation, était faux. Donc sympathie, oui. Est-ce que quelqu’un s’était déjà montré sympathique avec lui ? Non, certainement pas. C’était une première. Qui était loin d’être désagréable. C’était dingue, ce monde qui semblait se dévoiler à lui par le sourire et le visage de cette jeune fille. Impressionnant. Mais pas si effrayant, en fin de compte. Attrayant. Mais il freinait des deux pieds. Qu’allait-il devenir s’il se mettait à devenir sympathique ? Oh, Murthy, on ne te parle pas de devenir toi-même sympathique, on te demande juste de laisser les autres l’être avec toi. Et même, pas seulement les autres, juste elle. Tolérer, non, apprécier sa présence et ce qu’elle faisait. Etait-ce si compliqué ? Non, pas du tout. Ce n’était pas naturel, mais ça pourrait facilement le devenir.

Il appréciait de plus en plus se tenir là, avec elle, et parler, et l’écouter. Il aurait maintenant aimé lui demander des précisions sur sa famille, comment ils étaient tous un par un, des photos… Pas pour se dégoûter égoïstement cette fois, non. Juste pour savoir. Pour en apprendre plus sur elle. Encore quelque chose de nouveau, éprouver de l’intérêt pour une personne autre que lui. Après tout, pourquoi pas ? Mais pour l’instant, elle semblait assez préoccupée par ce qu’il venait de dire. Par ses problèmes à lui. Elle s’intéressait réellement. Et il l’écoutait parler. Sa métaphore, que d’autres auraient pu juger cucul, lui sembla absolument adaptée, et très bien trouvée. C’était exactement ça. Il se débattait de toutes ses forces, mais plus il se débattait, plus l’étau familial se resserrait sur lui. Plus il essayait de s’ échapper de ce père, de son image, plus sa jumelle le lui rappelait, plus ils se déchiraient, et plus il le hantait. Plus il s’en éloignait, plus il essayait de ressembler à un rebelle, et plus son côté aristo essayait de prendre le dessus. Parfaitement, son père le hantait. Un léger hochement de tête ainsi qu’une esquisse de sourire accueillirent les paroles de Tania. Elle avait mis dans le mile, une fois encore. C’était quoi, son secret ? Elle était empathe, ou télépathe peut-être ? Non, non, juste humaine, écoutant les autres. De la chaleur et de la compréhension. C’était tellement bon. Murthag ne pu s’empêcher un :

Merci.

Un simple mot, mais qui sortait du cœur. Et oui, il en avait un. Il s’étonnait seconde après seconde de l’impact, de l’influence positive de la jeune fille sur lui. Et il aimait ça. Et il voulait la remercier. Comment ? Il ne savait pas. Ce simple mot ne suffirait pas. Même son regard, même son sourire. Mais elle venait de marquer plusieurs points d’un coup. Et, du même moment, entrer dans le clan très fermé des personnes que Murthag admirait, appréciait et respectait. Un programme de titan. Et elle, elle y était arrivée. Comme ça, en quelques minutes. Un peu plus peut-être. Mais elle avait su contourner les apparences. Elle avait trouvé celui qui sommeillait en lui. Et ça, ce n’était pas rien. Sa présence l’apaisait, et plus que de la supporter, il en profitait, et voulait continuer à en profiter. Il n’avait plus envie de partir comme avant, il n’avait même plus envie d’aller manger. Enfin, disons, pas tout de suite (un repas, pour Murthag, c’est sacré !). Il voulait encore l’écouter, continuer à parler avec elle. Incroyable, mais vrai.

Et elle continuait. Comme si elle savait exactement quoi dire, quoi faire. Bien sûr qu’il ressemblait à sa mère. Mais à son père à son âge aussi. Oh, chut ! Les consciences, toutes bonnes à jeter ! Bien sûr qu’il ressemblait à sa mère, et il en était très fier. Il n’y avait qu’à voir Eryn. Le portrait exact de leur mère. A part ce grain de beauté, juste sous l’œil gauche, qu’il possédait aussi. Un trait peu commun, mais qui ne le gênait pas outre mesure. Il avait même une certaine affection pour ce point, qui le reliait à sa sœur. Donc oui, sans aucun doute. Et du point de vue du caractère aussi. Normal, il avait vécu avec elle, il avait tout pris d’elle. La froideur, l’arrogance, la fierté, la force, la détermination, la persévérance. Alors oui, il lui ressemblait. Mais tu ressembles beaucoup à ton père aussi … « Comme tu me ressembles, mon fils ... J'ai l'impression de me revoir à ton âge. » Cause toujours. Je serai différent. C’est promis. … Oui, voilà, vous avez la réponse. Noooon il n’était pas hanté par son père… à peine ! Par contre, le coup de la photo … Comment elle avait deviné ?

Oui, il avait toujours une photo de sa mère sur lui. Il savait que ça faisait fille, ou pire, gamin à qui sa môman manque terriblement. Mais non, juste, il l’admirait tellement … Oui, il détestait ne pas avoir de photo d’elle sur lui. Et alors ? Il avait bien le droit, non ? Il n’y avait rien de criminel là-dedans, si ? Non, bien sûr, mais ça le mettait mal à l’aise ; il allait avoir l’air de quoi, ben, de ce qu’il avait dit plus tôt. Non, il ne la montrerait pas. Et en même temps… Son cœur semblait le brûler. En fait, elle était dans la poche intérieure de sa robe de sorcier. Il la laissait toujours là. À l’emplacement du cœur. Ce serait touchant chez une fille, pas vrai ? Mais pour un mec, ça faisait lopette, non ? Mais il l’aimait sa mère, c’était la seule personne au monde qui ne l’avait jamais déçue. Oui, même Eryn l’avait déçu, encore une fois ce soir, à prendre la défense de cet homme. Alors, il avait bien le droit, non ? Il ne savait pas vraiment quoi faire, ne savait plus vraiment où se mettre, et ses yeux évitaient ceux de la jeune fille. Il ne la vit pas fouiller dans son sac, et ne s’en rendit compte que quand elle la lui mit presque sous le nez, en lui parlant avec énergie. Une photo de sa propre mère.

Levant les yeux, intrigué, le Serpentard observa la photo, qui, comme l’avait annoncé la jeune fille, ne bougeait absolument pas. Une jeune femme brune, respirant la sympathie, la joie de vivre, et il reconnut sans peine le sourire. Le même que Tania. Il la regarda un moment, et les mots s’échappèrent de sa bouche avant même qu’il ne se rende compte de ce qu’il disait :

Elle est très belle… Tu lui ressembles beaucoup.

Alors là… Oui, il se rendit compte qu’on pouvait interpréter ça de plusieurs façons. Qu’il flattait parce qu’elle s’intéressait à sa mère. Ce qui était faux. Murthy ne disait jamais rien qu’il ne pensait pas. La franchise était l’une de ses plus grandes qualités, ou de ses plus grands défauts, au choix. S’il l’avait trouvée moche, il se serait contenté de se taire. S’il n’avait pas sincèrement pensé que cette femme était magnifique, il se serait tû. Tout simplement. Mais il y avait une autre interprétation, ridicule une fois de plus : il avait juste cherché à complimenter Tania par cette ressemblance. Ce qui était, à bien y réfléchir, la plus absurde des deux interprétations. Quoi que les deux se valussent. Ce n’était pas le genre de Murthag, de dire des trucs pareils. Et de draguer, encore moins. Il trouvait la jeune fille agréable et sympathique, point, à la ligne. Que ceux qui tirent des conclusions pourries quittent la pièce. Merci.

Bon, maintenant, comme qui dirait, il ne pouvait plus reculer, si ? Elle venait de lui montrer la photo de sa mère, il n’allait pas la lui rendre juste et dire : « Désolé, je n’en ai jamais sur moi. » Quelque chose lui disait qu’elle ne le croirait pas. Et, quelque part, il n’en avait pas envie. Il voulait la lui montrer. Sa dernière boutade le fit rire, et un sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu’il levait les yeux vers la Serdaigle.

Pourtant, tu pourrais. Je suis sûr qu’ils seraient honorés de la publier. Elle est tellement belle…

Il porta la main à sa robe de sorcier, passant les doigts dans la poche intérieure et sortant la photo. Un carré de papier, sur lequel était représentée une femme. Et il n’avait pas exagéré. La femme en question était sublime. Son visage, pâle, fier, altier, aux traits fins était encadré d’une cascade de cheveux d’un noir de nuit. Deux touches de couleurs troublantes dans ce portrait, ses yeux. Même le vert le plus vert de la Nature ne pouvait rendre à cette couleur l’honneur qui lui était dû. Couleur qui était celle des prunelles de Murthag. Un vert émeraude, profond, troublant. Oui, elle était sublime, et il ne put empêcher un sourire fier quand il lui tendit la photo.

Tu vois, je ne t’ai pas menti. Mon grand-père me raconte souvent que, depuis son plus jeune âge, tous les hommes sont fascinés par son regard et tombent immédiatement sous son charme dès qu’ils le croisent. Ma mère dit que c’est faux, mais je suis prêt à parier qu’il a raison.

Les yeux de Murthag brillaient d’une lueur qu’on ne lui voyait pas souvent. Sa mère, pour lui, c’était sacré. Comment ne pas comprendre ainsi sa réaction face à son père ?
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MessageSujet: Re: Bad Day #PV#   Bad Day #PV# Iconminitime1wn2Mar 8 Mai - 12:58

Ah ça non, les compliments, très peu pour elle. Pas qu'elle ne les appréciait pas, c'était encore pire... Tania ne les percevait pas. Et si par chance la jeune fille avait compris qu'on la flattait, elle affichait un regard à moitié perdu entre la surprise et l'incompréhension, mêlé d'une petite lueur qui semblait dire "Tu t'es vu quand t'as bu ? " Les joies de l'adolescence et tous ses doutes sur soi même et sur les autres, période ingrate où on se cherche sans se trouver, complexant pendant des années sur son physique et parfois même sur son comportement pas assez modelé par la "norme" demandée par les autres jeunes eux même mal dans leur peau. Il était donc évident qu'avant de rester fixée sur le "Tu lui ressembles beaucoup", Tania n'entendit que le "Elle est très belle". Bien sûr qu'elle l'était, très objectivement parlant. Bon d'accord, on ne pouvait jamais rester impartial lorsque l'on parlait de ses parents, et c'était sans doute le seul point où Tania était capable de faire preuve d'une mauvaise foi absolue. Voilà ce qu'elle pensait de ses parents, les autres avaient tord, point. Aussi le regard de la Serdaigle resta fixé sur la photo immobile, un sourire aux lèvres, contemplant la jeune femme aux cheveux d'ébène aux yeux sombres.

Tania connaissait bien ce regard, qu'elle enviait à sa mère. La Serdaigle aussi possédait ces mêmes yeux de jais, mais contrairement à la femme souriante sur la photo, elle n'avait pas cette petite lueur destabilisante, ce regard habité par une brume langoureuse aux prunelles parfois de roc, feu, glace, selon l'interlocuteur en face. Ou au contraire de satin pour ses enfants. Délicate et vaporeuse, voilà en deux mots ce qui pouvait décrire la mère de Tania, lui conférant tout son charme. La Serdaigle était quant à elle, trop casse cou pour être délicate, trop complexée pour être vaporeuse, trop souriante pour être mystérieuse, un peu trop tout court. Mais la jeune fille ne le prenait pas à mal, elle continuait de fixer la photo de son air lointain et à moitié rêveur. Elle finit par la ranger soigneusement tel un trésor, faisant attention à ne pas l'abîmer.

* Tania * Les souvenirs, c'est sacré.

Des paroles à moitié pour Murthag, à moitié pour elle même. Non en fait, surtout pour elle. A entendre le Serpentard il n'avait sans doute pas envie de garder les souvenirs de son paternel. Alors que Tania les logeait dans un coin de sa tête, prête à les ressortir au détour d'une conversation ou d'une rêverie, les bons comme les mauvais. La différence étant dans les familles radicalement opposées de Murthag et de Tania. Il était finalement étrange de voir comment les gens avec autant de fougue -la jeune fille n'avait pas trouvé autre mot pour qualifier la haine du Serpentard envers son père- pouvaient être aussi forts et vulnérables à la fois. Encore un grand mystère de l'espèce humaine, mieux valait ne pas s'y attarder si on se refusait à la migraine.

Puis finalement non, Murthag lui rendait son sourire, aquieçant la proposition de Tania en ce qui concernait la publication de la photo dans la Gazette. Et on comprenait pourquoi . Tania s'empara d'un geste doux de la photo tendue par le Serpentard, affichant une magnifique femme aux yeux émeraudes. Pas verts, émeraudes. Un seul mot, ou disons plutot une onomatopée sortit de la bouche de la jeune fille, difficile à décrypter.

* Tania * Oh...

Simple et compréhensible, mais la nuance dans sa voix, mêlée d'admiration et presque de déception n'était pas facilement interprétable. Pour Tania non plus à vrai dire. Il est vrai que cette femme était magnifique, était-ce parce qu'elle était trop belle qu'on pouvait sentir une pointe d'amertume dans le ton de sa voix ? C'était idiot de penser ça, elle était la mère de Murthag. Sa mère, pas une jeune fille de son âge postant en tant que rivale. A vrai dire la beauté de cette femme ne faisait que lui renvoyer le reflet de son mal être à elle, réaction étrange mais compréhensible. On ne disait pas à un anorexique qui tentait de reprendre du poids qu'on avait soigneusement reprit quelques grammes exactement là où il fallait pour avoir un corps parfait, la comparaison n'était pas des plus excellentes mais c'était un peu ce que ressentait Tania en ce moment. Aussi elle lâcha un étrange :

* Tania * Elle a beaucoup de chance. Vraiment, c'est une magnifique femme.

La dernière phrase fut prononcée avec toute sa sincérité, la Serdaigle s'était reprise et avait finalement balayé ses complexes l'espace de quelques secondes. Tania continuait de contempler la photo, intriguée par ces yeux hors du commun. Des yeux qu'elle n'avait pas même remarqué chez Murthag jusqu'à maintenant. Parce qu'il faisait nuit, parce qu'elle était trop occupée à se confier et à l'écouter, ou tout simplement parce que Tania n'avait pas le sens du détail.

-Tu vois, je ne t’ai pas menti. Mon grand-père me raconte souvent que, depuis son plus jeune âge, tous les hommes sont fascinés par son regard et tombent immédiatement sous son charme dès qu’ils le croisent. Ma mère dit que c’est faux, mais je suis prêt à parier qu’il a raison.

Tania hocha la tête, bien sûr qu'il avait raison. Elle leva ses yeux vers Murthag, plongeant peut être avec un peu trop d'insistance dans le regard de ce dernier. Quoiqu'il y avait plus de douceur que de curiosité impolie, la Serdaigle ne faisait que contempler les yeux du Serpentard comme elle l'avait fait pour cette femme, à moitié perdue dans ses pensées, cherchant sans doute les autres traits qu'il avait hérité de sa mère. Après de longues secondes, Tania se détacha de ses yeux, un sourire aux lèvres, comme si elle n'avait pas eu conscience de ce qu'elle venait de faire.

* Tania * Oui il a raison. Puisque tu as ses yeux.

Wow. Alors là fallait comprendre. Le déroulement de pensées de Tania était sans doute logique pour elle mais peut être pas pour lui. Son grand père dit que les yeux de sa mère sont fascinants -> Murthag en face d'elle possède exactement les mêmes -> et Tania avait eu du mal à s'en décroher en voulant voir ça d'elle même. Conclusion, Murthag avait ces mêmes yeux fascinants, donc il avait raison. Consciente du fait qu'elle passait soudain pour une fille étrange, elle poussa un bref soupir, et lui adressa un regard un peu gêné accompagné d'un léger sourire.

* Tania * Dix points en moins pour moi c'est ça ?

Autant dédramatiser un peu la situation, qui soit dit en passant n'était pas dramatique. Toujours un peu gênée, Tania accrocha son regard un peu partout, sur les marches, sur l'obscurité lui faisant face, sur ses mains, mais pas sur Murthag. Après quelques secondes la jeune fille se rendit compte enfin d'une chose...

* Tania * Oh heu...Ta photo, dit-elle en la lui tendant de nouveau.

Sa gêne se dissipa, et bien vite Tania reprit son naturel. Un sourire complice éclaira son visage avant qu'elle ne reprenne.

* Tania * N'empêche que je la publierai quand même.
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MessageSujet: Re: Bad Day #PV#   Bad Day #PV# Iconminitime1wn2Jeu 17 Mai - 17:22

* Tania * Les souvenirs, c'est sacré.

Ah ça...Si quelqu'un était bien à même de le comprendre, c'était Murthag. Les souvenirs, c'était sacré, en effet. Peu importait d'ailleurs la nature des souvenirs. Même s'il y en avait certains qu'on jetterait bien à la poubelle, qu'on enterrerait volontiers sous une tonne de pensées, et qu'importait lesquelles, même s'il y en avait qui faisaient souffrir, pleurer, les souvenirs étaient sacrés. Parce qu'ils expliquaient qui vous étiez. Quand on sait par quoi est passé quelqu'un, on peut mieux comprendre sa psychologie, ses réactions à certains actes, certaines paroles. Ainsi, même s'il aurait tout donné pour que la rencontre de l'année dernière avec son géniteur n'ait jamais lieu, et qu'une part de lui voulait oublier, l'autre part ne le voulait à aucun prix zapper ce moment. Parce que cela avait été une révélation pour lui. Il savait exactement ce qu'il ne voulait devenir à aucun prix. Et ça avait été le début du changement qui s'opérait en lui. Alors non, il ne voulait pas oublier. Les souvenirs, c'était sacré. D'autres que ceux-ci étaient tellement précieux pour lui... Sa première nuit à Poudlard, quand il avait retrouvé sa soeur, avant, quand il avait croisé son regard pour la première fois, et après, quand il l'avait prise dans ses bras pour la première fois. Jamais il n'oublierait, et personne ne le lui volerait jamais. Alors, malgré ce qu'il avait dit avant, il eut un léger hochement de tête, approuvant la phrase de Tania.

Et il guetta sa réaction, alors qu’il lui tendait la photo. On aurait dit un gamin ravi de montrer à ses copains que « Sa moman, c’était la plus belle ». Il y avait de ça. Sa mère, c’était ce qu’il y avait de plus sacré. Il admirait énormément cette femme magnifique, qui l’avait élevé seule. Et ce, sans jamais rien dire, alors qu’il devait lui rappeler le salaud qui avait osé la tromper. Il se demandait comment elle avait pu faire. Elever l’enfant qu’elle avait eu d’une liaison aussi… désastreuse. Mais elle n’avait jamais rien dit. Elle était courageuse, elle était volontaire, elle était impressionnante de charisme et de présence. Et pour tout ça, il la vénérait. Pour ça, et pour sa beauté indéniable. Et il sourit au « Oh ! » admiratif de la jeune fille. Il saisit cependant une légère nuance de … de quoi ? De déception ? Peut-être l’imaginait-elle plus belle ? Non, ça n’allait pas avec l’admiration. D’amertume ? Il ne voyait pas le rapport. Oh, et puis, pourquoi se faire des nœuds à la tête pour rien ? Elle la trouvait belle. C’était l’essentiel. Un lueur de fierté brilla au fond du regard de Murthag. Sa mère … La plus belle femme du monde. Même toutes ces actrices américaines ne lui arrivaient pas à la cheville. Oui, c’était une magnifique femme. Et c’était plus que ça. Son unique parent. Comme il le lui avait expliqué avant.

L’anecdote de son grand-père eut pourtant un effet autre qu’il l’attendait. Il la vit doucement acquiescer, avant de lever les yeux vers lui, et de plonger son regard dans le sien. Murthag, surpris, la laissa faire. Ce n’était pas ordinaire, qu’on le regarde comme ça, directement dans les yeux. Pour qui l’était-ce, d’ailleurs ? Et pourtant, sans crainte, elle s’était plongée dans ses yeux, dans ses deux prunelles émeraudes. D’habitude, les gens détournaient le regard. De tels yeux mettaient mal à l’aise. Ou alors, il s’agissait de regards admiratifs de pimbêches, de regards de défi de garçons. Et Murthag se servait de la même technique pour repousser les deux. Il savait jouer de ce regard, qu’il savait magnétique. Pour les premières, il suffisait de lui insuffler du mépris, du dédain à l’état pur. Ce la suffisait la plupart du temps. Pour les seconds également. Mais il y avait ce regard, qu’il destinait à quiconque l’accrochait trop. Un regard abyssal. Il n’y mettait plus aucune émotion, et à la fois toutes les émotions possibles et imaginables. Alors, souvent, les gens s’effrayaient. De tomber dans ces profondeurs vertes. Généralement, ils ne s’y risquaient plus après ça. Ce qu’ils y voyaient, ce qu’ils ressentaient, personne ne le savait. Même pas le Serpentard. Il s’en fichait. Il savait juste comment faire.

Mais là, c’était différent. Bien sûr, il avait ressenti une pointe de … de quoi ? De peur ? peut-être. Il ne savait pas. Mais il avait eut un léger mouvement de recul. Il n’aimait pas qu’on le regarde droit dans les yeux de cette façon. Même si c’était nouveau. Les yeux n’étaient-ils pas finalement le miroir de l’âme ? Et laisser quelqu’un sonder son âme, il s’y refusait. C’était à la fois une arme et une protection, ce regard qui impressionnant tant. Mais là, il avait laissé tomber le bouclier. Avait accepté qu’elle le regarde, droit dans les profondeurs insondables de son être. Ces deux abîmes émeraudes étaient la porte qui conduisait à son âme. Peu l’avaient franchie. Eryn, bien sûr. Un regard profond, puissant, un courant d’énergie et d’amour était passé entre ces miroirs sans fond, la première fois qu’ils s’étaient vus, lors de la répartition de sa sœur. Il y avait sa mère, ses grands-parents. Mais ils ne le soutenaient pas. Ils le croisaient, mais jamais aucun ne l’avait sondé ainsi. Un curieux frisson lui parcourut le dos. Il se sentait vulnérable. Sans que cela l’effraie. Il … il avait confiance. Et ne la repoussa pas. Il la laissa errer à loisir, sans quitter ses yeux à elle. Des yeux sombres, vivants, et qui reflétaient un brin de curiosité, mais surtout, rempli d’une douceur qu’il avait rarement vue. Rien de plus. Ce qui acheva de le rasséréner. Les bras le long du corps, et pas croisés comme dans son habituelle, il attendit, se laissant faire.

Et finalement, elle rompit ce regard. Avec un air légèrement absent. Un instant inquiet, le jeune homme se mordit la lèvre, espérant qu’il ne lui avait pas envoyé « une décharge » sans s’en rendre compte. Mais vsiblement, non.


* Tania * Oui il a raison. Puisque tu as ses yeux.


Et encore, tu n’a rien vu, songea-t-il en silence. Et il espérait qu’elle ne le voie jamais, à quel point elle avait raison. Il valait mieux. Pour elle. Mais il n’y avait aucune raison pour ça. Cependant, il garda cette remarque pour lui. Il était parfaitement inutile de l’énoncer à voix haute.

* Tania * Dix points en moins pour moi c'est ça ?

Surpris, il lui jeta un regard étonné. Dix points en moins pour elle ? Mais euh … en quel honneur ? Il mit un bout de temps avant de comprendre où elle voulait en venir. Qu’avait-elle fait pour mériter des points en moins ? C’était à n’y rien comprendre. Elle venait d’en apprendre plus que n’importe qui sur sa famille, il venait de l’écouter parler des siens, ils venaient de se montrer leurs mères respectives, elle venait de dire que sa mère était belle … Pourquoi aurait-elle des points en moins ? Et il vit son air légèrement gêné. Repensa à ses yeux sondant les siens. Quoi, ce n’était que ça ? Il eut un sourire, un franc sourire, et secoua la tête, captant quelques fractions de secondes son regard.

Oh non. Au moins dix points en plus.

Oui. Elle avait été la seule, depuis quatre ans, à avoir pu percer sa carapace, et sans doute une des seules à jamais pouvoir se vanter d’avoir pu ainsi le regarder dans les yeux. Onc, ça valait au moins dix points. Voir une vingtaine.

* Tania * Oh heu...Ta photo,

Apparemment, elle se sentait vraiment mal. En tous cas, mal à l’aise. Et ça perturbait assez Murthag. Il attrapa la photo qu’elle lui tendait, la rangeant précieusement dans la poche de sa robe de sorcier. Et reporta son attention sur la jeune fille, qui évitait désormais de le regarder. Il secoua la tête, légèrement désespéré. Ça le … décevait ? Oui, limite. Ne s’était-il finalement pas trompé sur les autres ? Ah, ça suffit Murthy, quiconque croise ton regard est toujours ébranlé, tu peux comprendre, non ? Non. Je pensais qu’elle était différente. La ferme crétin ! Elle se reprenait déjà, lui envoyant une boutade.

* Tania * N'empêche que je la publierai quand même.

L’esquisse d’un sourire retrouva les lèvres de Murthag. Ah ! il la retrouvait. Il eut un léger hochement de tête, et un petit rire.

J’y penserai… Ça ferait sans doute un carton. Ils vendraient plus de journaux qu’ils n’en ont jamais vendu.

L’ombre d’une étincelle se profila dans son regard. De la malice. Un trait qu’il ne se connaissait pas. Et qu’il repoussa bien vite. Par un regard sérieux. Bien sûr qu’il ne plaisantait pas. Il ne plaisantait jamais. Ah ? Bon, chut. Il ressentait encore l’ombre de la gêne de tout à l’heure, et voulait absolument rassurer la jeune fille. Mais comment ? La solution lui apparut, évidente. Il baissa son regard sur ses chaussures, avant de relever ses yeux vers la Serdaigle.

Ecoute Tania… Je voudrais te remercier. Pour tout. Merci. Je veux dire …

Il recula d’un pas, déportant le poids du corps sur son pied arrière et regardant le ciel.

Je n’avais jamais parlé comme ça à personne. Et je ne m’étais jamais rendu compte que j’en avais besoin. Je …

Il se mordit la lèvre. Et une partie de son être lui infligea une énorme gifle mentale. Attends, tu fais quoi là, mon grand ? T’as perdu la tête ? Tu t’aplatis, tu te dévalorises ? Elle est passée où ton armure, crétin ? J’en ai plus besoin. Ah ouais ? Et si elle allait tout raconter à … Sweiss ? Un, elle ne le connaît sans doute pas, deux, je la vois mal faire ça. Depuis quand tu crois en la nature humaine, McFairth ? je n’y crois pas. Alors, qu’est-ce que tu nous fais ? Oh, mais la ferme ! Un combat mental s’engagea… Qu’il fit taire. Il n’avait pas besoin de ses deux moitiés pour savoir. Mais en même temps, elle n’avait peut-être pas tout à fait tort…

J’ai l’air d’un abruti.

La phrase avait claqué. A la fois douce et tremblante, dure et déterminée. Ouais. Il devait avoir l’air stupide. Des baffes. Voilà ce qu’il mériterait.
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MessageSujet: Re: Bad Day #PV#   Bad Day #PV# Iconminitime1wn2Jeu 7 Juin - 18:36

« Au moins dix points en plus », cela la rassurait, Tania avait retrouvé le sourire. Et pourtant elle n’avait jamais eu besoin de l’opinion des autres, jamais. Etait-ce différent avec Murthag ? Pas du tout, à quoi bon se faire apprécier si on joue une autre personne et que l’on cache sa véritable nature. Aucune idée alors. La jeune fille ne chercha pas à savoir d’avantage, ça viendrait avec le temps, au fur et à mesure qu’elle croiserait le Serpentard dans les couloirs, elle apprendrait à le connaître, et peut être alors qu’elle trouverait la réponse. En espérant que le fait de voir une Serdaigle lui faire de grands signes à l’autre bout du couloir pour le saluer ne lui fasse pas peur… Sur cette pensée Tania laissa apparaître sur son visage une expression mêlée de gène et d’amusement, mais elle se reprit aussitôt. Le sujet sur la publication du journal la ramena à la réalité.

* Tania * Je te promets que si un jour je deviens journaliste, la première chose que je fais c’est de t’appeler, on fera ça ensemble. Même si je ne dis pas non à une carrière de joueuse de Quidditch professionnelle.

La Serdaigle haussa les épaules, elle était sérieuse. Ah l’espoir fait vivre… Là où les intellectuels bleu et argent rêvaient de travailler au Ministère, de devenir médicomages ou d’écrire pour la Gazette, Tania rêvait de devenir… joueuse de Quidditch… Non au fond, elle savait qu’elle ne le souhaitait pas vraiment, faire carrière dans un sport, c’était voyager tous les jours, ne pas avoir d’attaches. Chose qu’elle aurait grandement apprécié si elle ne se sentait pas coupable de laisser son grand frère seul à la maison. Bref, elle n’avait que seize ans, elle avait le temps après tout. Tania vit Murthag faire un pas en arrière et lever la tête au ciel sans vraiment s’en rendre compte, elle était encore à moitié dans ses pensées, et n’avait pas saisi le mouvement de recul du Serpentard, jusqu’à ce qu’il prenne la parole.

Je n’avais jamais parlé comme ça à personne. Et je ne m’étais jamais rendu compte que j’en avais besoin. Je …

Tania lui sourit, même s’il ne pouvait pas la voir, ça lui faisait du bien, elle se sentait rassurée. Après tout, elle aussi s’était confiée à lui, pas que ce n’était pas dans ses habitudes mais elle s’était quand même lancée dans la conversation alors qu’ils ne se connaissaient pas. Peut être l’avait-elle ennuyé avec toutes ses histoires, c’est-ce qu’elle aurait pu penser, mais les dires de Murthag vinrent contredire ce fait. Tania alla pour lui répondre, mais finalement jugea mieux de le laisser finir.

J’ai l’air d’un abruti.

* Tania* Mais non

Au moins c’était sorti du cœur, direct et spontané, Tania n’avait pas eu le temps de réfléchir à ce qu’elle allait répondre que déjà c’était sorti. Peut être un peu trop virulent comme réponse, aussi elle reprit aussitôt.

*Tania* Non pas du tout, c’est humain de parler de soi, je veux dire… C’est normal… Et dans ce cas nous sommes deux abrutis.

Et pourtant Tania ne trouvait pas que cela était idiot comme comportement. Elle qui pipelettait toujours à propos de tout et de rien. Combien de fois serait-elle passée pour une idiote donc ? Non il y avait pire comme situation…

* Tania * J’ai fait un malaise dans le grand hall à l’heure de pointe… Si ça c’est pas passer pour une idiote, dit-elle en haussant les sourcils, un sourire aux lèvres.

L’auto-dérision, il n’y avait que ça de vrai pour décoincer une situation. Tania se remémora quelque chose alors enfoui dans un coin de sa tête, et baissa la tête alors, ramenant ce souvenir au coin de ses lèvres.


*Tania* Un jour j’ai même failli me faire étrangler par une tentacula vénéneuse en cours de botanique…

Ah ça, elle l’avait si bien refoulé qu’elle ne s’en était plus souvenu jusque maintenant. Tania passa brièvement une main sur son cou en se repassant les images. Ne plus jamais s’approcher d’une plante verte, c’était son premier commandement. Et le jour où par mégarde Tania avait balancé un cognard contre le garde chasse…

* Tania * Bon, j’ai d’autres anecdotes comme ça, mais je préfère autant arrêter là. Tania s’approchait quelque peu de Murthag pour qu’il puisse entendre ce qu’elle allait lui dire à voix basse : Et le garde chasse m’en veut toujours pour ma bourde…

Elle secoua la tête d’un signe négatif, il ne valait mieux pas que celui-ci passe par là et entende la conversation. Le vent semblait se rafraîchir, aucune idée de l’heure qu’il était. Puis soudain, comme pour répondre à sa question, un brouhaha infernal provint du hall derrière eux, dont les portes restaient fermées. Tania se retourna brièvement avant de reposer ses yeux sur Murthag, se pinçant les lèvres.

*Tania* Oh je suis vraiment désolée, je t’ai fait louper le dîner. Heum…

Les yeux de la jeune fille se perdirent sur les marches, à la recherche de quelque chose pour se faire pardonner. Lui offrir un déjeuner un retour. Hmmm, on appelle ça un rencard, même si ce n’était que purement amical… Pas que ça la gênait à elle, d’être en tête à tête avec un ami, mais Tania ne voulait pas le mettre mal à l’aise.

* Tania * Je t’invite à manger un morceau à Pré-au-Lard la prochaine fois qu’il y a une sortie, dit-elle avec entrain. Pour me faire pardonner. Et là je te promet que je fais pas de malaise. Tu peux venir avec des amis si tu préfères.

Oui c’était mieux, pour le mettre à l’aise. Quoique elle devait s’avouer qu’elle serait bien plus à l’aise si elle se retrouvait seule face à Murthag. Pas que Tania avait des préjugés sur les Serpentards…Enfin si, tout de même un peu, on n’échappait jamais aux clichés ici, mais l’image d’une pauvre Serdaigle entourée de verts et argent lui parcourant l’esprit, Tania devait reconnaître que si cela lui arrivait elle ne pourrait sortir un mot.
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MessageSujet: Re: Bad Day #PV#   Bad Day #PV# Iconminitime1wn2Ven 15 Juin - 15:51

Les yeux levés vers le ciel, Murthag semblait chercher quelque chose. Mais quoi ? Un signe. Juste un signe. De ce qu’il était. De ce qu’il devait faire. Ce qu’il foutait là. Ce qui allait se passer. Quel sens avait tout ça. Quel sens avait-il. Tout ça, il aurait voulu juste un signe, même pour ne remplir qu’un seul des critères. C’était épuisant, de ne pas savoir qui on était, de se remettre toujours en question, de se contredire toutes les deux secondes, de ne pas savoir comment penser, comment s’habiller, comment se comporter avec les autres. Il ne savait plus. Depuis un an, il ne savait plus. Il vivait au jour le jour, à la seconde, à la minute, s’étonnant lui-même des écarts de caractère, des violentes contradictions qui l’habitaient. Cela finirait-il un jour ? Est-ce qu’un jour il trouverait enfin le juste milieu, celui qui ferait qu’il serait lui, en conciliant les deux Murthag qui s’affrontaient sans cesse en lui ? Ou en les abandonnant, en ne les suivant pas du tout au contraire ? il l’espérait. Et il espérait que ce jour viendrait bientôt ; parce qu’il n’en pouvait plus. De se chercher et de ne pas se trouver. C’était comme courir après son ombre. Il n’avait aucune chance d’y arriver, d’arriver à rattraper cette vérité qui était la sienne. Cette vérité qui était tantôt fumée, tantôt eau, tantôt simple mirage. Impossible à cerner, toujours changeante, et tellement éloignée. Tenez, comme les étoiles. Les étoiles qui changeaient de position toutes les nuits. Qui disparaissaient derrière les nuages. Qui mourraient au loin. Elles semblaient tellement proches, et en même temps, étaient tellement lointaines… Et lui courrait après, même s’il n’avait aucune chance. Parce qu’il ne pouvait pas faire autrement, tout simplement. Il fallait qu’il essaye à tout prix de découvrir cette vérité, avant qu’il ne devienne dingue. Ce n’était pas de la schizophrénie, non, mais ça y ressemblait pourtant. Et c’était pire que lassant. Et qu’épuisant. Des fois, il avait envie de les envoyer bouler, ces deux emmerdeurs, le petit aristo au sang pur et le rebelle révolté de la vie. Aux fers tous les deux, et qu’on les balance par dessus bord ! Fin de l’histoire. Oui, mais que lui resterait-il ? Plus rien. Alors il devait faire avec. Même si c’était dur. Et même si ça le faisait changer d’avis et de discours toutes les deux secondes.

Comme à l’instant précis. Il venait de se traiter d’imbécile. A voix haute. Et il le pensait vraiment. Il était en train de s’épancher devant une demoiselle de deux ans de plus que lui, dans une maison qui n’était pas la sienne et qu’il avait pris le pli de mépriser dès sa première année. Il l’avait aidée, il lui avait parlé de ses problèmes, et l’avait écoutée parler de sa famille. Mais le pire de tout, c’était qu’il s’y était intéressé. Franchement et honnêtement. Il avait pris plaisir à cette rencontre, à cette conversation. Qu’est-ce qui lui arrivait ? Aucune des deux parties de lui ne pouvait répondre. C’était pour ça qu’il s’était traité d’idiot. Mais la voix de Tania le fit sursauter, par sa vivacité et son naturel.


* Tania* Mais non

Surpris, il baissa les yeux du ciel pour regarder la jeune fille. Comment ça il n’était pas un idiot ? Mais bien sûr que si. Il venait de l’embêter avec ses histoires. Il n’y avait rien de plus idiot. Il allait d’ailleurs le lui dire, mais elle le devança.

*Tania* Non pas du tout, c’est humain de parler de soi, je veux dire… C’est normal… Et dans ce cas nous sommes deux abrutis.

Il ouvrit la bouche pour répondre que, justement, il ne parlait jamais de lui, et c’était pour ça qu’il était un abruti, mais il la referma immédiatement. Parce que cela reviendrait à dire qu’elle était une abrutie. Et non, elle n’en était pas une. Elle était même très loin d’en être une. Jamais de sa vie Murthag n’avait rencontré quelqu’un d’aussi … gentil, tout simplement. La gentillesse était quelque chose qui lui avait toujours été inconnu. Et il l’avait toujours associée à la mièvrerie. Cependant, il venait de découvrir que ces deux choses étaient bien loin d’aller ensemble. Elle était tout sauf mièvre, mais avait plutôt montré un caractère posé et réfléchi, et, avec ses réflexions plus que pertinentes, elle l’avait fait réfléchir. Alors il se tut. Non, elle n’était pas une abrutie. Ça voulait dire qu’il n’en était pas un ? pas forcément. Peut-être. D’après elle, oui. Mais c’était tellement étrange de parler de soi. Il avait beau être imbu de lui-même par nature, il avait horreur de parler de lui. Avant parce qu’il n’en voyait pas l’utilité, et maintenant parce qu’il ne savait même plus qui il était. Mais ce n’était pas idiot alors ? Bien, alors la thèse du journal intime ne devait pas l’être non plus. Adoptée. Mais quand même … Non, ça suffit les objections mon petit Murthy, ça va bien. Mais …

* Tania * J’ai fait un malaise dans le grand hall à l’heure de pointe… Si ça c’est pas passer pour une idiote…

Un sourire s’afficha sur les lèvres de Murthy, moitié rieur, moitié réprobateur. Que voulez-vous répondre à ça ? Pas grand chose, voir rien. D’un côté, ce n’était pas sa faute, si elle se sentait mal, l’idiotie n’avait rien à voir avec ça (attendez, c’est bien lui qui vient de penser ça ?). D’un autre côté, il était vrai que tomber en faiblesse dans un hall bondé devant tout le monde, c’était peut-être pas l’idéal. Mais enfin, de là à dire que c’était une idiote, il y avait une marge.

*Tania* Un jour j’ai même failli me faire étrangler par une tentacula vénéneuse en cours de botanique…

Un léger rire s’échappa des lèvres de Murthy. Qu’il réfréna. Ça ne devait pas être un très bon souvenir pour la jeune fille. Mais quand même … se faire étrangler par une plante en bota … Fallait vraiment le faire ! Il secoua la tête, amusé. Décidément, c’était un sacré numéro cette Tania. Et apparemment ce n’était pas fini.

* Tania * Bon, j’ai d’autres anecdotes comme ça, mais je préfère autant arrêter là.

Il secouait la tête et s’apprêtait à répondre quand elle s’approcha de lui, pour dire à voix basse :

* Tania * Et le garde chasse m’en veut toujours pour ma bourde…
Hagrid ? Qu’est-ce que … ?

Les sourcils froncés, il se demanda ce qu’elle avait bien pu faire à Hagrid … Et puis il se rappela d’un jour où il avait vu le garde-chasse débarquer dans le hall, la tête pissant littéralement le sang, mettant plein de grosses flaques partout (il avait faillit d’ailleurs se faire arroser par une goutte grosse comme une globe terrestre), le front ouvert par « UNE ELEVE QUON NE DEVRAIT MEME PAS LAISSER JOUER AU QUIDDITCH ». il venait visiblement de se prendre un Cognard en pleine figure. Alors là… Levant un sourcil et se faisant violence pour ne pas rire, il demande, d’une voix très proche du rire :

Le Cognard ? Ne me dis pas que c’était toi … ?

Mais devant son air, il comprit qu’il n’y avait pas d’erreur ; et ce fut trop. Il éclata de rire, s’écartant légèrement pour ne pas que la jeune fille ait les tympans percés. Impossible de s’arrêter. Un fou rire. Depuis quand n’en avait-il pas eu ? Non, question : en avait-il déjà eu un ? Pas impossible, nous dirons improbable. Et ce que ça faisait du bien… il mit un bon bout de temps avant d’arriver à se calmer, s’excusant entre deux éclats de rire auprès de la Serdaigle. Mais il finit par se calmer, essayant de ravaler son rire, pour éviter de la vexer.

J’suis désolé … ouah, ben dis donc, tu es dangereuse. Je ferais mieux de me méfier…

Il se mordit la lèvre pour ne pas recommencer à rire. Un très très court silence s’installa, et il fut brisé par des éclats de voix et des tapements de pied qui venait du hall. Intrigué, Murthy se tourna vers les portes fermées. Quelle heure était-il ? Rapide regard à sa montre.

Quoi, déjà 19h15 ?

Ses yeux s’exorbitèrent. Le couvre-feu était dans un quart d’heure et …

*Tania* Oh je suis vraiment désolée, je t’ai fait louper le dîner. Heum…

Et le dîner était fini ! Et il n’avait pas mangé ! Et, si quelque chose était sacré pour Murthy, c’était bien son estomac ! Non mais sans rire ! Il était impensable qu’il rate un seul repas. Non, il n’était pas boulimique, non, il n’était pas obèse. Manger, c’était juste indispensable. Et manger, c’était agréable. Pourtant, il n’était pas Français, mais il adorait la bonne nourriture. Celle de Poudlard était pas mal du tout. Bref, affaire d’Etat, alerte rouge, l’heure du dîner est passé et il n’a pas mangé.



Murthy, tu m’écoutes quand je te parle ? Je viens de te dire que tu n’as pas mangé. A cause de cette fille.

Tu m’entends ?
Ouais ouais.
Bon, ben je sais pas, réagis, reste pas planté là comme un con…
Ça te dirait de fermer ta grande gueule ? Tu me saoules.


La partie aristo de Murthy vient de se prendre une grande baffe dans la gueule, et est partie bouder dans son coin. 1-0 pour le rebelle. En fait, non . le rebelle voulait aussi qu’il engueule Tania. Il n’avait besoin de personne. Mais il se prit aussi une baffe dans la figure. Donc 2-0-0 pour … Murthy. Tiens, commençait-il à s’émanciper des deux emmerdeurs ? Petit sourire de victoire. C’était une bonne chose. Peut être arriverait-il à toucher la vérité ? En tous cas … Il se retourna vers Tania.

Pas grave. J’ai encore le temps de faire une rapide virée aux cuisines. Et au pire, je dois encore avoir du chocolat dans le dortoir…

Un léger sourire. Qui se figea lorsqu’elle releva les yeux vers lui.

* Tania * Je t’invite à manger un morceau à Pré-au-Lard la prochaine fois qu’il y a une sortie.Pour me faire pardonner. Et là je te promets que je fais pas de malaise. Tu peux venir avec des amis si tu préfères.

C’est lui qui faillit faire un malaise. C’était quoi ce plan ? Elle l’invitait. Un rencard ? Ouais, enfin, non, apparemment c’était pas le genre. Un déjeuner amical. Encore pire. Là, il eut une espèce de sourire gêné. Qui se dissipa vite devant le naturel de la jeune fille. Elle ne s’était visiblement pas posé de questions. Pourquoi s’en poserait-il ? Pourquoi ne pas simplement accepter naturellement l’invitation ? Par contre, il viendrait seul. Il n’avait, pour ainsi dire, pas « d’ami » qu’il souhaitait emmener. Si tant est qu’il comprenait la signification de ce mot. Il hocha la tête, avant de répondre :

Ça marche. Mais tu sais, pas de problème pour le malaise, je suis rodé maintenant. Léger sourire. Et je viendrais seul. Je pense que c’est mieux.

Il plongea un instant ses mains dans ses poches ; il se faisait tard, il fallait qu’ils rentrent, s’ils voulaient éviter de se faire coller. Et il fallait qu’il rentre d’urgence s’il voulait pouvoir manger un brin. C’était le moment de tirer sa révérence. Il sourit donc à Tania, ne sachant pas exactement quelle attitude adopter.

Bien… je vais te laisser, il ne faudrait pas que les elfes de maison aient tout rangé.

Et il remonta les marches, passant à côté d’elle. Quoi ? Mais il n’allait pas partir comme ça quand même ? Il poussa doucement une des grandes portes, avant de se retourner vers elle.

Tania ?

Il attendit qu’elle lui fasse face. Il avait retrouvé son air impassible. Il la considéra un instant, avant de sourire de nouveau, fugitivement.

Je ne pensais pas dire ça un jour à quelqu’un mais … Je suis heureux de t’avoir rencontré.

Un léger signe de tête, et il disparut dans l’embrasure des portes, se dirigeant déjà vers les cuisines.
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