Bal de Noël [Intrigue]

- Oh non Eileen. Tu ne me feras pas porter ça. Ni ce soir, ni aucun autre jour !

Un ton passablement agacé, mais pas aussi virulent que les mots employés le laissaient présager. Simplement Ricardo manifestait son refus avec fermeté. Sa main repoussa les mèches qui tombaient devant ses yeux, puis il croisa les bras, défiant sa compagne du regard.

- Je veux bien me raser, raccourcir mes cheveux, leur rendre leur couleur d'origine et faire un effort sur la tenue, mais ça, c'est hors de question.

Les moldus en portent tous au moins une fois dans leur vie, et bien très bien, qu'ils fassent comme ils veulent, mais lui, il ne porterait pas ce truc-là de nouveau. De toute façon, il avait déjà porté ça une fois. Une unique fois, pour le mariage du frère de sa mère, il s'était habillé en pingouin, et plus jamais il ne recommencerait. Il avait atteint le quota, non ? Il n'en démordrait pas. Et puis qu'est-ce que ça pouvait faire qu'il soit en smoking, en costard, ou même en jean ? C'était pas lui que les gens venaient voir, c'était pas si gênant, si ?

Le pire dans cette histoire, avec ces deux-là, c'est qu'ils étaient presque aussi têtus l'un que l'autre, et que ce passage où chacun défiait l'autre du regard pouvait durer longtemps. Ils le savaient aussi bien l’un que l’autre, ils l’avaient déjà vécue cette situation, C’était à la fin de leur quatrième année, celle où il avait intégré l’équipe de Quidditch et où pour la première fois de l’histoire de la Coupe, deux maisons arrivaient parfaitement ex-aequo : même score final, même nombre de match gagnés, même nombre de buts marqués, et même nombre de vifs attrapés. Un bal avait été organisé par les professeurs, un peu comme ce soir, et les deux capitaines se devaient de l’ouvrir, d’autant qu’on savait qu’ils se fréquentaient. Aucune excuse pour ne pas être le roi et la reine de la soirée. Sauf que ces deux idiots s’étaient chamaillés des heures sur la tenue qu’ils porteraient. Eileen refusait qu’il porte autre chose qu’un smoking, lui ne voulait pas en entendre parler. Pas plus qu’il n’acceptait l’idée qu’elle décolore ses cheveux et arbore une robe aussi minuscule. Un brin jaloux notre portugais… S’il savait… Il avait fallu que McGonagall et Rogue, l’air plus pincé que jamais, les somme de se trouver dans la Grande Salle dans les dix minutes à venir pour qu’ils se décident à lâcher l’affaire, d’un côté comme de l’autre. Du coup, Ricardo avait porté une chemise émeraude et un pantalon noir, assez simples en somme, et Eileen avait bel et bien adopté une coupe lisse et blonde au lieu de ses boucles brunes, et une robe noire courte dévoilant ses jambes et ses épaules. Il avait passé la soirée à vouloir lui faire porter une cape, elle n’avait eu de cesse de lui faire des remarques sur les tenues des autres comparées à la sienne…

L'infirmier soupira, et reprit la parole. Il fallait bien, sinon la soirée risquait d’être terminée quand ils auraient finalement décidé de céder du terrain à l’autre.

- Ecoute, occupe-toi de toi, va te changer et... fais tout ce que font les filles, sinon on est encore là demain à se toiser pour savoir qui cèdera. En attendant, je m'occupe de ma tête, et promis, je vais faire un effort… On se retrouvera en bas.

Il décroisa les bras, s’approcha d’elle et déposa un baiser sur son front avant d’ajouter, comme un dernier conseil.

- Et par pitié, laisse tes cheveux comme ils sont cette fois-ci, d’accord ?

C’ est qu’il préférait de loin ses boucles brunes au casque d’or qu’elle arborait dans son souvenir. Il la regarda s’éloigner, perplexe, puis posa les yeux sur son reflet dans le miroir. Mmmh… Une main frottant son menton, comme pour l’aider à réfléchir, il resta quelques instants immobile, puis d’un coup de baguette, opta pou un visage glabre. Ca le rajeunissait un peu, mais il fallait bien faire des concessions s’il voulait éviter le costume de pingouin. Encore un coup de baguette et les mèches châtain clair qu’il arborait depuis presque trois ans disparurent, redonnant à sa chevelure leur teinte brune d’origine. Il la raccourcit par ailleurs, de sorte que les mèches autour de son visage ne lui obstruent plus la vue, et cette coupe courte et quelque peu ébouriffée rajoutait à l’aspect jeunot. Bah… c’était pour une soirée. Et puis il fit parvenir à lui la tenue qu’il souhaitait porter, qu’il "posa" un moment à côté de celle "choisie par Eileen". Ni l’une, ni l’autre… Le côté dandy, ça serait de trop sans doute, pourtant il aurait bien porté la chemise et le foulard blanc sous ce long manteau noir au col rouge… Tant pis. Et le smoking, c’était non depuis le départ. Il fouilla un instant dans l’armoire, en ressortit finalement un costume noir rayé de blanc, et une chemise et une cravate complètement noires. Il grimaça. Autant le foulard autour du cou, ça ne lui posait aucun problème, autant la cravate… Il soupira encore et se décida à la nouer quand même, une fois l’ensemble revêtu.


Il vérifia une dernière fois les boutons de manchette, puis son aspect général dans le miroir. Bon, ça devrait aller… Son précieux pendentif était dissimulé sous ses vêtements et un instant, il plaqua une main à son niveau. Il doutait fortement qu’elle put elle le porter ce soir, il resta un instant à se demander à quoi elle allait ressembler. Il avait dit qu’il ferait un effort, elle en ferait bien un aussi, non ? Tout au moins l’espérait-il… Un coup d’œil à la vieille horloge lui indiqua que le début du bal avait commencé depuis un moment et il se décida donc à descendre, après avoir passé une chevalière ornée d'un serpent, et un anneau celtique (il ignorait d'où sa mère le tenait celui-là), à sa main gauche. Baguette en main dans un premier temps, il jugea préférable de la ranger dans la poche intérieure de la cape qu’il agrafa en vitesse.

En bas, les doubles portes étaient grandes ouvertes et Ricardo resta un instant à la porte observant la décoration, le groupe, et les jeunes gens déjà arrivés. La plupart aussi, avait fait des efforts. Ne restait plus qu’à attendre Caril. Il aperçut McGonagall près du buffet et inclina la tête à son intention, mais ne s’approcha pas pour le moment. Adossé contre le mur à l’entrée, il attendait l’arrivée de Miss McKrown.

Comment les vacances de Noël avait elle pu démarer aussi péniblement, aussi horriblement ! Lys avait croisé Joshua le matin même. Cet imbécile était venu squatter à Poudlard ! Mais qu'il sorte de sa vie ce dingue... Non... l'insulter ne servait à rien... Et puis elle voulait avoir des nouvelles de Joshua... et puis il y avait ce timbré de Serpentard aussi ! Fou, méchant, orgeuilleux, solitaire, intolérable et intolérant, imbécile et imbuvable, méchant chat et chat mouillé... Et toute une autre liste d'insultes que Lys avait passé l'après midi à exposer à Emily... elle avait seulement surement besoin de se défouler... peut être que jouer à ce petit jeu à propos de Marwin décrisperait un peu la mémoire de la jeune Burnett... heu brunette XD. Enfin après deux trois bierreaubeuure, les deux jeunes filles se séparèrent et Lys monta dans sa chambre afin de se préparer... Les grandes robes à frousfrous bien compliquées tout ça pour elle n'existait pas. Non, elle avait juste une longue robe fourreau, lui mettant monstreusement sa taille en valeur. Elle attrapa sa baguette qu'elle fixa à sa cheville afin d'avoir les mains libres, se noua les cheveux en un chignon très lache sur le haut de la tête et laissa friser quelques mèches dorées tombante dans sa nuque... Elle fixa comme toujours sa petite libellule dans l'enchevêtrement compliqués sur sa tête, se filla vite fait un coup de rose aux joues, et descendit les sept étages sans aucune autre parure...

La jeune fille regarda l'horloge accrochée dans un coin au quatrième étage. Elle n'était pas en avance... mais tant qu'il n'est pas pîle comme on dit, t'es pas en retard ! Et donc Lys n'était pas en retard... Accélerant (??) un peu le pas Lys passa rapidement à côté des cachots et sentit qu'on la tirait vers un endroit sombre par son poignet...

- Joshua que... fais tu... mogfffffffffff.....

Joshua venait de plaquer sa main contre la bouche de Lys, lui empechant ainsi d'emettre le moindre bruit. Certes, leur position n'était pas invisible, mais les Serpentards et les Poufsouffles qui remontaient du cachot avaient tellement hâte de parvenir à la salle de bal qu'ils ne faisaient pas attention à eux.

- Lys... s'il te plait... explique moi tout !

Comment voulait t'il qu'elle réponde au juste ?
Lys ne cilla pas le moins du monde. Elle resta parfaitement immobile retenant même son souffle.

- Tu danseras avec moi ?
Aucun battement de cils.
- Tu danseras avec moi dis ?
Aucun battement de cils.
- Putain Lys, ça t'arracherait la langue de répondre ?
Aucun battement de cils.

Joshua fait doucement glisser sa main vers le cou de Lys s'approcha vaguement de son corps tout raide...

Instantannément, même si c'était dur pour la jeune fille de refuser de répondre à son amour de vacances, elle se sentait plus désemparé que jamais. Il avait l'air pourtant si sur de lui au milieu des autres, et avec Lys... enfin elle ne savait pas, elle le trouvait plus différent, mais en même temps... il l'impressionnait toujours autant... La jeune fille était concentrée à de fournir aucun signe qui puisse trahir les moindres émotions et les chamboulements d'idées qui faisaient ragent dans sa tête. Cependant quand le garçon porta la main à son coup et s'approcha d'elle, cette dernière cilla. D'un côté sa tête entière hurlait des atrocités à l'égar (??) du Serpentard et de l'autre son coeur lui ne voulait se souvenir que de leur aventure des vacances... Finalement se fut... Joshua qui décida pour elle... une fois de plus, car elle aurait été bien incapable de prendre un décision. Il se recula doucement...

- S'il te plait, je ne te demanderai que ça pour toute la soirée...
- Si cela peut te faire plaisir...

Lys attrapa doucement le poignet du garçon et ressenti une vive décharge électrique ou quoique soit d'autre dans sa main et écarta le bras du garçon...

- J'y vais Emily doit m'attendre... J'y avait promis d'y aller avec elle.
- Oh oui... et bien à tout à l'heure alors, et n'oublies pas ma danse je suis sure que tu succomberas comme avant...

Il n'avait décidemment pas changé !
Lys leva les yeux au ciel et sortit de l'ombre.

Une fois dans la foule, elle entendait seulement les gens parler et parler autour d'elle à un tel point que le visage n'allait pas tarder à devenir bleu sous le manque de l'oxygène ambiant. Toutes les personnes présentes pétaient un plomb et Lys se demandait si elle ne vivait pas dans un endroit trop cinglé pour elle... Soudain un éclair noir dans la foule... Lys repéra Emily... Gryffondor qu'elle perdit aussitôt de vue... En s'avançant dans sa direction elle la retrouva finalement, en proie à un vif tourniquetis de doigts, signe qu'Emily était mal à l'aise... Lys accelera le pas autant que le lui permettant les sardines déguisées qui se pressaient vers la grande porte et s'aggripa finalement au coude de la jeune australienne.

- Ca y est j'ai trouvé nos cavaliers ! Allez viens !

La jeune fille jeta un regard compatissant au minuscule troisième année et jetta un regard moqueur à son amie.

- Tu as eu de meilleur goût Mily ! Celui-ci ne t'arrivait même pas aux épaules ! Allez viens je t'offre une bierraubeurre.

Elle allait être prête... Bientôt.... Très bientôt... Non en fait Tania allait encore se pointer en retard, comme toujours. La ponctualité n'était pas son fort, très loin de là, et la seule fois dans sa vie où elle arriva à peu près à l'heure était le jour de l'examen des B.U.S.E. Dans le dortoir circulaire, trois de ses camarades Serdaigles s'agitaient en tout sens, courant dans l'une ou l'autre des directions de la chambrée, à la recherche d'une épingle, d'un parfum, d'une brosse à cheveux. Parmi cette hésitation, Tania était assise, nerveuse, tandis qu'une de ses amies la coiffait avec application et délicatesse.

* Mary * Cesse de gesticuler, comment veux-tu que je te fasse une coiffure digne de ce nom?

Tania ne répondit pas, et se contenta de se pincer les lèvres nerveusement, ses mains déchiquetant un petit bout de papier. Tant de nervosité pour un bal de Noël. Il fallait dire que si la jeune Serdaigle était d'un naturel social, elle n'était pas friande des bains de foules. Cependant son envie de s'y rendre était tel que Tania préféra passer ce petit détail. Ses camarades de chambre, enfin prête, sortirent de la chambre, et dirent d'une même voix un "à tout à l'heure enjoué". Mary quant à elle, déjà prête depuis une bonne heure, desespérait de voir Tania avec son éternel problème de ponctualité. Elle ajouta une dernière touche à la coiffure, avant d'ajouter avec un grand sourire fier :

* Mary * Et voilà, j'ai enfin fini.

Tania se releva, un peu appréhensive, et se retourna vers le psyché situé derrière elle. Elle était coiffée par un chignon un peu relaché, des mèches de cheveux fins et noirs tombant ça et là, avec quelques fausses perles blanches piquées de part et d'autre du chignon.

* Tania * Par...la barbe de Merlin... Cette coiffure...

* Mary * Te va à ravir, oui je sais, dit-elle dans un regard fier, fixant son "oeuvre d'art" avec joie

* Tania * Nan ! Elle me donne au moins trois ans de plus !

Mary soupira, tandis que Tania se regardait avec une lueur inquiète dans le regard. Que cette coiffure lui allait bien ou pas, peu importait, elle n'avait que rarement l'habitude de les attacher. Mary sortit à son tour, laissant Tania s'occuper du reste de sa tenue.

Une heure plus tard.... bon en retard mais pas tant que ça. Tania entra admirative dans la Grande Salle aux décors magnifiques. Elle fut vite prise d'enthousiasme, gagnée par la fièvre festive qui l'entourait et par les Bizarr' Sister qui étaient présente. La Serdaigle épousseta brièvement sa longue robe noire, et releva la tête. Sur la piste de danse, beaucoup d'élèves étaient déjà entrainés par la musique, près du buffet, une multitude de personnes un verre à la main en train de parler joyeusement. Tania reconnut une de ses camarades Serdaigle près de celui-ci, qu'elle connaissait de vue seulement. Une certaine Lia mais elle n'en savait pas plus. La Serdaigle alla s'assoir sur une chaise libre, observant la piste de danse. Comment pouvait-on marcher avec des talons ? C'était la question existensielle qu'elle se posa en regardant d'un air blasé ses chaussures joliment montée sur talons, mais dont elle n'était vraiment pas habituée.

Le Grand Bal.

Nous voici dans le dortoir première année garçon de la maison serpentard au fond des cachots quatrième cellule sur la droite. Mon nom est Guily James et si je vous parle ce soir c'est parce que je m'apprête à foutre le premier costard de ma vie. Mais avant d'enfiler ces trucs morbides et strictes qui vont me couper la circulation sanguine de l'artère aorte, faisons un bilan!

Chaussures noires taille 36.
Pantalon noir à fines rayures blanches coupe sport retouché à souhait.
Chemise blanche repassé et dépourvu de fluches allergènes.
Veste noire à fines rayures blanches sans épaulettes coupe sport également, avec mouchoir rouge replié dans la poche extérieur, briquet dans la poche intérieur et col impecable.
Cravate légèrement désserré dès le début de soirée, anti-étranglement, noire et grise.

Grimaçant devant le miroir le petit gars de Londres Sud découvre avec horreur ses habits du dimanche. Une petit carte dépliée dans la main où le portrait de son père s'anime en éclats de rires.

"Un cadeau de ta mère. Dans ma grande bonté je te le fais parvenir."

Le ton était désagréable, moqueur, méprisant. Si bien que James, qui n'était pourtant pas enchanté par ce costume, remercia sa mère et se mit à sourire. Il glissa sa main dans la poche et passa la main dans ses cheveux pour leur redonner du volume. Un clin d'oeil et il était parti en direction de la salle du bal.

Tout était magnifiquement orchestré et pourtant James se contenta d'un haussement d'épaules blasé, mais ses yeux d'enfants brillaient des milles étoiles du plafond et trahissaient l'émerveillement qu'il était en train de vivre.

"Wouaaah Jo' t'es magnifique!!! Si! J'te jure!!"

C'était le regard plein d'admiration qu'Aléa contemplait la robe de bal de son amie. Une magnifique robe bleu ciel qui allait à la perfection avec les yeux bleus et la chevelure blonde de Jody Seinfield. Assise sur le rebord de son lit, la préfète des Poufsouffle portait une tenue beaucoup moins "robe de bal". A vrai dire, elle avait renoncé à se trouver une robe de secours, après que Jody lui ait déclaré que la robe qu'elle avait choisie ne lui allait pas vraiment. Elle avait donc opté pour une tenue beaucoup plus sobre, mais tout aussi confortable, ce qui était le maître mot quand il s'agissait de s'habiller pour elle.

"William m'a donné rendez-vous dans le hall; j'ai tellement hâte qu'il voit ma robe!!! Imagine qu'il ne l'aime pas?!?"
"Mais si, il l'adorera! De quoi tu t'inquiètes? Je t'ai dit qu'elle t'allait parfaitement!"

Jo' fit une petite moue en pivotant sur elle même, se regardant pour la énième fois dans le miroir qu'elle avait installé à l'occasion, guettant le moindre petit défaut qui pourrait l'empêcher de plaire à son fiancé. Puis, décidant apparemment que la séance de préparation pour le bal avait duré assez longtemps, elle se retourna vers Aléa, et lui adressa un sourire en guise de "ça y est, je suis prête!". Aléa poussa un grand soupir de soulagement en se levant. Elle venait de passer près d'une heure à regarder sa meilleure amie arranger et réarranger sa robe de bal, alors que cela faisait une éternité qu'elles n'avaient pas passé un moment ensemble. Bizarrement, cela ne semblait déranger aucune des deux jeunes filles, qui avaient toutes les deux leurs occupations, Aléa avec ses obligations de préfète et de membre de l'équipe de quidditch, Jody se réfugiant dès qu'elle le pouvait à la bibliothèque pour travailler, le plus souvent en compagnie de son Serdaigle de petit ami. Ce dernier lui avait d'ailleurs demandé sa main quelques jours plus tôt, ce qui avait causé l'éloignement passager entre les deux amies dont les avis divergeaient sur le sujet.

"C'est où que tu dois retrouver Tom?"
"On s'est dit qu'on se retrouverait à la grande salle... Il devait rester un peu tard au terrain de Quidditch, et il ne sait pas à quelle heure il arrivera au bal..."
"Ah.."

Les deux Poufsouffle quittèrent leur cachot d'un pas rapide. A vrai dire, c'était Jody qui menait la cadence, sans doute trop pressée de voir William. Aléa se contentait de la suivre d'un air las. Si elle avait accepté de venir à ce bal, c'était parce qu'il évoquait de bons souvenirs pour Tom et elle, souvenirs qu'elle pourrait se remémorer pendant cette soirée.. Et puis, c'était aussi le dernier bal de Noël de Poudlard auquel elle pourrait assister.. En tant qu'élève en tout cas, rien ne lui interdisait de revenir plus tard, peut-être en tant que professeur.. Ou pour n'importe quelle autre raison…

Enfin bref, elle n’en était pas encore à là. Pour cette soirée, elle avait décidé de profiter du bal, et puis c’était tout. Elle passerait sûrement peu de temps avec Jody, qui, elle en était sûre, disparaîtrait avec William dès qu’elle l’apercevrait. Il fallait maintenant espérer que Tom ne mette pas trop de temps avant d’arriver, parce qu’Aléa n’avait aucune idée de la personne avec qui elle allait pouvoir passer le temps… Elle avait mis un point d’honneur à ne pas trop importuner Ety et Pierrick, qui voudraient sûrement passer leur soirée en tête à tête, ni aucune autre personne de leur bande de Gryffondors. Elle pensait entre autres à Marwin, le séduisant cousin d’Ety, tombeur professionnel de ces demoiselles, et sa copine Emily Jones… Enfin, copine, Aléa n’en était pas tout à fait sûre.. Elle ne les voyait plus ensemble aussi souvent qu’ils ne l’étaient avant, et cela faisait bien longtemps qu’elle ne les avait pas vu marquer un signe d’affection l’un pour l’autre.
Dès qu’elles furent arrivées dans le hall, Jody accéléra le mouvement, puis disparut dans la foule des élèves indécis ne sachant pas s’ils devaient entrer ou non. Pourtant, les Bizarr’s Sister avaient déjà commencé à jouer, ce qui signifiait peut-être que la soirée avait déjà officiellement commencé… Alors qu’Aléa s’apprêtait à entrer dans la grande salle, elle sentit une main se refermer sur son bras. Se retournant, elle vit Jody qui la regardait d’un sourire rayonnant.

"Il aime!!! Il aime ma robe!! C'est génial!! On se retrouve plus tard?? Salut!"

Aléa n’avait rien fait d’autre qu’acquiescer. Plus tard… plus tard… c’était très vague ça… Bah.. Tant pis, il y avait bien d’autres personnes avec qui elle pourrait discuter en attendant Tom… Se retournant à nouveau en entrant dans la salle, Aléa observa un peu les gens qui y étaient déjà… Ah tiens, bah il était là le cousin à Ety! Tenant compagnie à… une bouteille? Bizarre cette histoire… de plus en plus bizarre… En même temps, il fallait avouer qu’il était beaucoup moins craquant quand il était accompagné d’une bouteille… Bah oui, c’est qu’il était vachement mignon en général… Tellement mignon que si Aléa n’avait pas connu Tom, et qu’elle était restée la petite fille si sensible aux charmes masculins, elle aurait pu craquer pour lui… (je t’aime Lalyne… ^^)

Ambiance heureuse. Les élèves dansaient avec joie sous la musique entraînante et rythmée des Bizzar' Sisters. Même si, notre Professeur McGonagall était toujours anxieuse. Les nombreux départs d'Albus l'inquiétaient, et le jour du bal, ça la rendait plus que nerveuse. Et Dieu seul savait pourquoi il partait. Même Minerva n'en connaissait guère les raisons précises, sauf qu'il avait évoqué brièvement le "Ministère de la Magie". Elle n'en savait pas plus. Albus ne voulait inquiéter qui que ce soit, et en particulier Minerva. Les relations entre le Ministère de la magie et le directeur de Poudlard étaient assez tendues. Mais encore une fois, tout ceci restait un mystère.

Mais pourquoi aborder un sujet si complexe qui ne cherchait qu'ennui alors que tout se passait pour le mieux ? Mais Poudlard n'est jamais tranquille. Et encore moins quand Dolores Ombrage est présente. Oui, cette femme se trouvait dans le fond de la pièce assise à une table à côté d'autres professeurs. Tout comportement suspect pouvait être noté - à un soir de Noël...

C'était la folie à la Grande Salle. Une folie qui tourna au cauchemar...

Soit on dansait soit on se désaltérait, entre ces vas et viens et cette chaleur infernale, personne ne remarqua la fumée noire et épaisse s'infiltrant par dessous la porte de la Grande Salle. Au bout d'une minute, quelqu'un vint enfin à le signaler. Quelqu'un venant de l'extérieur. Rusard. Evidemment, il ne pouvait laisser l'extérieur du château sans sécurité, c'est pour cela qu'il était parti inspecter les lieux, et en voulant voir les souterrains, un incendie était déclaré. Le concierge se précipita alors vers la Grande Salle en courant - avec tant bien que de mal. Les deux portes de la Grande Salle s'ouvrirent, laissant entrer pleinement l'étouffante fumée noire. Minerva avait remarqué sa détresse. La musique fut coupée, tous les sourires envolés, entre deux essoufflements, Rusard parvînt à lâcher :

- Un incendie... Aux cuisines...

Les Professeurs se hâtèrent d'aller voir ce qu'il pouvait se passer, le professeur de Sortilèges se dépêcha en premier, ça devait être un jeu d'enfant pour lui. Minerva, nerveuse, fit appel à tous :

- Que tous les élèves rejoignent les Dortoirs Communs, déplacez vous par groupes avec, impérativement vos préfets de maison.

Toutefois, certains professeurs accompagnaient les élèves. Les Salles Communes de Poufsouffle et Serpentard devaient être à cette heure, incendiées.

Et Ombrage, munie de son carnet, prit note.

Un incendie ?? Comment ça un incendie ?? Comment les elfes de maison présents en cuisine avaient-ils pu créer un incendie ?? L'incompréhension se lisait sur tous les visages... L'incompréhension mais surtout la panique chez lez plus jeunes, l'inquiétude chez d'autres... Partout, les visages étaient déconfits, plus aucun sourire n'étaient visibles... C'était comme si le temps s'était suspendu quelques instants en entendant Rusard criait l'alerte... Le professeur MacGonnagall sortit tous les élèves de leur stupeur en s'écriant à son tour

Que tous les élèves rejoignent les Dortoirs Communs, déplacez vous par groupes avec, impérativement vos préfets de maison !!

Voila comment en quelques instants une bêtise pouvait gâcher une fête de Noël... Mais revenons quelques heures auparavant... Eléanor, jeune Serpentarde de troisième année, avait passé l'après-midi avec ses amies afin de se préparer, de se pouponner pour le grand soir... Elles attendaient ce Bal avec une grande impatience... C'était son tout premier bal et ses parents lui avait offert une belle robe noire aux reflets vert émeraude par endroit... Jamais 'Léa n'avait eu une robe aussi jolie... Elle n'avait pas de cavalier mais ses camarades non plus alors elle s'en moquait un peu... Le principal pour ces jeunes demoiselles étaient de profiter de la fête avec les plus grands... Un Bal à Poudlard, dans la Grande Salle, promettait d'être inoubliable...

En début de soirée, elles étaient toutes arrivées ensemble... Elles restèrent scotchées devant la décoration tant la pièce était belle...

Waaaahooooo !! C'est magnifique !!

La musique était déjà lancée, des couples dansaient, s'embrassaient, d'autres personnes mangeaient ou buvaient... Eléanor décida de faire de même, la faim lui tenaillant l'estomac... Elle passait une très bonne soirée et aurait voulu que rien ne s'arrête... Elle dansa même avec un élève de quatrième année du nom de Jake Kinnkert...

Malheureusement, la soirée s'acheva bien trop vite dans des circonstances assez étranges... Lorsqu'elle entendit MacGonnagall, notre Serpentarde resta bouche bée mais toussota rapidement sans pouvoir s'arrêter à cause de la fumée... Son camarade de danse la força à s'accroupir pour qu'elle puisse respirer l'air plus frais... Ils cherchèrent un de leur préfet des yeux...

Regarde Tom est là-bas... Vite dépéchons-nous avant qu'Ombrage nous tombe dessus... Ce serait une bien triste fin de soirée...

Jake et elle rejoignirent les amies de la jeune fille et allèrent en direction de Tom Wildens, le préfet de leur maison attendant la suite des évènements avec une certaine crainte... Pas très loin d'eux, Ombrage prenait des notes...

Regarde là celle là... murmura-t-elle à Jake... Elle n'a rien de mieux à faire que de prendre des notes ? A quoi pense donc le minsitère en nous l'envoyant ici ?

Ombrage... Dolorès de son prénom... Beaucoup d'élèves espérait en être bientot débarrassé... A quoi bon prendre des notes pendant un incendie ??

William était enfin prêt pour le bal de noël. Il cherchait pendant deux semaines une cavalière et durant ces deux semaines longues, il n’a pas trouvé une seule cavalière! Malgré le fait qu’il soit seul, il ne se priverait pas d’aller à ce bal. En même temps, ça va lui permettre de rencontrer d’autres personnes. Légèrement en retard, il descendit des escaliers du hall d’entrée, des ravissantes jeunes sorcières attendaient leurs cavaliers. Le Poufsouffle était vêtu d’une chemise blanche sous une veste noire accompagné d’un nœud de papillon noire. Sur sa veste noire, plus précisément sur sa poitrine de gauche, le sorcier avait mit une fausse fleure blanche. William portait un pantalon noir et une paire de souliers noires qui a été bien ciré.

En entrant dans la Grande Salle parfaitement décorée par les professeurs et élèves, la première chose qu’il fit c’est d’admirer la décoration. Son contentement se fit par un petit hochement de la tête. Il était légèrement en retard à comparé des autres élèves. Ce n’est pas grave, il avait le temps de se rattraper. Son estomac cria famine alors il se dirigea vers le buffet. La nourriture avait l’air délicieuse! Le petit gourmand prit une assiette puis il mit quelques fruits dans son assiette ainsi que de la salade avec une vinaigrette très bonne. La plupart des élèves dansaient au lieu de manger. Le Poufsouffle prit un verre du cocktail de Noël qui a été préparé par un petit groupe d’élèves. William prit une table à lui tout seul puis mangea tout en regardant les élèves danser. Son attention se porta sur une élève seule, elle était rousse et elle était magnifique dans sa robe de Bal. On aurait dit une déesse. Il prit son courage puis il se dirigea vers elle en lui disant gentiment.

"Salut..est-ce que..."

Il fut interrompu par le Professeur McGonagall qui mettait fin au Bal en disant au préfet de chaque maisons de raccompagner les élèves dans leur salle commune. Il a dut y avoir un problème pour interrompre le Bal ainsi. William remarqua dans la voix et du regard du professeur de métamorphose qu'elle était inquiète. Ayant un bon sens de l'observation, le Poufsouffle en déduit qu'il y avait eu un accident. La réponse lui sauta aux yeux, en arrière du concierge Rusard il y avait une épaisse fumée noire.. un incendie? Des mangemorts ont réussis à pénétrer Poudlard et brûler tout sur leur passage? Il voulu
rester avec l’élève rousse, mais la panique des élèves le fit entraîner plus loin et William perdit de vue la déesse rousse[Ginny] mais il grava le visage de cette élève dans sa mémoire. Près de lui, la Préfète des Poufsouffles Aléa était là. William décida de rester avec elle car le professeur McGonagall avait dit de rester en petit groupe avec les préfets de leurs maison. Le Poufsouffle restait avec la préfète.. il prit ses initiatives puis il lui offrit son aide pour regrouper les plus jeunes Poufsouffles avec un ton gentil, mais avec un peu de sérieux .

"Aléa,veux-tu de l'aide pour regrouper les plus jeunes élèves de Poufsouffles ou tu es capables toute seule? Veux-tu que j'en cherche et que je les envois à toi?"

Tout le monde ne parlait plus que de ça, l'effervescence au comble d'une ivresse assourdissante, Nepenthès se boucha vivement les oreilles.
*Que ne donnerais-je pour être dans la forêt, loin de toute cette esclandre*

Polyphonie incessante, à qui serait la plus belle, qui aurait la plus belle étoffe, la meilleure coiffure, qui saurait séduire là son beau prince, son idole, qui saurait le mieux s'afficher à son injuste valeur.
Bal des masques et dorures.

*Une bêtise où toutes présences semblent exigées.*

L'androgyne soupira longuement, ses comparses de chambrée eux aussi commentaient leurs choix, quelle demoiselle seraient -ils susceptible d'amener jusqu'à...
Laquelle, lequel?
Bon sang ce que Névé donnerait pour un peu de tranquillité.

Un costume? Ah oui, il fallait s'y rendre toiletté.
Et quoi? En adolescent fauché, il avait du fouiller dans marché quelconque, trouver de quoi rapiécer, de quoi "simuler" une certaine austérité.
La chemise quotidienne ferait l'affaire, grossièrement accompagnée d'un sobre costume laissant apparaître ça et là, quelques coutures irrégulières.
La vieille n'avait pas daigné débourser quoi que ce soit pour sa "lignée", et puis, plaire n'était pas sa priorité, enfin, pas aujourd'hui, non, ce jour était maussade et terne, qu'est ce qu'il n'aurait pas donné pour une diversion, couvrant le tintamarre de ce groupe disjoncté dont l'androgyne avait pu apprécier les performances... Mais, c'était le passé, et dans l'actualité, il se fichait bien de l'animation.

Comme des regards perdus de cavaliers solitaires, comme de princesses exilées en plein milieu d'une foule bigarrée et...

"Tiens, ça sentirait pas le brûlé?"

Annonce salvatrice, enfin, annonce dévastatrice certes pour les joyeux lurons d'un bal moribond, mais libératrice pour notre gryffon mal-luné, nullement inquiet , il fit comme la masse piaillant, il se rendit, mains dans les poches et mine réjouie, vers son représentant en chef (du moins, il pensait l'y trouver au plus proche d'un attroupement de Gryffons.) et se plantant devant l'une de ses acolyte, rousse pimpante et fière, ouvrant la bouche pour la seconde fois de la soirée:

"Tu n'aurais pas vu l'un de nos préfets censés diriger notre vaste troupeau?"
L'être ambiguë sourit, débonnaire, constatant que tout le monde restait calme, sans anicroches, comme d'un fait superflus, un incendie? Pensez vous, une bagatelle!
*ça manquerait presque de piment*

La fête battait son plein dans la Grande Salle. La majorité des élèves dansaient sur les rythmes endiablés des Bizarr’ Sisters, d’autres avaient préféré s’asseoir. Aléa faisait partie de ceux-là.
Après son arrivée très peu remarquée dans la salle du bal, la jeune fille avait fait le tour de la salle en distribuant des sourires à ceux qu’elle connaissait. Elle était seule, et elle savait que personne ne l’attendait… C’en était presque déprimant… Mais elle n’allait pas se laisser déprimer par des bêtises pareilles! Tom la rejoindrait bientôt, et ils pourraient profiter du bal ensemble… Souriant à cette pensée, elle s’était assise près du buffet, et s’était mise à observer les autres élèves qui dansaient, tout excités. Quelques minutes plus tard, un élève de septième année vint se poster devant la préfète.

"Aléa? Tu viens danser?"

Il lui tendit sa main, avec un sourire qui aurait pu en faire tomber plus d’une. La jeune fille lui rendit son sourire, qui aurait pu en faire tomber plus d’un et mit quelques secondes à choisir entre rester seule, assise sur un banc, à attendre son prince charmant, ou se lever et s’amuser avec un ami. La deuxième proposition était plus alléchante, et c’est ce qu’elle choisit.

"D’accord !"

Elle prit la main du jeune homme tout en se levant, et le suivit tandis qu’il l’entraînait sur la piste de danse. Elle ne se sentait pas coupable. Elle n'avait pas à se sentir coupable. C'était une danse, une simple danse, avec quelqu'un qui connaissait Tom, et qui savait donc que le coeur de la brune n'était pas libre.
Les deux élèves commençaient à prendre le rythme de la danse quand la musique s'arrêta brusquement. Ce n'était pas la fin du morceau.. Et ça ne faisait pas partie d'une des chansons du répertoire des Bizarr' Sisters... A la limite, on pouvait penser que c'était une de ces blagues à la Philippe Katerine "Et je coupe le sonnn", mais ça n'en avait pas du tout l'air...

Aléa regarda en direction de la scène, dans l'espoir de savoir ce qu'il se passait, et remarqua que tous les regards étaient tournés vers la porte. Elle tourna alors, elle aussi, la tête vers la porte, et vit Argus Rusard, le concierge, essoufflé et entouré d'une épaisse fumée noire.

"Un incendie... Aux cuisines..."

La poufsouffle écarquilla les yeux d'horreur. Un incendie! Comment était-ce possible??? Après que Rusard ait parlé, la stupeur avait laissé place à la panique dans la salle, et lorsque le professeur McGonagall donna les directives à suivre, son rôle de préfet ressurgit immédiatement dans les pensées d'Aléa. La jeune fille regarda tout autour d'elle, essayant de se faire repérer le plus rapidement possible par les poufsouffles qui se trouvaient à proximité.

"Calmez-vous! Restez-là et attendez que tout le monde soit là pour monter aux dortoirs communs."

C'est à ce moment qu'elle fut interpellée par un jeune homme, d'une année plus jeune qu'elle, qui se proposa pour l'aider.

"Merci William, c'est gentil mais..."

Une expression d'horreur apparut sur son visage. Elle allait dire qu'elle n'était pas seule, qu'elle avait l'autre préfet pour l'aider, mais venait de se souvenir que ce n'était pas le cas, parce que Tom n'était pas là, il n'était pas dans la grande salle. Et il était très possible qu'il soit dans le cachot des Poufsouffles. Or, la salle commune des Poufsouffles se trouvait non loin des cuisines, et c'étaient précisément cette pièce qui était en feu!

"...non...Tom..."

Elle devait faire face à un dilemme déchirant... Soit elle s'occupait des élèves de sa maison, ce qui était quand même son devoir en tant que préfète, soit elle se mettait à la recherche de Tom, et s'assurait par la même occasion qu'il allait bien. Elle ne pouvait se résoudre à faire un choix, et pendant ce temps, les autres attendaient sa décision.. Peut-être même qu'ils ne savaient pas à quoi elle pouvait bien penser...

Après quelques secondes de reflexion, pendant lesquelles une grande partie des élèves de sa maison la regardaient d'un air curieux, la jeune fille se décida à faire confiance à William.

"Oui, euh... Finalement, je veux bien de ton aide. Essaie de voir s'il y a des élèves perdus, et envoie-les moi. Je serai près de la porte."

Elle s'était décidée... C'était difficile, mais elle avait pris sa décision... Elle devait s'occuper des élèves... Tom était capable de se débrouiller tout seul, elle devait y croire de tout son coeur. Mais elle ne serait pas tranquille, pas tant qu'elle ne le verrait pas en face d'elle, pas tant qu'elle ne pourrait se blottir dans ses bras. Cette fois, elle avait vraiment une très bonne raison de se sentir coupable.

A part de l'ennuie, elle n'éprouvait rien d'autre. Elle en vînt même à lâcher un bâillement, elle plaça sa main devant sa bouche entrouverte puis la plaça dans ses cheveux quelques instants après. Accoudée à une table, elle regardait les élèves danser, enfin, gigotaient. Là était la nuance. D'autres se goinfraient, et enfin d'autres hurlaient pour se faire entendre - vu le volume sonore épouvantable. Quelle ambiance joyeuse...une fête parmi tant d'autres, il n'y avait vraiment pas de quoi d'aménager toute la Grande-Salle et réunir tout Poudlard. Surtout que les activités laissaient à désirer : boire, manger, danser et s’asseoir. « Fascinant ». La jeune fille finissait sa boisson, tout en lâchant de bêtes sourires – ce n’était plus qu’évident de remarquer de tels sourires chez Jade. Elle ne souriait quasi jamais. Et franchement, là, elle mourrait d’envie de partir.

Oui, mais, fallait-il encore chercher la bonne parade. Tout le corps enseignant était réunit en cette salle, certes il y avait du monde et du bruit, mais la porte était titanesque, alors pour voir que quelqu’un l’ouvre était très simple. En plus ce fichu concierge (avec sa bestiole) rôdait dans le château. Et pour finir, des élèves iraient la dénoncer. Les représailles ne fonctionnaient plus comme avant. Les élèves pouvaient gratter des points en dénonçant des élèves en infraction...

« Alors Jadinouille, on s’éclate ? »
« ...Pfff, tu parles avec sa tête de demeurée. »

Ces pimbêches de Gryffondors commencèrent à hurler de rire. Jade chercha une éventuelle blague, en vain. C’était des cas celles-ci. Avec un sourire narquois elle leur répondit.

« Vous avez cru que j’étais votre amie ? Allez prendre vos calmants. »
« Non mais on t’explique, t’as pas d’amies toi. »

Elles recommencèrent à rire. Jade arqua un sourcil. Que voulez-vous, elles n’avaient pas les mêmes valeurs. Les pécores ce n’était pas ici.

« Je préfère être seule qu’être en de mauvaise compagnie – sous entendu avec des filles comme vous. Si tu veux que tes habits empestent l’alcool, continue. »

Une des filles prit un air outré et regarda sa robe de soirée en voyant que la main droite de Jade se resserrait sur sa boisson. Jade sourit et regarda la pauvre victime qui avait un air dégouté comme si elle tuerait quiconque qui la froisserait. La Serpentard soupira et détourna son regard tandis que les autres filles s’éloignèrent avec de larges sourires. C’était épuisant. Une ombre s’approcha de la jeune fille, et à en entendre la voix, elle remarqua qu’un garçon lui adressa la parole. Mais son regard était dirigé vers les Bizzar’s Sisters – c’était presque la seule chose potable.

« Tu danses ? »
« Hum...Non. »

Mais quel était ce crétin qui venait de lui proposer cela ? Tout d’abord elle ne l’avait même pas regardé, et elle ne le regardait toujours pas. La pire chose est l’indifférence. Et bien voilà. De toute façon, c’était sûrement un pari débile. Elle en était très bien consciente qu’elle devait être la fille la plus haïe de l’école. Mais qu’est-ce que ça pouvait lui faire ? Ca lui faisait une belle jambe à vrai dire.

« Un incendie... Aux cuisines... », Avait-elle pu entendre de la part du concierge.

Ce dernier connaissait-il les effets de l’alcool sur un vieux croûton comme lui ? Un incendie...comme si. En plus McGonagall prit ça très au sérieux, car elle ordonna de couper la musique. Mais Jade n’avait pas encore remarqué l’épaisse fumée noire. Et c’est grâce à l’énervement qui se passait derrière elle qu’elle se retourna et qu’elle remarqua l’horreur. Elle s’approcha. En plus de la puanteur, on distinguait le tout très mal. Cependant elle remarqua Tom, enfin les deux se virent simultanément.

« Tu t’occupes des élèves, je dois aller voir quelque chose, t’es gentil. »

Sans même lui laisser le temps de répondre, elle avait déjà disparu dans les couloirs. Les préfets barraient l’accès de la Grande Salle aux couloirs, ainsi que quelques profs. Mais bon pour une préfète c’était nettement facile de reculer de quelques pas et de s’éclipser en douceur. Elle suivit alors la fumée noirâtre et ne tarda pas à arriver aux Sous-Sols. Les premiers toussotements firent leur apparition. Mais fichtre ! Elle voulait voir sa salle commune, et elle irait. Ce n’était qu’un léger incendie, pas de quoi s’inquiéter. C’était si facile à maîtriser pour une 7e année. Enfin pas l’incendie complet, mais en cas de problème majeur...

C’est alors que Fairhead entra dans sa salle commune.

[HJ: j'éspère qu'il n'est pas trop tard et que je peux venir.... :s c'est court dsl, pas d'inspi =(]

Elle était en retard…Rana se dépêcha de se rendre dans la salle de bal, sinon elle arriverait à la fin ! Et oui Mesdames et Messieurs, ce soir c’était le grand soir ! C’était le bal ! Et la jeune serpentarde, sous l’insistance de son frère, avait concédé à se rendre à cette grande fête. Enfin grande, elle l’ignorait car elle n’allait que très rarement à ce genre de soirée, préférant de loin rester dans son coin tranquillement, à bavasser avec Yuki, son frère adoré.

Quoiqu’il en soit, elle était à la bourre. Rana accéléra donc le pas puis finalement, le ralentit. Après tout, ce n’était pas quelques minutes qui allaient faire la différence non ? Poussant un bref soupir, la jeune fille tortilla ses mains nerveusement. Est-ce qu’elle avait bien choisie sa robe ? Oui, après tout s’était son frère qui lui avait conseillé, alors ça devait aller…Il n’empêche qu’elle était stressée ! Elle était vêtue d’une robe grise brodée de dentelle noire et possédant un corset à lacets blancs. Ses cheveux blonds étaient noués en un simple chignon et un collier à perle noire orné son cou. Elle s’était maquillée comme il le fallait, ni trop, ni trop peu. La robe était belle, certes, mais sur elle ? Qu’elle effet cela devait faire ? Bien sur elle s’était déjà regardait dans un miroir mais bon…Elle était incapable de juger ce qu’elle portait…


[C'est Rana mais sans la couronne^^]

Aussi, lorsque son chemin croisa celui d’un fantôme du château, elle n’hésita pas une seule seconde pour l’aborder. Elle lui demanda si elle n’avait pas l’air ridicule dans cette robe après, bien sur, de l’avoir saluer. Heureusement pour elle, le fantôme la rassura gentiment, lui disant que cette robe la allait très bien.

Un peu calmée, Rana continua sa route, pas totalement rassurée pour autant. Oh et puis après tout, qu’est ce que cela pouvait bien faire ce que les gens disaient d’elle ? En fait, ce n’était pas ça qui la gênait le plus…Non, elle se trouvait tout simplement mal à l’aise car elle n’avait pas l’habitude de porter ce genre de robe de soirée, normal étant donné qu’elle n’allait jamais en soirée…

Rana continua de parcourir les couloirs, tête baissée, jusqu’à ce qu’elle arrive près des portes ouvertes menant à la salle du bal. Le stress montait en elle comme l’eau débordant d’un verre trop rempli. Elle resserra fortement sa main dans le vide. Dans le vide ? Non c’était la main de son grand frère qu’elle serait. Elle tourna son visage vers lui, incertaine, avant qu’il ne l’encourage d’un sourire, il ne l’abandonnerait pas ce soir. Non, depuis qu’il était mort il ne l’avait jamais quittée !

Rana prit une grande goulée d’air avant de pénétrer la pièce. Le lieu était vraiment magnifique ! Divinement bien décoré. Des élèves dansaient sur la piste de danse tandis que d’autres discutaient gaiement de tout et de rien en prenant un verre. Rana aurait pu rester un certain temps à contempler cette si belle salle mais elle préféra se réfugier directement vers un coin isolé, sous le regard qu’elle savait moqueur de son grand frère.

La « folle » évita de rentrer dans plusieurs élèves, ne voulant pas se faire bousculer ou bousculer elle-même quelqu’un. Elle contourna plusieurs tables et trouva finalement refuge sur une chaise libre. Elle s’assit tranquillement dessus et regarda le spectacle qu’offrait la joie des élèves à ses yeux verts. Tant de joie, de bonheur, cela sonner étrangement aux oreilles de Rana qui se demanda où elle était atterrie. Elle leva son nez et regarda son frère avec un petit air désapprobateur.

-Pourquoi donc as-tu voulu que je vienne ici ?

Certains élèves assez proches la regardèrent bizarrement. Evidement ! Ils avaient près d’eux une fille qui parlait au vide !
Rana poussa un petit soupir avant de reporter son attention droit devant elle, son frère n’avait pas l’air d vouloir répondre…Enfin elle lui faisait confiance.