Poudlard Fantastique
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 Et plus si affinités ... - Domy

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Raphaël Sebeck
7ème Année à Serpentard
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Raphaël Sebeck


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MessageSujet: Et plus si affinités ... - Domy   Et plus si affinités ... - Domy Iconminitime1wn2Ven 27 Juil - 0:50

Raphaël, je t’aime. Dominique.

Encore. Oui, encore. Cette phrase résonnait dans sa tête, sans cesse, nuit et jour, jour et nuit, en cours, dans la salle commune, quand il essayait d’avoir une discussion sérieuse avec Jonathan, quand il voyait ou entendait le mot « Quidditch », à chaque fois qu’il voyait un blason de Serdaigle, ou, pire, à chaque fois qu’il la croisait dans les couloirs ou en cours. C’était une catastrophe. Il avait bien eu raison de détester la Saint Valentin depuis le premier jour. La Saint Valentin. Les sentiments. L’amour.

L’amour. Est-ce que Raphaël était fait pour l’amour ? Avait-il des exemples criant d’amour dans sa vie ? Des gens qui lui montreraient ce qu’était l’amour et lui feraient croire en l’amour. Non. Il n’y avait qu’à voir ses parents. Ces deux-là, ils savaient très bien pourquoi ils étaient mariés ensemble. Elle, pour son argent à lui, et lui, ben, pour son corps à elle. L’amour ? Inconnu pour eux. C’était qui celui-là ? Sa mère aurait dit que l’amour ne se portait pas autour du cou et son père qu’on ne pouvait pas acheter d’action ni parier sur lui. Donc, qu’il était inutile. Voilà comment avait été élevé Raphaël. L’amour, il ne savait pas ce que c’était. Du moins, il pensait ne pas le savoir. Il avait toujours séduit, mais pour manipuler, il avait toujours su comment aborder une femme, de n’importe quel âge, il savait la jauger, et comment s’y prendre avec elle pour qu’elle soit absolument folle de lui. Voilà, le jeu de l’amour … Non, de la séduction. Il avait longtemps ignoré ce qu’était l’amour.

Jusqu’à une photo, dans un journal moldu. Montrant cette fille. Avec qui il avait partagé pas mal de bons moments. Au bras de son pire ennemi. Un gosse de riches, comme lui. Un Moldu. Fiancés. Il avait ressenti une espèce de brûlure, là, au creux de l’estomac. Et une sorte de coup de poignard, plus haut, à gauche, sous les côtes. L’organe qui pensait ne lui servir qu’à faire circuler le sang dans ses veines s’était retrouvé broyé, déchiqueté. Il avait un cœur. Révélation incroyable. Mais vraie. Il aimait. Non, il avait aimé. C’était fini. Il avait tourné le livre (comme dirait Richard Virenque, NC powa), refermé la page de cette histoire sans lendemain, ou l’inverse, ou les deux. Mais cette péripétie avait eu pour conséquence de montrer un fait indéniable, accablant et inquiétant : Raphaël pouvait aimer. Et, ça, c’était grave.

Mais ce qui était encore plus grave, c’était toutes ces pensées qui tourbillonnaient et qui l’empêchaient de réfléchir, et pire, de se concentrer en cours. Parce que c’était catastrophique. Même Rogue l’avait remarqué, enfin, surtout Rogue, vu qu’il était un de ses « chouchous », lorsqu’il avait répondu plus que distraitement à la question posée. Et d’ailleurs, il valait mieux qu’il se dépêche à la sortie de ce maudit cours s’il ne voulait pas se faire retenir pour discuter par son directeur de maison.

Car oui, effectivement, il était en cours de potions, et oui, vraisemblablement, il pensait encore à autre chose. D’ailleurs, il fallait qu’il se reconcentre sur cette potion d’invisibilité, parce que sinon il allait la rater. Serre d’aigle, poil de blaireau, plume de griffon, écaille de serpent … qu’avait-il oublié ? Essence de rose, voilà … Bon, sa potion avait bien pris la couleur opalescente décrite par le livre. Parfait. Verser dans un flacon, marquer son nom, l’envoyer d’un coup de baguette sur le bureau. Rogue regardait dans sa direction. Ouvrit la bouche …
La sonnerie retentit à ce moment précis. Comme s’il n’avait attendu que ce signal, Raphaël attrapa son sac, déjà tout fait, préparé d’avance, et se glissa dans la foule des élèves, sortant de la classe le premier. Malgré son air impassible, il était soulagé. Il ne voulait pas parler de ça, même avec son meilleur ami. Alors à son professeur… Il aurait pu lui mentir. Oui, l’affronter, le regarder en face et lui mentir stoïquement. Seulement, Rogue était là ce jour … Il avait du entendre … Et non, il ne voulait pas qu’on remarque que ça le perturbait. Il ne voulait pas être perturbé. Pas le reconnaître.

Où était-il exactement ? Il avait suivi le flot des élèves, qui montait vers la Grande Salle. Mais lui, idéalement, voulait aller dans sa salle commune, pour aller potasser des bouquins de potions. Pour se cacher ? Quelle idée … Bon … ralentir le pas. Il n’allait quand même pas se frayer un chemin dans cette foule. Il se débrouilla donc pour qu’on le double, et, finalement, quand il n’y eut plus personne, il se retourna, mais faillit rentrer dans …


Dominique …

Il venait de s’arrêter à quelques centimètres d’elle.




HJ: Voili voilou, j'ai tenu parole ^^
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MessageSujet: Re: Et plus si affinités ... - Domy   Et plus si affinités ... - Domy Iconminitime1wn2Dim 12 Aoû - 22:18

Raphaêl Sebeck : « Dominique ... »

Lorsque la jeune femme entendit un garçon prononcer son nom, sa première action fut de se retourner. En temps normal, elle aura lâche un « Oui ? » désabusé. Mais là, un cas de figure tout à fait spécial était présent. C'était Raphaël Sébeck qui était devant elle. Le Raphaël. Elle était totalement pétrifiée. Si la foule essayait de la faire reculer, elle, faisait de la résistance pour ne pas s'échapper. Et seul dieu savait à quel point elle voulait s'échapper. Mais quelque chose la faisait rester. Cette chose, on l'appelle comment déjà ? L'amour ? Oui, l'amour ...

.:*:. Flash Back .:*:.


Maeva Beunt : « C'est la personne la plus intolérante au monde. Il est prétentieux, il se la pète, il est désagréable, insultant ... »

Domy Estary : « J'ai jamais fait attention à ce mec. Mais il est comment ? Beau, laid ? Intello, con à bouffer du Pitiponk ? »

Maeva Beunt : « Bon, j'avoue, il est pas mal. Mais je le pense plus près de la connerie chronique plutôt que vers la personne intéressante. Tu fais jamais attention à personne Domy, faut arrêter. Enfin, lui non plus ne fait attention à personne à part aux Serpys ... »

Domy Estary : « S'il passe, tu me le montres, j'ai pas envie d'avoir l'air conne si je lui parle. »

Maeva Beunt : « Regarde sur ta droite ... »

Les yeux de Domy s'orientèrent discrètement vers la droite. Là, un choc. C'était tout simplement, un ange. Il ne lui manquait que les ailes et il faisait l'ange parfait. Il était beau, séduisant, son regard ensorcelant, ses cheveux éblouissants, son sourire éclatant ... Oui, et elle avait pu remarquer tout ça. En 5 secondes. Elle s'arrêta net, et posa sa main sur sa bouche.

Maeva Beunt : « Il te fait de l'effet à ce que je vois ... »

Domy Estary : « ... Mon dieu qu'il est laid. Un poux passerait à côté de lui il n'en voudrait pas même pour une soirée. »

Maeva Beunt : « Ah, tu te l'imaginais mieux ... Sérieux Domy, t'es difficile. »

Aucune personne ne savait ce qu'elle avait pu ressentir en cet instant pour Raphaël Sebeck. Non, c'était réellement le coup de foudre qui avait touché Dominique. Et contre toute attente, Domy ne voulait pas de l'amour. Pas pour l'instant. Elle avait le temps et puis ... Et puis rien. Au dîner, il y avait eu une annonce. Ils pourraient rédiger des beuglantes destinées aux personnes choisies ...

.:*:. Flash Back .:*:.

Domy Estary : « ... Par leurs coeurs. Salut Raphaêl ... »

Elle se sentait toute conne. Elle venait d'évoquer la dernière partie de sa pensée. Et elle avait osé lui parler. Oui, elle lui avait adressé la parole. Et tout ça, simplement. Quasiment comme une abrutie, une fille perdue dans un tourbillon de pensées étranges. Mais, perdue, elle l'était depuis qu'elle l'avait vu. Elle ne comprenait plus rien à ses réactions, elle osait dire des choses que même en réfléchissant des heures entières elle réussirait pas à se convaincre de dire. Et lorsqu'on s'appelle Domy Estary, c'est signe d'un grave disfonctionnement.

Disfonctionnement, est-ce ton nom, amour ?
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Raphaël Sebeck
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MessageSujet: Re: Et plus si affinités ... - Domy   Et plus si affinités ... - Domy Iconminitime1wn2Sam 25 Aoû - 19:42

Quatre consonnes et trois voyelles, c’est le prénom de Raphaël. Oui, mais c’est bien beau un prénom, mais est-ce que ça donne le mode d’emploi dudit Raphaël ? Pas vraiment. Et des fois, lui-même se demandait s’il avait compris son propre mode d’emploi. Pour le mouvement, en général, il n’y avait pas de problème. Marcher, manger, dormir, courir, sauter (NC), déraper, se rattraper, écrire, lever la main, ajouter des ingrédients à sa potion, tourner les pages d’un livre, donner une tape dans le dos de Jonathan, envoyer un coussin à la figure de Guéli pour le réveiller, sourire (et encore), froncer les sourcils, lever les yeux au ciel (discrètement), ça, aucun problème, ça fonctionnait parfaitement. Sans aucun accrochage, et toujours exactement comme il le voulait. Et pourtant, là, il avait dérapé, au sens second du terme. Il était rentré dans quelqu’un, et pas n’importe quel quelqu’un : Dominique Estary. « Raphaël, je t’aime. Dominique ». Elle. Saleté de pieds. Et d’yeux. Ils n’auraient pas pu regarder correctement, enfin, faire leur boulot quoi ? Il se sentait vraiment con, là. Il aurait tout donné pour être très loin d’ici. Tout … sauf peut-être son carnet. Oui, il n’en était quand même pas à ce point-là. Mais il n’avait pas prévu ça. Et il avait horreur que les choses se déroulent dans un ordre autre que celui qu’il avait prévu. Il n’était pas prêt à ça. Minute. Un Raphaël est toujours prêt à tout. Normalement. Sauf que ce n’était pas normalement, là. Là, il était face à Dominique, qui lui avait envoyé un message des plus explicites à la Saint Valentin. Message que son cerveau n’avait cessé de lui repasser en boucle depuis qu’il l’avait entendu. Toujours cette litanie, jour et nuit. Et maintenant, il était devant elle. Oui, il était dans de beaux draps.

Et pourtant, il n’en laissait rien paraître, comme toujours. Impassible, complètement impassible, il se contentait de la regarder comme si elle avait été n’importe quelle autre fille. Il avait toujours été un maître en la matière, cacher ce qu’il avait au plus profond de lui. Même ses amis n’y arrivaient pas, à le découvrir lorsqu’il avait décidé de se planquer. Mais que se passait-il en dessous ? Un joli bazar organisé, magnifique de questions froides et de réponses toutes aussi froides. Extrait :


Centrale : Nous nous trouvons donc face à Dominique … Quel merdier…
Raison : Quelle vulgarité ! Maîtrisez-vous un peu… Il me semble au contraire que c’est le moment idéal pour prendre une décision sérieuse afin de…
Emotivité : T’es un trou du cul ! Tu vas pas le laisser parler avec cette fille alors que ça le fout en l’air depuis trois jours ? Tu vas l’achever.
Jugement : Cela est vrai, mais je suis formel, cette fille est une chance inespérée pour lui, de se remettre sur les rails, n’oublions pas que depuis Kayley …
Emotivité : C’est une trou du cul !
Jugement : Non, je ne pense pas pareil, Kayley fut une expérience enrichissante, elle nous a permis de découvrir un nouveau venu.
Cœur : On parle de moi ?
Raison : Oui, et d’ailleurs, je suis sûr que tu m’appuieras.
Cœur : J’en sais rien, je … je me sens tout bizarre …

Et en effet, il le sentait précisément, quelque chose de bizarre au niveau de sa poitrine, comme un cognement douloureux. Un battement qui rate, un autre qui arrive trop tôt, celui là qui se fait attendre … Le cœur n’était décidément pas une très bonne trouvaille. Parce que ces battements, en fait, Raphaël l’analysait de cette façon, était en quelque sorte son métronome, qui le faisait penser juste, trouver toujours LA phrase à sortir. A son rythme, toujours régulier et calme, il arrivait sans problème à s’en sortir avec brio, à inspirer le respect. Mais là, le métronome s’était emballé, il ne battait plus la mesure, et ses pensées dérivaient à ce rythme qui n’en était plus un, les mots se figeaient dans sa gorge avant même qu’il n’ait pensé à les prononcer. Une respiration régulière l’aurait sans doute aidé, mais il ne respirait plus non plus régulièrement, c’était une véritable catastrophe. Où était passé ce bloc de glace, ce granit inébranlable qu’il était, et qu’il avait toujours été ? Il fallait qu’il reste là, qu’il se reprenne avant de dire ou de faire une grosse bêtise. Inspirer, expirer, Shakespearer. Voilà, c’était mieux. Il lui fallait garder la tête froide.

Il était en face d’elle, mais, à la limite, il n’était pas obligé de lui parler. Ou alors sortir un impatient « désolé, je suis pressé ». Ou ne rien dire du tout et partir. Il le pouvait. Alors pourquoi restait-il planté là, devant elle. Elle risquait de lui parler pour de bon, et là, il ne pourrait plus refaire machine arrière, il serait trop tard. Il n’était pas un ours, et ne se défilerait pas si elle parlait, alors il fallait se dépêcher et quitter cette situation, maintenant. Sa bouche s’ouvrait pour s’excuser, son pied droit se soulevait légèrement pour la contourner …


... Par leurs coeurs. Salut Raphaël ...

… trop tard. Elle avait parlé. Quel abruti ! Il ne se disait que très rarement ça à lui même, encore plus rarement qu’aux autres (il ne le disait quasiment jamais, il préférait d’autres mots plus subtils), mais là, il se l’envoya violemment. Abruti. Qu’est-ce qui lui arrivait ? c’était lourd. Bon, allez, reprends toi, et fais ce que tu sais faire le mieux : improviser.

Mais les paroles de la jeune fille étaient bizarres. « par leurs cœurs. Salut Raphaël ». Qu’était-ce censé vouloir dire ? Ses yeux s’écarquillèrent légèrement, témoins de sa perplexité, mais il n’en laissa rien paraître de plus. Elle avait pu … penser à voix haute. Devant lui. En parlant de cœur. Cœur, késako ?


Cœur : Hey, je suis là !
Raison : Je crois que c’est le moment de te taire.
Centrale : Non, au contraire, ce serait le moment de parler.
Emotivité : Tais-toi, toi, t’es un trou du cul !
Raison : C’est fini oui ?

Pauvre Raphaël. Il n’était pas habitué à tout ce boucan. Il fallait qu’il reste stoïque. Il se reprit donc, envoyant bouler toutes ces cases sans aucun sens, et redevint instantanément lui. Il suffisait de ne pas se laisser submerger et de ne pas laisser ce « Cœur » s’exprimer. De marbre, il fallait rester de marbre. Et pourtant … Plus il essayait, moins il y arrivait, et regarder Dominique n’était pas pour l’aider. D’accord, d’accord, elle lui plaisait. Et alors ? Alors, c’est à toi de répondre, mon grand.

Je suis désolé, je ne t’avais pas vue.

Pitoyable. Pas dans tes habitudes. Tu me fais pitié.

Pitié, est-ce un paramètre de l’amour ?
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Domy Est
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MessageSujet: Re: Et plus si affinités ... - Domy   Et plus si affinités ... - Domy Iconminitime1wn2Mer 19 Sep - 18:04



Jamais elle ne s'était sentie aussi mal. Les pires moments de sa vie n'étaient que broutilles à côté de ce qui se passait actuellement. Entre le coeur qui bat à une vitesse alarmante, la raison écroulée sous les papiers des pensées, le jugement complètement à l'ouest, et la centrale cervicale trop occupée à faire tenir debout Dominique. Elle n'était plus en possession de ses moyens. Elle était complètement perdue. Rien ne lui laissait caser quelconque pensée. Elle ne savait pas si elle devait s'enfuir ou si elle devait se jeter sur lui – ce que la raison désapprouvait complètement – ou encore si elle devait jouer à celle qui ne ressentait rien. Chose qui serait certainement difficile à faire car la voix était tout aussi troublée que le reste de Dominique. Elle était littéralement paralysée. Il n'y a pas à dire, Raphaël lui faisait vraiment de l'effet.

~

« Je suis désolé, je ne t'avais pas vue. »

~

Son corps fut parcouru d'un long frisson que Raphaël ne pourrait certainement pas remarquer, mais qui donna un énorme coup de fouet à Dominique. C'était vraiment de la merde les sentiments. Ça apportait vraiment plus de mal que de bien à Dominique. La preuve, depuis qu'ils étaient en face, plus aucune pensée censée n'était sortie. Les seules qui restaient étaient soit inutiles, soit dégueulasses – quasiment perverses. Pensées qui d'habitude, n'arrivaient jamais. Voyez l'étendue du problème. « Il a un de ces cul ... », vous voyez le genre. Mais c'était pas le genre de Dominique. Et si l'amour la changeait ? Ce changement était-il positif ou négatif ?

~

Mais merde quoi, elle était Domy Estary bordel ! Intello de première classe, la fille quasiment antisociale – quoique, ça, ça avait vraiment changé – et à la tête de la révolte contre Ombrage. Toute la Brigade Inquisitoriale réunie contre elle ne lui faisait même pas peur. Et là, elle s'écroulait platement face à trois putain de mots à dire, et un geste à faire. C'était pas compliqué bordel ! Elle maniait le fumsight aussi bien qu'elle maniait le balai, la baguette était son instrument de prédilection, les chaudrons n'avaient plus de secrets pour elle ... Et là, elle était même pas capable de ne serait-ce s'avancer et à la limite éteindre Raphaël. Avouons que cela demandait tout de même un peu de culot. Mais le culot elle l'avait, la preuve, elle était professeur de l'AD. Alors, qu'est-ce qui l'empêchait de faire ne serait-ce qu'un petit pas ? Hein ? Cette saloperie de raison, encore et toujours.

~

Là, lui vint l'erreur comme une évidence. C'était elle qui avait envoyé la lettre, bordel. Comment elle avait pu ? Elle se serait retenue, elle n'aurait pas été obligée de vivre cette situation de torture intérieure. C'était décidé, elle détestait la Saint Valentin, et ça jusqu'à la fin des temps. La Saint Valentin c'est pour faire du mal aux gens dirait l'esprit enfantin de Domy. Et elle avait eu le courage. Le courage d'ouvrir une lettre, y dire les trois mots, et mettre cette lettre à l'endroit propice pour que Raphaël puisse l'écouter. C'était vraiment du masochisme. Ou non. Non, en réalité, c'était le contraire du masochisme. Elle niait tout en boucle pour ne pas se voir exposée à l'évidence. Elle l'aimait à un point impossible, mais il ne fallait pas qu'il le sache. Car c'était pas réciproque. Rien qu'à voir sa tête, c'était sûr, c'était tout sauf réciproque. A cette pensée, un énorme pincement au coeur la tirailla. Bordel de merde, elle en savait rien, pourquoi elle disait ça ? Pour se faire mal et s'obliger à fuir, pour ne plus avoir à souffrir plus longtemps ... Un mal pour un mal, oui.

~

Là, tout alla très vite. Dans son esprit, un éclair passa qui faillit la faire tomber. La raison se fit assommer par le jugement, Domy tressaillit et se ressaisissi aussitôt en se mettant sur la pointe des pieds et en déposant un baiser éclair sur les lèvres de son ange blond. La pire boulette de sa vie jusqu'à présent. Elle était passée à une seconde dimension. Tout tournait, tout était chamboulé, la relation avec la vie réelle était coupée, elle avait osé. Jamais elle n'avait fait ça, jamais elle n'avait pensé autant de chose à la fois ... Il fallait qu'elle parte. Qu'elle s'en aille loin, le plus loin possible, que plus rien ne puisse la rattraper, qu'aucune pensée sordide ne puisse la blesser encore un peu ... Elle ne savait plus rien. Elle n'était plus que cette marionnette qui se suffisait à elle-même. Elle ne savait plus que marchait. Maintenant, il fallait apprendre à courir.

~

Elle se tourna, et commença à fuir dans la direction opposée à Raphaël ... Il fallait qu'elle s'en aille. Elle avait souillé les lèvres à l'ange blond, le pire pêché possible. Ces saloperies de lèvres qui avaient dérapé sur Marwin il y avait quelques jours de ça. Elle se dégoutait. Elle n'était plus qu'une immonde poupée de chair au milieu de la foule qui passaient en regardant discrètement la scène. Les gens. Sa pire peur. Tout remontait. Ses peurs, ses erreurs, ses problèmes ... Tout était lié. Comme si tous les problèmes du monde venaient se relier à elle depuis sa naissance. Comme toutes ses capacités n'étaient que des dédommagements face à cette presque malédiction qu'elle vivait au quotidien. Elle était peut-être la fille la plus brillante de tout Poudlard, mais elle n'avait rien à côté. Ni vie sentimentale, ni vie familiale, et la vie amicale ne commençait qu'à se construire avec difficulté depuis peu ... Elle avait la tête sous l'eau, et elle ne réussissait pas à la sortir de là. Elle était prise dans un piège invisible, une boucle qui l'interdisait au bonheur. Le bonheur, elle se l'interdisait, et les autres lui l'interdisaient.

~

Le bruit de ses pas sur les dalles froides résonnaient avec un bruit assourdissant dans sa tête. Elle fuyait, lentement, mais surement. Comme enchainée à ses pensées. Il ne fallait pas qu'elle reste, elle venait de commettre le dernier mauvais acte de sa vie, il fallait qu'elle arrête absolument tout. Elle n'avait plus une seule raison de rester encore debout. Elle venait de finir ce qui lui restait de chance d'accéder au bonheur, en prenant une fois de plus le problème dans le mauvais sens. Aucun problème ne lui résistait à part celui-ci, les sentiments. Problème qu'elle ne résoudrait jamais. Une voix en elle se mêlant au reste de la foule lui conseilla de rester auprès de Raphaël, peut-être que lui avait la réponse à toutes ces interrogations. Raphaël était la réponse, mais il posait à lui seul un nombre trop important de questions. Puis, l'évidence lui vint. Il fallait que ce soit Raphaël qui agisse, qu'il l'arrête. Mais cela n'arriverait pas, les sentiments n'étant pas réciproques ... Sa fuite lente laissait cent fois le temps à Raphaël de l'arrêter. Elle continua sa fuite en espérant à chaque fois que ses pieds touchaient à nouveau le sol qu'il viendrait l'arrêter. Son coeur battait au rythme d'un « Je t'aime » étouffé, comme renié ...

~

« Raphaël, je t'aime ... »

~

Ces quelques mots parvinrent à sortir de sa bouche avec une difficulté monstrueuse. Elle l'avait dit pour la deuxième fois, et il n'y aurait peut-être pas de troisième. Il ne réagirait pas, il la prendrait pour une folle ... Mais, il fallait qu'il fasse quelque chose. Un geste, quelque chose qui lui permettrait de se raccrocher à un fil de bonheur qui lui avait été tant éloigné depuis sa naissance ... Le bonheur ... Et si c'était en réalité, elle qui reniait le bonheur contrairement à ce qu'elle disait et croyait ?

~

C'était elle qui disait non au bonheur. Elle qui ne supportait pas son frère. Elle qui n'aidait pas ses parents qui avaient besoin d'elle. Elle qui refusait quelconque effort pour les gens qu'elle aimait. Elle qui ne s'avançait pas vers les gens. Elle qui ne voulait qu'étudier pour enfouir son profond malheur. Elle qui ne voulait que son malheur. Elle qui avait fait mal à Emily par son dérapage qui était une erreur. Elle qui avait frappé Basile qui n'y était pour rien. Elle qui n'avait rien à faire dans les histoires de cœur des autres. Elle qui reniait ses sentiments. Elle qui n'osait pas être franche envers Raphaël. Elle qui se comportait comme la pire des Serpentard. Sa vie n'était-elle qu'erreur ? Seul Raphaël saurait le dire ...

~

[ HJ : Ça fait hyper longtemps que mes Rps ne font pas cette longueur là ... Je te laisse apprécier, tout en ne sachant pas si j'apprécie moi-même ...

*En relecture* *Guerre contre les fautes*]
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MessageSujet: Re: Et plus si affinités ... - Domy   Et plus si affinités ... - Domy Iconminitime1wn2Dim 4 Nov - 23:50

Plus aucun son ne parvenait aux oreilles de Raphaël. Entendre par là aucun son extérieur. Y en avait-il d’ailleurs ? Y avait-il des gens qui continuaient à passer dans ce couloir en les longeant pour ne pas les percuter ? Etonnement, il n’en savait rien. Lui, Raphaël Sebeck, lui dont les sens étaient toujours en éveil, aurait été incapable de dire ce qui se passait même juste à côté de lui en cet instant précis. A vrai dire, c’était comme si tous ses sens avaient été anesthésiés, assommés, chloroformés et bâillonnés. Ou l’inverse. Ou dans tous les sens. Ou trois fois chaque. Ou tout à la fois. Plus rien ne semblait répondre, comme si la centrale avait déserté son poste de contrôle, coupant ainsi toute communication entre Raphaël et ses centres de direction, et surtout, avec sa raison. La raison, qui était le principal moteur du jeune homme. Tout passait par la raison pour lui. Les autres suivaient ses directives. Et là, plus rien. A part … ce bruit sourd, comme s’il était entouré de coton dans une espèce de conteneur en métal et que quelqu’un frappait sur les parois. Et l’élancement au niveau de sa poitrine ne laissait aucun doute sur l’origine de ce son : le nouveau venu dans cette danse endiablée qu’était la vie de Sebeck, à savoir, le cœur. Et le pire dans l’histoire, c’était qu’il ne savait même pas ce qu’il pensait de la situation. Il restait juste planté là, après son intervention vocale peu brillante, à regarder Dominique et à entendre cet organe palpitant battre, gong tibétain impressionnant dans le silence d’un temple bouddhiste. La situation était plus que critique en réalité. Jamais il n’avait perdu les commandes du navire, jamais. Même avec un coup en trop dans le nez. Toujours maître de lui-même et de ses facultés (aussi diminuées par l’alcool soient-elles, mais il ne buvait jamais en quantité excessive. Ou très rarement.) et là, plus rien. Plus aucune réaction. Jusqu’à ce que doucement, une voix, une phrase vienne se mêler aux battements de son cœur : « Raphaël, je t’aime. Dominique ».

Allez savoir pourquoi, ceci sonna le retour de la cavalerie, et notamment de la centrale, de retour à son poste comme après une pause café, fraîche, pimpante et toute neuve. Et tranquille. La perception des choses revint lentement au Serpentard, qui analysa de nouveau la situation aussi clairement et froidement que possible. Il sortait d’un cours de potions, qu’il avait lamentablement raté, il se tenait au milieu d’un des couloirs des cachots en face d’une fille qui lui avait envoyé une lettre à la Saint Valentin pour lui dire qu’elle l’aimait et à laquelle la seule chose qu’il avait trouvée à dire était : « Je suis désolé, je ne t’avais pas vue ». il venait de perdre pendant quelques secondes le contrôle de lui-même, et, en plus de tout cela, il sentait son cœur battre douloureusement de plus en plus vite. Bilan de cette analyse : peu concluant, carrément alarmant. Reprise en main de la situation immédiate plus que nécessaire. Devoir de réparer les dégâts, peut-être en faisant taire avant tout d’urgence cet emmerdeur de post-it à sentiments palpitant de malheur, et ensuite trouver une façon plus élégante et plus intelligente de s’excuser. Oui, mais ensuite quoi, à supposer qu’il réussisse ? Il resterait en effet tout de même encore un problème de taille à résoudre. Elle lui avait dit qu’elle l’aimait. Pas seule à seul, face à face, non, d’une manière encore plus spectaculaire : par une Beuglante devant tout Poudlard réuni. Ce qui était, à bien y réfléchir, à la fois plus lâche et plus courageux. Mais qui ne changeait rien au problème. Ni au fait que ces paroles, ces foutues paroles l’avaient hanté pendant ces quelques jours qui séparaient celui-ci de celui de la Saint-Valentin. Ni au fait, que, malgré toutes ses analyses, ses calculs soignés, il n’avait pu trouver de solution. Et là était le problème en réalité : c’était qu’il se retrouvait face à elle et qu’il n’avait aucune idée de comment réagir. Lui, Raphaël Sebeck, Monsieur j’ai-toujours-la-réplique-qui-tue(je-sais-toujours-quoi-faire-je-maîtrise-la-situation. Il ne savait pas comment se comporter. Alors quoi ? Que fallait-il qu’il fasse ? Qu’il attende, espérant qu’elle s’en aille ? Discourtois et stupide. Que lui s’en aille ? Idem. Qu’il attende qu’elle dise quelque chose ? Pour quoi faire ? Elle l’avait déjà dit. Et attendait sans doute une réponse. Qu’elle était en droit d’exiger. Qu’il avait le devoir de lui donner. Qu’il ne connaissait même pas lui-même… Quoi alors ? Lui dire qu’il avait besoin de temps ? Qu’il ne savait plus du tout où il en était ? Pas question. Il n’allait pas se défiler. Il allait lui parler, maintenant. Ce qu’il allait lui dire ? Et bien pour une fois, ce qui viendrait naturellement.

Mais, alors qu’il s’apprêtait à parler, un événement qu’il n’avait absolument pas prévu se produisit, le prenant totalement au dépourvu. Dominique s’approcha de lui, et, délicatement, posa ses lèvres sur les siennes, avant de les retirer immédiatement, comme si elle s’était brûlée. Une intense chaleur se répandit lentement en Raphaël, partant de l’endroit où elle l’avait embrassé. Car oui, elle venait de l’embrasser. Et ç’avait un effet plus qu’étrange sur lui. A vrai dire, il avait toujours profondément méprisé toutes les métaphores cucul et gnangnan qui se rapportaient aux sentiments amoureux, au même titre que ce sentiment lui-même. Et pourtant … il y avait de cela. Bon, même plus que ça. Cette sensation étrange, au creux de l’estomac… Les battements du cœur qui s’accélèrent encore plus … Ce sentiment bizarre qui grisait son être tout entier … Le feu intérieur qui le consumait et que la raison ne pouvait arrêter par son discours froid et logique… Cette envie qu’il avait eu qu’elle ne s’arrête surtout pas … Ce désir de l’attraper par les épaules pour sentir à nouveau son goût sur ses lèvres … C’était définitif. Son cas était perdu. La raison, le jugement, l’émotivité, le cœur, le centrale, la mémoire, tous se mirent à hurler en même temps des trucs différents :


Raison : Qu’avais-je dit ? C’est pas vrai, mais c’est pas vrai !
Jugement : Mordu, complètement … Il est a…
Emotivité : AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH C’EST PAS POSSIIIIBLE !
Cœur : Enfin quelqu’un pour qui battre…
Centrale : La ferme !
Mémoire : J’ai jamais vu ça …

Lui non plus. Et pourtant, il n’en laissait rien paraître. Une chance. Il venait de découvrir ce qu’était un sentiment pour la première fois de sa vie, et lui, il restait parfaitement impassible, comme s’il n’était rien arrivé. Comme si une jeune fille sublime ne venait pas juste de l’embrasser après lui avoir dit qu’elle l’aimait. Qui aurait perdu la tête après ça ? beaucoup de monde. Mais pas lui. Il restait juste là, stoïque, de marbre, à la regarder. Comment une aussi jolie fille pouvait être aussi accessible ? c’était vrai, pour une fois, il n’avait rien eu à faire. Pas besoin d’intriguer, de la draguer, rien du tout. Peut-être était cela qui lui plaisait profondément. Qu’elle ait pris les devants. Une fille qui prenait des initiatives. Et quelle fille … Oui, il était fasciné. Attiré. Amoureux ? Pourquoi tout de suite les grands mots ? Après tout, à part ce qu’il en avait entendu dire, ce qu’il avait lui-même noté en sept ans, ils ne se connaissaient pas vraiment. Mais bon … Il était tellement absorbé par sa contemplation qu’il en avait oublié l’essentiel. Elle lui avait dit qu’elle l’aimait, elle l’avait embrassé, et lui, il n’avait toujours rien dit, rien fait. Aucune réponse, aucune réaction rien du tout. Et elle venait de tourner les talons. Et pour une fois, toutes les unités furent d’accord : crétin. Elle partait. En le redisant. Vite, agir.

Ses pieds entrèrent en action tous seuls, en même temps que sa conscience. C’était parti. Un moment … clef dirons nous. Il n’avait jamais fait ça. Jamais vraiment du moins. Il était temps de se jeter à l’eau, une fois pour toutes. En quelques enjambées, il rattrapa Dominique. Posa une main sur son épaule. La fit fermement, mais doucement pivoter pour qu’elle se retrouve face à lui. Plongea ses yeux dans les siens. Sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine. Et commença à parler, sans même s’en rendre compte.


Dominique, je ne connais absolument rien aux sentiments. Mais si tu veux de moi et bien je soulagerai tes peines, je serai à côté de toi, tous les jours, je t’apprécierai à ta juste valeur, je te soutiendrai, je rirai avec toi … parce que tu me plais. Et bien plus que ça …

Et il posa ses mains dans son cou, approchant son visage du sien, et, avec force, prit possession de ses lèvres, devant une raison et une conscience pétrifiées. Mais qu’importe. C’était tellement bon …
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