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| Peter Pan, Aventure et surtout... Rico Suave (pv) | |
| | Auteur | Message |
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Aidan Ethridge
Infirmier Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 07/05/2007 | Sujet: Peter Pan, Aventure et surtout... Rico Suave (pv) Sam 9 Juin - 15:39 | |
| La nuit. Le moment qu’Aidan affectionnait le plus dans la journée. Pourquoi ? Parce que la nuit tous les chats on les voit pas, on dort. Et qui n’aime pas dormir ? Emmitouflé dans la douce chaleur de ses couvertures, la tête bien calée sur un oreiller moelleux, l’esprit ailleurs. Quelque part sur une plage paradisiaque, dans un temple hindou, dans une case au beau milieu de l’Afrique, au pied d’une pyramide égyptienne, nageant à la Grande Barrière de Corail, survolant la Grande Muraille de Chine sur un balai, visitant el Templo Mayor, un sombrero sur la tête, ou même, pourquoi pas, à Poudlard. A Poudlard, avec quelques années de moins. Une nuit aussi noire que celle-ci, trois adolescents côte à côte devant la porte d’un bureau qu’ils ne connaissent tous que trop bien puisqu’ils y passent la plupart de leurs retenues. Ils attendent, impatiemment, jetant des coups d’œil inquiets aux coins du couloir. Et soudain, la porte s’ouvre, les faisant tous sursauter. Sur le seuil se tient un jeune garçon de leur âge, des cheveux noirs en bataille, un regard émeraude traduisant une évidente confiance en soi, brandissant son poing en l’air dans lequel se trouve l’objet de leur infraction. Ses lèvres se meuvent en un « je l’ai » silencieux et à cet instant, tous semblent soulagés. Sauf que – bien sûr, sinon cette histoire serait sans intérêt – sauf qu’un miaulement victorieux les coupe tous dans l’expression muette de leur joie. Quatre paires d’yeux se retournent pour faire face à une chatte dont la physionomie la rapproche plus d’un rat pelé. Silence. Ils sont foutus. Ils sont plus que foutus. Cette fois, ils le savent, ils ont dépassé les limites. Ils vont se faire renvoyer. Sauf que – et oui, encore – la pauvre bête ne sait pas encore à qui elle a affaire. Un sourire sadique se dessine sur les lèvres du garçon et une lueur indéfinissable passe dans son regard vert. Et là, la chatte le reconnaît. Fébrile, elle recule lentement, mais Aidan est le plus rapide. Il se jette sur elle et s’ensuit une séance abominable de coups de griffe, de coups de dents, de coups de poings et de coups de gueule. Le tout se terminant par une Miss T (comme Aidan avait décidé de la nommer) bourrée au Whisky Pur Feu et à un Rusard furibond pendant un mois. La belle vie.
Car la nuit, c’est aussi la période de la journée la plus adaptée pour faire des bêtises. Des choses qu’on n’a pas le droit de faire, dont on sait que c’est interdit, mais qu’on fait quand même parce que justement, c’est l’interdit qui les rend encore plus excitantes. Le goût de l’aventure est tellement délicieux. Le stress de se faire prendre, l’envie de réussir, le plaisir de braver les interdits, découvrir les limites, les frôler, trouver ça grisant, les franchir, aller loin de l’autre côté, très loin, presque trop loin. Et trouver ça toujours aussi génial. Et puis parfois, souvent, se faire prendre. C’était le risque. On y allait en sachant parfaitement qu’à jouer avec le feu, on finirait par se brûler les doigts. Ça faisait partie du jeu. Sinon il n’y aurait rien d’excitant dans le fait de dépasser les bornes. Les règles sont faites pour ne pas être respectées. Et Aidan avait toujours été un maître en la matière.
Et même maintenant, alors que ça allait faire bientôt une dizaine d’années qu’il avait obtenu ses A.S.P.I.C., il n’avait rien perdu de cette espièglerie qui faisait de lui un aventurier dans l’âme. Aidan avait tout du parfait Peter Pan : un goût prononcé pour le risque, une inconscience qui se rapprochait d’un courage hors normes et une furieuse envie de ne pas grandir. Parce qu’il était persuadé que la vie d’adulte n’a rien de grisant. Tout semblait être responsabilités, sérieux et ennui. Il avait besoin de plus. Il voulait une vraie vie. Pas une succession de journées identiques les unes aux autres à toujours faire la même chose. C’était d’ailleurs pour cela, une fois sa scolarité terminée, il était allé courir à droite et à gauche, faisant le tour du monde. Voir le monde, tout voir, n’en voir qu’une infime partie. Bouger, voir, faire, découvrir, s’enrichir – d’expériences de vie s’entend –, profiter. Il voulait tout voir, tout faire. Ce qui relevait de l’impossible. Un rêve d’enfant. Seuls les gosses croient qu’il est possible de vivre sans être fixé, sans avoir d’attache, sans but, sans moyens. Vivre pour la vie. Vivre tout, sans demi-mesure, pour que le jour où la vie s’achève, on n’ait aucun regret. Qu’on puisse se dire « j’ai vu ce que j’avais à voir, j’ai fait ce que j’avais envie de faire ».
C’est avec cette philosophie qu’à vingt-six ans, Aidan Ethridge avait vu du monde beaucoup plus que ce que la plupart des gens verront en une longue vie. Et aujourd’hui, il était à Poudlard. Comment, me demanderez-vous (oui parce que je suis sûr que vous allez me le demander), comment quelqu'un comme Aidan, qui ne vivait qu’en recherche d’une aventure à sensation encore plus forte que la précédente, en était arrivé à retourner à Poudlard ? Lui-même n’en savait rien à vrai dire. Il s’était dit qu’il n’avait encore jamais essayé une expérience de ce type. Et c’était à tenter, puisqu’il voulait tout vivre. Il ne resterait probablement pas infirmier très longtemps – vu le regard que lui avait lancé la mocheté du ministère quand il lui avait vanté ses « exploits » de jeunesse, il paraissait même étonnant qu’il soit encore là – mais il avait eu envie de tester. Alors le voilà, en plein milieu de la nuit, dans son infirmerie déserte, affalé sur son bureau, endormi, à se souvenir de ses aventures d’adolescence. De WUKA. Et alors qu’il se réveillait, sur l’image de Rusard suppliant Dumbledore pour qu’il renvoie « ce vrai délinquant en puissance qu’est Ethridge », un désir soudain d’aventure s’empara de lui. Et quand le rico suave se manifeste, il est impossible de lui résister.
« Délinquant en puissance ». Le vieux concierge avait toujours eu une tendance à l’exagération concernant les WUKA. Enfin, exagération, c’est vite dit. Il devait avoir au moins trois tiroirs dans ses archives de retenues rien que pour eux quatre, et un d’entre eux devait être consacré entièrement à Aidan. Ce qui rendait le jeune homme plutôt fier. Un tiroir pour lui tout seul chez Rusard. La classe. La supra classe même. Il aurait bien aimé voir ça. Et puis tiens, pourquoi pas ? A cette heure-ci, plus personne ne viendrait à l’infirmerie et Rusard devait faire sa ronde. Il connaissait son trajet par cœur. C’est ainsi qu’après une demi-fraction de seconde de réflexion, il se leva et s’élança dans les couloirs. Il ne lui fallut que peu de temps pour arriver à son but. La porte était fermée à clef. Mais Argusounet n’ayant jamais été doté de la moindre parcelle de magie, il était évident qu’un simple sort permettrait à n’importe qui dans ce château de se faufiler à l’intérieur. Ce qu’Aidan fit, comme il l’avait si souvent fait durant ses études. Une fois à l’intérieur, il embrassa la pièce du regard. Elle n’avait pas changé. Il se dirigea devant un tiroir précis, sans aucune hésitation et l’ouvrit. C’était là. Ça n’avait vraiment pas changé. Et en effet, le contenu de ce tiroir avait toujours le même nom en entête « Aidan J. Ethridge » quoique parfois une certaine variante s’installait « Aidan J. Ethridge et autres ».
La classe. | |
| | | Yaëlle Leroy
Professeur d'Histoire de la Magie
Nombre de messages : 109 Age : 44 Sort Préféré : ~~~ Rôle : Professeur d'Histoire de la Magie Date d'inscription : 26/09/2006
| Sujet: Re: Peter Pan, Aventure et surtout... Rico Suave (pv) Dim 1 Juil - 16:32 | |
| La nuit. Le silence, l‘obscurité, le calme. Le vide. Yaëlle n’aimait pas la nuit. Pas trop. Ça dépendait des jours… Ou plutôt de ce qu’elle faisait. Elle pouvait apprécier la nuit, si elle avait autre chose à faire que dormir. Dormir, c’est une perte de temps. C’est ce qu’on fait quand on ne sait plus quoi faire d’autre. Bien sûr, dormir est vital, c’est un besoin humain. Et en tant qu’humaine, elle avait besoin de dormir, et elle consacrait un certain nombre d’heures par jour à cette activité. Mais ce n’était jamais de gaieté de cœur qu’elle se glissait sous des couvertures confortables et qu’elle posait sa tête sur un oreiller conçu spécialement pour rendre le sommeil de son utilisateur aussi agréable que possible. Ce n’était jamais de gaieté de cœur qu’elle le faisait lorsqu’elle était toute seule dans sa chambre. Et à vrai dire, à Poudlard, elle n’avait pas tellement eu l’occasion d’avoir de la compagnie dans sa chambre. Compagnie masculine, s’entend. Quoique, féminine non plus maintenant que j’y pense… Enfin bref, toujours était-il que Yaëlle déplorait le manque de personnel charmant et masculin à Poudlard. Elle imaginait très bien Juliette Delacroix, une ancienne connaissance de Beauxbâtons, prononçant sa phrase fétiche face à une situation pareille: « ça manque de potentiel ». Phrase typique du Dom Juan, ou de la mante religieuse. Ce n’était pas le genre de phrase qu’elle dirait, elle. Elle avait bien trop de classe pour dire une chose pareille. Et c’était ce qui faisait son charme, sa classe. Et puis non! Elle n’était pas une mante religieuse! Une mante religieuse, c’est un insecte. Et elle refusait catégoriquement d’être comparée à un insecte. Vous imaginez? Yaëlle Leroy, comparée à un insecte, c’était tout simplement impossible. L’idée même de le faire ne devrait même pas vous effleurer le cerveau, c’est dire…
Ça manque de potentiel. Quel manque d’élégance! Et puis, ce n’était pas vrai. Rectification, ce n’était plus vrai. Il fallait dire que le nouveau bibliothécaire ne semblait pas être une proie sans intérêt. Comment ça une proie? Non ce n’est pas une proie. Ce sont les prédateurs qui ont des proies. Ce sont les mantes religieuses qui ont des proies. Yaëlle, tu n’es pas une mante religieuse, tu n’as pas de proie. Donc, reprenons. Le nouveau bibliothécaire avait un certain charme. Physiquement, il n’était vraiment pas mal… Oui bon j’avoue, il était très agréable à regarder. Et puis… et puis c’est tout. Quoi? Non, il n’y a pas que le physique qui m’intéresse! Il était gentil aussi. Sympathique, serviable… Mouais, ça n’était pas aussi attrayant que son physique. Mais il ne fallait quand même pas oublier que c’était un véritable gentleman. Le parfait gentleman à l’anglaise… Et ça, c’était assez troublant. A vrai dire, Yaëlle n’avait pas connu beaucoup d’hommes… Euh non, ça c’est un mensonge. Disons plutôt qu’elle n’avait pas connu beaucoup de gentlemen. Parce que c’est attachant, un gentleman, et qu’elle ne voulait pas s’attacher. C’était la règle d’or, quand elle rencontrait quelqu’un. Ne pas s’attacher. Elle devait donc passer son chemin, chercher quelqu’un d’autre, et oublier ce charmant bibliothécaire… Plus facile à dire qu’à faire, hein Yaëlle? C’en était décourageant. Pour une fois qu’il y avait quelqu’un d’intéressant, elle ne devait pas s’en approcher, au risque de s’attacher. Le seul petit problème, tout petit problème, vraiment minime, totalement insignifiant, c’est qu’elle s’en était déjà approchée, et que d’une certaine manière, elle avait déjà commencé à s’attacher. Minuscule le problème…
Alors voilà où elle en était en ce soir de février. Perdue dans ses réflexions, étudiant ses sensations - elle ne voulait surtout pas entendre parler de sentiments -, analysant ses émotions. C’était troublant, vraiment troublant. Mais il fallait qu’elle le sorte de sa tête, parce que plus elle y pensait, plus elle aurait envie d’y penser, et plus y penserait, et ça n’en finirait plus. Donc il fallait qu’elle arrête d’y penser, là, maintenant, tout de suite, avant que son état se dégrade. Oui mais ce n’était pas en restant allongée dans son lit qu’elle y parviendrait; il fallait qu’elle pense à autre chose, qu’elle s’occupe l’esprit. Sur son bureau, il y avait un tas de copies qui attendaient d’être corrigées. Ça pourrait lui passer le temps, même si elle n’avait prévu de s’en occuper que le lendemain. Se décidant, la jeune femme enfila sa robe de chambre, et se dirigea vers son bureau après avoir allumé la cheminée d’un coup de baguette. La pile de parchemins était impeccablement rangée sur le bureau en chêne, entre l’encrier et le volume poussiéreux que Yaëlle avait ramené de la bibliothèque, le jour de sa rencontre avec ce Lark. Tourne la tête, regarde ailleurs, ne recommence pas à penser à lui. Voilà, c’est ça, regarde ce bout de parchemin posé de l’autre côté du bureau. Tiens, d’ailleurs, c’était le bout de parchemin où elle avait noté quelque chose qu’elle devait faire, et qui était important. Signaler une retenue au concierge, retenue qui aurait lieu le lendemain soir. Elle aurait dû l’avoir déjà fait, et elle avait oublié. Quelle étourdie! Comment cela avait pu lui arriver, à elle? C’était incompréhensible… Ce Lark l’avait vraiment trop perturbée, il fallait qu’elle se reprenne en main.
Mais pour commencer, il fallait qu’elle répare son oubli, et qu’elle aille voir le concierge, tout de suite. Tout de suite? Au milieu de la nuit, comme ça? Oui! Il n’y avait pas de temps à perdre. De toutes façons, cet homme semblait ne jamais dormir (le chanceux, mais il ne devait pas être vraiment humain), et puis elle devrait sûrement attendre qu’il revienne de sa ronde, alors il n’y avait pas de quoi culpabiliser. Et puis, depuis quand Yaëlle avait peur de culpabiliser? Non, elle aimait trop faire sa chieuse internationale, elle n’en serait que ravie si elle en avait l’occasion une fois de plus. Allez hop, on enlève la robe de chambre, et on enfile une tenue plus… élégante. Ce n’est pas qu’elle avait pour projet immédiat de séduire le concierge, - elle aurait très bien pu le faire en robe de chambre - mais elle ne sortait jamais de sa chambre sans avoir vérifié au préalable qu’elle avait tous les atouts en main pour qu’on la regarde, et ce, même au beau milieu de la nuit. Elle referma la porte de son bureau quelques minutes plus tard, et se dirigea vers celui du concierge, qui se trouvait un étage plus bas. La baguette dans la main droite, le morceau de parchemin avec le nom de l’élève dans la gauche, elle avançait rapidement dans le couloir, puis dans l’escalier, et enfin dans le hall. Elle était presque arrivée, mais elle s’attendait à trouver le bureau vide. Ou peut-être qu’il avait fini sa ronde, ou qu’il était avec un élève. Elle n’avait croisé personne. C’était plutôt normal, mais elle était quand même déçue que personne ne puisse voir cette magnifique robe qu’elle avait achetée deux jours plus tôt. Qui a dit qu’elle espérait croiser le monsieur de la bibliothèque?? La porte c’est par là -->[].
Elle n’espérait croiser personne. La seule personne qui verrait sa nouvelle robe était le concierge, et ce n’était pas pour la ravir. Elle arriva devant la porte, et y frappa. Si seulement il pouvait être avec un élève, elle n’en demandait pas plus. Montrer sa robe à un élève en retenue et au concierge, c’était mieux que de montrer sa robe au concierge tout court. Et elle ne pouvait s’attendre à plus. Ce n’était pas comme si qu’en ouvrant la porte, elle avait une chance de se retrouver face à face avec une créature sortie tout droit d‘un fantasme… si?
Crissement d’une poignée qui tourne. Grincement d’une porte qui s’ouvre. Silence. | |
| | | Aidan Ethridge
Infirmier Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 07/05/2007 | Sujet: Re: Peter Pan, Aventure et surtout... Rico Suave (pv) Dim 29 Juil - 22:53 | |
| Vous voulez une bonne partie de rigolade ? Je vous propose une histoire drôle. Un bon conte de fées à se fendre la poire comme on les aime. Le genre à pleurer de rire et à taper du poing par terre. Ça vous tente ? On va dire que oui. Je vous propose donc, en exclusivité ce soir, une histoire incroyable dont rien que le titre devrait provoquer l’hilarité générale. Prenez un siège, installez-vous confortablement, faites comme chez vous, pas trop quand même, ouvrez en grand vos oreilles (oui ou votre, G.) et écoutez. Voici donc Aidan et les femmes. C’est bon, vous arrivez encore à respirer ? Vous ne vous êtes pas trop étouffés à force de rire ? Okay, je continue alors. Bon, là, maintenant, tout de suite, je suis persuadé que vous vous demandez ce qu’il y a de si comique dans les relations d’Aidan avec les femmes. Patientez, j’y arrive. Parce que franchement, ça vaut le détour. Situez Aidan J. Ethridge. Un mètre quatre vingt dix, quatre vingt dix kilos de muscles, des mèches noires rebelles qui partent dans tous les sens, lui donnant une certaine désinvolture et un air négligé, de grands yeux d’une couleur émeraude si particulière et intrigante et surtout, le sourire WUKA. THE sourire. Le sourire dont le secret n’a été découvert que par quatre personnes dans le monde. Le sourire inexplicable, dont personne n’arrive à déceler le mystère et auquel personne ne résiste. Et bien sûr, pour compléter le tout, une bonne couche de rico suave propre à Aidan.
Franchement qui, humainement, peut résister à ça ? Je vais vous répondre : personne. Certains me diront « et Rusard alors ? », mais depuis quand Rusard était-il humain ? Donc, comme je disais, il est impossible de résister à ça. Mais dans ce cas, qu’y avait-il de si amusant dans les relations que peut entretenir Aidan avec les femmes. Ben justement, c’est là le truc. Aidan avait une façon très... particulière de flirter avec la gent féminine. Pour tout vous dire, il n’avait jamais été vraiment intéressé plus que ça par les filles. Pendant longtemps, très longtemps, ça lui était même passé au-dessus de la tête. Il ne s’en rendait pas vraiment compte, malgré les regards appuyés de certaines filles dans les couloirs, les blagues de Keridwen et Wolf, ou même l’invariable moue de Unity. Jusqu’à, justement, Unity. Ils avaient seize ans. Il s’était réveillé un beau matin, avait regardé la jeune blonde et voilà. Et il avait enfin commencé à prendre conscience qu’en dehors de ses trois amis, il y avait un monde qui existait et que quelque part là-dedans, il y avait des filles qui s’intéressaient fortement à lui. Et à partir de ce moment-là, il avait enfin repris son rôle de sex-symbol des WUKA en main. Je vous épargne les détails mais retenons simplement qu’il savait très bien attirer les regards à partir de la première fraction de seconde où il pénétrait dans une pièce, que même ses blagues les plus pourries déclenchaient une ribambelle de fou-rires proches des gloussements de basse-cour et que Unity s’était fait beaucoup d’ennemies en deux ans.
Mais malgré le fait qu’il s’était sérieusement bien glissé dans ce rôle de beau gosse, il y avait toujours ingrédient dont il manquait furieusement et qui donnait justement ce fameux côté comique à ses relations. Voyez-vous, contrairement à son meilleur ami, Aidan était loin d’être un gentleman dirons-nous. Farouchement campé sur des principes d’égalité homme/femme (plus une évidence pour lui qu’un principe), il n’avait jamais compris pourquoi il faudrait que les hommes soient romantiques, bourrés de manières d’un ancien temps etc. Que voulez-vous, on ne pas être beau, intelligent, amusant, rico suave ET doué avec les femmes. Trop pour un seul homme, surtout lorsqu’il s’agit d’Aidan. Imaginez donc un homme, aimant à femmes par nature, qui en plus en fait un jeu, avec la capacité émotionnelle d’un vif d’or... Vous comprenez maintenant ce qui est drôle ? Toujours pas ? Laissez tomber, faut être un WUKA pour comprendre.
Mais qui pourrait penser que ce qui allait lui arriver dans un futur plutôt proche allait changer sa façon de voir le monde ? Certainement pas Aidan, dont les pensées étaient loin, très loin, infiniment loin de tout bordel sentimental. Le nez entre deux dossiers relatant ses diverses bêtises et retenues passées, il s’amusait dans ce tourbillon de souvenirs d’adolescence. C’était le bon temps. Et qu’est-ce qu’il ne donnerait pas pour retourner à cette époque ? Sans doute la meilleure de toute sa vie. Du moins, jusqu’à preuve du contraire. Et la preuve du contraire... Peut-être n’était-elle pas très loin. Deux coups secs retentirent sur la porte du bureau du concierge et celle-ci s’ouvrit dans un grincement désagréable. Et là se tenait une femme. Et pas n’importe quelle femme. Le genre de femme qui pouvait facilement faire tourner la tête d’un homme avec un seul regard. Le genre de femme qui déclenchait des pulsions d’hormones chez n’importe quel homme normalement constitué. Mais Aidan ne se sentait pas particulièrement normalement constitué. Sans lâcher ses dossiers des mains, il s’approcha de la jeune femme, qui était fringuée comme pour aller diner au restau richos du coin (je vous avais prévenus, Aidan ou l’anti-romance).
Mais dites-moi Rusard, je ne vous connaissais pas une passion cachée pour le travestisme... Très bien réussi en tout cas, félicitations. Je pensais pas vous dire ça un jour monsieur le concierge, mais vous êtes très sexy comme ça, Miss T a du souci à se faire.
Avez-vous déjà entendu parler du mot « sérieux » ? Aidan Ethridge, lui, non. Un sourire WUKA amusé aux lèvres, Aidan détailla la jeune femme des yeux. Le jeu semblait en valoir la chandelle. La suite de l’histoire risquait d’être divertissante. Mais de là à finir sur un Happily ever after... | |
| | | Yaëlle Leroy
Professeur d'Histoire de la Magie
Nombre de messages : 109 Age : 44 Sort Préféré : ~~~ Rôle : Professeur d'Histoire de la Magie Date d'inscription : 26/09/2006
| Sujet: Re: Peter Pan, Aventure et surtout... Rico Suave (pv) Sam 17 Nov - 23:37 | |
| Créature sortie tout droit d’un fantasme, hein? Était-ce possible? Était-ce réellement possible? La réponse est: non. Ça n’était pas possible, tout simplement parce qu’un fantasme n’est pas réel et que par conséquence, une créature sortie tout droit d’un fantasme ne pouvait non plus être réelle. Bonne déduction, miss. Mais alors, quelle était cette créature qui lui faisait face? Elle venait de démontrer par raisonnement logique que ce genre de choses n’existait pas, alors qu’est-ce que ça pouvait être? Pas le fruit de son imagination, elle n’en avait aucune. Alors quoi? Rusard qui s’entraînait à rendre réelles des choses qui n’étaient pas censées l’être? Cet énergumène était donc capable de magie? Nan… Pas possible… En tout cas, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il avait bon goût. Cette copie de fantasme était très bien réussie. Elle avait presque l’air vraie. Vraie… comment? Non Yaëlle, tu vas pas recommencer, t’étais censée oublier le bibliothécaire, pas aller voir ailleurs. On va pas s’entendre si tu commences à craquer sur tout ce qui bouge! Mais t’inquiètes pas, va! Cette chose n’est pas réelle, je ne vais pas craquer! Ah oui? Sûre? Sûre.
Mais dites-moi Rusard, je ne vous connaissais pas une passion cachée pour le travestisme... Très bien réussi en tout cas, félicitations. Je pensais pas vous dire ça un jour monsieur le concierge, mais vous êtes très sexy comme ça, Miss T a du souci à se faire.
Oh, oh. Une chose qui n’est pas réelle ne parle pas. Elle n’est pas censée parler. Cette bombe n’a pas parlé. Si? Si, il a parlé. Oups.
Quoi?
Il avait parlé, et en plus il avait dit des trucs incompréhensibles. C’était peut-être le but… Ah oui mais non, je ne suis pas Rusard. Vous vous trompez sur la personne, monsieur le fantasme. M’enfin vous savez, euh… je sais pas ce que vous attendez de Rusard, mais puisqu’il n’a pas l’air d’être là, je pourrais peut-être euh… vous aider? Yaëlle! Quoi? Cet homme n’est pas un fantasme! Cet homme est… un homme. Et on ne parle pas comme ça aux hommes. Ah bon? TU ne parles pas comme ça aux hommes. C’est de pire en pire avec toi, depuis que t’es ici! Oh! Toi, tu me parles pas comme ça! Ça fait longtemps que j’aurais dû arrêter de t’écouter, tu fais n’importe quoi en ce moment, et si t’es encore là, c’est parce que… …parce que tu peux pas me virer. Et c’est toi qui fais n’importe quoi. Je suis là pour réparer tes bêtises. Laisse moi tranquille. Bien! Bien.
Après avoir chassé sa conscience de ses pensées, la jeune femme détailla un peu mieux l’homme qui se trouvait en face d’elle, ainsi que ses paroles. Il lui avait dit qu’elle était sexy. Certes, c’était adressé à Rusard, et il était évident que comparé au concierge, elle était sexy, mais ça faisait quand même plaisir de l’entendre. Un point pour le monsieur… fantasme.
Pourriez vous me dire exactement.. Ce que vous êtes? Euh… Qui vous êtes?
Oui parce qu’un fantasme réel, ça n’existe pas, et ça elle en était sûre. Alors soit c’était un fantasme, et c’était le dernier endroit où elle aurait imaginé voir un fantasme, soit c’était un homme réel, et elle devrait s’estimer heureuse de faire la rencontre d’une telle bombe sans s’y être attendue. Finalement, la nuit risquait d’être plus agréable que ce qu’elle pensait. | |
| | | Aidan Ethridge
Infirmier Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 07/05/2007 | Sujet: Re: Peter Pan, Aventure et surtout... Rico Suave (pv) Ven 14 Déc - 18:24 | |
| En quittant son infirmerie en début de soirée, Aidan n’avait pas imaginé que sa nuit se déroulerait ainsi. Loin de là même. Il avait pensé qu’il parcourrait les vieux dossiers de ses anciennes et nombreuses retenues, qu’il rigolerait de toutes les conneries qu’il avait pu faire (seul ou non) en regrettant le bon vieux temps où sortir la nuit dans les couloirs de Poudlard s’accompagnait d’une intense et si agréable montée d’adrénaline à l’idée de pouvoir se faire prendre. Peut-être même que Rusard débarquerait après sa ronde, qu’il essaierait de lui coller une retenue pour avoir pénétré dans son bureau sans autorisation avant qu’Aidan ne lui rappelle que le temps où il pouvait le menacer de le faire exclure était malheureusement révolu. Rusard l’aurait sûrement menacé de demander à la vieille moche qui semblait avoir pris le contrôle du château de le virer et Aidan lui aurait rétorqué qu’il avait d’excellents arguments pour la dissuader de commettre un tel acte. Et oui, le rico suave pouvait même avoir des effets sur les mamies dictatrices aux airs de batraciens. Il aurait sans doute fait trembler Miss T par un de ses regards chargés de souvenirs dont il avait le secret, les aurait gratifiés d’un sourire WUKA et s’en serait retourné dans ses appartements, non sans avoir fait une remarque sur le manque de protection magique dont bénéficiait le bureau du concierge. Et honnêtement, cette situation qu’il avait envisagée lui aurait vraiment, vraiment beaucoup plu. Mais la situation actuelle et réelle lui plaisait encore davantage si c’était possible.
Il avait parcouru ses vieux dossiers, comme prévu. Il s’en était amusé et avait regretté son adolescence et la fameuse poussée d’adrénaline qui lui manquaient tellement, comme prévu. Et quelqu'un avait débarqué, comme prévu. Mais les similitudes s’arrêtaient là. Car, malgré sa réflexion comique, la personne en face de lui n’avait absolument rien de Rusard. Elle était plus grande, plus brune et, last but not least (encore heureux), beaucoup plus féminine. Sans oublier qu’elle était beaucoup, beaucoup moins désagréable à regarder. Euphémisme ? Ouais, okay, c’était un vrai canon. Sûr que si elle débarquait chez lui, elle dormirait pas dans la baignoire. Comment ça pas romantique ? Vous m’avez écouté quand je vous ai dit qu’Aidan James Ethridge ne connaissait absolument rien au romantisme quand il draguait ? Enfin, tant que ça fonctionne, pourquoi changer une équipe qui gagne ?
Et vous savez ce qu’il y’a de vraiment meilleur dans la situation réelle plutôt que dans la fictive ? C’est que dans la situation dont il avait rêvé, il ne faisait que se souvenir de ces décharges d’adrénaline. Là, il les ressentait. Ses hormones commençaient à le travailler. Ça promettait d’être comique. Enfin, ça dépend pour qui.
Quoi ?
Et là, méga déception. En temps normal, la personne en face aurait explosé d’un rire limite glouton à sa réflexion vaseuse. Mais là même pas. Fronçant les sourcils, Aidan commença à s’inquiéter sur son potentiel de charme. Il n’était pas rouillé à ce point-là tout de même ? Rien que l’autre jour, la veille de son installation à Poudlard, il avait dragué trois filles différentes en même temps. Donc ça ne venait pas de lui. Logique. Ça ne pouvait donc venir que d’elle. Soit elle n’aimait pas les hommes (quoiqu’il était persuadé de pouvoir faire changer de tendance à n’importe qui), soit elle était trop stupide pour comprendre la blague (quoique même sans comprendre, elles riaient d’habitude). Soit, et cette hypothèse était celle qui plaisait le plus à Aidan, il la troublait trop pour qu’elle réagisse. Là aussi, ça paraissait logique. Comment ? Vous me demandez comment vont les chevilles de notre beau-gosse interplanétaire ? Ah mais très bien, merci pour elles. Je disais donc... oui, il la troublait. Normal.
Pourriez-vous me dire exactement... Ce que vous êtes ? Euh… Qui vous êtes ? L’homme de vos rêves.
Oui je sais, qu’on le mette aux fers, c’est ça ? Comme d’habitude, toute notion de sérieux l’avait abandonné et avait été remplacée par une forte envie de s’amuser un peu. Avouez que y’a rien de plus drôle. Déjà qu’il l’avait complètement perturbée sans rien faire encore dans ce but (du moins le supposait-il), s’il cherchait à l’intimider encore plus, ça risquait d’être une vraie partie de plaisir. Et Aidan adorait jouer. Alors c’est parti et que le meilleur gagne. Premier round. Sourire WUKA, clin d’œil amusé.
Aidan Ethridge, infirmier. D’ailleurs, si vous avez besoin d’un docteur, n’hésitez pas. Et à qui ai-je l’honneur ?
Qu'est-ce qu'on s'amuse ! | |
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