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| All you need is love [PV] | |
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Yaëlle Leroy
Professeur d'Histoire de la Magie
Nombre de messages : 109 Age : 44 Sort Préféré : ~~~ Rôle : Professeur d'Histoire de la Magie Date d'inscription : 26/09/2006
| Sujet: All you need is love [PV] Mar 5 Juin - 13:06 | |
| L’amour… Ah! L’amour… Quel mot ridicule… Celui qui a inventé ce concept n’avait vraiment rien à faire de sa vie… Il fallait être sérieusement atteint psychologiquement pour imaginer que deux personnes, de sexe différent (ou non), pouvaient ressentir une émotion particulière au contact de l’autre, et que cette émotion devait porter un nom. L’amour. Ridicule. L’amour, ce n’est qu’un prétexte pour se compliquer la vie, comme l’être humain adore le faire. Et comme si ça n’était pas suffisant, il le transmet aux plus jeunes, pour ne jamais perdre ce goût de l’amour… Un leurre. Ainsi, l’être humain s’habitue dès le plus jeune âge à parler d’amour. Enfant, il s’invente des amourettes composées de fleurs, de dessins et de poèmes. Adolescent, il s’imagine vivre la plus grande histoire de sa vie. Adulte, il est un peu plus conscient de l’absurdité du mythe, mais prétend quand même y croire, pour les expériences que cela apporte. Parce que ça apporte de l’expérience, les relations dites « amoureuses ». Et c’est précisément ce qui attire ces créatures à l’existence banale, monotone, sans intérêt.
Alors quand l’existence que l’on mène est loin d’être banale, monotone, et sans intérêt, à quoi bon chercher l’amour? Après tout, ça apporte quoi, l’amour? Des problèmes, des larmes, des dépressions parfois… rien de très positif… Alors que l’admiration, le respect, la fascination, ça apportait tellement plus… La reconnaissance, cette agréable sensation d’être regardée, rien de plus grisant. Je suis Yaëlle Anne-Laure Cassandra Leroy, française, professeur d’Histoire de la Magie au collège Poudlard, et aimée de tous. Le professeur déambulait dans les couloirs, distribuant des sourires à qui en voulait, - et même à qui n’en voulait pas -. Outre cette activité très divertissante, ce qu’elle faisait dans ces couloirs n’avait rien de hasardeux. Elle savait très exactement où elle allait. Mais pour l’instant, elle n’y était pas, et elle avait encore quelques étages à monter pour y arriver. Et ce fut pendant son ascension à travers le château qu’elle assista à une scène, une scène qui retint toute son attention. Deux individus. Plus particulièrement deux élèves. Un jeune homme, et une jeune fille. Leurs noms importaient peu. Ce qui importait, c’était ce qu’ils faisaient. La jeune fille était adossée au mur, et le jeune homme, et bien… il se trouvait en face d’elle. Mais la distance qui les séparait était beaucoup trop courte au goût de Yaëlle. On aurait dit qu’ils étaient collés l’un à l’autre, et qu’ils se dévoraient mutuellement les lèvres. Ce spectacle ne ravissait pas la française, bien au contraire. Sans qu’elle s’en aperçoive, ses pieds avaient ralenti la cadence, et elle avait perdu le sourire qu’elle avait fixé à ses lèvres avant de quitter son bureau.
Cette vision lui remémora une foule de souvenirs, souvenirs qu’elle s’était appliquée à enfouir au plus profond de sa mémoire inconsciente, là où elle pensait ne jamais pouvoir les retrouver. Elle avait eu tort. On était en février. Le mois de février… Elle le détestait. Pour tout ce qu’il était, pour tout ce qu’il représentait. 14 février. La Saint-Valentin. Ce jour n’était qu’un tissu de mensonges, un attrape-nigauds destiné aux adolescents naïfs. C’était l’une des raisons pour lesquelles elle n’aimait pas ce jour. Il y en avait d’autres, elle en était sûre, mais elle ne s’en souvenait plus. Inconsciemment, elle ne voulait plus s’en souvenir. Mais inconsciemment, elle ne s’en souvenait que trop bien.On me dit que nos vies ne valent pas grand-chose, Elles passent en un instant, comme fanent les roses On me dit que le temps qui glisse est un salaud Que de nos chagrins il s’en fait des manteaux Un saut dans le temps plus tard, elle voyait une jeune fille. Chevelure brune, yeux de la même couleur, moyennement entretenus (comprenez « pas assez à son goût »). Marcher dans un couloir, ça n’avait rien de surprenant. Mais marcher dans un couloir où circulaient de nombreux élèves, et longer les murs pour ne pas se faire remarquer, c’était un peu plus surprenant… Ce qu’il y avait de surprenant? C’était qu’il s’agissait de Yaëlle elle-même, quelque treize ans plus tôt.
Vous savez, quand on est une jeune fille de treize ans, qui n’a pas vécu de choses exceptionnelles (mis à part l’utilisation de la magie, mais ça n’était pas très exceptionnel pour elle…), on croit à tout et n’importe quoi. On croit à la beauté du monde. « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». On croit ce qui est écrit dans les livres de Gilderoy Lockhart. On croit à la légende de Bloody Mary. Et enfin, on croit à des choses aussi ridicules que la Saint-Valentin, et l’amour. Et quand on croit à l’amour, et qu’on croit savoir ce que c’est. Quand on croit avoir trouvé le seul et unique amour de sa vie, en la personne d’un jeune homme, un magnifique jeune premier dont toutes les filles sont folles, et vous aussi. Mais vous savez que vous, c’est différent. Ce n’est pas que le physique, ce n’est pas que le charme, qui vous attire. C’est sa personnalité, sa manière de parler. Du haut de vos treize ans, vous vous sentez exceptionnelle, et vous voyez en lui votre âme sœur. En fait, vous ne voyez en lui que ce que vous voulez voir.
S’ensuivent alors une multitude de pensées, d’espoirs naissant, de rêves inavouables, et inavoués. The rise. Vous vous décidez à vaincre votre timidité, à lui parler, à lui expliquer tous les points communs que vous avez, et à lui démontrer ainsi que vous êtes faits pour être ensemble, que c’est votre destin, et que vous ne pourrez y échapper. The rise. Vous devenez si sûre de vous, vous l’aimez de plus en plus, et vous êtes de plus en plus persuadée que c’est réciproque. The rise. Il vous invite à sortir, pour la saint-valentin. Vous vous retrouvez au summum de votre relation. Mais vous ne vous rendez pas compte que quand on monte, il faut forcément redescendre, et que la chute peut être très douloureuse. Alors vous passez la plus merveilleuse journée qu’il vous ait été donné de vivre. La saint-valentin. And then… The fall. Vous entendez certaines rumeurs, mais vous n’y croyez pas. Les autres sont simplement jaloux de votre bonheur. The fall. Vous le cherchez partout, vous lui laissez pleins de messages, mais il ne répond pas. The fall. Il évite toute discussion, tout contact, avec vous. Vous vous sentez mal, vous pensez avoir fait quelque chose qui lui a déplu. Vous vous creusez la tête, vous désespérez, vous vous affolez. The fall. Vous écoutez de plus près les rumeurs qui circulent, et en découvrez une qui vous concerne directement. The fall. Vous allez le voir, vous lui demandez des explications, et il vous les donne, sans la moindre délicatesse. Vous n’avez été que l’objet d’un pari, d’un défi à relever. Il n’a jamais ressenti le moindre sentiment pour vous, et il préfèrerait que vous arrêtiez de lui parler. The fall.On me dit que le destin se moque bien de nous Qu’il ne nous donne rien et qu’il nous promet tout Il paraît que le bonheur est à portée de main Alors on tend la main et on se retrouve fou Cette jeune fille, était-elle destinée à subir le même sort qu’elle? Elle ne le lui souhaitait pas. Elle ne souhaiterait pas cela à sa pire ennemie. Quoiqu’en fait, tout dépendait de ladite pire ennemie. La jeune femme s’était presque arrêtée, et les deux adolescents qui avaient cessé leur exercices linguistiques la regardaient maintenant d’un air coupable. Mais enfin, que lui arrivait-il? Voilà qu’elle s’arrêtait au milieu d’un couloir pour observer deux adolescents qui s’embrassaient fougueusement. Elle accéléra soudainement le pas, et s’éloigna en ignorant les regards interrogateurs des deux élèves. S’il y avait une chose qu’elle n’aimait pas, c’était perdre le contrôle. Et c’était exactement ce qui venait de se passer. Elle avait perdu le contrôle. De son corps, de ses pensées, de ses émotions. De tout. Elle s’était laissée envahir par des souvenirs dont elle ne voulait même plus entendre parler. Il ne fallait pas que cela se reproduise, quoiqu’il se passe.
Après avoir monté un escalier, et tourné à un ou deux couloirs, elle arriva à destination. Et elle était plutôt soulagée d’y arriver. Parce que là où elle allait, elle ne risquait pas d’assister à une scène qui pourrait lui rappeller de mauvais souvenirs. Le seul genre de scènes auxquelles elle pourrait assister, c’était un élève studieux plongé dans un ouvrage à peine poussiéreux, sous l‘œil avisé d‘une bibliothécaire qui tenait plus à ses livres qu‘à sa propre vie. Poussant la porte, mademoiselle Leroy mis le pied droit dans l’antre des objets parallélépipèdes rectangles aux volumes variés, plus communément appelés livres. Et tandis qu’elle y mettait le pied gauche, son cerveau s’attelait à repousser le souvenir de la scène qu’elle venait de voir dans son subconscient. Les livres avaient désormais plus d’importance. Ce qui était écrit dans les livres, c’était à ça qu’elle devait penser. Oui mais ces lèvres qui se touchent, ses mains qui s’entremêlent, ces yeux qui s’échangent des regards débordant d’amour… L’amour… toujours l’amour… Mais il fallait l’oublier, ce mot. Le rayer du dictionnaire, le supprimer du vocabulaire. Parce que c’est bien connu: Eros planque une faux dans son carquois. | |
| | | Wolf Lark
Bibliothécaire Nombre de messages : 17 Date d'inscription : 01/05/2007 | Sujet: Re: All you need is love [PV] Mar 5 Juin - 18:17 | |
| L’Amour. Avec un A majuscule. Qui n’en a jamais rêvé ? Personne. Tout le monde en a rêvé, en a parlé, en a fantasmé, en a écrit des poèmes, en a pleuré sur des romans à l’eau de rose, s’est effondré devant des films romantiques. L’Amour, pour les Grecs, c’était l’affaire d’un certain Eros, Dieu aux flèches acérées et impitoyables. Qui tirait au hasard. Sans doute un très bon archer. Mais sans aucune jugeote par moment. Qui n’a jamais connu l’amour non-partagé ? Encore une erreur de ce crétin d’Eros. Au fil du temps, ce Dieu est devenu un chérubin potelé. Un air d’ange. Des fois, il l’était. Des fois, il ne l’était pas. L’Amour, on pourrait disserter dessus pendant des heures et des heures. Des auteurs y ont consacré des pages et des pages au fil des siècles, les peintres ont usé leurs yeux et leurs couleurs sur d’innombrables toiles pour essayer de le représenter, des musiciens ont composé d’innombrables morceaux en son honneur, des cinéastes ont essayé de le rendre à l’aide d’une caméra et de textes déclamés… Mais l’Amour est toujours aussi insaisissable, même après toutes ces années. Il faut le prendre quand il vient, et supporter qu’il reparte. Et tout le monde était égal devant l’Amour. Qu’on soit gros ou maigre, grand ou petit, qu’on ait les cheveux gras ou pas, un air de pitbull ou d’ange… Et qu’on soit un garçon ou une fille, une femme ou un homme. Tous logés à la même enseigne.
Oui, même le bibliothécaire, là, assis à son bureau, en train de prendre des notes sur un gros volume d’arithmancie avancée. En train de prendre des notes. Toujours studieux, même après toutes ces années, le Wolf. Rien ne semblait pouvoir arrêter son envie d’apprendre, même son brillant diplôme au sortir de l’Ecole de Magie Supérieure de Suède. Rien, et surtout pas son poste de bibliothécaire de Poudlard. Rien, pas même l’Amour. Non, il avait toujours été sérieux, même amoureux. Il n’aurait jamais séché un seul cours pour une escapade avec sa bien-aimée. Il n’aurait jamais bâclé ses devoirs, même pour passer plus de temps avec elle. Aidan le chambrait assez souvent là-dessus, quand ils étaient encore élèves ici. Il lui disait souvent que Keri allait finir par sortir avec un cancre, un mec qu’elle n’aurait pas à partager avec ses parchemins et ses livres bien-aimés. Mais la jeune fille n’avait jamais fait la moindre remarque là-dessus. Sonja non plus. Petite mise au point : Keri, Keridwen de son vrai prénom, un des membres de leur gang infernal de Poudlard, le K de WUKA. Ils étaient sortis ensemble à partir de leur quatrième année. Trop jeunes sans doute avant pour s’intéresser à autre chose qu’aux bons fous rires entre copains. Et puis, à la fin de leurs études à Poudlard, prenant deux chemins différents, ils s’étaient séparés d’un commun accord. Il était parti en Suède, célibataire, avec une once de mélancolie, mais pas d’amertume. Et là arrivait Sonja. Une Suédoise, blonde, élancée, et plus que brillante. Avec un humour irrésistible. Il n’avait pas mis longtemps à succomber à son charme. Et inversement. Sonja donc. Même topo : après la fin de leurs études, ils s’étaient séparés. Elle voulait qu’il reste en Suède, mais lui voulait plus que tout rentrer chez lui… Séparation un peu plus déchirante, étant donné qu’elle n’était pas tout à fait d’accord. Mais la vie devait suivre son cours. Keri et Sonja. Les deux seules filles qui avaient compté pour Wolf. Il avait eu d’autres occasions, ais il n’était pas un tombeur dans le genre de son meilleur ami, mais néanmoins agaçant par son charme, Aidan. Cependant, ce qu’il n’avait toujours pas compris, c’es qu’il en avait autant que lui. Dans un style différent, voilà tout. Mais multplier les conquêtes de l’avait jamais intéressé. Un mauvais sujet pour Eros. Il ne l’avait croisé que deux fois. Et il ne s’en portait pas plus mal. Et pour l’instant, il avait fait mentir le vieux dicton : jamais deux sans trois. Enfin … Comme dirait un autre adage : qui vivra verra .
Mais non, pour l’instant, Lark était en train de travailler, pour changer. Bon, c’est vrai qu’à choisir il serait bien à l’infirmerie avec Aidan, juste assis sur un lit à discuter. Mais en même temps, c’était pour s’occuper des élèves et des livres qu’il était là, par pour perdre son temps à bavarder avec son meilleur amie. Dommage, sans doute, mais ils avaient quand même bien assez de temps pour se retrouver. Il n’aurait jamais cru ça, si on le lui avait dit : qu’eux deux se retrouvent à travailler à Poudlard. Mais bon, ç’avait été un lieu tellement magique, et ils y tenaient tellement que quelque part, s’ils avaient eu ne serait-ce qu’une chance infime de le faire, ils l’auraient fait. Et puis, Wolf aimait travailler, et il aimait son travail. Bien souvent, il fermait la bibliothèque à 19h30 précises, ne mettant jamais un élève vraiment intéressé par son travail à la porte. Il était toujours disposé à expliquer des points peu clairs d’un sujet, de quelque matière que ce soit, et le pire, c’était qu’il était calé en absolument tout. Il avait parfois recours à quelques livres pour lui rafraîchir la mémoire. Mais sinon, il était parfaitement opérationnel. Madame Pince avait vu juste : il était parfait pour ce poste. Il n’avait jamais rechigné à expliquer quelque chose à quelqu’un et mieux, il adorait ça. Il aurait sans doute fait un bon professeur. Mais un professeur doit préparer ses cours … Non, argument non valable, ça ne l’aurait pas dérangé. Disons juste que ça ne s’était pas présenté comme ça, et voilà tout. Il était très content avec « sa » bibliothèque. Et en plus, ça lui permettait de poursuivre des recherches sur la thèse qu’il avait formé quand il était en Suède et qui lui avait d’ailleurs valu une mention spéciale de ses professeurs. Une théorie jusqu’alors inexplorée sur l’alliance du chiffre sept et du nombre onze … Il comptait bien arriver à mettre un théorème au point, s’il le pouvait. Inutile ? Allez dire ça aux Briseurs de Sorts, ils vous expliqueront. Et c’était sur cela qu’il travaillait en ce moment même. Il avait encore du travail, certes, mais il ne désespérait pas. Un jour, qui sait, les élèves apprendraient la théorie de Lark… Il secoua la tête, amusé à cette pensée, et replongea sa plume dans son encrier. Plus tard, les rêves de gloire. Ce n’était pas ce qui lui importait. Pas plus que l’Amour d’ailleurs. Et pourtant, Eros était à l’œuvre dans la bibliothèque.
Depuis le premier jour où il était arrivé en réalité. Depuis qu’il avait aidé cette jeune Serdaigle, la rumeur s’était répandue que le nouveau bibliothécaire ferait même lever les yeux d’Hermione Granger de ses livres. Et force avait été de constater que c’était vrai. Enfin, personne n’avait vu Hermione le dévisager. Mais toutes avaient approuvé la rumeur. Il paraissait même que c’était un ami du superbe brun qui s’occupait de l’infirmerie, et qu’il était encore plus canon que le nouveau prof de botanique. Rumeur une fois de plus, approuvée. Et Wolf ne savait pas comment cela se passait pour son ami, mais il avait déjà retrouvé une paire de choses dans son sac, un poème enflammé, un lapin en peluche, et même une demande en mariage. Décidément, Eros était bien facétieux. Mais bon, cela l’amusait plus qu’autre chose. Et les filles restaient très studieuses dans la bibliothèque. Et aucune ne s’était jetée sur lui, pensa-t-il avec humour. Ah lalala, ces gamines, donnez leur un louveteau plus âgé qu’elles, avec un sourire WUKA, un style légèrement rétro qui lui allait si bien, des manières de gentleman, et paf, elles tombent toutes dans les pommes. Il faudrait qu’il en parle à Aidan, ça le ferait sans doute rire. Enfin, si ça se trouve, lui avait déjà eu une élève se déshabillant entièrement devant lui pour qu’il l’ausculte. Ça n’aurait pas du tout étonné Wolf, pour tout dire. Aidan avait toujours été plus populaire auprès de la gent féminine. Plus Smooth, plus Rico Suave sans doute. Mais ça n’avait jamais été un problème entre eux. Ils ne se marchaient pas sur les plates bandes. Wolf vait Keri, Aidan Unity, et quand Aidy était venu en Suéède, Wolf lui avait déjà parlé de Sonja, aussi ne tenta-t-il rien avec, mais sortit du coup avec au moins trois étudiantes sur les dix jours pendant lesquels il était resté. Quand je vous dis qu’Eros est un sacré lascar …
Mais était-il encore dans la bibliothèque, en cette matinée de Février ? Nul n’aurait pu le dire. Wolf releva la tête, se gratta doucement le menton avec le bout de sa plume d’aigle. Pas d’adolescents en train de s’embrasser … Non, Eros devait avoir fait ses valises et être allé voir ailleurs. Tant mieux, c’était une bibliothèque, pas une salle de rencontres. En même temps, on ne peut jamais être sûr de rien, avec cet énergumène… Il allait se replonger dans ses notes quand la porte s’ouvrit. Comme à chaque fois que quelqu’un entrait, il releva la tête. Et il la vit.
Brune, élancée, élégante, avec une silhouette des plus affolantes. Une jeune femme d’environ … son âge. Pas une élève donc. Bonne déduction, Sherlock. Elle n’était pas concierge, il était beaucoup moins sexy, elle n’était pas infirmière, il était beaucoup moins féminin, alors elle devait être prof. C’était ça de ne pas traîner dans la salle des profs et de préférer la compagnie des élèves … On ratait pas mal de choses. Euh … Wolf ? Retourne-toi. Quoi, me dit pas qu’il y a un gros bébé joufflu et hilare avec un arc donc la corde vibre encore d’une flèche qui vient de mme planter dans le dos ? Euh …. D’accord, d’accord, je veux rien savoir. Et puis non, il n’était pas amoureux. Juste, cette personne était particulièrement belle, et il avait toujours eu un goût certain pour les belles choses. Et pour les belles personnes par la même occasion. Par personne, entendre femme. Non, il n’était pas gay, jusqu’à preuve du contraire. Il avait bien le droit d’admettre qu’elle était jolie, non ? Jolie, mais apparemment perdue. Wolf fronça les sourcils. Elle n’avait pas vraiment l’air de quelqu’un se rendant à la bibliothèque. Généralement, les élèves avaient l’air soit sûr d’eux et prêts à en découdre, soit avaient une tête d’enterrement comme s’ils allaient à l’échafaud. Mais non, elle, elle semblait lointaine, comme si elle ne savait pas exactement ce qu’elle faisait là. Bizarre autant qu’étrange. Attendez, il était bibliothécaire, non ? Il devait aider ceux qui semblaient perdus dans l’enceinte de cette pièce, non ? Oui, enfin surtout quand il s’agissait de devoirs ou de bouquins. Ben oui, et alors, elle n’était sans doute pas venue pour faire une partie de Bavboules, si ? Tu cherches pas à te donner une raison, là ? Non. Je suis professionnel ma grande.
Il posa donc sa plume, se leva, replaçant sans bruit sa chaise, et s’approcha doucement de la jeune femme, à laquelle il demanda, dans un sourire WUKA :
Excusez-moi Mademoiselle … Puis-je vous aider ? | |
| | | Yaëlle Leroy
Professeur d'Histoire de la Magie
Nombre de messages : 109 Age : 44 Sort Préféré : ~~~ Rôle : Professeur d'Histoire de la Magie Date d'inscription : 26/09/2006
| Sujet: Re: All you need is love [PV] Ven 6 Juil - 22:47 | |
| Eros… Non mais vraiment, la bêtise humaine dépasse les limites du raisonnable… Eros, le Dieu de l’amour. Parce que ce truc devait avoir un Dieu, comme si ça n’était pas déjà assez ridicule. M’enfin, tout ça, c’est la faute aux livebox Grecs, qui cherchent à tout prix un Dieu à chaque élément de leur vie, aussi futile soit-elle. Eros, donc, Dieu de l’amour. Depuis des milliers d’années, des gens prétendent être victimes de ses sautes d’humeur, ne se rendant pas compte qu’Eros a d’autres chats à fouetter que ces pauvres hommes et femmes insignifiants. Il devrait, en tout cas. Parce que son apparence laisse un peu à désirer, surtout d’après les rumeurs les plus récentes… No offense. M’enfin, un bébé volant qui fait mumuse avec des flèches, c’est pas forcément la plus sexy des tenues qu’il pouvait trouver pour se mettre en valeur. Parce que techniquement, le Dieu de l’amour, il est censé inspirer l’amour, l’envie d’aimer, pas l’envie de fuir et de ne surtout pas tomber amoureux. M’enfin… j’dis ça, j’dis rien, il fait ce qu’il veut de son corps le Eros. D’ailleurs, quand bien même il serait le plus attirant des hommes, Yaëlle ne voulait pas tomber dans ses filets. Elle tenait beaucoup trop à son indépendance et à sa liberté de sentiments ( nouveau concept qu’elle a inventé. Il faudrait d’ailleurs penser à lui signaler que ça veut rien dire…). Autrement dit: Love is just a game. L’amour n’est qu’un jeu. Et elle était loin de se douter qu’en entrant dans cette bibliothèque, elle allait commencer une nouvelle partie.
Excusez-moi Mademoiselle … Puis-je vous aider ?
Un jeune homme, pas si jeune que ça en fait, vint l’interpeller, et lui proposer son aide. Son aide? Pourquoi son aide? Ressemblait-elle à quelqu’un qui avait besoin d’aide? Non… Enfin si, peut-être. Après réflexion, c’était un oui définitif.
Oui
Vous voulez savoir quelle est cette réflexion qui l’a poussé au oui? C’est tout simple, ça s’appelle l’observation. Elle s’était intéressée d’un peu plus près à la personne qui était venue lui proposer de l’aide, et l’avait observé. Un homme d’environ son âge. Adulte, donc. Ça semblait déjà beaucoup plus intéressant que ces adolescents en pleine croissance à la recherche de sensations fortes. Mais tout cela n’explique pas ce qui a entraîné un « oui » si clair et précis. Si je vous dis « sourire charmant à faire perdre la tête la plus insensible des françaises », ça va mieux? Si oui, félicitations, vous avez compris. Si non, faites le pont.
Oui, je cherche la bibliothécaire, euhm…
Comment s’appelait-elle déjà? Pourquoi fallait-il qu’elle ait un trou de mémoire, pile au moment où il ne fallait pas? Elle allait paraître ridicule devant cet homme, il ne fallait surtout pas. Elle allait perdre le contrôle devant un homme, il ne fallait surtout pas. C’était hors de question. Et pourtant, c’était ce qui se passait. Parce qu’elle avait très bien révisé son discours avant de sortir de son bureau, et elle avait fait en sorte de se souvenir du nom de la bibliothécaire, au cas où elle avait à l’appeler par son nom. Mais entre le moment où elle l’avait appris et celui où elle devait l’utiliser, il y avait eu des évènements imprévus qui l’avaient déstabilisée. D’abord ce couple dans le couloir, puis cet homme. En fait, c’était surtout le deuxième évènement qui la déstabilisait sur le moment, mais elle refusait de l’admettre. Depuis quand se laissait-elle déstabiliser par un homme? Il fallait vraiment qu’elle se reprenne, qu’elle ne se laisse pas entraîner par un sourire, et qu’elle ne tombe pas dans ses griffes acérées de loup. Vous savez, un loup, ça a la tête d’un chien, c’est tout mignon et tout, au début. Et puis, quand vous tombez dans son panneau, vous êtes prise au piège, et vous ne pouvez plus en sortir. Pour les hommes, c’est pareil. Voilà la leçon de vie de Yaëlle; son credo, son hakuna matata à elle. Et elle avait eu tellement peu de pratique avec les hommes ces derniers temps, qu’elle en avait presque oublié qu’ils portent toujours de jolies fleurs pour cacher leurs pinces… *!*
Pince! Pardon, Madame Pince…
Et voilà qu’elle se montrait impolie maintenant, se rabaissant au niveau des élèves en appelant les adultes directement par leur nom, sans le signe de respect qui leur était dû. D’ailleurs, où était-elle, la Pince? Elle n’était pas à son bureau, et il était rare d’entrer dans sa bibliothèque sans qu’elle vous lance un regard vous rappelant qu’ici, c’est elle qui commande. Et puis au fait, qui était cet homme? Elle ne l’avait jamais vu avant, et il était évident que ce n’était pas un élève… Et puis il lui avait proposé son aide, ce qui voulait dire qu’il avait le pouvoir de l’aider - à moins qu’il ait voulu aidé Yaëlle parce qu’il la trouvait charmante, ce qui n’aurait pas été étonnant -. C’était peut-être une sorte d’assistant… Oui, ça devait sûrement être ça. Enfin bref, on va pas y passer la nuit, il fallait qu’elle parle à la bibliothécaire, pas à son assistant. Dommage… Si elle avait eu le choix, elle aurait largement préféré l’assistant.
Vous savez où elle est? | |
| | | Wolf Lark
Bibliothécaire Nombre de messages : 17 Date d'inscription : 01/05/2007 | Sujet: Re: All you need is love [PV] Sam 14 Juil - 15:18 | |
| Un peu d’activité dans ce monde de livres poussiéreux et ennuyeux. Oulah, Wolf, c’est bien toi qui parle là. Nan, nan, c’est le gros bébé joufflu qui me tire la langue de sur l’étagère. il lui manque une flèche ? Ouais, apparemment. Et merde. Non, évite de secouer la tête, elle va te prendre pour un fou. Même s’il ne le fit pas, la pensée y était. Quelle plaie ce Cupidon. Quel abruti. Il venait de comprendre pourquoi il était représenté par un bébé : il avait autant de cervelle et de discernement, sinon moins. Un bébé, ça ne devrait pas jouer avec un arc et des flèches, il risquait de blesser quelqu’un, ou même de se blesser. Quoi que, dans ce cas précis, le bibliothécaire n’aurait même pas sourcillé si cet empêcheur de vivre en rond s’était planté une de ces saletés de flèches dans l’œil. bon débarras. Quoi que non, en fait, avec un œil en moins il viserait encore moins bien, et risquait de faire encore plus de dégâts. Aucun moyen de ce débarrasser de ce gêneur. Il fallait faire avec. Allez, c’était pas si terrible, si ? Si. Ouais. T’as raison. Mais réfléchissons deux secondes : il ne manquait qu’une flèche par rapport à tout à l’heure, c’était bien ça ? Bon, alors vu le nombre de personnes dans la pièce, ce n’était pas sûr que ce soit lui, n’est-ce pas ? Ça pouvait très bien être un élève, ou … ou elle tiens. Mais pas forcément lui. Alors pourquoi ce bébé ricaneur t’es le seul à le voir mon louveteau ? Et pourquoi c’est à toi qu’il tire la langue et qu’il fait des grimaces. Non, non, ça ne voulait rien dire. Garder la tête froide était la clef. Ça ne voulait rien dire. Ce n’était pas forcément ce à quoi il pensait. Et puis l’espoir fait vivre, non ?
Oui.
Ah, merci d’adhérer à mon point de vue, ça fait plaisir … Que … ? Retour sur Terre. Face à cette femme … magnifique, il fallait bien dire ce qui était. Elle venait de répondre oui. Oui à quoi déjà ? Avec les gesticulations de l’autre hideux bébé, il avait complètement perdu le fil. Casse toi, espèce de gravure d’horreur. Non, il ne parlait pas de la charmante personne en face de lui, mais de … ah, il venait de disparaître. Bonne chose. Donc … Oui à quoi ? Oui je le veux ? … Du calme mon louveteau, zen, va pas trop vite en besogne tu veux ? Quelle question as-tu bien pu lui poser pour qu’elle réponde oui ? Vous avez un petit ami ? Hum, non, t’aurais pas osé. Vous avez déjà rencontré ma bombe sexuelle de meilleur ami ? Si c’était ça, aucune chance pour lui. Chance de quoi ? Tu te reprends mon vieux, oui ou non ?Donc, oui… Voyons, il était dans la bibliothèque, non, dans SA bibliothèque, et elle venait d’entrer et n’avait vraiment pas l’air de savoir où elle en était. Ah, ça, le sourire WUKA… AIDAN SORS DE CE CORPS ! Tu peux être un peu professionnel mon gars ? Professionnel. Voilà ! Elle semblait paumée, et c’était son boulot de s’occuper des gens dans sa bibliothèque. Donc, il lui avait proposé de l’aide. a + b = … a+b. Elémentaire mon cher Lark. Donc … oui, elle veut de l’aide. Bien, t’avances… trop long à la détente mon vieux, t’es rouillé.
Oui, je cherche la bibliothécaire, euhm…
La bibliothécaire ? Est-ce qu’il avait l’air tellement d’une femme ? Vexé le Wolf. Oh, non. Réfléchis. Tu as remplacé Pince hier. Donc, elle n’est simplement pas au courant du changement. Ne te sens pas menacé dans ta virilité immédiatement, c’est ridicule là.
Pince! Pardon, Madame Pince…
Ben voilà mon grand. Qui te confondrait avec une femme ? Soulagé, légèrement. Elle cherchait Madame Pince … Ah, pas de chance. Mais c’était bon pour lui : si elle cherchait Madame Pince, ça voulait dire qu’en fait, elle le cherchait lui même si elle ne le savait pas encore. Enfin … Au sens professionnel du terme, bien sûr. Bien sûr, voyons, quoi d’autre ? Ah, les bébés de nos jours, je vous jure. Oui, donc, je disais, parce que ce n’était sans doute pas pour se confier à Pince qu’elle la cherchait. C’était pour du travail, quelque chose de sérieux, quelque chose de concret, quelque chose qui ne souffrait aucune fantaisie, quelque chose qui requérait une concentration implacable et qui ne laissait donc pas le temps aux pensées stupides et surtout pas à des sentiments qui semblaient pourtant annoncés par cet espèce de fantoche ridicule. Donc, concentration. Arrête de la détailler comme ça … Aidan, qu’est-ce que j’ai dit ? AIDAN SORS DE CE … Ah, t’y es pas ? Bon sang, reprends toi Wolfy, c’est du boulot, du boulot … Que vous dire les élèves ? C’est bien toi qui disait que la bibliothèque n’était ni un salon de thé, et qu’ils n’étaient pas là pour draguer ? Oui, absolument. Il se reprit donc, reprenant une posture légèrement plus droite, un regard moins … baladeur, et allait lui répondre.
Vous savez où elle est?
Un peu qu’il le savait. Mais il n’allait pas lui raconter la vie privée de son prédécesseur, si ? Enfin … Il y avait des limites quoi.
Absolument. Elle est en Ecosse chez sa sœur, prenant une retraite plus que méritée. Je suis son remplaçant si vous souhaitez donc voir le bibliothécaire, et bien il se trouve que c’est moi. En quoi puis-je vous être utile ?
Un grand sourire illumina ses lèvres alors qu’il prononçait ces mots. Oui, ça avait décidément du bon ce poste. Il pouvait aider les charmants professeurs de Poudlard. Au moins une enfin. Il eut un léger mouvement de tête, avant de se rendre compte qu’il avait omis un léger détail :
Oh, suis-je stupide, je ne me suis même pas présenté.
Il eut un léger mouvement de tête :
Wolf Lark. Et vous êtes … ?
[HJ: Désolé si ce n'est pas top, jsuis malade ^^'] | |
| | | Yaëlle Leroy
Professeur d'Histoire de la Magie
Nombre de messages : 109 Age : 44 Sort Préféré : ~~~ Rôle : Professeur d'Histoire de la Magie Date d'inscription : 26/09/2006
| Sujet: Re: All you need is love [PV] Lun 30 Juil - 11:49 | |
| Elle devait parler à la bibliothécaire, pas à l’assistant… Cela signifiait, en clair, qu’elle ne pourrait pas continuer à l’observer sans éveiller les soupçons, parce que oui, elle l’observait. Et avec beaucoup d’attention. Elle en était inconsciente, mais elle aurait été incapable de détacher son regard de cet homme, même s’il l’aurait fallu, même avec toute la volonté du monde. Elle ne voulait pas se l’avouer, parce qu’être à ce point fascinée par un homme, ça signifiait ressentir quelque chose pour lui. Et ressentir quelque chose pour un homme, quelque chose en cinq lettres qui commence par un a et qui se termine par un r et qui est mou à l’intérieur, c’était absolument hors de question. Alors elle se disait qu’elle l’observait parce que, soyons clairs, il était tout à fait agréable à regarder, et que faire plaisir à ses yeux n’était pas un crime. Elle pourrait s’arrêter quand elle le voudrait, bien sûr. Et d’ailleurs, il fallait qu’elle s’arrête. Bientôt. Il irait chercher madame Pince, et à ce moment-là, elle devrait porter toute son attention à la bibliothécaire, reléguant l’assistant au second plan. Oui, elle allait bientôt s’arrêter, mais en attendant, elle pouvait en profiter encore un peu, un petit peu, encore un tout petit peu…
Elle l’observait toujours, d’un air intéressé, plus qu’intéressé, même. Et elle ne réalisa pas tout de suite qu’il s’était mis à parler, qu’il lui répondait en fait. Tout ce qu’elle voyait, c’était ce visage charmant, et ces lèvres qui bougeaient au ralenti. Là, elle réalisa. Et évitant de secouer la tête, elle cligna des yeux pour se ressaisir, jusqu’à ce que l’image qu’elle voyait revienne à vitesse normale. Elle en entendit juste assez pour comprendre que celui qu’elle avait devant elle et qui lui causait tant d’égarement était le bibliothécaire, et que c’était à lui qu’elle devait s’adresser. Un mélange de soulagement et d’effarement s’empara d’elle. Elle pourrait continuer à l’observer à sa guise, comme elle le souhaitait tant. Mais dans l’état dans lequel elle était, elle était incapable d’avoir une conversation normale avec lui, sans être perturbée. Était-ce vraiment grave? Oui. Et non. Oui, parce qu’elle ne voulait pas perdre le contrôle, et se montrer faible face à cet homme attirant. Et non parce que, justement, il était attirant, et que pour une fois qu’elle pouvait croiser quelqu’un de plus attirant qu’un manche à balai dans ce château perdu au milieu de nulle part, ça ne lui ferait pas de mal d’en profiter. Tout ce dont elle devait s’assurer, c’était de ne pas se laisser envahir par les sentiments. Et pour cela, une bonne douche froide s’imposait. Au sens figuré, bien sûr. Vous n’imaginez quand même pas que votre professeur préféré allait prendre congé de son hôte, courir jusqu’à la salle de bains, se plonger sous l’eau froide, et revenir sans rien dire? Non, elle ne pouvait se permettre d’avoir les cheveux trempés à cette heure de la journée, dans un moment comme celui-ci. Donc non, ça n’était pas possible, ça n’arriverait pas.
En quoi pouvez-vous m’être utile? Et bien… En beaucoup de choses.
En réponse à son sourire, elle lui adressa l’un de ces sourires charmeurs dont elle seule avait le secret, et qui lui assurait une cote de popularité toujours élevée, de Beauxbâtons à Paris. En était-il de même à Poudlard? Elle voulait croire que oui. Que dis-je, elle en était sûre.
Oh, suis-je stupide, je ne me suis même pas présenté.
Stupide? Mais non, voyons. Vous êtes trop élégant pour être stupide.
Wolf Lark. Et vous êtes … ?
Reprenant son accent purement français, elle plongea son regard brun dans celui de Wolf Lark, et répliqua.
Yaëlle Leroy
Sans quitter les yeux du bibliothécaire, elle lui tendit la main droite, et continua
Professeur d’Histoire de la Magie, enchantée.
Enchantée, ça oui, elle l’était. Pouvoir enfin user de son charme sur un spécimen qui en valait vraiment la peine, c’était tout ce qu’il y avait de plus réjouissant. Mais en valait-il vraiment la peine? Seul l’avenir le lui dirait. En tout cas, il était certainement plus intéressant que tout ce sur quoi elle avait pu tomber jusqu’à maintenant. Charmant, jeune, et célibataire! Comment ça, elle ne le savait pas? Bien sûr que si, elle le savait, elle le voyait dans ses yeux.
Enfin, elle reprenait le contrôle. Tout allait bien, dans le meilleur des mondes. Enfin non, pas dans le meilleur des mondes. Dans le meilleur des mondes, ils ne seraient pas dans une bibliothèque remplie d’élèves qui les regardaient avec curiosité. Mais elle ferait avec ce qu’elle avait, comme toujours. En attendant, elle devait se montrer sérieuse, et professionnelle, avec tous ces yeux braqués sur eux, et qui ne la déplaisaient pas tant que ça, finalement. Même si elle avait manqué de pratique, ses bonnes habitudes réapparaissaient aisément. Elle adopta un air détaché, tout en gardant ses yeux fixés sur son interlocuteur.
Puisque c’est à vous que je dois m’adresser, et bien soit. Je voudrais voir les livres que vous avez en Histoire de la Magie. En fait, il me faudrait la totalité de vos livres d’Histoire.
Pas une hésitation, pas un bafouillage, maîtrise totale. Elle avait de quoi être fière. Mais elle ne l’était pas. Du moins, pas plus que d’habitude. Après tout, c’était tout à fait normal qu’elle ait une telle maîtrise. Si elle n’en avait pas eu, elle se serait inquiétée, mais là, il n’y avait rien de spécial à relever. Elle n’était pas non plus particulièrement fière de sa performance, c’est-à-dire de parvenir à rester professionnelle tout en jouant son jeu. C’était normal, elle l’avait déjà fait, elle en avait l’habitude. Elle jouait tout le temps à ce jeu, dès qu’elle en avait l’occasion. Et elle était plutôt douée. A vrai dire, elle adorait ça. Séduire, sans être séduite.
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