Poudlard Fantastique
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 Repli stratégique

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Robbie Spencer
7ème Année à Gryffondor (AD)
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Robbie Spencer


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MessageSujet: Repli stratégique   Repli stratégique Iconminitime1wn2Dim 20 Mai - 20:41

-Réservé à Keira Hardper-


« Spencer reviens ici tout de suite ! »

Une voix féminine retentissait avec force dans la salle commune des Gryffondor. Miss Alicia Frerdway, les poings sur les hanches, jaugeait de son regard saphir un garçon qui s’éloignait discrètement. Ce dernier, grand brun aux yeux noisettes se tourna en direction dans quelques éclats de rire. C’était un Gryffondor de septième année, espiègle comme on n’en faisait plus. Un carnet sous le bras, il semblait sur le point de quitter la pièce. Mais l’injonction de sa camarade, digne de Mcgonagall l’en empêchait. Il lui fit donc face un sourire d’excuse aux lèvres. Seulement voilà, Alicia ne semblait pas vouloir rire. Elle décréta tout en montrant un bout de parchemin :

« C’est quoi CA ? »

Le Gryffondor jeta un coup d’œil à ladite feuille avant de pouffer de rire. Il n’y avait pas à dire, c’était vraiment tordant ! Sur le dessin qui avait été griffonné à la va-vite, on voyait une grande blonde qui n’était autre qu’Alicia, courant après un personnage semblant apeuré. Grâce à un sortilège très pratique, la scène était animé, et quelques ‘AHHRGH’ apparaissaient à intervalle régulier près du visage du garçon représenté. Ce garçon n’était autre que John Miles, un autre élève de leur maison en septième année. Bien que le dessin ne soit pas parfait, l’animation était des plus comique ! Si Alicia n’appréciait pas cette petite caricature, c’était pour une raison simple : L’auteur –autrement dit Robbie- connaissait son attirance pour ce fameux John. Et au lieu de garder son secret (comme l’aurait fait toute autre personne à son humble avis), Alicia trouvait cette manie de laisser traîner ses affaires un peu partout inadmissible !
Robbie ne cessait de sourire et malgré le regard assassin que la jeune fille pouvait lui lancer il répondit d’un ton joyeux :

« Ben c’est un dessin.
-Oui je le vois bien !! Ce que je veux savoir, c’est POURQUOI tu laisses traîner ce genre de choses sur les tables de notre salle commune !!
-‘Avais oublié.
-Oublié ?? OUBLIE ?!! Spencer, TOUT le monde l’a vu !!
-Tu t’en fous, personne qui sait que c’est toi. Puis en plus, même si c’était le cas je vois mal comment on pourrait faire le rapprochement entre ce dessin et…
-Chuuut !! » La jeune fille jeta des regards aux alentours avant de reprendre à vois basse, mais toujours aussi ferme :
« La prochaine fois que je retrouve ce genre de…blagues trainant partout dans le château, gare à toi Spencer !
-Ou sinon j'ai une idée. Je vais parler à ce cher John et…
-TU NE FAIS RIEN DU TOUT !! »

Replis stratégique. Robbie adressa un dernier sourire d’ange à sa camarade avant de s’esquiver dans un dernier rire. Mais la grande blonde ne semblait pas vouloir le lâcher d’aussi tôt. Car tandis qu’il passait le pas de la porte sa voix angoissée et forte s’élevait derrière lui.

« SPENCER !! Reste…reste ici ! »

Aïe, aïe, aïe, vite, partons d’ici ! Alicia pouvait être une charmante fille lorsqu’il n’était pas question de John. Mais seulement quand il n’en était pas question ! Dans le cas présent on ne pouvait rien en tirer. Le mode ‘furie’ était bien trop compliqué à gérer et Robbie en était parfaitement conscient. Comme il s’avait qu’elle ne le lâcherait pas sans avoir obtenu d’avantage d’explications !
Il fallait vite se cacher, mais ou ? Une idée traversa l’esprit du garçon qui dévala les escalier pour sortir hors du château. Dehors, il faisait un temps brumeux et la rosée du matin ne s’était pas encore totalement envolée. Marchant d’un pas rapide –non sans jeter quelques regard en arrière- Robbie se dirigea vers les serres. Trouvant un endroit abrité qui pourrait le protéger à a fois du mauvais temps et des foudres d’Alicia Ferdway il prit
place près de la façade, sortit son bloc note et commença à griffonner sans grande inspiration.
Alors qu’il commençait à pester contre sa mine de crayon (venant alors de se briser), il remarque l’arrivée d’une élève en sa direction. Keira Hardper qu’il connaissait principalement de vue venait en sa direction. Lorsqu’elle fut à sa hauteur, il dû lui adresser la parole pour qu’elle daigne enfin poser les yeux sur lui.

« Salut ! Tu es Keira Hardper c’est ça ? J’ai pas d’inspiration, tu crois pouvoir m’en donner ?»

Cette étrange question il l’avait prononcé d’un ton faussement larmoyant avant de sourire de toutes ses dents. Il connaissait la discrétion de la jeune fille, presque autant que sa froideur envers les autres élèves de sa classe. Mais Robbie n’était pas du genre à se laisser freiner par ce genre de choses. Alors, son crayon à la verticale il attendait une réaction de la part de la Serdaigle.
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Keira Hardper
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MessageSujet: Re: Repli stratégique   Repli stratégique Iconminitime1wn2Lun 28 Mai - 21:19

« Hardper, note maximale. Bravo. »

Keira saisit la liasse de parchemins que lui rendait McGonagall sans marquer aucune surprise. La lueur d’approbation qu’elle vit dans le regard de l’enseignante de métamorphose lui fit tout au plus ressentir une pointe de satisfaction. Mais rien de plus. Elle avait travaillé dur pour ce devoir sur les Animagus ; la récompense était donc tout juste à la hauteur de ses attentes. Rien d’extraordinaire.
Levant les yeux, Keira leva un sourcil interrogateur en direction de Megan. Cette dernière, située à l’autre bout de la classe, eut un immense sourire et leva le pouce ; puis elle ouvrit ses deux mains en écartant les doigts.

« 10 ? » dit silencieusement Keira en faisant la moue.

Son amie approuva d’un vigoureux hochement de tête, apparemment ravie d’avoir obtenu la moyenne. Keira ne put s’empêcher d’esquisser un vague sourire.
La Serdaigle rangea rapidement le devoir dans son sac et se leva pour sortir –elle devait rendre un devoir supplémentaire à Chourave- mais se retrouva nez à nez avec une jeune fille rousse, Nadia Gomson, toute rouge et levant avec difficulté de grands yeux timides sur elle.

« Heu… Keira ? Est-ce que… est-ce que ça te dérangerait de m’expliquer… enfin tu vois, comme tu as eu la meilleure note… et en fait, je… je n’ai pas bien compris le… le processus de…
-Le processus de transformation d’un Animagus ? termina Keira à toute vitesse. C’est assez simple, mais je n’ai pas de temps à t’accorder tout de suite. Retrouve-moi devant la bibliothèque à l’heure du déjeuner. »

Puis elle s’enfuit en coup de vent, sans entendre les remerciements balbutiant de Nadia.
Tout en marchant rapidement dans les couloirs, Keira regardait avec plaisir par les fenêtres du château. Il était encore tôt, et les brumes matinales ne s’étaient toujours pas dissipées. Le ciel était morne et gris, il faisait froid. La Serdaigle aimait beaucoup ce temps.
Hardper se dirigea d’un pas vif vers les serres. Chose rare, elle se sentait d’excellente humeur. Elle avait eu une bonne note, Megan s’en était tirée à bon compte pour les 10 minutes qu’elle avait consacrées à son devoir, une fille l’estimait assez pour demander son aide. Bien qu’habituée à l’excellence, Keira aimait qu’on apprécie son travail à sa juste valeur.
Relisant rapidement son devoir de botanique pour être sûre de ne laisser aucune faute, elle sortit du château et prit la direction des serres. L’herbe brillante de rosée mouillait ses chaussures. Arrivée près des salles de botaniques, une voix masculine lui fit relever la tête :

« Salut ! Tu es Keira Hardper c’est ça ? J’ai pas d’inspiration, tu crois pouvoir m’en donner ?»

Une partie de son esprit toujours occupée aux différentes phases de digestion d’une tentacula vénéneuse, la jeune fille ne réalisa pas tout de suite à quel point la question était incongrue.

« Te donner quoi ? » dit-elle distraitement, relevant la tête et cherchant des yeux son interlocuteur.

Fronçant les sourcils, elle observa le garçon qui se tenait devant elle, un bloc note et un crayon à la main. Spencer. Un grand gryffondor à qui elle n’avait jamais vraiment parlé ; tout ce qu’elle aurait pu dire sur lui, c’était qu’on avait en permanence l’impression qu’il venait de subir un sortilège d’Allégresse.

« Oui, c’est bien moi, répondit-elle une fois que la question parvint à la petite partie de son cerveau libre de réfléchir à autre chose qu’au devoir de botanique. Et toi, tu t’appelles Robbie Spencer. Je n’ai pas entendu ce que tu m’as demandé, je suis désolée. Avant de le répéter, par contre, je te demanderai juste de t’assurer que ta question n’était pas stupide ou sans importance. Auquel cas je n’aurais ni le temps ni l’envie d’un bavardage futile et je me verrai au regret de te laisser parler à ton bloc note. »

Mais si, elle était de très bonne humeur. Mais de bonne humeur ou pas, c’était toujours Keira.

[désolée d'avoir mis si longtemps à répondre... en plus c'est pas terrible -_- ]
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Robbie Spencer
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MessageSujet: Re: Repli stratégique   Repli stratégique Iconminitime1wn2Jeu 31 Mai - 20:49

Malgré le froncement de sourcils auquel Robbie eu droit, son regard ne se détacha pas de celui de la jeune fille. Keira Hardper. Ca lui revenait à présent. Une des meilleurs élèves de sa classe avec le blond de Serpentard, un dénommé Raphaël. Ces deux là faisaient la paire et les départager ne serait pas tâche aisé.
Par la même occasion, le Gryffondor ne se demandait plus pourquoi il n’avait pas cherché à faire plus ample connaissance avec elle. Aussi sérieuse que brillante, pas question de bavarder en cours avec Keira. Et à en juger par les parchemins qu’elle transportait, elle ne se rendait pas aux serres par simple plaisir…Ou pour fuir une Gryffondor enragée !
Que savait il d’autre à propos de sa camarade ? Pas grand-chose à vrai dire. Il fallait croire qu’elle passait d’avantage de temps à la bibliothèque que à se prélasser dans le parc. Aucune bévue ne lui était connue, aucune histoire tordue, ni même des rumeurs. Non, Keira était l’élève parfaite de Poudlard.
Considérant le caractère de Robbie, on pourrait croire qu’elle ne l’intéresserait en rien. Car quelle conversation pourrait il bien avoir avec une férue de Métamorphose ? Surtout lui qui n’obtenait que la mention Acceptable dans la plupart de ses matières !
Mais pourtant, on ne pouvait omettre un petit détail néanmoins important : Personne ne laissait Robbie indifférent. Donc, du temps que Keira ne se trouvait pas être un troll des montagnes, il y avait une chance pour que lui aille lui parler.

« Te donner quoi ? »

Le sourire du garçon s’étira. Il allait lui répondre, patient, mais déjà Keira enchaînait. « Parler beaucoup pour pas grand-chose » ça s’appelait. En tout cas Keira connaissait son nom, le Gryffondor se demandait si il devait s’en réjouir ou non. Il ne lui semblait pas que la Serdaigle serait du genre à se rappeler des prénoms de tous les élèves. Alors soit elle avait une très bonne mémoire, soit il figurait dans ses petits papiers. Et considérant sa réputation qui n’était pas toujours des plus élogieuses ce n’était sûrement pas une bonne chose.
Seulement il fallait plus pour intimider quelqu’un dans son genre, c’est donc dans un aplomb surprenant qu’il reprit, au mot près :

« J’ai pas d’inspiration, tu crois pouvoir m’en donner ?»

Quelque chose de provocateur dans sa voix. Car il supposait que c’était EXACTEMENT le genre de questions que la jeune fille ne pouvait supporter. Pas assez rationnel et loin d’attendre une réponse vraiment précise. Mais de toute façon, il n’en attendait pas. Car il avait déjà une idée.
S’emparant de son crayon, il observa avec attention celle qui lui faisait face. Puis, il traça quelques lignes sur son bloc note jetant quelques coups d’oeils à la Serdaigle. Si elle était curieuse, elle ne ferait pas ce qu’elle avait annoncé. Non, elle attendrait de savoir ce qu’il mijotait. Puis ainsi il n’y avait pas de bavardages futiles, puisqu’il n’y avait pas de bavardage du tout.
Silencieux, Robbie traçait sur le papier ce qu’il se trouvait être un visage. Seul le bruit de son crayon parcourant le papier venait troubler son mutisme, et lorsque son dessin fut terminé, il adressa un sourire amusé à sa camarade avant de lui tendre le morceau de papier. Il venait de réaliser son portrait, en quelques minutes. Ressemblant, il n’aurait su dire, mais il l’était assez pour qu’elle remarque qu’il s’agissait d’elle. La même franche, les mêmes yeux noirs et la même bouche épaisse. Seule chose étrange, un sourire. Le sourire que la Serdaigle n’abordait pas depuis sa venue.

« Je parlais de ce genre d’inspiration » décréta-t-il, alors très fier de lui.

Il cala son crayon derrière l’oreille, toujours ce même sourire aux lèvres. Puis reprenant place contre son mur, il émit un soupir de satisfaction. Il avait bien fait de venir ici, il était à l’abri. De plus, il venait de trouver une nouvelle cachette, peu visitée par les élèves… Enfin, ceux qui ne s’amusaient pas à rendre des devoirs supplémentaires à Chourave. Reprenant son introspection silencieuse, il finit par demander à sa camarade :

« Pourquoi es tu triste Keira ? »

Ce qu’il avait aujourd’hui ? Une grande envie de parler. Depuis les interdictions de l’inquisitrice, il n’avait plus de nouvelles d’une partie de sa famille. Aucun moyen de savoir comment se portait sa mère, son beau père ainsi que sa petite demi sœur. Heureusement pour lui, il avait encore le soutien de ses autres frères et sœurs, allant de son plus jeune frère Gaspard jusqu’à Peter qui partageait sa maison.

Et il sentait que sous ses airs sérieux, Keira n’allait pas aussi bien qu’elle pourrait le faire croire. C’était des choses qu’il pouvait ressentir lorsque il prenait son crayon. Mais en était elle seulement consciente ?
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Keira Hardper
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MessageSujet: Re: Repli stratégique   Repli stratégique Iconminitime1wn2Mar 5 Juin - 17:13

Au regard vif du jeune homme qui lui faisait face, Keira comprit qu’il n’allait pas la laisser tranquille de sitôt. En temps normal, elle l’aurait tout de suite envoyé balader, mais aujourd’hui elle était de bonne humeur et elle décida de faire un effort - c’était à dire, de le laisser finir de parler avant de l’envoyer balader.
Mais le sourire du garçon la déconcertait. Sa froideur habituelle suffisait la plupart du temps amplement à décourager n’importe quel plaisantin. Alors pourquoi celui-ci continuait de l’observer avec ce sourire niais ? Agacée, Keira se décida finalement à mettre de côté les phases de digestion de la tentacula dans son esprit, et l’observa plus en détail, sans aménité.
Grand, brun, un visage franc, de grands yeux amusés. Et ce foutu sourire. Keira fronça les sourcils. Elle avait souvent entendu parler de Robbie Spencer par Megan, sa meilleure amie à Pouffsouffle. Cette dernière s’obstinait, malgré l’indifférence totale de Keira, à raconter tous les potins des 7ème années à son amie. Qui, malgré toute son indifférence, s’en souvenait mot pour mot.
« On a encore bien rigolé en potions, aujourd’hui, dommage que tu ne sois pas dans la même classe que nous, Keira. Tu te rappelles de Spencer ? Robbie Spencer ? Celui qui avait fait léviter les chaussettes de Hastings juste sous son nez pour le réveiller avec l’odeur avant-hier? He bien il était juste derrière moi en cours, et à un moment, il m’a passé un dessin animé par magie –il dessine super bien, d’ailleurs, tu sais ?- ça représentait Rogue, à mourir de rire… ».
Autant vous épargner les détails, vous aurez compris que la réputation du jeune homme était loin d’être attirante pour la miss Hardper. La Serdaigle ne lui avait pourtant jamais parlé, à ce Gryffondor ; mais elle se souvenait l’avoir croisé, dans les couloirs ou ailleurs, avec toujours ce sourire rayonnant collé au visage. Pas de jugement hâtif, donc elle ne le jugeait pas. Keira lui avait finalement vaguement collé l’étiquette du "blagueur de service", qui s’assortissait chez elle de la mention "à éviter si tu veux travailler tranquille".
Trop tard, apparemment.

« J’ai pas d’inspiration, tu crois pouvoir m’en donner ?»

Keira serra les lèvres.
Voilà EXACTEMENT le genre de questions qu’elle ne pouvait pas supporter : sans importance, inutile, privée de sens. Fumiste. Absurde. Incohérente. Une question qui ne pouvait recevoir aucune réponse logique.
Keira n’aimait que les choses claires, carrées, rationnelles. Le reste ne méritait pas son attention. Autant dire tout de suite que ce genre de questions la hérissait quelque peu.

« L’inspiration est l’état de l’esprit humain lorsqu’il est ou semble être sous l’influence d’une puissance divine ou surnaturelle, débita Keira d’une voix mordante, c’est aussi le nom que l’on donne à la faculté créatrice. Ta question n’a donc aucun sens, et donc aucune réponse possible. Si tu attends quelque chose de moi, exprime-toi plus clairement, parce que j’ai autre chose à faire que d’essayer de démêler le sens caché de mots qui n’en ont pas. »

Des éclairs menaçants éclairant ses yeux sombres, elle fixait Spencer d’un regard peu amène, le défiant de la contredire de quelque manière que ce soit.
Mais le grand gars ne paraissait pas avoir entendu ce qu’elle venait de dire. Perplexe, Keira le vit qui lui jetait des regards rapides avant de griffonner sur son carnet. Elle l’observa un moment sans comprendre, avec dans le regard autant d’amabilité qu’une statue. Qu’est-ce qu’il fabriquait ? Pourquoi il ne disait plus rien, tout d’un coup ? Et puis surtout, pourquoi elle ne s’en allait pas tout simplement, maintenant qu’il la laissait tranquille ? Il me dessine, comprit la jeune fille en voyant Robbie la détailler attentivement. Et dans un élan de curiosité plutôt inhabituel, elle décida de rester pour voir.
Après une minute de défi silencieux, le Gryffondor lui tendit un morceau de papier. Keira le prit et le regarda sans rien dire. C’était bien un dessin, et c’était bien son portrait. Mais ça n’était pas elle. Désorientée, elle chercha un défaut qui n’existait pas, puis elle comprit. En y réfléchissant, ça paraissait évident. En fait, c’était même collé en plein milieu de la figure. Le sourire.

« C’est vrai que tu as un certain talent pour le dessin », dit-elle, raide et sans le regarder.

Ses yeux brillèrent de fureur. Est-ce qu’il se moquait d’elle ? C’était une façon de la ridiculiser, de la dessiner avec ce sourire idiot aux lèvres ? Si c’était le cas, il allait très vite regretter ce genre d’humour.
Keira leva enfin les yeux et les ancra dans ceux de Robbie. Et elle se calma aussitôt. Non, il n’avait pas fait ça méchamment. Il avait juste l’air satisfait, désinvolte. Toujours avec son sacré sourire. Un bienheureux. Pas un des crétins qui, elle le savait, la traitaient d’armoire à glace frigide.
Mais alors qu’est-ce qu’il voulait ? « Je parlais de ce genre d’inspiration ». Il voulait juste la prendre pour modèle. Un affreux sentiment de culpabilité s’insinua dans la jeune fille, qui le mit dehors aussitôt, et avec un bon coup de pied aux fesses. Pas de ça chez elle. Des excuses ? Non mais et puis quoi encore. Elle assumait tout ce qu’elle avait pu lui dire de cassant ; et elle le referait si c’était à refaire.

« Tant mieux si j’ai pu te rendre service », articula-t-elle d’un ton morne.

Elle lui tendit son bout de papier, rangea son propre devoir de botanique dans une pochette et se prépara à partir sans plus de cérémonie.
Mais Spencer semblait en avoir décidé autrement.

« Pourquoi es tu triste Keira ? »

Keira s’était déjà retournée, et elle avait fait deux pas en direction des serres. En entendant Robbie, elle suspendit le troisième et ne bougea plus.
Plus surprise qu’énervée, elle se retourna et observa le jeune homme d’un air suspicieux, haussant un sourcil.

« Triste ? Je ne suis pas triste. Je ne vois pas ce qui te fait dire ça. »

Elle avait eu une bonne note, Megan s’en était tirée à bon compte pour les 10 minutes qu’elle avait consacrées à son devoir, une fille l’estimait assez pour demander son aide. Elle était de bonne humeur. Elle n’était pas triste. Il disait n’importe quoi, voilà tout.
Mais quelque chose l’empêchait d’en être sûre. Un bout de papier, plus exactement. Trois traits crayonnés, une esquisse de sourire, et elle doutait.
C’était la deuxième fois en peu de temps qu’elle était ébranlée dans ses convictions profondes ; la première fois par Basile qui lui reprochait d’oublier de vivre, et maintenant par un clown de service qu’elle ne connaissait pas qui lui demandait pourquoi elle ne souriait jamais.
Est-ce que ses angoisses étaient écrites sur son front ? Non, alors que pouvaient-ils savoir d’elle ? Rien du tout. Ils ne savaient rien. Ils ne comprenaient pas. Ils ne comprenaient pas qu’elle n’avait pas le choix. Elle n’avait pas le droit de se tromper, pas le droit d’échouer. Elle n’avait droit qu’à la perfection. Et la perfection, c’était tellement lourd, parfois… Mais elle ne devait pas faiblir, elle n’avait pas le droit de s’arrêter. Elle devait être inébranlable, irréprochable, infatigable. Pas de raccourcis, pas de facilités, pas de triche possibles.
C’était la seule voie pour réussir. La seule qu’elle connaissait, en tout cas. La seule qu’on lui ait apprise.

« Tout le monde ne sourit pas béatement à longueur de journée comme toi, Spencer. Ce qui ne veut pas dire qu’on est tous malheureux, assena-t-elle, presque agressive. Ne me juge pas sans me connaître, c’est l’une des pires erreurs que tu puisses faire. J’ai du travail, je n’ai pas le temps d’être triste. »

Ni heureuse, d’ailleurs. Mais cela, personne n’avait le droit de le savoir. Même pas elle.
Irritée sans bien comprendre pourquoi –ce qui l’énervait encore plus, Keira demanda brusquement :

« Au fait, qu’est-ce que tu fais là ? »
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MessageSujet: Re: Repli stratégique   Repli stratégique Iconminitime1wn2Mar 31 Juil - 0:16

En ces instants, bien habiles seraient ceux découvrant ce qu'il pouvait bien se passer chez le Gryffondor. Toujours aussi calme, si bien qu'il en devenait agaçant à présent, il n'avait quitter des yeux la jeune femme lui faisant face. Elle avait beau lui lancer des regards courroucés, répondre d'un ton brusque et terrible lui demeurait imperturbable. Elle aurait bien pu commencer à l'insulter qu'il n'aurait pas bougé d'un pouce, son sourire aux lèvres. Mais nous qui pouvons accéder à l'esprit plus ou moins tordu du garçon pouvons aisément deviner dans quel état il se trouvait -et cela- contrairement à Keira Hardper.

D'un certain point de vue, la Serdaigle le façonnait. Il n'avait jamais vu personne aussi sûre de ses capacités intellectuelles. La maîtrise de ses mots, la manière dont elle les employait, on voyait bien que la septième année avait totalement confiance en plus d'être totalement persuadée de ce qu'elle disait. Mais la faille, si étroite soit elle, lui l'avait déceler. C'était devenu presque comme un jeu, que de découvrir ce qui pouvait déstabiliser certains. Robbie ne souhaitait en aucun cas le découvrir pour la mettre mal à l'aise, ou pour s'en servir contre elle. Non au contraire, le garçon était animé des sentiments les plus cordiaux à l'égard de sa camarade. Mieux, il venait en ces instants de décider qu'il briserait la carapace de la jeune fille. Il ne savait pas si il y arriverait, mais mieux valait essayer avant de s'avouer vaincu. De plus, certaines signes l'encourageaient à prendre cette voie. Après tout, il n'avait fallu que quelques minutes pour que naisse un doute chez la Serdaigle. Oh bien sûr rien de bien méchant, en quelques instants la gène semblait dissipée! Mais restait tout de même un signe des plus encourageants aux yeux du rouge et or.

Il avait déjà observé la septième année auparavant. Ce qui l'avait bien entendu d'abord frappé, c'était son charme évident. Mais là ou il avait été surprit, c'était la manière qu'elle utilisait de se conforter dans l'idée qu'elle était la plus brillante. A rabaisser les autres élèves, à assurer haut et fort des formules dont elle seule connaissait l'existence et la signification, c'était ainsi une manière détournée de se persuader qu'elle était proche de la perfection. Oh bien sûr qu'elle en était loin, et heureusement pour elle d'ailleurs!
Puis son intérêt pour Keira s'était peu à peu dissipée. Car lorsqu'il l'avait connu, il la savait encore trop jeune pour accepter ce qu'il allait lui dire dans les minutes qui allaient suivre. Peut être ne l'était elle pas encore actuellement, peut être que lui même se trompait. Car Robbie avait le défaut de se croire plus important qu'il ne l'était réellement. Sa volonté d'aider autrui lui avait conféré une sorte de confiance en soi inébranlable, qui lui donnait ainsi l'impression de réussir tout ce qu'il entreprenait, en particulier lorsqu'il se prenait pour un héros capable de répondre aux maux des personnes qu'il rencontrait.
Pour le moment, il ne s'en souciait pas. Il avait seulement cette petite idée derrière la tête, celle qui aussi têtue que lui ne voulait se dissiper.
Alors, et sans montrer la moindre hésitation, sans ciller ni battre ne serait-ce qu'un cil, il décréta d'un ton qui n'admettait aucune plaisanterie:

« Oui, je crois que tu es triste »

Un peu le même ton que pour « Je cherche l'inspiration crois tu pouvoir m'en donner »en fait. Un ton qui indiquait clairement qu'elle pourrait protester, assurer qu'il n'en était rien, il suivrait son intuition jusqu'au bout.
Puis, il considéra quelques instants le morceau de papier qu'elle venait de lui rendre puis se leva lentement, toujours aussi calme et souriant. Puis il s'approcha de Keira. Il prit d'ailleurs tout son temps, s'assurant au passage qu'elle ne s'enfuit pas le laissant ainsi seul sans avoir pu lui parler. Puis après quelques instants, il lui tendit de nouveau le papier en assurant, d'une voix presque candide:

« C'était un cadeau. Et un cadeau ça ne se refuse pas je me trompe? »

Et sans attendre de réponse, il glissa le morceau de papier dans la pochette de la jeune fille. Puis, il prit son crayon entre ses doigts, le fit rouler d'une main à l'autre avant d'enfin déclarer:

« Tu dois me trouver encombrant, insistant, stupide sans aucun doute... Je ne te demande pas de me prendre en considération ni même d'avoir de bons rapports avec moi... Tu peux choisir de ne pas écouter ce que je vais te dire, comme tu peux également écouter. » Il marqua une pause avant d'ajouter: « Tu as totalement raison lorsque tu dis que je ne te connais pas. Tu as encore totalement raison lorsque tu dis qu'il ne faut pas juger les gens sans les connaître. Mais suis-je seulement en train de te juger Keira? Je constate seulement ce que peut être même toi n'as pas remarquer. »

Sans lui laisser le temps de répliquer quoi que soit, il poursuivit, de cette même voix calme et assurée répétant au mot près, à l'intonation près ce qu'elle venait de lui dire:

« J’ai du travail, je n’ai pas le temps d’être triste. Tu ne crois pas que ce sont des mots bien étranges dans la bouche d'une fille de dix sept ans? Je t'ai déjà vu regarder ces sixièmes années la dernière fois qui chahutaient pendant que tu travaillais... Tu pourras me dire que c'était parce qu'ils perturbaient ton travail mais moi je crois -et pardonne moi d'en être persuadé- que tu étais tout simplement jalouse. Parce que tu sais que tu ne peux pas et que tu ne te permettrais pas de t'amuser comme eux... » Son regard parut lointain quelques instants. Il reprit ses esprits et assura en souriant « Mais peut être que je me trompe. Si c'est le cas, excuse moi de t'avoir importuner avec mes suppositions... Comme tu le dis toi même, tu as trop de travail pour penser à ce genre de choses... Mais si un jour tu as du 'temps à perdre' repense y... »

Puis dans un dernier sourire il lui lança un regard appuyé, avant de finalement tourner les talons pour récupérer son bloc note abandonné un peu plus loin. Il ne savait pas vraiment comment réagirait la Serdaigle à ce qu'il venait de lui dire, mais se doutait un peu de ce qu'il allait s'en suivre. Sans doute assurait elle jusqu'au bout, dans la tentative de défendre son point de vue jusqu'au bout que toute son histoire n'était qu'un tissu de mensonges. Si c'était le cas, Robbie n'en serait pas pour autant dérangé. Car il n'abandonnerait pas. Son entêtement le menait souvent au bout de ses idées, à tort...ou parfois à raison.

"Et pour ce qui est de ma venue ici..." ajouta il sur un ton joyeux "...c'est en parti pour échapper aux griffes d'une furie dénommée Alicia Ferdway!"

Puis il éclata d'un rire franc, comme si il n'y avait rien de plus normal que de se faire courser par une jeune fille aussi féroce que déterminée à se venger. Si Keira pensait en cet instant avoir affaire à un fou, elle ne serait alors pas bien loin de la vérité.
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Keira Hardper


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Rôle : élève de 7 ème année
Date d'inscription : 08/05/2007

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MessageSujet: Re: Repli stratégique   Repli stratégique Iconminitime1wn2Jeu 2 Aoû - 18:37

« Oui, je crois que tu es triste »

Rien n’aurait pu préparer la Serdaigle à ce genre de réponse. Réponse qu’elle reçut comme une gifle... En état de choc, elle ne put que rester là, immobile, la bouche entrouverte, ses yeux fixes seuls témoins des différents sentiments qui s’agitaient en elle.
Au-delà même de ce que cette phrase pouvait contenir de vérité, la détermination et la complète assurance avec laquelle elle avait été prononcée déstabilisait complètement la jeune fille. Naturellement, son premier réflexe fut la colère. Comment osait-il ?... Lui dire ça, lui dire ça à elle ! Comment, comment pouvait-il se permettre… énoncer ainsi des abominations comme s’il s’agissait de vérités éternelles, mépriser les protestations des autres, comme s’il était sûr d’avoir raison !…
En une prise de conscience qui la frappa comme un coup de poing, Keira se rendit compte que ce qu’elle venait de penser pouvait aussi bien s’appliquer à elle-même. Ce genre de phrase définitive, cette façon d’imposer son point de vue sans tenir compte ou presque de celui des autres, c’était insupportable et… tout à fait son genre. Cette assurance, cette détermination que montrait le Gryffondor et qui énervait tant Keira, était le reflet de la sienne, privée toutefois de la dureté de la jeune femme. Si elle était persuadée d’avoir raison, Robbie l’était au moins autant qu’elle. Encore stupéfaite, Keira eut une deuxième prise de conscience, bien plus effrayante cette fois-ci : et si celui qui avait tort… c’était elle ?
Cette hypothèse l’affola. Non, non, non, ce n’était pas possible, ça allait à l’encontre de tout ses principes, de toute sa raison. Etre triste, ça n’était ni raisonnable, ni utile, ni rationnel. En un mot, ça ne lui correspondait pas, ça n’était pas possible, ça n’était pas elle. Dans le regard du jeune homme qui lui faisait face, Keira crut voir une petite lueur de malice, sans aucun doute pur effet de son imagination, qui semblait dire : « mais qui penses-tu être pour te croire au dessus de tout ? ».
Désemparée, la Serdaigle ne répondit rien (que pouvait-elle répondre ?); elle n’eut aucune réaction quand Spencer vint glisser le portrait qu’il avait fait d’elle dans sa poche. Elle se sentait fragile, sensation qu’elle haïssait plus que tout ; pour mettre fin à cet état, elle balaya dédaigneusement tous les doutes que le Gryffondor avait fait naître en elle. Elle les repoussa loin, très loin, en attendant de pouvoir les examiner, seule et au calme… Puis elle regarda le responsable de tant d’agitations. Robbie la regardait de son visage paisible. Keira le foudroya littéralement du regard.

« Merci », dit-elle d’une voix neutre et froide en sortant le dessin de sa pochette.

Elle y jeta un rapide coup d’œil, eut une grimace difficile à interpréter, puis rangea à nouveau soigneusement le bout de papier dans sa pochette, tout en dessous de son devoir de botanique.
La jeune fille allait partir sans plus de cérémonie, désireuse d’analyser tout cela à tête reposée au plus vite, lorsque Robbie, qui apparemment n’en avait pas fini avec elle, reprit la parole. La 7ème année haussa un sourcil soupçonneux dès les premiers mots. Si elle le trouvait encombrant ? Elle aurait plutôt dit indésirable. Insistant ? Maintenant, oui. Stupide ? Certainement pas, et c’était justement ce qui lui faisait peur. Et quand il lui annonça très calmement qu’elle n’était pas obligée d’écouter tout ce qu’il dirait, la jeune fille faillit faire ce choix, pour ne pas prendre le risque de voir une fois de plus son univers d’ordre et de discipline troublé par le discours de ce gaillard au sourire réjoui. Mais cela revenait à avouer la lâcheté, la peur des mots, et ça Keira préférait mourir plutôt que d’en être accusée.
Une moue butée aux lèvres, les poings serrés, des éclairs de fureur dansant dans ses yeux, Keira l’écouta donc sans mot dire, sceptique. Une phrase l’irrita : Je constate seulement ce que peut être même toi n'as pas remarqué. Et lui, qui se croyait-il pour la connaître mieux qu’elle-même ? Comment pouvait-il mettre en doute ce qu’elle croyait alors qu’il ne la connaissait pas ? Mais la jeune femme n’eut pas le temps de répliquer que déjà Robbie continuait. Jusqu’au moment où…

« TAIS-TOI !!! » hurla Keira à peine le jeune homme eut-il fini sa phrase.

Chaque mot, chaque mot prononcé par le Gryffondor lui avait fait mal, chaque mot l’avait irrité jusqu’à provoquer cette colère enflammée. Même les paroles d’apaisement par lesquelles Robbie avait fini son petit discours n’avait pas suffi à la calmer.

« Comment oses-tu me dire des choses pareilles ?!? »

Sa voix avait les accents du désespoir. Sa fureur lui faisait oublier jusqu'à son légendaire self-control.
Tous les doutes que la jeune femme avait tenté d’oublier étaient revenus, dans toute leur force. Je t’ai vue regarder ces sixièmes années… Oui, Keira se souvenait de ce moment, un moment sans importance parmi d’autres. Tu étais tout simplement jalouse… Jalouse. Non. Impossible. Elle ne pouvait pas être jalouse, pas d’eux, pas comme ça. Elle n’avait rien à envier, ni à eux ni à personne… Elle avait fait tellement d’efforts, tellement de sacrifices pour en arriver là, elle travaillait tellement dur ! Elle ne pouvait pas être jalouse, elle n’en avait tout simplement pas le droit ! Tu sais que tu ne peux pas et que tu ne te permettrais pas de t'amuser comme eux... Bien sûr que non, elle ne se le permettrait pas ! S’amuser, quelle perte de temps, quelle inutilité quand il y avait tant de chose à apprendre, à étudier, tant de travail ! Tant de travail…Et pourtant… ces deux gamins en train de se chamailler… ce rire enfantin, ce rire que, penchée sur un bouquin d’astronomie, elle avait haï de toutes ses forces… et cette expression réjouie sur leur visage, qu’elle n’avait pas pu supporter, qu’elle avait cherché à effacé le plus vite possible… Parce que ça faisait trop mal.
Ca faisait trop mal. Alors oui. Oui, elle était triste, oui, elle avait été jalouse. Il avait raison. Keira le savait, elle le savait depuis longtemps ; mais elle n’était pas prête à l’admettre. Pas encore.
Elle croyait qu’elle pourrait vivre en mettant de côté ses sentiments, en n’agissant que selon la plus stricte des logique, en suivant une discipline de fer et en respectant des principes. Elle travaillait d’arrache pied, ne s’épargnant aucune fatigue, ne tolérant aucune faiblesse. C’était parce qu’elle était si dure avec elle-même qu’elle se donnait le droit de l’être avec les autres. Il n'y avait pas d'autres solution pour tailler son chemin dans ce monde. Mais la Serdaigle avait surestimé ses propres forces… était-il seulement possible de s’empêcher d’éprouver une émotion aussi naturelle que la tristesse ?

« Tu ne me connais pas ! Tu prétends ne pas me juger ? Alors comment peux-tu t’estimer capable de me comprendre ?! Me comprendre ! »

Keira eut un rire sans joie.

« Tu ne sais rien de moi ! Tu ne comprends rien, rien du tout ! Tu penses m’apprendre quelque chose avec tes "suppositions" ? Tu ne comprends pas que je n’ai pas le choix, que ça ne peut pas être autrement ?!! »

Elle prit à peine le temps de reprendre son souffle et continua :

« Bien sûr, pour toi, c’est facile ! Un grand sourire béat plaqué sur le visage à longueur de journées, les imbécillités pour amuser la galerie, les taquineries aux Alice Ferdway et tout le monde est content ! Mais ça ne marche pas comme ça, la vie ! »

Peu à peu, Keira reprenait son calme. Sa respiration était encore saccadé, ses yeux débordant de rage, mais elle avait repris maîtrise d'elle même. Elle regrettait déjà son emportement. La perte de contrôle était selon elle la pire chose qui puisse nous arriver, parce que c’était une preuve de faiblesse.

« En tout cas, pas pour moi… »
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Robbie Spencer
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MessageSujet: Re: Repli stratégique   Repli stratégique Iconminitime1wn2Sam 11 Aoû - 22:32

La réaction de Keira, aussi violente fut elle ne suffit cependant pas à ébranler le septième année, en parti parce qu'il s'y était attendu. Alors il attendit patiemment qu'elle eut terminée, elle, soudain plongée dans un tel état de colère qu'il faillit regretter la fureur d'Alice Ferdway. Mais pourtant il demeurait satisfait, et si il conservait un visage parfaitement neutre, intérieurement il jubilait. Car il sentait que la détermination de sa camarade, ses convictions les plus profondes s'en retrouvaient affaiblies. Bien sûr qu'il lui faudrait encore du temps pour accepter ce qu'il venait de lui dire. Robbie n'était pas dupe, et se doutait bien que Keira Hardper ne lui accorderait pas aussi facilement sa confiance.
Si il était heureux d'avoir pu semer le doute chez la jeune femme, il en était également désolé. Parce qu'il savait qu'il serait difficile pour elle de l'accepter et d'ensuite pouvoir y remédier. Mais il jugeait nécessaires les propos qu'il avait pu alors tenir. C'est donc sans le moindre regret qu'il s'apprêtait à laisser sa camarade dans ses sombres réflexions. L'énerver d'avantage ne demeurait pas parmi ses objectifs, mieux valait lui laisser le temps de se remettre. Puis il fallait aussi ajouter qu'il avait encore l'intention de connaître d'avantage la Serdaigle... Il aurait été alors dommage qu'elle refuse de lui adresser les paroles dans les prochains jours à venir.

Keira continuait à s'attaquer à lui, et avec tant de virulence qu'il lui était impossible d'en placer une, si seulement il l'avait voulu. Mais elle avait beau réfuter toutes ses suppositions, assurer qu'il n'en était rien, Robbie savait à présent qu'il avait semé le doute en elle. Ne pas avoir le choix. On avait toujours le choix, quoi qu'elle puisse en dire. Pensant qu'elle avait terminé, Robbie s'apprêtait à se retirer mais déjà Keira enchaînait. Relevant la tête, une certaines curiosité vint troubler la neutralité du Gryffondor aux dires de la jeune fille.

« Bien sûr, pour toi, c’est facile ! Un grand sourire béat plaqué sur le visage à longueur de journées, les imbécillités pour amuser la galerie, les taquineries aux Alice Ferdway et tout le monde est content ! Mais ça ne marche pas comme ça, la vie ! »


Alors elle n'avait pas comprit. Une fois encore Keira montrait ainsi son manque total de connaissance en matière de relations humaines. Bien sûr que Robbie avait des problèmes, comme tout le monde d'ailleurs. Et il avait peur parfois. Peur de perdre sa famille. Peur de faire face à cette même situation dans cette banlieue londonienne. Peur de se retrouver à la rue faute de moyens. Et même lorsque quelques tracas venaient troubler sa paisible existence, il gardait le sourire. Pourquoi? C'était son moyen à lui d'y faire face. Et si il passait son temps à s'amuser, à taquiner ses camarades, il savait néanmoins retrouver le sérieux lorsque la situation le demandait. Alors non ce n'était pas facile. Mais sûrement plus que si il s'était appelé Keira Hardper.
Le silence qui suivit ne fut que de courte durée. Parlant lentement, Robbie déclara d'un hochement de tête:

« Si tu le dis. Je reste néanmoins sur ma position. » Puis rangeant son carnet dans une des poches de son sac il ajouta, souriant de nouveau: « Je pense qu'il est inutile de continuer cette conversation. Si ça ne sert qu'à t'énerver je n'en vois pas vraiment l'intérêt... J'ai été content de te rencontrer Keira, espérons que la prochaine fois se passera de manière plus joyeuse. »

Puis il passa près d'elle avant de murmurer dans un souffle un « A bientôt » qui voulait tout dire. Il ne l'a laissera pas s'en sortir aussi facilement, foi de Spencer!

[Plutôt court comparé à ton post, mais je ne voyais pas comment terminé ce topic autrement ^^ ]
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