Cheer the calf

Si Anastasia avait su que les cours étaient si durs... elle ne serait jamais venue. Non, c'est pas vrai - mais il faut bien que je trouve une introduction donc m'les péter pas quoi. Pourtant, elle n'était qu'en première année, début première année, qui plus est ! Mais pour la petite Nana, c'était déjà beaucoup trop de travail, beaucoup trop de cours, beaucoup trop de devoirs... beaucoup trop de trop. Chez elle, elle avait l'habitude - en revenant de son école - d'aller jouer dans le jardin avec son frère, d'aller retrouver ses amies, etc. mais ici, c'était complètement différent. Quand la cloche sonnait, la première question que l'on se posait n'était pas "Est-ce que Lize vient avec nous en ville ?" mais "Est-ce que j'aurai le temps de faire tout mes devoirs avant demain ?"'. Rien que l'ambiance était différente... Non pas que le château n'était pas accueillant et chaleureux, mais la jeune Gryffondor était pratiquement sûr que ça devait être beaucoup plus convivial avant l'arrivée de Dolores Ombrage.

Et puis surtout, Anastasia n'avait personne à qui parler. Elle se sentait petite, et lorsqu'elle voyait un sixième ou un septième année près d'elle, elle prenait peur. Une fillette de 1m50 à côté d'un jeune homme - un adulte, presque - de 1m90... Ahem. Pourtant, elle avait toujours été très sociale et s'était toujours fait facilement beaucoup d'amis, mais ici c'était différent. Elle se sentait différente. Elle espèrait que c'était ce qu'éprouvaient tout les nouveaux en arrivant dans ce lieu étranger, où tout le monde avait l'air de se connaître, où on se sentait si minuscule à côté de ces si grands sorciers. Le contexte... J'ai oublié le contexte.

Anastasia venait de quitter le cours de Métamorphose, et elle était littéralement plongée dans ses pensées. Quoique, on ne peut pas être littéralement plongée dans ses pensées... En fait, si. La pensine. On avait bien la tête dans un récipient avec une sorte de liquide argenté fluide et un peu beurk sur la figure ? Oui, aussi, comme vous pouvez le constater, Nana ne s'y connait pas vraiment en matière de magie. Ses parents sont pourtant sorciers, mais - avant de recevoir sa lettre d'inscription à Poudlard - elle ne s'était jamais vraiment interressée à ce milieu magique. Excepté le Quidditch, qui la passionait. Elle avait toujours rêvé de voler sur un balai, le vent s'engoufrant dans ses cheveux, cette impression de liberté, la foule acclamant la joueuse en criant :"Nana ! Nana ! Vive Nana ! Allez !".

"BAM"

Omg. Elle venait de foncer dans quelqu'un. Elle venait de foncer dans quelqu'un. Elle venait de... La jeune gryffondor n'en ratait donc pas une ! Les bouquins qu'elle tenait dans les bras s'en échappèrent et tombèrent au sol dans un gand fracas. Nana était confuse, elle se confondit en excuses.

"Oh, vraiment je suis désolée... J'en loupe pas une ! Excusez-moi !"

Elle commença à ramasser ses bouquins, leva les yeux vers la personne qu'elle avait bousculée - qui s'était, d'ailleurs, sauvagement ramassée le sol en pleine figure - et...

HS : Désolée si la fin est un peu baclée... Ca fait hyper longtemps que je n'ai pas fait de RP donc <D. Topic libre.

...et qui n'avait rien compris à ce qui venait de se passer. Mais revenons quelques pas en arrière, pour avoir une meilleure idée de la situation...



"Oh mon dieu! Karma. Qu'est-ce que tu fiches sur ma route?"
"Oh mon dieu! Fairhead. Qu'est-ce que tu fiches si loin de tes amis? J'veux dire... Tes amis fantômes."
"Fantômes ou pas. J'en ai moi."
"Ah oui? Vraiment? Tu me les présenteras alors... j'ai hâte de les rencontrer."
"Pas de soucis cruche."
"Bon appétit, 'tête juste'."

Et hop! On traverse Fairhead, et on s'en va. Aléa s'était bel et bien remise de sa première rencontre avec le nouveau fantôme de Poudlard, et même si elle ne raffolait pas des rencontres avec le spectre, elle avait appris à l'affronter sans avoir peur de se sentir coupable. Après tout, l'ancienne préfète des Serpentards ne méritait pas que l'on soit désolé pour elle. Elle était toujours aussi désagréable, voire pire qu'avant. Et même si Aléa ne pouvait s'empêcher d'éprouver un peu de compassion à ses moments perdus, elle remontait instinctivement sa garde à chaque fois qu'elle se retrouvait face à la Serpentarde. Serpentarde? Ou ex-Serpentarde? Comment devait-elle être considérée? Peu importe. C'était Fairhead.

La préfète des Poufsouffles tourna dans le couloir, sans un regard en arrière. Jade Fairhead était-elle outrée qu'elle l'ait "traversé" de la sorte? Sûrement, mais elle n'en avait rien à faire. Elle était plutôt fière de sa prestation. Bonne répartie, petits piques sur son spectrisme et son incapacité à faire des choses aussi banales que manger, elle était loin, la petite fille de onze ans qui fuyait à la simple évocation du mot 'Serpentard', et particulièrement 'Jade Fairhead'. Quoi? C'était un manque de respect? Un coup bas? Pas digne d'une Poufsouffle? Mais bon sang! C'était Fairhead! A côté de toutes les horreurs qu'elle avait fait vivre à Aléa, après toute la peur que celle-ci avait ressentie par sa faute, ça, ça n'était rien, vraiment rien. Maintenant qu'elle avait acquis assez d'assurance pour pouvoir se défendre, elle en profitait, non pas pour se venger, mais pour ne plus se laisser marcher sur les pieds. La vengeance ne faisait pas partie de son vocabulaire. Elle était née Poufsouffle, et elle mourrait Poufsouffle.

BAM

La jeune fille eut l'impression qu'elle venait de recevoir un boulet en pleine poitrine, celui-ci la faisant virevolter un mètre plus loin, sans préavis. Quoi? Qu’est-ce qui se passait? Un coup de Fairhead, suite à leur échange ? Ce genre d’attaques violentes ne faisait pas vraiment partie de sa panoplie. Et puis, était-elle vraiment capable de réfléchir assez vite pour mettre au point si rapidement une attaque de la sorte? Si oui, c’était une grande découverte pour l’humanité. Hum… Non. Restons modeste. La communauté magique. Aléa releva la tête, se renseignant sur la nature du projectile.

"Oh, vraiment je suis désolée... J'en loupe pas une ! Excusez-moi !"

Hein? C’était elle le projectile? Une jeune fille - très jeune -, et petite - très petite -? C’était elle qui lui avait fait perdre son équilibre? Wouah… La poufsouffle ne devait pas avoir un très grand sens de l’équilibre alors… Hum, elle pouvait parler, à propos de la taille du projectile. Elle-même n’était pas très grande, pour une fille de 17 ans. Oui enfin bon, on n’était pas là pour parler d’elle.

"Euh… Hum. Ce n‘est pas grave. Ça arrive à tout le monde."

Dans ce cas, pourquoi était-elle si gênée? Peut-être parce que c’était elle qui était tombée, c’était elle qui avait perdu l’équilibre, et pas l’autre fille, qui était à l’évidence beaucoup plus jeune qu’elle. L’explication à ce mystère réside peut-être dans une de ces propriétés physique en rapport avec la vitesse respective de chacun des projectiles qui se heurtent, celle-ci influant sur la réaction du projectile suite au choc. Mais vous savez, Aléa était sorcière. Et à Poudlard, on n’enseignait pas ce genre de choses. Pas à ma sa connaissance en tout cas. Et puis, même si on lui enseignait la physique, elle n’y aurait pas compris grand-chose.

La poufsouffle entreprit de se relever, car la position dans laquelle elle était n'était pas très confortable, et surtout ridicule. Et puis, elle n'allait pas passer des heures à étudier le pourquoi du comment, assise sur le sol au milieu du couloir. A quoi cela servirait? A part à se ridiculiser davantage? Quand elle fut enfin debout, elle épousseta machinalement sa robe, et regarda la jeune fille qui ramassait ses livres. Il y en avait pas mal, beaucoup en fait. Aléa elle-même ne transportait plus autant de livres à la fois. Mais il fallait dire qu'elle avait évolué. Le nombre de matières qu'elle étudait aussi...

"Ça fait beaucoup de livres à porter. T'allais où comme ça?"

... et Anastasia crut mourir de honte. Hahahaha ! Mais il est génial, ce château ! Franchement, bravo Nana, ça commence bien. La jeune fille qui s'était littéralement - oui littéralement, j'aime ce mot oké ? - casser la figure et retrouvé nez à nez avec le très sympathique euh... sol du couloir, mit quelques instants avant de revenir à la réalité. La jeune Gryffondor se demanda une seconde si elle ne devait pas lui balancer un seau d'eau sur la tête, mais elle écarta cette idée lorsque l'élève qu'elle avait percuté se releva. Dans un premier temps, elle crut avoir foncé dans une cinquième année - ce qui était déjà fort inquiétant - mais lorsqu'elle vit son badge aux couleurs de Poufsouffle où était écrit... Septième année, elle voulut disparaitre sous terre. Omg, omg, omg. My god. Mais une écriture plus fine attira l'attention de la gamine.

Non, c'était impossible. Ca devait être un effet d'optique, rien d'autre. Préfete... Préfete... Heiiiin ? Anastasia se rendit compte que la préfète en question lui adressa alors la parole - en fait, elle lui dit même que ce n'était pas grave. Cette dernière dut la prendre pour une dingue car :
• Elle la bouscule
• Elle a trois de tension pour répondre
• Trois tonnes de bouquins par terre
• Elle rougit comme une gamine écervelée - qu'elle est
La jeune Gryffondor bafouilla quelques paroles incompréhensibles, mais on pouvait tout de même discerner ces mots - qui la rendaient encore plus idiote, si cela était possible.

Je... Toi... Préfète... Septième... Merde... Je... Tu...

Heureusement, les élèves qui défilaient dans les couloirs étaient trop pressés pour prêter attention à la bousculade. Nana se tapait déjà la honte avec la Poufsouffle, alors si les autres regardaient la scène en plus... Elle n'aurait pas supporté et se serait enfuie en courant. Dans un murmure, elle ajouta :

Désolée... Hum oui en fait, j'ai cours de Potions dans elle regarda sa montre 2 minutes et 10 secondes. Mais euh... Je suis nouvelle et je ne sais pas où les cachots se trouvent.

Nana passa une main dans ses cheveux - elle voulait être décontract' et assurée, mais sa voix traduisait tout le contraire. La partie était perdue d'avance. Trop tard, elle avait vraiment l'air d'une gosse totalement stupide qui n'a rien dans la tête, elle ne pouvait plus rien y changer à présent. Elle espérait simplement que ça n'allait pas être sa réputation dans cette école où elle venait seulement d'arriver. La jeune Gryffondor sentait ses joues brûlantes, qui devaient être rouges comme... comme... comme voilà, et rien qu'en y pensant, elle rougissait encore plus de honte donc... Bref, c'était une chaine interminable et là - elle voulut vraiment s'en aller loin, loin, n'importe où mais pas ici en tout les cas. Elle finit de rammasser ses livres qui faillirent retomber mais elle les rattrapa de justesse. Les yeux et la tête basse, on aurait dit une gamine pris en flag. Elle faisait vraiment tout un drame pour une simple bousculade, mais elle était comme ça...

* Hinhin bravo Nana, allez, va faire tes valises, ta vie sociale est dorénavant foutue donc... *

Et... et si elle lui enlevait des points ? Et si elle lui donnait une retenue ? Et si... Anastasia reprit ses esprits un court moment et se dit qu'une préfète - de Poufsouffle, surtout - ne pouvait lui enlever des points parce qu'elle l'avait bousculé par accident. Si elle avait été une Serpentarde, euké, Nana se serait fortement inquiétée, mais là : il n'y avait pas de quoi en fait tout un plat. Hahahaha, la jeune Gryffondor changeait rapidement d'avis. Une minute auparavant, elle était complètement paniquée mais là, elle prenait la bousculade comme si c'était une chose qui arrivait tout les jours - ce qui était le cas, d'ailleurs, mais rooh m'embêtez pas. Le sourire de la septième année se voulant rassurant, Nana sentit les battements de son coeur se calmer - bien qu'elle avait toujours le rouge aux joues.

"Les cachots? Oh! Euh.. C’est… hum… en fait, tu descends les escaliers, jusqu’au hall, et puis tu descends encore."

Nan mais pourquoi la préfète lui disait ça ? Elle était dingue ? Nanmaisoh, Anastasia était peut-être idiote mais elle savait quand même où étaient les cachots - pour y avoir passer de nombreuses heures de calvaires et même une retenue, lorsqu'elle avait renversé son chaudron rempli d'une substance noire et liquide inconnue. Puis, elle se rappela. Mais quelle imbécile ! Essayant de se justifier, de s'expliquer ou que sais-je, elle avait inventer une histoire comme quoi elle ne savait pas où se déroulait le cours de potions. Elle devait avoir l'air totalement stupide. Et ce que Nana redoutait, cette phrase qu'elle craignait arriva :

"Tu… euh…hum. Comment ça se fait que tu ne sais pas où sont les cachots?"

Oui, c'est vrai, comment ça se fait ? Ca se fait que Anastasia sait très bien où sont les cachots, mais qu'elle doit toujours - à son habitude - essayer de se justifier par quelque moyen - même si pour cela elle doit sortir un mensonge. Oui, bon, ce qui est fait est fait... Mais euh... que répondre maintenant ? Les méninges de la jeune Gryffondor tournaient à toute allure - ce qui était très rare, immortalisez le moment, chers amis, et sortit enfin de sa léthargie pour répondre ce qui était la vérité, ou presque :

Oui euh, hum... Non, en fait je sais où sont les cachots seulement hum la bousculade m'a euh... comment dire... déstabilisée et euh... enfin, tu comprends. Excuse-moi....

Elle rougit plus encore - si cela était possible et se rendit compte qu'elle ne connaissait pas le nom de son interloctutrice, et qu'elle ne s'était toujours pas présentée. Précipitamment, elle tendit sa main et prononca ces paroles, d'une voix claironnante qui contrastait totalement avec précédemment :

Oh, je ne me suis pas présentée. Anastasia Sanz, je suis en première année à Gryffondor. Et toi ?

Elle afficha un large sourire peu convaincant, comme si elle voulait oublier cette bousculade et ces instants de honte absolue.

Oui euh, hum... Non, en fait je sais où sont les cachots seulement hum la bousculade m'a euh... comment dire... déstabilisée et euh... enfin, tu comprends. Excuse-moi....

Oui elle comprenait… Ou du moins elle essayait… Elle avait été déstabilisée par leur bousculade, et puis… et puis quoi? Quel était le rapport avec les cachots? Elle avait momentanément "oublié" où ils se trouvaient? Comment une simple bousculade pouvait-elle provoquer une telle réaction ? Non, décidément, elle ne voyait pas le rapport. Mais elle fit quand même semblant de comprendre, à peu près. De toutes façons, qu’elle comprenne ou pas, qu’est-ce que ça pouvait changer? Elles s’étaient bousculées, -rectification: la jeune fille l’avait bousculée -, et voilà, c’était tout, il n’y avait pas de quoi en faire tout un plat. Dans cinq minutes, elles seraient toutes les deux reparties dans des directions opposées, oubliant cette histoire. Ah non, d’ailleurs, dans moins de cinq minutes, si la gryffondor avait dit vrai, et si elle ne s’était pas embrouillée aussi dans le temps qui lui restait pour aller en cours. Deux minutes et dix secondes, hein? Et bien… Elle devait en être à un peu plus d’une minute trente maintenant… Ce qui voulait dire qu’Aléa devrait bientôt la laisser filer pour qu’elle soit à l’heure en cours. Hum. J’ai dit ‘à l’heure’? Je voulais dire ‘pas trop en retard’.

Oh, je ne me suis pas présentée. Anastasia Sanz, je suis en première année à Gryffondor. Et toi ?

La main de la jeune fille jaillit de sous sa pile de livre, et vint se placer entre les deux élèves, attendant que son homologue vienne la saluer. (son « homologue main » ^^) Aléa mit environ une demi seconde à réagir, et à saisir cette main tendue vers elle. Elle s’appelait donc Anastasia. Anastasia Sanz. La préfète mémorisa son prénom, et son visage, bien qu’elle avait l’intime conviction qu’elle ne l’oublierait pas de si tôt…

Aléa. Aléa Karma. Pour l’année et la maison, je crois que tu le sais déjà.

Elle offrit un sourire chaleureux à la première année, en réponse à celui qu’elle lui adressait. L’ambiance semblait s’être un peu détendue. En tout cas, la gryffondor paraissait moins stressée qu’un peu plus tôt. D’ailleurs, si elle ne se stressait pas, elle serait en retard.

Euh… dis, tu devrais peut-être y aller, si t’as cours dans… une minute?

Après lui avoir adressé un regard interrogatif, la Poufsouffle observa ce qui se passait dans le couloir. Les élèves allaient et venaient, faisant à peine attention à elle, et ils paraissaient tous plus ou moins pressés, signe que le prochain cours allait bientôt commencer. Elle-même n’en avait pas, (la septième année c’est la glandouille ) mais elle ne voulait pas être responsable du retard de miss Sanz.