Just a day

« Debout Lilly.
-Tais-toi.
-Nan sérieux, lève-toi, il est onze heures, là.
-Et alors ? »

Sa camarade de chambre lui lança un regard penné et sortie du dortoir. Quoi bon sang ?! Nous étions samedi ! SA-ME-DI ! Le meilleur jour de la semaine, excepté le soir (parce que le soir, c’est le moment où Lilly se décide enfin de faire ses devoirs). Le samedi, que ce soit clair, Lilly Hell n’a qu’une seule envie : faire ce qu’elle veut.Généralement, c’était ça : glander, dessiner, prendre un ou deux livres à la bibliothèque (pour avoir bonne conscience et pour avoir l’impression d’être quelqu’un de sérieux), regards moqueurs aux premiers années qui se courraient après dans les couloirs, déjeuner, dîner, devoirs. Lilly repoussa ses couvertures, retourna son miroir qui était sur sa commode pour ne pas se voir et se leva, oubliant d’enfiler des chaussons. Elle se rendit alors compte qu’il était trop tard pour aller prendre son petit-déjeuner, et se dirigea alors vers la salle de bain. « Douche. Brossage de dents. De cheveux. Lave-toi le visage. Enfile ton uniforme. Bien, maintenant sors… » songea Lilly, encore à moitié endormie. Telle un zombie, elle sortie de la salle commune lorsqu’elle se rendit compte qu’elle avait oublier d’enfiler ses chaussures, si l’on pouvait appeler ces machins tout serrer et qui torturaient les pieds, comme ça. « ‘Tain. Lilly y a des jours… »

Lilly enfonça son bonnet noir sur sa tête. Il faisait froid. Ah, on était en janvier, c’est normal… Que faisait-elle dehors ? Que faisait-elle dehors, à onze heures et demi du matin, un samedi, alors qu’il faisait (trop) froid ? De plus, comment pouvait-elle avoir froid alors qu’elle portait un collant chaud, un cape d’hiver, des gants et un bonnet (ridicule…) ? Lilly soupira et commença à traîner les pieds dans l’herbe gelé, se dirigeant vers…vers elle ne savait où exactement. Le parc était (tristement) vide, tout comme elle l’était actuellement. Le froid la rendait « vide », le silence encore plus. Bien que Lilly aimait la solitude, aimait être seule pendant des heures, elle ne supportait pas un silence. Ce n’était pas normalement qu’il y est un tel silence dans un aussi grand parc, même si il faisait froid, même si tout les élèves de Poudlard n’étaient pas assez stupides pour sortir par ce temps-là. Lilly songea qu’elle devait être encore plus pâle que d’habitude. Elle se rendit compte qu’elle avait encore oublier une chose : se maquiller. Ce n’était pas important, mais d’habitude le maquillage arrivait à dissimuler sa peau (trop) blanche.

Finalement. C’était très bien que personne ne soit dans le parc pour la voir dans cet état-là.