Poudlard Fantastique
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 De la solitude

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Aléa Karma
Elève de Poufsouffle en 7ème année, Préfet (AD)
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MessageSujet: De la solitude   De la solitude Iconminitime1wn2Lun 2 Avr - 17:47

Aléa était là, dans son dortoir, assise sur son lit, un endroit qu’elle avait toujours apprécié. Mais ce soir-là, elle aurait donné n’importe quoi pour être ailleurs, n’importe où ailleurs. En effet, en face d’elle se tenait Jody Seinfield. Et cette dernière ne faisait plus réellement partie des personnes que la préfète avait envie de voir depuis qu’elle lui avait donné une certaine lettre. Une certaine lettre qui avait mis un terme à l’amitié qu’elles avaient pris tant de temps à construire. Elle ne comprenait pas. Elle avait accepté sa décision, elle n’avait même pas demandé à ce qu’elles en parlent. Tout était clair. Ou c’était ce qu’il lui semblait… Pourquoi était-elle revenue la voir? Qu’est-ce qu’elle faisait là? Pourquoi n’était-elle pas encore fourrée avec son William?? Ah oui, parce que le couvre-feu était passé, et qu’ils le respectaient. Et comme par hasard, quand miss Seinfield ne pouvait être avec son 'fiancé', elle passait le temps avec son 'amie', toujours là en cas de besoin. Pourquoi lui faisait-elle ça? Pourquoi remuait-elle le couteau dans la plaie?

"Pourquoi tu dis rien?"

La brune ne répondit pas. Les yeux rivés sur sa chaussette, faisant mine de s’y intéresser au plus haut point, elle ne voulait surtout pas croiser le regard de la jeune fille. Elle ne disait rien, parce qu’elle n’avait rien à dire. Pas à elle. Elle ne voulait pas lui parler. Elle ne voulait même pas la voir. Elle voulait pouvoir oublier cette histoire tranquillement, dans son coin.

''T’as rien à me dire? ''

Aléa releva soudainement la tête, changeant brusquement d’attitude. Maintenant, elle regardait la jeune fille aux cheveux blonds droit dans les yeux, oubliant qu’une seconde plus tôt, elle ne voulait même pas la voir.

''Si tu savais ce que j’ai à te dire…''

''Genre…?''

Genre tu as brisé notre amitié. Genre je veux plus te voir. Genre laisse-moi tranquille.

''Genre c’est bien que tu sois heureuse avec Bill.''

Non, décidément elle n’était pas prête à en parler. Elle aurait voulu partir, disparaître, aller ailleurs. Oui c’était ce qu’elle allait faire. Sortir.

''Excuse-moi, je vais faire un tour.''

Aléa se leva et enfila sa robe. Si elle passait une minute de plus dans cette chambre, elle risquait d’exploser, de laisser déborder son vase. Et les murs risquaient de s’en souvenir encore plus que de l’inondation d’Halloween.

''Tu vas où? Le couvre-feu est déjà passé.''

''Je suis préfète. J’ai le droit de sortir, même après le couvre-feu.''

''Mais Aléa! Tu ne peux pas profiter de ton insigne comme ça! Je croyais que t’étais plus raisonnable… Et si tu croises Ombrage…''

''Laisse-moi tranquille s’il te plaît.''

Évitant de claquer la porte trop fort, pour ne pas attirer l’attention, Aléa passa sans s’arrêter dans la salle principale, où étudiaient quelques élèves studieux - ou retardataires -. Les paroles de Jody l’avaient mis hors d’elle. Raisonnable… Et c’était elle qui lui parlait de raisonnable?? Après avoir accepté une demande en mariage alors qu’elle étudiait encore à Poudlard?? Là, c’était l’hôpital qui se foutait de la charité! Et puis, elle était préfète, oui ou merde? Elle avait bien le droit d’en profiter, non? Ombrage et son règlement, tout ça lui passait par-dessus la tête. Elle n’en avait rien à faire. Esprit rebelle? Première apparition de la 'bad lélé'? Non, non. Rien de tout ça. Non, tout ce qu’elle voulait, c’était marcher, là, comme ça, dans ces couloirs. C’était tout ce dont elle avait besoin. Du calme. Du silence. De la solitude.


Dernière édition par le Ven 6 Avr - 15:02, édité 1 fois
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Lauren Harker
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MessageSujet: Re: De la solitude   De la solitude Iconminitime1wn2Lun 2 Avr - 21:59

Râhh, non mais ce n’était pas possible çà ! Marchant rapidement dans les couloirs de l’école, Lauren Harker venait de se rendre compte que le couvre-feu était dépassé depuis bien quinze minutes et qu’elle ne se trouvait pas dans sa salle commune. En effet, tranquillement installée au fond de la bibliothèque, Lauren ne s’était pas rendue compte du temps qui passait et n’avait pas remarqué que la plupart des élèves quittaient leurs places afin de rejoindre chacun leur salle commune. Courir n’aurait servi à rien puisque cela aurait fait plus de bruit à cause de ses talons sur les dalles. Et oui, même après les cours, les élèves se devaient de porter leur uniforme… surtout que cela aurait été une perte de temps avec les allées-retours. Et puis, pourquoi un couvre-feu à 19h30 ?? C’était bien trop tôt tout de même. A peine les cours terminaient et le repas englouti, les élèves n’avaient quasiment pas le temps de se rendre à la bibliothèque plus d’une heure. Alors pour faire des recherches pour les devoirs, ce n’était pas top.

Tournant rapidement au détour d’un couloir, Lauren ne se préoccupa nullement de savoir si sa route allait être obstruée car, après tout, elle devait être la seule tête de linotte à ne pas avoir fait attention à l’horaire. Avan9ant tête baissé, elle aperçut cependant une tâche noire se profiler à l’horizon et finit par se rapprocher. A moins que ce ne soit Lauren qui s’en approchait. Finalement, la septième année pila net afin de ne pas confronter la personne qui avançait également. Le premier mot qui vient instinctivement en tête de la jeune fille fut un incroyable « shit » : elle venait de se faire pincer. Manque de chance par deux fois en une journée. Relevant la tête vers la personne sur un air gênée de s’être fait coincer, Lauren était prête à expliquer la raison de sa présence ici bien que les mots commençaient à s’entrechoquer dans sa gorge, quand elle reconnut un visage familier. Devant la mine fermée et sévère de la jeune fille, Lauren ne pût que s’arrêter sur place, sa bouche ressemblant totalement à un « O » tel son étonnement fut total. Etait-ce le fait qu’elle se trouvait dans les couloirs en dehors du couvre-feu qui la mettait dans cet état ? Non, peut-être pas, quoique… .


|Lauren| « Ca n’a pas l’air d’aller toi ? »

Quelle perspicacité, vraiment. Néanmoins, la jeune fille ne trouva rien de mieux à redire sur l’instant. De sa main libre, la jeune fille la glissa dans son sac qui trônait contre sa hanche afin de trouver ce qu’elle recherchait. Ses doigts s’entrechoquèrent contre quelques feuilles de parchemin, livres de cours. A tiens, voilà son encrier et le doux toucher de sa plume. Son regard s’illumina alors quand elle sentit la matière du plastique. Et voilà, elle savait bien qu’elle en avait sur elle. C’est donc la mine réjouis avec un petit sourire qu’elle extirpa sa main de son sac en tenant fermement et fièrement l’objet convoité. Mais quel était-il ? Une plume en sucre. Oui, oui, vous avez bien compris, la septième année tenait fièrement une plume en sucre entre ses doigts qu’elle présenta à Aléa avec un petit sourire.

|Lauren| « Tiens, rien de tel qu’un peu de douceur dans un monde de douleur… »

Ordinairement, la réplique était « un peu de douceur dans un monde de brute ». Cependant, un monde de brute était sans nul doute un monde de douleur. Après tout, beaucoup disent que les brutes ne sont pas des enfants de cœur, mais en quoi ? Se sont des personnes comme vous et moi seulement, une période de leur vie a dû être bouleversé pour qu’ils puissent changer mais la généralité est un grand cas de figure. Or, le sucre qui se trouvait dans une plume en sucre pouvait représenter la douceur qui émergerait de nulle part afin d’apaiser les cœurs. Les sucreries avaient le don d’apaiser la jeune Harker, alors pourquoi pas Karma ?!

|Lauren| « Garantie pour le retour du sourire… mais pas contre les carries. » ajouta-t-elle avec une légère grimace à la fin.

Lauren et l’honnêteté. Après tout, à quoi bon se voiler la face ? Les sucreries étaient réputées pour provoquer des carries sur les dents, terrassant ainsi l’email. De plus, d’origine moldue ou sorcière, tous les enfants devaient passer devant le dentiste et avoir droit au même refrain quotidien : il faut se laver les dents trois fois par jour. A force, la brosse à dent était devenue une amie quotidienne.




[Je me permet de venir t'embêter un peu... De la solitude Icon_big ]
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Aléa Karma
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MessageSujet: Re: De la solitude   De la solitude Iconminitime1wn2Ven 6 Avr - 15:02

[hj: mais je t'en prie De la solitude Icon_de5 ]


Le calme, le silence, la solitude d’un couloir sombre et désert. Rien de tel pour ruminer des idées noires. Aléa ne croisa personne pendant plusieurs minutes, ce qui ne la dérangeait pas du tout. A vrai dire, elle ne savait pas comment elle réagirait si elle rencontrait quelqu’un. Allait-elle le dénoncer? Ou le laisserait-elle passer sans rien dire ? Elle n’en savait rien. En général, ça dépendait de son humeur, et de l’élève aussi. Quoiqu’il en soit, elle avait vraiment très peu de chance de croiser quelqu’un, et elle ne s’y attendait donc pas du tout.

Pourtant, cela se produisit quelques instants plus tard, alors qu’elle traversait un couloir du premier étage. Elle n’avait rien remarqué avant de se retrouver en face de l’individu, et de toute évidence, celui-ci aurait pu l’éviter s’il avait vraiment voulu ne pas se faire prendre. La préfète regarda l’élève sans se préoccuper de l’apparence que son visage pouvait dégager. C’était Lauren Harker, une des filles qui partageaient son dortoir. Aléa n’avait pas remarqué son absence dans le dortoir, et elle fut d’autant plus surprise de la voir là, parce que ça n’était pas dans les habitudes de la blonde d’être hors du cachot des Poufsouffles après le couvre-feu.


|Lauren| « Ca n’a pas l’air d’aller toi ? »

Même si elles étaient de la même année, et qu’accessoirement elles partageaient le même dortoir, les deux jeunes filles n’avaient pas vraiment eu beaucoup d’occasions de discuter depuis qu’elles étaient entrées à Poudlard. Alors d’une manière ou d’une autre, si Lauren avait remarqué que quelque chose n’allait pas dans cette pénombre, c’est que ça se voyait vraiment beaucoup. Mais la préfète n’avait pas envie d’étaler ses problèmes personnels, elle n’avait pas envie d’en parler, de tout expliquer depuis le début, etc…

''Euh… Nan… je veux dire si, ça va… Enfin… ''

Et beh… Pour quelqu’un qui voulait faire croire que ça allait, ça n’était pas une réussite… Elle avait bafouillé quelques paroles qui voulaient dire à peu près oui et non à la fois, montrant ainsi des preuves évidentes de son incertitude. Alors qu’elle cherchait quelque chose à dire, pour peut-être changer de sujet, Aléa remarqua que la jeune fille cherchait quelque chose dans son sac. Elle resta donc silencieuse, attendant que cette recherche se soit terminée, et quand elle le fut enfin, Lauren lui tendit un objet que la brune ne reconnut pas tout de suite.

|Lauren| « Tiens, rien de tel qu’un peu de douceur dans un monde de douleur… »

|Lauren| « Garantie pour le retour du sourire… mais pas contre les carries. »


La préfète prit l’objet, et l’observa d’un peu plus près. Auparavant, elle avait déjà eu une petite idée de ce que c’était, mais cela semblait trop invraisemblable pour qu’elle y croit. Et pourtant, si, c’était bien ça…

''C’est… une plume en sucre?''

Aléa était complètement déstabilisée. Elle savait qu’il y avait divers moyens de réconforter quelqu’un mais elle n’avait jamais entendu parlé du coup de la plume en sucre… Sur le coup, c’était vraiment bizarre, et le caractère insolite de la situation décrocha un petit rire à la jeune fille.

''Merci''

Elle adressa un sourire amusé à Lauren, la tête légèrement sur le côté comme à chaque fois qu’elle était amusée. Lauren était douée, elle avait réussi à divertir Aléa en si peu de temps! Ça n’était pas un exploit à proprement parler, puisqu’il n’était pas difficile de faire sourire la brune. Mais il fallait quand même avouer que la jeune fille avait un certain talent.

''Tu te promènes souvent avec des plumes en sucre dans ton sac?''

Elle glissa la plume entre ses lèvres, et apprécia le goût sucré de la confiserie. La préfète n’avait pas pour habitude de manger des plumes en sucres. A vrai dire, elle ne mangeait plus beaucoup de sucreries ces derniers mois, mais quand elle en mangeait, c’était plutôt des chocogrenouilles. Garantie pour le retour du sourire, hein… Aléa comprenait pourquoi! Mais pas contre les carries… Oui c’était sûr, mais ça, elle s’en occuperait plus tard.
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Lauren Harker
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MessageSujet: Re: De la solitude   De la solitude Iconminitime1wn2Sam 21 Avr - 23:44

A dire vrai, Lauren ne savait pas si elle venait de faire une bêtise ou alors si elle en commettait une énorme. Comme à son habitude, elle ne prit pas le temps de réfléchir et s’était déjà retrouvée en face de la préfète. Tant pis… désormais, il était trop tard pour reculer alors autant assumer. Assumer… Comme ce mot avait une consonance particulière dans l’esprit de la jeune blonde. Néanmoins, elle n’arrivait pas à départager ses émotions quand elle reçut la réponse de la jeune fille.

|Aléa| ''Euh… Nan… je veux dire si, ça va… Enfin… ''

Non, on pouvait dire que la réponse n’était en rien convaincante. A vrai dire, le fait que le négatif et positif s’entremêlent dans un joli olé-olé ne facilité pas l’esprit de Lauren à croire la jeune fille sur mesure sans se poser quelques questions. Après tout, Aléa n’était pas non plus n’importe qui… Il s’agissait d’une élève appartenant à Poufsouffle et de plus, l’une de ses camarades de chambrée et de cours. Cependant, il ne fallait peut-être pas la brusquer directement. Tout vient au point nommé, à qui sait attendre. Or, le but de Lauren n’était aucunement de braquer les personnes contre elle… maintenant qu’il ne lui restait plus que quelques mois. Autant partir avec de bons souvenirs, non ? Le fait était surtout en réalité que Lauren n’aimait pas embêter des personnes qu’elle connaissait peu tout en les forçant. Le naturel est une qualité qu’il faut préserver et entretenir. Alors, si une personne n’a guère envie de parler, il lui faut lui faire oublier ce qui ne peut aller. Néanmoins, Lauren avait beau parfois être subtile, elle avait encore dû mal à maitriser les mots… savoir quoi dire au bon moment. Son père se berné à lui répéter que parfois, les actes étaient plus forts que les mots. Oui, ils avaient marché sur elle… mais pas autant qu’elle ne l’aurait espéré. Pas aussi longtemps qu’elle ne l’aurait espéré…

|Aléa|''C’est… une plume en sucre?''

Finalement, la jeune fille finit par prendre ce qu’elle cachait dans sa main. Telle une magicienne, elle finit par ouvrir la paume de sa main là où résidait l’objet « magique ». Magique ? Non, il ne l’était en rien. Après tout, il ne s’agissait que d’une sucrerie, rien de plus, rien de moins… Mais, ses effets apparaissaient comme magiques dès l’instant où le sucre commençait à fondre sur la langue, procurant un doux délice qui vous fait envoler vos poids lourds.
Cependant, l’air ahuri qu’Aléa eut en découvrant la gourmandise ne fit qu’accentuer le sourire de Lauren qui fut bientôt accompagné d’un léger rire.


|Lauren| « En effet ! Il s’agit bel et bien d’une plume en sucre. »

Le rire de la jeune fille ne fit qu’augmenter le sourire de Lauren. Contente d’elle, pour une fois, Lauren dandina légèrement en sautant de pied en pied. Miss-Bougeotte. Aléa finit par la remercier. Face à ce remerciement plutôt inattendu pour la septième année, Lauren haussa un sourcil, étonnée. D’ailleurs, gênée par ceci, elle ne pût empêcher quelques rougeurs prendre possession de ses pommettes qu’elle sentit chauffer en quelques temps.

|Lauren|« De rien… Mais, tu n’as pas à me remercier. C’est… normal voyons… »

De manière gênée, la jeune blonde avait comme l’envie de creuser un trou en terre afin de pouvoir s’y cacher. Vous savez, telle une petite souris qui cherche à fuir un chat trop gourmand. Dans cette situation, le chat était représenté par un simple remerciement. Qu’est-ce qu’un remerciement pouvait avoir de dangereux ou gênant ? Pour Lauren : tout. Or, le rouge n’était pas l’une des couleurs préférée de la jeune fille et elle n’allait que rarement avec ses cheveux blonds comme les prés.

|Aléa| ''Tu te promènes souvent avec des plumes en sucre dans ton sac?''

La question. Aussi incongrue que la situation qui venait d’apparaître. Si elle se promenait quotidiennement avec des sucreries telles que des plumes en sucre dans son sac ? Et bien, Lauren croyait en la théorie qu’un peu de réconfort pouvait se trouver dans des situations ou alors des objets assez simples. Après tout, à quoi bon essayer de se complaire dans des situations si compliquées qu’on ne sait ni comment on y est entré, ni comment est-ce que l’on pourrait s’en sortir. Cependant voilà, rien n’arrive comme on le souhaite… A croire que le destin arrive quotidiennement dans votre ‘semblant’ de vie normale afin d’y mettre un peu de piment ou de faire bouger des choses qui ont l’habitude de rester stoïque.

|Lauren| « Je les préfère aux autres sucreries… peut-être leurs côtés plus doux… »

Une réponse de côté ? En effet, mais de cela Lauren ne s’en rendait pas réellement compte. Surtout qu’au moment où les mots franchirent le seuil de ses lèvres, Lauren avait de nouveau ouvert la paume de sa main pour y faire découvrir une seconde plume en sucre. Cependant, ne vous attendez pas à ce qu’une troisième sorte de derrière votre oreille car il est rare que la jeune fille ne possède tout son stock sur elle. Si vous en voulez une à votre tour, attendez qu’elle n’ait fait un saut du côté de la salle commune des Poufsouffles. Ainsi, elle pourra de nouveau glisser dans son sac une ou deux de ses friandises, idéal contre les coups de barres ou de tristesse…

Faisant tourner la plume en sucre entre ses doigts par son bâtonnet, la jeune fille sembla pensive quelques instants. Non, malgré qu’elles se côtoyaient depuis sept ans maintenant, les jeunes filles n’avaient jamais réellement parlé. Enfin, comme deux camarades de classe discutent, normalement… Mais, jamais Aléa n’était intervenue dans les affaires de Lauren et vice-versa… Question de principe, de pudeur et de tolérance surement.


|Lauren| « Crois-tu en la magie ? …. Enfin non… ce n’est pas ce que j’ai voulu dire… »

Argh la gaffe ! Lauren n’était pas dans le monde moldu en ce moment, même si les vacances d’hiver venaient de se terminer. Comment pouvait-elle se perdre ainsi dans ses mots. Pourtant, en cet endroit, elle pouvait parler de tout sans qu’on ne la prenne pour une folle. Une fois, elle s’était emmêlée les pinceaux en prononçant le nom de son cours de botanique en pleine conversation. Elle s’en était sortie peu glorieusement mais elle s’en était sortie quand même… Depuis, ses amis moldus la prennent pour une drôle de fille, ce qui ne changeait pas vraiment…

|Lauren| « Ce que je voulais dire c’était : Silence Est-ce que tu crois en la magie d’un grigri ? Telle une croyance… ? »

Silence. Les yeux dans le vague et rivés au fond du couloir, Lauren avait néanmoins réussi à parler sans s’arrêter, se refermant telle une petite fille prenant la fuite. Elle avait grandit maintenant… Elle n’avait plus treize ans et avait appris à prendre sur elle. Cependant, rien n’est simple lorsque l’on doit faire partager quelque chose avec quelqu’un. Quelque chose dont on a dû mal à communiquer avec ses amis moldu car ceux-ci vous prendrez pour fou. Mais, chez les sorciers, était-ce différent ?
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MessageSujet: Re: De la solitude   De la solitude Iconminitime1wn2Mar 24 Avr - 14:48

La plume en sucre. Drôle de confiserie à l’apparence moldue, et dont les effets paraissaient pourtant si magiques. Aléa ne s’était jamais attardée sur l’étude de cette sucrerie. Pas qu’elle ait pour habitude d’étudier les sucreries, magiques ou non, mais disons qu’elle ne s’était jamais intéressée aux plumes en sucres. Après tout, elle avait juste entendu dire que le chocolat permettait de se remettre d’un choc ou d’une émotion, et elle n’avait pas cherché plus loin. Sa confiserie magique préférée, c’était la chocogrenouille, et les autres elle s’en fichait un peu. Alors découvrir à ce moment-là qu’une simple plume en sucre pouvait lui faire assez de bien pour qu’elle oublie les petits soucis qui l’obnubilaient quelques minutes plus tôt, c’était assez surprenant… Mais intéressant.

|Lauren|« De rien… Mais, tu n’as pas à me remercier. C’est… normal voyons… »

Elle nota une pointe, une toute petite pointe, de gêne dans ce que venait de dire Lauren. Était-ce le fait qu’elle l’ait remercié qui la gênait tant? Pourtant Aléa trouvait ça plutôt normal… Elle venait de lui offrir une confiserie, et elle la remerciait… Quel était le problème? Enfin bref, il valait mieux laisser tomber, plutôt que de risquer de la rendre encore plus mal à l’aise. Aléa ne voulait surtout pas ça, la rendre mal à l’aise. Elle venait de lui offrir une plume en sucre, et elle lui avait rendu son sourire, la rendre mal à l’aise aurait été une très mauvaise façon de la remercier.

Lauren répondit ensuite à sa question, ce qui laissa la préfète assez perplexe… C’était une question claire qu’elle lui avait posée, non? Elle ne s’était pas trompée, elle n’avait pas bafouillé, pas cette fois. Elle avait bien demandé si elle se promenait souvent avec des plumes en sucres sur elle. Pourquoi lui répondait-elle en lui disant pourquoi elle préférait les plumes en sucre? Il y avait peut-être une réponse cachée? implicite? Mais Aléa ne voyait vraiment pas ce que ça pouvait être. Un oui? Ou un non? Elle fut tentée de demander à sa camarade d’expliciter sa réponse, mais elle hésita un moment. Et si ça la rendait encore mal à l’aise? Non, elle s’était dit que ça n’arriverait pas, et ça n’arriverait pas! Heureusement qu’elle y réfléchissait à deux fois avant de parler, ça lui permettait de ne pas sortir trop d’énormités. Ben oui, il faut savoir tenir son image, au moins un minimum, quand on est préfète. Vous imaginez? Une préfète qui parle pour ne rien dire, qui dit des trucs qui n’ont aucun sens… ça serait vraiment pas bon pour l’image.

|Lauren| « Crois-tu en la magie ?»

Plongée dans ses pensées, Aléa n’avait pas remarqué qu’un silence s’était installé entre Lauren et elle. Et lorsque cette dernière le rompit, elle en fut surprise. Mais ce qu’il y avait de plus surprenant, c’était ce qu’elle avait dit. La question qu’elle avait posé. La brune haussa les sourcils d’étonnement en entendant cette question. Crois-tu en la magie. Il y avait de quoi se demander si ce n’était pas une blague, s’il n’y avait pas une caméra cachée… Non, les caméras ne fonctionnent pas à Poudlard. Justement, Poudlard. Elles étaient à Poudlard. Toutes les deux. Poudlard, c’était une école de sorcellerie, de magie. On y apprenait donc à… pratiquer la magie. Il est donc compréhensible qu’Aléa soit étonnée de la question. Puisque fondamentalement, pour pouvoir pratiquer la magie, il faut y croire.

|Lauren| « Enfin non… ce n’est pas ce que j’ai voulu dire… »

Oui, ça elle s’en doutait un peu… Parce qu’à moins que ça ne soit une blague, cette question n’était forcément pas celle que voulait réellement poser Lauren. La préfète attendit alors que la vraie question arrive, en essayant de camoufler le sourire amusé que la question d’avant lui avait inspiré.

|Lauren| « Ce que je voulais dire c’était : Silence Est-ce que tu crois en la magie d’un grigri ? Telle une croyance… ? »

Ah! La voilà, la vraie question. Lauren parut tout à coup beaucoup plus sérieuse, comme si c’était un sujet qui lui tenait particulièrement à cœur. Ce changement d’attitude eut pour effet d’effacer son sourire à Aléa. Elle analysa attentivement la question avant d’y répondre. Ce n’était pas une question facile à répondre… Surtout quand on savait que la magie existait. Oui parce qu’à partir du moment où on a admis qu’une forme de magie existait, il n’était pas facile de déterminer les autres formes de magie qui pouvaient exister ou pas. Par exemple, Aléa avait eu du mal avec la divination. Est-ce que ça existait réellement? Est-ce qu’il était vraiment possible de voir l’avenir? En tout cas, elle n’avait jamais réussi…

''Euh… C’est-à-dire que…je ne sais pas. Je n’ai jamais eu l’occasion d’y penser. Et on ne m’en a jamais parlé non plus… Pourquoi? Toi, t’y crois?''

Finalement, elle avait répondu la vérité, tout simplement. Et cette vérité qu’elle donnait, elle ne pouvait pas blesser Lauren, dans le cas où elle y croyait… Aléa continua à réfléchir, essayant de se faire un avis rapide sur la question, en cherchant un rapport avec ce dont-elles avaient parlé auparavant. C’est vrai ça, comment Lauren avait-elle fait pour passer de plumes en sucre en discussion sur les grigris ? … … Ah! Il y eu comme un tilt dans le cerveau d’Aléa quand celle-ci comprit - ou crut comprendre - ce qui se passait. C’était par rapport à la question qu’elle avait posé avant, à savoir si Lauren avait toujours des plumes en sucre sur elle.

''Ah!!! C’est par rapport aux plumes en sucre? Tu les considères comme… un grigri? C’est ça?''
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Lauren Harker
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MessageSujet: Re: De la solitude   De la solitude Iconminitime1wn2Mer 2 Mai - 19:53

Vous arrive-t-il parfois de ne plus savoir où se trouve le Sud, le Nord, l’Est ou l’Ouest ? De vous sentir complètement perdue alors que pourtant rien d’anormal ne se produit aux environs ? On dit que cela arrive généralement aux personnes souffrant d’un trouble lié à l’anxiété. Une anxiété chronique qui ne fait qu’accroitre jusqu’à ce que vous éclatiez. Beaucoup de personnes sont atteintes de cette maladie. Beaucoup plus qu’on ne le croit d’ailleurs. Cependant, Lauren ne fait pas parti de cette catégorie. Cela vous étonne ?! Il est vrai que lorsqu’on la voit réagir, on se dit que c’est étrange. Faut pas chercher à la comprendre, se serait trop prise de tête. Aimer rendre service aux autres sans rien attendre en retour. Mouais, on pourrait le synthétiser ainsi.

Contrairement à Aléa, on pouvait dire que Lauren n’était pas habituée à tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. D’ailleurs, cela se ressentait sur le discours qu’elle abordait avec les autres élèves. « Crois-tu en la magie ? ». Par les cornes du joufflu Bacchus, elle s’en saurait giflée elle-même. Ce passage-là ne serait surement pas à raconter à ses amis plus tard… « Crois-tu en la magie ? ». Plus cette phrase passait en boucle dans sa tête et plus la jeune fille se demandait si elle n’avait pas de la guimauve à la place de cerveau ce soir. Certes, son cours de DCFM avait été éprouvant mais quand même. L’art de se faire passer pour une crétine. Oui, cet art-là, Lauren le connaissait mais qui ne le connaissait pas ? Heureusement, il s’agissait d’Aléa Karma et la jeune fille se doutait qu’elle n’irait pas le crier sur tous les toits. Quel intérêt ? Par contre, Lauren pria pour que Legston ne soit pas dans le coin car elle, elle ne s’en gênerait surement pas.
Quel mal pouvait-il y avoir dans la croyance d’un objet et une simple question ? Aucun, et cela, Lauren le savait. C’est pourquoi, au lieu de fuir celle-ci, elle avait préféré l’affronter en expliquant son raisonnement en entier. La préfète de Poufsouffle prit son temps afin de peser le pour et le contre, ce qui montrait qu’elle prenait à cœur la question de sa camarade. Après tout, elle aurait très bien pu l’envoyer promener en lui rappelant l’heure du couvre-feu. En y pensant à ce couvre-feu, Aléa ne devait-elle pas faire une ronde ce soir-là ? Si c’était le cas, Lauren l’empêchait de continuer celle-ci. N’ayant pas plus le temps d’y réfléchir, la réponse de la jeune fille parvient au creux de ses oreilles.


|Aléa| ''Euh… C’est-à-dire que…je ne sais pas. Je n’ai jamais eu l’occasion d’y penser. Et on ne m’en a jamais parlé non plus… Pourquoi? Toi, t’y crois?''

Aussi étrange soit-il, la réponse de la jeune fille fit revenir le sourire aux lèvres de Lauren. Si elle y croyait ? Bien entendu qu’elle y croyait… tout comme chaque personnes dans cette école et ailleurs croyaient en l’existence de la magie pure. Après tout, sans cette croyance, pourquoi les sorciers s’efforceraient-ils de se servir de leurs baguettes et de prononcer des incantations ? Il suffit d’une non croyance pour faire endormir cette magie au plus profond de soi.

A peine Lauren eut-elle de répondre à sa camarade que celle-ci ajouta de façon enjouée. Une façon qui ne peut que vous faire sourire et vous faire retrouver une bonne humeur. Enfin, dans ce cas-là, d’accumuler une certaine bonne humeur.


|Aléa| ''Ah!!! C’est par rapport aux plumes en sucre? Tu les considères comme… un grigri? C’est ça?''

Ce qui fit le plus sourire la septième année fut le petit « Ah !! » du départ. Le signe qu’une lumière s’éclaire au-dessus de votre tête dans des situations où vous ne l’attendiez même plus. Ce « Ah !!! » lui faisait penser à Jonathan, son petit frère. Lui aussi le faisait souvent malgré le peu de conversation qu’il avait. Si elle considérait les plumes en sucre comme un grigri. Il était vrai que l’appellation était étrange mais, alors que Lauren avait ouvert la bouche pour répondre, elle la referma directement, semblable à un poisson rouge dans son bocal.
Comment dire ? Comment expliquer ? Lauren n’était pas très douée pour parler de ce qu’elle ressentait ou de ce qui était lié à elle. Des plumes en sucre en grigri ? En quelque sorte oui car après tout, elle en prenait une après chaque coup dur. Généralement en cachette dans le dortoir, le plus loin possible de Lergston. Ce n’était pas qu’elle la craignait mais… elle préférait chercher le moins possible les ennuis. Le sucre était un remède à tous : il permettait de redonner du courage, un sourire, d’arrêter les larmes de s’échapper, des cris de fuser… Un remède tout en douceur où l’on respecte l’intimité et le refus de l’autre.


|Lauren| « En quelque sorte oui… Disons que cette sucrerie me sert de remontant. Et à toi aussi apparemment… Silence… Tant mieux ! Un sourire est fait pour se tendre vers le haut et non descendre dans les chaussettes.»

Cependant, pour une énième fois, la Poufsouffle ne répondit pas à toutes les questions. Seulement, cette fois-ci, elle ne s’en rendit pas tout de suite compte. Pour une fois que ce n’était pas intentionnel. En effet, ne sachant guère mentir, elle avait pris l’habitude de ne pas répondre aux questions dont elle ne voulait pas répondre. Une façon de se protéger tout en conservant ses convictions. Non, Lauren ne savait pas mentir et ne pouvait supporter le mensonge. C’était ainsi, à chacun ses petits défauts reliés ensemble. C’est alors que la question du couvre-feu vient en tête de la jeune fille.

|Lauren| « Au fait, c’est ce soir ton tour de garde préfectoral ? Enfin si ca se dit comme çà. Si le cas, je ne devrais peut-être pas trop te déranger et te mettre en retard… surtout si tu as un rapport à faire à Ombrage. »

Une légère grimace vient s’ajouter aux paroles de la jeune fille, signe non pas d’une gêne mais d’une question où elle n’arriverait pas à trouver la réponse seule. Ombrage ?!! Berck, comment pouvait-elle être encore dans cette école après tout le mal qu’elle y introduisait. C’était à croire qu’elle ne se rendait même pas compte que les élèves se trouvaient comme enfermés contre leur gré, sans aucune échappatoire sur l’extérieur. Que pouvait-elle croire ? Que les élèves sont tels des bibelots que l’on expose sans aucune crainte qu’ils se rebellent car ils sont trop poussiéreux ou alors exposés en plein soleil derrière une vitre ?
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Aléa Karma
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MessageSujet: Re: De la solitude   De la solitude Iconminitime1wn2Ven 4 Mai - 14:58

Une fois qu’elle eut posé sa question, Aléa eut l’impression d’avoir dit quelque chose de complètement insensé. Enfin non, insensé n’était peut-être pas le mot, mais disons que quand elle s’était réveillée ce matin-là, elle ne s’était pas imaginée qu’elle demanderait à quelqu’un s’il considérait les plumes en sucre comme un grigri. Déjà, le fait même de parler de grigris était étranger à ses habitudes. Les grigris, c’est quelque chose de personnel, qu’on garde pour soi… Sauf si… Sauf si quoi? Sauf si on ne pouvait s’empêcher d’en parler et de mettre tout le monde au courant? Non… C’est personnel. C’est comme un journal intime, qui aurait l’idée de dévoiler aux autres ce qu’il contient? Un grigri, c’est une croyance personnelle. Et Aléa était persuadée que c’était le genre de chose dont on ne parlait pas, mais qu’on préférait garder pour soi, autant que possible. C’est ce qu’elle croyait, jusque là, jusqu’à cette rencontre, ce soir-là, dans ce couloir.

En fait, elle hésitait. Le fait que Lauren lui parle de ça sans qu’elle ait demandé quoique ce soit - en tout cas elle ne l’avait obligé à rien - la faisait douter sur sa théorie énoncée ci-dessus. La jeune fille avait-elle vraiment envie de parler de sa croyance à sa préfète? Ou s’était-elle sentie obligée de lui expliquer, parce que…? Parce que quoi? Aléa ne voyait pas en quoi elle aurait pu se sentir obligée de faire quoique ce soit.

|Lauren| « En quelque sorte oui… Disons que cette sucrerie me sert de remontant. Et à toi aussi apparemment… Silence… Tant mieux ! Un sourire est fait pour se tendre vers le haut et non descendre dans les chaussettes.»

La préfète retrouva le sourire qu’elle avait perdu quelques secondes plus tôt. Le discours que tenait Lauren, cette bonne humeur et cette volonté de la partager avec les autres, cette théorie sur les plumes en sucre. Tout ça lui plaisait. C’était d’ailleurs pour ça qu’elle aimait son poste de préfète. Parce qu’elle aimait les Poufsouffles, qu’ils soient en première ou en septième année. Elle aimait leur spontanéité, leur naturel, leur côté puéril, pour certains. Bon, d’accord, tous les Poufsouffles n’étaient pas comme ça - et heureusement d’ailleurs, sinon bonjour les préjugés… -, mais certaines de ces caractéristiques revenaient assez souvent.

|Lauren| « Au fait, c’est ce soir ton tour de garde préfectoral ? Enfin si ca se dit comme çà. Si le cas, je ne devrais peut-être pas trop te déranger et te mettre en retard… surtout si tu as un rapport à faire à Ombrage. »

Le changement de sujet surprit Aléa. Elle s’était attendue à ce que Lauren développe, qu’elle lui parle un peu plus de sa conception des plumes en sucre, des grigris… Mais non, elle avait changé de sujet, et elle lui avait parlé d’elle, d’obligations préfectorales, lui demandant si elle faisait sa ronde. Intuitivement, elle eut envie de lui répondre que non, que si c’était le cas, elle lui aurait déjà demandé de rentrer à la salle commune avant qu’elle ne soit obligée de la conduire à Ombrage. Mais alors qu’elle réfléchissait à ce qu’elle pourrait dire ensuite, elle se rappela de la raison pour laquelle elle était là. Elle était préfète, et elle ne risquait rien à se promener dans les couloirs après le couvre-feu, mais si elle avait été simple élève, elle se serait sans doute retrouvée là quand même… Quoique, les risques qu’elle prenait étaient différents. Et puis, qui sait, peut-être que cette histoire avec Jody n’aurait pas eu lieu, si elle n’avait pas été préfète. Comment savoir?

''Euhm…. Et bien en fait… euh… Je ne suis pas de garde ce soir, donc tu n’as rien à craindre de moi.''

Voilà, ça c’était dit. Maintenant, il fallait expliquer ce qu’elle faisait là. L’idée d’avouer qu’elle abusait de son droit ne lui enchantait pas beaucoup, à vrai dire. Mais que pouvait-elle dire d’autre? Elle avait envie de ne rien dire du tout, de ne pas avoir à expliquer. Mais de toute évidence, c’était la prochaine question que Lauren poserait. Et elle devait y trouver une réponse, pour ne pas éveiller les soupçons en répondant quelque chose de confus. Oui, mais répondre autre chose que la vérité, c’était mentir. Et elle ne voulait pas mentir. La dernière solution, c’était d’orienter la conversation avant que Lauren n’ait le temps de parler, mais pour ça, elle devait trouver quelque chose à dire. Vite. Dire quelque chose. Il FALLAIT qu’elle dise quelque chose.

''Et toi? Qu’est-ce que tu fais là? Tu n’es pas censée être dans la salle commune à cette heure? Si tu te fais attraper par un professeur, ou par un autre préfet, je ne pourrai rien faire pour toi''

Oui, d’accord, elle ne la rassurait pas, et alors? Après tout, c’était la vérité, la pure vérité. A la limite, si l’autre préfet s’avérait être Pierrick, elle pourrait essayer d’intervenir, mais si c’était quelqu’un d’autre, Aléa doutait qu’elle puisse faire quoique ce soit.
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Lauren Harker
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MessageSujet: Re: De la solitude   De la solitude Iconminitime1wn2Mar 8 Mai - 1:25

Il est vrai que Lauren aurait pu développer son point de vue concernant le réconfort et le soutien que lui procurait de simples friandises faits mains. Décidément, c’était à croire que les choses les plus simples étaient les meilleures. Mais, n’était-ce pas le cas ? Après tout, mieux vaut rechercher le naturel plutôt que de courir désespérément après un artificiel, semblant de normal. Cependant, il était vrai que le naturel faisait peur. Pourquoi ? Peut-être parce qu’il est plus prévisible qu’on ne le croit. Ainsi, il est plus facile de vous comprendre et de vous percer à jour. Être percé à jour ? N’est-ce pas la plus désagréable des sensations ? Le sage vous répondrait que tout dépend de la situation. Tout dépend toujours de la situation donné. Mais, pour en revenir à la situation initiale : non, Lauren ne développa pas plus. Pourquoi donc ? Et bien, peut-être parce qu’elle avait beaucoup abusé du temps de la préfète dont elle pensait qu’elle avait mieux à faire que de discuter dans un couloir. Un grigri qu’est-ce que c’était ? Une croyance personnelle. Non, le but de Lauren n’était pas de convertir Aléa. Le libre-arbitre primait par-dessus tout dans sa vie. Or, la croyance est quelque chose de beaucoup trop complexe pour y résoudre et en parler signifierait y passer de nombreuses heures sans aucune réponse à la clé. Dans un couloir où le couvre-feu est passé, ce genre de discussion n’était peut-être pas approprié. Qui sait : elle aurait surement le temps d’en reparler plus tard, si l’une ou l’autre le souhaite.


|Aléa| ''Euhm…. Et bien en fait… euh… Je ne suis pas de garde ce soir, donc tu n’as rien à craindre de moi.''

Rien à craindre d’elle ? Pour être honnête, oui. Au départ, Lauren pensait qu’elle s’était fait prendre sur le fait par un préfet ou un professeur. Le choix de prendre la poudre d’escampette aurait pu lui traverser l’esprit. Elle y était apparue d’ailleurs, avec celle de se terrer dans un placard ou derrière une statue jusqu’à ce qu’elle puisse partir le moment importun. Néanmoins, lorsqu’elle aperçut le visage de sa camarade, avec autant de « rides du souci ». Les yeux de la préfète étaient comme voilés par une inquiétude. D’ailleurs, celle-ci se retransmettait par son léger bégaiement du départ. Heureusement, quelques sourires étaient alors apparus, signe qu’elle allait surement un peu mieux. Lauren savait pertinemment qu’elle ne pouvait pas faire grand-chose pour la jeune fille, ce qui la désolait. Cependant, il s’agissait du combat de la jeune fille. Lauren n’était ni sourde, ni aveugle comme le répétait plusieurs personnes. Non, disons seulement qu’elle ne voulait pas intervenir là où elle n’avait nullement sa place. Quoi de plus normal. Elle avait entendu les bruits de couloirs comme quoi Aléa et Jody étaient en mauvais termes. Bien entendu, elle n’en avait pas tenu compte au départ. Comment deux meilleures amies pouvaient-elles se séparer comme cela ? Non, Lauren ne savait rien de cette histoire mais elle avait bien vu la nette distance qui s’était opérée entre elles ses derniers temps. Mais elle ne disait rien. Après tout, si Aléa voulait en parler, elle le pouvait mais rien ne la forçait. Rien ne devait forcer une personne.


|Aléa| ''Et toi? Qu’est-ce que tu fais là? Tu n’es pas censée être dans la salle commune à cette heure? Si tu te fais attraper par un professeur, ou par un autre préfet, je ne pourrai rien faire pour toi''

Coiffée sur le poteau. Ou alors peut-être l’art d’aller soi-même droit dans le mur. Décidément, Lauren s’y prenait comme un manche à balai ce soir-là. Bon, d’accord, elle était dehors à une heure où elle devrait se trouvait « en sécurité », d’après Ombrage, dans la salle commune des Poufsouffles. Et pour quelle raison ? Tout simplement un oubli, un manque de temps. Néanmoins, Lauren savait très bien les peines qu’elle encourait si elle se faisait prendre sur le fait. Mais, l’envie d’aller se réfugier auprès du feu de cheminée où Bastien et Ludivine l’attendaient surement d’ailleurs n’était pas primordiale dans l’esprit et le cœur de la jeune fille.


|Lauren| « C’est vrai…. Et je n’attends pas que tu me défendes devant qui que se soit. Je… je n’ai pas vu l’heure passer à la bibliothèque et le temps que je rentre : le couvre-feu était passé. C’est entièrement de ma faute. Bon, par contre je ne me sentirai pas très fière si Poufsouffle perdait des points à cause de moi… Mais je ferai tout pour y remédier. »

Tout pour y remédier. Oui, c’était certain qu’elle tenterait de faire rattraper les points qu’elle aurait fait perdre dans un laps de temps assez court. De même, elle se serait arrangée pour en faire gagner un peu plus, bien que l’affront aurait toujours été là. Et puis, il y avait bien d’autres personnes qui faisaient chuter le sablier des jaunes et bronzes. Le blush était réapparut sur les joues de Lauren, aussi vivement et intensément que le rayonnement du soleil dans une flaque d’eau. C’était ainsi, sa peau était trop claire pour qu’elle ne laisse rien transparaitre. Cependant, la jeune fille ne se laissa pas s’abattre. Oui, elle n’avait pas été prudente sur ce coup et pourtant… elle n’arrivait pas à regretter.


|Lauren| « Désolée, j’ai été imprudente mais l’entrée n’est pas très loin…. Je pourrai toujours m’y faufiler avant l’arrivée d’une autre autorité de cette école. Qu’en penses-tu ? »

Un léger sourire avec un fond de rire. Essayer de dénouer une situation qui pouvait tourner au tragique par un semblant de comique. Bien entendu, elle savait pertinemment que c’était assez dérisoire et peu recommandable mais bon, qui ne tente rien n’a rien. Cependant, Lauren se doutait qu’il n’était pas très convenable qu’une simple élève accompagne une préfète lors d’une nuit où se n’était même pas son tour de garde. Non, Aléa risquerait d’avoir des ennuis. Mieux valait peut-être partir avant que quelqu’un d’autre n’arrive ? Après tout, les Serpentard arpentaient parfois ses couloirs puisque leur salle commune était aussi dans les cachots. Et si elles tombaient sur Rusard ou Rogue ? Non, mieux valait ne pas s’attirer trop d’ennuis…



{Désolée, pas top :>.<: }
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MessageSujet: Re: De la solitude   De la solitude Iconminitime1wn2Jeu 10 Mai - 4:20

[La phrase dans ta signature, ça vient de Spiderman ?]


En général, quand on dit à quelqu'un qu'il court un certain risque à traîner comme ça dans les couloirs, cette personne essaie de se cacher, ou alors si elle n'a rien à faire là, elle retourne dans sa salle commune. Si cette personne s'appelait Aléa, c'est ce qu'elle ferait, du moins. Mais le fait était qu'elle ne s'appelait pas Aléa, elle s'appelait Lauren. Et elle, elle n'avait pas l'air de vouloir réagir de cette manière. Elle avait l'air... de ne pas réagir du tout. Même pas une pointe de crainte sur le visage. Zut alors. Effet raté.

|Lauren| « C’est vrai…. Et je n’attends pas que tu me défendes devant qui que se soit. Je… je n’ai pas vu l’heure passer à la bibliothèque et le temps que je rentre : le couvre-feu était passé. C’est entièrement de ma faute. Bon, par contre je ne me sentirai pas très fière si Poufsouffle perdait des points à cause de moi… Mais je ferai tout pour y remédier. »

Ah. Ben au moins, maintenant la préfète savait pourquoi sa camarade se trouvait hors du cachot des Poufsouffles après le couvre-feu. Il y avait comme quelque chose de rassurant dans le fait que ça ne soit pas volontaire. Parce que déjà d'une, ça ne ressemblait pas à l'idée qu'elle s'était faite de Lauren d'enfreindre le règlement, surtout la partie concernant le couvre-feu. Et de deux, Aléa n'avait aucune envie de faire des reproches à la jeune fille, ce que son poste de préfète l'aurait obligé à faire si Lauren avait été volontairement dehors. Quant à savoir si elle la défendrait, il était évident qu'Aléa essaierait de faire entendre raison à un éventuel autre préfet, lui disant que le couvre-feu n'était pas passé depuis longtemps, que si ça avait quelqu'un de sa maison, il ne l'aurait pas dénoncé, bla bla bla. Mais si c'était un professeur, ou le concierge, ou pire encore, Ombrage, elle ne pourrait rien, mais alors, rien faire.

"Oh, tu sais, ce n'est pas si grave... ça peut arriver à n'importe qui, de perdre la notion du temps... Bon, c'est vrai que c'est un peu plus rare que ça soit dans la bibliothèque, mais ça arrive quand même!

Ah ah! Que t'es drôle Aléa! Ben oui je suis drôle, la preuve, je ris. Non mais c'est vrai que c'était drôle quand même... Elle essayait d'affoler Lauren, en lui faisant remarquer qu'elle n'était pas à l'abri (d'une heure de colle et d'un retrait de points, c'est bien sûr de ça que je parle.), et quand elle se mettait à s'excuser, ce qui signifiait un début, un tout petit début de panique, la préfète la rassurait. Allez comprendre la logique.

|Lauren| « Désolée, j’ai été imprudente mais l’entrée n’est pas très loin…. Je pourrai toujours m’y faufiler avant l’arrivée d’une autre autorité de cette école. Qu’en penses-tu ? »

Euh... Alors attends parce que je suis pas sûre d'avoir bien compris. Analyzation... ça veut dire qu'elle allait rester avec elle? Qu'elles allaient passer les prochaines minutes plantées là au milieu du couloir, jusqu'à ce que quelqu'un s'approche? Hum... Aléa n'était pas sûre de le vouloir. Elle n'était pas sortie du cachot pour avoir une discussion avec une élève au beau milieu du couloir, surtout qu'elles auraient très bien pu avoir cette conversation à l'intérieur du cachot. Elle était sortie pour quoi déjà? Ah oui, pour respirer. Pour sortir du champ de vision de Jody Seinfield.

Et maintenant, elle était entrée dans celui de Lauren Harker, jeune fille très sympathique, mais qui était parfaitement au courant de ce qui se passait entre Jody et elle. Elle ne l'avait pas explicitement dit, mais Aléa le savait quand même. Elles ne partageaient pas le même dortoir pour rien. Et Lauren n'était sûrement pas aveugle. Toute personne dotée d'un peu de bon sens aurait pu savoir qu'il y avait un problème entre Jody et Aléa. Conclusion: Il n'était pas à exclure que Lauren aborde le sujet. Et ça, la préfète voulait à tout prix l'éviter.

Bon alors euh.. Où on en était, déjà? Ah oui, elle lui demandait ce qu'elle en pensait.

"Euh... Ce que j'en pense... Ce n'est pas très sûr comme plan... Et puis.. ça me gênerait que tu prennes de tels risques pour moi... Je m'en voudrais si tu te faisais prendre à cause de moi..."

La bonne nouvelle? Elle ne mentait pas. Pas une seule bribe de mensonge. Que de la vérité. La mauvaise nouvelle? Elle ne disait pas TOUTE la vérité. Mais ça, Lauren n'avait pas besoin de le savoir, n'est-ce pas? Alors Chut.

Bon et maintenant, il fallait voir comment allait réagir la jeune fille. Et pour être sûre qu'elle réagirait de la bonne manière maintenant, il fallait trouver quelque chose qui la fasse réagir. Feindre d'entendre des bruits de pas?? Non, ça, c'est mentir. Dire qu'elle voulait s'éloigner de la salle commune? Ah, voilà qui était bien. Ce n'était pas un mensonge, puisqu'elle le ferait, et puis Lauren serait sûrement découragée de la suivre. C'était bien, ça...


"Et puis, pour être honnête, j'ai tellement eu de promenades nocturnes dans ces couloirs, que je sais que le meilleur moyen de se faire prendre est de rester sur place. Enfin non, c'est le deuxième meilleur moyen. Le premier, c'est bien sûr de faire un boucan digne de Peeves... Hum... Donc, si tu veux vraiment éviter de te faire prendre, je te conseille de ne pas rester là... Et pour être tout à fait honnête, le mieux serait que tu rentres à la salle commune."

C'est ce qui s'appelle de la douce persuasion. Maintenant, il ne restait plus qu'à voir si ça allait fonctionner... ou pas.
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Lauren Harker
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MessageSujet: Re: De la solitude   De la solitude Iconminitime1wn2Ven 18 Mai - 13:20

Bien entendu, Lauren aurait très bien pu partir dans la salle commune tranquillement et en silence afin de pouvoir s’éviter plus d’ennuis qu’elle n’en aurait besoin. Cependant, la jeune fille a légèrement tendance à ne pas faire ce qu’il faut. Allez savoir, son esprit n’a rien de logique. Cela faisait depuis quelques années déjà que certaines personnes s’en étaient rendu compte. Après tout, un esprit fonctionne à sa manière et non en se calquant sur un autre. De plus, si c’était le cas, jamais vous n’arriveriez à le savoir tellement le pourcentage d’aléas était présent. Bref, nous nous égarons. Néanmoins, ceci pourrait peut-être s’expliquer par le fait qu’elle ne savait pas réellement ce qu’elle encourait. Bien entendu, elle avait entendu parler des restrictions encourues mais elle ne les avait jamais connus. Ce n’était pas pour autant qu’elle irait au devant des ennuis, non… Cela aurait été trop risqué. Trop risqué et idiot surtout.

|Aléa| "Oh, tu sais, ce n'est pas si grave... ça peut arriver à n'importe qui, de perdre la notion du temps... Bon, c'est vrai que c'est un peu plus rare que ça soit dans la bibliothèque, mais ça arrive quand même!

Cela arrive ? Pas aussi souvent que cela pourtant, sinon Mme Pince ferait le tour de ses rayons un peu plus souvent et chasserait les derniers élèves restants. Néanmoins, on ne pouvait pas non plus blâmer la bibliothécaire, elle n’était nullement responsable dans cette histoire. Surtout que Lauren avait tout fait pour sortir silencieusement sans se faire repérer par la jeune femme, bien qu’à cette heure le couvre-feu n’était pas encore passé. Certes, seulement de cinq minutes, mais il s’agissait tout de même de cinq minutes. Bah, une histoire dont elle en rirait des années plus tard bien qu’en réalité, à l’instant présent, Lauren n’avait pas vraiment envie de goûter au délice de l’heure de colle ni à celle de récurer le sol avec une simple brosse à linge et encore moins à la visite dans le bureau de Mme Rose-Bonbon.

|Aléa|"Euh... Ce que j'en pense... Ce n'est pas très sûr comme plan... Et puis.. ça me gênerait que tu prennes de tels risques pour moi... Je m'en voudrais si tu te faisais prendre à cause de moi..."

A vrai dire, la question plus haut n’avait été qu’une question rhétorique mais ne servant aucunement mise à part à détendre un peu l’atmosphère. Chose qu’apparemment Lauren n’était pas experte en le domaine. Néanmoins, la préfète des Poufsouffles lui répondit tout de même. Pas très sur comme plan ? C’était le moins que l’on puisse dire car ce plan-là était totalement voué à l’échec rapide, simple et concis. Une catastrophe de plus. Cependant, la fin de la phrase de la jeune fille parût étrange à l’oreille de Lauren. Pourquoi donc se ferait-elle prendre à cause d’elle ? Après tout, c’était Lauren qui restait par son bon vouloir et non parce qu’Aléa le lui avait demandé (surtout quand cet instant, c’était plutôt l’inverse…). Levant sa main à mi-hauteur devant elle, Lauren fit comme si elle cherchait à tourner une page imaginaire. Expression imagée qui illustre bien.

|Lauren| « Ne t’inquiète pas pour cela. Tu n’as pas à te sentir responsable de mes actes… Si je reste ici, c’est parce que je le souhaite bien… »

Après tout, pourquoi une personne étrangère à cette histoire et au comportement de Lauren devrait-elle prendre les conséquences à sa place ? Non, Lauren refusait par-dessus tout que quelqu’un prenne la totale responsabilité d’une faute qu’elle aurait commise. Après tout, il vaut mieux se retrouver responsable de quelque chose de commis plutôt que non-commis. Non, on grandissait et on apprenait à partir de ses erreurs. Comment pourrait-on alors apprendre quoique se soit si quelqu’un prenait tout à votre place ? Cela reviendrait à ne pas exister du tout. Non, c’était hors de question. Conséquences il y aura et conséquences elle assumera. Cependant, la préfète continua sur sa lancée.

|Aléa| "Et puis, pour être honnête, j'ai tellement eu de promenades nocturnes dans ces couloirs, que je sais que le meilleur moyen de se faire prendre est de rester sur place. Enfin non, c'est le deuxième meilleur moyen. Le premier, c'est bien sûr de faire un boucan digne de Peeves... Hum... Donc, si tu veux vraiment éviter de te faire prendre, je te conseille de ne pas rester là... Et pour être tout à fait honnête, le mieux serait que tu rentres à la salle commune."

Promenades nocturnes ? De se faire prendre ? Comment en étant préfète, peut-on se faire prendre ? Car après tout, si une préfète de Poudlard se promène dans un couloir c’est bien pour patrouiller donc pour travailler. Etrange. Aléa serait-elle en train d’avouer qu’il lui arrivait aussi de ne pas respecter le couvre-feu mais en tant que simple étudiante et non en tant que préfète ? Surtout qu’elle semblait assez experte sur les phénomènes d’action qui amenaient à se faire prendre par l’une des autorités de Poudlard. Non, Ce n’est que ton imagination Lauren… Aléa n’est pas ce genre de fille. Et pourquoi pas ? Après tout, il ne s’agissait aucunement d’une tare. Faire un boucan digne de Peeves. Hum, en tombant dans les escaliers ou en butant contre une armure qui tombe : oui, on pourrait dire qu’il était aisé de se faire prendre en sac.
De plus, quelques personnes devaient surement l’attendre dans la salle commune. Si Ludivine était peut-être montée, Bastien lui, n’hésiterait pas à lui remonter les bretelles. Arf, que cela donnait envie de rentrer ?! Néanmoins, il le faudrait bien à un moment.


|Lauren| « Allez, ne t’inquiète pas pour moi, tout ira bien. Je vais descendre à la salle commune comme çà, tu dormiras plus tranquillement ce soir. Mais fait attention à toi. »

Grand sourire. Non, Lauren n’avait pas l’intention qu’Aléa se ronge les sangs pour elle, elle serait capable de ne pas en dormir de la nuit. Ainsi, en rentrant chez « eux », cela arrangerait beaucoup de choses. Rehaussant son sac sur son épaule, la jeune blonde fit quelques pas en arrière, signe qu’elle allait partir. Tout en souriant à la jeune fille, Lauren leva sa main afin de l’agiter, faisant un au revoir muet à celle-ci. Quelques pas faisant, Lauren se souvient alors qu’elle tenait toujours une plume en sucre non ouverte dans sa main. S’arrêtant de son chemin de retour, Lauren se retourna rapidement et appela la jeune préfète.

|Lauren| « Hey Aléa ! Tiens, tu dois en avoir plus besoin que moi… C’est un peu vieux jeu et enfantin mais, … si tu as besoin, la Lune te tendras toujours une oreille ouverte et discrète. Allez bonne nuit. Ne rentre pas trop tard. »

Tout en parlant, la septième année avait lancé en l’air la sucrerie en direction de la jeune fille. Après tout, Lauren n’en avait pas vraiment besoin en cet instant et puis : elle retournait dans la salle commune donc, ce n’était pas si important. La douce persuasion d’Aléa semblait marcher mais bon… Il ne sert à rien de brusquer une personne quand celle-ci ne se sent pas prête. Généralement, cela fait plus de mal que de bien.




{En effet, Vive la V.O. =)}
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MessageSujet: Re: De la solitude   De la solitude Iconminitime1wn2Sam 26 Mai - 21:47

En temps normal, Aléa se serait sentie coupable d’agir de la sorte, il n’était d’ailleurs pas à exclure qu’elle s’en veuille plus tard. Mais nous n’étions pas en temps normal. Car rappelons que la préfète n’était pas dans ce couloir de son plein gré. Enfin non, on ne l’y avait pas envoyé de force, mais si elle était là, c’était pour fuir, fuir la discussion, fuir le visage souriant - ou pas - d’une seule et unique personne, Jody Seinfield. Et pour cela, elle était prête à faire tout le château, à aller se réfugier dans la plus haute tour, ou carrément sortir dans le parc. Ce n’était pas facile à avouer, et elle-même n’en était pas très fière, mais oui, face à la difficulté, elle préférait la fuite. Et si la fuite signifiait refuser la compagnie de quelqu’un dans ces couloirs qui lui avaient toujours parus vides, si ça signifiait le persuader de rentrer à la salle commune, et bien elle le ferait, quelque soit le moyen qu’elle devrait utiliser.

|Lauren| « Ne t’inquiète pas pour cela. Tu n’as pas à te sentir responsable de mes actes… Si je reste ici, c’est parce que je le souhaite bien… »

Quand elle entendit ces mots, elle crut pendant une demi-seconde qu’elle allait perdre le contrôle de ses nerfs. Mais non, il ne fallait pas, il ne fallait surtout pas. Ça ne ferait qu’inquiéter Lauren, et l’inciter encore plus à rester. Alors donc, elle n’avait pas envie de partir, vraiment pas. Si la tentative suivante, c’est-à-dire cette sorte de ‘douce persuasion’, ne fonctionnait pas, elle emploierait les grands moyens. Se mettre à genoux, la ramener de force, aller chercher Ombrage… Non, elle n’irait pas jusqu’à aller chercher Ombrage. Quand même, c’était quelqu’un de sa maison, qui ne méritait absolument pas qu’on la ‘livre’ sauvagement à Ombrage. Non, il fallait tout simplement espérer que la douce persuasion fonctionne.

|Lauren| « Allez, ne t’inquiète pas pour moi, tout ira bien. Je vais descendre à la salle commune comme çà, tu dormiras plus tranquillement ce soir. Mais fait attention à toi. »

Victoire! Elle retint le sourire enthousiaste qui étirait ses lèvres, alors que la jeune fille se préparait à partir, puis s’éloigna lentement d’elle, en direction de leur cachot. Elle répondit d’un léger signe de main à ceux de Lauren, et s’apprêtait elle-même à se retourner pour s’en aller, quand la jeune fille l’interpella à nouveau. Pendant un instant, elle eut peur que Lauren ait autre chose à lui dire pour prolonger la conversation, mais elle comprit ensuite que c’était pour lui donner l’autre plume en sucre, qu’elle attrapa au vol. Jouer au quidditch, ça développe les réflexes.

« […] C’est un peu vieux jeu et enfantin mais, … si tu as besoin, la Lune te tendras toujours une oreille ouverte et discrète. Allez bonne nuit. Ne rentre pas trop tard. »

Son regard se posa successivement sur l’objet qu’elle tenait en main et sur la jeune fille qui s’éloignait peu à peu. Elle était…comment dire… touchée par ce qu’avait dit Lauren. Elle avait eu une manière particulière de le dire. Et elle lui avait dit « ne rentre pas trop tard ». Ce n’était peut-être qu’une phrase dite comme ça, pour combler le silence, mais elle lui restait quand même dans les oreilles. A quand remontait la dernière fois que quelqu’un de son dortoir s’intéressait à l’heure à laquelle elle rentrait? Jody, ça faisait longtemps, très longtemps, qu’elle ne l’attendait plus pour s’endormir, et elle avait bien raison. Quant aux autres… C’étaient les autres…

"Merci…"

Lauren avait déjà presque disparu dans le couloir quand Aléa lui avait répondu. Et maintenant, elle n’était plus là. Aléa se trouvait seule, à nouveau. Elle l’avait voulu. C’était même elle qui avait incité la jeune fille à partir. Mais elle sentait une sorte d’inconfort dans l’air. Comme si le fait d’être seule dans ce couloir ne lui plaisait pas vraiment. En fait, elle n’était plus sûre de vouloir être seule…
Un regard à la plume en sucre que manipulaient nerveusement ses doigts lui fit revenir à la réalité. Il était absolument hors de question qu’elle rappelle Lauren. Non seulement celle-ci l’aurait trouvé bizarre, ou peut-être l’aurait-elle prise pour une folle, mais en plus, elle ne voulait pas que Lauren reste parce qu’elle le lui avait demandé. Surtout pas. Elle refusait catégoriquement qu’on prenne des risques juste pour son confort personnel.

La Lune te tendras toujours une oreille ouverte et discrète. Cela faisait des semaines qu’elle n’avait plus vu Imala, à cause de ces stupides règles sur l’enfermement des chouettes. D’ailleurs, elle se demandait comment Ombrage avait eu le cœur et le courage d’enfermer ces pauvres bêtes. Mais suis-je bête, Ombrage n’a pas de cœur.

Le contact d’Imala lui manquait, terriblement. Depuis des années, c’était elle qui lui avait toujours offert une oreille ouverte et discrète. Et à ce moment où elle en avait besoin, plus que d’habitude, elle ne pouvait pas. Le seul réconfort qu’elle avait était de sentir la présence d’Imala dans son esprit, et dans ses rêves. C’était certes un peu étrange et inquiétant comme sensation, mais elle se rassurait en se disant que c’était les premiers effets de cet étrange pouvoir dont lui avait parlé son grand-père.

La Lune… Imala… L’air libre… Le ciel… La tour d’astronomie. Voilà où elle irait.
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