Poudlard Fantastique
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Hayden Monaghan
6ème Année à Gryffondor
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Hayden Monaghan


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MessageSujet: Untitled   Untitled Iconminitime1wn2Dim 22 Avr - 13:49

[ Réservé ]

Sale épave.
Ces deux saloperies de mots lui perforaient le crâne depuis hier soir.
Sale épave.
Elle avait dit ça tellement spontanément, la Mary. Avec une sorte de sifflement, comme un trop plein de haine. Un serpent ne devait pas cracher son venin autrement. Avec cette jouissance cruelle, cette pauvre satisfaction de blesser l’autre. Du moins elle le croyait. Pauvre Mary.
Sale épave.
OK, il avait abusé. La tromper devant ses yeux et ne pas la reconnaître, c’était sûrement un peu fort. Mais bon, il ne fallait rien exagérer, ça n’était rien qu’une goutte qui s’était perdue dans l’inondation. En venant le voir à une de ses soirées, elle devait bien savoir à quoi s’attendre.
Sale épave.
C’est vrai qu’il avait été dans un état assez lamentable. Vautré par terre, un reste de cigare qu’il s’évertuait à tenter de fumer alors qu’il avait déjà le goulot d’une bouteille dans la bouche, une fille dont il n’aurait pas su dire le nom et dont l’état était plus que comateux dans un bras, les yeux dans le vague et l’esprit on ne savait où. Un de ces moments où il n’avait même plus conscience d’exister.
Sale épave.
Pourtant les mots avaient percé. Il les avait entendus. Il n’avait pas répondu –il n’était pas en état de le faire, de toute façon. Il n’avait pas percuté, bien sur, sur le moment. Mais il n’avait pas oublié.
Sale épave.
Il s’était réveillé le lendemain, frais et dispo, sans une once de dégoût ou de honte en voyant les corps avachis de ses « amis » et les restes de leur petite fête, et était reparti. Comme s’il ne s’était rien passé. Il ne s’était rien passé, d’ailleurs.
Sale épave.
Alors pourquoi ces deux mots étaient toujours là ? Pourquoi ils ne le lâchaient pas depuis ce matin ? Pourquoi ils lui venaient à l’esprit dès qu’il voyait son ombre ou son reflet ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
Agacé, Hayden cherchait un moyen d’occuper son temps. Il fallait qu’il pense à autre chose. Dès qu’il commençait à ressasser un truc, quoi que ce soit, ça finissait mal. Il fallait qu’il fasse quelque chose.
Terrible, ça. Comment faisaient les autres, pour être toujours occupés ? Ah oui, leurs études. C’était vrai qu’ils étaient quand même là pour ça, à l’origine. Bon. Il lui semblait qu’il avait un devoir à faire en Métamorphoses, une recherche sur les… Animagus. Super, Hayden, t’as rien trouvé de mieux ? Tu peux aussi aller aider Hagrid à couper des sapins pour la déco de Noël. Très drôle, p’tite tête. Si t’as une meilleure idée…
Qu’est-ce que je vous disais. Il fallait qu’il pense à autre chose, et vite, ou il allait tourner complètement schyso. Le devoir ferait bien l’affaire. Avec un peu de chance, la McGonagall en serait tellement surprise qu’elle en ferait une attaque.
Bon, alors direction la bibliothèque. Elle était où, déjà ? Ah oui, quatrième étage. Une Serdaigle lui avait donné RDV là un jour… Jenny, Lenny, Cherry ?... ça faisait un bail, en tout cas. Ou peut être pas. Pas moyen de s’en souvenir précisément de toute façon.
Hayden entra dans la bibliothèque. Mme Pince le regarda d’un œil perçant, tentant d’évaluer la menace potentielle que pouvait représenter le garçon pour ses chers livres, du derrière de ses petites lunettes. Le Gryffondor lui fit un grand sourire. Impossible qu’elle le reconnaisse, la dernière fois qu’il était venue remontait à sa première année à Poudlard, et ça, il en était sûr.
Le jeune homme choisit une rangée au hasard et parcourut vaguement les rayons chargés de volumes poussiéreux. Enchantements Complexes, La Magie comme vous ne l’avez jamais vue, Histoire d’un sorcier fou… Il cherchait quoi, déjà ? Mille et uns sortilèges farfelus et oubliés. Tiens, ça pouvait être intéressant, ça. Hayden attrapa le bouquin, mais le referma aussitôt qu’il l’ouvrit.
A la place du livre qu’il avait enlevé, il y avait à présent un trou dans le rayonnage. Un trou au travers duquel il pouvait voir le rayonnage d’à côté. Ou plus précisément la personne qui s’y trouvait. Cette chère Mary semblait plongée dans la lecture d’un livre passionnant.
Hayden eut un demi sourire. Reposant silencieusement le livre, il fit à pas de loups le tour du rayonnage et vint se positionner juste derrière la jeune fille, qui ne l’avait pas vu.

« Salut, ma belle » glissa-t-il en pinçant les fesses de Mary.

Sauf que ce n’était pas Mary.
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Emily Jones
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MessageSujet: Re: Untitled   Untitled Iconminitime1wn2Dim 29 Avr - 22:44

Sale épave. C’était comme ça qu’elle le voyait. Qu’elle l’avait vu. Pendant un bon moment. Pendant des mois. Se trainant, tenant à peine debout, les yeux cernés, terne, puant le rhum à dix mètres, ancré dans sa déprime, ne vivant que pour ses stupides bouteilles d’alcool. Il était désespéré et désespérant. Mais elle n’avait rien fait. Parce qu’elle voulait montrer qu’elle était forte. Ou du moins le faire croire. Seulement il s’en était sorti. Parce qu’il était assez fort pour y arriver tout seul. Parce qu’il n’avait pas besoin d’elle.

Sale épave. C’était comme ça qu’elle était. Maintenant. Depuis moins d’un mois. Se trainant, tenant à peine debout, les yeux cernés, terne, les bras recouverts de piqûres, ancrée dans sa déprime, ne vivant que pour ses stupides Billywigs. Elle était désespérée et désespérante. Mais il ne ferait rien. Parce qu’il était fort. Et pourquoi le ferait-il ? Seulement elle ne s’en sortirait pas. Parce qu’elle n’était pas assez forte pour y arriver toute seule. Parce qu’elle n’avait jamais cessé d’avoir besoin de lui.

Sale épave. C’avait été lui. Sale épave. C’était elle. Sale épave. Elle le savait. Sale épave. Elle se le répétait constamment. Sale épave. A longueur de journées. Sale épave. A chaque fois qu’elle mentait. Sale épave. A chaque fois qu’elle montait dans le dortoir comme une voleuse. Sale épave. A chaque fois qu’elle sortait cette fichue boîte de dessous son lit. Sale épave. A chaque fois qu’elle allait s’enfermer avec dans la salle de bain. Sale épave. A chaque fois qu’elle en ouvrait le maudit couvercle. Sale épave. A chaque fois qu’ils s’approchaient d’elle. Sale épave. Et à chaque fois qu’elle leur tendait les bras. Sale épave.

Emily déambulait dans les couloirs, le regard étrangement perdu dans le vide. Elle avançait, sans réfléchir. Elle posait juste un pied devant l’autre. Et elle recommençait, encore et encore. Elle faisait juste ce qu’elle devait faire. Sans chercher à comprendre. Et ce qu’elle devait faire se résumait à un devoir sur les Animagus. Elle n’avait aucune envie de connaître les détails théoriques d’une métamorphose humaine. Mais elle faisait ce qu’elle devait faire. Parce que si elle ne le faisait pas, en plus de lui mettre un zéro, McGonagall lui demanderait la raison de son relâchement scolaire, elle lui poserait tout un tas de questions auxquelles Emily n’avait aucune envie de répondre. Elle lui demanderait ce qui n’allait pas, pourquoi elle faisait n’importe quoi depuis quelques temps. Et Emily ne répondrait pas, ou à demi-mot. Et à ce moment-là McGonagall lui demanderait de répéter. Et il est très probable qu’Emily se serait énervée, lui aurait balancé qu’elle savait très bien ce qui n’allait pas et que le fait de lui poser la question n’allait rien changer. Et elle partirait en claquant la porte. Alors franchement, il valait mieux qu’elle fasse son devoir de Métamorphose, quitte à le bâcler en deux-deux.

Direction donc la bibliothèque. Un petit sourire hypocrite à Pince en rentrant pour qu’elle lui fiche la paix et qu’elle décrispe ses joues ridées et la voilà partie entre deux rayons poussiéreux de l’antre des érudits – et surtout des intellos. Elle parcourut rapidement les étagères des yeux, à la recherche d’un titre qui pourrait lui sauter à la figure du genre
Animagus : chaque étape de la métamorphose en détails ou Ce que McGonagall attend pour son devoir sur les Animagus ou encore Comment mourir sans douleur ni artifices et faire que personne ne le remarque. Malheureusement, Poudlard ne comptait pas d’ouvrages ainsi intitulés dans sa bibliothèque. Emily se contenterait donc de ce qu’elle trouverait. Elle attrapa un livre au hasard et commença à le feuilleter, sans grande conviction. Rien sur les Animagus. Elle le reposa donc et en attrapa un autre. Elle tourna quelques pages, parcourant le bouquin des yeux sans vraiment lire, lorsqu’un mot vint attirer son regard... « Billywigs ». Son cœur fit alors un bond dans sa poitrine et toute son attention vint se concentrer sur le fameux livre en question. « Les Billywigs peuvent s’avérer très dangereux pour la santé du sorcier si la fréquence ou le nombre des piqûres sont trop importants. C’est d’autant plus le cas pour ce qui est des Billywigs pyromanes mangeurs de champignons bondissants qui ont en fait été touchés par... ». Emily ne sut pas par quoi avaient été touchés les Billywigs pyromanes mangeurs de champignons bondissants. Car à ce moment-là, une voix retentit juste derrière elle, la coupant dans sa lecture.

Salut ma belle.

Si seulement c’était tout. Mais non. Au même moment, une main vint se poser sur une partie de l’anatomie d’Emily que peu de gens peuvent se vanter d’avoir touchée (je ne vais pas vous faire la liste, ça serait une atteinte à la vie privée de miss Jones). Dans un réflexe psychomorphologique qui aurait été le même pour beaucoup de monde – sauf peut-être pour Blackheart – Emily sursauta, avant de se retourner, sa main allant directement rencontrer la joue de la personne en question sans plus de cérémonie.

Non mais ça va pas ?!

Elle y était allée sans réfléchir, sans même se demander qui ça pouvait être. De toute façon, le nombre de personnes autorisées à toucher les fesses d’Emily à Poudlard était très limité et aucune de ces personnes n’avait une voix masculine. Donc la question était réglée. Mais quand ses yeux croisèrent enfin ceux de la personne derrière elle, sa surprise fut encore plus grande.

Monaghan ?!

Quoique, vu ce qu’elle savait, ce qu’elle avait entendu et ce qu’elle avait expérimenté, ça n’aurait pas dû l’étonner plus que ça. Ce type était le pire des pervers.

Ça va, fais comme chez toi !
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Hayden Monaghan
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MessageSujet: Re: Untitled   Untitled Iconminitime1wn2Jeu 24 Mai - 23:19

Aïe. Non, effectivement, ce n’était pas Mary.
Mais avant même de pouvoir identifier la jeune fille malencontreusement victime d’une complètement fortuite –vous êtes témoins !- et déplorable erreur, le Gryffondor reçut un formidable revers.
Hayden encaissa la gifle sans sourciller. C’était une habitude à prendre, voyez-vous, lorsque l’on s’appelait Hayden Monaghan.

« Non mais ça va pas ?!
- Pas sûr que je la mérite, celle-là », marmonna-t-il en se frottant pensivement la joue.

Une erreur, cela pouvait arriver à tout le monde, n’est-ce pas ? Ce n’était tout de même pas sa faute si de dos, cette jeune fille ressemblait à s’y méprendre à cette chère Mary -un souci de partialité oblige à préciser que n’importe quelle fille brune aux cheveux mi-longs pouvait ressembler à ladite Mary de dos.
Et puis, franchement, c’était quoi cette manie des filles de coller une tarte au moindre écart ? Si vous voulez son avis, ça n’était ni plus ni moins que du sexisme. Enfin, avouez que les filles se giflaient rarement entre elles. Et puis ces a priori comme quoi les mecs étaient tous des pervers… bon, OK, il était peut être un peu pervers, mais ça n’empêchait pas qu’il ait droit au bénéfice du doute, si ?
Hayden dévisagea attentivement la jeune fille, tandis que cette dernière le fusillait du regard. Elle fut toutefois plus rapide que lui et le nomma par son nom. Là, Hayden fut un peu embarrassé parce qu’il était incapable de faire de même. Il la connaissait bien sûr, cette grande fille brune qui en imposait avec ses yeux farouches et déterminés. Elle était dans sa maison, pour commencer. Mais après, ça, trou noir, pas moyen de retrouver son nom…

« Ca alors, euh… c’est toi ! dit-il, se frottant la nuque. Je t’ai prise pour une autre, vraiment, toutes mes excuses. Encore que je trouve ta réaction un brin disproportionnée… »

Bizarrement, elle semblait passablement irritée. Ca n’était pourtant rien de plus qu’un petit accident. Pas de quoi en faire tout un plat. Il fallait toujours que les filles amplifient tout.

« Ca va, fais comme chez toi ! »

Hayden ne demandait pas mieux, mais quelque chose lui disait que ça n’était pas une invitation. C’était un autre truc des filles, ça, de dire exactement le contraire de ce qu’elles aimeraient que vous fassiez. A ne pas confondre avec ce qu’elles aimeraient que vous fassiez mais qu’elles ne veulent surtout pas que vous fassiez, et inversement, proportionnel et égal. Ouais, lui non plus, il n’y comprenait rien…
Choisissant la prudence, il se fendit d’un large sourire goguenard, ce qui était sa conception d’une moue d’excuse.

« Je te jure que c’était une simple erreur. J’ai cru que tu étais une fille de Serdaigle… »

Le jeune homme se perdit un moment dans ses pensées. Deux mots, en particulier, lui revenaient à l’esprit…

« C’est excusable, dit-il en se reprenant, sur le ton de l’évidence. Vous vous ressemblez beaucoup. Sauf les cheveux, les siens sont mieux coiffés. Et puis elle est moins maigre. Et si je puis me permettre… hum, en fait je crois que je ne vais pas me permettre. »

Inutile de préciser l’obscénité qu’il allait ajouter (bon, puisque ça vous intéresse, ça concernait une partie de l’anatomie de la jeune fille qu’il n’aurait jamais dû expérimenter), mais il se retint à temps en se disant que sa petite tirade n’allait peut être pas faire très plaisir à la jeune fille.
Encore un mystère féminin : elles exigeaient la franchise et la vérité, puis vous les faisaient regretter à grandes gifles. Mais bon, ça, Hayden n’en avait jamais vraiment tenu compte ; ce qu’il pensait, il le disait, et prenait la réplique en pleine figure –c’était le cas de le dire.

« Mais tu es beaucoup plus jolie, s’empressa-t-il d’ajouter avec un immense sourire.

Vous savez le pire ? C’était qu’il le pensait vraiment. Bah quoi? On pouvait être pervers et honnête. Ou presque.
Toujours son grand sourire d’une franchise incongrue collé sur son visage, il passa distraitement la main dans ses cheveux. Inutile de préciser qu’il avait oublié depuis longtemps le devoir qu’il avait à faire –et même si on le lui avait rappelé, il aurait été incapable de se rappeler le sujet dudit devoir.

« Pour être tout à fait franc… commença-t-il, une vague lueur amusée dans les yeux, je ne me souviens plus du tout de ton nom. J’aimerais bien savoir à qui je dois cette magnifique gifle quand même… »
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Emily Jones
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MessageSujet: Re: Untitled   Untitled Iconminitime1wn2Sam 2 Juin - 16:37

C’avait été un réflexe. Elle n’avait eu aucun contrôle. Sa main était partie et, avant qu’elle ne se rende compte de ce qu’elle était en train de faire, avait percuté violemment la joue de la personne derrière elle. Elle n’avait pas eu le temps de réfléchir. Ce n’était pas comme s’il ne la méritait pas, soyons d’accord là-dessus, c’était d’un machisme déplorable et un manque total de civilité. Mais peut-être qu’elle aurait pu faire preuve d’un minimum de tact. Du genre : se retourner, reconnaître Monaghan et APRÈS lui envoyer une tarte. C’aurait sans doute été un peu plus logique. N’empêche que la gifle avait eu l’effet escompté, à savoir qu’il avait une magnifique marque rouge sur la joue et que c’avait permis à Emily d’évacuer la rage qui hurlait au fond de son ventre. Ou du moins une partie.

Pas sûr que je la mérite, celle-là.

Quel culot ! Il était gonflé quand même. Ils n’étaient pas amis, ils ne se parlaient jamais, ils ne se connaissaient quasiment pas, il lui pinçait les fesses et en plus de ça il osait lui dire qu’il ne méritait pas de se prendre un revers ? Il fallait franchement être le pire des abrutis pour ne pas voir que Hayden Monaghan méritait carrément cette gifle. Rien que le fait de pincer les fesses à une fille – qu’elle s’appelle ou non Jones – était susceptible d’expliquer cette baffe. Et d’après ce qu’Emily avait entendu, il méritait sans doute bien plus. Elle n’avait pas l’habitude de juger les gens sur ce qu’on disait d’eux – sinon, ça ferait longtemps qu’elle se serait auto-flagellée jusqu’au sang – mais pour déjà avoir été « victime » de la pseudo galanterie de Monaghan, elle en savait suffisamment. Ce type avait une façon de parler aux filles qui virait carrément à l’obscénité et le pire c’est que ça marchait... pauvre gamines innocentes et débiles inconscientes de leur malheur. Et il faisait du chantage à son cousin pour qu’il aille se prendre les baffes à sa place. Encore heureux que Basile soit tombé sur une Emily calme ce jour-là.

Au vu des éclairs nettement visibles dans le regard d’Emily, il était évident que si elle avait eu des baguettes magiques à la place des yeux, Hayden aurait été Avada Kedavré depuis longtemps. Les mains sur les hanches, elle le jaugea du regard. Pas beaucoup plus grand qu’elle, il avait une sorte d’assurance dans le regard qui l’agaçait fortement. Cette confiance en lui absolument pas justifiée, cette fierté démesurée qu’on lisait rien qu’en posant les yeux sur lui l’insupportaient au plus haut point. Et étrangement, quand il lui disait qu’il s’était trompé de fille, ça ne l’étonnait pas plus que ça. Certes, elle n’était pas la seule fille de dix-sept ans aux cheveux noirs de sa corpulence mais de là à prendre le risque de pincer les fesses à n’importe quelle fille de Poudlard... Et après il s’étonnait de se prendre une claque ? Soyons réalistes, n’importe qui aurait réagi pareil. Ou presque.


Ça va, fais comme chez toi !

Elle regretta ces mots à l’instant même où ils sortirent de sa bouche. C’était le genre de choses que vous disiez sans y penser, comme ça, instinctivement, et, quand vous y réfléchissiez d’un peu plus près, que vous regrettiez pour le message qu’ils pouvaient faire passer. En fait, ce qu’Emily craignait en cet instant précis, c’était que Monaghan ne la prenne au mot. Ses grands yeux bleus exprimaient assez de colère pour l’en dissuader mais elle l’imaginait fort capable de passer outre son regard furibond pour justement, « faire comme chez lui ».

A la façon dont il lui souriait en débitant son excuse préfabriquée, elle avait la fâcheuse impression qu’il se foutait ouvertement de sa gueule. Et, aussi étrange que cela puisse paraître – je sais, ça va vous impressionner – ça avait le don de l’énerver encore plus. Il tentait assez maladroitement de se justifier, essayant de la convaincre de sa ressemblance avec une mystérieuse Serdaigle – qu’elle espérait ne pas être la fameuse Fanny – qu’il s’empressa de lui décrire pour lui montrer que c’était évident enfin, elle aurait très bien pu être cette fille.


Et si je puis me permettre… hum, en fait je crois que je ne vais pas me permettre.
Non en effet, il ne vaut mieux pas.

Emily n’avait aucune idée de ce qu’il voulait se permettre avant de se rétracter, mais si même lui pensait que ce n’était pas approprié d’en parler, c’est que ça ne devait vraiment pas être une bonne idée. Déjà, rien que tout le baratin qu’il lui avait sorti avant, il aurait mieux fait de le garder pour lui. Qu’est-ce que ça pouvait lui faire que la fille qui aurait dû avoir le... « privilège » de se faire pincer les fesses par Monaghan était mieux coiffée qu’elle ? Ou qu’elle était plus maigre que cette fille ? ... Maigre ?! Depuis quand était-elle maigre ? Baissant les yeux sur son propre corps, elle s’étonna à prendre au sérieux à réplique de Hayden. Et Merlin sait qu’il faut être complètement taré pour écouter sérieusement Hayden Monaghan. Une seule conclusion s’impose : Emily était complètement tarée. Mais bon, ça, elle s’en doutait déjà...

Mais tu es beaucoup plus jolie.

Là, soudainement, elle se sentait beaucoup plus rassurée. Pas parce qu’il disait la trouver plus jolie qu’une fille dont elle ignorait l’identité, ça, elle s’en fichait comme de son premier Billywig (...) mais parce que sa crédibilité baissait en flèche. Il n’avait apparemment pas compris à qui il avait affaire. S’il croyait que ses flatteries à deux Noises allaient fonctionner avec elle, il se trompait lourdement. Ça faisait longtemps que les compliments ne la touchaient plus. C’est pourquoi elle lui répondit, le regard morne et avec une intonation blasée :

Ouah, tu m’en vois ravie.
...
Pour être tout à fait franc… je ne me souviens plus du tout de ton nom. J’aimerais bien savoir à qui je dois cette magnifique gifle quand même…

Emily manqua d’éclater de rire. Ça ne l’étonnait vraiment, mais alors vraiment pas qu’il ne se souvienne pas de son nom. Même si ça faisait six ans qu’ils allaient aux mêmes cours, partageaient la même salle commune, la même table aux repas, s’il n’était pas capable de reconnaître sa propre petite amie – ou quoi qu’elle soit d’autre pour lui – de dos, il paraissait normal qu’il ne connaisse pas son nom. Loin d’être vexée, elle en était plutôt amusée.

Ta gueule de bois doit vraiment être monumentale pour ne pas te rappeler de quelqu'un que tu croises depuis six ans... Jones. Emily.

Une pause.

Ça te revient ou tu veux que je te dessine un Cognard ?
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Hayden Monaghan
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MessageSujet: Re: Untitled   Untitled Iconminitime1wn2Mar 12 Juin - 12:49

Hayden était littéralement fasciné par les yeux de la jeune fille.
Pas tellement à cause de la couleur. Encore que ce bleu, sombre et profond, ça ne devait pas courir les rues... Non, en fait c’était surtout qu’on l’avait rarement fusillé du regard comme ça. Et pourtant, on ne lui réservait pas souvent un air aimable –allez savoir pourquoi, il avait donc plutôt l’habitude de ce genre de regard. Mais alors là, chapeau. Si des yeux avaient eu le pouvoir de tuer, il ne resterait plus grand-chose de lui en ce moment même. Et ça l’amusait beaucoup.
Sans tenter de se montrer autrement plus discret, il examina le reste de sa personne. Bon, elle était peut être plus maigre que Mary, mais ça lui allait plutôt bien. Dans l’ensemble, elle était même pas mal du tout. Mais il ne savait pas trop pourquoi –peut être à cause des éclairs de fureur qui zébraient ses yeux sombres- mais il sentait vaguement qu’il ne lui avait pas fait une aussi bonne impression…

« …Et si je puis me permettre… hum, en fait je crois que je ne vais pas me permettre.
-Non en effet, il ne vaut mieux pas. »

Ton cassant, moue méprisante, regard glacial. Quand je vous disais qu’il lui avait fait bonne impression.
Hayden lui répondit avec son plus charmant sourire, mais tout de même il se demandait bien ce qui lui valait un tel étalage de sentiments. Peut être que le fait qu’il lui ait pincé les fesses avant même de lui adresser la parole y était pour quelque chose, maintenant qu’il y pensait… S’offenser pour si peu, franchement. Encore une avec des principes. Il supposait donc qu’il avait peu de chances de pouvoir emballer cette fille-là. C’était qu’il avait de plus en plus de mal à trouver de nouvelles proies, sans rire. Le genre de fille qui lui correspondait (c’était à dire belle et sans cervelle) se faisait de moins en moins facile à trouver. Les dernières semaines, il n’en avait collectionné qu’une dizaine, et encore, avec au maximum deux à la fois. Tout foutait le camp.
En tout cas, étant donné que sa joue le brûlait encore un peu, il allait éviter le rentre-dedans avec celle-ci. Bien sûr ça ne signifiait pas qu’il n’essaierait pas de la séduire –ce qui aurait été à peu près aussi stupide que de lui demander de regarder gentiment une bouteille de gin sans la boire. Mais vu les réponses sarcastiques qu’elle donnait à ses "compliments" , Hayden ne se faisait pas trop d’illusions : il n’obtiendrait sûrement rien d’autre que des gifles de cette charmante jeune fille.

« Je suis très sérieux ! » répliqua-t-il, offusqué.

Hayden était peut être pervers, débauché, etc etc mais il n’était pas menteur. Il disait absolument tout ce qu’il pensait -d’ailleurs il aurait pu s’en abstenir de temps en temps, on est tous d’accord là-dessus. En même temps, on pouvait tout de même comprendre la Gryffondor quand elle n’accordait pas grande valeur à ce genre de compliment, sachant qu’Hayden le resservait en moyenne quatre fois par jour (et encore, quand il n’était pas en forme).

« Si tu me prends pour un baratineur sous prétexte que je t’ai pincé les fesses par erreur… euh, bon, j’avoue que tu n’auras peut être pas tort », admit-il en riant.

Oui, parce qu’on pouvait être beau parleur, vicieux, débauché ET lucide. Malheureusement.
Cela faisait un moment à présent qu’Hayden ne se faisait plus aucune illusion. Il avait bien essayé, pourtant, au début. Il se disait qu’il était jeune et qu’il devait en profiter, qu’il ne faisait que s’amuser un peu, qu’il rattraperait le temps perdu plus tard, qu’il se remettrait sérieusement au travail. Il espérait encore mourir d’une façon glorieuse, en sauvant l’Angleterre en mission secrète ou une connerie du même genre… sûrement pas crever d’un coma éthylique au milieu d’une bande d’alcoolo, en tout cas. Il croyait qu’il pourrait changer de mode de vie, comme ça, d’un coup, parce qu’il s’était levé le matin-même et qu’il l’avait décidé. Quelle bonne blague. Mais dans le fond, il l’avait toujours su. Il avait juste fait semblant. Maintenant, il ne faisait même plus cet effort. Il était irrécupérable, et il le savait. Point. A la ligne.

« Ta gueule de bois doit vraiment être monumentale pour ne pas te rappeler de quelqu'un que tu croises depuis six ans... Jones. Emily.

Ça te revient ou tu veux que je te dessine un Cognard ? »
-Ah, bien sûr, Jones, dit-il sur le ton de l’évidence, alors qu’il aurait été complètement incapable de retrouver son nom. Détrompes-toi, je suis tout à fait clean. Enfin, autant que je peux l’être, ajouta-t-il avec un sourire. Mais je t’accorde qu’il est impardonnable d’oublier le nom d’une aussi jolie fille qui de surcroît est dans ma maison, si je ne me trompe pas. »

S’il ne se trompait pas, parce qu’il n’aurait pas pu en jurer. Hayden ne retenait presque plus rien précisément. Par exemple le visage d’Emily lui était très familier, mais il n’aurait pas su dire où et quand il la voyait. Tout se confondait en une espèce de flou dans ses souvenirs… Mais bon, est-ce que c’était tellement important ?
Dans une tentative désespérée pour remonter un peu dans l’estime de Jones, le sorcier fouilla le chaos de sa mémoire, tentant sans trop d’espoir d’en extirper des renseignements qu’il aurait récoltés sur elle. Par le plus pur des hasards –mais vraiment, il se souvint d’un détail.

« Ah, mais je me souviens, maintenant. C’est toi qui es sortie avec Marwin Wyrven, c’est ça ? »

Hayden la regarda attentivement, complètement inconscient de remuer un sujet tabou, et poursuivit gaiement :

« Oui, oui, ça me revient. Vous avez cassé à la rentrée, non ? Il ne sait pas ce qu’il perd, l’imbécile. Depuis ma dernière fête, je peux plus l’encadrer, ce type… D’abord il se ramène sans être invité, ensuite il m’insulte, il me menace, et puis il essaie de me frapper… enfin tout ça à la limite je m’en fous, ça qui m’a surtout énervé c’est qu’il se tape la fille que j’avais repéré ! »

Encore irrité à ce seul souvenir, Hayden fronça les sourcils. Mais bon, il se détendit très vite, on n’allait pas en faire tout un plat. Se prendre la tête pour une fille, lui ! On aurait tout vu. Surtout pour cette fille-là. Euh… D…Do…Dominique ! Voilà, c’est ça, Dominique. Un extraterrestre, celle-là. Elle se ramène en précisant qu’elle ne partira pas tant qu’elle ne l’aura pas décidé, elle ne boit pas un seul verre, ne se laisse pas draguer, distribue des claques sans aucune raison (enfin pour lui, elle aurait toujours pu trouver une raison, il y en avait des milliers, mais pour Basile !), embrasse Marwin et puis s’en va comme elle est venue. Quant à Marwin…

« Depuis qu’il est préfet, il est infréquentable… quel dommage, il était tellement cool avant. » dit Hayden sur le ton du regret.

Il soupira, fourra les mains dans ses poches et regarda dans le vague, décidé à penser à autre chose qu’à cette fête gâchée par trois gugus. Ses yeux tombèrent sur le livre qu’Emily tenait toujours à la main, ouvert à une page dont le titre était…

« Les Billywigs ? Tiens, il me semble qu’un pote m’en a parlé, dit-il en prenant le livre des mains de la jeune fille, puis commença à lire : Les Billywigs peuvent s’avérer très dangereux pour la santé du sorcier si la fréquence ou le nombre des piqûres sont trop importants. C’est d’autant plus le cas pour ce qui est des Billywigs pyromanes... bla bla bla. Eh bien ça m'a l'air tout à fait sympathique. J’en demanderai à Drew un de ces jours, si c’est interdit il en a sûrement. »
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Emily Jones
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MessageSujet: Re: Untitled   Untitled Iconminitime1wn2Sam 16 Juin - 1:31

Pour tout vous dire, le fait de s’énerver contre Monaghan était peut-être la meilleure chose qui était arrivée à Emily depuis un long moment. Ça montrait qu’elle pouvait encore ressentir de la colère contre quelqu'un. Ça montrait qu’elle pouvait encore ressentir tout court. Et ça, c’était une grande nouvelle. Elle qui doutait de sa propre capacité à éprouver des émotions quelles qu’elles soient, était, d’une certaine façon, rassurée. Elle était encore humaine, encore en vie. Ce qui ne faisait pas partie des données les plus sûres en ce moment. Il venait de lui prouver qu’elle était vivante, et même si ça n’était pas pour la ravir, c’était déjà un début. C’était mieux que d’être une loque ambulante, comme elle l’avait été ces dernières semaines. Si elle pouvait détester Monaghan, ça voulait dire qu’elle aimait toujours Morgane, qu’elle appréciait toujours Tim ou Yuna ou encore Lys et qu’elle ne supportait toujours pas Wildens. Choses dont elle n’était plus très sûre des derniers temps, avouons-le, elle avait l’impression que tout lui passait au-dessus de la tête. Plus rien ne la touchait. Mais là, c’était différent. Elle venait de se rendre compte qu’elle était encore capable de s’énerver. Ça ne lui passait pas tant que ça au-dessus de la tête. Quant à savoir pourquoi... c’est une toute autre affaire. Et pas des plus simples, croyez-moi.

Alors, c’est vrai qu’à première vue, Hayden n’avait pas vraiment tapé dans l’œil d’Emily, loin de là même, et la manière dont il la détaillait sans ne serait-ce que songer que c’était plutôt mal venu, voire même carrément déplacé, n’arrangeait rien. Il avait une façon de la regarder franchement dégoûtante. Il ne manquait plus qu’il lui sorte qu’elle était « cher fraîche » et elle l’assassinait [il le fallait XD]. Alors oui, elle avait du mal à le trouver sympathique. Et pourtant... et pourtant il venait de lui montrer quelque chose qui ne pouvait être que positif pour elle. Et d’une certaine façon, elle lui en était reconnaissante. Oh, ne vous attendez pas à des effusions d’affection et de remerciements, elle le trouvait bien trop antipathique pour ça. Mais attendez-vous peut-être à moins de sarcasmes et de cynisme. Un tout petit peu moins.


Je suis très sérieux !

Et le pire, c’est qu’il avait vraiment l’air sérieux. Ce qui était d’autant plus inquiétant. Parce que s’il était sérieux, ça voulait dire qu’il croyait vraiment à son baratin. Et qu’il pensait vraiment que ça faisait plaisir aux filles d’entendre ce genre de stupidités. Il était peut-être vraiment atteint.

Si tu me prends pour un baratineur sous prétexte que je t’ai pincé les fesses par erreur… euh, bon, j’avoue que tu n’auras peut être pas tort.

Sa réflexion arracha un sourire amusé à Emily. Elle dut même se mordre l’intérieur de la joue pour ne pas rire. Il risquerait de le prendre pour un compliment, et ce n’était pas le but recherché. Mais avouez que sur le moment, c’était drôle. Peut-être pas jusqu’au fou rire, mais si ça suffisait à la faire sourire, ça devrait suffire à n’importe qui. Mais aussi amusante qu’elle soit, sa réflexion comportait aussi une part de vérité. Car en effet, elle le prenait pour un baratineur et elle savait parfaitement qu’elle avait raison. Vu ce qu’il s’était passé quelques temps auparavant, avec cette histoire de Fanny, il était difficile d’imaginer qu’il en puisse être autrement. Le truc en fait, c’est que ses flatteries à deux Noises ne fonctionnaient qu’avec les gamines sans cervelle et il était persuadé que ça venait de sa personnalité et pas de la stupidité des filles. Et donc, il croyait que ça marchait avec n’importe qui. Sauf qu’Emily n’était pas « n’importe qui ». Oh, et elle avait aussi entendu parler de ses beuveries qu’il organisait régulièrement depuis quelques années. Il paraissait qu’on ne trouvait nulle part ailleurs autant d’ados bourrés qui se trainaient par terre jusqu’à une énième bouteille d’alcool alors que c’était à peine s’ils avaient conscience du monde autour. Il fallait vraiment être stupide pour se mettre dans cet état-là... ou désespéré... Ça te donne moins envie de les juger soudainement, pas vrai Em ?

Mais je t’accorde qu’il est impardonnable d’oublier le nom d’une aussi jolie fille qui de surcroît est dans ma maison, si je ne me trompe pas.

Emily leva les yeux au ciel, mi-amusée, mi-agacée. Elle se demandait même pourquoi il continuait. Elle lui avait assez fait comprendre – à coups de regards assassins – qu’il n’y avait rien à espérer d’elle. Elle était certaine qu’il avait compris alors qu’est-ce qu’il lui faisait ? Elle se contenta d’acquiescer, pour lui assurer que non, il ne se trompait pas et que oui, ils faisaient bien partie de la même maison. En même temps, il suffisait de baisser les yeux sur sa cravate pour voir qu’elle était de la même couleur que la sienne. Rien de très exceptionnel comme souvenir. Mais celui qui allait lui échapper après l’était sans doute plus...

Ah, mais je me souviens, maintenant. C’est toi qui es sortie avec Marwin Wyrven, c’est ça ?

Le léger sourire qu’Emily avait eu quelques secondes auparavant s’évanouit instantanément à l’évocation de son nom. Son visage perdit toute expression et elle se força à serrer les dents. N’était-elle que ça pour les gens ? La fille qui était sortie avec Marwin Wyrven ? C’était tout ce que les gens retenaient ? N’y avait-il rien de plus important à Poudlard que de savoir qui sortait ou était sorti avec qui ? Après tout il aurait pu lui dire « C’est toi qui as envoyé un Cognard sur Estary la dernière fois » [on se venge comme on peut] ou encore « C’est toi qui traines toujours avec Frost ». Mais il avait fallu qu’il lui demande ça. ÇA. Elle ne répondit pas à sa question dont il connaissait forcément déjà la réponse (sinon il ne l’aurait pas posée). De toute façon il ne l’aurait pas écoutée. Il était déjà parti dans un monologue, sans même s’apercevoir qu’elle avait perdu toutes ses couleurs.

Et plus il parlait, plus elle avait envie de partir en courant. Rien que le fait même de parler de Marwin lui donnait envie de le planter là et de s’enfuir, de courir le plus loin possible, jusqu’au milieu de nulle part. Mais ce qu’il racontait ne faisait qu’attiser sa douleur. Que cherchait-il à faire ? Enfoncer le couteau dans la plaie ? Peut-être ne s’en rendait-il même pas compte. Elle ne connaissait pas les détails de ce soir-là, mais elle savait ce qu’il s’était passé. Des petites pestes en manque de cœurs à briser lui en avaient parlé en y prenant un plaisir malsain. Et comme si ça ne suffisait pas, voilà qu’il en rajoutait. Lui livrant les détails qu’elle ne voulait pas connaître. « Il était tellement cool avant »... Ouais, être un alcoolo puant le rhum à deux kilomètres à la ronde et ne vivant plus tellement on était imprégné d’alcool, c’était vachement cool ! Abruti. Il cherchait vraiment à la faire fuir.


A quoi tu joues ?

Mais le pire était à venir. Oui, parce qu’il y avait pire que de parler de Marwin. Bien pire. Pire que tout. Et c’était...

Les Billywigs ?

Oui, les Billywigs. Son sang se glaça alors qu’il lui attrapait le livre des mains. Elle avait pensé, durant une fraction de seconde, à retenir le bouquin, l’empêcher de le lui prendre. Mais à quoi bon ? Premièrement, il aurait sans doute quand même réussi à le lui arracher des mains, deuxièmement, il lui aurait demandé pourquoi elle ne voulait pas qu’il lise et elle aurait dû se justifier, et troisièmement... non rien, juste pour mettre un troisièmement qui ne sert à rien [ça faisait longtemps que je l’avais pas faite celle-là]. Il ne savait même pas de quoi il parlait, ça crevait les yeux. C’est à peine s’il aurait pu en reconnaître un si Emily le lui foutait sous le nez. Et Drew, peu importait qui il était, ne possédait sûrement pas de Billywigs, elle aurait parié n’importe quoi là-dessus. Drew lui-même ne devait pas savoir ce que les Billywigs pouvaient procurer. Mais elle s’abstint de tout commentaire. Et même si elle avait voulu en faire un, la boule qui s’était formée au fond de sa gorge l’en aurait empêchée.
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Hayden Monaghan
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MessageSujet: Re: Untitled   Untitled Iconminitime1wn2Dim 29 Juil - 14:05

[Haydenne, le retour Very Happy ]


Hayden avait la vague intuition –mais très vague, vraiment- qu’il n’avait pas fait très bonne impression sur la demoiselle Jones.
Pourquoi il pensait ça ? Peut être à cause de ce regard bleuté perdu dans le vague, qui le transperçait plus qu’il ne le voyait, ou alors de ce pli ennuyé, voire un peu méprisant, au coin de la bouche, ou encore de ces sourcils arqués d’un air hautain. Peut être. Parce qu’il l’avait bien remarqué, tout ça, le Monaghan –malgré l’épaisse couche d’égocentrisme qui le rendait à moitié aveugle. A partir de ce constat, n’importe quel imbécile aurait dégagé le plancher ou au moins changé sa technique d’approche ; mais Hayden n’était pas n’importe quel imbécile, malheureusement pour tous (et en particulier pour Emily, à ce moment-là). Il se trouve qu’il s’amusait bien à débiter sottise après sottise à une aussi charmante demoiselle –passe-temps particulier mais très apprécié du jeune homme. Il ne prêta donc qu’une attention toute relative aux signes d’ennui évidents que manifestait la jeune fille et continua gaiement son petit numéro.
Et finalement, peut être qu’il avait eu raison. Puisqu’il finit par obtenir ce qu’il recherchait depuis le début de leur conversation : un sourire. Non non, sans blague ! Rapide, fugace, vite réprimé, mais un sourire quand même. En tout cas, bien plus qu’il n’en suffisait pour l’encourager à continuer. Hayden lança un regard de satisfaction victorieuse en direction de la sorcière et eut un large sourire de crocodile. La pauvre Jones n’avait pas fini d’en baver…
Comme d’habitude, Hayden en faisait des tonnes. Il fut donc presque étonné -bien que ce soit le but recherché- de voir une lueur amusée passer dans les yeux de la Gryffondor alors qu’il lui sortait un compliment gros comme un chien à trois têtes et à peu près aussi fin et intelligent. Deuxième victoire, il n’allait plus la lâcher jusqu’à la suivante [gifle ?].
Les yeux fixés sur l’esquisse de sourire qu’il avait réussi à créer sur la figure d’Emily, il continuait son baratin, jusqu’au moment où son visage changea radicalement d’expression. La moue de dédain amusé avait cédé la place à un visage figé, contracté, pâlissant à vue d’œil, les yeux fixes et durcis tout d’un coup. Tout à son monologue, Hayden ne fit pas tout de suite la relation entre le changement d’expression de la jeune fille et le sujet délicat qu’il abordait sans complexe. A vrai dire, il ne se rendit compte du désagrément que causait ses paroles qu’au moment où Jones le coupa (oui, parce qu’il était sur le point d’en rajouter une couche) :

« A quoi tu joues ? »

Un peu étonné par le contraste entre le ton de la jeune fille et l’amusement condescent qu’elle témoignait quelques instants auparavant, il resta quelques secondes sans rien dire, pressant sa cervelle trouée de trouver une réponse appropriée –effort inutile et perdu d’avance.

« J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? » réalisa-t-il un peu tard, haussant les sourcils.

N’importe quel imbécile se serait douté que parler des péripéties actuelles de l’ex petit ami d’une personne à la personne en question n’était pas recommandé, mais au risque de me répéter, Hayden n’était pas n’importe quel imbécile. Il était imbécile ET égoïste. Les sentiments des autres n’avaient aucun intérêt pour lui, il était donc incapable de les prévoir, et de toute façon, il ne s’y serait jamais essayé. Pourquoi faire ? Seuls ses sentiments à lui comptaient, et s’il devait blesser ceux des autres pour les satisfaire, il s’en foutait complètement. Emily Jones ne l’intéressait que dans la mesure où elle l’amusait. Ce qu’elle pouvait ressentir, il s’en souciait à peu près autant que des cours de métamorphoses, c’était vous dire.

« C’est parler de Wyrven qui te gêne ? Ou de sa nouvelle amie, cette chère Dominique ? »

Non non, Hayden n’aimait pas particulièrement se faire gifler, mais que voulez-vous, la tentation était trop forte. La provocation était un autre de ses passe-temps favoris. Et comme Hayden ne faisait rien sans excès, il se dit qu’il devait en rajouter encore un peu.

« Admirable, celle-là, je dois l’avouer. Un sale caractère, une certaine tendance à la violence et à la vulgarité, mais admirablement belle », dit-il malicieusement, parce qu’il avait tout à fait conscience de signer son arrêt de mort.

Tout émoustillé, il attendit avec délice de voir l’effet qu’allait provoquer ses paroles sur la jeune fille.
Puis, tout d’un coup, son visage s’assombrit, se fit sérieux, expression tellement inhabituelle chez lui qu’elle en était presque comique.

« Tu devrais pas te mettre dans un tel état pour Marwin. Tout ce qu’il devrait inspirer, c’est de la pitié, et encore. Ca n’est rien qu’un lamentable crétin, un de plus, qui croit qu’il pourra changer du jour au lendemain en oubliant sa vie d’avant et en effaçant tout ce qui pourrait la lui rappeler… toi comprise, j’imagine. »

C’était sorti tout seul, et Hayden n’avait pas la moindre idée de ce que ses paroles pouvaient contenir de véracité. Tout ce qu’il savait, c’était que ce Wyrven le dégoûtait. Oh, oui, il le dégoûtait profondément, cet abruti qui pensait que pour lui, la vie ferait une exception. La spirale où il s’était engagé n’avait pas de fin, on ne pouvait pas en sortir, c’était impossible. Hayden en savait quelque chose. Oh bien sûr, on pouvait faire semblant, on pouvait se bercer d’illusions et les prendre pour de l’espoir ; c’était tellement facile. Mais même pour Marwin Wyrven, même pour ce séduisant français au visage d’ange, à la popularité croissante et à l’avenir prometteur, il n’y aurait pas de sortie. C’était trop tard, bien trop tard. Et tous ces hypocrites qui faisaient semblant de croire à sa rédemption et qui l’abandonneraient à la première rechute le savaient aussi bien que lui. Maintenant, Hayden n’attendait qu’une chose, c’était que Marwin s’en rende compte. Tôt ou tard ça arriverait; ça n’était plus qu’une question de temps, et lui, Hayden, il avait tout son temps. Il attendrait le temps qu’il faudrait pour voir l’expression de Wyrven quand il verrait toutes ses illusions se déchirer une à une…
Une étrange expression s’était étalée sur le visage du jeune homme, mélange de cruauté réjouie et de tristesse dégoûtée. Quand il s’en aperçut, il étira ses lèvres en un sourire factice et s’empressa de saisir la diversion que lui accordait le sujet des Billywigs.
Ce qui manifestement n’était pas le cas d’Emily, à en juger par son expression. De fureur glacée elle était passée à une sorte d’absence de toute émotion assez inquiétante, et elle semblait incapable d’articuler un seul mot.

« Hé, tu te sens bien ? demanda Hayden, étonné. Tu fais la même tête que moi le jour où un elfe de maison a fait disparaître tout mon stock d’alcool. C’est Wyrven ou les Billywigs qui te mettent dans cet état-là ? »

Les deux mon général, mais ça, Hayden Monaghan ne pouvait pas le savoir.
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Emily Jones
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MessageSujet: Re: Untitled   Untitled Iconminitime1wn2Jeu 2 Aoû - 17:15

Emily savait que Hayden Monaghan était un des pires abrutis que comptait Poudlard, si ce n’était le pire. Et pourtant, Merlin sait qu’il n’y a pratiquement que ça, des connards, à Poudlard. Mais pour ce qui est du machiavélisme, on pouvait sans aucun doute lui décerner la palme d’or. Mais ce qu’Emily n’arrivait même pas à imaginer, même en essayant très fort, c’était le point auquel il pouvait pousser son plaisir à jouer avec les sentiments des autres et, après avoir enfoncé un poignard [de Bellatrix] dans la poitrine de sa victime, triturer encore un peu plus, comme si la douleur ne suffisait pas. Elle ne pouvait même pas concevoir que des gens d’une cruauté pareille existaient sur Terre. Qu’y avait-il de si amusant à faire du mal aux autres ? Quel plaisir personnel pouvait-on retirer à voir les gens autour de nous souffrir ? Elle n’avait jamais compris. Et elle ne comprendrait sans doute jamais.

Et elle ne comprenait pas pourquoi il continuait à s’acharner à lui parler de Marwin alors qu’il voyait très bien ce que ça lui faisait, le mal que ça lui faisait. Il ne lui était tout simplement pas venu à l’esprit que Hayden pouvait ne même pas se rendre compte qu’il était en train de la blesser. Comment aurait-il pu être si aveugle ? Elle s’était enfermée dans un mutisme profond et n’arrivait même plus à le regarder dans les yeux. Elle regrettait même de lui avoir concédé un sourire. Loin de le convaincre qu’il en avait assez fait et qu’il valait mieux pour tous les deux qu’il s’arrête là, ça l’avait au contraire encouragé à s’acharner sur elle. Et le grand sourire satisfait qu’il lui adressa ressemblait au genre de ravissement diabolique que montre un prédateur les quelques instants qui restent avant de dévorer sa proie. Ce qui n’était pas pour rassurer Jones, bien au contraire.

J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas ?

Emily haussa les sourcils, surprise qu’il pose même la question. Etait-il vraiment aussi débile qu’on le disait ? Pour toute réponse, elle se contenta de lui lancer un regard lourd de sens. Il n’avait pas dit « quelque chose » qu’il ne fallait pas... Mais TOUT ce qu’il avait dit était TOUT ce qu’il ne fallait pas. Il lui parlait de Marwin. Et s’il y avait bien une personne sur cette planète qu’Emily voulait oublier, il s’agissait de Marwin Wyrven. Le rayer complètement de sa vie, balayer son passé et lui avec. Mais entre ce qu’Emily Jones voulait et ce qui était possible, il y avait un large gouffre, un trou sans fin qu’on appelait la mémoire. Et les souvenirs restaient ancrés en elle comme les rubis dans le pommeau de l’épée de Godric Gryffondor. Il lui parlait de Dominique. Elle n’avait pas envie qu’on lui parle de Dominique. Parce que parler de Dominique revenait à parler de Marwin, et comme dit précédemment, elle n’avait pas envie de parler de Marwin.

C’est parler de Wyrven qui te gêne ? Ou de sa nouvelle amie, cette chère Dominique ?

Les deux.

L’instant d’après, elle regrettait ces deux mots avoués à mi-voix. Elle commençait enfin à comprendre que Hayden Monaghan s’amusait du désarroi des autres. Ça l’éclatait vraiment. Et il allait sûrement se jeter sur cet aveu donné sans vraiment en avoir conscience pour continuer à la faire tomber plus bas que ce qu’elle était déjà. Et bien sûr, il ne s’en priva pas... Il jubilait, ça crevait les yeux. Il prenait un plaisir monstre à être cruel et surtout à voir que ça fonctionnait. Et elle-même ne pouvait pas imaginer que ses paroles l’affecteraient tant. Elle s’était tellement persuadée d’avoir tourné la page...

Tu devrais pas te mettre dans un tel état pour Marwin.

Il a raison ma grande. T’es censée l’avoir rayé de ta vie. T’es censée ne plus en avoir rien à faire.
La ferme.

Tout ce qu’il devrait inspirer, c’est de la pitié, et encore.

Et encore, même pas. Il ne devrait plus rien t’inspirer du tout. Enfin Em, t’as pas encore compris le principe de la rupture ? Rompre les liens. Les briser. Les casser. Les...
La ferme.

Ca n’est rien qu’un lamentable crétin, un de plus, qui croit qu’il pourra changer du jour au lendemain en oubliant sa vie d’avant et en effaçant tout ce qui pourrait la lui rappeler… toi comprise, j’imagine.

Oh oui, sois en sûre ma p’tite chérie, il veut t’oublier. Et il t’oublie très bien. Avec elle. Et toi, tu crois que tu vas pouvoir l’oublier ? Fais-moi rire. T’es nulle Em, nulle.
La ferme.

Elle n’avait pas besoin de cette petite voix au fond d’elle pour lui dire tout ça. Elle le savait. Elle n’avait besoin ni de cette partie mesquine de sa conscience, ni de Monaghan, elle était assez grande pour s’en rendre compte toute seule. Elle savait tout ça, elle le SAVAIT. Elle l’avait complètement intégré, quant à l’accepter, c’était tout autre chose.

Le problème avec Hayden, c’était qu’en plus de viser là où ça faisait mal, il visait juste. Et en quelques minutes, il avait abordé les deux sujets qui détruisaient Emily à petit feu et avait même réussi à les mélanger dans une même phrase. Mais autant le fait que Marwin Wyrven annihilait toute joie en elle n’était un secret pour personne, autant le mal que pouvaient lui faire les Billywigs était un mystère pour tout le monde, Emily incluse. Mais il lui fallait se reprendre, ne pas laisser transparaître son mal-être. Hayden commençait à lui taper sur le système. Il était juste en train de l’aider à sombrer. Elle voulait qu’il se taise, qu’il arrête de lui dire tous ces faits criant de vérité, qu’il la ferme.

La ferme Monaghan ! La. Ferme. Tu crois pas que t’en as assez fait ?

Elle marqua une pause, plus pour prendre conscience de ce qu’elle venait de faire que pour analyser sa réaction et continua, les larmes commençant doucement à lui monter aux yeux.

Je te comprends pas. Ça t’apporte quoi de faire du mal aux gens ? T’en retires du plaisir ? C’est ça, ça t’éclate ? Quel genre de satisfaction tu ressens quand tu vois que les gens souffrent ?


Dernière édition par le Lun 13 Aoû - 0:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Untitled   Untitled Iconminitime1wn2Dim 12 Aoû - 23:26

Hayden Monaghan était-il un abruti ? [tais-toi lalyne c’était une question oratoire ! Untitled 11 ]
C’était vrai qu’on pouvait se poser la question, et plutôt deux fois qu’une. Est-ce qu’il faisait semblant d’être stupide pour on ne savait quelle raison (forcément mauvaise dans tous les cas) ou est-ce qu’il lui manquait vraiment une case (hypothèse tout sauf improbable), bien malin qui aurait pu le deviner. Toujours est-il que la plupart des réactions du jeune homme amenait ses interlocuteurs à se poser ce genre de question. Dernier exemple en date : le classique « j’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? », qui faisait à coup sûr passer le Gryffondor ou pour un type affreusement machiavélique ou pour le dernier des crétins. Dans les deux cas, vous me direz, pas de quoi être fier. Mais qu’est-ce qu’il s’en foutait.
Parce que finalement, c’était ça, le problème d’Hayden. Il s’en foutait. De tout.
D’ailleurs, il avait tout à fait conscience de passer pour un idiot 90% de son temps (et encore, les 10% restants, c’était par erreur). Mais lui, il ne s’était jamais vraiment posé la question. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Hein ? Finalement, entre être cruel ou sot, il n’y avait pas grande différence (pour lui en tout cas). La seule différence qu’il pouvait établir clairement, c’était ce qui était divertissant et ce qui ne l’était pas. Il faisait ce qui lui plaisait, à lui, et à lui seul. Les autres ne comptaient pas, pas plus que ce qu’ils pouvaient penser ou ressentir. En fin de compte, ils servaient tout juste à son amusement, et encore, occasionnellement.
Et justement, là, maintenant, tout de suite, la miss Jones l’amusait beaucoup.
C’était d’ailleurs la seule raison pour laquelle le sorcier se trouvait encore dans les parages. Croyez le ou non, une gifle réussissait la plupart du temps à le refroidir et à l’envoyer voir ailleurs ; malheureusement pour Emily, le jeune homme la trouvait très divertissante.
Au début, et Hayden n’avait aucune honte à l’avouer, bien au contraire (affligeant, je l’avoue, mais que voulez-vous, on ne le changerait pas), au début donc, ç’avait été parce qu’il pensait avoir une chance de l’emballer dans la demi-heure. Sa tentative étant magnifiquement retombée à plat (chose qui ne lui avait fait ni chaud ni froid ; voyez-vous, c’est comme tout, on en prend l’habitude), il s’était découvert un intérêt formidable pour les aventures amoureuses de la jeune fille. Ou, pour être plus exact, pour cette merveilleuse expression désabusée, désespérée et douloureuse qui s’étalait sur le visage de Jones à mesure qu’il continuait à parler.
Par exemple, il avait adoré la façon dont elle avait avoué sa souffrance. « Les deux ». . Désabusée, désespérée, souffrante et lucide. Formidable mélange. Mélange dont il ne connaissait que trop bien les effets. Non pas qu’il compare son histoire, ses sentiments avec ceux d’Emily. Il se considérait comme à part, et donc sans égal. Mais il avait reconnu dans les yeux de la jeune fille un peu de cette horrible sensation de vide qu’il éprouvait lui-même, ce vertige douloureux qui ne vous lâchait plus une fois qu’il vous tenait, jusqu’au moment où il vous engloutissait tout entier. C’était ça, c’était juste ça qui l’avait empêché d’aller boire une petite bouteille dans un coin de son dortoir pour se remettre de la gifle qu’on venait de lui coller.
Et il aurait continué longtemps son petit jeu, si…

« La ferme Monaghan ! La. Ferme. Tu crois pas que t’en as assez fait ? »

Le presque-hurlement de la jeune fille cloua le bec du 6ème année (un petit exploit en lui-même).

« Je te comprends pas. Ça t’apporte quoi de faire du mal aux gens ? T’en retires du plaisir ? C’est ça, ça t’éclate ? Quel genre de satisfaction tu ressens quand tu vois que les gens souffrent ? »

Oh, et elle avait même la petite larme à l’œil, en disant ça, la pauvre chérie. C’en devenait follement divertissant.

« Hé bien c’est pas trop tôt ! s’exclama Hayden avec un grand sourire goguenard, sans tenir compte du terrible regard de la miss. J’ai cru que je n’allais jamais arriver à te faire réagir. Dis-moi, tu es toujours tellement coincée qu’on est obligé de t’énerver pour que tu sortes plus de trois mots d’affilée, ou c’est moi qui t’intimide ? »

Question qui bien évidemment n’attendait aucune réponse [oui oui lalyne c’est encore une question oratoire] ; et de toute façon le regard que lui adressait Emily en disait assez long comme ça. Très satisfait de lui-même pour avoir réussi à la faire sortir de ses gonds, Hayden avait un grand sourire aux lèvres. C’était ce qu’il cherchait depuis le début, et il était toujours pathétiquement fier quand il voyait ses manipulations les plus basses réussir à la perfection, comme c’était le cas maintenant.

« Mais dis donc tu me prends vraiment pour le grand méchant loup ! » sourit-il, et en voyant ses longues dents blanches, on pensait en effet à un loup.

Frétillant presque d’excitation, il se contint toutefois pour répondre à sa question. Si ses yeux continuaient de briller d’amusement, il était redevenu sérieux.

« En fait ça n’est pas tout à fait exact. La cruauté gratuite, c’est pas trop mon truc. Qu’est-ce que ça pourrait m’apporter de "faire du mal aux gens ", comme tu dis ? C’est tellement facile que c’est même plus drôle. »

Il fit une pause, réfléchit un moment.

« Tu vois, ce qui m’éclate vraiment, en fait… c’est la façon dont vous vous débattez dans les emmerdes. Toi, par exemple, tu as une expression très intéressante quand on parle de ce cher Marwin et de sa nouvelle grande amie Estary. Même un crétin comme moi peut comprendre que tu ressens encore quelque chose pour lui –très romantique, et que tu les détestes tous les deux pour ça –très drôle. Et puis ce regard bizarre quand j’ai parlé des billywigs, c’est très marrant aussi… Alors non, je ne retire aucun plaisir à te faire souffrir, mais ça m’intéresse incroyablement de tester tes réactions. Et quand j’arrive à en provoquer, là, oui, j’en tire une merveilleuse et horrible satisfaction de grand méchant loup. »

Et il rit comme à une bonne plaisanterie.
Bien sûr qu’elle ne le comprenait pas. Elle ne pouvait pas le comprendre. Et il s’en foutait complètement qu’elle le haïsse, qu’elle le méprise ou qu’elle le maudisse après qu’il lui ait exposé sa charmante façon de penser.
Ce qui le poussait au machiavélisme, à cette cruauté qu’on lui reprochait, c’était le fait qu’il se reconnaisse un peu dans certaines personnes. Un peu de cette décadence, de cette désillusion, de cette lucidité qu’il vivait depuis tellement longtemps maintenant. Lui, il était déjà au fond de tout ça. Alors voir les autres se débattre pour regagner la surface, ça le faisait doucement rigoler. Voilà, c’était ça qu’Hayden trouvait incroyablement intéressant. Trouver des personnes en chute libre, comme lui, et regarder, étudier avec amusement chacune des tentatives de ces derniers pour se raccrocher. Appelez ça de la cruauté si vous voulez.

« Alors maintenant que je t’ai dit tout ça, tu as le choix, conclut le jeune homme d’une voix calme. Tu peux me coller une autre tarte et aller raconter à ton journal intime à quel point cet abruti de Monaghan est cruel et sans cœur. Ou alors venir m’aider à liquider mon stock de tequila. »

Oui, Hayden adorait regarder les autres se casser la gueule. Mais ce qu’il aimait encore plus, dès qu’il le pouvait, c’était leur porter le coup de grâce. Qui sait, s’il les entraînait avec lui tout au fond du gouffre, il s’y sentirait peut être moins seul ?
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MessageSujet: Re: Untitled   Untitled Iconminitime1wn2Mer 12 Sep - 18:29

Une question rhétorique ou oratoire (ce qui me permet de caser deux mots parfaitement synonymes pour montrer mon intelligence supérieure) n’appelle généralement pas de réponse. Il s’agit normalement d’une question à laquelle la réponse est évidente. Mais comme nous sommes aussi là pour philosopher un peu et que la philosophie a pour but de répondre à des questions sans réponses, nous allons quand même répondre à la question : Hayden Monaghan était-il un abruti ? Et la réponse est : oui. Emily ne pensait pas concevable qu’il fasse du mal pour le plaisir. Il ne devait probablement même pas s’en rendre compte. Non, il devait juste être débile, dans le sens premier du terme c'est-à-dire retardé mentalement. Ou peut-être pas. Peut-être qu’il était vraiment cruel par vocation. Ça doit bien exister des gens comme ça. Il y a bien des gens qui sont bons par vocation, alors pourquoi le contraire n’existerait-il pas ? Et pourtant, elle avait beau le regarder, elle n’arrivait pas à croire qu’un type pareil puisse être méchant par nature. Il devait avoir une raison pour se comporter comme ça. Une raison qui serait forcément mauvaise. Parce qu’il n’y avait aucune bonne raison qui justifie que l’on fasse du mal aux gens. Tu parles pour qui là ?

Mais quelle différence entre quelqu'un de stupide et quelqu'un de machiavélique ? On pourrait croire qu’il n’y en a aucune. Après tout, le résultat était le même : il blessait les gens. Et pourtant il y en avait une, une qui changeait tout. La volonté. Ou pour rester dans les discours philosophiques, la conscience. Qu’est-ce que la conscience ? Demandez à Kant, j’ai eu 7 en philo (je suis médiocre et j’assume pas). Donc, reprenons. La différence, c’est la conscience de ce que l’on est en train de faire. Un abruti ne se rendra même pas compte qu’il fait du mal parce que ce n’est pas son but. Alors que la personne cruelle cherchera à blesser son interlocuteur. Et à vrai dire, Emily n’aurait su dire dans quelle catégorie Monaghan se classait. Probablement un pied dans chaque.

Toujours était-il que consciemment ou pas, Hayden était en train d’enfoncer un poignard mal aiguisé qui avait plus des airs de scie sauteuse dans la plaie béante et loin d’être cicatrisée qu’était le cœur d’Emily. Et bordel, qu’est-ce que ça faisait mal ! Et le pire de tout ça, c’est qu’il n’avait pas l’air de vouloir lâcher prise. Il s’accrochait encore et encore et elle souffrait encore et encore. Et plus elle souffrait, plus il s’acharnait, et plus ça la faisait souffrir. Un cercle vicieux qui ne semblait pas vouloir prendre fin.

Hé bien c’est pas trop tôt ! J’ai cru que je n’allais jamais arriver à te faire réagir. Dis-moi, tu es toujours tellement coincée qu’on est obligé de t’énerver pour que tu sortes plus de trois mots d’affilée, ou c’est moi qui t’intimide ?

Okay, le message était on ne pouvait plus clair : Monaghan était totalement conscient qu’il faisait du mal et le pire, c’est que ça l’amusait. Il suffisait de jeter un œil au grand sourire qui fendait son visage pour voir qu’il était fier de lui. Super du con, t’as réussi à déchirer quelqu'un, ouah, franchement, bravo. Coincée, elle ne l’était pas. Elle ne l’avait jamais été. Mais que voulez-vous répondre à des tentatives de drague plus que pathétiques ? Et quand il s’agissait de Marwin, elle n’avait pas envie d’entretenir la conversation mais plutôt d’aller se réfugier sous sa couette et de ne plus en bouger. Quant à savoir si Monaghan l’intimidait, je me demande franchement si ça vaut la peine que je réponde à la question. Vous voulez savoir ? Très bien. Non, Hayden Monaghan n’impressionnait pas le moins du monde Emily Jones. Pour tout vous dire... il commençait à lui faire pitié. Pas dans le sens péjoratif du terme, elle commençait vraiment à ressentir de la compassion pour lui...

Le Grand méchant loup... il lui y faisait un peu penser, oui. Par son manque de cœur quand il la voyait souffrir en silence et sa façon de continuer à dire les mots qui blessaient quand il savait très bien les conséquences désastreuses qu’ils auraient sur elle. Par le sourire satisfait qu’il arborait depuis qu’elle avait craqué et s’était laissée envahir par la colère. Par ce sentiment de supériorité qu’il dégageait à prétendre que rien de ce qui faisait souffrir les gens d’en bas ne le touchait. Prétendre, oui. Il avait beau être le pire des connards, elle n’arrivait pas à croire qu’il ne ressentait pas la douleur. Ben oui, que voulez-vous, Emily était une conne finie, elle croyait encore en l’être humain. Personne ne lui a dit que le Père Noël n’existait pas.

Toi, par exemple, tu as une expression très intéressante quand on parle de ce cher Marwin et de sa nouvelle grande amie Estary. Même un crétin comme moi peut comprendre que tu ressens encore quelque chose pour lui –très romantique, et que tu les détestes tous les deux pour ça –très drôle.

Aïe. Encore un coup au cœur. Mais elle n’allait pas réagir, elle n’allait pas lui faire le plaisir de se marrer encore une fois sur sa vie pourrie. Et si un crétin comme lui arrivait à comprendre qu’elle ressentait quelque chose pour Marwin, c’était qu’Emily était encore plus conne que Monaghan. Parce qu’elle, elle n’y croyait pas. Elle ne voulait pas y croire. Oui, ça faisait mal, ça lui brûlait les entrailles même. Mais ça ne pouvait pas être pour la raison qu’il évoquait. Elle n’arrivait pas à l’accepter, elle refusait de l’accepter et elle ne l’accepterait pas. Pas encore.

Et puis ce regard bizarre quand j’ai parlé des Billywigs, c’est très marrant aussi…

Regard bizarre qu’elle s’efforça vainement de ne pas reproduire. Il ne pouvait pas comprendre. Ça l’amusait de voir une réaction différente chez elle mais il ne pouvait pas savoir ce que ça signifiait. Personne ne pouvait comprendre que la douleur soit si forte au point d’avoir besoin d’oublier sa propre existence, d’oublier qu’il existait un monde, des gens, des sentiments. D’oublier tout. Et il ne pouvait pas comprendre qu’elle craignait que l’on apprenne ce qu’elle faisait parce que ce qu’elle voulait éviter par dessus tout, c’était des regards la jugeant. Et pourtant, il devait y avoir souvent droit à ce genre de coups d’œil critiques.

Alors maintenant que je t’ai dit tout ça, tu as le choix. Tu peux me coller une autre tarte et aller raconter à ton journal intime à quel point cet abruti de Monaghan est cruel et sans cœur. Ou alors venir m’aider à liquider mon stock de tequila.

Oui, il lui faisait pitié. Ça lui faisait mal de voir à quel point il semblait déchu, désenchanté, comme elle. Il semblait tombé au fond du trou depuis si longtemps qu’il s’était habitué à la douleur et ne la ressentait presque plus. Il avait dû oublier l’acharnement avec lequel on tente de s’accrocher au bord du gouffre pour ne pas tomber. L’instinct de survie. Mais Emily se demandait si elle était encore accrochée. Il était beaucoup plus probable qu’elle soit déjà en pleine chute. Autant se laisser tomber alors, peut-être qu’une fois au fond, elle pourrait éventuellement tenter de remonter... Et avec un peu de chance, de faire remonter Hayden avec elle.

Ça sera ni l’un ni l’autre. J’ai assez donné dans les alcoolos dépressifs... Elle ignora le poids qui lui tomba sur le cœur et la sécheresse avec laquelle elle avait prononcé ces mots et continua... et je ne pense pas que tu sois sans cœur. Je pense juste que t’as oublié ce que c’est que la souffrance et que tu te rends pas compte que t’es cruel. Mais je suis sûre que t’as un bon fond... bien caché, mais là quand même. Et je suis persuadée que je le trouverai... un jour.

Quand elle se serait trouvée elle-même peut-être... Pas pour tout de suite quoi. Elle n’avait même plus envie de lui en vouloir, même plus la force. Il ne valait pas mieux qu’elle et inversement proportionnel ou égal. Alors elle préféra oublier les horreurs qu’il avait pu lui dire et juste noter dans un coin de sa tête que Hayden Monaghan avait besoin d’aide et qu’elle devrait s’employer à faire quelque chose pour lui. Mais pour l’instant, elle était tellement ancrée dans sa propre douleur qu’elle ne pouvait rien faire de bon. Alors elle s’éloigna avant de se retourner une dernière fois vers lui...

Passe une bonne journée Hayden. Et laisse tomber la tequila, ça réussit pas à ta popularité auprès des quatorze/dix-sept ans.

... et de disparaître à l’angle du rayon.



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Hayden Monaghan
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MessageSujet: Re: Untitled   Untitled Iconminitime1wn2Sam 3 Nov - 21:55

« Ça sera ni l’un ni l’autre. »

Oh, zut. D’habitude le coup de la proposition, à ce moment là de la conversation, ça marchait ! Hayden eut la moue d’un gamin qui voit son dessert préféré lui passer sous le nez. Pour le coup, il était tellement déçu qu’il écouta à peine ce que lui disait Emily par la suite. Quelques mots parvinrent tous de même dans le chaos de son esprit d’affreux pervers.

« Tu te rends pas compte que t’es cruel… t’as un bon fond… »

Holà, il était temps de dégager. Allez savoir pourquoi, mais quand une fille commençait à tenir ce genre de discours tout à fait incohérent, ça se terminait toujours par un ennui presque comparable aux cours de Binn’s (ou même aux cours en général) et jamais par une cuite à deux à la tequila ! Un bon fond bien caché, mais bien sûr, j’allais t’en parler. Le pire, c’était qu’Emily n’était certainement pas la première à lui débiter ces conneries creuses pour se donner bonne conscience vis-à-vis de lui. « Je suis persuadée que je le trouverai…un jour ».Comme s’il en avait quelque chose à cirer.

« Ouais ouais, c’est ça, répondit-il vaguement, indifférent. Je te souhaite bien du plaisir. »

Bon, sur ce, il allait aller voir ailleurs si elle y était. Emily Jones était définitivement classée dans la catégorie « canon et coincée », dommage, c’était fou ce qu’elles pouvaient être nombreuses là-dedans. Hayden cherchait dans sa tête creuse une excuse plus ou moins plausible pour foutre le camp, mais il n’eut même pas à se donner cette peine, Emily la trouva à sa place.

« Passe une bonne journée Hayden. Et laisse tomber la tequila, ça réussit pas à ta popularité auprès des quatorze/dix-sept ans.
- He bien j’essaierai la vodka, marmonna-t-il sans plus la regarder.

Sur ce, il fourra ses mains dans ses poches et prit le chemin de la sortie de la bibliothèque où il n’aurait jamais dû mettre les pieds.
La chose à retenir, dans l’histoire, c’était qu’il faudrait qu’il arrête un peu de sortir avec des brunes aux cheveux mi-longs. Etant donnée qu’une bonne partie de la population féminine de Poudlard pouvait correspondre à cette description et qu’il n’avait pas une très bonne mémoire des visages, ça lui éviterait peut être quelques gifles.


[Retour après une longue absence, je sais! j'en profite pour clore ce topic pour de bon :) ]
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