Thoughtfully ~

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Emi triturait son Médaillon depuis quelques minutes. On était dimanche, il n'y avait pas cours, aussi avait-elle décidé d'errer quelques instants dans les couloirs afin de réfléchir.
Réfléchir à quoi, au juste ? Aucune idée. Emi devait réfléchir à tellement de choses en ce moment que ca devenait troublant. Entre l'inconnu qui assassina son arrière-grand-mère, et l'annonce de la découverte à Poudlard de sa cousine au deuxième degré, Emi ne savait plus où donner de la tête. Elle ouvrait et refermait le Médaillon continuellement, le regard vague, marchant dans le couloir.
Qui avait bien pu assassiner une pauvre sorcière qui travaillait en tant que danseuse de cabaret pour subvenir à ses besoins ? Comment Judith, sa grand-mère, s'était-elle retrouvée en possession du Médaillon, qui ne quittait normalement pas le cou de Sue Ellen ? Emi prenait du plaisir à se replonger dans ces histoires poussiéreuses, mais elle devait savoir absolument la vérité. Personne ne l'avait jamais sue, hormis son arrière-grand-mère. Décédée depuis cinquante ans maintenant. Si jeune, si fraîche... Qui pourrait avoir un coeur aussi dur pour tuer une jeune femme célibataire élevant sa fille seule ?
Emi ne s'était jamais sentie aussi concentrée qu'à présent. Elle laissa les histoires de grand-mère d'un côté de son esprit et passa à sa cousine, Sam Richards. Elles ne s'étaient aperçues qu'elles avaient un lien que lorsque le grand-père de Emi lui avait envoyé un hibou, avec Sam à côté d'elle, dans la volière. Un nom familier, le grand-père de Emi, donc le mari de Judith, s'était révélé être le grand-oncle de Sam.
Emi ouvrit le Médaillon. Elle ne révélerait à personne d'autre que sa future fille que qu'il y avait à l'intérieur. C'était un secret, un secret de famille durement bien gardé.

Emi ~ Mais comment...

Emi n'avait jamais jeté un oeil à l'endroit où elle marchait, et là, ce fut ce qu'on attendait : elle s'étala de tout son long sur le tapis du couloir. Emi avait glissé sur une peau de banane... banal accident, comme on en voit dans les dessins animés, mais c'était la blague favorite de Peeves, en ce moment.
Emi jura, pesta et se massa douloureusement le cocsys, les larmes aux yeux. En glissant, elle avait dévalé un petit escalier et s'était tapé le bas du dos sur la dernière marche. Décidément, en ce moment, rien n'allait. Puis elle sentit l'ombre de quelqu'un se poser sur elle...

[

Une matinée pluvieuse [libre] - Si c'était censé être privé, je supprimerai, désolée en ce cas pour l'incruste...]

Un bruit de chute, un juron, des mots qu'il vaut mieux taire et voilà le tableau qui se dressait maintenant devant les yeux de la québecoise, en route pour les douches et quelque peu coupée dans son élan pour le coup. Une de ses camarades de maison, en bas des quelques marches qu'elle s'apprêtait à descendre, les larmes aux yeux, visiblement à l'origine du vacarme précédent. Jo descendit avec précaution la rejoindre, les bras chargés de ses vêtements, serviette de bain et trousse de toilette, en nuisette, robe de chambre de flanelle et chaussons blancs.

- Ca va ? fit-elle, les sourcils froncés, en tendant une main à la fille à terre.

Mauvaise idée quand on est chargée et qu'on a déjà du mal à tout garder en main. Si elle parvint à garder la trousse de toilette, ses vêtements, bijoux et serviette glissèrent au sol, près d'Emi. Elle se baissa donc, abandonnant l'idée première qui était de l'aider à se relever pour partir à la recherche de ses affaires. Outre la serviette épaisse d'un blanc immaculé, les sous-vêtements bordés de petites perles, la jupe longue le pull brodé de plumes au col, elle tâcha de remettre la main également sur ses boucles d'oreilles - des plumes pendant sur des montures d'argent - et sur sa bague de petites perles enfilées sur un fil de nylon.

Joli tableau en définitive, que Jo à quatre pattes à la recherche de ses bijoux, et Emi assise au sol, souffrant de sa chute...

Invité

Emi aperçut alors une fille qui arrivait, dont le visage disparaissait derrière une pile énorme de fringues en tous genres, bijoux et objets divers. Emi entr'aperçut un pan de tissu blanc légèrement brillant, ell en déduit que la nouvelle arrivante était en nuisette, en pyjama. Elle semblait plutôt grande, mais cela ne voulait rien dire : il y avait bien des gens qui à treize ans à peine mesuraient déjà plus d'un mètre soixate-cinq...
La fille semblait l'avoir vue, étendue par terre, comme une idiote. Emi se demanda soudainement comment elle avait fait pour la voir, cachée derrière le monticule de tissu. Peut-être avait elle penché la tête sur le côté. Emi songea alors au chapelet de gros mots qu'elle avait pu débiter en dix secondes, après sa chute. Elle passerait sûrement pour une fille vulgaire.

Elève ~ Ca va ?

Puis ce que Emi pensait qu'il arriverait arriva : la pile se mit à chanceler dangereusement, et des bijoux et vêtements en tous genres s'éparpillèrent sur le sol, sur une surface impressionnante, comme si quelqu'un avait donné un coup de pied dans la pile. Emi soupconna Peeves d'être passé dans le coin... La fille en nuisette se mit à quatre pattes soudainement pour ramasser ses affaires : elle était grande, mince, à la peau basanée et aux courts cheveux bruns, plutôt mignonne.

Emi, sourire aux lèvres ~ Ca pourrait aller mieux, mais je survivrais ! Tu veux de l'aide ?

Edit Lalyne : Je me suis permise de supprimer vos HJ pour que votre topic reste plus clair ^^

[Ok ^^]

L'idée que Peeves ait pu être la cause de la chute de ses effets personnels n'avait même pas effleuré l'esprit de la canadienne. Elle avait joué avec le feu en emportant tout ça d'un coup, elle aurait mieux fait de se faire un baluchon avec sa serviette, tiens, comme quand ils "partaient en campagne" avec les jumeaux, et jouaient à camper dans le jardin.

- Ca pourrait aller mieux, mais je survivrais ! Tu veux de l'aide ?

Jo releva la tête et sourit à l'autre jeune fille, boucles d'oreilles en main qu'elle secoua légèrement. Une petite victoire sur la règle d'or qui voulait qu'on ne retrouvait jamais ce qu'on cherchait, jusqu'à ce qu'on ne le cherche plus...

- Alors ça va si tu ne t'es pas fait trop mal. J'ai déjà retrouvé ça pour ma part, c'est un bon début...

Elle s'assit sur ses genoux, récapitulant ce qu'elle avait récupéré de ses affaires un instant avant d'ajouter, en réponse à Emi, ses yeux cherchant encore tout autour d'elle.

- J'avoue que si tu pouvais m'aider à retrouver ma bague, ça ne serait pas de refus... C'est un anneau de perles, ça ne vaut pas grand chose, mais j'y tiens beaucoup, et je n'arrive pas à voir où il a pu s'échapper...

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James Guily. Nous sommes dimanche et le bad boy de Brixton se ballade dans les couloirs. Il n'y a qu'à voir ses petits yeux fourbes et son air angélique pour savoir que le sale môme est à la recherche d'une connerie à faire. Mais son visage changea totalement lorsqu'il se retrouva à une dizaine de mètres derrière une fille beaucoup plus vieille que lui qui cherchait à quattre pattes des objets ayant roulés sur le sol. La scène était très instructive pour le gamin car la fille en question était en simple nuisette.

Décidant de ne déranger pour rien au monde ce petit moment de bonheur qui vous rappelle à quel point la vie est agréable, James Guily resta silencieux et attendit de voir la suite des évènements. La situation le faisait beaucoup rire mais bien vite une idée germa à l'intérieur de son esprit, il ne pouvait plus rester un simple spectateur, il allait être acteur.

D'une démarche maladroite il avança l'air triste et boudeur, des larmes coulaient presque de ses yeux rougis à force d'être frottés. Arrivé à hauteur des deux filles il s'arrêta et se tourna vers elle en braillant toute sa tristesse.
"Y a un grand serpentard il a dit que je reverrais jamais ma maman..."
Il fallait être un monstre pour mettre un enfant de onze ans dans cet état là. Visiblement le gosse était traumatisé et bouleversé par ce que lui avait dis le grand méchant de serpentard. La vie était dure pour les premières années, on se rappelle tous à quel point nous manque nos familles et la chaleur de nos mères en certains moments de l'enfance. Leurs calins, leurs caresses et leur amour qui nous font aimer la vie.